Avertissement :

Cet article présente de l’information sur les troubles de l’alimentation, dont l’anorexie et la boulimie.

Les effets à long terme de la pandémie de COVID-19 commencent à peine à se faire sentir, mais la santé mentale est certainement l’un des secteurs les plus touchés. Il y a notamment une demande croissante du côté des troubles de l’alimentation, selon la Dre Ruxandra Antochi, directrice médicale du Programme des troubles de l’alimentation de L’Hôpital d’Ottawa.

À l’aide du plan intitulé En route vers le mieux-être du ministère de la Santé de l’Ontario, notre hôpital s’efforce de combler les lacunes importantes dans les soins offerts aux patients atteints de troubles de l’alimentation, plus particulièrement les jeunes. Le Programme des troubles de l’alimentation préconise une approche multidisciplinaire pour offrir un traitement aux personnes ayant un trouble de l’alimentation comme l’anorexie et la boulimie. 

« D’une certaine manière, la pandémie a amélioré l’accès aux soins en faisant tomber les barrières géographiques : les soins virtuels sont accessibles de partout. Avant la pandémie, les patients de l’extérieur de la région devaient payer un hôtel pour rester à proximité et suivre le programme du lundi au vendredi. »

— Dre Ruxandra Antochi

Il était initialement destiné aux patients de l’est de l’Ontario, mais les services ont été mis à rude épreuve depuis le début de la pandémie. Le programme accueille donc des patients de tout l’Ontario. « D’une certaine manière, précise la Dre Antochi, la pandémie a amélioré l’accès aux soins en faisant tomber les barrières géographiques : les soins virtuels sont accessibles de partout. Avant la pandémie, les patients de l’extérieur de la région devaient payer un hôtel pour rester à proximité et suivre le programme du lundi au vendredi. » Les soins virtuels sont plus accessibles aux patients, mais l’augmentation du nombre de patients exerce une pression accrue sur le programme et le personnel qui fournit les soins.

« Je voulais toujours être quelqu’un d’autre ou avoir une certaine apparence en grandissant. »

— Hannah Hotzwik

Signes avant-coureurs d’un trouble de l’alimentation 

 

  • La personne est excessivement préoccupée par le poids, la nourriture, les calories, les teneurs nutritives, les diètes ou l’exercice. 
  • La personne abolit certains aliments ou évite un groupe alimentaire tout entier de son alimentation. 
  • La personne a un comportement anormal et antisocial quand elle mange devant les autres. 
  • La personne suit des rituels stricts avec sa nourriture (p. ex. sépare les aliments selon la couleur, consomme un seul type d’aliment). 
  • La personne saute des repas ou réduit systématiquement ses portions. 
  • La personne a des variations de poids flagrantes. 
  • La personne a des problèmes de digestion ou s’en plaint (reflux). 
  • La personne a un cycle menstruel irrégulier (saut de cycles). 
  • La personne a une mauvaise hygiène personnelle (dents, peau, cheveux ou ongles). 
  • La personne a des sautes d’humeur. 
  • La personne a des problèmes de concentration. 
  • La personne a des vertiges quand elle se met debout. 

Demander de l’aide pendant la pandémie

Originaire de la région de Toronto, Hannah Hotzwik a 20 ans et fréquente l’Université Carleton depuis deux ans – en pleine pandémie comme de nombreux autres étudiants. Hannah explique qu’elle a toujours eu des problèmes d’image corporelle, mais que l’isolement pendant la pandémie a amplifié ses problèmes de santé mentale. « Je voulais toujours être quelqu’un d’autre ou avoir une certaine apparence en grandissant. Puis, au début de 2021, j’ai pris conscience pour la première fois que ces pensées pouvaient être causées par un trouble alimentaire. J’ai eu des problèmes de santé vers la fin de 2020 qui m’ont fait perdre l’appétit. Je mangeais moins et même si je ne pensais pas au départ que j’allais devenir maigre, c’est ce qui s’est produit », confie Hannah.

Il n’a pas fallu longtemps à Hannah pour se rendre compte qu’elle avait l’air plus mince et qu’elle avait « l’apparence qu’elle avait toujours voulu avoir ». C’était lié aux 19 années passées à croire que tout était mieux si on était plus mince. Elle est alors devenue très attentive à ce qu’elle mangeait, à son apport en calories et à son niveau d’activité. Elle se souvient que c’était une période stressante, puis que la situation s’est mise à déraper. « Après les vacances en 2021, je suis retournée à la résidence avant tous mes colocataires. Je me souviens avoir pensé que c’était l’occasion rêvée : personne n’allait savoir que je mangeais le moins possible », poursuit Hannah.

Lorsque les colocataires d’Hannah sont revenus, ils se sont inquiétés parce qu’elle était très maigre. Elle a fini par leur confier qu’elle souffrait peut-être d’un trouble alimentaire. Quelques mois plus tard, Hannah a demandé une consultation au Programme des troubles de l’alimentation de L’Hôpital d’Ottawa.

