Premier essai clinique au monde visant à protéger les patients atteints du cancer contre la COVID 19
Nos chercheurs dirigent le premier essai clinique au monde visant à protéger les patients atteints du cancer vulnérables pendant la pandémie de COVID 19.
Category: COVID-19
La Dre Rebecca Auer, chirurgienne scientifique, dirige le premier essai clinique au monde dans l’espoir de protéger les patients atteints du cancer contre la COVID 19 et d’autres infections respiratoires en renforçant leur système immunitaire pendant le traitement. L’essai est financé en partie grâce aux généreux donateurs au Fonds d’urgence COVID 19.
« Un diagnostic de cancer est déjà effrayant dans les meilleures des circonstances, mais la pandémie rend la situation encore plus angoissante », explique la Dre Auer, chirurgienne oncologue et directrice de la Recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa et professeure agrégée à l’Université d’Ottawa. « Les patients atteints du cancer ont un système immunitaire affaibli, ce qui les rend susceptibles d’être gravement malades s’ils contractent la COVID 19. »
Une infection grave pourrait retarder un traitement contre le cancer ou même entraîner la mort.
Les patients qui reçoivent des traitements contre le cancer courent le plus de risques parce que ces traitements affaiblissent leur système immunitaire. Et cette population est assez nombreuse : plus de 90 000 personnes ont reçu des traitements de radiothérapie ou de chimiothérapie en Ontario en 2019.
« Il y a de nombreux vaccins prometteurs contre la COVID-19 qui sont en cours d’essai, mais ils ne seront pas offerts avant au moins un an. Les patients atteints du cancer ont besoin d’une protection immédiate » – Dre Rebecca Auer
Renforcer le système immunitaire pendant les traitements
L’équipe de la Dre Auer à L’Hôpital d’Ottawa a eu l’idée de vérifier si le renforcement du système immunitaire pendant des traitements contre le cancer pourrait aider à prévenir la COVID 19 et d’autres infections respiratoires. En collaboration avec des scientifiques de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, elle a donc exploré le potentiel d’un stimulateur appelé IMM 101. L’équipe a ensuite travaillé avec le Groupe canadien des essais sur le cancer de l’Université Queen’s pour concevoir un essai clinique et le lancer dans neuf centres de cancérologie au Canada.
Les chercheurs recruteront 1 500 patients qui reçoivent actuellement des traitements contre le cancer. Ceux-ci seront répartis de façon aléatoire, dans un groupe qui recevra soit les soins habituels, soit l’IMM 101 en plus des soins habituels. Le stimulateur, qui contient des bactéries inoffensives tuées par la chaleur, a été conçu pour lutter contre le cancer parce qu’il stimule le système immunitaire. Il a déjà été administré en toute sécurité à 300 patients atteints d’un cancer de stade avancé lors de précédents essais.
Instruire le système immunitaire inné
L’essai mise sur un aspect moins connu du système immunitaire, appelé l’immunité innée. Cette première ligne de défense du système immunitaire joue un rôle clé pour détecter la présence de virus.
Les cellules immunitaires innées reconnaissent des caractéristiques qui sont communes à de nombreux virus, ce qui leur permet d’attaquer des virus auxquels le corps n’a encore jamais été exposé. Le système immunitaire acquis, au contraire, reconnaît seulement les virus auxquels le corps a déjà été exposé sous la forme d’une infection préalable ou d’un vaccin.
Comme le traitement basé sur l’IMM 101 peut « instruire » le système immunitaire inné, l’équipe de chercheurs espère qu’il aidera à combattre la COVID 19 et d’autres virus responsables d’infections respiratoires.
