Publié : septembre 2023

Avant janvier 2008, la famille de Georges Gratton et Jeannine Constantin n’avait jamais eu besoin de L’Hôpital d’Ottawa. Vivant à Boucherville, au Québec, puis dans la région de l’Outaouais, ils s’étaient toujours fait soigner à leur clinique ou hôpital local. Mais lorsque leur grande fille, Geneviève Gratton, a appris qu’elle avait une leucémie lymphoblastique aiguë, elle a eu besoin de soins spécialisés et a été transférée à L’Hôpital d’Ottawa le lendemain de son diagnostic. 

Geneviève et ses parents en juillet 2023.

Des soins spécialisés pour les patients de l’ouest du Québec et d’ailleurs 

Un tel scénario n’est pas propre au cas de Geneviève. En réalité, L’Hôpital d’Ottawa offre régulièrement des soins qui vont bien au-delà des limites de la ville; 25 % de ses patients vivent en fait en zone rurale.  

De nombreux patients de la région de l’Outaouais choisissent de venir ou doivent se rendre à L’Hôpital d’Ottawa, en particulier à l’Urgence, pour obtenir des soins ou, comme dans le cas de Geneviève, des soins spécialisés pour traiter un cancer auxquels ils n’ont pas accès près de chez eux. En plus de ceux qui font le voyage depuis l’ouest du Québec, des patients viennent aussi de tout l’Est de l’Ontario et d’aussi loin que le Nunavut. À l’occasion, des personnes d’un bout à l’autre du pays viennent à L’Hôpital d’Ottawa pour des soins qu’ils ne peuvent pas obtenir ailleurs. 

« Notre hôpital occupe une position stratégique dans la prestation de soins à des patients qui nous viennent de partout et qui ont un large éventail de besoins ». 

— Suzanne Madore

Aux dires de Suzanne Madore, directrice de l’exploitation et chef des soins infirmiers, L’Hôpital d’Ottawa joue un rôle important dans la prestation de soins de santé à Ottawa et ailleurs. « Notre hôpital occupe une position stratégique dans la prestation de soins à des patients qui nous viennent de partout et qui ont un large éventail de besoins, dit-elle. De plus, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour mettre sur pied plusieurs partenariats de collaboration dans la région qui permettent à nos patients d’avoir accès à des soins spécialisés ». 

Un diagnostic qui aboutit à une greffe de cellules souches 

S’il est vrai que c’était la première fois que Geneviève a eu besoin de L’Hôpital d’Ottawa, elle est reconnaissante d’avoir reçu les soins spécialisés contre le cancer dont elle avait besoin. À l’époque, Geneviève était notaire au Québec et élevait trois jeunes enfants (1, 6 et 9 ans), lorsque sa rate s’est brusquement rompue.  

Un mois plus tard, Geneviève et son mari Jean-François ont remarqué qu’elle ne cicatrisait pas bien à la suite de sa chirurgie de la rate. Geneviève était extrêmement faible et pâle, en plus d’avoir toute une série d’autres symptômes, notamment des taches rougeâtres sur tout le corps (pétéchies), des cauchemars incessants et de la fièvre.  

Geneviève et son mari, Jean-François, et leurs enfants.

« Mon mari m’a emmenée à l’hôpital de Hull à deux reprises, et lors d’une prise de sang à l’occasion de l’une de ces visites, mon sang a commencé à couler à grands flots, se rappelle Geneviève. Un hématologue a fait une biopsie et a conclu qu’il s’agissait d’une leucémie ». 

En moins de 24 heures, Geneviève était transférée à L’Hôpital d’Ottawa pour y recevoir immédiatement des soins spécialisés. 

Sa famille se sert les coudes à la suite du diagnostic de leucémie  

Geneviève avec sa sœur Julie en février 2018.

Tout le réseau familial et amical de Geneviève propose immédiatement de l’aider, mais aussi d’aider son mari et ses enfants pendant toute cette épreuve.

« On aurait dit un filet qui se déployait pour me protéger et me soutenir ».

— Geneviève Gratton

Après son premier traitement, son équipe de soins lui dit qu’elle va avoir besoin d’une allogreffe de cellules souches, c’est-à-dire que les cellules souches doivent provenir d’un donneur, au lieu d’utiliser celles de Geneviève. Fort heureusement, sa sœur Julie Gratton est parfaitement compatible, et elle n’hésite pas un seul instant à faire don de ses cellules souches pour aider à sauver sa petite sœur. 

« Bien que le tout ait été effrayant, je le referais pour Geneviève. L’Hôpital d’Ottawa m’a rassurée quant à ce que je devais faire pour donner mes cellules souches. Ce n’était pas douloureux, et j’ai été bien traitée » de dire Julie. 

« Bien que le tout ait été effrayant, je le referais pour Geneviève ».

— Julie Gratton

Pour les parents de Geneviève, cette expérience a été synonyme de montagnes russes émotionnelles. Ils s’inquiétaient pour elle et se souciaient de la gravité de son diagnostic, tout en étant profondément reconnaissants du fait que Julie soit compatible et prête à faire don de ses cellules souches. Au fur et à mesure que la date de la greffe approchait, toute la famille attendait avec angoisse et espérait le meilleur.  

