Nous avons accompli beaucoup de progrès depuis les pratiques chirurgicales du Moyen Âge. À l’époque, les médecins n’avaient pas le droit de faire couler le sang. Les chirurgies étaient donc souvent effectuées par des barbiers, car ils avaient des rasoirs aiguisés et une excellente coordination.
Ce n’est que dans les années 1800 que les chirurgiens ont eu à suivre la même formation médicale que les médecins. Des outils comme les anesthésiants, les antiseptiques et les antibiotiques sont apparus au cours des 100 années qui ont suivi pour accroître la sécurité des chirurgies.
Ces dernières décennies, il y a eu une autre révolution novatrice en chirurgie : la chirurgie laparoscopique ou mini-chirurgie.
Qu’est-ce que la chirurgie laparoscopique?
Décrite comme étant la plus importante avancée dans le traitement chirurgical de blessures et de maladies, la chirurgie laparoscopique regroupe un vaste éventail de techniques qui permettent de pratiquer seulement de petites incisions ou même aucune incision. Il s’agit d’une importante évolution par rapport aux grandes incisions requises pour une chirurgie traditionnelle. La chirurgie laparoscopique mise sur des techniques d’imagerie modernes, notamment des caméras à haute résolution, des rayons X et des appareils de surveillance. Comme elle est habituellement plus détaillée et précise que la chirurgie traditionnelle, elle peut durer plus longtemps et nécessite des chirurgiens hautement qualifiés.
Les avantages de la mini-chirurgie sont d’accroître le taux de survie, d’accélérer le rétablissement et de diminuer les effets secondaires. Le médecin qui a inventé l’expression « chirurgie laparoscopique » en 1987 a expliqué que c’était un moyen de réaliser une chirurgie « de façon plus élégante et moins traumatisante ».
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Bien souvent, une mini-chirurgie est faite manuellement à l’aide d’endoscopes, c’est-à-dire de petits tubes munis d’une lumière et d’une caméra à une extrémité. Ils permettent à l’équipe chirurgicale de voir à l’intérieur du corps du patient dans pratiquer de grandes incisions. Le premier endoscope a été inventé en 1806, mais il était doté d’une chandelle! Il a été grandement perfectionné au cours des 150 années suivantes et les modèles modernes éclairent mieux et sont beaucoup plus petits et sécuritaires. Différents types d’endoscopes sont utilisés en fonction de la partie du corps concernée. Par exemple, pour une chirurgie abdominale, le chirurgien utilisera des laparoscopes, tandis que pour une chirurgie des voies respiratoires, il utilisera des bronchoscopes.
La chirurgie laparoscopique robotisée est un ajout relativement récent dans le domaine. Le chirurgien manipule une console pour contrôler les instruments chirurgicaux plutôt que de pratiquer la chirurgie directement sur le patient. Il surveille ses gestes sur un moniteur 3D, un peu comme pour un jeu vidéo. Il utilise aussi un logiciel de pointe pour réaliser des manœuvres extrêmement précises. Le système chirurgical da Vinci, que L’Hôpital d’Ottawa utilise depuis 2012, est un exemple de technologie robotisée.
Chirurgie laparoscopique à L’Hôpital d’Ottawa
En 2006, L’Hôpital d’Ottawa a inclus la chirurgie laparoscopique parmi ses grandes priorités sous la direction du Dr Éric Poulin, qui était alors chef du Département de chirurgie. Depuis, l’Hôpital a ajouté deux nouveaux blocs opératoires dotés d’appareils technologiques nécessaires pour réaliser des mini-chirurgies qui auraient été impossibles à réaliser il y a à peine 20 ans.
« Il n’y a aucun département où la chirurgie mini-invasive ne peut pas jouer un rôle. L’incidence pour les patients et le système de santé est formidable. »
– Dr Éric Poulin
Il existe beaucoup de variations et d’applications pratiques pour la mini-chirurgie, mais certains secteurs illustrent merveilleusement à quel point elles peuvent être révolutionnaires. À L’Hôpital d’Ottawa, nous l’utilisons pour créer de meilleurs lendemains pour d’innombrables patients de notre région et d’ailleurs.
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Chirurgie endovasculaire
L’une des chirurgies laparoscopiques les mieux connues est la chirurgie endovasculaire, qui est réalisée dans des vaisseaux sanguins. Elle est souvent utilisée pour traiter l’athérosclérose, qui est une accumulation de plaque dans une artère. Le chirurgien fait une petite incision sur le haut d’une jambe et y insère un fil-guide jusqu’à l’accumulation. Il utilise le fil pour acheminer un petit tube qui comprend un tuteur expansible. Celui-ci se « gonfle » et étire l’artère afin de la garder ouverte laisser circuler le sang. Cette chirurgie peut aussi traiter des anévrismes et a considérablement fait diminuer le taux de mortalité connexe.
Chirurgie laparoscopique de la base du crâne
La mini-chirurgie a aussi transformé la chirurgie de la base du crâne. Lorsqu’une personne avait une tumeur dans une région du cerveau difficile à atteindre, le chirurgien devait auparavant faire une craniotomie pour retirer la tumeur. Pour ce faire, il devait pratiquer une large incision, retirer une partie du crâne, puis soulever le cerveau afin d’accéder à la tumeur. Les taux d’infection étaient élevés et le rétablissement durait environ six mois. De nos jours, dans certains cas, les chirurgiens de L’Hôpital d’Ottawa peuvent insérer un endoscope dans le nez afin d’atteindre la région visée, puis retirer la tumeur par le nez. On réduit ainsi le risque de blesser les structures qui entourent la tumeur tout en éliminant le besoin de points de suture. Des hôpitaux du monde entier se tournent vers le Dr Alkherayf, de L’Hôpital d’Ottawa, pour en apprendre davantage sur cette approche. Au cours de la dernière décennie, il a beaucoup fait progresser les techniques de mini-chirurgie du cerveau.
Chirurgie laparoscopique gynécologique
Au Centre de santé pour les femmes Shirley-E.-Greenberg de L’Hôpital d’Ottawa, nos spécialistes sont aussi à l’origine de mini-chirurgies gynécologiques qui permettent aux patientes qui ont des saignements menstruels abondants, un fibrome, l’endométriose, des douleurs pelviennes et d’autres troubles gynécologiques complexes de reprendre une vie normale plus rapidement, parfois même en quelques heures.
« Je crois que les mini-chirurgies sont de formidables solutions pour les femmes, car elles permettent une récupération plus rapide, causent moins de douleur, comportent moins de risques et les résultats sont fantastiques.”
– Dr Sony S. Singh, directeur, Gynécologie minimalement effractive, Centre de santé pour les femmes Shirley E. Greenberg, L’Hôpital d’Ottawa
L’adoption rapide de la chirurgie laparoscopique à L’Hôpital d’Ottawa n’aurait pas été possible sans le soutien de la collectivité, qui a aidé à financer les deux blocs opératoires, les technologies qui sauvent des vies comme le système da Vinci, ainsi que l’expansion de la mini chirurgie au Centre de santé pour les femmes Shirley-E.-Greenberg de L’Hôpital d’Ottawa.