« La COVID 19 ne cause aucun symptôme chez certaines personnes, mais provoque des complications très graves chez d’autres. Des données probantes laissent croire que cette différence repose sur la capacité du système immunitaire inné à réagir tôt et rapidement à la présence du virus. C’est pourquoi nous avons pensé à utiliser un stimulant du système immunitaire inné pour prévenir une infection à la COVID 19. » – Dre Rebecca Auer
D’après les données disponibles sur d’autres stimulateurs du système immunitaire, il est probable que la stimulation soit temporaire. Les chercheurs espèrent toutefois qu’elle durera assez longtemps pour aider le patient à terminer ses traitements contre le cancer. Le système immunitaire retrouverait ensuite sa force normale et serait assez fort pour combattre des virus par lui-même..
Protection contre d’autres virus en plus de celui responsable de la COVID 19
L’avantage de l’approche de renforcement du système immunitaire réside dans le fait qu’elle peut aider les patients atteints du cancer à combattre toutes sortes de virus pendant qu’ils reçoivent des traitements contre le cancer qui les rendent vulnérables.
« Le traitement que nous utilisons forme le système immunitaire à accroître son efficacité à combattre la prochaine infection virale, précise la Dre Auer. Il ne cible pas seulement le virus de la COVID 19, mais tout virus qui cause une maladie respiratoire. »
Si les résultats de l’essai sont concluants, l’IMM 101 pourrait aussi comporter d’autres avantages pour les personnes atteintes d’une maladie chronique ou dont le système immunitaire est compromis et qui courent ainsi un risque accru de complications graves de la COVID 19. Il pourrait aussi aider à protéger les personnes atteintes du cancer contre d’autres infections respiratoires comme la grippe saisonnière.
Se préparer à d’autres pandémies
« En 20 ans, nous avons connu trois épidémies ou pandémies de coronavirus : le SRAS, le SRMO et la COVID 19. Nous en connaitrons probablement d’autres,» poursuit la Dre Auer.
« Tirer parti de l’immunité innée pourrait être l’une des meilleures armes pour combattre la COVID 19 et le principe pourrait être facilement adapté pour contrer d’autres pandémies. » – Dre Rebecca Auer
Faites un don aujourd’hui pour soutenir la recherche et les essais cliniques prometteurs comme celui-ci.
Les personnes qui reçoivent des traitements contre le cancer et qui souhaitent participer à l’essai doivent s’adresser à leur spécialiste.
La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa a octroyé des fonds de démarrage à ce projet grâce au Fonds d’urgence COVID 19, qui est alimenté par de généreux donateurs dans la collectivité. Renseignez-vous sur les autres projets qui ont reçu un financement grâce au soutien de donateurs et qui aident à faire progresser la lutte contre la COVID 19.
L’essai a également bénéficié de fonds et de soutien en nature de la Société canadienne du cancer, de BioCanRx, de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, de l’Association médicale universitaire de L’Hôpital d’Ottawa, d’ATGen/NK Max Canada et d’Immodulon Therapeutics (fabricant de l’IMM 101).
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
La récente ronde de financement du Fonds d’urgence COVID 19, entièrement financée grâce à la générosité de donateurs, a permis de financer le démarrage de nouveaux projets de recherche, d’innovation et de soins. Ces projets vitaux ont été choisis parmi plus de 160 suggestions soumises au Carrefour des idées pour la COVID 19.
L’Hôpital a créé ce carrefour pour inciter tout membre du personnel, peu importe sa formation ou son rôle, à soumettre des idées novatrices pour lutter contre la COVID 19. Des équipes d’experts ont ensuite déterminé si elles pouvaient avoir une incidence positive sur L’Hôpital d’Ottawa, les patients et la collectivité, avant d’évaluer leur faisabilité et les fonds disponibles.
Voici un aperçu des projets de soins, d’innovation et de recherche qui ont reçu des fonds de démarrage grâce au soutien des nombreux généreux donateurs au Fonds d’urgence COVID 19. Merci à tous ceux et celles qui ont fait un don.
