À la fin de 2019, une étude sur le cancer de l’ovaire menée à L’Hôpital d’Ottawa a fait les manchettes dans l’ensemble du pays. D’après l’étude, la metformine, un médicament couramment utilisé dans la lutte contre le diabète de type 2, était prometteuse pour prévenir le cancer de l’ovaire. L’étude a pu être menée en partie grâce à l’aide généreuse d’une enseignante d’Ottawa à la retraite, Margaret Craig. Celle-ci croyait que la recherche en viendrait à bout de la maladie qui a causé sa mort.

Margaret, que sa famille appelait Peg, a reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire à Tucson, en Arizona, quelques jours avant Noël 2013.

Depuis quelques mois, elle ne se sentait pas bien, mais elle n’arrivait pas à trouver pourquoi. Elle ne réussissait pas à perdre les quelques livres qu’elle avait prises récemment et elle avait l’abdomen légèrement gonflé et durci, mais rien de plus.

Ayant un jour du mal à respirer, elle a décidé de se rendre dans une clinique sans rendez-vous. Le personnel a envoyé Margaret à l’urgence, où elle a reçu son diagnostic de cancer de l’ovaire.

Elle a été bouleversée par la nouvelle.

« C’était, entre autres, parce que je devais retourner à Ottawa et que Noël approchait, a-t-elle dit entrevue en 2015. Mais je me suis rendue. J’ai pris l’avion en pleine tempête le 22 décembre, jour le plus achalandé de l’année dans les moyens de transport. »

Margaret s’est rendue immédiatement à L’Hôpital d’Ottawa, où des médecins ont confirmé le diagnostic. Ses traitements ont commencé en janvier.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. » — Holly Craig, sœur de Margaret

Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

Le cancer de l’ovaire est sournois

Margaret Craig
Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

« Les professionnels m’ont répété maintes fois qu’il est rare de déceler de façon précoce un cancer de l’ovaire, affirme Margaret. Dans mon cas, on l’a découvert assez tôt pour pouvoir en retirer par une chirurgie tout ce qui mesurait plus qu’un centimètre. »

Margaret a appris que souvent, les symptômes de ce cancer passent inaperçus jusqu’au stade avancé et qu’il n’en existe aucun test de dépistage fiable au stade précoce.

Le cancer de l’ovaire est le cinquième cancer le plus courant chez les femmes, et l’un des plus mortels, avec un taux de survie sur cinq ans de 45 %. Mais les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa sont déterminés à faire changer les choses, avec l’aide généreuse de personnes comme Margaret.

Des soins empreints de compassion

Margaret a été si reconnaissante pour les soins empreints de compassion qu’elle a reçus à L’Hôpital d’Ottawa qu’elle a eu l’idée de redonner en investissant dans la recherche sur le cancer qui pourrait aider des personnes comme elles dans l’avenir.

Elle a obtenu l’aide de sa sœur, Holly Craig, professeure d’université et chercheuse à la retraite qui vit en Arizona. Elles ont parlé longuement du don que Margaret voulait prévoir dans son testament pour appuyer une recherche de pointe. Elle a demandé à Holly de trouver un chercheur canadien qui menait des travaux d’avant-garde sur le cancer de l’ovaire.

C’est ainsi que Holly a découvert Barbara Vanderhyden, Ph.D., scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa et détentrice de la Chaire de recherche Corinne Boyer en cancer des ovaires à l’Université d’Ottawa.

« Barbara Vanderhyden menait clairement des travaux de pointe, affirme Holly. Je l’ai aimée comme chercheuse et j’aimais les questions qu’elle posait. »

Un don dans un testament pour des recherches de pointe

Dr. Barbara Vanderhyden, The Ottawa Hospital
 Dre Barbara Vanderhyden

Holly s’est rendue à Ottawa en avion pour visiter avec Margaret le laboratoire de Dre Vanderhyden et en apprendre davantage sur ses recherches. Margaret s’intéressait particulièrement aux idées novatrices et audacieuses de la chercheuse. Cela l’a convaincue de prévoir un don dans son testament.

Mme Vanderhyden a accompagné Margaret à son dernier traitement de chimiothérapie à L’Hôpital d’Ottawa, et elle était présente lorsque la patiente a sonné la cloche de la victoire pour souligner la fin de sa thérapie.

En juin 2016, Mme Vanderhyden a invité Margaret à s’adresser à des patientes qui ont le cancer de l’ovaire et à leurs proches pendant une des causeries d’information qu’elle organise à leur intention.

« Elle était une personne réservée, mais elle a accepté de prendre la parole devant le groupe, se souvient Holly. La marche était haute pour elle. »

C’est dans ce contexte que Margaret a rencontré Curtis McCloskey, Ph.D., un jeune chercheur plein de talent et de potentiel au sein de l’équipe de Dre Vanderhyden. Il a exprimé sa profonde reconnaissance pour le don de Margaret à la recherche.

