VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Un cancer en chiffres

Publié : février 2023

Les chiffres jouent un rôle important dans nos vies. Ils marquent des occasions spéciales et des rendez-vous importants, et ils sont parfois symboliques.

En 1970, alors qu’elle avait à peine un an, Tanya O’Brien perdait sa tante Elizabeth, atteinte du cancer du sein. Elle ne se souvient pas de sa tante, mais elle a une photo où elles apparaissent toutes les deux. Lorsqu’elle regarde la photo, deux chiffres lui viennent à l’esprit : un et sept. « Pour moi, ma tante est le chiffre un et je suis le chiffre sept. Le 5 mars 2013, je suis devenue la septième dans ma famille à recevoir un diagnostic de cancer du sein », explique Tanya.

« S’entendre dire qu’on a le cancer du sein, c’est comme se voir dans un film de série B, où tout paraît invraisemblable. Les scènes défilent sous tes yeux au ralenti pendant que tes idées filent à toute vitesse, et tu te retrouves à tout remettre en question. »

– Tanya O’Brien

Vu ses antécédents familiaux, Tanya a eu très peur du cancer pendant toute sa vie adulte. Au début de la quarantaine, l’enseignante à l’élémentaire avait déjà dans sa famille six personnes qui ont dû lutter avec cette maladie. « Ma peur était paralysante. Je détestais les rubans roses. Chaque fois que je détectais la moindre rugosité dans mes seins, j’en faisais tout un drame », dit-elle.

Puis, ses pires craintes se sont confirmées. En 2013, Tanya a reçu un diagnostic de cancer du sein. Un radiologiste avait remarqué quelque chose de nouveau pendant un examen, ce qui a donné lieu à une biopsie. « S’entendre dire qu’on a le cancer du sein, c’est comme se voir dans un film de série B, où tout paraît invraisemblable. Les scènes défilent sous tes yeux au ralenti pendant que tes idées filent à toute vitesse, et tu te retrouves à tout remettre en question. Vais-je mourir? Qu’est-ce qui va arriver à ma famille? »

Contre-attaque

Tanya s’est donc tournée vers le Centre de santé du sein de L’Hôpital d’Ottawa pour obtenir de l’aide. Pendant 16 mois, elle a développé une complicité avec les membres de son équipe de soins, qui lui ont procuré conseils et explications, lui ont souri, lui ont donné des câlins et l’ont rassurée au long de son parcours avec le cancer. « Ils ont été pour moi de véritables héros. Une étape à la fois, avec l’appui d’une armée de personnes, j’ai réussi à combattre le cancer et à confronter la peur qui m’a contrôlée pendant si longtemps avant de recevoir mon diagnostic », dit Tanya.

Tanya au campus général de l’Hôpital d’Ottawa. Photo par Ashley Fraser.

En 2018, le nouveau Centre de santé du sein Rose Ages a ouvert ses portes grâce à une ambitieuse campagne de financement de 14 millions de dollars. Avec son arsenal impressionnant de technologies, il est le mieux équipé au pays. Au Centre, les spécialistes suivent leurs patients de près tout au long de leur cheminement, avant même que le diagnostic soit posé et bien après le traitement. Résultat? Plus de patients peuvent recevoir des thérapies conçues sur mesure.

« Ils ont été pour moi de véritables héros. Une étape à la fois, avec l’appui d’une armée de personnes, j’ai réussi à combattre le cancer et à confronter la peur qui m’a contrôlée pendant si longtemps avant de recevoir mon diagnostic. »

– Tanya O’Brien

C’est l’accès à des soins ultramodernes et empreints de compassion qui a soulagé la peur de Tanya pendant son cheminement. Celui-ci lui réservait une double mastectomie, une chirurgie de reconstruction, de la chimiothérapie et une pharmacothérapie. « Sans la Dre Shailendra Verma et le Dr John Lorimer, je ne serais pas passée à travers les premiers jours de ce périple. Ils m’ont donné des explications claires et m’ont encouragée à aller jusqu’au bout. Ils étaient calmes et clairs. Mon oncologue, le Dr Paul Wheatley-Price, de même que les Drs Kirsty Boyd et Simon Frank, m’ont accompagnée tout le long. »

Comme bien d’autres patients atteints du cancer, ce que Tanya redoutait le plus, c’était la chimiothérapie. Elle se souvient du premier jour du traitement et du soleil radieux qu’il faisait, aussi radieux que le personnel qui soignait les patients comme elle. Puis, il y a eu un moment clé le 14 août 2014 : Tanya a sonné la cloche pour marquer son dernier traitement de chimiothérapie. « J’étais arrivée à l’autre bout du tunnel. Ma reconstruction continue de m’ébahir. Mon apparence n’a pas changé, à l’exception de deux petites lignes. La seule différence, c’est que lorsque je me regarde, je le fais avec confiance, car je sais que je vais bien. »

Pour en revenir aux chiffres, celui que Tanya trouve spécial ces temps-ci, c’est le 10 : cela fait 10 ans qu’elle n’a plus le cancer. C’est un dixième anniversaire à célébrer dans la gratitude, sans oublier, cependant, les personnes disparues, comme sa tante Elizabeth.

Tanya est reconnaissante pour toute nouvelle journée qu’il lui est donné de vivre et pour tous ceux qui l’ont aidée pendant son cheminement. « J’ai reçu la chance de vivre le reste de ma vie sans peur. Je comprends bien maintenant que l’on parvient à la guérison grâce à une idée, la recherche, la médecine, la chirurgie et la foi, mais tout particulièrement, aux bonnes personnes. Je dois ma vie à L’Hôpital d’Ottawa et je ne sais pas comment exprimer ma gratitude envers chaque personne à l’Hôpital pour ce qu’elle a fait. »

Tanya O’Brien, dans sa classe.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

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