Danseuse talentueuse et gagnante du Prix du bal de la médecine lors de l’activité de financement Danse avec les stars de la médecine, la Dre Natasha Kekre concilie trois rôles différents à L’Hôpital d’Ottawa. Elle est hématologue au sein du Programme de transplantation et de thérapie cellulaire, scientifique adjointe au Programme d’épidémiologie clinique et professeure agrégée à l’Université d’Ottawa. Sa recherche porte principalement sur les cancers du sang et, plus particulièrement, sur les premières étapes des essais cliniques, les traitements par virus oncolytiques (virus capables d’infecter et de détruire des cellules cancéreuses) et la conception d’une plateforme nationale de recherche sur les cellules CAR-T (les lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique sont des cellules immunitaires modifiées en laboratoire de façon à pouvoir tuer des cellules cancéreuses).

Q : Qu’est-ce qui fait la particularité de l’hématologie?

R : L’hématologie est un domaine unique qui allie le travail en laboratoire et auprès des patients. Les diagnostics en hématologie reposent sur notre expertise en laboratoire, contrairement à d’autres spécialités. Il me suffit d’examiner le sang d’un patient au microscope dans mon laboratoire pour poser un diagnostic.

Q : Comment ont évolué les options de traitement des cancers du sang depuis vos débuts dans ce domaine?

R : De nos jours, les immunothérapies renforcent notre arsenal de traitements contre les cancers du sang. Les inhibiteurs des points de contrôle et les lymphocytes T à CAR sont aussi d’autres thérapies qui nous aident à améliorer les résultats des patients atteints d’un cancer du sang.

Q : Quels travaux prometteurs ou novateurs réalise-t-on en hématologie à L’Hôpital d’Ottawa?

R : Nous sommes le seul établissement au pays à pouvoir fabriquer des virus de qualité clinique pour les essais. Ce statut nous permet d’être une figure de proue dans le domaine de la thérapie par lymphocytes T à CAR. Une thérapie qui s’appuie sur la production de ces virus pour fournir le matériel génétique nécessaire au codage des lymphocytes T.

Q : En tant qu’hématologue, pourquoi avez-vous choisi de travailler à L’Hôpital d’Ottawa?

R : La présence de scientifiques extraordinaires à Ottawa a influencé ma décision de choisir cet hôpital pour y faire carrière. Je songe notamment à mes deux mentors et collaborateurs, soit le Dr Harold Atkins, qui est un chef de file mondial en matière de greffe de cellules souches pour traiter la sclérose en plaques, et à John Bell, Ph.D., qui est une sommité internationale en recherche et en fabrication de virus. C’est cette approche collaborative des essais cliniques et de la recherche qui m’a incitée à opter pour L’Hôpital d’Ottawa.

Q : Comment vos installations à la fine pointe de la technologie facilitent-elles votre travail à L’Hôpital d’Ottawa?

R : Je ne serais pas en mesure de diriger et de mener des essais cliniques sur les lymphocytes T à CAR à Ottawa si nous n’avions pas la capacité de fabriquer ces virus de qualité clinique. Au Canada, très peu de personnes ont l’occasion de mener des essais cliniques en début de carrière – des essais qui recèlent le potentiel de sauver des vies. La technologie disponible ici, à Ottawa, m’en a donné l’occasion.

Q : Vous avez participé au traitement d’Owen Snider. Qu’est-ce qui a rendu son cas difficile ou particulier?

R : Owen, comme certains de mes patients, n’avait plus d’options pour traiter son cancer. Un constat malheureux qui mène toujours à des conversations très difficiles avec le patient et sa famille. Fait exceptionnel, je dirigeais un essai clinique qui pouvait être bénéfique à une personne comme Owen. Cet essai lui a ainsi permis de recevoir des lymphocytes T à CAR.

Owen et Judith Snider.

Q : Comment le soutien communautaire de la recherche aide-t-il le patient en définitive?

R : Les essais sur les lymphocytes T à CAR sont parmi les essais très coûteux et compliqués à mener, en plus de nécessiter un financement important de l’infrastructure et de la fabrication – des aspects qui ne sont généralement pas bien financés. C’est pourquoi nous comptons autant sur le soutien de la collectivité pour nous aider à lancer des essais et à traiter des patients.

Q : Comment vous occupez-vous en dehors du travail?

R : J’aime cuisiner ou faire des pâtisseries avec ma fille. Nous consacrons nos fins de semaine à concocter des mets et des desserts élaborés.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

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