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100 MOMENTS

Le 27 novembre 1924, l’Hôpital Civic a ouvert ses portes en grande pompe. Le monde venait de sortir d’une pandémie et la collectivité s’était mobilisée pour faire de ce nouvel hôpital une réalité.

Bien que ridiculisé à l’époque, le maire Harold Fisher s’est battu pour la construction du Civic et pour une vision progressiste de la médecine

Par sa décision à ce moment décisif, Harold Fisher a amélioré la vie de tous les résidants d’Ottawa et a jeté les bases d’un siècle d’avancées sanitaires au Canada.

Aujourd’hui, nous avons nos propres projets ambitieux pour contribuer à remodeler l’avenir des soins de santé et créer de meilleurs lendemains, ensemble. D’ici au 27 novembre 2024, date du 100e anniversaire du Civic, nous reviendrons sur 100 moments uniques du siècle dernier.

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100 MOMENTS

  • 1929

    65/100 – Moment communautaire : Hospitalisé six ans au Civic 

    « L’Hôpital Civic est encore flambant neuf lorsque notre grand-père Wilfrid Jubinville tombe d’un échafaudage de 10 mètres de haut durant la construction de l’école Elmdale le 9 mai 1929.  

    Alors âgé de 32 ans, il est transporté d’urgence en ambulance à l’Hôpital Civic : fracture des deux jambes et de la colonne vertébrale, et graves lésions internes. Son état est jugé critique, et nombreux sont ceux qui pensent qu’il ne s’en sortira pas.  

    C’est incontestablement grâce aux excellents soins qu’il reçoit durant son hospitalisation de plus de six ans à l’Hôpital Civic (de 1929 à 1936), et au dévouement de l’infirmière Egan qui continuera de lui prodiguer des soins à domicile pendant plusieurs décennies, qu’il a la vie sauve; bien que paralysé et cloué dans un fauteuil roulant, Wilfrid vivra heureux jusqu’à l’âge de 76 ans.  

    Eva Longpré, son épouse, et leurs quatre filles (Béatrice, Germaine, Jacqueline et Marie-Paule) lui rendent probablement visite des centaines de fois au Civic, devenu un second chez-soi pour la famille durant l’hospitalisation de Wilfrid. Il y a quelques photographies prises sur le toit de l’hôpital où, quand la météo le permet, notre grand-père va prendre un bol d’air frais (dans son lit, puis dans son fauteuil roulant). 

     Il est difficile d’imaginer en 2024 d’être hospitalisé sans interruption pendant six ou sept ans, le temps de se rétablir d’un accident du travail. Est-ce lui qui a séjourné le plus longtemps à l’Hôpital Civic? Nous aimerions bien savoir ». – Jocelyne, Hélène, Robert et Pierre, les enfants de Germaine Jubinville-Allard 

    Wilfird Jubinville prenant un bol d’air frais sur le toit du Civic durant son hospitalisation de six ans. 
    Wilfird, son épouse et leurs enfants sur le toit du Civic.
  • 1955

    64/100 – L’infirmière Mabel Brown

    En 1955, Mabel Brown avait des raisons de se réjouir. La diplômée de l’école d’infirmières de l’Hôpital Civic était de retour à l’Hôpital Civic, se remettant bien de la polio, et le vaccin Salk venait d’être mis sur le marché. Bien qu’il ait été trop tard pour que Mabel reçoive le vaccin, il s’agissait de la première étape vers l’éradication de la polio au Canada au cours des prochaines décennies.

    En fauteuil roulant jusqu’à la fin de sa vie, Mabel a obtenu un diplôme de bibliothécaire à l’Université de Toronto avant de retourner au Civic en 1966, cette fois pour diriger le Service de bibliothèque de l’hôpital, où elle a travaillé jusqu’à sa retraite.

    Crédit photo : Archives de la Ville d’Ottawa MG393-NP-35969-001 CA032036

  • 2019

    63/100 – Une virée nocturne, une lutte épuisante et une seconde chance

    Une balade enneigée en décembre 2019 a tourné au drame pour Travis Vaughan lorsque sa motoneige s’est écrasée, le laissant grièvement blessé dans un champ avec une jambe gravement cassée. Travis a appelé le 911, mais le froid a fini par l’emporter et son téléphone est tombé en panne. Bien qu’il saigne abondamment et qu’il souffre, il refuse d’abandonner et commence à ramper jusqu’à la maison, son chien à ses côtés pendant tout ce temps.

    Il a fini par rentrer chez lui, où sa femme, Jenn, a appelé les secours et son frère, Tyler, a fait un garrot pour arrêter l’hémorragie de sa jambe. Lorsque les secours sont arrivés, ils ont stabilisé Travis et l’ont transporté en urgence vers l’ambulance aérienne d’Ornge. L’hélicoptère ne pouvant atterrir en raison d’un terrain accidenté, ils l’ont cueilli sur la route voisine. Chaque instant compte.

    Au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa, une équipe compétente dirigée par le Dr Allan Liew attendait. De multiples interventions chirurgicales ont été effectuées, dont une greffe osseuse complexe réalisée par le Dr Geoff Wilkin à partir d’os du bassin de Travis.

    Le chemin de la guérison a été difficile, mais grâce au soutien de la famille et aux excellents soins prodigués par l’hôpital, Travis a défié les pronostics. Il a réappris à marcher et, en octobre 2021, leur vie a pris un tournant joyeux : Travis et sa femme ont accueilli leur fille. Aujourd’hui, courir après sa fille lui rappelle la nuit où il a failli tout perdre et les soins exceptionnels qui l’ont sauvé.