L’oxygénothérapie hyperbare pour contrer la pneumonie causée par la COVID 19
Lorsque la COVID-19 envahit les poumons, il est possible d’avoir l’impression de ne pas avoir assez d’air, même en prenant des respirations profondes. Lorsque ce type de pneumonie s’installe, la seule solution est bien souvent de brancher le patient à un respirateur (ventilation artificielle) à l’aide d’un tube inséré dans la gorge (intubation) par voie orale. Malheureusement, seulement la moitié des personnes qui subissent cette intervention invasive de dernier recours survivent. Le Dr Sylvain Boet et ses collègues croient que l’oxygénothérapie hyperbare pourrait faire diminuer le besoin de recourir à cette intervention et augmenter le taux de survie chez ces patients. L’oxygénation hyperbare consiste à placer le patient dans une chambre ou une enceinte pressurisée qui lui permet de respirer de l’oxygène pur à 100 %. Ainsi, cela peut permettre aux tissus de recevoir de 10 à 20 fois plus d’oxygène et de renforcer le système immunitaire, ce qui aide le corps à combattre des infections. Des études limitées réalisées dans d’autres pays montrent que l’oxygénation hyperbare pourrait aider à traiter les patients atteints d’une pneumonie causée par la COVID-19, mais des recherches plus poussées sont nécessaires. Le DrBoet entreprendra avec son équipe une étude de l’oxygénation hyperbare pour des patients atteints d’une pneumonie causée par la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa et collaborera avec des collègues du monde entier à réaliser un essai clinique multicentrique.
« L’oxygénothérapie hyperbare est sécuritaire et non invasive. Notre objectif est d’aider des patients atteints d’une pneumonie causée par la COVID 19 à éviter le branchement à un respirateur. » – Dr Sylvain Boet, scientifique et anesthésiologiste, L’Hôpital d’Ottawa
Mise à jour : Le Dr Boet a formé une équipe d’experts nationaux et internationaux en oxygénothérapie hyperbare, effectué une revue systématique et parlé de l’étude dans un média. L’équipe a obtenu l’approbation de Santé Canada et d’Essais cliniques Ontario, et a récemment présenté une demande de financement de plus de 1,2 million de dollars pour l’étude. Le Fonds d’urgence COVID-19 a fourni les fonds de démarrage du projet.
Protéger nos gens grâce à des prototypes novateurs
Il est essentiel de trouver des solutions novatrices pour assurer la sécurité du personnel pendant la pandémie. Nous devons les doter d’excellents outils pour les soutenir pendant la crise. Cette initiative utilisera les fonds de démarrage pour concevoir et tester des prototypes d’équipement de protection individuelle (ÉPI), de dispositifs et de fournitures prioritaires pour soutenir les soins aux patients et renforcer la sécurité du personnel.
Certains des projets financés dans le cadre de l’initiative consisteront à concevoir, à tester et à évaluer de l’équipement comme un casque muni d’un système de ventilation pour les patients en détresse respiratoire, des masques stérilisables produits par impression 3D et des lames de système Glidescope pour accélérer l’intubation, ainsi qu’à produire des masques N100 pour le personnel du bloc opératoire. D’autres consisteront à évaluer des dispositifs de blocage comme un caisson à pression négative pour accroître la sûreté d’interventions médicales produisant des aérosols (comme une intubation ou une succion) et à créer des vidéos éducatives sur la réalité virtuelle pour accroître la sécurité de la pratique en milieu clinique, notamment divers scénarios de traitement et la technique sécuritaire pour mettre et enlever de l’ÉPI.
Prévenir de dangereux caillots de sang chez les patients atteints de COVID-19
Les Drs Marc Carrier, Lana Castellucci et ses collègues participent à un essai clinique international visant à déterminer si une forte dose d’un anticoagulant peut prévenir l’apparition de caillots de sang dangereux chez les patients hospitalisés pour la COVID-19. Environ 60 % de ces patients auront des caillots de sang, qui peuvent entraîner la mort s’ils se déplacent jusqu’aux poumons. Les anticoagulants peuvent non seulement empêcher la formation de caillots, mais, selon certaines études, ils pourraient aussi entraver une infection à la COVID-19 en empêchant le virus de s’accrocher aux cellules humaines et de les envahir. L’administration d’une faible dose d’anticoagulant fait déjà partie des soins donnés aux patients hospitalisés pour la COVID-19. Les chercheurs vérifieront si une plus forte dose peut réduire les décès, les transferts aux Soins intensifs et le recours à la ventilation artificielle. L’équipe se penchera aussi sur l’effet du traitement sur les caillots de sang et les hémorragies graves. Cette étude pourrait immédiatement avoir une incidence sur les soins des patients atteints d’une infection grave à la COVID-19 à 13 endroits au Canada, aux États-Unis et en Europe.
