Une recherche sur l’AVC fait vibrer des cordes sensibles
Faites connaissance avec la lauréate d’une rare mention honorable dans le cadre du concours pour le prix Worton du chercheur en formation de 2022 : la Dre Ronda Lun
Pourquoi certaines personnes se rétablissent-elles d’un AVC contrairement à d’autres? La Dre Ronda Lun réalise de la recherche sur l’AVC pour repousser les frontières des connaissances et répondre à des questions de ce type. Auteure de plus de 34 articles scientifiques, lauréate de la plus prestigieuse mention pour les chercheurs émergents de l’académie de neurologie américaine et maintenant lauréate d’une mention honorable dans le cadre du prix Worton du chercheur en formation de 2022 de L’Hôpital d’Ottawa, la Dre Lun combine l’exercice clinique et la recherche axée sur l’innovation pratique tous les jours.
Découvrons ce qui a incité la Dre Lun à devenir neurologue et ce qui inspire sa recherche.
Pourquoi certaines personnes se rétablissent-elles d’un AVC contrairement à d’autres? La Dre Ronda Lun réalise de la recherche sur l’AVC pour repousser les frontières des connaissances et répondre à des questions de ce type. Auteure de plus de 34 articles scientifiques, lauréate de la plus prestigieuse mention pour les chercheurs émergents de l’académie de neurologie américaine et maintenant lauréate d’une mention honorable dans le cadre du prix Worton du chercheur en formation de 2022 de L’Hôpital d’Ottawa, la Dre Lun combine l’exercice clinique et la recherche axée sur l’innovation pratique tous les jours.
Découvrons ce qui a incité la Dre Lun à devenir neurologue et ce qui inspire sa recherche.
Q : Parlez-nous de votre enfance.
R : Je suis née en Chine. Mes parents et moi avons immigré au Canada lorsque j’avais 8 ans. J’ai vécu à Calgary jusqu’à ce que je m’installe à Ottawa pour faire ma résidence en médecine à L’Hôpital d’Ottawa.
Mon père était neurochirurgien en Chine. J’ai toujours été fascinée par les neurosciences et le cerveau et j’ai toujours admiré mon père.
Quand j’avais environ 10 ans, j’ai commencé à jouer du piano et j’ai eu un coup de foudre pour la musique classique.
Q : Parlez-nous de votre enfance.
R : Je suis née en Chine. Mes parents et moi avons immigré au Canada lorsque j’avais 8 ans. J’ai vécu à Calgary jusqu’à ce que je m’installe à Ottawa pour faire ma résidence en médecine à L’Hôpital d’Ottawa.
Mon père était neurochirurgien en Chine. J’ai toujours été fascinée par les neurosciences et le cerveau et j’ai toujours admiré mon père.
Quand j’avais environ 10 ans, j’ai commencé à jouer du piano et j’ai eu un coup de foudre pour la musique classique.
Q : Qu’est-ce qui vous a orientée vers les neurosciences?
R : Les neurosciences et le piano étaient mes deux grandes passions pendant ma jeunesse. J’ai eu énormément de difficulté à choisir la voie à emprunter à la fin de mes études secondaires.
Honnêtement, je n’ai pas côtoyé beaucoup mon père quand j’étais jeune parce qu’il était très occupé au travail. Quand il rentrait à la maison, en revanche, il nous racontait comment il avait aidé des patients et à quel point les familles étaient reconnaissantes de son aide. J’ai réellement admiré sa générosité et sa bienveillance – et à quel point il se souciait de ses patients. Ce sont des valeurs auxquelles j’aspirais.
J’ai finalement fait un baccalauréat combinant une majeure en neurosciences et une mineure en piano. Je n’ai finalement jamais terminé ce baccalauréat parce que je suis entrée à la faculté de médecine en cours de route.
Q : Pourquoi avez-vous choisi de faire votre résidence à L’Hôpital d’Ottawa?
R : À la dernière année des études en médecine, nous faisons des stages aux choix dans diverses universités et j’en ai fait un à Ottawa. J’ai été époustouflée par la gentillesse et la volonté d’enseigner de tout le monde. À mon premier jour dans le service de traitement des AVC, le Dr Michel Shamy, un neurologue spécialisé en AVC à L’Hôpital d’Ottawa, m’a amenée au chevet d’un patient et m’a enseigné comment évaluer un AVC aigu étape par étape. Je me suis sentie tellement importante. J’ai eu l’impression que les gens accordaient de la valeur à mon éducation et voulaient me voir réussir. C’est ainsi que l’Hôpital s’est démarqué des autres établissements où j’ai fait des stages. Nous recevons un immense soutien. Je voulais poursuivre ma formation ici.
