Publié : juin 2023

Lorsque son lymphome non hodgkinien est réapparu peu après avoir terminé six traitements de chimiothérapie, Patrick Morris, 73 ans, a été profondément ébranlé.

« Personne ne prévoit avoir un cancer. Et personne ne s’y prépare. J’ai été profondément ébranlé par l’annonce de ce diagnostic. Cela m’a abasourdi. Ma vie a été bouleversée, se souvient Patrick. Vous prenez soudainement conscience que votre vie d’avant est finie. Un diagnostic de cancer vous rend humble ».

Patrick avait connu beaucoup de succès comme sauteur à skis de haut niveau à la fin des années 1960 et au début des années 1970.

Le Dr Andrew Aw, l’hématologue de Patrick, a parlé de « cancer réfractaire », parce que, bien qu’il ait répondu à la chimiothérapie, il est réapparu rapidement. Le Dr Aw a donc prévu un nouveau traitement de chimiothérapie à commencer immédiatement.

Cette période a été très éprouvante pour Patrick qui, jusqu’à ce moment-là de sa vie, avait eu la chance d’être en bonne santé et ne restait jamais les bras croisés. À vrai dire, il avait connu beaucoup de succès comme sauteur à skis de haut niveau à la fin des années 1960 et au début des années 1970, et c’est cette même motivation qui lui avait valu de se classer parmi les meilleurs de son domaine en tant qu’agent immobilier primé de la région d’Ottawa au sein d’une prospère société de courtage en immeuble, l’équipe Morris Home à Royal LePage Performance Realty.

Prendre soin de son « âme sœur »

Patrick ne serait pas là où il est sans l’aide de son épouse, Susan. Dynamique, attentionnée et enjouée, Susan a été son associée en affaires pendant des années et son âme sœur. Elle a aussi été une maman hors pair pour leurs trois filles et une « mamie » gâteau. Malheureusement, en 2017, Susan a été diagnostiquée avec la maladie d’Alzheimer et la démence à corps de Lewy. Patrick a pris soin d’elle en permanence, mais son état de santé a continué de se détériorer et il a finalement fallu la placer dans un établissement de soins de longue durée en 2021.

Patrick avec sa femme Susan.

« Nos souvenirs font désormais partie de mon jardin secret ».

– Patrick Morris

« J’ai eu de la chance d’avoir Susan comme épouse, associée en affaires pendant de nombreuses année, et âme sœur, d’ajouter Patrick. Notre mariage a tenu parce que nous vivions une histoire d’amour sans fin ».

Bien que Susan ne reconnaisse plus leurs filles ou Patrick, il reste très reconnaissant d’avoir partagé plus de 40 ans de vie commune. « Nos souvenirs font désormais partie de mon jardin secret ».

Envisager une thérapie immunocellulaire CAR-T

Confronté à ses propres problèmes de santé, Patrick devait affronter un cancer impitoyable. Durant sa seconde série de traitements, il a reçu une autre nouvelle bouleversante – son cancer s’était propagé au bas de son cou. Bien que préoccupé, le Dr Aw avait un plan grâce auquel Patrick aurait en fin de compte la vie sauve.

« Le Dr Aw m’a dit “Il ne faut pas ce que cela atteigne votre cerveau”. Et c’est à ce moment-là que nous avons interrompu le second traitement de chimiothérapie, et qu’il a recommandé des séances quotidiennes de radiothérapie ». Puis, le Dr Aw a examiné si Patrick était admissible à la thérapie immunocellulaire CAR-T.

Ce traitement révolutionnaire exploite le pouvoir des cellules immunitaires propres au patient, appelées cellules T, pour traiter son cancer. Les cellules T jouent un rôle déterminant dans le système immunitaire en éradiquant les cellules anormales, mais il arrive que des cellules cancéreuses deviennent invisibles pour les lymphocytes. Cependant, grâce à la thérapie immunocellulaire CAR-T, ces cellules CAR-T sont prélevées et reprogrammées en laboratoire de sorte qu’elles reconnaissent et détruisent les cellules cancéreuses. Ces cellules reprogrammées sont alors réinjectées au patient, où elles se multiplient par millions pour attaquer et tuer les cellules cancéreuses.

« Chaque médecin, infirmière, physiothérapeute – quiconque lié à ma thérapie immunocellulaire CAR-T – était résolu à ce que j’ai un avenir ».