Hannah a eu son premier rendez-vous en mai avec la Dre Antochi, qui l’a dirigée vers le programme de jour. Le 7 septembre 2021, elle a été admise dans le programme après une attente difficile. « C’était éprouvant. Je ressentais une grande fatigue émotionnelle et faisais beaucoup d’évitement. Je n’avais pas encore les compétences nécessaires pour traverser de tels moments. »

Demander de l’aide pendant la pandémie

Originaire de la région de Toronto, Hannah Hotzwik a 20 ans et fréquente l’Université Carleton depuis deux ans – en pleine pandémie comme de nombreux autres étudiants. Hannah explique qu’elle a toujours eu des problèmes d’image corporelle, mais que l’isolement pendant la pandémie a amplifié ses problèmes de santé mentale. « Je voulais toujours être quelqu’un d’autre ou avoir une certaine apparence en grandissant. Puis, au début de 2021, j’ai pris conscience pour la première fois que ces pensées pouvaient être causées par un trouble alimentaire. J’ai eu des problèmes de santé vers la fin de 2020 qui m’ont fait perdre l’appétit. Je mangeais moins et même si je ne pensais pas au départ que j’allais devenir maigre, c’est ce qui s’est produit », confie Hannah.

Il n’a pas fallu longtemps à Hannah pour se rendre compte qu’elle avait l’air plus mince et qu’elle avait « l’apparence qu’elle avait toujours voulu avoir ». C’était lié aux 19 années passées à croire que tout était mieux si on était plus mince. Elle est alors devenue très attentive à ce qu’elle mangeait, à son apport en calories et à son niveau d’activité. Elle se souvient que c’était une période stressante, puis que la situation s’est mise à déraper. « Après les vacances en 2021, je suis retournée à la résidence avant tous mes colocataires. Je me souviens avoir pensé que c’était l’occasion rêvée : personne n’allait savoir que je mangeais le moins possible », poursuit Hannah.

Lorsque les colocataires d’Hannah sont revenus, ils se sont inquiétés parce qu’elle était très maigre. Elle a fini par leur confier qu’elle souffrait peut-être d’un trouble alimentaire. Quelques mois plus tard, Hannah a demandé une consultation au Programme des troubles de l’alimentation de L’Hôpital d’Ottawa.

Hannah a eu son premier rendez-vous en mai avec la Dre Antochi, qui l’a dirigée vers le programme de jour. Le 7 septembre 2021, elle a été admise dans le programme après une attente difficile. « C’était éprouvant. Je ressentais une grande fatigue émotionnelle et faisais beaucoup d’évitement. Je n’avais pas encore les compétences nécessaires pour traverser de tels moments. »

Signes avant-coureurs d’un trouble de l’alimentation 

 

  • La personne est excessivement préoccupée par le poids, la nourriture, les calories, les teneurs nutritives, les diètes ou l’exercice. 
  • La personne abolit certains aliments ou évite un groupe alimentaire tout entier de son alimentation. 
  • La personne a un comportement anormal et antisocial quand elle mange devant les autres. 
  • La personne suit des rituels stricts avec sa nourriture (p. ex. sépare les aliments selon la couleur, consomme un seul type d’aliment). 
  • La personne saute des repas ou réduit systématiquement ses portions. 
  • La personne a des variations de poids flagrantes. 
  • La personne a des problèmes de digestion ou s’en plaint (reflux). 
  • La personne a un cycle menstruel irrégulier (saut de cycles). 
  • La personne a une mauvaise hygiène personnelle (dents, peau, cheveux ou ongles). 
  • La personne a des sautes d’humeur. 
  • La personne a des problèmes de concentration. 
  • La personne a des vertiges quand elle se met debout. 

Débuter le programme

Après la consultation initiale à l’Hôpital, le patient a trois options de soins : le programme pour patients hospitalisés, le programme de jour pour patients externes ou des ressources communautaires.

Peu importe l’option, les patients sont encadrés par une diététiste et reçoivent un plan de repas qu’ils doivent suivre et remplir chaque jour. Les patients renforcent aussi leurs compétences, notamment par une thérapie cognitivo-comportementale, une thérapie comportementale dialectique et de l’éducation sur la nutrition.

« Il est essentiel d’apprendre à renforcer ces compétences et d’être capable de les utiliser pour faire face à des émotions négatives intenses au lieu de revenir aux symptômes du trouble alimentaire », ajoute la Dre Antochi.

Certains patients ont également besoin de médicaments, plus particulièrement pour traiter des comorbidités qui surviennent souvent chez les personnes atteintes d’un trouble alimentaire. « Les comorbidités les plus courantes sont la dépression, l’anxiété, le trouble de stress post-traumatique, la dépendance ou les troubles de la personnalité », poursuit la Dre Antochi.

Le saviez-vous?

Qu’est-ce qu’un trouble de l’alimentation? 