« Nous savons que les patients atteints de la COVID-19 courent un risque plus élevé d’avoir des caillots de sang. C’est pourquoi nous cherchons des façons de les protéger. » – Dre Lana Castellucci, scientifique adjointe, L’Hôpital d’Ottawa
Mise à jour : Grâce au financement du Fonds d’urgence COVID-19, l’équipe prend part à deux études visant l’évaluation de différents dosages d’anticoagulants chez des patients atteints de la COVID-19. Jusqu’à présent, 22 patients ont été recrutés pour l’essai ATTACC, et 1 pour l’essai RAPID COVID COAG, qui n’est que depuis peu ouvert au recrutement.
Paver la voie à une approche commune des stratégies de tests de dépistage dans la région
Pour accroître l’efficacité des tests de dépistage de la COVID 19, il faut approfondir la recherche pour mieux comprendre les diverses approches disponibles et dans quels contextes (p. ex. en milieu hospitalier ou en milieu communautaire) elles sont les plus efficaces.
À l’heure actuelle, de multiples groupes s’affairent à tester une variété d’approches des tests de dépistage dans la région. Grâce à ce projet, notre hôpital assumera un rôle de leadership et créera une équipe qui centralisera et orientera les stratégies de tests adoptées dans l’ensemble de la région.
Il est particulièrement important d’avoir une optique centralisée pour assurer la sécurité des travailleurs de la santé, des patients et du public pendant la reprise des interventions et des chirurgies.
L’équipe mettra aussi au point des algorithmes pour déterminer la probabilité de l’infection à la COVID 19 avant la réalisation d’un test et rationalisera l’utilisation d’applis novatrices pour la recherche de contacts.
Des mégadonnées pour découvrir des médicaments prometteurs contre la COVID-19
Le Dr Derek MacFadden et ses collègues veulent trouver des médicaments prometteurs pour traiter la COVID-19 en analysant des données au sujet de 3 000 patients ontariens qui ont reçu des traitements pour d’autres infections au coronavirus entre 2014 et 2018. Une fois qu’ils auront déterminé quels médicaments ont donné les meilleurs résultats, les chercheurs procéderont de la même manière pour vérifier quels médicaments ont été les plus efficaces pour traiter des patients atteints de la COVID-19. Les médicaments retenus pourraient faire l’objet d’études cliniques auprès de patients atteints de la COVID-19 ou à risque de l’être. Contrairement à la plupart des études menées en laboratoire dans le même but, celle-ci a l’avantage de montrer le fonctionnement des médicaments chez l’humain infecté par le virus et quelle dose est nécessaire pour assurer leur efficacité.
« En examinant quels médicaments ont été efficaces pour traiter des infections à de précédents coronavirus, nous pouvons prédire lesquels sont susceptibles d’être efficaces contre la COVID 19. » – Dr Derek MacFadden, scientifique, L’Hôpital d’Ottawa
Mise à jour : Les chercheurs terminent leurs analyses, en passant en revue la grande quantité de données amassées. Lorsque ce sera fait, ils publieront leurs méthodes et leurs résultats. Ils espèrent que ceux-ci pourront orienter des recherches futures.
