Les enjeux
L’homme gai qui a recours au système de santé se bute fréquemment à des préjugés, à des stéréotypes et à une désinformation chez les professionnels de la santé. Au long de sa vie, il verra le système de santé comme un obstacle à éviter, même au prix de sa santé.
La formation médicale fait défaut lorsqu’il s’agit de la santé des hommes gais. Résultat? La majorité des médecins et des infirmières sont nombreux à se sentir mal à l’aise et mal équipés pour parler de l’orientation sexuelle du patient ou à être inconscients des multiples difficultés de santé qu’éprouvent les hommes gais. En fait, une grande proportion d’hommes gais ne divulgue pas leur orientation sexuelle à leur professionnel de la santé. Ainsi, certains problèmes de santé, y compris en santé mentale et en santé sexuelle, passent inaperçus.
Pour aider les hommes gais à prendre en main leurs soins de santé et pour sensibiliser les professionnels de la santé aux expériences et aux défis uniques de ces patients, il faut se pencher sur les déterminants sociaux de la santé.
« Nous voulons avoir une vision globale de la santé de l’homme gai. Nous voulons comprendre comment il interagit avec le système de santé et nous attaquer aux facteurs qui l’empêchent de recevoir les soins qu’il mérite. »
– Dr Paul MacPherson, premier titulaire de la Chaire de recherche clinique en santé des hommes gais
La solution
La première Chaire de recherche clinique en santé des hommes gais vient d’être créée. Il s’agit d’un nouveau rôle d’enseignement et de recherche à L’Hôpital d’Ottawa et à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. La chaire est unique en son genre parmi les hôpitaux du pays. Elle aidera à prévoir des soins de santé complets adaptés aux hommes gais, soins qui seront plus accessibles et mieux offerts à cette population. Le Dr Paul MacPherson en est le premier titulaire et dirige à ce titre une équipe multidisciplinaire qui se penchera sur les façons d’améliorer la santé des hommes gais en coordonnant une recherche clinique en épidémiologie, en psychologie et dans d’autres disciplines de la médecine.
L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et l’Université d’Ottawa ont contribué à la création de cette chaire par le truchement du programme de chaires de recherche de la Faculté de médecine. La chaire bénéficie du financement généreux du Département de médecine et de la collectivité par l’intermédiaire de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.