Les troubles de l’alimentation sont des maladies mentales et physiques graves qui sont caractérisée par une relation compliquée et nuisible avec l’alimentation, la nourriture, le poids corporel, l’exercice et l’image corporelle. Personne n’est à l’abri d’un trouble de l’alimentation, qui peut souvent mettre la vie en péril. Heureusement, il est possible d’en guérir. 

Qu’est-ce que l’orthorexie? 

Définie en 1996, l’orthorexie n’est pas un diagnostic officiel, mais elle décrit une préoccupation obsessionnelle avec l’alimentation « saine » au point de perturber la vie de la personne. 

Qu’est-ce que l’anorexie? 

D’origine grecque, le mot anorexie signifie « perte d’appétit ». L’anorexie mentale repose sur trois principaux critères de diagnostic du manuel DSM-5 : une limitation de l’alimentation qui entraîne une perte excessive de poids, une peur énorme de prendre du poids et un trouble de l’image corporelle.  

Qu’est-ce que la dysmorphie corporelle?

Une personne qui présente un trouble de dysmorphie corporelle est obsédée par une partie de son corps, lui donnant une vision disproportionnée et inexacte de son apparence. Chez une personne atteinte d’un trouble de l’alimentation, la dysmorphie corporelle porte souvent sur le poids. 

Qu’est-ce que la boulimie? 

La boulimie nerveuse se caractérise par des cycles de suralimentation (frénésie) puis d’élimination des aliments du corps (purge) par des vomissements volontaires, la prise de laxatifs ou d’autres moyens. Dans certains cas, la personne peut aussi faire de l’exercice de façon excessive ou jeûner (se priver de nourriture) pendant des périodes prolongées. 

Qu’est-ce que la frénésie alimentaire? 

Il peut arriver à tout le monde de manger à l’excès à l’occasion. En revanche, la frénésie alimentaire devient un trouble quand une personne ingère d’énormes quantités de nourriture en peu de temps et qu’elle se sent dépassée par la situation, coupable et honteuse. 

Trouver sa propre voie

Hannah était nerveuse au début. Elle se demandait si le programme fonctionnerait pour elle. Ses médecins lui ont expliqué que cette nervosité était normale. « Au début du programme, la voix qui alimente le trouble alimentaire est tellement forte. Elle est tellement contrôlante qu’elle vous persuade que vous n’avez pas besoin de ça. L’intérêt du programme pour moi était de pouvoir trouver ma propre voie et ce que mon corps et mon esprit voulaient plutôt que ce que le trouble voulait », ajoute Hannah.

Pendant huit semaines, Hannah a participé au programme de jour par voie virtuelle. Chaque semaine, elle a progressé par petites étapes; elle s’est d’abord alimentée pendant les séances de groupe, puis elle est devenue plus ouverte à une prise de poids. Hannah a ensuite suivi le programme de prévention des rechutes pendant 12 semaines. « Les quatre premières séances sont hebdomadaires. Chaque semaine, je parlais à l’une des infirmières et à la Dre Antochi. Nous examinions ce que j’avais mangé ce jour là. J’avais ensuite des devoirs à faire et nous les examinions ensemble. Nous parlions ensuite des compétences et des façons de gérer les facteurs qui causent du stress, de l’anxiété et d’autres problèmes qui peuvent me ramener vers mon trouble alimentaire. »

Après avoir terminé leur programme, les patients passent à un programme de transition qui leur permet de continuer de recevoir des soins dans un cadre communautaire.

Hannah in the park
Hannah Hotzwik aime passer du temps dans la nature.

Après avoir terminé leur programme, les patients passent à un programme de transition qui leur permet de continuer de recevoir des soins dans un cadre communautaire.

Mille mercis

Hannah poursuit son parcours et remercie le personnel du programme de lui avoir donné les moyens de vivre une vie plus saine physiquement et mentalement. Elle poursuit ses études à l’Université Carleton en géographie physique et se passionne pour les changements climatiques et la réduction de notre empreinte carbone. « Je ne serais certainement pas là où je suis aujourd’hui sans ce programme. Avant le programme, je n’allais vraiment pas bien. Aujourd’hui, je peux dire en toute confiance que je vais beaucoup mieux. J’ai encore des défis à relever et des journées difficiles. L’hôpital m’a fourni tellement de ressources et de compétences : je ne réagis plus de la même manière qu’avant. »

« Aujourd’hui, je peux dire en toute confiance que je vais beaucoup mieux. J’ai encore des défis à relever et des journées difficiles. L’hôpital m’a fourni tellement de ressources et de compétences : je ne réagis plus de la même manière qu’avant. » 

— Hannah Hotzwik

Le saviez-vous?

