Ryma Nasrallah

Ryma Nasrallah a bâti sa carrière autour de la philanthropie. Partenaire au sein du cabinet d’avocats Borden Ladner Gervais, S.R.L., Ryma est experte-conseil en droit des organismes de bienfaisance enregistrés et à but non lucratif, et elle a souvent aidé des organismes de bienfaisance et des fondations à démarrer. Elle a récemment franchi une autre étape, en en faisant une affaire personnelle et le plus important don qu’elle ait jamais effectué à notre campagne Créons des lendemains meilleurs qui a l’objectif ambitieux d’amasser 500 millions de dollars, ce qui en fait la plus importe campagne de l’histoire d’Ottawa. 

À présent, en plus de ses fonctions de vice-présidente de la Section du droit des organismes de bienfaisance et à but non lucratif de l’Association du barreau canadien et de membre de l’exécutif de la Section du droit des organismes de bienfaisance et à but non lucratif de l’Association du barreau de l’Ontario, Ryma est aussi membre du conseil d’administration de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa

Apprenez-en plus sur ce qui a motivé Ryma à donner et à s’engager, et les avantages à faire des dons de titres

Q : Vous avez récemment effectué votre plus important don jamais fait en donnant à la campagne Créons des lendemains. Qu’est-ce qui vous a amenée à prendre une telle décision?

R : Après avoir rejoint le conseil d’administration de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, j’ai été inspirée par tous les donateurs ayant généreusement contribué à la campagne Créons des lendemains. Je voulais me dépasser et faire mon plus important don dans l’espoir d’inspirer d’autres autour de moi à en faire de même et d’aider à redessiner l’avenir des soins de santé à Ottawa.  

Q : Quel impact espérez-vous que votre don aura et pourquoi d’autres devraient-ils donner? 

R : J’espère que mon don permettra à L’Hôpital d’Ottawa de se rapprocher un peu plus de son objectif d’avoir un nouvel hôpital de pointe. La construction d’un nouvel hôpital est une occasion qui ne se présente qu’une fois par génération, et je suis convaincue que nous devons tous aider du mieux que nous le pouvons. Chaque dollar compte. 

Q : Pourquoi avez-vous pris la décision de devenir membre du conseil d’administration de la Fondation? 

R : J’ai pris cette décision pour pouvoir donner en retour et aussi resserrer mes liens avec L’Hôpital d’Ottawa, parce que la santé occupe une place très importante pour ma famille et moi. Je suis enthousiaste à l’idée d’appuyer la plus importe campagne de financement de l’histoire d’Ottawa et d’aider L’Hôpital d’Ottawa à métamorphoser et à révolutionner les soins de santé.  

Q : Forte de votre expérience avec vos clients, quels sont les avantages de faire des dons de titres? 

R : Les avantages de faire des dons de titres cotés en bourse sont triples.   

Premièrement, faire de tels dons permet au donateur de recevoir un reçu officiel de don correspondant à la juste valeur marchande du don de titres à la date à laquelle il a été fait. Le reçu officiel se traduira par une déduction pour don de bienfaisance pour les sociétés donatrices et par un crédit d’impôt non remboursable pour don de bienfaisance aux donateurs particuliers, ce qui fera baisser l’impôt sur le revenu.   

Deuxièmement, le donateur pourrait être exonéré de payer de l’impôt lié aux gains en capital réalisés sur la plus-value des titres cotés en bourse. Pour pouvoir bénéficier de ce traitement fiscal favorable, le donateur doit donner les titres cotés en bourse directement à l’organisme de bienfaisance. Si le donateur vend les titres sur le marché libre et fait don du produit en espèces, il devra payer l’impôt lié aux gains en capital réalisés. En donnant les titres cotés en bourse directement à un organisme de bienfaisance, le donateur ne paie pas d’impôt sur les gains en capital la suite de la disposition des titres, et l’organisme de bienfaisance reçoit la pleine valeur des titres.  

Troisièmement, si les titres cotés en bourse sont détenus par une société, y compris par une compagnie de portefeuille ou une entreprise appartenant à un particulier, le montant intégral des gains en capital est ajouté au compte de dividendes en capital (CDC) de la société. Les montants contenus dans le CDC permettent à la société de verser des dividendes libres d’impôt à ses actionnaires. D’habitude, seulement 50 % des gains en capital sont ajoutés au CDC. Ce montant supplémentaire dans le CDC peut être versé aux actionnaires de la société en franchise d’impôt, ce qui se traduit par d’autres économies d’impôt. 

Q : Que diriez-vous à un donateur qui craint de faire don de titres? 

R : Il n’y a aucune raison de craindre de faire don de titres cotés en bourse. Bien que cela puisse sembler déconcertant, c’est chose commune. Le personnel de la Fondation connaît bien le processus et est prêt à aider, en collaborant étroitement avec le conseiller financier du donateur pour finaliser le don. Les avantages des dons de titres l’emportent considérablement sur les étapes supplémentaires à suivre.  

Q : En raison des modifications fiscales proposées entrant en vigueur l’année prochaine, quel est le meilleur moment pour les donateurs de faire don de titres et que devraient savoir ces derniers au sujet de ces modifications? 

R : Le budget fédéral de 2023 a instauré de nouvelles règles concernant le régime de l’impôt minimum de remplacement (IMR) qui feront augmenter les coûts aux fins de l’impôt pour les particuliers à revenu élevé qui font don de titres cotés en bourse à des organismes de bienfaisance enregistrés. L’IMR est un calcul fiscal parallèle qui accorde moins de déductions, d’exonérations et de crédits d’impôt que les règles ordinaires de l’impôt sur le revenu et qui applique actuellement un taux d’imposition forfaitaire de 15 %, avec une exonération standard de 40 000 $, au lieu de la structure progressive de taux d’imposition habituelle. Le contribuable paie l’IMR ou l’impôt régulier, selon le plus élevé des deux. 

Le budget de 2023 propose plusieurs modifications au calcul de l’IMR, notamment d’augmenter le taux de l’IMR à 20,5 % et l’exonération de base à 173 000 $, ce qui fait augmenter le montant de l’impôt dont aurait besoin un particulier pour déclencher l’IMR. Des modifications importantes pour les particuliers à revenu élevé faisant don de titres cotés en bourse consistent notamment à augmenter de 0 % à 30 % le taux d’inclusion des gains en capital liés au don de tels titres et de réduire de moitié le crédit d’impôt pour don de bienfaisance. Ces modifications vont se traduire par une diminution des incitatifs financiers pour ces particuliers concernant des dons de titres cotés en bourse. 

Les modifications proposées entreront en vigueur pour les années d’imposition qui commencent après 2023. Pour pouvoir profiter pleinement des avantages fiscaux actuels, le meilleur moment pour des donateurs particuliers de faire des dons de titres cotés en bourse est avant le 31 décembre 2023. 

Publié : juillet 2023

Comme toute future mariée, Mechelle Kulker est stressée par les préparatifs de son mariage. Elle est certes aussi confrontée à beaucoup plus que de réserver une salle de réception, de trouver un photographe et la « robe parfaite ». Mechelle est atteinte d’une forme agressive de cancer du sein.

« Je pensais en mon for intérieur que j’avais sans doute un cancer ». 

— Mechelle Kulker
Mechelle Kulker in hospital Feb of 2023

En février  2020, Mechelle a senti une boule au niveau de l’un de ses seins. Elle avait 29 ans à l’époque; elle enseignait à des élèves de 3e et 4e années, et sa vie professionnelle et personnelle l’a gardée bien occupée. C’est sous l’empressement de son petit ami, Kent Lampkie, qu’elle a pris rendez-vous avec son médecin, suivi rapidement d’une échographie, d’une mammographie, puis d’une biopsie – tout cela en plein tumulte de COVID-19.  

« Je pensais en mon for intérieur que j’avais sans doute un cancer, dit Mechelle, et lorsque mon médecin m’a appelée pour le confirmer, je n’ai pas décroché un seul mot. Je ne souviens que de mes pleurs ».  

La mauvaise nouvelle ne s’arrêtait pas là. Mechelle avait un cancer du sein triple négatif (CSTN) de stade 3, une forme rare et agressive de cancer qui touche de manière disproportionnée les jeunes femmes comme Mechelle, dans la fleur de l’âge.  

« Le CSTN est le sous-type de cancer du sein le moins fréquent avec le pire pronostic, d’expliquer la Dre Moira Rushton, l’oncologue de Mechelle. Il n’a aucun récepteur d’œstrogènes, de progestérone et de HER2, d’où la description de “cancer du sein triple négatif”, à savoir que nous ne disposons d’aucun ciblage pharmacologique ».

Le traitement du CSTN est tout aussi agressif. Mechelle a eu une chimiothérapie préopératoire, suivie d’une lumpectomie, puis d’une chimiothérapie orale après sa chirurgie pour traiter le reste de la maladie. Les effets indésirables ont certes été très intolérables.     

« J’avais l’impression que mon cancer était partout ». 

Quelques mois plus tard, lors d’un examen de tomodensitométrie, des taches ont été observées au niveau de ses poumons et des ganglions lymphatiques autour de son cœur. Lors d’une IRM, des taches ont été trouvées au niveau de son cerveau, et son cancer avait aussi atteint ses os, dont une métastase de 7 cm au niveau de son fémur. Il a fallu l’opérer pour mettre une tige métallique dans sa jambe pour éviter qu’elle ne se casse. Le cancer de Mechelle était maintenant de stade 4.  

« Je comptais les jours, j’attendais la fin, mais je n’en voyais jamais la fin ». 

— Mechelle Kulker

« Je comptais les jours, j’attendais la fin, dit-elle en sanglotant, mais je n’en voyais jamais la fin. J’avais l’impression que mon cancer était partout ».  

N’ayant pas bien répondu à la plupart des traitements habituels, Mechelle explique avoir été parmi les premiers patients à L’Hôpital d’Ottawa à se voir administrer un médicament appelé sacituzumab govitecan (ou Trodelvy). La Dre Rushton précise que ce médicament a été le premier conjugué anticorps-médicament à avoir été approuvé pour le traitement du CSTN – et le taux de survie de ces patients est bien meilleur.   

« Dans le cas de Mechelle, cela a complètement change la donne, de dire la Dre Rushton. Si elle n’avait pas commencé à prendre du Trodelvy en février dernier, je ne pense pas qu’elle serait encore en vie aujourd’hui ».  

« Son cancer a quasiment disparu sur les clichés d’imagerie, ce qui relève tout simplement du miracle ».

— Dre Moira Rushton 
Dr. Moira Rushton Head Shot
Dre Moira Rushton, l’oncologue de Mechelle.

