Mise à jour : En 2023, Taha Azad, Ph.D. a été engagé comme professeur adjoint par l’Université de Sherbrooke. Félicitations!

Publié : novembre 2022

Éclairer la recherche sur le cancer à l’aide d’une protéine de luciole

Faites connaissance avec le lauréat du prix Worton du chercheur en formation en 2022 : Taha Azad, Ph.D.

Recourir à des lucioles pour étudier le cancer peut faire penser à de la science-fiction, mais pour le scientifique Taha Azad, c’est la réalité depuis quelques années déjà. Après des études – et de l’enseignement – en biologie en Iran, son pays natal, M. Azad est venu au Canada et ensuite à L’Hôpital d’Ottawa pour mettre à profit son savoir-faire unique en biologie dans le domaine de la recherche sur le cancer et la COVID19. Ses récents travaux visant à perfectionner les virus oncolytiques et son engagement envers le mentorat de pairs figurent parmi les nombreuses raisons qui lui ont valu le prix Worton du chercheur en formation.

Découvrons comment M. Azad équilibre le tout et pourquoi il a décidé d’étudier le cancer.

Mise à jour : En 2023, Taha Azad, Ph.D. a été engagé comme professeur adjoint par l’Université de Sherbrooke. Félicitations!

Publié : novembre 2022

Éclairer la recherche sur le cancer à l’aide d’une protéine de luciole

Faites connaissance avec le lauréat du prix Worton du chercheur en formation en 2022 : Taha Azad, Ph.D.

Recourir à des lucioles pour étudier le cancer peut faire penser à de la science-fiction, mais pour le scientifique Taha Azad, c’est la réalité depuis quelques années déjà. Après des études – et de l’enseignement – en biologie en Iran, son pays natal, M. Azad est venu au Canada et ensuite à L’Hôpital d’Ottawa pour mettre à profit son savoir-faire unique en biologie dans le domaine de la recherche sur le cancer et la COVID19. Ses récents travaux visant à perfectionner les virus oncolytiques et son engagement envers le mentorat de pairs figurent parmi les nombreuses raisons qui lui ont valu le prix Worton du chercheur en formation.

Découvrons comment M. Azad équilibre le tout et pourquoi il a décidé d’étudier le cancer.

Q : Parlez-nous de votre enfance.

R : J’ai grandi à Téhéran, la capitale de l’Iran, et j’ai toujours été vraiment intéressé par les sciences et fasciné par la nature. Téhéran est située très près d’une montagne et, chaque fin de semaine, mon père, ma plus jeune sœur et moi allions nous promener dans la nature. J’avais toujours une myriade de questions pour mon père. Il était ingénieur et il n’avait pas beaucoup de connaissances en sciences. Cependant, il essayait toujours de répondre le mieux possible à mes questions.

Les années ont passé et j’ai grandi. En cours de route, des membres de la famille ont reçu un diagnostic de cancer et j’ai appris qu’il n’existait pas de traitement pour eux. Nous sommes nombreux, d’après moi, à partager ce vécu. Un membre de la famille est décédé à cause du cancer.

Q : Pouvez-vous décrire votre cheminement de l’enseignement en biologie en Iran vers la recherche sur le cancer au Canada?

R : Je me suis intéressé à la biologie et aux sciences et j’ai fait un baccalauréat en biologie à l’Université de Téhéran, soit l’une des meilleures universités de mon pays.

J’ai ensuite enseigné la biologie. De 2008 à 2014, j’allais dans une ville différente de mon pays chaque semaine pour enseigner à des étudiants de niveau secondaire. À la fin, j’avais cumulé plus de 4 000 heures d’expérience en enseignement et c’était ma véritable passion. Pendant mes études secondaires, je n’ai malheureusement pas eu accès à de bons enseignants de biologie. C’est un problème en Iran. La population a augmenté tellement vite que nous n’avions pas assez d’enseignants. Mon pays est immense et les gens sont issus d’une multitude de cultures et de milieux différents. Il y a des Arabes, des Persans, des Turcs. Ce fut une formidable occasion d’apprendre un peu de chacun d’eux.

J’aimais enseigner, mais j’aimais encore plus faire de la recherche. J’ai déménagé au Canada en 2014 parce que j’étais vraiment intéressé par la recherche sur le cancer. J’ai fait des recherches dans Google et j’ai repéré l’Université Queen’s. J’y ai fait un doctorat avant de venir à L’Hôpital d’Ottawa me joindre à l’équipe du laboratoire de John Bell, un scientifique.

Q : Pouvez-vous nous décrire brièvement votre recherche?

R : À l’université, j’ai étudié la luciférase, soit la protéine qui fait briller la luciole. J’ai appris qu’on peut obtenir cette protéine et la couper en deux fragments inactifs, ce qui empêche l’émission de lumière. En biologie, que ce soit pour le cancer ou une maladie infectieuse, on voit des protéines qui interagissent entre elles. Nous pouvons fusionner les deux fragments inactifs de la luciférase avec certaines protéines. Lorsqu’elles interagissent par la suite, elles rassemblent les deux fragments inactifs de la luciférase. Si on voit une lumière, cela signifie que ces protéines interagissent. C’est ainsi que nous utilisons la luciférase pour étudier le cancer et, plus récemment, la COVID19.