L’Hôpital d’Ottawa est un important fournisseur de services de santé mentale dans la région. « Nous comptons deux services d’urgence psychiatrique, plus de 90 lits, un programme de jour, des services pour patients externes et une équipe mobile de crise, en plus de programmes spécialisés pour les troubles alimentaires, le premier épisode de psychose et la psychiatrie périnatale. Nous sommes souvent le premier service vers lequel les patients se tournent pour obtenir de l’aide », explique le Dr Jess Fiedorowicz, chef et directeur du Département de santé mentale.
La Dre Antochi sait qu’il y a beaucoup d’autres personnes qui attendent de l’aide. C’est pourquoi L’Hôpital d’Ottawa veut élargir le programme de transition pour inclure deux autres volets qui permettraient de répondre aux besoins des patients. Le premier serait destiné aux jeunes et mené en collaboration avec le CHEO; l’autre serait axé sur la préparation pour aider de façon proactive les patients en attente de leur première évaluation ou d’une admission dans des services intensifs en leur offrant soutien et éducation. « Les objectifs des services du Programme des troubles de l’alimentation sont centrés sur l’engagement du patient en collaboration avec l’équipe de soins. Il est inspirant de constater le courage et la détermination des personnes atteintes de troubles de l’alimentation pendant leur cheminement pour améliorer leur santé et se rétablir. C’est une expérience enrichissante de faire partie de l’équipe du programme et de travailler aux côtés de collègues qui s’engagent et se dévouent dans l’intérêt des patients », conclut la Dre Antochi.

Où appeler pour obtenir de l’aide?

Si vous prenez conscience qu’une autre personne ou vous avez un problème de santé mentale important, appelez la ligne de crise en santé mentale au 1 866 996 0991 (sans frais) ou au 613 722 6914 (Ottawa). Elle est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Si vous êtes en danger immédiat, y compris de mort, appelez immédiatement au 911. Si vous avez besoin d’une aide médicale urgente, allez à l’hôpital le plus près.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Admise à L’Hôpital d’Ottawa en 2017, Anita Descheneau se sentait désespérée. Pendant des années, et ce, depuis son adolescence, Anita cherchait de l’aide. Ainsi, elle a passé de nombreuses années à chercher de l’aide auprès d’autres professionnels de la santé pour ce qu’elle décrit comme une détresse mentale et émotionnelle. Or, elle n’avait jamais eu le sentiment d’avoir obtenu un diagnostic ou un plan de traitement clair.

La mère de quatre enfants se rappelle avoir traversé une période sombre cet hiver-là. En apparence, elle semblait relativement normale. Elle était physiquement en santé, elle était active et vivait plus simplement. Or, même si elle pensait faire les bons choix, elle traversait une crise inimaginable. En février, Anita est arrivée à l’Urgence et a été admise pour la nuit durant la fin de semaine de la Fête de la famille. Ensuite en mars, on l’a admise à notre Unité de soins de santé mentale de courte durée, où elle a reçu des soins pendant plusieurs semaines. « J’avais des tendances suicidaires », se rappelle Anita.

« À mon arrivée à l’Hôpital, j’étais incapable d’expliquer comment je me sentais. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, j’arrive à le faire clairement après d’innombrables heures de thérapie individuelle et de groupe. »

– Anita Descheneau

Après un diagnostic de trouble de la personnalité limite suivi d’un diagnostic de trouble dépressif majeur, Anita a commencé à obtenir des réponses aux questions qu’elle se posait depuis des dizaines d’années sur sa santé mentale. Elle se souvient avoir rencontré le Dr Daniel Saul, psychiatre, et de la confiance qu’il lui a donnée – l’espoir d’aller mieux. « Le Dr Saul m’a énormément soutenue et il tenait à m’aider à guérir et à m’éviter des réadmissions. Il est très attentif et continue de m’encourager, de valider mes émotions et de m’offrir son point de vue avec douceur », affirme Anita.

Anita Descheneau

Aujourd’hui, Anita continue de recevoir des soins de santé mentale par le biais de différents programmes pour patients externes. En y repensant, elle constate qu’elle vient de loin. « À mon arrivée à l’Hôpital, j’étais incapable d’expliquer comment je me sentais. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, j’arrive à le faire clairement après d’innombrables heures de thérapie individuelle et de groupe. Cela en dit long sur le temps qu’ils ont investi dans ma vie, et je leur en suis très reconnaissante. »

« J’ai constaté que l’approche de la thérapie comportementale dialectique réussie de façon unique à valider les expériences et les réactions émotionnelles de nos patients et les aide aussi à apprendre de nouvelles stratégies de gestion de leurs difficultés. »

– Vicki Larsen

Le Programme de santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa fournit des diagnostics et des traitements précoces pour les troubles mentaux graves. L’Unité compte actuellement 96 lits d’hospitalisation et notre hôpital est souvent la première ressource des personnes confrontées à une crise de santé mentale pour recevoir des soins de courte durée. Les thérapies de groupe, notamment le groupe Working with Emotion et le groupe de thérapie comportementale dialectique, ont permis à Anita d’acquérir les outils et les habiletés dont elle a besoin au quotidien. Dirigées par la Dre Christine Dickson, psychiatre, et Vicki Larsen, travailleuse sociale, la thérapie comportementale dialectique et les thérapies connexes offrent des outils psychologiques dans un contexte de groupe, incluant les concepts de pleine conscience et de thérapie cognitivo-comportementale. Ces thérapies aident à traverser des périodes difficiles et à gérer les émotions fortes, les poussées suicidaires, les complexités des relations interpersonnelles et les sentiments de vide intérieur ou une identité instable.