Le frère aîné de Geneviève surmonta sa peur des hôpitaux pour pouvoir passer du temps avec elle. Il lui rase même la tête avant ses traitements.  

L’Hôpital d’Ottawa, un centre d’excellence en traitements par cellules souches   

Heureusement, Geneviève était en très bonnes mains. À vrai dire, L’Hôpital d’Ottawa est un pôle en pleine croissance en matière de recherche et de greffes de cellules souches, et abrite le Programme de transplantation et de thérapie cellulaire, le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott ainsi que le Centre de médecine régénératrice Sinclair.  

Cette expertise a été couronnée de succès. La première équipe de soins de Geneviève comptait le DrMitchell Sabloff, directeur du programme de traitement de la leucémie de L’Hôpital d’Ottawa, et la Dre Jill Fulcher, hématologue. À la suite de sa greffe de cellules souches le 29 mars 2018, c’est la DreNatasha Kekre,  titulaire de la nouvelle chaire de recherche sur les traitements avancés par cellules souches de L’Hôpital d’Ottawa, qui a pris soin d’elle, avec l’aide des équipes de soins prolongés au Campus Général, qui ont accompagné Geneviève à chaque instant.  

La greffe de cellules souches a réussi, et Geneviève est depuis en rémission.   

Au cours des semaines qui ont suivi la greffe, comme Geneviève se sentait faible et fragile, elle s’est installée chez ses parents qui avaient emménagé dans un appartement de la région d’Ottawa pour pouvoir prendre soin d’elle. Il aurait été dangereux pour elle de rester chez elle avec son mari et ses enfants, vu que son système immunitaire se remettait encore de sa greffe de cellules souches. En dehors de la difficulté de l’éloignement, Geneviève s’estimait chanceuse d’avoir la présence aimante de ses parents. Grâce à leur aide, elle a repris les forces nécessaires pour aborder cette prochaine étape de guérison. 

Nous tenions à leur témoigner notre reconnaissance pour tout ce qu’ils avaient fait, pour leur gentillesse et leur sensibilité lors des soins qu’ils m’avaient prodigués depuis janvier 2018. Ils ont mon éternelle gratitude ». 

— Geneviève Gratton
Après sa greffe de cellules souches, Geneviève doit se rendre tous les jours à l’hôpital pour faire des analyses de sang et des transfusions, au besoin. L’équipe de soins devient sa seconde famille, en veillant toujours à ce qu’elle soit le plus à l’aise possible.  

« À l’occasion du 100e jour suivant ma greffe de cellules souches, étant donné que j’avais traversé une période très difficile, ma maman et moi avons apporté deux énormes gâteaux à L’Hôpital d’Ottawa; un pour l’équipe du module L et un autre pour l’équipe du 5e étage, dit Geneviève. Nous tenions à leur témoigner notre reconnaissance pour tout ce qu’ils avaient fait, pour leur gentillesse et leur sensibilité lors des soins qu’ils m’avaient prodigués depuis janvier 2018. Ils ont mon éternelle gratitude ».  

« Nous sommes éternellement reconnaissants » 

Geneviève après son traitement à l’occasion de ses 15 ans de mariage.

« Nous voulons appuyer la recherche et les efforts déployés par l’hôpital en matière de soins, et nous sommes convaincus que même un petit don régulier exprime notre soutien à cet hôpital ».

— Georges Gratton

Ce sont les soins salvateurs qu’a reçus Geneviève à L’Hôpital d’Ottawa qui ont donné l’idée à Georges et à Jeannine de faire un don et, depuis, ils font un don tous les mois. Ils tiennent à s’assurer que l’hôpital dispose des moyens financiers nécessaires pour continuer à offrir des soins spécialisés à des patients comme leur fille.  

« Nous voulons appuyer la recherche et les efforts déployés par l’hôpital en matière de soins, et nous sommes convaincus que même un petit don régulier exprime notre soutien à cet hôpital » dit Georges. 

Leur don mensuel est aussi pour eux un moyen concret d’exprimer toute leur gratitude de savoir que Geneviève a vaincu son cancer et qu’elle peut de nouveau voir ses trois enfants grandir. 

« Nous donnons en guise de remerciement pour les soins exceptionnels qu’a reçus Geneviève, de dire Jeannine. L’Hôpital d’Ottawa lui a sauvé la vie, et nous sommes éternellement reconnaissants ». 

Geneviève a recommencé à travailler et passe du temps avec ses enfants, en faisant ce qu’elle aime le plus, comme lire, faire du bateau et des randonnées dans le parc de la Gatineau. Elle est non seulement reconnaissante d’être en meilleure santé, mais profite aussi de chaque jour qui lui est donné de vivre.   

En 2019, Geneviève et Jean-François, son mari, emmènent leurs trois enfants passer leurs premières vacances en famille après la leucémie de Geneviève.