L’Hôpital d’Ottawa a contribué à réaliser de grandes avancées en neurosciences en s’attaquant aux plus grands défis de notre époque. Nous sommes déjà reconnus à l’échelle internationale pour nos recherches révolutionnaires et nos traitements avant-gardistes contre de nombreuses maladies neurologiques, y compris l’AVC, les maladies neuromusculaires et la maladie de Parkinson.

L’Hôpital est l’un des rares établissements au Canada où les cliniciens travaillent directement avec des chercheurs fondamentalistes pour s’attaquer à des problèmes non résolus. Notre objectif est de cultiver de nouvelles idées et d’élargir la portée de nos essais cliniques pour offrir les tout derniers traitements directement à nos patients. Nous sommes d’ailleurs à l’origine de certaines découvertes qui ont engendré de nouvelles interventions.

La maladie de Parkinson, qui touche plus de 100 000 Canadiens, est la maladie neurodégénérative la plus commune après la maladie d’Alzheimer. C’est une maladie qui nous échappe encore, explique le Dr Michael Schlossmacher, neurologue et titulaire de la Chaire de recherche Bhargava sur la neurodégénérescence à L’Hôpital d’Ottawa. Cette chaire de recherche est un exemple de ce que des philanthropes comme la famille Bhargava peuvent faire pour soutenir activement l’hôpital.

« Nous étions en 1961 quand l’un de mes professeurs, à Vienne, a été le premier à découvrir l’effet semblable au phénomène de Lazare d’un traitement à la dopamine, qui peut freiner les symptômes de la maladie. Cela remonte à 60 ans. Aujourd’hui, nous comprenons mieux les mécanismes derrière les déficits moteurs, mais nous n’avons toujours pas mis au point un traitement qui stoppe la progression de la maladie », déplore le Dr Schlossmacher.

Chercher un traitement hors des sentiers battus

Dr. Michael Schlossmacher, The Ottawa Hospital

« Pour arriver à traiter la maladie de Parkinson, ralentir sa progression ou la freiner, il faut absolument faire de la recherche pour trouver de meilleurs moyens de distinguer les différentes formes de la maladie et valider les cibles à viser, afin d’élaborer des médicaments aux fins d’intervention. »

– Dr Michael Schlossmacher

Même si les progrès de la recherche sont lents et souvent frustrants pour les patients, les efforts se poursuivent activement pour trouver des réponses. « Pour arriver à traiter la maladie de Parkinson, ralentir sa progression ou la freiner, il faut absolument faire de la recherche pour trouver de meilleurs moyens de distinguer les différentes formes de la maladie et valider les cibles à viser, afin d’élaborer des médicaments aux fins d’intervention. Ensuite, il faut les tester en milieu clinique et, après avoir démontré qu’ils sont sécuritaires, les administrer à de nombreux patients dans le cadre d’essais cliniques qui permettront de mesurer l’efficacité de ces traitements », explique le Dr Schlossmacher. Il poursuit en soulignant que notre Consortium pour la recherche sur le Parkinson s’est forgé une réputation au Canada et dans le monde, autant pour ses travaux cliniques que sa recherche fondamentale. Certains des essais cliniques consistent entre autres à améliorer l’intégration des soins qui sont déjà offerts.

La philanthropie et les subventions jouent un rôle crucial dans l’avancement de la recherche. Pour le Dr Schlossmacher et son équipe, ces modes de financement créent des occasions de sortir des sentiers battus en testant des idées encore jamais mises à l’épreuve. « La philanthropie peut transformer les activités de recherche en les amplifiant et en aidant de brillants étudiants à approfondir des idées nouvelles et novatrices. »

La maladie de Parkinson commence-t-elle dans le nez?

Les recherches menées au fil des années ont démontré que plus de 80 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent une diminution de l’odorat, qui apparaît souvent des années avant le début des symptômes moteurs typiques. En comprenant mieux ces signes précoces, nous pourrions peut-être diagnostiquer la maladie plus tôt.