« J’ai constaté que l’approche de la thérapie comportementale dialectique réussit de façon unique à valider les expériences et les réactions émotionnelles de nos patients et les aide aussi à apprendre de nouvelles stratégies de gestion de leurs difficultés. Ces habiletés les aident à être plus conscients de la réalité, plus confiants et plus aptes à atteindre leurs objectifs prioritaires », explique Vicki. « Anita l’a bien réussi. J’ai été ravie de travailler avec une personne qui fait de son mieux pour utiliser les habiletés acquises en thérapie comportementale dialectique. »

« Il était et reste très important pour moi de reconnaître l’aide qu’ils m’ont apportée et de leur exprimer ma profonde gratitude. »

– Anita Descheneau

Anita confirme ces observations. « Les groupes de thérapie comportementale dialectique m’ont aidé à acquérir des habiletés et à savoir comment les utiliser à l’avenir. » Elle a appris des stratégies non seulement pour se prendre en main, mais aussi pour être la mère et l’épouse qu’elle voudrait être respectivement pour ses quatre enfants et son mari.

Reconnaissante de l’excellent traitement qu’elle a reçu, Anita voulait remercier les personnes qui l’ont accompagnée dans son cheminement. Anita a donc eu recours au Programme des prix de gratitude pour faire un don en l’honneur du Dr Saul et de Vicki Larsen, sa travailleuse sociale. « Il était et reste très important pour moi de reconnaître l’aide qu’ils m’ont apportée et de leur exprimer ma profonde gratitude », explique Anita.

Anita en vacances avec sa famille.

Q : Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire un don à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa?

R : J’ai été inspirée par l’occasion de reconnaître qu’ils m’aident vraiment et de leur exprimer ma profonde gratitude pour la sagesse, la disponibilité et la patience dont ils ont constamment fait preuve.

Q : Quel est votre témoignage sur les soins que vous avez reçus?

R : Je suis très reconnaissante pour tout le temps que mon équipe de soins, incluant le Dr Saul et Vicki, m’a consacré. Ils m’ont écouté patiemment, m’ont offert de sages paroles et m’ont rappelé d’utiliser mes habiletés.

Q : Pourquoi avez tenu à remercier les membres de votre équipe de soins par le biais du Programme des prix de gratitude et à soutenir du même coup L’Hôpital d’Ottawa?

R : Au-delà de ma gratitude envers eux et toute l’Unité de santé mentale, j’espère qu’en soutenant L’Hôpital d’Ottawa, des fonds plus importants permettront d’offrir à un plus grand nombre de patients de l’unité d’excellents soins comme ceux que j’ai reçus et que je continue de recevoir.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

When Petra Smith heard the news that she was pregnant, she thought the experience would be the greatest joy of her life. But instead, her mental health took a drastic turn for the worse. She battled peripartum depression and thoughts of suicide. When the thought of taking another step became too hard to bear, she sought out treatment and care from our experts who were ready to help her through her darkest time.

Un diagnostic de trouble bipolaire

Petra connaît bien les réalités de la vie avec la maladie mentale, puisqu’à 21 ans, elle a reçu un diagnostic de trouble bipolaire. Près d’une décennie plus tard, elle se souvient encore de la première fois où elle a senti que quelque chose clochait.

Elle avait un comportement erratique et a connu une variation extrême de l’humeur souvent caractéristique du trouble bipolaire. Après avoir été pleine d’énergie et dans un état d’euphorie extrême pendant plusieurs semaines, elle est tombée dans une phase dépressive dont elle a eu de la difficulté à ressortir. La famille de Petra l’a incitée à en parler à son médecin et peu de temps après, elle a reçu un diagnostic officiel.

« J’ai de la chance d’avoir une famille qui me soutient énormément et qui m’encourage à aller chercher l’aide dont j’ai besoin pour gérer mon trouble, affirme Petra. Pour les personnes qui sont atteintes d’une maladie mentale, un réseau de soutien solide est essentiel. »

Le soutien qu’elle reçoit de sa famille et l’aide qu’elle a reçue plus tard à notre hôpital ont joué un rôle crucial dans le cheminement de Petra.

Petra with her family.
Petra avec sa famille et son fils, William.

