Dr. Michael Schlossmacher
Le Dr Michael Schlossmacher travaille dans son laboratoire à L’Hôpital d’Ottawa.

Découverte il y a plus de 200 ans, la maladie de Parkinson demeure toujours un mystère pour les chercheurs. Cette maladie neurodégénérative, qui est la plus commune après la maladie d’Alzheimer, touche environ 100 000 Canadiens, dont 8 000 à Ottawa. Le nombre devrait doubler à l’échelle nationale d’ici 2050. Chaque jour, bien des personnes qui en sont atteintes doivent composer avec le tremblement incontrôlable des mains et des membres, l’incapacité de parler fort, la perte de l’odorat et la douleur causée par des raideurs.

La cause exacte de la maladie leur échappe encore, mais les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa, déterminés à assembler toutes les pièces du puzzle, gagnent du terrain. Ottawa est une plaque tournante pour la recherche en neurosciences. Le Dr Michael Schlossmacher, directeur du Programme de neurosciences à L’Hôpital d’Ottawa, admet que la maladie de Parkinson est compliquée et complexe, mais il y a une lueur d’espoir.

« Je crois fermement que nous pouvons résoudre l’énigme. Nous possédons l’expertise nécessaire pour contribuer grandement à la mise au point d’un remède contre cette maladie. » –

Dr Michael Schlossmacher

Prédire le risque d’avoir la maladie de Parkinson

Le Dr Schlossmacher a fait un pas en avant pour percer le mystère du fonctionnement de cette maladie lorsqu’il a eu l’idée d’une équation mathématique susceptible d’aider à prédire l’apparition de la maladie. « Je suis convaincu qu’en incluant les facteurs de risque connus de la maladie de Parkinson dans ce modèle, il est tout à fait possible de prédire qui sera touché par la maladie. »

Voici un aperçu des facteurs de risque de la maladie de Parkinson.

  • âge
  • constipation chronique
  • réduction de l’odorat
  • antécédents familiaux
  • inflammation chronique comme l’hépatite ou des types de la maladie intestinale inflammatoire
  • exposition à des facteurs environnementaux
  • blessures à la tête
  • genre – la maladie touche davantage les hommes que les femmes

Le Dr Schlossmacher et son équipe de chercheurs examinent actuellement des données afin de vérifier l’exactitude de leur théorie pour prédire la maladie de Parkinson.

Voici des géants qui œuvrent à guérir la maladie de Parkinson.

Jusqu’à présent, ils ont analysé les données de plus de 1 000 personnes et leurs résultats sont prometteurs. « Le plus surprenant pour l’instant est que la formule fonctionne dans 88 % à 91 % des cas pour prédire qui a le Parkinson et qui ne l’a pas, et ce, sans examiner les mouvements des patients. »

L’objectif est maintenant d’élargir le projet aux tests sur le terrain au cours des deux prochaines années. Selon le Dr Schlossmacher, si les résultats montrent que l’équation mathématique fonctionne, elle pourrait permettre aux médecins de repérer les patients qui obtiennent une note élevée. « Ils pourraient alors modifier certains facteurs de risque pour possiblement repousser ou éviter la maladie de Parkinson. »

Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson

Team PIPR RFR
Karin Fuller (à gauche) et Kristy Shortall-Cain, cochefs de l’équipe des PIRP, en compagnie d’Elaine Goetz.

La recherche est coûteuse et le soutien de la collectivité est essentiel pour stimuler les découvertes. En 2009, un groupe de conseillers en placements se sont unis pour créer Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson (PIRP). Chaque année, le groupe participe à l’activité de financement Courez pour une raison et amasse des fonds pendant la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. En 11 ans, le groupe a amassé 1,4 million de dollars pour soutenir les chercheurs et les cliniciens de L’Hôpital d’Ottawa.

Les PIRP ont aidé à financer la recherche destinée à trouver de nouveaux traitements et un remède contre la maladie de Parkinson, en plus d’attirer une attention fort nécessaire sur cette maladie. Le Dr Schlossmacher estime que le financement de la recherche par des groupes comme les PIRP permet d’envisager l’avenir avec davantage d’espoir. Il ajoute rapidement que les PIRP ont suscité un élan dans notre collectivité parce que les gens voient à quel point L’Hôpital d’Ottawa est déterminé à faire progresser la science.

« Cet investissement par les PIRP dans la recherche à L’Hôpital d’Ottawa a complètement changé la donne pour nous. Il nous a permis de réaliser des projets qui ne seraient autrement pas encore financés. »

Chaque dollar amassé mène à des résultats concrets

Dr. Sachs practicing the use of 3D technology
Le Dr Adam Sachs peaufine sa technique pour utiliser la 3D en neurochirurgie.

Le soutien des PIRP a aidé à offrir la chirurgie de stimulation cérébrale profonde à L’Hôpital d’Ottawa. Une personne comme Karin Fuller, cochef de l’équipe des PIRP, sait bien à quel point ce type de technologie peut avoir des retombées positives. « Mon père a dû aller à Toronto pour avoir ce type de chirurgie, ce qui l’a obligé à faire des allers-retours aux rendez-vous. C’était difficile pour lui et pour notre famille. Aider à implanter ce type de chirurgie dans notre collectivité est un exemple concret de ce que nous avons réussi à accomplir en tant que groupe pour soutenir L’Hôpital d’Ottawa », explique Karin.

C’est aussi à L’Hôpital d’Ottawa qu’a été mis au point le premier système de réalité virtuelle 3D au monde destiné à la neurochirurgie. Il sert à accroître la précision de la chirurgie de stimulation cérébrale profonde des patients atteints de la maladie de Parkinson. Nos neurochirurgiens sont les premiers au monde à utiliser cette technologie à cette fin dans l’objectif d’améliorer le résultat des patients.

Un avenir plein de promesses

La technologie 3D devrait aussi un jour être présente dans tous les départements de l’Hôpital. Les possibilités de cette technologie sont illimitées et, dans l’avenir, elle pourrait aider d’innombrables patients, en plus de ceux touchés par la maladie de Parkinson.

Le Dr Schlossmacher, qui cherche à percer le mystère du fonctionnement de la maladie de Parkinson depuis 20 ans, estime que l’avenir recèle plein de promesses.

« À L’Hôpital d’Ottawa, nous savons innover et c’est ce qui nous permet de percer des mystères grâce à la recherche, qui, un jour nous l’espérons, transformera le visage des soins. »

Dr Michael Schlossmacher

On voit aussi une ferme détermination dans ses yeux. « Au grand dam de ma femme, je ne prendrai pas ma retraite tant que je n’aurai pas porté un solide coup à cette maladie. La bonne nouvelle est que même si j’ai encore une vingtaine d’années devant moi, j’aimerais y parvenir plus tôt que tard. »


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

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