VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

La réaction inhabituelle de Randy McElligott au diagnostic de cancer

Publié : février 2024

Lorsque Randy McElligott a entendu les mots « vous avez le cancer », il n’a pas eu la réaction habituelle à ce type de nouvelles. « J’étais content. La plupart des gens n’ont pas cette attitude, mais j’y ai vu une occasion de changer ma vie », explique Randy. 

C’est exactement ce qu’il a fait. Randy a décidé de s’entraîner pour courir un marathon. Il voulait un défi stimulant et il n’a jamais arrêté depuis. 

« J’avais ce qu’on appelle un myélome multiple à l’état latent. Il reste là sans rien faire. C’est comme un volcan qui ne demande qu’à entrer en éruption. »

— Randy McElligott

Randy avait 49 ans lorsqu’il a appris le diagnostic le 13 juillet 2005, qui a été découvert par hasard. Son médecin de famille avait coché une case supplémentaire sur le formulaire d’analyse de sang. Cette marque a mené à la découverte du cancer ou, enfin, de ce qui allait le devenir. « J’avais ce qu’on appelle un myélome multiple à l’état latent. Il reste là sans rien faire. C’est comme un volcan qui ne demande qu’à entrer en éruption », ajoute Randy. 

Le myélome multiple débute dans un type de globules blancs appelé plasmocyte. Les plasmocytes aident l’organisme à combattre les infections et se trouvent dans la moelle osseuse ainsi que dans d’autres tissus et organes. 

Pendant neuf ans, il a attendu « l’éruption » tout en maintenant son attitude positive. Au fil de ces années, il a continué de faire les choses qu’il aimait, notamment animer l’émission de radio « In Transition » consacrée au jazz sur CHUO-FM, dont il est à la barre depuis 1988. Sa plus grande distraction demeure toutefois la course. Depuis le diagnostic, il a réussi 12 marathons et environ 80 demimarathons. « La course m’a permis de rester sain d’esprit et concentré. À chaque marathon, je renforçais ma capacité mentale à affronter ce qui m’attendait concernant le cancer. » 

Apparition des premiers symptômes 

En 2014, Randy et sa femme Nicole étaient en vacances à la Barbade lorsqu’il est devenu symptomatique. « Je ressentais une douleur épouvantable. Je suis rentré au pays et j’ai été hospitalisé immédiatement. Le cancer s’était propagé à la colonne vertébrale, à la poitrine et au sternum. » 

Randy au Centre de cancérologie, où il reçoit régulièrement des traitements contre le myélome. 

Le personnel a stabilisé son état avant de le laisser retourner chez lui. Randy a ensuite entamé des traitements de chimiothérapie à la clinique externe du Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa. Il a également continué la course à pied. 

Le prochain grand obstacle sur sa route a été une greffe de moelle osseuse en octobre 2015. Fidèle à son caractère, toutefois, il a fait une course de 10 km sept semaines plus tard et ensuite un autre marathon. « C’est à cause du cancer. Je dois prouver que même si j’ai un cancer, je n’ai pas à tout arrêter. Je veux montrer aux autres patients atteints du cancer qu’ils peuvent continuer d’avancer. C’est aussi le cas de Sindy Hooper. Cette femme incroyable est l’une de mes sources d’inspiration pour continuer d’avancer et de faire des courses. ». 

« J’ai une formidable équipe de soins contre le cancer. S’il y a des essais cliniques en vue, elle sait que je voudrai aider. » 

— Randy McElligott

Le combat contre le cancer de Randy s’est déroulé en dents de scie. Il a eu plusieurs rémissions qui n’ont pas duré depuis le diagnostic posé il y a près de 20 ans. Son attitude positive est la seule chose qui ne vacille jamais. 

Randy remercie également son équipe spécialisée, qui est composée de quatre hématologues, car elle est toujours prête à relever un nouveau défi. « J’ai une formidable équipe de soins contre le cancer. S’il y a des essais cliniques en vue, elle sait que je voudrai aider. » 

Accès aux essais cliniques à L’Hôpital d’Ottawa 

L’accès aux essais cliniques est important pour des patients comme Randy et, fort heureusement, L’Hôpital d’Ottawa présente l’un des plus vastes et rigoureux programmes d’essais cliniques au Canada. Les patients ont ainsi accès à encore plus de traitements novateurs. En plus d’aider à établir les pratiques exemplaires pour les soins aux patients partout dans le monde, les essais cliniques fournissent également de nouvelles lueurs d’espoir.

Randy fait ce qu’il peut pour aider les scientifiques à en apprendre plus. « J’ai dit à mon hématologue, la Dre Arleigh McCurdy, qu’elle pouvait tout faire : je suis son cobaye. J’en suis à mon deuxième essai clinique d’un médicament. Il est très expérimental, mais jusqu’à présent, tout se passe bien. Le premier essai a eu lieu il y a trois ou quatre ans. Le médicament a fonctionné pendant un certain temps, puis j’ai fait une rechute », poursuit Randy. 

« L’accès à ce type de soins est d’une importance capitale. Et en prime, je peux aider d’autres patients – quoi de mieux? » 

Randy est un coureur infatigable. 

Maintenir une attitude positive 

Ces dernières années, Randy a connu de nouveaux problèmes de santé. En 2021, il a perdu 30 livres en l’espace de quelques semaines. La cause était un peu nébuleuse. « On aurait dit que c’était la fin de la route pour moi. Je pensais que mon temps était compté, mais j’étais en paix avec tout ça. On a commencé à prévoir des soins palliatifs, mais j’ai recommencé à prendre du poids et je me suis complètement remis », explique Randy. 

« Je ne me décourage jamais. Je fais toujours des blagues. J’ai des histoires incroyables à raconter. »

— Randy McElligott

Malheureusement, les obstacles n’étaient pas terminés. L’année suivante, lors d’un voyage à Montréal avec sa femme, il a fait une chute et s’est cassé une jambe, un poignet et deux côtes. En février 2023, il s’est cassé la même jambe à nouveau. Après une chirurgie à cette jambe, il a contracté une infection bactérienne potentiellement mortelle. Il a reçu des soins à l’hôpital pendant un mois et a dû réapprendre à marcher. 

Ces incidents ont peut-être été les plus difficiles pour lui parce qu’ils l’ont empêché de courir. « Je ne me décourage jamais. Je fais toujours des blagues. J’ai des histoires incroyables à raconter. » 

Aujourd’hui, grâce à l’essai clinique auquel il participe, Randy est à nouveau en rémission. Il espère recommencer à faire du vélo intérieur pour reprendre des forces afin de pouvoir un jour se remettre à la course à pied – sa véritable passion. 

Randy au Centre de cancérologie, où il reçoit régulièrement des traitements contre le myélome. 

Pour l’instant, il se rend toutes les deux semaines au Campus Général pour recevoir son traitement. « Au début, j’y allais toutes les semaines, mais maintenant, j’y vais toutes les deux semaines. Il ne faut que quelques secondes pour l’administrer à l’aide d’une aiguille. Je crois que mon équipe est surprise que j’aie tenu aussi longtemps après avoir rechuté plusieurs fois. À ce jour, pourtant, il n’y a plus aucune trace du myélome », affirme Randy en souriant. 

Bien que la fatigue l’empêche d’être actif, il continue à divertir les auditeurs avec ses morceaux de jazz préférés et se réjouit à l’idée de pouvoir un jour chausser à nouveau ses chaussures de course. 

« C’est une vie vraiment incroyable. » 


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

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