100 MOMENTS
Le 27 novembre 1924, l’Hôpital Civic a ouvert ses portes en grande pompe. Le monde venait de sortir d’une pandémie et la collectivité s’était mobilisée pour faire de ce nouvel hôpital une réalité.
Bien que ridiculisé à l’époque, le maire Harold Fisher s’est battu pour la construction du Civic et pour une vision progressiste de la médecine
Par sa décision à ce moment décisif, Harold Fisher a amélioré la vie de tous les résidants d’Ottawa et a jeté les bases d’un siècle d’avancées sanitaires au Canada.
Aujourd’hui, nous avons nos propres projets ambitieux pour contribuer à remodeler l’avenir des soins de santé et créer de meilleurs lendemains, ensemble. D’ici au 27 novembre 2024, date du 100e anniversaire du Civic, nous reviendrons sur 100 moments uniques du siècle dernier.
Célébrer 100 moments
100 MOMENTS
- 2000
98/100 – Le gardien le plus anciennement en poste
Si vous cherchez la personne qui connaît le mieux l’Hôpital Civic, c’est peut-être Fred Kendall. On pourrait dire qu’il connaît l’édifice dans ses moindres recoins.
Fred travaille au sein de l’équipe des installations depuis près de 25 ans et est actuellement le gestionnaire des projets d’immobilisations de L’Hôpital d’Ottawa.
Fred connaît tous les coins et recoins du Campus Civic – et malgré les défis que pose un vieux bâtiment à une personne qui travaille dans la gestion des installations, Fred conserve beaucoup d’amour dans son cœur pour ce vieil édifice.
Prenez quelques minutes pour faire la connaissance de Fred. L’un des plus anciens intendants de l’Hôpital Civic.
- 1960
97/100 – Des chaussures noires aux roses rouges
Au fil des ans, plus de 4 000 infirmières diplômées ont descendu les marches de l’hôpital Civic, une rose rouge à la main, après avoir obtenu leur diplôme de l’école d’infirmières de l’hôpital Civic d’Ottawa. Parmi eux, Ruth Thomson (née Affleck) a su très tôt qu’elle était destinée à devenir infirmière.
« Quand j’étais petite, toutes mes poupées portaient des bandages, des lignes d’incision et des marques de traumatisme, tous infligés par cette future infirmière », écrit Ruth dans son livre intitulé From Black Shoes to Red Roses.
Ruth s’inscrit en 1958, payant 100 dollars de frais de scolarité sur deux ans, ce qui inclut les uniformes, le logement et la nourriture. Elle reçoit sa rose rouge et ses chaussures blanches le 1er juin 1960 et affirme que, si elle en avait la possibilité, elle choisirait à nouveau la profession d’infirmière.
« C’est une décision que je n’ai jamais regrettée et un choix que je referais malgré les nombreuses professions et opportunités offertes aux femmes à cette époque.
Ruth ajoute que le Civic a bien servi notre région au cours du siècle dernier, mais qu’elle se réjouit de la campagne Créons des lendemains et de la création d’un nouvel établissement de soins de santé de classe mondiale.
- 2019
96/100 – Moment communautaire de Dale Hayes
« Mon meilleur souvenir de l’Ottawa Civic remonte au 22 novembre 2019.
Mon frère aîné, Glenn, qui avait 60 ans à l’époque, venait de faire une crise cardiaque à Kemptville. Il a été transporté d’urgence au Civic par ambulance depuis le Kemptville General.
Lorsque nous avons appris la nouvelle, notre famille s’est rapidement rassemblée à l’hôpital, pleine de stress, d’anxiété et de peur. Le personnel a été incroyable avec nous tous, mais surtout avec ma belle-sœur, Donna, et, surtout, avec mon frère. Ils lui ont sauvé la vie.
Le personnel, quel que soit son rôle, mais surtout le médecin et les infirmières, ont été extraordinaires. Bienveillants. Attentionné. Attentionnés. Sympathique. Drôle. Patient. Compétents. Ils ont expliqué ce qui s’est passé, ce à quoi il fallait s’attendre et ce qui allait suivre.
Que Dieu les bénisse tous et merci pour tout ce que vous faites au quotidien, mais égoïstement, merci d’avoir sauvé mon grand frère le 22 novembre 2019. » - 1956
95/100 – Shelagh Rogers est née au Campus Civic
Shelagh Rogers, éminente communicatrice, a non seulement grandi à Ottawa, mais elle est née ici même, au Campus Civic, en 1956. Elle a ensuite mené une illustre carrière de 43 ans à la Radio-Canada et est devenue une figure bien-aimée des médias canadiens. Elle est particulièrement appréciée pour son engagement constant en faveur du conte canadien et du service public, son style d’entrevue chaleureux et engageant, ainsi que sa profonde appréciation de la culture canadienne.
Les contributions de Shelagh vont toutefois bien au-delà des communications. Elle est très reconnue pour son travail de déstigmatisation des maladies mentales et elle a sensibilisé le public à l’alphabétisation des adultes, en plus d’avoir amassé des fonds pour soutenir cette cause.
Elle est membre de la Nation métisse du Grand Victoria et, en 2011, elle est devenue témoin honoraire pour la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
Son travail lui a valu de nombreuses distinctions, notamment l’Ordre du Canada, le prix Transformer des vies décerné par le Centre de toxicomanie et de santé mentale et le premier Prix MargaretTrudeau pour la défense des droits en matière de santé mentale.