Pendant les dernières journées de vie de Margaret, Dre Vanderhyden demandait chaque jour à un membre de son équipe de rédiger un court texte sur l’impact du don de Margaret sur leur recherche. Elle envoyait ces textes quotidiens à Margaret afin qu’elle soit réconfortée par le bien que faisait son don.

Margaret est décédée du cancer de l’ovaire en septembre 2016. Dre Vanderhyden a été invitée à prononcer son éloge funèbre.

Un don qui porte des fruits

Le généreux don de Margaret a été mis à profit. En 2019, Barbara Vanderhyden et Curtis McCloskey ont publié une étude qui propose une nouvelle hypothèse sur la formation et la prévention du cancer de l’ovaire.

Il s’agit de la première étude qui montre que le durcissement naturel des ovaires, appelé fibrose, survient avec l’âge. Elle signale aussi que la metformine, un médicament contre le diabète, pourrait empêcher ce processus.

« Nous espérons que la metformine deviendra un jour un traitement préventif efficace pour les jeunes femmes à risque élevé de cancer de l’ovaire qui souhaitent garder leurs ovaires pour avoir un jour des enfants », affirme Dre Vanderhyden. Nous sommes si reconnaissants envers des donateurs comme Margaret, qui croient que la recherche est la voie de l’avenir. »

Holly et les autres membres de la famille de Margaret sont ravis de savoir que son don a de telles retombées.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir, dit Holly. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. »

Hospital staff with a banner thanking a patient

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Un don testamentaire pour perpétuer un grand amour

« Quand je te cherche, je n’ai jamais besoin de regarder trop loin. Je sens ta présence dans chaque pièce, dans chaque recoin. »

Jim Whitehead a écrit ce poème pour sa défunte épouse, Pat, après sa mort. Le couple avait un lien magique qui a duré presque toute leur vie, y compris pendant plus de 35 ans de mariage.

Pat et Jim se sont rencontrés pour la première fois lorsqu’ils étaient de jeunes enfants dans un quartier d’Orangeville où Jim vivait et où Pat rendait visite à des parents. Par la suite, leurs chemins se sont séparés et, pendant la vingtaine d’années qui ont suivi, chacun s’est marié et a eu deux enfants, tous des garçons.

Ce n’est que vers la mi-quarantaine, alors qu’ils vivaient tous les deux à Ottawa, qu’ils se sont revus. « Nous sommes devenus “à la fois célibataires” et réunis », se souvient Jim, alors qu’un sourire illumine son visage.

La renaissance d’un amour

Le rétablissement des liens a été instantané. « Nous étions tous les deux à une fête à Barrhaven, organisée par un ami commun. Quand je l’ai vue, je savais que le moment était venu. »

Comme on dit, le reste appartient à l’histoire. Les deux se sont mariés et ont bâti leur vie dans leur maison confortable près du Campus Civil de L’Hôpital d’Ottawa. Ils partageaient la même passion pour la musique, l’art et les voyages, ce qui est évident lorsqu’on regarde leur maison. Ils avaient également un lien profond avec leur communauté – Pat soutenait régulièrement 40 organismes de bienfaisance locaux.

Après le décès de Pat en janvier 2018, après une lutte de sept ans contre les effets de la maladie d’Alzheimer, Jim a décidé de revoir les organismes de bienfaisance que sa défunte épouse et lui avaient soutenus.

Patricia Whitehead in sitting on a couch in her home.
Patricia, la défunte épouse de Jim, photographiée dans leur maison confortable.

L’héritage de leur amour

Finalement, Jim a décidé de faire un don testamentaire à 11 organismes, dont L’Hôpital d’Ottawa. Pendant ses années de travail, Jim a été employé à l’unité de gériatrie de L’Hôpital Civic, aujourd’hui le Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa. L’hôpital n’étant qu’à deux pas de chez lui, ce don était important pour lui. « Mes fils sont nés dans cet hôpital, mes deux beaux-fils aussi. J’y ai travaillé, Pat et moi avons été soignés à l’hôpital et je me suis rendu compte que je voulais en faire plus. »

Assis dans son salon, Jim pleure toujours la perte de son épouse bien-aimée. Cependant, la présence de cette dernière emplit leur maison, grâce aux touches spéciales qui viennent d’elle, de l’agrandissement qu’elle a dessiné aux tableaux accrochés au mur en passant par les marionnettes qu’elle a fabriquées de ses mains. Jim réfléchit à leur lien spécial, qui était si fort qu’il les a réunis. « Nous étions bien assortis, explique Jim en souriant. Je n’ai jamais autant aimé et je n’ai jamais été autant ni mieux aimé que par ma Patricia. »

Le don de Jim sera un héritage durable non seulement pour lui, mais aussi pour Pat, et il honorera leur amour profond l’un pour l’autre ainsi que pour leur communauté. Leur histoire d’amour se poursuivra pendant des générations grâce aux soins et à l’attention que nos équipes prodigueront aux patients au cours des prochaines années.


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Il y a maintenant près de 60 ans que la famille Tod compte sur le soutien de L’Hôpital d’Ottawa.