Une subvention de 9 millions de dollars US de l’initiative ASAP (Aligning Science Across Parkinson’s) annoncée récemment permettra d’explorer cette avenue, dans l’espoir de déterminer si les nerfs olfactifs qui connectent l’intérieur du nez au cerveau pourraient jouer un rôle dans le développement de la maladie. Le Dr Schlossmacher est le grand responsable de ce projet.

Julianna Tomlinson, chef de projet scientifique au sein de l’équipe internationale et codirectrice de la recherche au laboratoire Schlossmacher de notre hôpital, explique pourquoi cette étude est importante. « Pour nous, c’est une occasion formidable d’harmoniser les efforts d’équipes de partout dans le monde, car ce projet réunit des scientifiques qui œuvrent déjà dans le domaine de la maladie de Parkinson avec des chercheurs qui n’y étaient pas rattachés auparavant. »

Huit instituts, situés dans cinq pays, collaborent à cette étude d’envergure mondiale. Il s’agit d’une occasion unique pour les scientifiques d’Ottawa de répondre à des questions qu’ils se posent depuis longtemps, notamment sur le rôle des facteurs environnementaux (autres que les toxines) dans la maladie de Parkinson quand ils interagissent avec la génétique. « À l’heure actuelle, les traitements atténuent les symptômes, mais ils n’empêchent pas la maladie de progresser. Si nous pouvions détecter des mécanismes de la maladie à un stade précoce, nous pourrions peut-être bloquer, ou du moins ralentir sa progression avant qu’elle n’atteigne les stades plus avancés », avance Mme Tomlinson.

L’Hôpital d’Ottawa dirige ce projet international

Cette étude interdisciplinaire et multinationale porte sur cinq grands thèmes. Notre hôpital se concentre sur les liens entre le système immunitaire et la maladie de Parkinson. Nous utilisons des modèles de laboratoire pour déterminer comment les virus et les bactéries pourraient engendrer des changements dans le corps qui sont associés à des pathologies observées dans le cerveau humain. Nous tenterons également de comprendre la fonction des gènes liés à la maladie et de déterminer si ces gènes pourraient remplir une fonction dans le système immunitaire plutôt que dans le cerveau seulement.

Le soutien de notre hôpital est indispensable pour que nous puissions diriger ce projet international. « Il y a tant de gens qui contribuent au succès de ces recherches. Nous avons une équipe complète, qui comprend des responsables des finances, des experts des publications scientifiques et des collègues spécialisés dans le transfert des technologies », explique le Mme Tomlinson.

L’objectif ultime est de trouver des réponses pour nos patients et leur famille, qui attendent désespérément une percée. Comme le mentionne le Dr Schlossmacher, c’est pour cela que les yeux du monde seront rivés sur ces scientifiques. « Sur les plans de l’innovation et de la créativité, notre équipe ouvre une nouvelle voie vers la combinaison de différentes démarches de recherche complexes, en permettant aux chercheurs de travailler en collaboration et de façon constructive. Personne ne nuit à personne; nous nous complétons et nous nous entraidons. »

Faire le lien avec les patients

Pendant près de vingt ans, Kelly McDonald a eu l’impression que quelque chose clochait dans son corps, et même le diagnostic de fibromyalgie qu’elle a fini par obtenir dans la trentaine ne répondait pas à toutes ses questions. Pour Mme McDonald, une photographe professionnelle à l’œil acéré, il manquait un morceau au casse-tête. Manquant d’assurance en position debout, peinant à garder sa posture, elle se fatiguait facilement. Cependant, elle ne rencontrait que des difficultés et de la frustration en tentant de résoudre le mystère de sa santé. « Vous savez, les gens nous prennent pour des hypocondriaques », confie-t-elle.

Ce n’est qu’en 2021, à 52 ans, que Mme McDonald a reçu un diagnostic de maladie de Parkinson. Ces dernières années, les tremblements sont apparus, son écriture s’est dégradée, puis elle a commencé à avoir de la difficulté à placer son pied correctement dans sa chaussure. C’est à ce moment que son mari l’a convaincue de consulter son médecin. En peu de temps, son côté droit a commencé à se raidir par moments. Parfois aussi, elle se sentait engourdie, et elle a cru faire un AVC.

