Jessica Lucky jouant au volley-ball

De Kanata à Washington, en passant par le nord de l’État de New York, Jessica Lucky s’est beaucoup déplacée durant ses études avant de s’installer à Ottawa il y a sept ans. Maintenant adjointe au médecin à L’Hôpital d’Ottawa, Jessica change la donne pour les patients en neurochirurgie en offrant une continuité des soins, un visage familier et un ensemble de compétences qui la permettent de travailler dans toutes sortes de milieux, de la clinique à la salle d’opération. En plus d’aider le Dr John Sinclair, neurochirurgien et directeur de l’Oncologie neurochirurgicale à L’Hôpital d’Ottawa, Jessica permet à l’équipe d’offrir le soutien médical et émotionnel dont les patients ont tant besoin.

Découvrez quel moment décisif a convaincu Jessica de poursuivre cette carrière et pourquoi elle aime travailler dans notre hôpital.

Q : Pouvez-vous nous en dire un peu plus à votre sujet?

R  : J’ai grandi à Ottawa et j’ai pratiqué beaucoup de sports, en particulier le volleyball. Je suis allé au Collège catholique Franco-Ouest. Mes matières préférées ont toujours été les sciences, et j’étais très axée sur la santé et le sport. J’ai eu un professeur de biologie au secondaire qui était tellement fantastique, et cela m’a poussée à aller plus loin dans cette voie.

Q : Que souhaitiez-vous devenir lorsque vous étiez enfant?

R : Je voulais devenir biologiste de la vie marine!

Q : Qu’est-ce qui vous a amenée en médecine et à devenir adjointe au médecin?

R : J’ai fait des études à l’Université St. Lawrence dans le nord de l’État de New York, et c’est là que mon parcours a commencé. J’ai obtenu une bourse pour jouer au volleyball dans l’équipe universitaire et je me suis spécialisée en neuroscience. J’y ai fait une thèse sur les lésions cérébrales traumatiques, ce qui m’a ensuite ouvert d’autres portes.

Après mon baccalauréat, je suis allée à Washington, DC, et j’ai fait de la recherche à l’Université Uniformed Services, et c’est là que j’ai découvert le rôle d’un adjoint au médecin. Je me rappelle avoir discuté avec l’un des adjoints au médecin qui travaillait à l’Université, et j’ai fait une petite blague en demandant quelle était la différence entre un adjoint au médecin et un médecin. Un médecin m’a regardé et a répondu : « Eh bien, lui, il pourra rentrer chez lui et retrouver sa famille ce soir; moi, je suis obligé de faire le quart de nuit ».

Je me suis rendu compte que je pouvais travailler dans le domaine de la médecine et soigner des patients, mais être adjointe au médecin me permettrait de garder un certain équilibre dans ma vie. J’ai suivi le programme d’études de deux ans à Syracuse, dans l’État de New York, avant de revenir à Ottawa avec ma famille il y a sept ans.

Q : Qu’est-ce qu’un adjoint au médecin?

R : Un adjoint au médecin est un professionnel paramédical qui aide un médecin dans son travail — dans mon cas, je suis l’adjointe du Dr John Sinclair. Mon travail consiste à faciliter son travail. Il s’agit de combler les lacunes là où les soins sont nécessaires — parfois à la clinique, parfois au bloc opératoire. La vision du Dr Sinclair est que les gens dans ce rôle permettent à l’Hôpital d’assurer une certaine continuité des soins : les patients voient un visage familier et n’ont pas à raconter à nouveau leur histoire. Les patients vivent un moment de grande inquiétude, et moi, je peux aider à réduire leur angoisse.

Q : Pourquoi vous passionnez-vous pour la neurochirurgie?

R : Au début, c’était surtout le défi et l’excitation, la rapidité du rythme de ce domaine qui m’ont attirée vers la neurochirurgie. Maintenant, ce que j’aime le plus, c’est le type de soins que nous offrons. Je trouve incroyablement gratifiant le fait de travailler avec des patients en oncologie, d’apprendre à les connaître et à connaître leur famille. Il y a des défis, certes, mais j’ai vraiment l’impression que nous changeons les choses pour les patients.

Q : Qu’est-ce qui vous a surprise dans votre travail en neurochirurgie?

