Réponse de l’équipe de traumatologie et de l’Urgence

Les blessures et les événements qui font de nombreuses victimes peuvent survenir à tout moment. Même s’il est impossible de savoir où et quand surviendront la majorité des événements, la réponse de L’Hôpital d’Ottawa reste la même : l’hôpital est prêt à fournir les meilleurs soins pour vous et votre famille, si jamais vous vous trouvez parmi nos patients victimes de traumatismes.

L’Urgence et le Service de traumatologie de l’hôpital forment une équipe multidisciplinaire dont les membres travaillent ensemble afin de fournir une gamme complète de soins de haute qualité aux patients blessés et à leur famille. Cette équipe est composée de traumatologues, d’anesthésistes, de médecins, d’infirmières autorisées, de thérapeutes respiratoires, de travailleurs sociaux, de diététistes, d’orthophonistes et d’ergothérapeutes. Ils travaillent tous ensemble afin d’aider nos patients à se rétablir le mieux possible après avoir subi des blessures.

En tant que centre régional de traumatologie de l’Est de l’Ontario, le seul centre de traumatologie de niveau 1 dans la région, L’Hôpital d’Ottawa joue un rôle essentiel dans l’élaboration, l’évaluation, la formation et l’amélioration continue de la qualité des soins en matière de traumatologie pour adultes.

« Grâce à notre plan d’action en cas de code orange, nous sommes toujours prêts à intervenir, peu importe l’heure à laquelle survient un désastre » – Dr Andrew Willmore, directeur médical, Gestion des urgences, L’Hôpital d’Ottawa

Mise à l’essai de l’état de préparation

Lors d’un matin enneigé du mois de novembre, l’Urgence du Campus Civic a effectué un exercice d’intervention en cas d’urgence. Le scénario suivant a été présenté aux participants : Une fusillade survenue lors d’une conférence avait fait des dizaines de blessés, et les ambulanciers étaient en route avec des patients.

En l’espace de quelques minutes, l’hôpital a déclaré un code orange, signalant qu’il réagissait à un accident ayant fait de nombreuses victimes. Le personnel est immédiatement passé à l’action afin de se préparer à recevoir les patients et de trouver les ressources dont il aurait besoin au cours des prochaines heures, comme s’il s’agissait d’un véritable code orange.

Alors que la majeure partie de l’exercice d’intervention en cas de code orange était axée sur le poste de réanimation, du travail important se faisait ailleurs. Une équipe triait les patients près de la salle d’attente de l’Urgence. À des postes de commandement à l’Urgence et aux salles d’opération, des membres du personnel s’affairaient en coulisses pour acheminer les ressources en fonction des besoins et se servaient du taux d’occupation de l’hôpital en temps réel afin de déterminer la manière de libérer de l’espace essentiel dans les salles d’opération, de même que des lits pour patients hospitalisés, dans le cas d’une situation concrète.

Le code orange déclaré ce matin-là n’était qu’un exercice – l’un des plus importants exercices effectués par l’hôpital. L’exercice de formation a été bien réussi et a fourni au personnel une importante occasion d’apprentissage en vue d’être encore mieux préparé dans l’éventualité où un vrai code orange serait déclaré.

« Grâce à notre plan d’action en cas de code orange, nous sommes toujours prêts à intervenir, peu importe l’heure à laquelle survient un désastre », déclare le Dr Willmore, directeur médical, Gestion des urgences, L’Hôpital d’Ottawa.

Accident d’autobus à la station Westboro

À peine quelques mois après l’exercice de formation, un autobus a heurté la station Westboro.

Tard en après-midi, le vendredi 11 janvier 2019, le personnel à l’Urgence du Campus Civic a commencé à entendre parler d’une grave collision survenue à la station d’autobus Westboro, située tout près. L’hôpital a déclaré un code orange. Cette fois-ci, ce n’était pas un exercice. Des équipes d’intervention partout dans l’hôpital ont convergé vers l’Urgence en l’espace de quelques minutes. Des chariots de matériel d’urgence ont été rapidement déployés. Les membres du personnel dela pharmacie et de la médecine transfusionnelle ont rejoint leur poste. Huit postes de traumatologie, chacun soutenu par une équipe complète de traumatologie, ont été établis. Le personnel de l’hôpital était prêt lorsque les premiers patients sont arrivés.