Kelly McDonald

« Je me considère comme une guerrière de la maladie de Parkinson. Je veux être une guerrière. Je veux mieux faire connaître cette maladie et je veux que les personnes atteintes reçoivent un diagnostic plus tôt. »

– Kelly McDonald
Kelly McDonald

Quand Mme McDonald a rencontré un neurologue à L’Hôpital d’Ottawa, des examens ont révélé qu’elle avait la maladie de Parkinson. Étonnamment, elle a accueilli ce diagnostic avec soulagement. « J’étais réconfortée, car je croyais que j’allais mourir d’un AVC comme mon père », se souvient-elle.

Il se trouve que le père de Mme McDonald avait également eu la maladie de Parkinson. De plus, après avoir eu son diagnostic, elle a découvert beaucoup de choses sur ses antécédents familiaux, dont le fait que la maladie avait sévi du côté paternel de sa famille. C’est le Dr David Grimes, chef de la Division de neurologie de notre hôpital et expert en troubles du mouvement, qui s’occupe d’elle et qui lui a demandé si elle voudrait participer à une étude appelée PPMI (Parkinson’s Progression Markers Initiative).

Mme McDonald avoue qu’elle a connu des jours sombres après l’annonce de son diagnostic, mais quand elle a accepté sa nouvelle réalité, elle s’est réveillée un matin avec une nouvelle perception de sa vie. « Je me suis dit : “J’ai cette maladie, alors faisons quelque chose de bien.” Je me considère comme une guerrière de la maladie de Parkinson. Je veux être une guerrière. Je veux mieux faire connaître cette maladie et je veux que les personnes atteintes reçoivent un diagnostic plus tôt », dit-elle.

« La majorité des personnes atteintes commencent seulement à trembler quand ils sont plus âgés alors les gens pensent que cette maladie frappe seulement les personnes âgées. Pourtant, Michael J. Fox a reçu son diagnostic à 29 ans. »

– Kelly McDonald

Mme McDonald s’est inscrite dans l’étude PPMI pour aider toutes les personnes qui portent une mutation génétique associée à la maladie, comme elle, et qui ne réalisent pas qu’elles en sont atteintes. Ce n’est que quand les tremblements commencent que l’alarme retentit. « La majorité des personnes atteintes commencent seulement à trembler quand ils sont plus âgés, alors les gens pensent que cette maladie frappe seulement les personnes âgées. Pourtant, Michael J. Fox a reçu son diagnostic à 29 ans. »

Qu’est-ce que l’étude PPMI?

PPMI (Parkinson’s Progression Markers Initiative – en français : « initiative sur les marqueurs de progression de la maladie de Parkinson) est le nom d’une étude très importante menée par la Fondation Michael J. Fox, afin d’explorer de meilleures solutions pour traiter et prévenir la maladie.

L’Hôpital d’Ottawa fait partie de la cinquantaine de sites, dans 12 pays, qui prennent part à la phase d’expansion de l’étude PPMI. En ce moment, l’équipe de notre hôpital recrute des participants : des personnes ayant reçu récemment un diagnostic de maladie de Parkinson et qui ne prennent pas encore de médicaments pour en contrôler les symptômes, ainsi que des personnes de 60 ans ou plus qui n’en sont pas atteintes, mais qui présentent certains facteurs de risque. Les personnes qui souhaitent s’inscrire à L’Hôpital d’Ottawa trouveront les critères d’admissibilité et les coordonnées de l’équipe de recherche à cette adresse. L’Hôpital d’Ottawa a été le premier site du Canada à recruter des participants quand l’initiative s’est étendue à l’extérieur des États-Unis. D’ici la fin de 2023, l’ensemble des sites de la phase d’expansion pourrait compter 4 000 participants.  