Optimiser la capacité en matière de soins virtuels
Pour limiter la propagation de la COVID 19 et de toute autre maladie largement répandue dans l’avenir tout en évitant de perturber les services de santé, il sera essentiel d’explorer des façons d’améliorer l’offre de soins virtuels. Grâce à ce projet, une équipe sera mise sur pied pour évaluer les initiatives de soins virtuels à L’Hôpital d’Ottawa.
Le projet permettra d’explorer des sujets comme les soins virtuels après une chirurgie, les soins virtuels aux personnes atteintes d’une maladie chronique ou d’une incapacité, l’adaptation des milieux de soins ambulatoires aux rendez-vous par voie virtuelle et les options virtuelles possibles pour soutenir nos partenaires communautaires du secteur de la santé.
Il sera important de réaliser une évaluation approfondie, notamment des défis et des obstacles potentiels de la perspective des patients et des professionnels de la santé, pour déterminer la faisabilité et la viabilité de programmes de soins virtuels.
Miser sur les données et l’analyse pour améliorer les soins aux patients
Depuis le début de la pandémie, il y a eu une demande importante de données sur la COVID 19 pour soutenir une variété de travaux à l’Hôpital, y compris des projets de recherche, des activités d’amélioration de la qualité et des soins cliniques. Ce projet permettra de créer un minientrepôt de données qui inclura les données versées dans Epic, le système d’information sur la santé de l’Hôpital. Le minientrepôt reliera les données à l’échelon du patient au statut d’infection à la COVID 19, aux renseignements démographiques, aux antécédents médicaux, aux résultats d’analyses de laboratoire et d’examens d’imagerie médicale et aux ordonnances.
Ce projet permettra d’utiliser des données pour examiner une variété de sujets allant de l’évaluation de protocoles de traitement aux Soins intensifs à la probabilité d’infection à la COVID 19 de certaines populations. Il améliorera aussi en définitive la capacité de l’Hôpital d’offrir des soins de grande qualité et de faire progresser la recherche sur la COVID 19.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
Catégories : Innovation et technologie
À mesure que nos chercheurs font progresser plus rapidement que jamais de nouveaux projets de recherche sur la COVID-19, les dons versés au Fonds d’urgence COVID-19 continuent de financer le démarrage de ces projets vitaux. Consultez ci-dessous certains des nouveaux projets prometteurs approuvés dans la deuxième série de financement. Ces projets n’auraient pas été possibles sans l’appui de nos généreux donateurs – merci!
Miser sur des virus oncolytiques pour concevoir un vaccin contre la COVID-19
Carolina Ilkow, Ph.D., John Bell, Ph.D. et leurs collègues mettent à profit leur expertise en fabrication de virus oncolytiques (qui s’attaquent au cancer) pour concevoir un vaccin contre la COVID 19 en partenariat avec des scientifiques et des cliniciens du Canada et d’ailleurs dans le monde. Ils ont notamment découvert que les meilleurs virus oncolytiques stimulent aussi le système immunitaire du corps, plus particulièrement en montrant aux cellules immunitaires à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses.
Ils ont conçu certains virus qui sont très efficaces pour renforcer le système immunitaire et leur innocuité a déjà été éprouvée chez l’humain. L’idée est maintenant de modifier ces virus pour y introduire des gènes clés du nouveau coronavirus et ainsi créer plusieurs vaccins potentiels qui pourraient enseigner au corps humain à déclencher une réponse immunitaire contre la COVID-19.
Ce vaccin vivant serait particulièrement important pour les travailleurs de la santé et les personnes vulnérables, y compris celles atteintes du cancer. Dès que le vaccin sera mis au point, il sera possible d’en produire de grandes quantités au Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa.
« Il est avéré que les personnes atteintes d’un cancer sont plus susceptibles de tomber gravement malades lorsqu’elles contractent la COVID-19. Nous pensons donc que la conception d’un vaccin est le meilleur moyen de les aider à l’heure actuelle. La meilleure chose que je peux faire pour les patients atteints du cancer est de trouver un remède contre la COVID-19. » – John Bell, Ph.D
Mise à jour : L’équipe de recherche a mis au point des vaccins candidats, et les essais en laboratoire se déroulent rondement. Grâce au financement, l’équipe pourra commencer les essais cliniques sur les humains en 2021.