« Les tumeurs dans mes poumons et mes os ont immédiatement commencé à rétrécir, d’ajouter Mechelle. Cela a pris un certain temps, mais il n’y a en fait aucune maladie évolutive dans mes os en ce moment. Trodelvy permet de stabiliser tout, sauf mon cerveau ».  

 Mechelle a un certain nombre de petites métastases cérébrales nécessitant des traitements répétés au CyberKnife. Ce robot de radiochirurgie est l’un des rares en service au Canada et il a été entièrement financé grâce aux dons. Il permet à des patients comme Mechelle de bénéficier de traitements de radiothérapie plus puissants et précis que la radiothérapie classique.    

En dépit de la poursuite des traitements, la Dre Rushton s’accorde à dire que, de manière générale, Mechelle a fait des progrès incroyables. « Les tumeurs dans ses poumons ne sont plus visibles aux examens de tomodensitométrie, alors qu’auparavant, parler de « lésions boulets » était la seule manière de les décrire. À vrai dire, le cancer a quasiment complètement disparu sur les clichés d’imagerie, ce qui relève tout simplement du miracle ».

Mechelle Kulker - finding wedding dress in Carleton Place
Mechelle a dit oui à la robe à Carleton Place.

Donner en retour 

Durant tout cela, Mechelle a commencé à réfléchir à des manières de sensibiliser au cancer du sein triple négatif.   

« Il faut davantage d’options thérapeutiques pour traiter ce cancer très agressif. Cela ne peut se faire que grâce à la recherche menée dans des hôpitaux canadiens de premier plan comme L’Hôpital d’Ottawa ». 

« Je voulais donner en retour à L’Hôpital d’Ottawa qui a été si formidable pour moi ». 

— Mechelle Kulker

Comme elle voulait aussi se concentrer sur les soins exceptionnels qu’elle reçoit, elle a commencé sa propre collecte de fonds en faveur de la recherche sur le cancer et a ainsi réussi à amasser jusqu’à présent des milliers de dollars.  

« Je voulais donner en retour à L’Hôpital d’Ottawa qui a été si formidable pour moi. Les infirmières sont tout à fait exceptionnellesElles me parlent des préparatifs pour mon mariage ».  

Les trois dernières années ont été éprouvantes pour Mechelle et Kent, aujourd’hui son fiancé, mais ils sont restés positifs et voyagent autant que possible : ils sont notamment allés nager au Costa Rica et faire de la randonnée dans le Maine. 

Randonnée Mechelle et Kent dans le Maine.
Mechelle Kulker - swimming in Costa Rica
Mechelle nageant au Costa Rica.

« Dans l’ensemble, nous faisons comme si cela n’existait pas et nous vivons la vie que nous voulons, d’ajouter Mechelle. Lors de l’annonce de mon diagnostic, on m’a dit que j’avais un an à vivre; je viens d’atteindre ma deuxième année. J’espère que ces nouveaux médicaments vont me permettre de vivre plus longtemps ».  

Elle espère aussi que la recherche va changer la trajectoire de toutes les autres personnes atteintes d’un cancer du sein triple négatif, et, grâce à ses efforts pour amasser des fonds, elle fait sa part pour que cela se concrétise.  

Malgré toutes les épreuves qu’elle a traversées, Mechelle a trouvé la « robe parfaite ». Elle et Kent se marieront en août dans la maison de son enfance dans le comté de Prince Edward.   

Félicitations à Mechelle et Kent, et merci à Mechelle pour ses efforts de collecte de fonds pour la recherche sur le cancer. 

Mechelle Kulker - family in Prince Edward County where she will marry
Mechelle et sa famille à Prince Edward County, où elle et Kent se marieront.

Publié : mai 2023

Une rencontre aléatoire peut réserver bien des surprises. Ce fut le cas de Holly Wagg et de Lynne Strickland, qui se sont connues en Patagonie, au Chili. Les deux vivaient à Ottawa, mais un heureux hasard les a réunies dans la même chambre d’auberge lors d’une expédition à près de 10 000 km de chez elles. Elles allaient bientôt découvrir qu’elles avaient quelque chose de bien spécial en commun : elles avaient toutes les deux un être cher atteint de leucémie. Les deux femmes avaient une trajectoire bien différente, mais l’inattendu les a pourtant réunies. 

Tout a commencé à l’automne de 2015. La femme de Holly, Julia Wagg, avait une fatigue inexpliquée. Cette directrice des ressources humaines à Hydro Ottawa enseignait également à l’école d’administration des affaires Sprott de l’Université Carleton et jonglait une vie avec trois enfants. Elle en avait gros sur les bras. Un jour, cependant, elle a remarqué qu’elle avait du sang dans la bouche. Elle a donc pris rendez-vous chez le dentiste. Début décembre, les symptômes s’intensifiaient. « Une nuit, Julia s’est réveillée vers 2 ou 3 h et a dit qu’elle devait aller à l’hôpital. Elle peinait à respirer à cause d’une douleur thoracique écrasante », se souvient Holly.   

Si cette première visite à l’hôpital n’a rien décelé de clairement anormal, la fatigue de Julia persistait au début de l’année suivante. La famille prévoyait un voyage en Afrique et Julia était déterminée à y aller. Holly allait partir plus tôt pour escalader le mont Kilimandjaro. Julia et leur plus jeune fille, Addison, suivraient deux semaines plus tard. 

Un diagnostic de leucémie qui fait le tour du monde

Holly Wagg

Tandis que Holly atteignait le sommet de la montagne, Julia recevait une nouvelle fulgurante en sol canadien. « Pendant que j’étais là-haut, elle s’était rendue à l’hôpital un matin et on lui avait dit qu’elle ne le quitterait pas – elle avait la leucémie, dit Holly. Julia a attendu des jours avant de m’annoncer la nouvelle, pour que je finisse mon ascension. Lorsque je l’ai appris, je suis revenue en toute vitesse. »  

Holly est revenue à une réalité très différente que celle qu’elle avait laissée à son départ. Julia a reçu un cocktail de chimiothérapie, administré 24 h sur 24, sept jours sur sept. Elle a été hospitalisée de trois à quatre semaines, et lorsque Holly a enfin pu lui rendre visite à l’hôpital, les retrouvailles ont été déchirantes. « Elle menait ce combat pour la vie et avait tellement de complications à cause de la chimio. Je faisais des recherches et je savais à quoi nous avions affaire. »  

Le couple a appris que Julia avait une mutation de la leucémie myéloïde aigüe appelée FLT3. La maladie était agressive. « C’était comme conduire en appuyant à fond sur l’accélérateur; voilà à quelle vitesse le cancer se reproduisait. La plupart des gens ont 10 % de chance de survivre cinq ans, explique Holly. Je me suis donc donné pour mission de faire du temps qu’il nous restait le meilleur temps possible. »  

Après une deuxième chimiothérapie et 12 semaines d’hospitalisation, Julia était en rémission. Elle était admissible à une greffe de cellules souches. Donneuse compatible, sa sœur lui a fait don, trois semaines plus tard en mai 2016, de cellules souches dans l’espoir que Julia aurait plus de temps avec sa famille.  

Mais une complication n’attendait pas l’autre et Julia a passé pratiquement huit mois à l’hôpital. « Toute son équipe de médecins et d’infirmières et l’équipe de greffe de moelle osseuse au 5 Ouest étaient extraordinaires, se souvient Holly. Lorsqu’elle a quitté l’hôpital en décembre, sa mobilité était réduite, mais Julia a commencé à s’entraîner et à skier quelque temps après. Nous avons appris à faire du ski de fond. »  

Profiter au maximum du temps précieux qu’il leur restait

La famille a passé, aux dires de Holly, trois mois parfaits de vie sans cancer. Pendant sa thérapie contre le cancer, Julia n’a jamais promis quoi que ce soit à ses enfants, sauf une chose. Elle a dit à Addison qu’elle serait là pour fêter son sixième anniversaire de naissance, vu que tout allait bien. On a organisé une grande fête sur le thème des fées et tous les amis sont venus célébrer ensemble. « C’était un bel événement joyeux », se souvient Holly.  

Mais après la fête, Julia s’est effondrée sur le plancher, terrassée par une douleur osseuse extrême. Cela s’est reproduit le lendemain et elle est allée à l’hôpital. Les résultats des tests sanguins semblaient normaux. On a donc fait une biopsie de moelle osseuse. Lorsque Holly et Julia sont retournées à l’hôpital pour recevoir les résultats, Julia ne pouvait pas marcher.  

Le cancer de Julia était revenu. Le couple savait qu’une rechute dans les 12 mois suivant une greffe de cellules souches signifiait qu’une deuxième greffe n’était pas possible. Cela faisait seulement 11 mois. 

Julia est décédée à l’Unité de soins intensifs de L’Hôpital d’Ottawa une semaine et demie plus tard. « Toutes les personnes qui l’aimaient entouraient son lit ce soir-là. J’ai amené Addi dans la chambre et j’ai emporté Harry Potter, que nous étions en train de lire à ce moment-là. Pendant que je lisais, le cœur de Julia a commencé à ralentir. Je voulais m’arrêter, mais je savais qu’elle avait besoin de m’entendre. Elle avait besoin de savoir que nous allions tous bien, se souvient Holly. Jules était entourée d’amour et a choisi de lâcher prise pendant ce bien-aimé rituel du coucher. »

Holly Wagg et sa fille, Addison.

Une chercheuse « boule de feu »

Avant de mourir à 36 ans, Julia a eu avec Holly des conversations difficiles, mais sincères. Pendant ses longs mois passés à l’hôpital, elle a été témoin de beaucoup de choses comme patiente dans un hôpital d’enseignement. Elle a vu bien des résidents en médecine et des stagiaires en soins infirmiers. Elle acceptait souvent que des résidents fassent sur elle leur premier prélèvement de sang et a permis à deux médecins de faire sur elle leur première biopsie de moelle osseuse. Elle voulait aider.  

« Elle a été soignée par plusieurs médecins, dont la Dre Natasha Kekre. Véritable boule de feu, cette chercheuse jeune et brillante voulait commencer un essai clinique at L’Hôpital d’Ottawa pour réaliser des percées dans le traitement de la leucémie avec des thérapies immunocellulaires CAR-T. Julia voulait propulser cette recherche. »

– Holly Wagg

Vu l’agressivité de son cancer, elle a également interagi avec de nombreux médecins qui étaient aussi chercheurs. « Julia était très curieuse et leur posait des questions sur leurs projets. Elle a été soignée par plusieurs médecins, dont la Dre Natasha Kekre. Véritable boule de feu, cette chercheuse jeune et brillante voulait commencer un essai clinique at L’Hôpital d’Ottawa pour réaliser des percées dans le traitement de la leucémie avec des thérapies immunocellulaires CAR-T. Julia voulait propulser cette recherche », explique Holly.