« Nous sommes fiers de nous associer à la Fondation Michael J. Fox et à d’autres sites associés à l’initiative PPMI, et nous sommes reconnaissants envers les participants volontaires dévoués qui nous aident à avancer vers un avenir où la prévention de la maladie et de meilleures options pour les personnes vivant avec la maladie de Parkinson seront réalités. »

– Dr Tiago Mestre

Le Dr Tiago Mestre, chercheur principal de l’étude PPMI à L’Hôpital d’Ottawa, explique que les premières découvertes qui ressortent de cette étude mondiale ont déjà des répercussions. « Les premiers résultats de l’étude ont révolutionné la compréhension de la biologie de la maladie de Parkinson et la conception des essais cliniques pour de nouveaux traitements potentiels, mais il reste encore beaucoup de découvertes à faire. Nous sommes fiers de nous associer à la Fondation Michael J. Fox et à d’autres sites associés à l’initiative PPMI, et nous sommes reconnaissants envers les participants volontaires qui nous aident à créer un avenir où la prévention de la maladie et de meilleures options de traitement seront une réalité. »  

Mme McDonald, qui s’est jointe à l’étude au milieu de l’année 2021, sera suivie pendant 13 ans. Elle adore son expérience et elle invite les autres à se porter volontaires. « En plus d’en apprendre sur vous-même et votre état de santé, vous pourrez aussi aider les personnes qui seront atteintes un jour. Et puisque la maladie de Parkinson semble être répandue dans ma famille, j’apprendrai peut-être quelque chose qui peut aider ma sœur ou ma nièce », conclut-elle.

Pour l’instant, elle regarde droit devant et se concentre sur la lumière, que ce soit à travers l’objectif de son appareil photo ou dans son combat contre la maladie.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Dr. Michael Schlossmacher
Le Dr Michael Schlossmacher travaille dans son laboratoire à L’Hôpital d’Ottawa.

Découverte il y a plus de 200 ans, la maladie de Parkinson demeure toujours un mystère pour les chercheurs. Cette maladie neurodégénérative, qui est la plus commune après la maladie d’Alzheimer, touche environ 100 000 Canadiens, dont 8 000 à Ottawa. Le nombre devrait doubler à l’échelle nationale d’ici 2050. Chaque jour, bien des personnes qui en sont atteintes doivent composer avec le tremblement incontrôlable des mains et des membres, l’incapacité de parler fort, la perte de l’odorat et la douleur causée par des raideurs.

La cause exacte de la maladie leur échappe encore, mais les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa, déterminés à assembler toutes les pièces du puzzle, gagnent du terrain. Ottawa est une plaque tournante pour la recherche en neurosciences. Le Dr Michael Schlossmacher, directeur du Programme de neurosciences à L’Hôpital d’Ottawa, admet que la maladie de Parkinson est compliquée et complexe, mais il y a une lueur d’espoir.

« Je crois fermement que nous pouvons résoudre l’énigme. Nous possédons l’expertise nécessaire pour contribuer grandement à la mise au point d’un remède contre cette maladie. » –

Dr Michael Schlossmacher

Prédire le risque d’avoir la maladie de Parkinson

Le Dr Schlossmacher a fait un pas en avant pour percer le mystère du fonctionnement de cette maladie lorsqu’il a eu l’idée d’une équation mathématique susceptible d’aider à prédire l’apparition de la maladie. « Je suis convaincu qu’en incluant les facteurs de risque connus de la maladie de Parkinson dans ce modèle, il est tout à fait possible de prédire qui sera touché par la maladie. »

Voici un aperçu des facteurs de risque de la maladie de Parkinson.

  • âge
  • constipation chronique
  • réduction de l’odorat
  • antécédents familiaux
  • inflammation chronique comme l’hépatite ou des types de la maladie intestinale inflammatoire
  • exposition à des facteurs environnementaux
  • blessures à la tête
  • genre – la maladie touche davantage les hommes que les femmes

Le Dr Schlossmacher et son équipe de chercheurs examinent actuellement des données afin de vérifier l’exactitude de leur théorie pour prédire la maladie de Parkinson.

Voici des géants qui œuvrent à guérir la maladie de Parkinson.

Jusqu’à présent, ils ont analysé les données de plus de 1 000 personnes et leurs résultats sont prometteurs. « Le plus surprenant pour l’instant est que la formule fonctionne dans 88 % à 91 % des cas pour prédire qui a le Parkinson et qui ne l’a pas, et ce, sans examiner les mouvements des patients. »

L’objectif est maintenant d’élargir le projet aux tests sur le terrain au cours des deux prochaines années. Selon le Dr Schlossmacher, si les résultats montrent que l’équation mathématique fonctionne, elle pourrait permettre aux médecins de repérer les patients qui obtiennent une note élevée. « Ils pourraient alors modifier certains facteurs de risque pour possiblement repousser ou éviter la maladie de Parkinson. »

Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson

Team PIPR RFR
Karin Fuller (à gauche) et Kristy Shortall-Cain, cochefs de l’équipe des PIRP, en compagnie d’Elaine Goetz.