Combattre la dépression pendant la grossesse

Quand Petra a appris qu’elle était enceinte, elle était enchantée. Mais ces premiers moments de bonheur se sont vite assombris. Après deux mois de grossesse seulement, la santé mentale de Petra a commencé à se détériorer. Ne sachant pas trop quelles seraient les répercussions sur son enfant à naître, elle cachait ses sentiments à quiconque ne faisait pas partie de sa famille. Dissimulant ses angoisses derrière un large sourire, elle souffrait en silence. « Je m’imaginais que personne ne pourrait m’aider à me sentir mieux, confie Petra. J’avais peur d’être considérée comme une mère inapte et qu’on m’enlève mon bébé. »

Une nouvelle vie

À mesure que la grossesse de Petra avançait, sa santé mentale a continué à se dégrader sans qu’elle obtienne de soutien – jusqu’à la naissance de son fils, William, en 2018.

« J’ai été très impressionnée par les soins que j’ai reçus à L’Hôpital d’Ottawa. Quand j’ai donné naissance à mon fils, j’avais pleinement confiance en mon équipe de soins. Ils ont pris le temps de me tenir informée et m’ont rassurée tout au long de ma césarienne. J’étais vraiment en bonnes mains. »

Après la chirurgie, les infirmières de Petra vérifiaient fréquemment si elle se rétablissait bien. Elles ont donné à la nouvelle maman des conseils pour allaiter William et changer ses couches. Et parce qu’elle a tissé des liens particuliers avec son équipe de soins, pour la première fois, Petra s’est sentie à l’aise de parler de sa dépression. Après s’être confiée à l’une de nos infirmières, elle a été dirigée vers la Dre Jasmine Gandhi, directrice médicale du Programme de santé mentale périnatale.

Petra tenant son fils.

La Dre Gandhi, déterminée à l’aider, a planifié une consultation peu de temps après. Mais avant la date du rendez-vous, la dépression de Petra s’est beaucoup aggravée. Submergée par des sentiments de désespoir et d’épuisement total, elle songeait de plus en plus au suicide. Incapable d’effacer l’idée de son esprit, elle ne pouvait même plus se résoudre à mettre un pied devant l’autre. « J’étais au point le plus bas qu’un être humain puisse atteindre, confie Petra. Je me souviens que je me disais qu’un corps humain ne devrait pas avoir la possibilité de bouger quand il se sent comme ça. C’était comme de la torture. Et je devais prendre soin d’un nouveau-né en plus. »

Peu de temps avant le rendez-vous de suivi de Petra, sa mère, Sylvia, l’a encouragée à parler franchement de ses sentiments à la Dre Gandhi – c’était la seule manière d’obtenir l’aide dont elle avait désespérément besoin.

En suivant les conseils de sa mère, Petra a pris la meilleure décision de son existence – non seulement pour sauver sa vie, mais aussi pour offrir une vie plus belle à William.

Un diagnostic

Le jour du rendez-vous de Petra, Evan, son père, l’a conduite sur place et a patienté à l’extérieur pendant la rencontre d’une heure. Evan ne se doutait pas qu’il rentrerait seul à la maison ce jour-là.

« Quand j’ai été hospitalisée, elle m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : “Nous allons vous aider à vous sentir mieux.” »

– Petra Smith
La Dre Jasmine Gandhi est la directrice médicale du Programme de santé mentale périnatale à L’Hôpital d’Ottawa.

Dans le bureau de la Dre Gandhi, Petra a révélé ce qu’elle ressentait, y compris le fait qu’elle avait des idées suicidaires. Inquiète pour la sécurité de Petra et de son bébé, la Dre Gandhi a hospitalisé celle-ci sur-le-champ à l’unité du Programme de santé mentale périnatale.

Petra souffrait d’une dépression périnatale. Semblable à la dépression postpartum, la dépression périnatale est une forme de dépression clinique sévère et de longue durée qui survient pendant la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement. Même si l’expérience varie d’une patiente à l’autre, les symptômes peuvent comprendre de sévères sautes d’humeur, de la difficulté à s’attacher au bébé, un sentiment de désespoir, de l’anxiété intense et l’idée de se faire du mal à soi-même ou d’en faire au bébé. Vu son diagnostic de trouble bipolaire, Petra était prédisposée à cette maladie. Heureusement, en se confiant à la Dre Gandhi, elle a franchi une étape importante vers la guérison. « C’était comme si je me libérais d’un poids, raconte Petra. Je ne voulais pas que le suicide soit la solution. Je voulais vivre et je voulais bien vivre. Je voulais aussi être une bonne mère pour mon fils. »

À son arrivée à la clinique du Programme de santé mentale périnatale, Petra se rappelle qu’elle était nerveuse, mais soulagée de savoir qu’elle recevrait finalement l’aide dont elle avait besoin.

