Tout savoir sur l’endométriose

Une maladie de… Bohème? Ce n’est ni de la fantaisie ni de la fiction. En réalité, c’est
Carl von Rokitansky, médecin, pathologiste, philosophe et homme politique originaire de la Bohème, qui a officiellement donné le nom d’endométriose à cette maladie en 1860 après avoir observé sous microscope des tissus utérins anormaux.

Né dans l’actuelle République tchèque, Carl von Rokitansky n’est sans doute pas le premier à découvrir l’endométriose en tant que maladie. À vrai dire, des symptômes correspondant à ceux de l’endométriose ont été recensés dans des écrits égyptiens datant d’aussi loin que le
16e siècle avant J.-C. et même dans le Corpus hippocratique, un recueil de livres de médecine écrits en grec ancien et que la tradition attribue au médecin grec Hippocrate.

Il a fallu certes des milliers d’années après ces premiers écrits avant que l’on ne commence à comprendre véritablement ce qu’était l’endométriose.

Le saviez-vous ?
L’endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer.
Le saviez-vous ?
Près de 2 millions de Canadiennes souffrent d’endométriose.
Le saviez-vous ?
Il s’écoule habituellement entre 8 et 10 ans à partir de l’apparition des premiers symptômes de l’endométriose avant de recevoir un traitement au Canada.
Le saviez-vous ?
Entre 30 et 50 % des personnes souffrant d’endométriose ont des problèmes d’infertilité.
Le saviez-vous ?
Les adolescentes ayant des symptômes d’endométriose ont 10 fois plus de probabilités de manquer des cours.
Le saviez-vous ?
1 personne sur 5 souffrant d’endométriose a perdu ou quitté son emploi à cause de cette maladie.
Le saviez-vous ?
On estime à 2,5 milliards de dollars les coûts liés à l’endométriose au Canada à cause des besoins en soins de santé et des répercussions sur l’emploi.

Qu’est-ce que l’endométriose?

Comme l’a d’abord constaté Carl von Rokitansky, l’endométriose apparaît lorsque du tissu endométrial se développe à l’extérieur de l’utérus. Le tissu endométrial est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui s’épaissit et se renouvelle à chaque cycle menstruel. En présence d’endométriose, ces groupes de cellules à l’extérieur de l’utérus forment des plaques appelées « implants » qui peuvent causer des douleurs et d’autres symptômes dans cette région.

L’endométriose est une maladie chronique et complexe. Dans certains cas, elle ne touche qu’un petit nombre d’endroits, comme les ovaires ou la paroi extérieure de l’utérus, tandis que dans d’autres cas, elle peut être observée dans d’autres parties plus profondes du corps, comme les intestins, la vessie ou d’autres organes, y provoquant alors des douleurs et des complications.

Quels sont les symptômes de l’endométriose?

Les symptômes de l’endométriose sont nombreux et peuvent varier en fréquence et en gravité. En voici quelques exemples :

Quelles sont les causes de l’endométriose?

La cause exacte de l’endométriose n’est pas connue. Les menstruations rétrogrades, à savoir le sang menstruel qui remonte vers les trompes de Fallope et atteint la cavité abdominale, est l’une des principales théories expliquant l’endométriose. Environ 90 % des personnes ayant des menstruations ont des menstruations rétrogrades dans une certaine mesure, mais dans la grande majorité des cas, le corps fragmente le tissu qui se retrouve dans la cavité abdominale. Les menstruations rétrogrades n’expliquent pas à elles seules la maladie, et il est fort probable qu’entrent en jeu un système génétique et immunitaire complexe et des facteurs environnementaux qui doivent encore être étudiés.

Parmi les facteurs de risque de l’endométriose, mentionnons l’apparition précoce des premières menstruations, un cycle menstruel court ou encore abondant. L’existence d’une prédisposition génétique n’est pas écartée.

Comment traite-t-on l’endométriose?

Les deux principales options de prise en charge de l’endométriose sont la chirurgie (pour enlever les excroissances ou le tissu cicatriciel), ou la prise d’hormones (pour arrêter l’ovulation et les menstruations), et parfois les deux en même temps.

Dans le cas de la chirurgie, une intervention mini-invasive est d’habitude utilisée; le chirurgien fait de petites incisions dans l’abdomen et se sert d’une minuscule caméra laparoscopique pour voir ce qu’il fait.

Les traitements hormonaux donnent de bons résultats dans 60-80 % des cas et la progestérone figure parmi les médicaments qui sont le plus fréquemment administrés. D’autres options comprennent des médicaments comme la pilule anticonceptionnelle ou qui réduisent ou bloquent la production d’œstrogènes.

Les professionnels de la santé pourraient aussi inclure des options médicamenteuses comme des anti-inflammatoires, parmi lesquels de l’ibuprofène (Advil) ou du naproxène (Aleve), en cas de douleurs menstruelles liées à une endométriose.

Le Dr Sony Singh, la Dre Gen Horwood, et la boursière Sara-Michelle Gratton se préparent pour l'intervention dans Le Centre de compétences et de simulation de l’Université d’Ottawa

Quel est l’avenir des soins et de la recherche sur l’endométriose?

Au Canada, les chefs de file dans le domaine de la santé augmentent leurs investissements dans les soins et la recherche sur l’endométriose pour en apprendre plus sur ses causes, ses effets et ses traitements. Et des experts comme le Dr Sony Singh à L’Hôpital d’Ottawa propulsent la recherche et les soins à un niveau supérieur en mettant au point des interventions chirurgicales novatrices et mini-invasives dans le but de réduire la douleur, d’étudier de nouveaux moyens d’utiliser l’imagerie dans la prestation des soins, d’explorer différentes thérapies médicales, et de coordonner et de collaborer avec d’autres disciplines pour trouver des solutions aux différents problèmes causés par l’endométriose, sur le plan physique et émotionnel, et bien au-delà.

Quand vous soutenez L’Hôpital d’Ottawa, vous apportez en fait votre appui à une nouvelle génération d’explorateurs scientifiques comme le Dr Singh, qui, à l’instar des médecins de l’Égypte ancienne et de Carl von Rokitansky au 19e siècle, vont changer ce que nous savons sur l’endométriose et la manière dont nous traitons cette maladie.

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Danika Fleury est une jeune femme qui s’est tournée vers L’Hôpital d’Ottawa pour obtenir des traitements spécialisés contre un cancer et une forme grave d’endométriose au moment où elle s’y attendait le moins.

Découvrez le Dr Sony Singh, le scientifique clinicien qui redéfinit la santé des femmes

Découvrez le Dr Sony Singh et son rôle dans la façon dont nous détectons et traitons l’endométriose à L’Hôpital d’Ottawa.

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