VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS
Une équipe de soins compatissante soulage l’angoisse après un diagnostic de cancer
Publié : février 2023
Quand Jay Abramovitch est allé à l’Urgence en novembre 2020, il était loin de s’imaginer qu’un diagnostic de cancer colorectal de stade 3B l’y attendait.
À l’époque pompier à South Mountain, en Ontario, Jay traînait des symptômes mineurs depuis plusieurs mois. Pour le rassurer, son médecin de famille lui avait prescrit des examens, dont il a attendu les résultats pendant des mois. Finalement, vers la fin novembre 2020, l’aggravation de ses symptômes, qui incluait maintenant du sang dans les selles, l’a incité à aller à l’Urgence de Winchester. « Je ne me suis pas trop inquiété au départ parce que l’urgentologue avait soupçonné une simple inflammation du côlon qu’il a voulu confirmer en demandant une tomodensitométrie », raconte Jay. « Je me souviens avoir pensé qu’on allait me donner des médicaments et que tout rentrerait dans l’ordre. »
Jay est resté à l’hôpital pour attendre le résultat de ses examens. Quand on l’a appelé par la suite, il a immédiatement compris que les nouvelles n’étaient pas bonnes en voyant la mine de son médecin. « Il m’a fait entrer dans une pièce fermée et m’a annoncé la présence d’une masse dans mon côlon sigmoïde et quelques nœuds lymphatiques – des tumeurs malignes à première vue. Il a alors demandé une endoscopie d’urgence pour une biopsie des tumeurs et plusieurs autres scintigraphies. L’attente qui a suivi a été la plus angoissante de ma vie », admet Jay.
Le mardi 24 novembre 2020, Jay a reçu la nouvelle qu’il redoutait le plus – c’était un cancer. « J’étais secoué, fâché et désorienté. J’avais seulement 36 ans, j’étais en bonne santé et je n’avais aucun antécédent familial de cancer du côlon. »
« J’étais secoué, fâché et désorienté. J’avais seulement 36 ans, j’étais en bonne santé et je n’avais aucun antécédent familial de cancer du côlon. »
— Jay Abramovitch
Traitement du cancer pendant la pandémie
En moins de deux semaines, le Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa a communiqué avec Jay et c’est à ce moment que son combat contre le cancer a véritablement commencé. « Dès le départ, j’ai reçu du soutien et des soins hors pair. J’ai d’abord rencontré Elizabeth Birch, l’adjointe administrative de mon chirurgien. Ma « bouée de communication ». Lors de ce premier entretien téléphonique, mon épouse, Leslie, et moi avons répondu à des questions pendant environ 30 minutes, et pendant toute la durée de mes traitements contre le cancer en pleine pandémie, je ne me suis jamais senti seul », affirme Jay.
En février 2021, la Dre Laura Williams a procédé à une chirurgie abdominale majeure pour retirer une section du côlon sigmoïde de Jay. Ensuite, Jay a entrepris 12 cycles de chimiothérapie, administrés toutes les deux semaines durant six mois, suivis d’une période de convalescence de 8 semaines.
Jay se souvient comme si c’était hier du moment où il a franchi les portes du Centre de cancérologie pour la première fois – ça lui a fait l’effet d’un choc. « C’était mon premier rendez-vous avec l’oncologue, le Dr Derek Jonker. Tout ce qui s’était fait avant pour préparer la chirurgie s’était déroulé en mode virtuel jusqu’au jour même de l’intervention. Je me rappelle avoir parcouru du regard le Centre de cancérologie et d’avoir pensé : « Je n’arrive pas à croire que je fais partie de ces patients. À 36 ans, je trouvais que j’étais vraiment trop jeune pour être là », dit-il.
Jay avait aussi trouvé très éprouvant de devoir se rendre seul à ses rendez-vous à cause des restrictions de la pandémie. Heureusement, le Dr Jonker a fait participer par téléphone l’épouse de Jay pour lui permettre de suivre directement le plan de soins. C’est à ce rendez-vous que Jay a aussi appris l’existence d’études sur son type de cancer ainsi que les soins qu’il recevrait. Quand le Dr Jonker lui a offert l’option de participer à la recherche, Jay a accepté. « J’ai participé à deux études. Ce n’était pas prévu, mais finalement j’en suis vraiment reconnaissant. L’idée de pouvoir ainsi aider d’autres personnes m’a réconforté – une façon de redonner au suivant. »
Ce sont des patients comme Jay, qui, en prenant part à la recherche, aident à améliorer les soins non seulement à notre hôpital, mais aussi dans le reste du monde. Ils aident nos chercheurs à transformer leurs résultats en d’excellents traitements, en temps d’attente réduits et en douleur atténuée pour les patients.
Après le son de cloche, l’arrivée d’un bonheur
Le 24 septembre 2021, Jay a finalement sonné la cloche symbolisant la conclusion de ses traitements de chimiothérapie. Un moment émouvant auquel son épouse a pu assister en personne. Un moment aussi pour rendre hommage à l’équipe de soins qui l’a soutenu tout le long, notamment les infirmières et le personnel du Centre de cancérologie. Ils avaient chacun joué un rôle important dans son cheminement.
Or, un moment encore plus marquant attendait Jay et son épouse deux semaines plus tard. Leur demande d’adoption d’une petite fille venait d’être approuvée. En effet, quatre semaines après son dernier traitement de chimiothérapie, Jay et son épouse ont accueilli leur fille de 12 mois, Kira. « On ne pouvait pas espérer une meilleure distraction – une bénédiction après la pire année et demie de notre vie », affirme Jay.
Aujourd’hui, Jay rencontre régulièrement le Dr Jonker pour ses examens de routine et il se porte bien. D’ailleurs, il travaille maintenant à L’Hôpital d’Ottawa comme préposé au transport pour aider les patients dans leurs déplacements. Les excellents soins qu’il a reçus l’ont poussé à transmettre cette compassion aux autres patients auxquels il s’identifie. « J’ai à mon tour la chance inouïe de pouvoir aider ces patients et d’instiller dans leur journée un rayon d’espoir et de positivité. »
Jay s’est aussi engagé à épauler les personnes qui combattent elles aussi un cancer. Dans ses temps libres, il fait de la sensibilisation et agit comme pair-conseilleur auprès d’hommes touchés par le cancer au sein du groupe « Man Up to Cancer ».
« J’ai participé à deux études. Ce n’était pas prévu, mais finalement j’en suis vraiment reconnaissant. L’idée de pouvoir ainsi aider d’autres personnes m’a réconforté – une façon de redonner au suivant. »
— Jay Abramovitch
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.