Grâce à l’exercice d’intervention en cas de code orange effectué avant l’accident d’autobus à la station Westboro, le personnel était bien préparé pour gérer un désastre de cette ampleur. C’est pour cette raison que les essais, les exercices et les mises en situation sont devenus une procédure courante.

État de préparation de niveau militaire

Doctor in scrubs standing in a hospital emergency room
Dre Jacinthe Lampron, traumatologue

La Dre Jacinthe Lampron, traumatologue, était parmi les nombreux membres du personnel qui ont rejoint leur poste ce jour fatidique, le 11 janvier 2019.

En tant que réserviste dans les Forces armées canadiennes qui a servi dans l’hôpital militaire de Kandahar comme traumatologue avant de travailler à L’Hôpital d’Ottawa, la Dre Lampron est prête à affronter n’importe quel défi.

Selon elle, son expérience à l’hôpital militaire de Kandahar l’a outillée pour gérer les circonstances difficiles à l’unité de traumatologie. « Durant mes affectations en Afghanistan pour travailler avec les forces armées, des événements faisant de nombreuses victimes survenaient presque chaque semaine, explique la Dre Lampron.

Les techniques acquises sur le champ de bataille sont souvent appliquées aux soins que reçoivent les patients au quotidien. C’est justement ce qu’a fait la Dre Lampron quand L’Hôpital d’Ottawa a déclaré un code orange ce jour glacial du mois de janvier. Grâce à leur capacité d’organiser huit postes de traumatologie et de gérer le traitement de chaque victime qui est arrivée dans les deux heures suivant l’accident d’autobus, la Dre Lampron et son équipe étaient prêtes à intervenir avec une précision militaire.

Impact durable

Marcie Stevens comptait parmi les 13 patients gravement blessés qui sont arrivés au centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa à la suite de l’accident d’autobus de Westboro. Un an plus tard, après avoir perdu ses deux jambes, Marcie poursuit son rétablissement au Centre de réadaptation et elle est reconnaissante des soins empreints de compassion qu’elle a reçus.

Les effets d’événements faisant de nombreuses victimes, comme la collision à la station d’autobus Westboro, ont un impact considérable non seulement sur les patients et leur famille, mais aussi sur l’unité de traumatologie, sur l’Urgence et sur l’hôpital dans son ensemble.

Un événement de cette ampleur touche la vie de nombreuses personnes. Pour nos patients, leur arrivée à l’Urgence cet après-midi-là n’était que le début de leur rétablissement. Les patients gravement blessés comme Marcie Stevens, qui a perdu ses deux jambes à la suite de l’accident, ont subi de multiples interventions chirurgicales dans les semaines après l’accident, suivies d’un long processus deréadaptation. Leur rétablissement affectif prend beaucoup plus de temps.

Des centaines de membres du personnel sont toujours touchés, étant donné que nous prenons au sérieux notre vision de traiter tous nos patients comme des êtres chers et que nous établissons de profonds liens avec chacun d’entre eux durant leurs moments difficiles.

« L’effet durable de cet événement sur notre hôpital, sur le personnel et sur chaque patient a été considérable », affirme la Dre Lampron.


Premier anniversaire

Un an plus tard, il y a beaucoup de souvenirs. Les membres de notre communauté continuent de persévérer et de guérir.

« Peu importe le niveau de préparation, ce n’est jamais la même qu’une situation réelle, et il y a toujours des leçons à tirer, explique la Dre Lampron. Nous n’avons jamais été mieux préparés qu’aujourd’hui pour fournir des soins exceptionnels à nos patients ».


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

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