La recherche est coûteuse et le soutien de la collectivité est essentiel pour stimuler les découvertes. En 2009, un groupe de conseillers en placements se sont unis pour créer Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson (PIRP). Chaque année, le groupe participe à l’activité de financement Courez pour une raison et amasse des fonds pendant la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. En 11 ans, le groupe a amassé 1,4 million de dollars pour soutenir les chercheurs et les cliniciens de L’Hôpital d’Ottawa.

Les PIRP ont aidé à financer la recherche destinée à trouver de nouveaux traitements et un remède contre la maladie de Parkinson, en plus d’attirer une attention fort nécessaire sur cette maladie. Le Dr Schlossmacher estime que le financement de la recherche par des groupes comme les PIRP permet d’envisager l’avenir avec davantage d’espoir. Il ajoute rapidement que les PIRP ont suscité un élan dans notre collectivité parce que les gens voient à quel point L’Hôpital d’Ottawa est déterminé à faire progresser la science.

« Cet investissement par les PIRP dans la recherche à L’Hôpital d’Ottawa a complètement changé la donne pour nous. Il nous a permis de réaliser des projets qui ne seraient autrement pas encore financés. »

Chaque dollar amassé mène à des résultats concrets

Dr. Sachs practicing the use of 3D technology
Le Dr Adam Sachs peaufine sa technique pour utiliser la 3D en neurochirurgie.

Le soutien des PIRP a aidé à offrir la chirurgie de stimulation cérébrale profonde à L’Hôpital d’Ottawa. Une personne comme Karin Fuller, cochef de l’équipe des PIRP, sait bien à quel point ce type de technologie peut avoir des retombées positives. « Mon père a dû aller à Toronto pour avoir ce type de chirurgie, ce qui l’a obligé à faire des allers-retours aux rendez-vous. C’était difficile pour lui et pour notre famille. Aider à implanter ce type de chirurgie dans notre collectivité est un exemple concret de ce que nous avons réussi à accomplir en tant que groupe pour soutenir L’Hôpital d’Ottawa », explique Karin.

C’est aussi à L’Hôpital d’Ottawa qu’a été mis au point le premier système de réalité virtuelle 3D au monde destiné à la neurochirurgie. Il sert à accroître la précision de la chirurgie de stimulation cérébrale profonde des patients atteints de la maladie de Parkinson. Nos neurochirurgiens sont les premiers au monde à utiliser cette technologie à cette fin dans l’objectif d’améliorer le résultat des patients.

Un avenir plein de promesses

La technologie 3D devrait aussi un jour être présente dans tous les départements de l’Hôpital. Les possibilités de cette technologie sont illimitées et, dans l’avenir, elle pourrait aider d’innombrables patients, en plus de ceux touchés par la maladie de Parkinson.

Le Dr Schlossmacher, qui cherche à percer le mystère du fonctionnement de la maladie de Parkinson depuis 20 ans, estime que l’avenir recèle plein de promesses.

« À L’Hôpital d’Ottawa, nous savons innover et c’est ce qui nous permet de percer des mystères grâce à la recherche, qui, un jour nous l’espérons, transformera le visage des soins. »

Dr Michael Schlossmacher

On voit aussi une ferme détermination dans ses yeux. « Au grand dam de ma femme, je ne prendrai pas ma retraite tant que je n’aurai pas porté un solide coup à cette maladie. La bonne nouvelle est que même si j’ai encore une vingtaine d’années devant moi, j’aimerais y parvenir plus tôt que tard. »


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Un spectateur ne voit que le Dr Adam Sachs, neurochirurgien, de grosses lunettes sur le nez, qui regarde en l’air entre les deux manettes qu’il bouge devant lui dans un mouvement de va-et-vient. Ce que voit le Dr Sachs est une image tridimensionnelle où sont superposes le cerveau d’un patient et l’activité électrique de ce dernier. Ce n’est pas un jeu vidéo. C’est la technologie de pointe de la stimulation cérébrale profonde et de la neurochirurgie.

