VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS
Regarde vers l’avenir. Avance. Combat le cancer à vélo.
Regarde vers l’avenir. Avance. Voilà la devise de Robert Hurst, et ce, peu importe les défis que la vie lui réserve.
Contraint de prendre une retraite anticipée de la Marine canadienne après avoir subi des blessures importantes lors d’un accident de vélo, Robert a déménagé à Ottawa en 2007 et a entamé une nouvelle carrière dans le secteur des technologies. C’est toutefois seulement en 2015 qu’il a surmonté sa peur du vélo. En fait, le vélo a joué un rôle essentiel pour l’aider à surmonter le nouveau défi en matière de santé qui allait bientôt se présenter.
Il a appris qu’il avait une tumeur cancéreuse dans la joue droite à la fin de 2017. Moins de trois mois plus tard, il est passé sous le bistouri pour faire retirer la tumeur qui avait alors triplé de volume. « Elle était passée de la taille d’une bille à celle d’un œuf de merle », précise Robert.
Le rétablissement après la chirurgie a été plus éprouvant que Robert l’avait anticipé. Dès qu’il a été prêt, il a entamé une radiothérapie. Ce fut une période difficile et parfois douloureuse, mais il remercie l’équipe du Centre de cancérologie de l’avoir guidé tout au long de chaque traitement. « Les diététistes, les physiothérapeutes et les psychologues : je leur ai tous parlé. C’était comme si j’avais un petit groupe familial à l’hôpital. Ils m’ont vraiment aidé à surmonter les principales étapes de la radiothérapie. Il y a eu des moments où je ne pouvais pas manger d’aliments solides parce que j’avais l’impression d’avaler des lames de rasoir. »
Après 30 séances de radiothérapie durant 90 minutes cinq jours par semaine, Robert a terminé son traitement, mais pas son cheminement. Les rayonnements ont détruit des tissus osseux dans sa mâchoire inférieure et supérieure droite. Il a été opéré en mai 2021 pour faire retirer trois dents mortes, mais l’os tardait à guérir. Robert a donc commencé un traitement régulier à l’Unité de médecine hyperbare pour stimuler la guérison des gencives. Il a reçu 116 traitements en tout, dont 30 dans notre hôpital, pour freiner une infection dans les os de sa mâchoire. Il est suivi par un de nos chirurgien-dentiste parce qu’il a toujours l’os exposé à l’arrière de la mâchoire inférieure. « C’est là que le vélo entre en jeu », ajoute rapidement Robert.
Qu’est-ce qu’une chambre hyperbare?
Une thérapie hyperbare consiste à utiliser une chambre fermée pour augmenter la pression dans la chambre et exposer le patient à forte oxygénothérapie dans l’objectif d’accroître la quantité d’oxygène dans son sang. La pression de l’air à l’intérieur de la chambre hyperbare est plus de deux fois supérieure à la pression atmosphérique habituelle et le patient y respire de l’oxygène pur à 100 % plutôt que l’air composé de 21 % d’oxygène que nous respirons au quotidien. L’oxygène aide notamment à guérir des plaies. Exposer des plaies à de l’oxygène pur peut aider à accélérer leur guérison. Une séance de thérapie dure habituellement de 30 minutes à deux heures.
La thérapie hyperbare est utilisée pour traiter la maladie de décompression depuis les années 1930. Toutefois, au fil du temps, son potentiel à d’autres fins médicales a été élargi à 14 états pathologiques.
Malgré tout ce que son corps avait subi, Robert a misé sur son amour du vélo pour se remuscler. « Avant la radiothérapie, j’étais en très bonne forme. Deux mois après le traitement, je n’avais plus de muscles. » C’est à ce moment qu’il a décidé de reprendre le contrôle de son corps. « J’ai acheté un appareil d’entraînement intérieur, je me suis fixé un objectif et, en août 2019, j’ai fait une randonnée à vélo de 190 km. »
Il a depuis parcouru des centaines de kilomètres pour différentes causes, notamment LE DÉFI, une ancienne activité de financement à vélo au profit de L’Hôpital d’Ottawa.
Aujourd’hui, à 50 ans, Robert est libéré du cancer. Il a toutefois un précurseur du cancer appelé lichen plan qui touche aujourd’hui sa bouche. Il est donc suivi de près par son équipe du Centre de cancérologie tous les trois mois.
Il espère que sa devise fera mouche auprès d’autres patients confrontés à cette maladie. « Regarde vers l’avenir. Avance. Ce qui est fait est fait. Écoute tes médecins au Centre de cancérologie. Ils t’aideront à progresser. Tu ne peux pas guérir si tu ne te fixes pas d’objectifs positifs, car c’est le nerf de la guerre. »
Il continue d’ailleurs à se fixer des objectifs. « J’ai de gros projets pour l’été prochain. Je me rendrai au Kansas en juin pour faire une course de 321 km sur routes de gravier qui est réputée à l’échelle mondiale. J’ai aussi reçu l’autorisation de faire le trajet Vancouver-Halifax à vélo en août. » Robert maintient le regard vers l’avenir.
« Les diététistes, les physiothérapeutes et les psychologues : je leur ai tous parlé. C’était comme si j’avais un petit groupe familial à l’hôpital. Ils m’ont vraiment aidé à surmonter les principales étapes de la radiothérapie. »
Robert Hurst
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.