– Patrick Morris

Les cellules T de Patrick ont été envoyées aux États-Unis pour y être reprogrammées, mais ce sont des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa qui, en collaboration avec des collègues de la Colombie-Britannique, ont élaboré le premier traitement utilisant des cellules CAR-T fabriquées au Canada. Cette approche permet un accès plus équitable à la thérapie immunocellulaire CAR-T partout au pays, tout en encourageant des recherches avant-gardistes pour améliorer les thérapies CAR-T susceptibles d’être plus efficaces contre davantage de types de cancer. Ce genre de recherches est possible grâce aux ressources et aux installations de recherche de calibre mondial de l’hôpital, notamment le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques et le Centre de méthodologie d’Ottawa.

Cancer treatment delivers knockout punch

Pour Patrick, la thérapie immunocellulaire CAR-T a eu raison de son lymphome. Depuis que Patrick a reçu ce traitement en novembre 2022, ses examens d’imaergie ne montrent aucune trace de cancer.

« J’ai la vie sauve grâce à la thérapie immunocellulaire CAR-T. Je suis en rémission et j’ai un avenir ».

– Patrick Morris

« Faire face à sa propre mortalité change sa vie à tout jamais. Vous voulez pouvoir compter sur les meilleurs professionnels de la santé et la fine pointe de la science médicale, de dire Patrick. En tant que patient hospitalisé, j’ai été un témoin privilégié du dévouement, de l’engagement et de l’altruisme de chaque travailleur de la santé. Chaque médecin, infirmière, physiothérapeute – quiconque lié à ma thérapie immunocellulaire CAR-T – était résolu à ce que j’ai un avenir ».

Le soutien qu’il a reçu de son équipe de soins est à l’image de sa famille et de sa collectivité qui, comme le souligne sans détour Patrick, sont aussi touchées lorsqu’un proche apprend qu’il a un cancer. « Mes filles à Ottawa ont été mes anges sur terre. Elles ont parcouru des centaines de kilomètres en voiture, pour m’emmener au Centre de cancérologie, tout en veillant à ce que l’on prenne soin de moi à la maison, souligne Patrick. « Ma benjamine qui ne vit pas à Ottawa était en constante communication avec moi, et si elle avait vécu à Ottawa, elle aurait aussi fait partie du réseau de soutien. Le soutien de ma fratrie et de mes proches a été très important. Mes voisins, mes amis et mes collègues de travail étaient là pour moi au quotidien. J’ai pu compter sur le soutien et l’aide de nombreuses personnes. Cela m’a aidé à rester positif, surtout pendant les moments les plus difficiles ».

Les filles de Patrick.

Un sentiment de profonde gratitude à l’origine d’un premier don

Alors qu’il combattait son lymphome, Patrick n’a jamais cessé de penser à Susan et à ce qu’elle aurait pu lui dire. « Je sais que je dois songer à l’avenir. C’est ce que m’aurait dit mon épouse, avec insistance, d’ajouter Patrick. Cela me fait sourire parce que lorsque j’écoutais Susan, elle avait habituellement raison ».

Tout en pensant à l’avenir, et pour exprimer sa gratitude, Patrick a décidé de faire un premier don majeur de 150 000 $ à L’Hôpital d’Ottawa. Il espère ainsi encourager d’autres personnes à donner et à faire profiter de futurs patients des traitements révolutionnaires en cours d’élaboration à l’hôpital – à l’instar de la thérapie immunocellulaire CAR-T dont il a bénéficié. Il fait aussi gracieusement don de son temps en tant qu’hôte d’une table au Déjeuner annuel du PDG de L’Hôpital d’Ottawa et il a convaincu d’autres personnes de se joindre à lui à cette occasion.

« Je serai un fier donateur pour contribuer à la tenue de plus de recherches – car plus de recherches aboutissent à plus de découvertes ».

– Patrick Morris

« L’Hôpital d’Ottawa est un précurseur dans le domaine de l’immunothérapie, dit-il. Je serai un fier donateur pour contribuer à la tenue de plus de recherches – car plus de recherches aboutissent à plus de découvertes. J’ai la vie sauve grâce à la thérapie immunocellulaire CAR-T. Je suis en rémission et j’ai un avenir ».