En portant des lunettes de réalité virtuelle, le Dr Sachs peut visualiser une image 3D précise, générée par ordinateur, du cerveau d’un patient atteint de la maladie de Parkinson, créée à l’aide des clichés IRM de ce patient. L’activité cérébrale des patients enregistrée à partir de microélectrodes peut être visualisée dans ce monde virtuel. Grâce aux deux baguettes, ou manettes, il peut déplacer le cerveau en trois dimensions et le voir sous tous les angles. Il peut également retirer des couches du cerveau pour regarder à l’intérieur de l’endroit exact où il placera une electrode de SCP lors d’une chirurgie de stimulation cérébrale profonde (SCP). Il espère utiliser bientôt cette technologie en sale d’opération.

Adam Sachs
Le Dr Adam Sachs, neurochirurgien, planifie d’utiliser la réalité virtuelle dans sa chirurgie de stimulation cérébrale profonde chez les patients atteints de maladie de Parkinson.

Ce système medical de réalité virtuelle 3D a été mis au point à L’Hôpital d’Ottawa et est le premier du genre au monde à être utilisé pour la chirurgie de stimulation cérébrale profonde. Les Drs Justin Sutherland et Daniel La Russa sont des physiciens médicaux cliniciens du service de radio-oncologie de L’Hôpital d’Ottawa. Tous deux ont utilisé leur expertise en imagerie pour developer un système de réalité virtuelle qui associe les clichés IRM et tomodensitométriques d’un patient afin de créer une image 3D de l’organe ou de la partie du corps du patient pour donner aux chirurgiens une representation détaillée et precise de la zone objet de la chirurgie.

Auparavant, les patients utilisaient principalement des programmes de réalité virtuelle à des fins de réadaptation. Les patients portaient des lunettes de réalité virtuelle qui les aidaient à réapprendre à se déplacer et à s’adapter à différents environnements. Jusqu’à récemment, la technologie n’était pas assez avancée pour permettre de créer des images d’organes ou de tissus qui pouvaient être utilisées par les cliniciens de façon à améliorer les pratiques actuelles.

« Ce que nous essayons de faire dans notre laboratoire de réalité virtuelle, realizeLab, est de trouver de nouvelles façons de tirer parti de la technologie pour aider les médecins et le personnel infirmier, ou tout autre professionnel de la santé, à mieux faire ce qu’ils font. Et pour cela, il n’y a pas mieux que la visualization 3D », a déclaré le Dr Sutherland, professeur adjoint au département de radiologie de l’Université d’Ottawa. « Nous pensons que la technologie vient d’atteindre ce stade. Nous sommes maintenant à une étape où nous voulons pousser plus loin l’aventure des cliniciens comme utilisateurs. »

*En anglais seulement

“La réalité virtuelle n’est utilisée de cette façon nulle part ailleurs dans le monde.”

Dr Adam Sachs

L’un des chirurgiens de l’hôpital d’Ottawa qui souhaitait utiliser la réalité virtuelle 3D est le Dr Sachs, qui pratique la chirurgie de la stimulation cérébrale profonde chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Au cours de cette procédure, une microélectrode, pas plus épaisse qu’un cheveu humain, est implantée dans une zone très precise du cerveau. La microelectrode enregistre ensuite l’activité de cette partie du cerveau, la stimule et atténue certains des symptômes du patient, comme les tremblements et l’akinésie ou la perte de la capacité de faire bouger ses muscles volontairement. Le système de réalité virtuelle permet de visualiser en même temps l’activité électrique, les effets de stimulation et les clichés IRM.

« En chirurgie de stimulation cérébrale profonde, la cible étant très petite et au centre du cerveau, le chirurgien se trouve confronté au problème suivant : comment visualiser le cerveau de la personne pour comprendre la zone en question et repérer l’endroit où il doit placer l’électrode », a déclaré le Dr Sachs.