Au fil des ans, les médecins de L’Hôpital d’Ottawa ont traité la famille pour un éventail de maux, des amygdalites aux appendicites en passant par les commotions cérébrales, les foulures et les coupures. C’est là que Charles a fait ajuster ses prothèses auditives et que Melanie a subi une intervention d’exploration. C’est aussi là, plus récemment, que Maureen a été traitée pour une suite de mini-AVC qui avaient occasionné plusieurs chutes.

Les Tod n’étaient pas les seuls à profiter de la proximité de l’Hôpital : il n’était pas rare que des amis qui subissaient des traitements s’arrêtent à la maison pour y boire une réconfortante tasse de thé.

Peu importe ce qui n’allait pas, les Tod savaient que L’Hôpital d’Ottawa était l’endroit où se rendre pour obtenir des soins de calibre mondial.

N’ayant jamais été du genre à recevoir sans donner au suivant, Maureen s’est proposée comme bénévole à la boutique de cadeaux. Elle est aussi devenue donatrice et a inspiré sa fille Melanie à faire de même. Il était donc tout naturel pour Maureen d’inclure un legs à L’Hôpital d’Ottawa dans son testament.

« Ce sera utile pour permettre aux gens d’avoir accès aux soins. À près de 90 ans, je n’ai pas eu beaucoup recours aux services de soins de santé, mais quand j’en ai eu besoin, on s’est bien occupé de moi, et je me porte encore bien. Je veux transmettre cela. »

– Maureen Tod


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Kathleen est née à Kemptville, en Ontario, en 1906. Ses affinités pour les enfants, évidentes dès son plus jeune âge, l’ont poussée à obtenir son certificat d’enseignement en 1925.

Diplôme en main, Kathleen est devenue institutrice dans une petite école d’une seule classe, remplie d’élèves de la 1re à la 8e année. Pendant deux ans, elle s’est consacrée à former ces jeunes esprits et à leur transmettre des valeurs telles que la compassion, le sens du devoir et l’entraide.

Comme son vif intérêt pour l’enfance n’a fait que grandir durant ces années, Kathleen a décidé de le pousser un peu plus loin. Elle a déménagé à Guelph, où elle a décroché un diplôme en économie domestique en 1929 qui lui a permis de travailler comme diététicienne à l’Hôpital pour enfants malades de Toronto.

Kathleen trouvait son travail exigeant, mais aussi profondément gratifiant. Voir des bambins malades souffrir lui brisait le cœur, mais c’est aussi ce qui la motivait à faire de son mieux pour les réconforter autant que possible.

Elle n’a jamais oublié le sentiment d’injustice qu’elle ressentait devant ces enfants qui faisaient face à un tel désavantage, ces jeunes vies pleines de promesses ravagées par la maladie. C’est ce qui l’a inspirée à faire un don par testament pour financer la formation des infirmières qui souhaitent se spécialiser en soins néonataux.

Kathleen a consacré sa vie à aider les générations futures à s’épanouir. Son legs durera pendant des décennies grâce à son don par testament à L’Hôpital d’Ottawa.


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Voici Annie.

Annie et Hernan sont arrivés à Ottawa avec deux valises, un bambin et 500 $ en poche.

Annie est devenue directrice financière de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Au fil des ans, elle a constaté l’importance des soins qui sauvent des vies : lorsqu’un virus rare s’est attaqué à ses reins, l’obligeant à subir des traitements de dialyse, les médecins de L’Hôpital d’Ottawa l’ont remise sur pied. C’est aussi là qu’Hernan a reçu, avec succès, une greffe de la cornée.

« J’ai remarqué qu’un nombre croissant d’habitants d’Ottawa et des environs faisaient des legs testamentaires à L’Hôpital d’Ottawa. Même si ce type de don n’attire généralement pas tellement l’attention, j’ai appris qu’il s’agissait d’une source majeure de revenus pour la recherche clinique, l’achat d’équipement médical et la prestation de soins de calibre mondial. »

Quand Annie s’est remise de sa maladie rénale, le couple a décidé d’inclure un legs à L’Hôpital d’Ottawa dans sa planification successorale.

Ils y ont peu repensé jusqu’en 2015, lorsqu’Hernan a reçu un diagnostic de cancer du appendiculaire (ou cancer de l’appendice, une forme très rare de cancer). L’Hôpital d’Ottawa a été là pour eux une fois de plus. Même si Hernan a lutté du plus fort qu’il pouvait, il a été tragiquement emporté par la maladie.

Bien qu’elle s’ennuie terriblement d’Hernan, Annie fait de son mieux pour profiter pleinement de la vie, comme il l’aurait voulu. Elle sait en outre que grâce à leur legs testamentaire, la bonté et le sens de la communauté de son mari sont toujours bien présents.

« Lorsque je repense à ma vie, je nous vois comme une équipe, Hernan et moi. Nous avons tellement bâti et nous laisserons tellement. Nous avons eu de beaux enfants brillants. Nous avons travaillé dur au service d’autrui. Notre legs testamentaire à L’Hôpital d’Ottawa contribuera à ce que les générations futures reçoivent les meilleurs soins possible quand elles en auront le plus besoin. »


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