Brève rétrospective du cancer du sein face à un avenir prometteur

Le cancer du sein est sans doute l’un des cancers actuellement les plus visibles grâce, en grande partie, à l’immense succès de la campagne du ruban rose dans les années 1990, mais cela n’a pas toujours été le cas.

S’il est vrai que les premiers signes de cancer du sein ont été découverts il y a plus de 3 500 ans sur un squelette à l’époque de l’Égypte ancienne, depuis lors, le cancer du sein a souvent été non diagnostiqué et non traité en raison d’un mélange de tabous et de gêne.

Pendant toutes ces années, peu de traitements étaient certes disponibles avant le 18e siècle. En 1757, le médecin français Henri Le Dran a parlé de l’ablation chirurgicale des tumeurs et des ganglions lymphatiques infectés comme option thérapeutique. Cette approche s’est transformée en une mastectomie radicale, avec non seulement l’ablation du sein, mais aussi d’une importante quantité de tissu qui entoure la masse. Grâce à des progrès faits en matière d’anesthésie, d’hygiène et de transfusions sanguines permettant d’améliorer les résultats chirurgicaux, cette approche est restée la meilleure option contre le cancer du sein jusque longtemps au 20e siècle.

Pourtant, ces 20 dernières années, tout a changé. Et, selon nous, l’avenir est porteur d’espoir en ce qui concerne la prévention et le traitement du cancer du sein.

Avant de nous étendre sur ce sujet, parlons un peu plus du cancer du sein.

Le saviez-vous?
Près de 13 % des personnes avec des seins feront un cancer du sein au cours de leur vie.
Le saviez-vous?
Entre 5 et 10 % des cas de cancer du sein sont liés à des variantes génétiques héréditaires nocives, transmises par des membres de la famille.
Le saviez-vous?
Certains cancers du sein – près de 75 % au total – sont sensibles aux hormones sexuelles (œstrogène et progestérone) et ont besoin de ces hormones pour croître.
Le saviez-vous?
L’Hôpital d’Ottawa est aussi le seul établissement hospitalier en Ontario à avoir adopté une nouvelle approche pour les IRM du sein qui permet de réduire le temps d’examen de 45 minutes à 12 minutes.
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Qu’est-ce que le cancer du sein?

Le cancer du sein prend naissance dans les cellules épithéliales qui recouvrent les canaux ou les lobules – le tissu glandulaire qui secrète et draine le lait maternel – dans le sein. S’il n’est pas détecté et traité, le cancer du sein peut se propager – ou métastaser – dans le tissu autour du sein, puis dans les ganglions lymphatiques et, à la longue, dans les autres organes du corps.

Qu’est-ce qui cause le cancer du sein?

Comme pour n’importe quel cancer, le cancer du sein se développe lorsque l’ADN de ces cellules mute ou se modifie. Près de 13 % des personnes avec des seins feront un cancer du sein au cours de leur vie. Dans 80 % de tous les cas, il n’y a pas de facteur de risque connu.

Entre 5 et 10 % des cas de cancer du sein sont liés à des variantes génétiques héréditaires nocives, transmises par des membres de la famille. Ces variantes peuvent augmenter le risque de faire un cancer.

Découvrez comment notre équipe à L’Hôpital d’Ottawa a contribué aux soins d’Alyssa après son diagnostic de cancer du sein pendant sa grossesse.

Les autres facteurs de risque comprennent l’âge avancé, la densité mammaire, la consommation d’alcool, les antécédents reproductifs et familiaux.

Certains cancers du sein – près de 75 % au total – sont sensibles aux hormones sexuelles (œstrogène et progestérone) et ont besoin de ces hormones pour croître. Ces cancers du sein ont un statut de récepteurs hormonaux positifs.

Comment traiter le cancer du sein?

L’ablation chirurgicale du cancer du sein et du tissu autour du sein reste le traitement le plus couramment pratiqué. Cependant, cette ablation s’accompagne souvent d’autres traitements, et grâce aux progrès accomplis dans les approches chirurgicales, les chirurgies sont moins intrusives et donnent de meilleurs résultats.

Voici d’autres traitements possibles :

Quelle est la prospective du cancer du sein à L’Hôpital d’Ottawa?

Grâce à notre environnement collaboratif unique et à l’ultramodernité du Centre de santé du sein Rose Ages, L’Hôpital d’Ottawa fait figure de proue dans le domaine de la santé mammaire.

Nos chercheurs sont sur tous les fronts, qu’il s’agisse de la prévention, en passant par le diagnostic, et le traitement. Voici quelques exemples des découvertes palpitantes qui viennent en aide aux patients aujourd’hui – ou qui le feront demain.

Tomosynthèse

La Dre Jean Seely est à la tête d’un essai multicentrique de dépistage par imagerie de tomosynthèse mammaire (TMIST) mené à L’Hôpital d’Ottawa afin d’évaluer l’efficacité de l’utilisation d’une technique d’imagerie en 3D durant les mammographies au lieu de la traditionnelle technique d’imagerie en 2D. Jusqu’à présent, il semble que cette technique permette de mieux identifier les tumeurs, tout en minimisant les rappels pour dépistage anormal – ceux qui n’aboutissent pas à un diagnostic de cancer.

Reconception des essais cliniques

L’Hôpital d’Ottawa abrite REaCT, ou REthinking Clinical Trials, un programme de recherche inédit visant à améliorer la vie des personnes atteintes d’un cancer grâce à des essais cliniques centrés sur le patient et à orientation pragmatique. Dans le cadre de l’un de ces essais, le Dr Mark Clemons étudie la manière de mieux utiliser un médicament, le filgrastim, qui est administré pour stimuler la production des globules blancs qui combattent les infections durant un traitement contre le cancer du sein.

Grains radioactifs

En termes de traitements, L’Hôpital d’Ottawa ne cesse d’innover, et les grains radioactifs désormais utilisés pour aider les chirurgiens à localiser les tumeurs pendant une chirurgie en sont un excellent exemple. Avant cette innovation, il fallait insérer un fil métallique inconfortable dans le sein de la patiente avant la chirurgie. De nos jours, grâce à l’utilisation d’un grain de la taille d’un grain de riz qui émet une petite quantité de rayonnement, les patientes sont plus à l’aise et la chirurgie est plus sécuritaire et plus précise. L’Hôpital d’Ottawa n’est que le troisième établissement hospitalier au Canada à recourir aux grains radioactifs pour traiter le cancer du sein.

IRM du sein plus rapides

L’Hôpital d’Ottawa est aussi le seul établissement hospitalier en Ontario à avoir adopté une nouvelle approche pour les IRM du sein qui permet de réduire le temps d’examen de 45 minutes à 12 minutes. La satisfaction des patientes, les résultats et les moyens sont ainsi améliorés.