Le Dr Adam Sachs, neurochirurgien, utilise les manettes de la réalité virtuelle
Le DAdam Sachs, neurochirurgien, utilise les manettes de la réalité virtuelle pour manipuler une image tridimensionnelle du cerveau.

Il a ajouté que les neurochirurgiens utilisaient des clichés IRM et des atlas cérébraux pour se créer une image mentale du cerveau du patient. Le problème est que ces atlas sont des cartes créées à partir du cerveau de nombreuses personnes différentes, alors que le cerveau de chaque patient est unique. De plus, les atlas cérébraux ne sont que bidimensionnels, alors que le cerveau est tridimensionnel. Il est donc difficile de placer la microelectrode à l’endroit exact du cerveau du patient, là où elle aura le plus de chances d’arrêter ou de réduire les tremblements dus à la maladie de Parkinson.

Le Dr Chadwick Boulay, chercheur principal au sein du programme de neurosciences, comprend les défis auxquels sont confrontés les neurochirurgiens lors de l’implantation d’une electrode à la position optimale dans le cerveau. Lorsqu’il a entendu parler de la technologie de réalité virtuelle 3D mise au point à L’Hôpital d’Ottawa, il a compris le potential que cette technologie offrait pour accroître la precision de la chirurgie de stimulation cérébrale profonde. Lui et le Dr Sachs ont travaillé avec les Drs Sutherland et La Russa pour élaborer un programme de réalité virtuelle qui leur permettrait de voir le cerveau du patient en trois dimensions.

« C’est vraiment passionnant. Les électrodes de stimulation cérébrale profonde seront places avec une plus grande précision, car nous pourrons intégrer des images précises de l’anatomie du patient et les visualiser en trois dimensions », a déclaré le Dr Sachs.

Il prévoit que la precision du placement de l’électrode qui en résultera améliorera les résultats pour les patients atteints de la maladie de Parkinson. Chaque année, environ 15 personnes subissent une stimulation cérébrale profonde à L’Hôpital d’Ottawa.

« Nous sommes ravis de travailler avec le laboratoire du Dr Sachs, car c’est un exemple Clinique parfait d’utilisation de la visualization 3D pour mieux comprendre un problème spatial », a déclaré le Dr Sutherland. « Dans ce cas, le fait de voir une cible pour une stimulation cérébrale profonde évite aux chirurgiens d’essayer de créer un modèle 3D dans leur tête. »

Daniel La Russa, Justin Sutherland, et Chadwick Boulay
Les Drs Daniel La Russa, Justin Sutherland et Chadwick Boulay se sont associées pour élaborer un programme de réalité virtuelle 3D pour la chirurgie de stimulation cérébrale profonde du Dr Adam Sachs.

Le Dr Sutherland prévoit que cette technologie de réalité virtuelle 3D sera un jour dans tous les départements de L’Hôpital d’Ottawa. Il dit que le système global est étonnamment peu coûteux, car l’ordinateur qui le gère et les lunettes ne coûtent que quelques milliers de dollars. Les possibilités de cette technologie sont infinies. Selon lui, elle offre un énorme potentiel en matière de formation–pour enseigner l’anatomie médicale–et de planification chirurgicale. Le Dr Sutherland considère que l’adoption de ce système par le Dr Sachs constitue un exemple eloquent de la façon don’t les médecins peuvent utiliser cette technologie pour améliorer leurs pratiques.

« La réalité virtuelle n’est utilisée de cette façon nulle part ailleurs dans le monde », a déclaré le Dr Sachs.

L’Hôpital d’Ottawa se positionne rapidement comme un chef de file en matière de technologie de réalité virtuelle 3D et a déjà attiré l’attention internationale. Les Drs Sutherland et La Russa ont fait des demonstrations et ont été invites à prendre la parole lors de grandes conferences médicales. De plus, d’autres établissements les ont contactés et ont manifesté leur intérêt quant à l’utilisation de cette technologie.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Imaginez que vous n’êtes pas capable de maîtriser le tremblement de vos mains et de vos membres, que vous ne pouvez pas parler fort, que vous êtes en train de perdre l’odorat et que vous éprouvez des douleurs inexpliquées. Malheureusement, ce ne sont là que quelques-uns des symptômes qui affectent tous les jours les patients atteints de la maladie de Parkinson.