Créer un nouveau modèle murin pour étudier la COVID-19
Les Drs Manoj Lalu, Duncan Stewart ainsi que leurs collègues s’efforcent de créer un modèle murin de la COVID-19 qui reproduit la maladie pulmonaire grave attribuable à la COVID-19 chez l’humain. Le manque de modèles animaux bien conçus et accessibles de cette maladie limite énormément la recherche partout dans le monde. Le nouveau coronavirus n’infecte pas très bien les souris de laboratoire et il est dangereux à manipuler parce qu’il est très contagieux pour l’humain.
Les Drs Lalu et Stewart collaborent avec les scientifiques Carolina Ilkow et John Bell, qui s’emploient à créer un nouveau virus hybride qui serait composé d’une protéine clé du nouveau coronavirus (la pointe appelée protéine de spicule) insérée dans le virus de la stomatite vésiculeuse, qui est bien connu et sécuritaire.
L’équipe mettra ce virus hybride à l’essai chez des souris génétiquement modifiées pour être plus susceptibles de contracter la COVID-19 afin de reproduire la maladie pulmonaire grave chez l’humain. Pour s’assurer que le modèle est exact, ils utiliseront des techniques de pointe afin de comparer les résultats de souris à ceux de patients, principalement les effets sur les poumons, le sang et les vaisseaux sanguins. Ils utiliseront ensuite ce modèle pour tester de nouveaux traitements, y compris des cellules stromales mésenchymateuses.
Mise à jour : Le laboratoire de Mme Ilkow a produit un nouveau virus hybride (VSV-Cov2-S) très concentré de grande qualité qui sera mis à l’essai chez le modèle murin de l’équipe de chercheurs. Les experts ont travaillé avec le Comité de protection des animaux de l’Université d’Ottawa et obtenu l’approbation du comité d’éthique. L’équipe a commencé à inoculer le virus aux souris transgéniques pour le récepteur de l’ECA2 en décembre, en contrôlant la durée d’exposition et la dose, et à évaluer les lésions résultantes aux poumons.
Étudier la réponse immunitaire de patients atteints de la COVID-19 à l’Unité de soins intensifs
Pourquoi la COVID-19 cause-t-elle des symptômes graves et la mort chez certains patients et seulement de légers symptômes chez d’autres? Une partie de la réponse pourrait se trouver dans la façon dont le système immunitaire réagit (et parfois surréagit) au nouveau coronavirus. Pour répondre à la question, la scientifique Shirley Mei et ses collègues chercheurs en soins intensifs étudieront les patients gravement malades à cause de la COVID-19 à l’aide de la technologie d’analyse protéomique unicellulaire la plus perfectionnée au monde.
Cette technique, appelée CyTOF, permettra aux chercheurs d’étudier jusqu’à 60 facteurs biologiques différents en même temps dans une seule cellule. Ils créeront une carte multidimensionnelle de la réaction immunitaire à la COVID-19 qui montre son évolution au fil des jours et lorsqu’elle devient parfois incontrôlable. Tous les cliniciens et les chercheurs du monde pourront accéder aux données pour améliorer le traitement de la COVID-19 et sauver des vies.
Mise à jour : Après avoir donné leur consentement, les patients recrutés pour l’étude donneront des échantillons de sang pendant 15 jours. Les chercheurs, qui ont obtenu l’approbation du comité d’éthique de la recherche, travaillent actuellement à recruter des patients pour les quatre volets de l’étude : patients septiques aux soins intensifs (cohorte témoin), patients atteints de la COVID-19 dans une autre unité (cohorte légèrement malade), patients gravement atteints de la COVID-19 aux soins intensifs (cohorte fortement malade) et volontaires en bonne santé (cohorte saine). À ce jour, 34 patients ont été recrutés, et 147 échantillons sanguins ont été prélevés. Les expériences pilotes visant à valider les paramètres du profilage immunitaire personnalisé pour la cytométrie de masse (CyTOF) sont terminées. En suivant cette approche, les chercheurs pourront étudier la progression de la maladie à l’aide de la technologie d’analyse protéomique unicellulaire la plus perfectionnée au monde.