Julia et Holly avaient lu au sujet de cette thérapie et savaient quelles possibilités elle pouvait offrir à des patients comme Julia dans le futur. C’était la première grande révolution dans le traitement de la leucémie en plus de 20 ans. Elles avaient vu ce qui se produisait aux États-Unis et croyaient que les patients au Canada devraient y avoir accès. « Il était très important pour nous deux de participer à une recherche qui allait améliorer les choses pour les autres dans l’avenir. Ainsi, pour nous, ce legs avait pour but d’éviter à d’autres familles ce que nous avions vécu. Nous voulions faire partie de ce changement », affirme Holly.  

Dr. Natasha Kekre,hematologist for The Ottawa Hospital's Blood and Marrow Transplant Program.

Read our Q&A with Dr. Natasha Kekre

Qu’est-ce qu’une thérapie immunocellulaire CAR-T?

La thérapie immunocellulaire CAR-T consiste à prélever des cellules T du patient et à les modifier génétiquement à l’aide d’un virus atténué pour produire des molécules synthétiques appelées « récepteurs antigéniques chimériques ». Ensuite, ces nouvelles cellules CAR-T sont réintroduites dans le patient pour cibler et attaquer le cancer.

Le legs de Julia et son engagement envers la recherche

Julia a donc décidé de prévoir dans son testament un don pour soutenir la recherche à L’Hôpital d’Ottawa. Son legs lui survivrait. Holly a pris le même engagement afin d’appuyer les vœux de Julia et de financer davantage encore des recherches qui leur étaient si chères.

En 2019, L’Hôpital d’Ottawa est devenu l’un des trois centres de la province à administrer le programme ontarien d’immunothérapie cellulaire CAR-T pour adultes. C’était précisément le genre de progrès que Julia aurait souhaité. Grâce à ce programme, il était possible de prélever ici des lymphocytes T de patients et de les envoyer aux États-Unis pour qu’elles soient génétiquement transformées en cellules CAR-T. Retournées à l’hôpital, ces cellules pouvaient être réinjectées dans le patient afin de cibler et d’attaquer le cancer. Cependant, seuls les patients qui ont un type bien précis de lymphome et de leucémie y sont admissibles. De plus, l’immunothérapie cellulaire CAR-T commerciale est très coûteuse et demande beaucoup de temps : il faut jusqu’à huit semaines pour fabriquer, mettre à l’essai et transporter les cellules, temps dont les patients les plus gravement touchés ne disposent pas.

Qu'est ce qu'un legs ou un don testamentaire?

Il s’agit d’un don de bienfaisance prévu dans votre testament. Il peut prendre différentes formes : de l’argent, des valeurs mobilières ou même des biens.

La Dre Kekre n’était pas satisfaite de cette situation. Elle voulait créer une solution canadienne au problème. Aujourd’hui, elle aide à diriger un essai clinique d’immunothérapie cellulaire CAR-T, inédit au Canada, dans notre hôpital. Cet essai pourrait rendre possible un traitement plus rapide, moins coûteux et plus équitable dans tout le pays. Il sert aussi de plateforme pour l’élaboration d’immunothérapies cellulaires encore meilleures qui pourraient fonctionner pour d’autres types de cancer.  Des installations de recherche de calibre mondial à L’Hôpital d’Ottawa, comme le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques, ont joué un rôle clé dans la création de cette plateforme.

« C’était incroyable de recevoir des nouvelles du projet, car nous avons appris qu’il y aurait un essai clinique et qu’il y avait déjà des résultats très prometteurs, dit Holly. Et puis, j’ai vu le premier visage d’un participant à l’essai clinique, un homme appelé Owen. J’ai ensuite lu l’histoire de Camille, que j’ai trouvée renversante. »  

Un essai clinique inédit au Canada lui donne une troisième chance
L’essai clinique de la thérapie par cellules CAR-T offre « un dernier espoir » à une patiente atteinte de leucémie

Créer un lien

Les répercussions de la vision d’avenir de Julia sont devenues encore plus personnelles lors d’une rencontre au hasard dans un autre hémisphère en février 2020. Holly et Lynn étaient toutes les deux en quête d’aventure en Patagonie. C’était un moment charnière pour Holly : le premier voyage qu’elle faisait depuis la mort de Julia. Un lien s’est tissé entre les deux femmes lorsqu’elles se sont aperçu que quelque chose les unissait : la fille de Lynne, Nicole Strickland, avait reçu en 2018 un diagnostic de leucémie lymphoblastique aigüe et été traitée à L’Hôpital d’Ottawa. 

« Nous nous comprenions l’une l’autre, car nous avions toutes les deux un être cher qui avait vécu une leucémie, avec les difficultés que cela comporte, et une greffe de cellules souches. Mais lorsque Nikki a fait une rechute, je me suis souvenue que Holly avait parlé du legs de Julia qui avait été destiné au financement de la recherche sur l’immunothérapie cellulaire CAR-T », explique Lynne.  

Holly et Lynne en Patagonie.

Nicole n’avait que 19 ans et étudiait au collège militaire lorsqu’elle a reçu son diagnostic. Elle était en poste à la Base des Forces canadiennes Petawawa pour acquérir de l’expérience auprès de l’escadron d’hélicoptères. Elle a reçu une chimiothérapie, mais comme son cancer était agressif, son équipe de soins à L’Hôpital d’Ottawa a recommandé une greffe de cellules souches. Celle-ci a eu lieu en septembre 2018, après quoi Nicole est entrée en rémission.  

À l’été 2021, Nicole était en poste avec une nouvelle unité à Halifax et faisait des analyses de sang régulières. Elle a alors appris que son cancer était revenu. Mais cette fois-ci, elle a reçu une immunothérapie à Halifax, suivie d’une immunothérapie cellulaire CAR-T qui l’obligeait à retourner à L’Hôpital d’Ottawa.  

« Entre l’immunothérapie cellulaire CAR-T et la greffe de cellules souches, il y avait un monde de différence, explique Nicole. J’ai perdu 40 livres avec la greffe de cellules souches. Je ne pouvais pas manger. Je suis même passée à deux doigts d’avoir une sonde d’alimentation, ce qui m’a fait peur. J’ai mis environ huit mois à me rétablir, et j’ai dû attendre une année complète de plus pour retourner au centre de conditionnement physique. C’était aussi exigeant mentalement. Mais avec la thérapie CAR-T, j’avais de l’énergie et mon moral était bon. Il y avait seulement quelques jours où je n’étais pas dans mon assiette, mais cela ne durait pas. »  

L’immunothérapie cellulaire CAR-T redonne espoir à Nicole

Nicole était admissible au programme d’immunothérapie cellulaire CAR-T de l’Ontario. Ainsi, on a envoyé aux États-Unis des lymphocytes T prélevés sur la patiente pour qu’elles soient génétiquement modifiées en cellules CAR-T. Une fois renvoyées à L’Hôpital d’Ottawa, les cellules ont été injectées dans l’organisme de Nicole.  

« Si on n’a pas vécu ce que ma famille et moi avons vécu, il est très difficile de comprendre à quel point appuyer une telle cause peut faire une différence. L’immunothérapie cellulaire CAR-T m’a redonné ma vie – je suis tellement reconnaissante. »

– Nicole Strickland

Aujourd’hui, 18 mois après ce traitement, Nicole poursuit sa carrière militaire en tant qu’officier opérationnel à Halifax et gagne en force chaque jour. Elle est profondément reconnaissante envers des personnes comme Julia qui ont eu la prévoyance d’investir dans la recherche sur le cancer. « Si on n’a pas vécu ce que ma famille et moi avons vécu, il est très difficile de comprendre à quel point appuyer une telle cause peut faire une différence. L’immunothérapie cellulaire CAR-T m’a redonné ma vie – je suis tellement reconnaissante. »  

Ce sont les gens qui appuient la recherche qui ouvrent pour des patients comme Nicole la voie vers de meilleurs résultats. Selon Lynne, les travaux qui ont précédé des percées comme l’immunothérapie cellulaire CAR-T sont aussi importants que le reste. « Lorsque Nikki a eu sa greffe de cellules souches, le personnel avait un plan pour la soigner, et ce plan existait à cause de la recherche et des investissements que d’autres ont faits avant que la thérapie CAR-T soit une option. C’est une question d’amener des solutions qui ne font pas que sauver la vie d’une personne, mais qui sauvent aussi toute la famille », affirme Lynne. 

Nicole Strickland

« C’est une question d’amener des solutions qui ne font pas que sauver la vie d’une personne, mais qui sauvent aussi toute la famille. »

– Lynne Strickland

Quant à Holly, elle ne s’attendait pas à nouer des liens avec Lynne et à voir une personne aussi jeune que Nicole réussir. « Comme donatrice, quelqu’un qui investit dans la recherche, je ne me serais jamais attendue à voir une transformation pendant ma vie. Je suis prête à attendre et à être patiente. Mais je ne m’attendais pas du tout à voir de mon vivant un changement dans la pratique médicale. Et encore moins de le voir seulement quelques années après la mort de ma femme. »  

L’héritage de Julia subsiste à ce jour, non seulement chez ses trois enfants, Robin, Brandin et Addison, mais aussi par la recherche qu’elle a aidé à financer, une recherche qui est en train de changer le cours de la cancérologie. Plus Holly fait de liens entre des visages et la recherche et plus elle entend parler d’histoires de survie, plus elle voit la vie de Julia se perpétuer. « Quand on pense à un héritage, à ce qu’on laisse derrière soi pour les autres et à comment on façonne le monde, il n’y a rien de plus puissant que de savoir que d’une certaine façon, on a donné à d’autres une nouvelle chance de vivre. »  

Téléchargez l’épisode no ___ pour entendre Holly Wagg parler de la vie et de l’héritage de Julia.

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Publié : février 2023

Durant ses 29 années en tant qu’enseignante au niveau primaire, Pat a croisé le chemin de centaines d’élèves et de leurs parents. Toutefois, une famille en particulier a bouleversé sa vie.

Pat, qui a grandi dans la région de Montréal, a étudié à l’Université McGill où elle a obtenu son diplôme d’enseignante. Elle a consacré les débuts de sa carrière à l’enseignement théorique avant de travailler sur le terrain et de se rendre dans différentes écoles de sa circonscription pour offrir des ateliers sur l’utilisation des systèmes multimédias. À l’époque, on utilisait des diapositives et des rétroprojecteurs. Pat est finalement retournée à l’enseignement, et c’est ainsi qu’elle a rencontré son futur mari et les deux garçons qu’elle allait un jour adopter.