Plus de 100 000 Canadiens vivent avec le Parkinson, dont 8 000 ici à Ottawa. Le Parkinson est une maladie neurodégénérative qui s’aggrave avec le temps et qui affecte surtout le mouvement volontaire et contrôlé. La cause exacte de cette maladie est inconnue. Elle a été découverte il y a presque deux cents ans et il n’y a pas encore de remède ou de traitement éprouvé susceptible de ralentir sa progression implacable. Les gens peuvent développer la maladie de Parkinson à tout moment de leur vie.

« Au cours des décennies à venir, notre société fera face à de nombreux autres patients aux prises avec le Parkinson. De bien des façons, le Parkinson est compliqué et complexe. Je suis convaincu que, même s’il s’agit d’une maladie compliquée et complexe, nous pouvons en résoudre l’énigme. Au Canada, nous avons l’expertise pour contribuer grandement à la mise au point d’un remède contre cette maladie. »

Dr Michael Schlossmacher, scientifique principal, L’Hôpital d’Ottawa Chaire de recherche du Canada sur la maladie de Parkinson et les neurosciences translationnelles.
Logo PIPR en blanc sur fond rouge

Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson (PIRP)

En 2009, un groupe de conseillers en placements du milieu financier d’Ottawa ont formé Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson (PIRP). Le groupe s’est donné comme objectif de recueillir 1 million $ pour appuyer la recherche, afin de mieux comprendre et diagnostiquer le Parkinson. En sept ans, il a réussi à amasser plus de 1 700 000 $.

Présidé par Andrew Frank de RBC Dominion Valeurs mobilières, les membres de PIRP font appel à la collectivité dans son ensemble pour recueillir des fonds essentiels pour appuyer la recherche de pointe sur la maladie de Parkinson à L’Hôpital d’Ottawa.

PIRP a fourni un important financement de base aux scientifiques, ce qui leur a permis d’aller chercher d’autres subventions. Les progrès ont été impressionnants. Non seulement PIRP a aidé à financer la recherche pour le traitement et le remède contre la maladie de Parkinson, mais le groupe a aussi incité la collectivité à appuyer la cause, qui avait peu retenu l’attention jusque-là. Surtout, l’équipe de PIRP a redonné espoir à ceux et celles qui vivent avec cette maladie implacable.

Regarde-nous à la télé (CTV – disponible uniquement en anglais) et dans le journal Kitchissippi Times (disponible uniquement en anglais).

La recherche sur le Parkinson à L’Hôpital d’Ottawa

En 2004, des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa se sont regroupés pour former le Consortium pour la recherche sur le Parkinson, sous le leadership du Dr David Grimes et du Dr David Park. Le consortium réunit des cliniciens et des scientifiques de diverses disciplines, dans le but d’améliorer notre compréhension de la maladie de Parkinson, de mener des recherches novatrices et de mettre au point de nouvelles options de traitement, avec l’objectif ultime de trouver un remède.

Mise à jour du programme 2018-2019 – En savoir plus (PDF)

Étapes importantes récentes

  • Progrès dans la compréhension de la façon dont les gènes contribuent à l’initiation et à la progression de la maladie.
  • Élaboration de stratégies thérapeutiques novatrices, notamment la thérapie génique ciblée.
  • Mise au point d’un test expérimental sur le liquide spinal visant à améliorer le diagnostic.
  • Découverte d’une nouvelle mutation génétique qui rend certaines personnes plus sensibles à cette maladie.
  • Mise au point d’un nouveau modèle murin qui simule une forme familiale du Parkinson d’apparition précoce.
  • Publication des premières directives canadiennes en matière de soins du Parkinson.

Appuyez la recherche sur le Parkinson

Appuyez les efforts de recherche actuels en faisant un don ou en composant le 613-761-4295.

Pour en savoir plus au sujet de la recherche ou de la façon de vous joindre à notre équipe, communiquez avec Graham Thompson au 613-798-5555, poste 19818, ou par courriel à l’adresse grthompson@toh.ca.