Le Programme de santé mentale périnatale de L’Hôpital d’Ottawa

Notre Programme de santé mentale périnatale offre du soutien psychiatrique spécialisé aux personnes comme Petra, qui connaissent des problèmes de santé mentale avant, pendant et après la grossesse. Prête à s’attaquer même aux cas les plus complexes, l’équipe du Programme de santé mentale périnatale prend soin des patientes ayant des problèmes comme la dépression périnatale, l’anxiété et la psychose, de même que le trouble de stress post-traumatique postpartum. À ses débuts, ce programme de pointe était l’un des rares du genre au Canada. Conçu pour combler une lacune importante, ce programme novateur a été créé pour offrir un plan de traitement et de rétablissement unique aux futurs et nouveaux parents.

« Quand je suis arrivée à L’Hôpital d’Ottawa, j’étais extrêmement fragile. Mais quand j’en suis repartie, je sentais que j’allais non seulement survivre à une autre journée, mais m’épanouir. »

– Petra Smith

Notre équipe multidisciplinaire composée de psychiatres, de travailleuses sociales et d’infirmières traite près de 400 patientes par année. « L’accès à des soins de santé mentale pendant la période périnatale, c’est-à-dire quelque temps avant l’accouchement, pendant celui-ci ou après, peut véritablement changer la vie de nos mamans et de leur famille », affirme la Dre Gandhi. Ce programme permet aux futurs parents d’obtenir l’aide dont ils ont besoin pour avoir une vie meilleure, pour eux-mêmes et pour leurs enfants. C’est exactement ce que Petra a fait.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Le chemin du rétablissement

Petra a suivi un traitement personnalisé pendant 12 jours, tout en demeurant à l’unité de psychiatrie. Elle réagissait bien à la médication et participait à des séances de groupe et individuelles. Après quelques jours seulement, Petra a commencé à se sentir mieux. « J’ai laissé derrière moi les longues nuits sans sommeil avec mon fils pour commencer à prendre les médicaments dont j’avais besoin pour penser clairement, explique Petra. Je savais que j’améliorais ma santé pour moi et William. »

Petra with her son William.
Petra et William.

« Le pire des scénarios aurait pu se produire pour Petra. Au lieu de cela, elle s’épanouit et va très bien. »

– Dre Jasmine Gandhi

Elle a accordé sa confiance à la Dre Veronica McCarthy, médecin à notre Unité de soins en santé mentale, qui était déterminée à aider Petra à se remettre sur pied. « Elle a été si bienveillante, dévouée et attentionnée », affirme Petra au sujet de la Dre McCarthy. « Quand j’ai été hospitalisée, elle m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : “Nous allons vous aider à vous sentir mieux.” À ce moment-là, je l’ai crue et effectivement, c’est exactement ce qu’elle a fait. C’est un médecin fantastique. »

La Dre McCarthy a pris grand soin d’adapter le traitement de Petra en fonction de ses besoins précis en trouvant des solutions qui fonctionneraient à long terme et qui conviendraient à la vie quotidienne de Petra à la maison.

Petra, qui se sentait si fragile à son arrivée, est rentrée chez elle non seulement prête à survivre, mais aussi à s’épanouir. Et elle avait un plan d’action pour y parvenir.

Un avenir souriant

Pendant son hospitalisation, Petra a commencé à planifier un avenir souriant et enrichissant : elle ferait des études collégiales, obtiendrait un diplôme et volerait de ses propres ailes. Aujourd’hui, elle s’apprête à obtenir son diplôme d’un programme d’assistante judiciaire et elle est impatiente d’offrir un bel avenir à son fils.

« En tant que médecin, l’une des choses les plus valorisantes que l’on peut vivre est de constater que l’on a contribué en partie à sauver la vie de quelqu’un, soutient la Dre Gandhi. Le pire des scénarios aurait pu se produire pour Petra. Au lieu de cela, elle s’épanouit et va très bien. Elle est éblouissante. »

Petra was treated at The Ottawa Hospital for peripartum depression after giving birth.
Petra a été traitée pour une dépression périnatale après l’accouchement.

Petra est éternellement reconnaissante des soins qu’elle a reçus et son histoire se veut un message d’espoir pour quiconque est aux prises avec des problèmes de santé mentale. Elle nous rappelle qu’il faut demander de l’aide, même quand tout nous semble impossible, car l’espoir d’un meilleur lendemain est toujours là. « Rien ne me rend plus heureuse que d’avoir retrouvé la santé et de me sentir bien à nouveau. Grâce aux soins que j’ai reçus à L’Hôpital d’Ottawa, l’avenir nous sourit, à moi et à mon fils. »


Lisez notre entrevue avec le Dr Jess Fiedorowicz, nouveau directeur du Département de santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Mise à jour : Nous avons le regret de vous annoncer le décès de Saila Kipanek le vendredi 25 mars à Iqaluit. Saila a profondément marqué l’équipe du Programme de cancérologie pour les Autochtones à notre hôpital. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille éplorée.