« J’enseignais à Robbie en 5e année, et c’est à ce moment-là que j’ai fait la connaissance de son papa, John, lors d’une entrevue de parents et professeurs. Il était veuf : il avait perdu son épouse des suites d’un cancer, et ses garçons n’avaient plus leur maman. Le frère aîné de Robbie, qui s’appelait aussi John, était au secondaire », explique Pat.

Ce fut le coup de foudre, et le couple finit par se marier. Au début des années 1980, la famille quitte le Québec pour s’installer à Saint-Eugène, une communauté rurale à l’est d’Ottawa, où elle achète une ferme d’agrément. Pat prend finalement sa retraite de l’enseignement et ouvre un magasin d’antiquités et d’artisanat. John, qui s’est retiré de la vice-présidence d’International Paints Canada, passe son temps à s’occuper des chevaux de la ferme. Le couple aime la vie qu’il mène – une vie remplie de bonheur et de rires. Alors que le couple voit les deux garçons devenir de jeunes hommes – ils vont bientôt devoir faire appel à l’aide de L’Hôpital d’Ottawa.

Des soins empreints de compassion indélébiles

La famille a un premier contact avec L’Hôpital d’Ottawa en 1984 lorsque Robbie apprend qu’il a le sida. Il n’a que 19 ans. Il lui faudra pourtant plusieurs années avant d’annoncer sa maladie à sa famille – c’est environ deux ans avant sa mort que Robbie en informera ses parents.

« L’équipe de soins de L’Hôpital d’Ottawa s’est occupée de lui avec humour et grâce à une époque où des gens ne voulaient pas toucher ou côtoyer des patients atteints du sida. Cette équipe a été remarquable ».

— Pat

Pat et sa famille.

Ce sont des moments éprouvants pour la famille, mais Pat n’oubliera jamais les soins prodigués par l’équipe de soins à son fils. « Ce qui est le plus difficile pour moi, c’est de savoir qu’il a dû porter seul ce fardeau. L’Hôpital d’Ottawa a certes fait un travail extraordinaire dans la prise en charge médicale de Robbie. Il a suivi un protocole appelé AZT, et il a survécu plus longtemps que la plupart des patients sidéens de son âge à cette époque-là ».

« Robbie avait aussi une force de caractère et était un boute-en-train », a précisé Pat. « L’équipe de soins de L’Hôpital d’Ottawa s’est occupée de lui avec humour et grâce à une époque où des gens ne voulaient pas toucher ou côtoyer des patients atteints du sida. Cette équipe a été remarquable ».

Robbie est malheureusement décédé en 1996 à 31 ans, entouré d’amour. Jusqu’à ce jour, Pat continue de remercier la Dre Louise Coulomb de lui avoir prodigué, à domicile, des soins palliatifs empreints de compassion.

L’Hôpital d’Ottawa ne laisse personne insensible

Ce n’est là que le début du lien qui va unir cette famille à L’Hôpital d’Ottawa. Après le décès de Robbie, Pat et John père ont chacun leur propre expérience de soins à l’hôpital – principalement entre les mains de l’équipe d’orthopédie. « John père a trois arthroplasties du genou. J’en ai deux, et une arthroplastie de la hanche. Je suis sur une liste d’attente pour une autre arthroplastie de la hanche. J’ai eu 13 chirurgies de la main et plusieurs chirurgies du pied. C’est une très longue liste. » de dire Pat.

Puis, le 1er juillet 2015, la famille est ébranlée d’apprendre que John père a un cancer du pancréas. Au Canada, le taux de survie sur 5 ans est de 10 %. De nouveau, la famille fait appel à l’expertise de L’Hôpital d’Ottawa, et John père suit un traitement lourd et a notamment une chirurgie de Whipple. Selon Pat, c’est grâce aux Drs Richard Mimeault et Guillaume Martel que John a la vie sauve. En fait, le Dr Martel est nommé en tant que premier titulaire de la Chaire de la famille Vered pour la recherche hépato-pancréato-biliaire en 2019. Cette chaire de recherche a pu voir le jour grâce aux généreux dons de la famille Vered et d’autres donateurs. Le but de cette chaire est de se consacrer à améliorer le traitement des cancers touchant le système hépato-pancréato-biliaire, qui comprend le foie, le pancréas, la vésicule biliaire et les canaux biliaires.

Pat fait un don testamentaire à L’Hôpital d’Ottawa.

« Mon cher John est en vie et va bien depuis maintenant six ans. C’est un miraculé. Vous comprenez alors que je sois redevable à L’Hôpital d’Ottawa »?

— Pat

Par la suite, des tumeurs sont trouvées dans le foie de John, une autre nouvelle accablante. Son équipe de soins fait une CETA – une chimioembolisation transartérielle – qui consiste à injecter un mélange de médicaments anticancéreux et un agent pour bloquer l’apport en sang à la tumeur, en ayant peu ou pas d’effets sur les fonctions hépatiques. « Mon cher John est en vie et va bien depuis maintenant six ans. C’est un miraculé. Vous comprenez alors que je sois redevable à L’Hôpital d’Ottawa. », a conclu Pat.

John père décède malheureusement à peine quelques mois après le diagnostic de John fils et ne saura donc jamais que celui-ci a survécu.

Donner en retour, c’est une histoire de famille

Chaque fois qu’un membre de sa famille a eu besoin de L’Hôpital d’Ottawa, Pat a su mesurer toute l’importance de l’expertise et de la compassion dont elle a été témoin ─ et c’est pour cela qu’elle a commencé à faire des dons. Après chaque expérience qu’elle a vécue, elle a toujours fait l’effort de donner en retour. Au fil du temps, elle a soutenu L’Hôpital d’Ottawa par l’entremise du Programme des prix de gratitude et de dons annuels.

« Voyez tout ce que L’Hôpital d’Ottawa a fait pour ma famille. Recevoir de tels soins valait tout l’or du monde ».

— Pat

Après la mort de son mari en novembre 2015, Pat a commencé à songer au legs qu’elle pourrait laisser aux prochaines générations en faisant un don testamentaire à L’Hôpital d’Ottawa. « Voyez tout ce que L’Hôpital d’Ottawa a fait pour ma famille. Recevoir de tels soins valait tout l’or du monde ».

Lorsque Pat repense à l’importance de soutenir L’Hôpital d’Ottawa, elle remercie ses parents et les enseignements qu’ils lui ont inculqués sur la philanthropie et qu’elle met encore à profit aujourd’hui. « Je pense avoir eu les meilleurs parents qu’un enfant puisse souhaiter avoir. Ma maman était extraordinaire, tout comme mon papa. Les deux enseignaient, et ma maman disait qu’elle ne pouvait pas donner beaucoup d’argent, mais qu’elle pouvait faire de la sollicitation. Elle a frappé à de nombreuses portes, en répétant sans cesse que nous avions l’obligation de quitter ce monde en le laissant meilleur que nous ne l’avions trouvé. Je pense qu’elle a un peu déteint sur moi ».

Pat montrant des photos de sa famille.

À 20 ans seulement, Junie a immigré au Canada à partir de la Malaisie avec l’ambition d’étudier à l’Université de Toronto. Une nouvelle vie venait de commencer. Cette nouvelle vie, qui a incité sa famille à la suivre dans les années qui ont suivi, allait toutefois être marquée par l’adversité.

Junie a d’abord été attirée au Canada pour faire ses études, mais une expérience survenue au cours de ses premières années à Toronto lui a donné envie de vivre au Canada. C’était près d’un kiosque à journaux situé dans une rue animée du centre-ville de Toronto. « Il y avait une pile de journaux, mais il n’y avait personne autour. J’ai remarqué que les gens s’approchaient, prenaient un journal et déposaient de l’argent dans un bol. C’était tellement méthodique. Je n’arrivais pas à croire que les gens étaient si polis. » Tout reposait sur la confiance. C’est ce qu’elle a aimé. « Je me suis dit que c’est dans ce type de société que je veux vivre. »

Junie est à Sydney en Australie.

Au cours des quelques années suivantes, Junie s’est mariée et toute sa famille a suivi son chemin vers le Canada. Son frère s’est installé à Ottawa. Junie, sa sœur et leurs maris ont décidé de lui rendre visite dans sa nouvelle maison en 1996. Ils ont passé de merveilleux moments à renouer le contact.

Pendant que les deux couples rentraient chez eux une semaine plus tard, ils ont été impliqués dans une collision frontale dévastatrice à une heure d’Ottawa. Les deux hommes sont morts et les deux sœurs ont été gravement blessées. Junie a repris connaissance sur le lieu de l’accident et a demandé à un policier ce qui s’était passé. « Il m’a dit qu’il y avait eu un accident. J’ai vu nos deux maris effondrés à l’avant, puis j’ai perdu connaissance. » Les deux sœurs ont été transportées d’urgence au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa.

Seul centre de traumatologie de niveau 1 dans l’Est de l’Ontario

L’Hôpital d’Ottawa héberge le seul centre de traumatologie de niveau 1 de l’Est de l’Ontario au Campus Civic. Il accueille les patients les plus gravement blessés de toute la région, y compris de l’Ouest du Québec.

L’équipe inclut un chef d’équipe, un anesthésiologiste, des infirmières spécialisées en soins d’urgence, des médecins résidents et un thérapeute respiratoire. Elle est ainsi parée pour un vaste éventail de cas complexes et le code un.

Nous lançons un code un lorsqu’un patient gravement blessé est en route vers l’hôpital afin que toutes les ressources convergent vers l’Urgence. Nous pouvons le lancer aussi s’il y a de multiples blessés, comme dans le cas de la collision de Junie et sa sœur. S’il y a un incident d’ampleur considérable ou une catastrophe locale, nous recourons au code orange.

Quand Junie a rouvert les yeux, elle était à l’hôpital et présentait des blessures internes graves. Elle a appris que sa sœur avait de multiples fractures et la perte inimaginable de son mari et de son beau-frère.

« Je me suis dit que si je m’en sortais, j’allais devoir redonner. J’étais tellement reconnaissante des excellents soins que je recevais. » – Junie

– Junie 

Junie a reçu de puissants sédatifs et des soins intensifs pendant deux semaines. Elle se rappelle les soins empreints de compassion qu’elle a reçus lorsqu’elle ne pouvait plus se laver elle-même. Elle n’oubliera jamais la gentillesse et la sensibilité. « Je me suis dit que si je m’en sortais, j’allais devoir redonner. J’étais tellement reconnaissante des excellents soins que je recevais. »

Des essais cliniques changent l’exercice de la médecine

Pendant les premiers jours de son hospitalisation, son frère Lawrence a été témoin de ces soins empreints de compassion lorsqu’il se rendait à l’hôpital chaque jour pour soutenir ses sœurs. Il est aussi resté au chevet de Junie lorsqu’elle était dans un état critique parce qu’elle perdait beaucoup de sang.

