Tout sur le sarcome d’Ewing et son homonyme

James Ewing n’avait que 14 ans lorsqu’il a appris qu’il était atteint d’une ostéomyélite, une infection osseuse. Nous étions en 1880; alité près de deux ans pendant sa convalescence, il a en profité pour se plonger dans ses études grâce à un tuteur soucieux, et a même gagné un microscope. Ce qu’il ignorait à l’époque, c’est que les os et les microscopes allaient marquer sa vie.

Très tôt, James Ewing s’est fasciné pour la médecine et, plus particulièrement la pathologie, et il a fait des études de médecine au College of Physicians of New York. Il a ensuite enseigné la médecine et soigné bénévolement des patients durant la guerre hispano-américaine, avant de se poser et d’accepter un poste de professeur en 1899 qui lui a permis d’avoir accès à des laboratoires de recherche au New York Memorial Hospital (aujourd’hui le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center).

En 1920, James Ewing décrit une forme de cancer de l’os présentant des symptômes semblables à ceux de l’ostéomyélite, d’où le nom de sarcome d’Ewing.

Il se sert d’un microscope pour diagnostiquer son propre cancer de la vessie et décède de cette maladie à 76 ans. S’il est vrai que son influence ne s’arrête pas à cette découverte, donner son nom au sarcome d’Ewing n’est qu’une façon modeste de rendre hommage à l’un des tout premiers pionniers de la recherche sur le cancer.

Le saviez-vous?
Le sarcome d’Ewing est principalement un cancer pédiatrique, mais ce cancer peut survenir à tout âge.
Le saviez-vous?
Bien que le sarcome d'Ewing puisse débuter n’importe où dans le corps, il commence généralement dans les jambes ou le bassin.
Le saviez-vous?
Le sarcome d’Ewing représente environ 1 % de tous les cancers pédiatriques.
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Définition du sarcome d’Ewing

Le sarcome d’Ewing est principalement un cancer pédiatrique, à savoir qu’il touche des enfants. Ce cancer peut survenir à tout âge et il est, en particulier, plus fréquent entre 10 et 20 ans, lorsque les os grandissent encore vite. Et bien qu’il puisse débuter n’importe où dans le corps, il commence généralement dans les jambes ou le bassin, et d’habitude dans les cellules osseuses, ou plus rarement dans les tissus mous entourant les os. 

Une première chirurgicale canadienne réalisée à L’Hôpital d’Ottawa à l’aide de la réalité virtuelle

Après avoir reçu un diagnostic de sarcome d’Ewing à 14 ans, Emeric Leblanc a été le premier patient au Canada à bénéficier d’une chirurgie complexe planifiée dans le cadre d’un nouveau programme de réalité virtuelle. Cette technologie ouvre la voie à la prochaine génération de soins de santé.

Causes du sarcome d’Ewing

Le sarcome d’Ewing n’est pas héréditaire; il n’est pas transmissible. Cependant, la génétique semble jouer un rôle. Lorsque certains chromosomes échangent du matériel génétique, un gène appelé EWS peut être « activé » et entraîner un surcroissement de cellules à l’origine du sarcome d’Ewing. 

Le sarcome d’Ewing représente environ 1 % de tous les cancers pédiatriques. Les personnes à qui on a attribué le sexe masculin à la naissance en sont plus fréquemment atteintes que celles à qui on a assigné le sexe féminin, et ce sarcome est encore plus fréquent chez les personnes blanches et hispaniques que chez celles noires ou asiatiques. 

Traitement du sarcome d’Ewing

Une combinaison de traitements peut être utilisée pour traiter le sarcome d’Ewing en fonction d’un certain nombre de facteurs, comme l’âge du patient, l’emplacement de la tumeur ou son étendue, si elle s’est propagée. La chimiothérapie est quasiment toujours privilégiée dans un premier temps pour réduire la tumeur, puis une intervention chirurgicale pour la retirer et des séances de radiothérapie sont d’autres traitements fréquemment utilisés.  

Le taux de survie à cinq ans est d’environ 80 %; toutefois, si le cancer a fait des métastases, ou s’est propagé à plusieurs endroits, ce taux passe à 20 ou 30 %. Près d’un tiers des patients connaîtront une récidive au cours de ces cinq ans. 

Le futur du sarcome d’Ewing

Le pronostic des patients atteints d’un sarcome d’Ewing s’est considérablement amélioré ces 50 dernières années. Le taux de survie à cinq ans des tumeurs localisées était en 1973 d’à peine 44 %. Des chercheurs poursuivent sur cette lancée grâce à des traitements expérimentaux faisant appel à l’immunologie (exploiter le pouvoir des cellules immunitaires d’un patient), l’épigénétique (étudier la façon dont l’environnement d’un patient influe sur son expression génétique), et des traitements ciblés qui s’attaquent de manière sélective aux cellules cancéreuses. 

Quand vous apportez votre soutien à L’Hôpital d’Ottawa, vous appuyez le travail des scientifiques à l’instar de ceux qui souhaitent changer les résultats des patients atteints d’un sarcome d’Ewing. 

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