« Nous recevons un immense soutien. Je voulais poursuivre ma formation ici. »
R : À la dernière année des études en médecine, nous faisons des stages aux choix dans diverses universités et j’en ai fait un à Ottawa. J’ai été époustouflée par la gentillesse et la volonté d’enseigner de tout le monde. À mon premier jour dans le service de traitement des AVC, le Dr Michel Shamy, un neurologue spécialisé en AVC à L’Hôpital d’Ottawa, m’a amenée au chevet d’un patient et m’a enseigné comment évaluer un AVC aigu étape par étape. Je me suis sentie tellement importante. J’ai eu l’impression que les gens accordaient de la valeur à mon éducation et voulaient me voir réussir. C’est ainsi que l’Hôpital s’est démarqué des autres établissements où j’ai fait des stages. Nous recevons un immense soutien. Je voulais poursuivre ma formation ici.
« Nous recevons un immense soutien. Je voulais poursuivre ma formation ici. »
Je n’avais pas pris conscience de tout mon potentiel universitaire avant le début de ma résidence à L’Hôpital d’Ottawa. Je crois que m’installer à Ottawa a été la meilleure décision de ma vie.
Q : Quels ont été vos premiers pas en recherche?
R : Au début de ma résidence, je n’avais aucune expérience en recherche clinique. J’avais seulement fait un peu de recherche en laboratoire à l’étape du baccalauréat. J’avais envie d’explorer toutes les possibilités. J’ai donc commencé à discuter avec des membres du personnel de l’Hôpital et j’ai fini par trouver un domaine de recherche qui me passionne vraiment : l’hémorragie intracérébrale. C’est à ce moment que j’ai pris conscience qu’il y a tellement de choses que nous ne savons pas au sujet de cette maladie malgré toutes les activités cliniques réalisées au quotidien. Nous avons encore tant à apprendre. Au début, je me suis seulement concentrée sur la façon de réaliser la recherche. Ensuite, plus je progressais en recherche, plus je me rendais compte que je n’avais pas les compétences statistiques ou les outils épidémiologiques dont j’avais besoin pour approfondir la recherche sur l’AVC. C’est là que je me suis vraiment intéressée à l’épidémiologie et que j’ai décidé de faire une maîtrise pendant ma formation.
Q : Quel est le point de convergence entre votre recherche sur l’AVC et la recherche sur le cancer?
R : Le monde médical sait depuis assez longtemps que le cancer peut causer un état d’hypercoagulabilité, c’est à dire qu’il augmente le risque d’avoir un caillot de sang. La majorité de la recherche réalisée sur le cancer et les caillots de sang porte en fait sur les caillots dans les veines. Un AVC est un caillot dans une artère. C’est donc différent. Nous n’en savons pas beaucoup sur les personnes qui ont fait un AVC après un diagnostic de cancer ni sur les types de cancer les plus susceptibles d’entraîner un AVC. Je me suis dit que c’était le sujet parfait à approfondir dans mon mémoire de maîtrise.
Nous avons découvert plusieurs choses intéressantes, entre autres que le risque de faire un AVC est trois fois plus élevé pendant l’année qui suit un nouveau diagnostic de cancer.
C’est une découverte palpitante pour un neurologue parce qu’elle fournit une période précise où nous pouvons essayer de prévenir un AVC après un diagnostic de cancer. Si un patient fait un AVC sans cause apparente, nous pouvons aussi nous demander s’il n’aurait pas un cancer non diagnostiqué.
C’est ce qui est le plus formidable au sujet de ces découvertes. Nous pouvons véritablement améliorer la vie de ces gens.
Q : Qu’est-ce qui motive votre travail?
R : Mon travail clinique me motive à améliorer ma recherche – les deux vont de pair. Je n’aurais jamais pensé être rendue là où je suis rendue cinq ans après le début de ma résidence.
C’est merveilleux de savoir que ma recherche porte véritablement ses fruits et aussi de rencontrer des patients au quotidien qui m’inspirent à trouver des réponses.
J’ai beaucoup d’humilité lorsque je pense à l’ampleur des progrès qu’il nous reste à accomplir pour traiter les AVC, surtout dans les domaines peu étudiés comme les AVC associés au cancer.
Q : Comment vous occupez-vous en dehors du travail?
R : Il n’est pas facile de rester à jour en musique, surtout lorsqu’on fait une résidence et de la recherche. J’aime quand même aller à des concerts et à des festivals de musique. J’aime aussi rester active : je fais de la course, de la randonnée et du conditionnement physique. L’idéal est de trouver un équilibre entre le travail la semaine et les loisirs la fin de semaine.
C’est merveilleux de savoir que ma recherche porte véritablement ses fruits et aussi de rencontrer des patients au quotidien qui m’inspirent à trouver des réponses.
J’ai beaucoup d’humilité lorsque je pense à l’ampleur des progrès qu’il nous reste à accomplir pour traiter les AVC, surtout dans les domaines peu étudiés comme les AVC associés au cancer.
Q : Comment vous occupez-vous en dehors du travail?
R : Il n’est pas facile de rester à jour en musique, surtout lorsqu’on fait une résidence et de la recherche. J’aime quand même aller à des concerts et à des festivals de musique. J’aime aussi rester active : je fais de la course, de la randonnée et du conditionnement physique. L’idéal est de trouver un équilibre entre le travail la semaine et les loisirs la fin de semaine.