Le frère de Junie, Lawrence, en compagnie de sa femme Catherine

Junie a reçu de multiples transfusions de sang pour rester en vie et a eu l’occasion de participer à un essai clinique visant à déterminer à quel moment il est préférable de donner une transfusion de sang aux patients dans un état critique. Lawrence, impressionné par l’équipe chevronnée, a signé le consentement à participer à l’essai au nom de sa sœur dans l’espoir que l’essai puisse l’aider et aider d’autres patients.

« Cette recherche a permis de sauver des milliers de vies et d’améliorer les transfusions de sang de millions de personnes. »

– Dean Fergusson, Ph.D.

Junie s’est non seulement remise de l’accident, mais sa participation à l’essai a aussi aidé à changer la pratique en matière de transfusions à l’échelle mondiale. Dean Fergusson, Ph.D., scientifique principal et directeur du Programme d’épidémiologie clinique à l’Hôpital, explique les répercussions pour les patients. « Aujourd’hui, les patients du monde entier reçoivent des transfusions de sang basées sur un protocole plus restrictif conçu à L’Hôpital d’Ottawa. Grâce à des patients comme Junie, nous avons une bien meilleure idée du moment où il faut transfuser, de la durée de conservation du sang et de la manière de prévenir les saignements afin que les patients puissent éviter les transfusions. Cette recherche a permis de sauver des milliers de vies et d’améliorer les transfusions de sang de millions de personnes. »

Une immense gratitude toujours présente

Aujourd’hui, Junie vit à Toronto avec son deuxième mari et est toujours profondément reconnaissante des soins exceptionnels qu’elle et sa sœur ont reçus. Peu après son retour à la maison, elle s’est inscrite pour faire un don mensuel à l’Hôpital, tenant ainsi la promesse de redonner faite pendant son hospitalisation.

Donner est une chose que sa défunte mère lui a inculquée. Son père est décédé lorsqu’elle était très jeune. Cela a contribué à façonner sa personnalité. « Nous étions une famille de travailleurs. Nous n’étions pas riches, mais nous avons persévéré. Ma mère était tout simplement une personne extraordinaire. Elle était altruiste. Nous avons appris de cette façon : lorsque nous recevons quelque chose de bon, nous essayons de le rendre en nature, surtout par des gestes. Je pense que cela a beaucoup d’influence sur moi », confie Junie.

Junie visite sa famille

La force est un attribut qu’elle a également hérité de sa mère. À 55 ans, Junie a reçu un diagnostic de cancer du sein et eu une chirurgie pour retirer les cellules cancéreuses. Peu après, elle a reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire. Elle a constaté personnellement la nécessité de la philanthropie en santé pour fournir les soins les plus perfectionnés. Malgré tout ce qu’elle a affronté dans la vie, elle s’estime chanceuse. « J’ai quand même eu une belle vie. Cela fait 13 ans qu’on a diagnostiqué ces types de cancer et je suis toujours là. J’ai beaucoup de chance. Je suis une femme très chanceuse. »

« Lorsque je mourrai, je laisserai quelque chose derrière moi pour aider ceux qui ont pris soin de moi. C’est ce qui me motive. »

– Junie 

Aujourd’hui à la retraite après une carrière réussie dans le secteur bancaire, Junie pense à l’avenir et à la manière dont elle peut continuer à donner au suivant. C’est pourquoi elle a décidé de faire un don testamentaire à L’Hôpital d’Ottawa afin que les patients puissent bénéficier des dernières technologies et des traitements les plus évolués pour rester en vie. « Lorsque je mourrai, je laisserai quelque chose derrière moi pour aider ceux qui ont pris soin de moi. C’est ce qui me motive. »

Les dons planifiés sont importants

En faisant un don à L’Hôpital d’Ottawa dans votre testament, vous aidez à façonner l’avenir des soins. Vous laisserez ainsi dans votre sillage des possibilités extraordinaires pour les générations à venir.

Nous sommes là pour vous conseiller au besoin sur la façon de faire un don testamentaire en faveur de notre hôpital. Il s’agit d’une occasion de renforcer l’avenir des soins de santé en faisant un don plus important que vous ne l’auriez cru possible – plus important que les dons faits de votre vivant. Imaginez l’héritage que vous lèguerez.


L’Hôpital d’Ottawa est un important hôpital universitaire d’enseignement et de recherche fièrement affilié à l’Université d’Ottawa.

La Dre Kirsty Boyd avait débuté sa carrière médicale depuis à peine six semaines lorsqu’une patiente ayant subi des blessures catastrophiques est arrivée au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa. Karen Toop avait été heurtée par un chasse-neige en traversant une rue pour rentrer chez elle. Il lui manquait la moitié de son bassin à son arrivée. Une équipe multidisciplinaire composée de spécialistes de la chirurgie plastique reconstructive s’est efforcée de lui sauver la vie et de la ramener à sa famille, en plus d’appliquer une idée unique pour améliorer radicalement sa qualité de vie.

Dès le moment où l’accident s’est produit, Karen a su que ses blessures étaient dévastatrices. Elle se souvient avoir pensé à son fils de cinq ans à la maison lorsqu’elle gisait impuissante sur la route. « Je n’arrêtais pas de me dire que je ne pouvais pas le laisser sans mère. »

Karen a brièvement perdu connaissance. Elle se souvient s’être réveillée dans l’ambulance et avoir parlé à l’ambulancier. « Je lui ai demandé de dire à mon fils que je l’aime parce que je pensais vraiment que j’allais mourir. Puis il m’a dit non, vous allez le lui dire vous-même. Je n’ai rien répondu. »

« Les blessures de Karen sont des blessures qu’on ne voit qu’une seule fois au cours d’une carrière. Nous ne voyons pas régulièrement ce type de blessures. »

— Dre Kirsty Boyd

Prêts pour le cas le plus difficile

Karen est arrivée au Centre de traumatologie le 23 janvier 2012. La Dre Boyd n’oubliera jamais ce jour. « Les blessures de Karen sont des blessures qu’on ne voit qu’une seule fois au cours d’une carrière. Nous ne voyons pas régulièrement ce type de blessures. »

Karen Toop

Ses blessures étaient terribles. Elle avait perdu une jambe, le côté gauche du bassin et plusieurs organes internes. Il a fallu les équipes de la Chirurgie vasculaire, de la Chirurgie générale et de la Chirurgie traumatologique pour stabiliser son état. Deux jours plus tard, la femme de 40 ans est retournée en salle d’opération pour une première chirurgie plastique. « Je n’étais qu’une petite partie d’une grande équipe qui s’occupait de Karen. Le Dr Murray Allen, mon mentor aujourd’hui à la retraite, faisait partie intégrante de l’équipe. J’étais relativement nouvelle au sein du personnel lorsqu’elle est arrivée. Les autres services chirurgicaux m’ont consulté à l’origine pour aider à soigner ses plaies, car elle présentait un déficit de tissus mous assez important à la suite des blessures », explique la Dre Boyd.

Ce fut le début d’un long cheminement vers la guérison à l’aide de multiples interventions chirurgicales pendant de nombreux mois. Karen a passé deux mois et demi à l’Unité de soins intensifs. Elle se souvient de certains moments effrayants, mais elle se souvient aussi de l’équipe de soins qui l’a entourée et aidée – chaque heure, chaque jour. « Le personnel a été extraordinaire. J’avais cette infirmière, Lynne, qui était aux petits soins pour moi – toujours à l’affût, s’assurant que j’étais aussi à l’aise que possible. Elle m’a vraiment aidée. »

Hors des sentiers battus

La chirurgie de reconstruction la plus importante de Karen n’a eu lieu que le 18 octobre 2012. Elle a nécessité des mois de planification de la part de l’équipe de la Chirurgie plastique et la combinaison de techniques de reconstruction existantes d’une manière novatrice pour reconstruire le bassin de Karen et lui rendre son autonomie.

L’absence d’une partie du bassin empêchait Karen de pouvoir s’asseoir. « Je ne pouvais pas m’asseoir à plus de 20 degrés dans mon lit. Je devais manger, boire et tout faire dans cette position », se souvient Karen.

Dr. Kirsty Boyd
Dre Kirsty Boyd

« Nous avons exploré de nombreuses options. Nous avons contacté des collègues de partout au pays. Je pense que cette intervention n’avait jamais été faite ou décrite auparavant »

— Dre Kirsty Boyd

L’équipe chirurgicale a alors commencé à sortir des sentiers battus pour trouver un moyen d’améliorer la qualité de vie de Karen et de la ramener chez elle auprès de son mari et de son fils. Les Drs Allen et Boyd ont collaboré étroitement avec la Dre Nancy Dudek , spécialiste du Centre de réadaptation , et le Dr Allan Liew, spécialisé en chirurgie orthopédique, pour réfléchir à une façon de créer un nouveau bassin pour Karen.

« Karen a perdu une jambe et une partie de son bassin dans l’accident. L’autre jambe présentait toutes sortes de problèmes, notamment une mauvaise circulation sanguine, une perte de sensation et des lésions nerveuses si importantes qu’elle ne pouvait pas la bouger. La jambe était toujours reliée au bassin, mais elle n’était plus fonctionnelle », poursuit la Dre Boyd, avant d’ajouter qu’ils ont passé beaucoup de temps en consultation avec Karen et sa famille avant de prendre la décision d’amputer la jambe.

Karen a alors dû faire entièrement confiance à son équipe de soins. « Les efforts qu’ils ont déployés pour me sauver la vie ont été incroyables. Ils ont demandé l’avis d’experts du monde entier. Tout le monde s’est mobilisé. »

Karen Toop avec Ryan.

Rôle de la chirurgie reconstructive en traumatologie

L’intervention a été longue et compliquée – près de 14 heures. « Nous avons réarrangé l’os de sa jambe droite pour en faire un bassin tout en gardant les os attachés à leurs tissus mous. Je pense que l’origami décrit bien la situation : il fallait simplement réarranger les parties et les déplacer à proximité », explique la Dre Boyd.

« Ils étaient si gentils, compatissants et serviables. »

— Karen Toop

Voilà une approche unique d’un cas compliqué, mais l’équipe de Karen estimait que c’était la meilleure chance de l’aider dans les années à venir. « Nous avons exploré de nombreuses options. Nous avons contacté des collègues de partout au pays. Je pense que cette intervention n’avait jamais été faite ou décrite auparavant », poursuit elle.