Reprendre tous les soins réguliers aux patients malgré les risques associés à la COVID-19 : une question d’équilibre
La scientifique Kednapa Thavorn et ses collègues utiliseront les données administratives sur la santé en Ontario fournies par l’IC/ES pour modéliser les risques inhérents à divers scénarios de reprise des procédures cliniques habituelles dans les hôpitaux. Les hôpitaux ontariens ont reporté bien des procédures cliniques afin de préserver les ressources pour les patients atteints de la COVID-19, mais ces procédures ne peuvent pas être reportées indéfiniment sans qu’il y ait de conséquences graves sur l’état de santé de la population.
Comme des hôpitaux envisagent de reprendre certains services courants, il faudra user de prudence pour trouver un équilibre entre les risques que pose la COVID-19 et ceux associés aux autres maladies et problèmes évitables.
Le modèle estimera le nombre de décès, les coûts des soins de santé et d’autres facteurs de divers scénarios pour aider les administrateurs d’hôpitaux et les décideurs à prendre des décisions fondées sur des données probantes. Le modèle pourrait être adaptable à différentes régions et à différents scénarios possibles, y compris une seconde vague.
Mise à jour : Les chercheurs ont élaboré le protocole détaillé de l’étude et la structure d’un modèle d’optimisation des ressources. Ils ont demandé les données hospitalières nécessaires à leur modèle et s’attendent à les recevoir en janvier.
Aider les survivants de la COVID-19 à rester en santé
La scientifique Sara J. Abdallah, la Dre Juthaporn Cowan et leurs collègues étudieront les effets à long terme de la COVID-19 chez des survivants trois, six et douze mois après l’infection initiale. Bien que les chercheurs commencent à comprendre ce qui se produit dans le corps pendant l’évolution de symptômes graves de la COVID-19, ils en savent beaucoup moins sur les effets à long terme chez les survivants. D’après les données probantes sur d’autres infections virales, les effets à long terme pourraient être graves dans les poumons, le cœur et les muscles, ainsi que pour la santé mentale. Ils incluront des cas d’infection légère, modérée et grave dans l’étude. Les chercheurs quantifieront aussi l’utilisation des ressources de santé par les survivants. Les résultats aideront à améliorer les soins offerts aux survivants de la COVID-19 et à optimiser l’utilisation des ressources de santé.
Mise à jour : Avec le soutien du Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa, l’équipe de recherche a entrepris d’étudier les répercussions à moyen et à long terme de la COVID-19 sur la santé globale. En date du 31 octobre 2020, elle avait fait passer un test cardiorespiratoire complet à 64 participants recrutés, et accompli des progrès importants dans la compréhension des effets résiduels de la maladie sur les fonctions cardiaques et pulmonaires. En évaluant à nouveau les patients six et douze mois après leur infection par le virus, l’équipe espère trouver de quoi éclairer les futures stratégies de prise en charge de l’essoufflement après la COVID-19.
Premier essai clinique au monde visant à protéger les patients atteints du cancer contre la COVID 19
La Dre Rebecca Auer, chirurgienne scientifique, dirige le premier essai clinique au monde dans l’espoir de protéger les patients atteints du cancer contre la COVID-19 et d’autres infections respiratoires en renforçant leur système immunitaire pendant le traitement.
En collaboration avec des scientifiques de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, des chercheurs étudieront un stimulateur immunitaire appelé IMM-101. Le Groupe canadien des essais sur le cancer à l’Université Queen’s concevra et pilotera l’essai dans neuf centres de cancérologie du Canada et recrutera 1 500 patients qui reçoivent actuellement des traitements contre le cancer.