Q : Pourquoi avez-vous choisi de travailler à L’Hôpital d’Ottawa?

R : C’est l’un des meilleurs environnements de travail à mon avis. On y voit une collaboration entre les patients, les excellents chercheurs et les cliniciens. Dans d’autres lieux, c’est très difficile parce que les chercheurs peuvent être totalement séparés des cliniciens, qui sont dans des édifices distincts. Ici, ils sont tous au même endroit.

Par exemple, dans notre laboratoire, nous recevons de temps à autre des échantillons de tissus de patients qui ont décidé de participer à la recherche. Nous avons alors l’occasion de les analyser et de les étudier afin de trouver des façons d’utiliser notre travail en laboratoire pour améliorer leur qualité de vie.

Taha Azad, Ph.D., et Richard John Roberts, Ph.D., lauréat du prix Nobel en 1993.
Taha Azad, Ph.D., et Michael Rosbash, Ph.D., lauréat du prix Nobel en 2017.

Q : Vous êtes fort occupé. Comment arrivez-vous à trouver un équilibre?

R : L’équilibre est très important. Il faut faire attention à la santé mentale, à la santé physique et aussi à la carrière. L’efficacité est très importante pour y parvenir. Je trouve fort utile de planifier chaque jour. Dès mon réveil, je sais ce que je dois faire avec mon fils, ensuite je vais à l’hôpital, je tiens ma première réunion et nous planifions la journée. Nous nous réunissons aussi à la fin de la journée pour discuter des défis et de ce que nous pourrons régler le lendemain. Lorsque j’arrive à la maison, je m’entraîne un peu avant d’aller chercher mon fils au service de garde. Je passe ensuite du temps avec ma famille. 

Q : Comment vous occupez-vous en dehors du travail?

R : Ma femme et moi adorons voyager. Avant la pandémie, nous avions l’habitude de visiter différents pays. Maintenant que nous avons deux enfants, dont un nouveau-né, c’est plus difficile de voyager. Nous aimons aussi la randonnée. Chaque fin de semaine, nous allons dans différents sentiers de la région d’Ottawa. J’aime aussi jouer à des jeux avec mon fils parce qu’il a tellement d’énergie à évacuer. Je ne pensais pas que j’aimerais autant jouer avec mes enfants, mais j’y prends un plaisir fou!

Taha Azad, Ph.D, son épouse, Mina Azad, et leurs enfants.

Q : Vous êtes fort occupé. Comment arrivez-vous à trouver un équilibre?

R : L’équilibre est très important. Il faut faire attention à la santé mentale, à la santé physique et aussi à la carrière. L’efficacité est très importante pour y parvenir. Je trouve fort utile de planifier chaque jour. Dès mon réveil, je sais ce que je dois faire avec mon fils, ensuite je vais à l’hôpital, je tiens ma première réunion et nous planifions la journée. Nous nous réunissons aussi à la fin de la journée pour discuter des défis et de ce que nous pourrons régler le lendemain. Lorsque j’arrive à la maison, je m’entraîne un peu avant d’aller chercher mon fils au service de garde. Je passe ensuite du temps avec ma famille. 

Q : Vous êtes fort occupé. Comment arrivez-vous à trouver un équilibre?

R : L’équilibre est très important. Il faut faire attention à la santé mentale, à la santé physique et aussi à la carrière. L’efficacité est très importante pour y parvenir. Je trouve fort utile de planifier chaque jour. Dès mon réveil, je sais ce que je dois faire avec mon fils, ensuite je vais à l’hôpital, je tiens ma première réunion et nous planifions la journée. Nous nous réunissons aussi à la fin de la journée pour discuter des défis et de ce que nous pourrons régler le lendemain. Lorsque j’arrive à la maison, je m’entraîne un peu avant d’aller chercher mon fils au service de garde. Je passe ensuite du temps avec ma famille. 

Q : Comment vous occupez-vous en dehors du travail?

R : Ma femme et moi adorons voyager. Avant la pandémie, nous avions l’habitude de visiter différents pays. Maintenant que nous avons deux enfants, dont un nouveau-né, c’est plus difficile de voyager. Nous aimons aussi la randonnée. Chaque fin de semaine, nous allons dans différents sentiers de la région d’Ottawa. J’aime aussi jouer à des jeux avec mon fils parce qu’il a tellement d’énergie à évacuer. Je ne pensais pas que j’aimerais autant jouer avec mes enfants, mais j’y prends un plaisir fou!

Taha Azad, Ph.D, son épouse, Mina Azad, et leurs enfants.

Q : Comment vous occupez-vous en dehors du travail?

R : Ma femme et moi adorons voyager. Avant la pandémie, nous avions l’habitude de visiter différents pays. Maintenant que nous avons deux enfants, dont un nouveau-né, c’est plus difficile de voyager. Nous aimons aussi la randonnée. Chaque fin de semaine, nous allons dans différents sentiers de la région d’Ottawa. J’aime aussi jouer à des jeux avec mon fils parce qu’il a tellement d’énergie à évacuer. Je ne pensais pas que j’aimerais autant jouer avec mes enfants, mais j’y prends un plaisir fou!

Taha Azad, Ph.D, son épouse, Mina Azad, et leurs enfants.

Hommage à nos meilleurs chercheurs de 2022