R : Les films dépeignent les chirurgiens comme des êtres rigides — excellents dans leur travail, mais qui manquent parfois d’humanité. Cependant, depuis que je travaille à L’Hôpital d’Ottawa, je sais que ce n’est pas vrai. Le Dr Sinclair, en particulier, a la meilleure attitude au chevet des patients que toute autre personne que j’ai jamais rencontrée; il est remarquable.

Q : Vous avez donné des soins à Karol Phillips lorsqu’elle est arrivée à l’Hôpital atteinte d’une tumeur cérébrale. En quoi son cas était-il unique?

R : Depuis notre première rencontre, Karol s’est toujours montrée très gentille et résiliente. On a découvert qu’elle avait une tumeur relativement rare et qu’elle se situait à un endroit délicat.

Lorsqu’elle est arrivée, deux problèmes se posaient : d’une part, elle avait une tumeur et, d’autre part, celle-ci provoquait une maladie appelée hydrocéphalie, c’est-à-dire une accumulation de liquide dans le cerveau qui exerçait de la pression sur l’organe.

Ce qui est intéressant, c’est que Karol a vécu avec les effets de la tumeur pendant longtemps. Elle avait une vision double et des problèmes d’équilibre pendant environ un an avant de se dire « Ça suffit ». Lorsqu’elle est arrivée, il était urgent de procéder à une intervention chirurgicale en raison de l’hydrocéphalie. Une fois la tumeur retirée, nous avons découvert qu’il s’agissait d’un neurocytome central de grade II — une tumeur non cancéreuse — dont je n’ai vu que deux cas depuis que j’ai commencé à travailler avec le Dr Sinclair.

Nous avons procédé à une chirurgie pour enlever la tumeur, et, depuis, Karol n’a pas eu besoin d’autre traitement que d’être surveillée pour s’assurer que la tumeur ne revient pas.

Q : Que diriez-vous à quelqu’un qui vient d’apprendre qu’il a besoin d’une neurochirurgie pour une tumeur ou un autre problème de santé?

R : En général, je lui dirais simplement : « Nous prendrons bien soin de vous. » Et c’est une promesse que nous tenons vraiment. Je pense que L’Hôpital d’Ottawa fait un très bon travail dans ce domaine. Nous avons un excellent programme de neurochirurgie. Je me sens bien lorsque nous pouvons proposer une intervention chirurgicale, car cela signifie que nous pouvons offrir de l’espoir au patient concerné. L’idée de subir une chirurgie peut être angoissante, mais ne pas pouvoir faire quoi que ce soit l’est encore plus.

Q : Pourquoi avez-vous choisi de travailler à L’Hôpital d’Ottawa?

R : J’aime le fait que L’Hôpital d’Ottawa est suffisamment grand pour que nous puissions bien faire notre travail, sans pour autant que le travail soit écrasant. Il y a un vrai sentiment de solidarité, avec de bonnes connaissances, de l’expertise et des soins, et la possibilité de rester très près des gens. Les personnes avec qui je travaille sont une raison de plus pour laquelle j’aime ce que je fais. Nous avons un bon équilibre travail-vie personnelle. Le Dr Sinclair veille toujours à ce que nous ne nous épuisions pas et à ce que nous prenions le temps de nous reposer et de passer du temps en famille. À L’Hôpital d’Ottawa, j’ai trouvé une équipe et un patron qui s’intéressent non seulement à la médecine et aux patients, mais aussi à moi en tant que personne.

Jessica faisant du snowboard avec l’un de ses enfants

Q : Où pouvons-nous vous trouver lorsque vous n’êtes pas au travail?

R : Mon mari et moi avons deux enfants. Notre fils a huit ans et notre fille, quatre. Nous sommes dans une phase de vie très amusante et nous remplissons nos journées d’activités et d’aventures. La vie est parfois bien remplie et imprévisible… comme aujourd’hui, où j’ai reçu un appel de la garderie m’informant que notre fille s’était donné une nouvelle coupe de cheveux.

Mon mari et moi nous sommes rencontrés en faisant de la planche à neige à Jay Peak dans le Vermont, bien que nous soyons tous deux originaires d’Ottawa. Les enfants commencent à skier maintenant, et nous sommes toujours en train de planifier la prochaine escapade sur les pistes.