Shelagh a été chancelière de l’université de Victoria de 2015 à 2021 et, plus récemment, en juillet 2024, elle est devenue la16e chancelière de l’université Queen’s, où elle a obtenu son diplôme en 1977.
- 2013
94/100 – Un patient se déguise en superhéros!
Halloween est la fête préférée de Bryde Fresque. Lorsque son rendez-vous avec la Dre Carolyn Nessim en 2013 a été déplacé au 31 octobre, il savait ce qu’il devait faire : s’habiller pour l’occasion. Bryde s’est présenté dans un costume d’Iron Man fait maison!
Bryde a rencontré la Dre Nessim parce qu’il a ressenti une douleur insupportable sur un côté pendant qu’il revenait chez lui en voiture depuis Napanee le lendemain de Noël 2012. La douleur était si intense qu’il s’est alors rendu à l’Urgence la plus proche. Il a ensuite été rapidement transféré au Campus Civic par ambulance.
À son arrivée, il souffrait d’une hémorragie due à une rupture spontanée de la glande surrénale gauche. Heureusement, Bryde était entre de bonnes mains et nos radiologistes d’intervention ont procédé à une embolisation d’urgence.
Dans les mois qui ont suivi, Bryde a présenté d’autres symptômes inhabituels difficiles à expliquer, notamment une masse importante dans l’abdomen.
Un groupe de spécialistes de l’Hôpital ont fini par donner à Bryde, alors âgé de 32 ans, le diagnostic de phéochromocytome – une tumeur rare mettait en péril son avenir.
Bryde, dont la soif de vivre n’a d’égal que la rareté de sa tumeur, s’est ensuite présenté en costume d’Iron Man à son rendez-vous préopératoire. La Dre Nessim a alors su que son attitude positive l’aiderait à surmonter la très difficile et lourde chirurgie qui s’imposait.
L’intervention complexe a duré 12 heures et nécessité le concours d’une vaste équipe d’experts de nombreuses disciplines. Heureusement, elle a été couronnée de succès et Bryde a passé les 40 jours suivants à se rétablir à l’hôpital.
Sa passion pour la fête d’Halloween n’a certes pas faibli. En fait, la fête d’Halloween organisée chaque année par Bryde et sa femme a permis d’amasser des milliers de dollars pour soutenir la recherche sur le cancer dans notre hôpital et soutenir la Société canadienne des tumeurs neuroendocrines. C’est toutefois son rétablissement triomphal et son retour qui méritent d’être célébrés. Depuis la chirurgie, il a vécu pleinement sa vie. Il a escaladé certaines des montagnes les plus célèbres du monde, s’est marié et est devenu papa.
« À mon arrivée au Campus Civic, j’étais en hémorragie. J’ai cru que ma vie allait s’arrêter avant que je n’aie la chance de la vivre pleinement. L’Hôpital d’Ottawa m’a sauvé la vie et, lorsque mon fils est né au Campus Civic en 2020, j’ai vécu un incroyable moment de plénitude. »
Son parcours a également incité sa femme à devenir médecin : elle est aujourd’hui étudiante en médecine. L’Hôpital d’Ottawa est passé d’un lieu de douleur à un lieu de joie après la naissance de son fils.
- 2018
93/100 – Première femme médecin-chef
Si vous empruntez un jour les couloirs du Campus Civic, ne soyez pas surpris de croiser la Dre Virginia Roth avec un café à la main. Elle est médecin-chef de L’Hôpital d’Ottawa depuis 2018 et la première femme à occuper ce poste. Ses promenades café en main s’inscrivent dans le cadre d’une démarche intentionnelle visant le bien-être physique et mental – deux de ses passions qu’elle a à cœur de promouvoir par l’exemple.
La Dre Roth est spécialiste des maladies infectieuses. Elle a déjà été agente du renseignement sur les épidémies au Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis et est réputée pour ses travaux au sujet de certaines des maladies les plus médiatisées au monde, de la grippe H1N1 au SRAS, sans oublier le SARM. Cette expertise s’est révélée inestimable pendant la pandémie de COVID-19, car son leadership décisif – dont elle a fait preuve tout au long de sa carrière – a assurément eu une incidence sur d’innombrables vies.
En octobre 2023, lorsqu’un incendie s’est déclaré au Campus Général, elle a de nouveau manifesté un solide leadership en assurant la sécurité des membres du personnel et des patients, dont 17 bébés fragiles qui ont dû être transférés de l’Unité de soins intensifs néonataux. Plusieurs étages ont été endommagés par la fumée et l’eau, mais incroyablement : il n’y a eu aucun blessé.
Depuis qu’elle s’est jointe à nous, la Dre Roth plaide en faveur de soins centrés sur le patient et a été à l’origine de nombreuses initiatives visant à renforcer le potentiel du personnel féminin. En fait, en 2011, elle a fondé le Comité sur le leadership des femmes médecins de l’Hôpital. Ce comité repère, encadre et forme d’éventuelles dirigeantes et soutient les dirigeantes déjà en poste.
Plus de dix ans plus tard, ce comité est toujours en place et le nombre de femmes à la tête de divisions et de département de l’Hôpital a augmenté de 46 %.