    Lorsque le nouveau campus ouvrira ses portes, il comprendra le centre régional de traumatologie de l’est de l’Ontario et sera le plus avancé de son genre. Un héliport sur le toit, doté d’ascenseurs à grande vitesse, conduira directement au service de traumatologie, ce qui permettra de gagner des minutes cruciales pour des patients comme Travis. La conception et la technologie de pointe attireront davantage de médecins, d’infirmières, de chercheurs et d’enseignants parmi les meilleurs au monde.

  • 1954

    62/100 – Moment communautaire : La famille Peart

    L’Hôpital Civic d’Ottawa a fait partie intégrante de la famille Peart. Douglas Peart, mon père, en est devenu le PDG en 1954, la première personne n’étant pas médecin à occuper ce poste. Il a exercé ces fonctions pendant 24 ans, faisant de l’Hôpital Civic un établissement de santé de calibre mondial. Maître dans l’art de se souvenir des visages et des noms, il s’adressait en personne aux employés, s’intéressait à leur famille et à leur vie. Le matin de Noël chez la famille Peart ne commençait qu’après que papa soit allé à l’hôpital, ait enfilé son déguisement de Père Noël et distribué des jouets et des bons vœux aux enfants de l’Unité de pédiatrie, avant la création du CHEO.

    Papa allait parfois à son bureau à l’hôpital pendant la fin de semaine pour finir des choses importantes, et il m’arrivait de l’accompagner. J’aimais le bruit feutré des chaussures des infirmières et l’efficacité et la vocation du personnel, grâce auquel l’établissement pouvait fonctionner 24 h sur 24, 365 jours par an. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de suivre des études en soins infirmiers. Une fois mon diplôme d’infirmière autorisée en poche, j’ai d’abord travaillé à l’Hôpital Civic d’Ottawa en 1982; mes trois enfants y sont tous nés.

    Félicitations pour le 100e anniversaire de l’Hôpital Civic d’Ottawa! Notre collectivité peut en être fière.

    – Mary Devitt, membre de la communauté.

    M. Peart, PDG de l’Hôpital Civic, et deux consœurs montrant une prothèse de jambe à M. E. E. Sparrow, président de la Commission des accidents du travail de l’Ontario, lors d’une visite de la capitale en 1955.

    Crédit photo : Archives de la Ville d’Ottawa
    MG393-NP-35748-001 CA031826

  • 2000

    61/100 – Sam Laprade

    Sam Laprade, est une personnalité médiatique bien connue d’Ottawa et une professionnelle de la collecte de fonds. Elle est renommée pour son émission de Roger, An Hour to Give, et pour The Sam Laprade Show qui a été diffusée jusqu’en octobre 2023.

    Quelques semaines plus tard, en novembre, le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, a remis à Sam la médaille de l’Ordre d’Ottawa à l’hôtel de ville pour sa contribution à notre communauté.

    Anecdote : Sam a travaillé à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa il y a de nombreuses années, et dans cette vidéo personnelle, elle partage avec nous son propre moment spécial de l’année 2000.

  • 1929

    60/100 – Moment communautaire : Charles Kettles

    « Cette histoire m’a été racontée par ma tante Mary Kettles en 1993.

    « Charles Kettles, mon grand-père, possédait une ferme sur le chemin 7th Line (aujourd’hui le chemin Leitrim) et développait son troupeau Holstein. Il avait acheté un taureau enregistré nommé Paul Count Pegee. L’accident s’est produit le jeudi 19 décembre 1929. Tom, un enfant au foyer qui travaillait à la ferme, après avoir emmené les enfants à l’école en traîneau à cheval, est revenu à l’étable juste à temps pour entendre Charlie crier “Tom, Paul!”. Il a vu Charlie se faire jeter en l’air dans l’enclos et a bravement pénétré dans la salle pour le sortir de là. Charlie était d’abord inconscient, mais il est devenu plus lucide par la suite.

    « Le docteur Evans est arrivé dans l’après-midi et a dit à la famille que Charlie devait aller à l’hôpital. Il a été habillé de vêtements chauds et installé sur un matelas dans un traîneau à un cheval. Deux hommes des fermes voisines l’accompagnent à l’Hôpital Civic d’Ottawa, distant de 20 kilomètres.

    « Le voyage a été long et difficile sur des routes enneigées. Charlie était en mauvais état et ne disposait d’aucun sédatif. Tard dans la nuit, sur le chemin du retour, les deux hommes se sont arrêtés à la ferme Gorman (actuelle intersection de Heron et Walkley) où ils ont réveillé le propriétaire et ont reçu de la nourriture pour eux et le cheval. Pendant ce temps, à l’hôpital, on diagnostique à Charlie une fracture du crâne.

    « Les choses se sont ensuite aggravées. Trois jours plus tard, la fille de Charles, Jean, âgée de 3 ans, a été amenée à l’hôpital Civic pour une pneumonie où on l’a placée au même étage que son père. Le jour de Noël, Mary, âgée de 10 ans, est arrivée gravement malade, également atteinte d’une pneumonie, et a été placée dans la même chambre que Jean.

    « Heureusement, leur état s’est amélioré et tous les trois ont été déclarés hors de danger. Charlie est resté à la ferme jusqu’à sa mort en 1961, après quoi Tom, devenu propriétaire d’une ferme voisine et jamais oublié, a été invité à porter le cercueil.

    « Ce n’est qu’une des histoires de notre famille qui concerne l’hôpital Civic. Mes frères et sœurs et mes cousins, leurs descendants, sont toujours reconnaissants du rôle qu’a joué l’hôpital Civic dans leurs soins et, en fin de compte, dans leur survie. »

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