L’expertise chirurgicale et l’effort de collaboration ont transformé l’avenir de Karen. « Après l’intervention, j’étais en mesure de m’asseoir dans un fauteuil, mais cette progression a eu lieu lentement. J’ai eu l’occasion de faire beaucoup de réadaptation physique. J’ai commencé à utiliser un vélo à main, à faire des exercices et à utiliser des poids. Ils m’ont ramenée au point où je pouvais m’asseoir dans un fauteuil », ajoute Karen.

Des soins exceptionnels empreints de compassion

Karen Toop avec Ryan.

En plus de sa réadaptation physique, Karen n’est pas près d’oublier les soins empreints de compassion qu’elle a reçus tout au long de son rétablissement. « Ils étaient si gentils, compatissants et serviables. Les infirmières écrivaient les plans des médecins pour que je puisse mieux les visualiser. Un des membres de mon équipe de traumatologie, la Dre Jacinthe Lampron, m’a préparé un gâteau d’anniversaire et m’a dit qu’elle l’a fait avec amour. Les infirmières ont préparé, quant à elles, des petits gâteaux pour l’occasion. »

« Je remercie les médecins et les infirmières de L’Hôpital d’Ottawa qui ont sauvé la vie de ma mère. »

— Ryan Toop

Renforcer la santé mentale de Karen et gérer le traumatisme de l’accident ont également fait partie intégrante de son parcours. « Ils s’occupent de notre santé émotionnelle grâce aux services d’un psychologue, d’un physiothérapeute, d’assistants du physiothérapeute et de préposés aux soins personnels. Ils ont tous été fantastiques. Ces gens si généreux ont fait un travail d’équipe incroyable. »

De retour chez elle auprès de sa famille

Après 11 mois à l’Hôpital et neuf mois au Centre de réadaptation, où elle a appris une toute nouvelle façon de vivre, Karen a emménagé dans une maison de retraite jusqu’à ce que sa nouvelle maison accessible soit prête.

« Dès le début, j’ai su que j’allais mettre L’Hôpital d’Ottawa dans mon testament parce qu’il a redonné sa mère à mon fils, ce qui est très éloquent. »

— Karen Toop

La partie la plus inoubliable a été de retrouver sa famille. « C’était incroyable. Je ne peux pas décrire à quel point nous étions tous heureux d’être à nouveau ensemble », confie t elle.

Ce qui est encore plus incroyable est que son fils, Ryan, ait sa maman à la maison. Aujourd’hui âgé de 14 ans, il est reconnaissant de l’avoir à ses côtés. « Je remercie les médecins et les infirmières de L’Hôpital d’Ottawa qui ont sauvé la vie de ma mère. »

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Un don dans son testament

Cette expérience a permis à Karen d’apprécier les petites choses de la vie, comme serrer les membres de sa famille dans ses bras ou aller voir Ryan jouer au football – des choses qu’elle ne tiendra jamais pour acquises. Elle a également réfléchi à ceux qui lui ont sauvé la vie et se sont battus pour lui donner une bonne qualité de vie. « Mon accident s’est produit en une fraction de seconde. On ne sait jamais quand on aura besoin de l’Hôpital. Je suis passée d’entièrement valide à amputée des deux jambes. D’autres choses arrivent qui ne sont peut-être pas aussi radicales, mais qui nécessitent quand même l’Hôpital. »

Ce sont les services offerts par l’équipe spécialisée prête pour Karen lorsqu’elle avait des blessures critiques qui l’ont amenée à laisser un don dans son testament à l’Hôpital. « Dès le début, j’ai su que j’allais mettre L’Hôpital d’Ottawa dans mon testament parce qu’il a redonné sa mère à mon fils, ce qui est très éloquent. »

Karen Toop and her son Ryan.
Karen avec Ryan.

Elle estime avoir vraiment de la chance d’avoir eu accès à ces soins. « Ils m’ont donné des soins de calibre mondial grâce à de nouvelles technologies, par exemple la cicatrisation par pression négative. Si je n’avais pas eu ça, je ne pense pas que j’aurais survécu parce que j’aurais eu trop d’infections. Il y avait aussi la chambre hyperbare. J’y suis allée lorsque mes plaies ne guérissaient pas, puis mes plaies ont guéri. »

Karen est également reconnaissante pour les soins que son mari, Harvey, a reçus à L’Hôpital d’Ottawa lorsqu’il est tombé malade – des soins dont elle a été témoin du point de vue du membre de la famille cette fois. Malheureusement, Harvey est décédé en novembre 2017.

Ainsi, en laissant un don dans son testament, elle aide les patients qui franchiront les portes de l’Hôpital dans l’avenir. Elle encourage aussi les autres à envisager de faire de même. « Il est important que les membres de la collectivité soutiennent l’Hôpital, en particulier lorsqu’il s’agit de mettre au point de nouvelles technologies et de construire le nouveau campus. Pour concrétiser ce projet incroyable et réaliser ces objectifs, l’Hôpital a besoin du soutien des gens de la collectivité. »

Pour Karen, c’est le moins qu’elle puisse faire pour l’équipe qui lui a permis de réaliser son objectif de voir son jeune fils devenir un jeune homme.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Dans son enfance, Dan Lynch a appris à aider les autres chaque fois qu’il le pouvait. Ce sont ses parents qui lui ont inculqué ce principe et il n’a jamais cessé de le mettre en pratique. C’est ce qui l’a inspiré à faire un don testamentaire avec sa femme, Wendy, pour soutenir la recherche sur le myélome multiple à L’Hôpital d’Ottawa, après avoir été traité à l’Unité de médecine d’un jour du Centre de cancérologie.  

Dan, qui est né et a grandi à Montréal, a travaillé pendant 30 ans comme mécanicien d’aéronefs. Il a rencontré Wendy en 1988, grâce à des amis communs qui les ont invités à une fête. Deux ans plus tard, ils se mariaient et en 1991, s’installaient sur un domaine pittoresque à Green Valley, en Ontario, près de Lancaster – une terre de 43 acres qui tient Dan bien occupé. « Nous avons environ 200 000 arbres, alors il y a toujours quelque chose à faire. Je me lève tôt pour nourrir le chien et les chats, puis je commence ma journée, mais vers 13 heures je dois me reposer, car je me fatigue plus facilement maintenant », explique-t-il. 

Des symptômes grippaux et des préoccupations pour ses reins 

Pour comprendre pourquoi Dan est plus fatigué maintenant, il faut remonter à juillet 2019. Tout a commencé quand il a ressenti des symptômes de grippe. Après deux semaines, il n’allait toujours pas mieux. Devant l’insistance de Wendy, il s’est rendu à l’Hôpital Glengarry Memorial d’Alexandria, une ville voisine. « Mes prises de sang ont révélé des taux de créatinine extrêmement élevés et les médecins s’inquiétaient de mes fonctions rénales », raconte Dan. 

 « Je ne réalisais pas à quel point L’Hôpital d’Ottawa était important avant d’en avoir besoin. Avant 2019, je n’avais jamais été malade en 66 ans. »

– Dan Lynch

Puisque ses résultats laissaient supposer qu’il pourrait avoir besoin d’une dialyse d’urgence, Dan a été transporté en ambulance à L’Hôpital d’Ottawa. Cependant, après d’autres analyses, c’est un diagnostic dévastateur que l’on a annoncé à Dan et à Wendy. « Les médecins m’ont dit que mon problème aux reins était causé par un cancer appelé myélome multiple », se souvient-il.  

La nouvelle fut bouleversante. Même s’il ne se sentait pas bien, Dan n’aurait jamais pensé entendre les mots « cancer » ou « myélome multiple ».  

Qu’est-ce que le myélome multiple? 

Dan and Wendy Lynch
Dan et Wendy Lynch à leur domicile de Green Valley 

Le myélome multiple est une forme rare de cancer qui se développe dans les plasmocytes, un type de globule blanc qui produit des anticorps servant à combattre les infections. Les plasmocytes d’une personne atteinte d’un myélome multiple se transforment et se divisent de façon incontrôlable, produisant plus de cellules anormales.  

Les symptômes comprennent de la douleur aux os, de la fatigue et de la faiblesse dues à l’anémie, ainsi qu’un mauvais fonctionnement des reins – Dan avait tous ces symptômes.  

La probabilité d’un diagnostic de myélome multiple est plus élevée chez les hommes que chez les femmes et l’âge médian au diagnostic est de 68 ans. Un médecin peut découvrir ce cancer en faisant les analyses de sang habituelles liées à d’autres problèmes de santé ou en prescrivant des analyses si un patient présente les symptômes de la maladie. Il existe divers traitements pour ce type de cancer, dont la greffe de cellules souches.   

« Ce fut une expérience d’apprentissage pour nous et, en raison des soins que Dan a reçus, nous serons toujours liés à l’Hôpital. »

— Wendy Lynch

La greffe de cellules souches se divise en deux grands types : l’allogreffe, s’il s’agit de cellules souches d’un donneur, et – dans le cas de Dan – l’autogreffe, s’il s’agit des cellules souches du patient lui-même.   

Dan a d’abord été hospitalisé pendant une dizaine de jours pour stabiliser son état. Par la suite, il est retourné au Centre de cancérologie chaque vendredi, pendant 16 semaines, pour recevoir de la chimiothérapie en vue d’une greffe de cellules souches. Dan a alors appris qu’il pouvait être son propre donneur. « Ce n’est pas tout le monde qui peut utiliser ses propres cellules souches. Je me trouvais très chanceux de pouvoir le faire, admet-il, car cela réduit les chances d’infection et d’incompatibilité avec les cellules du donneur. »  

Le rôle crucial de l’Unité de médecine d’un jour  

En janvier 2020, l’équipe de soins de Dan avait terminé de prélever et de congeler ses cellules souches (quatre sacs, en fait) en vue de les réintroduire dans son corps. Le 17 février 2020, Dan est entré à l’hôpital et a reçu une dose élevée de chimiothérapie. Deux jours plus tard, ses cellules souches désormais saines lui ont été réadministrées. Dan avait une seconde chance de vivre.   

« Je suis en rémission. La maladie ne se guérit pas, mais elle est traitable. Le personnel du Centre de cancérologie m’a sauvé la vie »

— Dan Lynch

Ces deux interventions ont eu lieu à l’Unité de médecine d’un jour. Le Programme de transplantation et de thérapie cellulaire (TTC) de L’Hôpital d’Ottawa réalise environ 200 greffes par année. Notre Programme de TTC a été le premier à l’extérieur des États-Unis à obtenir l’agrément de la Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy (FACT), qui établit la norme mondiale des soins de qualité supérieure dans le cadre de thérapies cellulaires. Le Programme de TTC offre des soins à quatre emplacements, dont l’Unité de médecine d’un jour où Dan a reçu sa greffe de cellules souches.  