« C’était l’un de mes premiers patients dans ce rôle. Il m’a beaucoup appris, notamment à mieux tendre l’oreille – non seulement aux paroles exprimées, mais aussi à celles qui ne sont jamais prononcées parce que la douleur prend le dessus. Il s’est confié sur sa jeunesse, sa famille et sa culture, ses joies et ses peines. Je lui parlais presque chaque semaine. Il me manquera énormément. »

Carolyn Roberts, infirmière pivot auprès des patients autochtones
Programme de cancérologie pour les Autochtones

L’article suivant remonte à la fin de 2019, avant le décès de Saila.

Un Inuit se taille un chemin vers le mieux-être mental après un cancer

Après avoir reçu un diagnostic de cancer, le sculpteur inuit traditionnel Saila Kipanek n’aurait pas pu imaginer l’importance qu’aurait son travail dans son rétablissement.

Lorsque Saila a reçu un diagnostic de cancer du rectum, il savait que sa meilleure chance de survie était de suivre un traitement à L’Hôpital d’Ottawa. Par contre, être déraciné de sa vie au Nunavut pour être traité à Ottawa, loin de sa famille, de ses amis et de sa communauté, s’est révélé très difficile et sa santé mentale en a souffert.

Toutefois, le personnel de L’Hôpital d’Ottawa a tout fait pour qu’il se sente comme chez lui.

Une approche holistique de la guérison

Par une froide journée de février, Saila a ouvert les yeux dans une salle de réveil après son opération. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Ayant passé plusieurs mois loin de chez lui et de ses proches alors qu’il suivait des traitements contre le cancer, qui comprenaient chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie, il souffrait d’une profonde dépression.

Peu après l’opération de Saila, Carolyn Roberts, infirmière autorisée et infirmière pivot des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans le cadre du Programme de cancérologie pour les autochtones, a emmené celui-ci au parc de la Gatineau. Alors qu’ils étaient assis au bord de la rivière, Saila lui a confié que son moral était « à zéro », mais il savait exactement ce dont il avait besoin pour guérir. « Ce dont j’ai vraiment besoin, c’est de sculpter, a-t-il expliqué à Carolyn, cela m’aiderait à redevenir moi-même. »

Le traitement des patients du Nunavut à Ottawa

Le Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa, en vertu d’une entente avec le gouvernement du Nunavut, offre des services de cancérologie aux résidents de l’île de Baffin et de l’Est du Nunavut. C’est pourquoi des patients comme Saila parcourent des milliers de kilomètres pour recevoir les meilleurs soins et traitements à Ottawa. Toutefois, le fait de venir dans une aussi grande ville loin d’une culture, d’une langue et d’une alimentation familières peut les isoler et nuire à leur santé mentale.

Soins de santé axés sur le patient

Le rôle de l’infirmière pivot au sein du Programme de cancérologie pour les autochtones est diversifié et axé sur le patient. Une partie importante du rôle de Carolyn est d’écouter les besoins de chaque patient et de donner le meilleur d’elle-même pour y répondre. « Si vous écoutez, dit Carolyn, les patients vous disent ce dont ils ont besoin pour guérir. »

C’est ce que Carolyn a fait. Après avoir prêté une oreille attentive aux problèmes de Saila, elle était déterminée à lui venir en aide. Elle a alors pris l’initiative de trouver un espace dans l’hôpital pour que Saila puisse sculpter.

Carolyn a approché Kevin Godsman, jadis l’un des gestionnaires des installations, pour voir s’il y avait une pièce dans laquelle Saila pourrait faire de la sculpture. Avec l’aide de ses collègues, il a trouvé une pièce et l’a équipée de meubles, d’outils et d’un aspirateur.

Carolyn Roberts chats with Saila Kapinek at The Ottawa Hospital cancer centre.
Carolyn Roberts bavarde avec Saila Kapinek au Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa.

L’inauguration

Une fête a été organisée pour l’inauguration de la salle de sculpture de Saila. Cela a été un moment chargé d’émotion pour lui, car il a réalisé qu’il pourrait à nouveau sculpter.

Pendant les six semaines suivantes, tout en suivant une chimiothérapie et une radiothérapie, Saila sculptait.

Sa dépression s’est envolée et son cancer a été enrayé.

« Je suis heureux d’avoir recommencé à sculpter, dit Saila, je suis reconnaissant de pouvoir faire ça à nouveau. Ça m’a aidé à long terme. »

Lorsqu’il est retourné chez lui à Iqaluit, il a emporté ses œuvres et les a terminées. Lors d’un rendez-vous de suivi en septembre 2018, il a rapporté ses sculptures terminées pour montrer aux membres de l’équipe ce qu’ils l’ont aidé à créer.

« Elles se sont révélées encore plus belles que je ne l’imaginais, a dit Kevin, c’est bon de savoir que L’Hôpital d’Ottawa a aussi un petit rôle à jouer dans leur création. »

Aujourd’hui, Saila est en forme et en santé, et est très reconnaissant des soins empreints de compassion qu’il a reçus à L’Hôpital d’Ottawa.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.