« Je suis en rémission. La maladie ne se guérit pas, mais elle est traitable. Le personnel du Centre de cancérologie m’a sauvé la vie », affirme Dan.  

Une reconnaissance infinie envers L’Hôpital d’Ottawa  

Le 7 mars 2020, Dan était de retour à la maison auprès de Wendy, sur cette vaste propriété qui leur procure tant de bonheur, pour entreprendre le prochain chapitre de leur vie. 

Aujourd’hui, ils sont infiniment reconnaissants envers notre hôpital – tout en admettant qu’ils ne réalisaient pas pleinement l’importance de son rôle. « Je ne réalisais pas à quel point L’Hôpital d’Ottawa était important avant d’en avoir besoin. Avant 2019, je n’avais jamais été malade en 66 ans », explique Dan. 

« Prenez un moment pour réfléchir à ce que vous pouvez faire pour aider les autres. C’est gratifiant de contribuer à la mission de l’hôpital, autant aujourd’hui que dans l’avenir. »  

— Dan Lynch

Quant à Wendy, elle est reconnaissante d’avoir pu accompagner son mari pendant cette période et être témoin des soins extraordinaires qu’il a reçus. « Ce fut une expérience d’apprentissage pour nous et, en raison des soins que Dan a reçus, nous serons toujours liés à l’Hôpital. » 

Dan and Wendy Lynch
Dan et Wendy Lynch laissent un don à notre hôpital dans leur testament

C’est ainsi que le couple a décidé de poser un geste spécial pour remercier notre hôpital. En repensant aux valeurs que ses parents lui avaient transmises longtemps auparavant, Dan a décidé avec Wendy de léguer dans leur testament un don en appui à L’Hôpital d’Ottawa. « Nous sommes si reconnaissants des soins que j’ai reçus. Merci aux médecins, aux infirmières, aux préposés aux soins personnels, aux infirmières auxiliaires et aux bénévoles qui travaillent si fort pour les patients comme moi. Leur compassion et leur professionnalisme envers les patients, dans des circonstances difficiles, sont irréprochables. Je veux maintenant aider ceux qui m’ont sauvé. Les Drs Gregory Hundemer, Arleigh McCurdy et Michael Kennah ont grandement contribué à mes soins et je ne les en remercierai jamais assez », conclut Dan. 

Pour finir, Dan a quelques conseils d’ami à donner aux gens qui planifient leur avenir : « Essayez de faire ce que vous pouvez et faites tout ce que vous pouvez. Prenez un moment pour réfléchir à ce que vous pouvez faire pour aider les autres. C’est gratifiant de contribuer à la mission de l’hôpital, autant aujourd’hui que dans l’avenir. On ne sait jamais ce qui nous attend. Un diagnostic dévastateur peut frapper à tout moment – vous, votre famille ou vos amis. Les membres des équipes de soins de L’Hôpital d’Ottawa seront toujours là pour nous, alors soyons là pour eux aujourd’hui et pour les prochaines années. » 


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Clarence Byrd a toujours su exactement comment il voulait vivre sa vie, et ce qu’il adviendrait après son décès. Il s’est éteint paisiblement le 30 mai 2020, grâce au programme d’aide médicale à mourir (AMAM). Dans les jours qui ont précédé son décès, il a planifié avec soin, à son domicile au centre-ville d’Ottawa, le don par testament qu’il ferait à L’Hôpital d’Ottawa, s’assurant ainsi que ses inébranlables convictions philanthropiques perdurent des années durant.

M. Byrd et son épouse, Ida Chen, ont été mariés durant 43 ans. Ils ont vécu une belle vie, passant presque tout leur temps ensemble. « D’emblée, nous sommes devenus les meilleurs amis, et nos aptitudes complémentaires nous ont amenés à publier plus de 150 ouvrages sur la comptabilité générale et l’imposition, dont Canadian Tax Principles, le manuel de référence sur l’imposition dans les universités et collèges canadiens », a écrit M. Byrd avant de mourir.

« Notre vie ensemble a surpassé nos rêves les plus fous; ce fut une merveilleuse histoire d’amour. »

— Clarence Byrd

Retraités du milieu de l’éducation depuis 15 ans, M. Byrd et Mme Chen étaient inséparables. Ils adoraient la nature, et profitaient de chaque instant passé ensemble pour faire de la randonnée, du ski et du vélo un peu partout en Amérique du Nord.

Le choc du diagnostic

En décembre 2016, Mme Chen reçoit un diagnostic bouleversant : on lui a détecté un glioblastome, une tumeur au cerveau particulièrement agressive. Elle subit de nombreuses chirurgies, dont une à l’aide d’un microscope révolutionnaire, qui était alors prêté à l’Hôpital. Peu de temps après cette intervention, M. Byrd et Mme Chen, conscients de l’importance de l’équipement, versent une contribution substantielle pour l’achat du microscope. La philanthropie a toujours occupé une place de choix dans leur vie, et grâce à leur générosité, de nombreux patients ont pu bénéficier de cet instrument chirurgical capable de sauver des vies, l’un des rares au Canada.

Clarence and Ida skating
Clarence Byrd et Ida Chen patinent sur la patinoire du canal Rideau.

Le 6 novembre 2019, M. Byrd disait adieu à l’amour de sa vie. Ida Chen est décédée paisiblement avec l’aide médicale. Elle n’avait plus à souffrir.

Et puis, moins de quatre mois après le décès d’Ida, M. Byrd reçoit un diagnostic de cancer de l’œsophage. On lui apprend qu’en raison de l’emplacement de la tumeur, la chirurgie n’est pas une option, et qu’il lui reste de 12 à 18 mois à vivre.

C’est à ce moment que Clarence Byrd met à exécution son plan pour le temps qu’il lui reste à vivre et pour ce qu’il adviendra de son patrimoine après son décès. Il demande à bénéficier du programme AMAM et reçoit une réponse favorable. Cette nouvelle lui apporte la tranquillité d’esprit dont il avait besoin : « Il était extrêmement réconfortant pour moi de savoir que je n’aurais pas à souffrir inutilement à la fin de ma vie », écrit-il.

Éduquer les autres, des années durant

Laura Wilding, infirmière en pratique avancée à L’Hôpital d’Ottawa et gestionnaire de programme, Réseau d’aide médicale à mourir de la région de Champlain, a participé à la planification des interventions de M. Byrd et de Mme Chen. Depuis l’introduction du programme d’AMAM, il y a quatre ans, des patients lui disent qu’ils veulent aider l’Hôpital en faisant un don par testament. M. Byrd lui a indiqué très clairement que c’est ce qu’il voulait faire. « Il a même repoussé la date à laquelle il devait recevoir l’aide médicale à mourir pour s’assurer que son don serait versé comme il le voulait », précise Mme Wilding.

« Ils ont trouvé les médecins, les infirmières et le personnel fort serviables et très bien informés au sujet de leur maladie. C’est la raison pour laquelle M. Byrd voulait donner à l’Hôpital. »

— Joshua Smith

Le couple a eu des carrières fructueuses, et il était important pour M. Byrd de tirer parti de sa bonne fortune pour aider à bâtir l’avenir, même lorsqu’il ne serait plus là. Mme Wilding se souvient de l’avoir entendu dire : « Nous avons de l’argent, nous sommes des philanthropes et nous sommes convaincus que plus de gens doivent connaître et de comprendre le programme d’AMAM. »

Clarence Byrd et Ida Chen lors d’une randonnée.
Le couple aimait jouer de la musique ensemble à la maison.

Le comptable de M. Byrd, Joshua Smith, un associé à Welch, explique que les séjours de Clarence et d’Ida à L’Hôpital d’Ottawa ont laissé leur marque. « Ils ont trouvé les médecins, les infirmières et le personnel fort serviables et très bien informés au sujet de leurs maladies. C’est la raison pour laquelle M. Byrd voulait donner à l’Hôpital », affirme M. Smith.

« Sa générosité aura un effet durable sur les soins prodigués à l’Hôpital, et ça, M. Byrd le savait. »

— Laura Wilding

Margaret Tardiff était une amie proche du couple. Elle souligne à quel point l’éducation était importante aux yeux de M. Byrd, ce que son don à l’Hôpital perpétuera pendant de nombreuses années. « Il était toujours en train de s’éduquer ou d’éduquer les autres. Il était d’avis que l’éducation aiderait les gens à comprendre l’importance du programme d’AMAM », explique-t-elle.

Un héritage durable

Les patients de l’Hôpital et leur famille bénéficieront pendant des décennies du legs de M. Byrd. « Sa générosité aura un effet durable sur les soins prodigués à l’Hôpital, et ça, M. Byrd le savait », explique Mme Wilding.

M. Byrd est décédé à son domicile, à l’âge de 82 ans, comme il l’entendait et en ayant planifié son patrimoine exactement comme il le voulait. Son décès marque la fin d’une vie vécue pleinement, marquée par 43 années passées aux côtés de sa tendre épouse, Ida Chen. M. Byrd a même rédigé un article dans l’Ottawa Citizen avant son décès : « Notre vie ensemble a surpassé nos rêves les plus fous; ce fut une merveilleuse histoire d’amour. »

Une vie exceptionnelle, et un héritage qui se perpétuera grâce à la prévoyance de M. Byrd et à son désir de soutenir L’Hôpital d’Ottawa. Il fut un philanthrope jusqu’à la fin.

Clarence at Yoho National Park
Clarence Byrd dans le parc national Yoho.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Publié : mai 2020

Pionnière des soins et survivante du cancer du sein 

Un regard sur la vie inspirante d’Hélène Létourneau-Donnelly suffit pour voir l’esprit qui l’anime : aider les autres d’une manière ou d’une autre. On pourrait dire que c’est dans sa nature. 

Hélène croit que cet esprit de compassion lui vient de sa famille. « Mes parents ont été pour moi des modèles qui m’ont inspirée à aider les autres à avoir une meilleure qualité de vie – peu importe ce que la personne avait fait et les circonstances. »  

Une carrière au service des autres 

C’est précisément cette voie qu’elle a emprunté dans sa vie et sa carrière. Attirée par le milieu de la santé, Hélène a rapidement commencé à laisser sa marque ici même, dans l’établissement qu’est devenu L’Hôpital d’OttawaElle a commencé sa carrière en soins infirmiers à l’Hôpital Général d’Ottawa en 1959, devenant directrice adjointe des Soins infirmiers une semaine après avoir obtenu son diplôme en sciences infirmières. En seulement quelques années, ses talents lui ont taillé une solide réputation dans la région et elle est devenue directrice des soins infirmiers à l’Hôpital Civic de l’époque. La jeune femme a choisi de poursuivre ses aspirations professionnelles de prendre soin des autres alors que les femmes de son âge se mariaient et avaient des enfants. Elle allait occuper ce poste pendant 27 ans. 

Cette jeune femme forte et indépendante allait devenir une pionnière des soins de santéElle a élaboré et mis sur pied, avec l’aide de son personnel dévoué, toute une gamme de programmes d’envergure en milieu hospitalier. Pensons à celui de la Chirurgie dun jour, le premier du genre au Canada, aux premières infirmières de triage à lUrgence à Ottawa, à la Division de chirurgie vasculaire et au Centre dinformation antipoison, une autre première à Ottawaainsi qu’au premier cours de techniquepériopératoires. Dans ce tourbillon dactivité, elle réussi à obtenir, par des études à temps partiel, un doctorat en éducation (sans thèse). 

Que ce soit en améliorant les soins ou en dévouant toute sa vie à la formation professionnelle et au mieux-être de la femme, Hélène na jamais cessé de prêter sa voix aux autres et de les défendre avec passion.  

Redonner  

Chaque fois qu’elle voyait un besoin, Hélène intervenait. Lorsqu’elle a reçu un diagnostic de cancer du sein en 2007, à 70 ans, elle a été soignée à L’Hôpital d’Ottawa. L’excellence des traitements ne l’a pas empêchée de découvrir des manières d’améliorer l’expérience du patient en consolidant les soins. « Je suis très heureuse que la vision des leaders en cancérologie se soit concrétisée par l’ouverture du Centre de santé du sein Rose Ages. Ainsi, le cheminement des patientes, des familles et des soignants sera moins pénible », affirme-t-elle.  

Ce dévouement inlassable ne passe pas inaperçu. Selon la DreJean Seely, chef de lImagerie du sein au Département dimagerie médicale de LHôpital dOttawa, Hélène est une donatrice très généreuse qui comprend bien les besoins. « Par ses dons, Hélène a su favoriser l’enseignement clinique et les soins de qualité centrés sur le patient à LHôpital dOttawa, dans le même esprit qui a motivé sa brillante carrière.Elle incarne la mission de l’Hôpital, qui est d’offrir à chaque patient des soins de calibre mondial et des services exceptionnels avec une compassion digne des personnes qui nous sont chères. »La DreSeely sestime heureuse d’avoir collaboré avec Hélène à la création de ce centre.  

Depuis quelle a pris sa retraite, Hélène continue de sengager activement dans les soins à LHôpital dOttawa comme bénévole et donatrice, et elle ne cesse de trouver des moyens de redonner. S’intéressant particulièrement à la santé de la femme, elle appuie le Centre de santé pour les femmes Shirley-E.-Greenberg et le Centre de santé du sein Rose Ages, où une salle porte son nom.  

Un nouveau départ  

Hélène Létourneau-Donnelly and Philip Donnelly
Hélène Létourneau-Donnelly et son mari Philip Donnelly à leur domicile.

À la retraite, Hélène a aussi écrit un nouveau chapitre dans sa vieEn effet, à 68 ans, elle est tombée amoureuse de PhilipDonnelly et s’est mariée pour la première fois de sa vie. « Cet homme incarne la gentillesse et la compassion », dit-elle en souriant. Une fois mariée, Hélène a assumé avec joie ses nouveaux rôles de belle-mère et de belle-grand-mère. Sa nouvelle famille lui a fait réfléchir davantage à l’avenir et à ce qu’elle voulait léguer à la prochaine génération. Elle tient à tout prix à ce que les enfants et petit-enfants qui sont devenus les siens par alliance et les enfants de ses amis puissent recevoir des soins de calibre mondial à Ottawa. « J’invite les gens à penser à l’héritage qu’ils veulent laisser aux générations futures et à prévoir dans leur testament un don à L’Hôpital d’Ottawa. »

Ainsi, Hélène demeure une pionnière pour les générations à venir et continue à inspirer les autres à redonner comme elle l’a fait.  

« J’invite les gens à penser à l’héritage qu’ils veulent laisser aux générations futures et à prévoir dans leur testament un don à L’Hôpital d’Ottawa. »  Hélène Létourneau-Donnelly 


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

À la fin de 2019, une étude sur le cancer de l’ovaire menée à L’Hôpital d’Ottawa a fait les manchettes dans l’ensemble du pays. D’après l’étude, la metformine, un médicament couramment utilisé dans la lutte contre le diabète de type 2, était prometteuse pour prévenir le cancer de l’ovaire. L’étude a pu être menée en partie grâce à l’aide généreuse d’une enseignante d’Ottawa à la retraite, Margaret Craig. Celle-ci croyait que la recherche en viendrait à bout de la maladie qui a causé sa mort.

Margaret, que sa famille appelait Peg, a reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire à Tucson, en Arizona, quelques jours avant Noël 2013.

Depuis quelques mois, elle ne se sentait pas bien, mais elle n’arrivait pas à trouver pourquoi. Elle ne réussissait pas à perdre les quelques livres qu’elle avait prises récemment et elle avait l’abdomen légèrement gonflé et durci, mais rien de plus.

Ayant un jour du mal à respirer, elle a décidé de se rendre dans une clinique sans rendez-vous. Le personnel a envoyé Margaret à l’urgence, où elle a reçu son diagnostic de cancer de l’ovaire.

Elle a été bouleversée par la nouvelle.

« C’était, entre autres, parce que je devais retourner à Ottawa et que Noël approchait, a-t-elle dit entrevue en 2015. Mais je me suis rendue. J’ai pris l’avion en pleine tempête le 22 décembre, jour le plus achalandé de l’année dans les moyens de transport. »

Margaret s’est rendue immédiatement à L’Hôpital d’Ottawa, où des médecins ont confirmé le diagnostic. Ses traitements ont commencé en janvier.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. » — Holly Craig, sœur de Margaret

Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

Le cancer de l’ovaire est sournois

Margaret Craig
Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

« Les professionnels m’ont répété maintes fois qu’il est rare de déceler de façon précoce un cancer de l’ovaire, affirme Margaret. Dans mon cas, on l’a découvert assez tôt pour pouvoir en retirer par une chirurgie tout ce qui mesurait plus qu’un centimètre. »

Margaret a appris que souvent, les symptômes de ce cancer passent inaperçus jusqu’au stade avancé et qu’il n’en existe aucun test de dépistage fiable au stade précoce.

Le cancer de l’ovaire est le cinquième cancer le plus courant chez les femmes, et l’un des plus mortels, avec un taux de survie sur cinq ans de 45 %. Mais les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa sont déterminés à faire changer les choses, avec l’aide généreuse de personnes comme Margaret.

Des soins empreints de compassion

Margaret a été si reconnaissante pour les soins empreints de compassion qu’elle a reçus à L’Hôpital d’Ottawa qu’elle a eu l’idée de redonner en investissant dans la recherche sur le cancer qui pourrait aider des personnes comme elles dans l’avenir.

Elle a obtenu l’aide de sa sœur, Holly Craig, professeure d’université et chercheuse à la retraite qui vit en Arizona. Elles ont parlé longuement du don que Margaret voulait prévoir dans son testament pour appuyer une recherche de pointe. Elle a demandé à Holly de trouver un chercheur canadien qui menait des travaux d’avant-garde sur le cancer de l’ovaire.

C’est ainsi que Holly a découvert Barbara Vanderhyden, Ph.D., scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa et détentrice de la Chaire de recherche Corinne Boyer en cancer des ovaires à l’Université d’Ottawa.

« Barbara Vanderhyden menait clairement des travaux de pointe, affirme Holly. Je l’ai aimée comme chercheuse et j’aimais les questions qu’elle posait. »

Un don dans un testament pour des recherches de pointe

Dr. Barbara Vanderhyden, The Ottawa Hospital
 Dre Barbara Vanderhyden

Holly s’est rendue à Ottawa en avion pour visiter avec Margaret le laboratoire de Dre Vanderhyden et en apprendre davantage sur ses recherches. Margaret s’intéressait particulièrement aux idées novatrices et audacieuses de la chercheuse. Cela l’a convaincue de prévoir un don dans son testament.

Mme Vanderhyden a accompagné Margaret à son dernier traitement de chimiothérapie à L’Hôpital d’Ottawa, et elle était présente lorsque la patiente a sonné la cloche de la victoire pour souligner la fin de sa thérapie.

En juin 2016, Mme Vanderhyden a invité Margaret à s’adresser à des patientes qui ont le cancer de l’ovaire et à leurs proches pendant une des causeries d’information qu’elle organise à leur intention.

« Elle était une personne réservée, mais elle a accepté de prendre la parole devant le groupe, se souvient Holly. La marche était haute pour elle. »

C’est dans ce contexte que Margaret a rencontré Curtis McCloskey, Ph.D., un jeune chercheur plein de talent et de potentiel au sein de l’équipe de Dre Vanderhyden. Il a exprimé sa profonde reconnaissance pour le don de Margaret à la recherche.

Pendant les dernières journées de vie de Margaret, Dre Vanderhyden demandait chaque jour à un membre de son équipe de rédiger un court texte sur l’impact du don de Margaret sur leur recherche. Elle envoyait ces textes quotidiens à Margaret afin qu’elle soit réconfortée par le bien que faisait son don.

Margaret est décédée du cancer de l’ovaire en septembre 2016. Dre Vanderhyden a été invitée à prononcer son éloge funèbre.

Un don qui porte des fruits

Le généreux don de Margaret a été mis à profit. En 2019, Barbara Vanderhyden et Curtis McCloskey ont publié une étude qui propose une nouvelle hypothèse sur la formation et la prévention du cancer de l’ovaire.

Il s’agit de la première étude qui montre que le durcissement naturel des ovaires, appelé fibrose, survient avec l’âge. Elle signale aussi que la metformine, un médicament contre le diabète, pourrait empêcher ce processus.

« Nous espérons que la metformine deviendra un jour un traitement préventif efficace pour les jeunes femmes à risque élevé de cancer de l’ovaire qui souhaitent garder leurs ovaires pour avoir un jour des enfants », affirme Dre Vanderhyden. Nous sommes si reconnaissants envers des donateurs comme Margaret, qui croient que la recherche est la voie de l’avenir. »

Holly et les autres membres de la famille de Margaret sont ravis de savoir que son don a de telles retombées.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir, dit Holly. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. »

Hospital staff with a banner thanking a patient

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.