L’essai mise sur un aspect moins connu du système immunitaire, appelé l’immunité innée. Cette première ligne de défense du système immunitaire joue un rôle clé pour détecter la présence de virus. L’équipe de recherche espère que le traitement d’IMM 101 entraînera le système immunitaire à combattre le nouveau coronavirus ainsi que d’autres virus responsables d’infections respiratoires.
Cette stimulation immunitaire pourrait aider les patients atteints du cancer à combattre toutes sortes de virus pendant leurs traitements contre le cancer, alors qu’ils sont plus vulnérables.
Approuvé par Santé Canada, l’essai se déroulera tout l’été jusqu’en automne. Les chercheurs s’attendent à obtenir des résultats préliminaires dans environ neuf mois.
Mise à jour : L’essai clinique a été lancé en septembre, et le recrutement a commencé à Ottawa. Les chercheurs comptent recruter 1 500 patients dans tout le Canada, dont environ 200 à Ottawa. Les patients ottaviens participeront à l’étude translationnelle financée en partie par le Fonds d’urgence COVID-19.
« Il y a de nombreux vaccins prometteurs contre la COVID-19 qui sont en cours d’essai, mais ils ne seront pas offerts avant au moins un an. Les patients atteints du cancer ont besoin d’une protection immédiate » – Dre Rebecca Auer
Appui de prochains projets
La recherche sur la COVID-19 réalisée à L’Hôpital d’Ottawa pourrait transformer notre compréhension de ce virus et ainsi permettre de trouver de nouveaux moyens de prévenir et de traiter la maladie et de sauver des vies. Cette recherche vitale est possible grâce à l’appui de la collectivité. Songez à faire un don dès aujourd’hui au Fonds d’urgence COVID-19.
Consultez régulièrement la page pour des mises à jour sur la façon dont vos dons sont rapidement utilisés et changent la donne dans la lutte contre la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa. Pour recevoir des mises à jour régulières directement dans votre boîte de réception, abonnez-vous à notre bulletin, Liens Vitaux.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
Catégories : Biothérapies
En cette période de pandémie mondiale où la population est appelée à rester chez elle pour ralentir la propagation de la COVID-19, bien des gens cherchent des façons de faire un peu de bien. Ils veulent donner un coup de main. Certains optent pour la philanthropie parce qu’ils se sentent ainsi proactifs alors que presque tout le reste semble incertain ou hors de leur contrôle.
Des personnes, des groupes et des entreprises prennent tous l’initiative d’aider nos héros en première ligne. Ils donnent de l’argent, de l’équipement, de leur temps et de la nourriture – après tout, nous sommes tous concernés. Ils soutiennent généreusement L’Hôpital d’Ottawa et espèrent en même temps inspirer d’autres personnes à vivre aussi la joie de donner.
« Si nous pouvons faire quelque chose pour aider notre hôpital, je veux contribuer. » – George Hanna, Gabriel Pizza
« En période d’urgence et de stress, la priorité absolue est d’aider les personnes qui assurent les services en première ligne au cœur de cette crise et L’Hôpital d’Ottawa est prioritaire. » – Phil Downey
Gavin Murphy, donateur militant, envoie un message à la collectivité
La pandémie de COVID-19 a sensibilisé davantage la population au rôle vital que jouent les travailleurs de la santé de première ligne. C’est plus évident que jamais selon Gavin Murphy, donateur local. « Je n’ose pas imaginer où nous serions rendus sans eux en ce moment. Le système de santé est entré en territoire inconnu à cause de la COVID-19 et le besoin de soutien est plus important que jamais. »
Donateur militant, Gavin a prêché par l’exemple l’an dernier en donnant 500 000 $ à L’Hôpital d’Ottawa. Il demeure fidèle à son engagement de maintenir un système de santé public de calibre mondial dans notre ville. Gavin ne se contentera de rien de moins et pense que cela devrait être ainsi pour quiconque dans notre collectivité. Cet objectif a toutefois un coût qui ne peut pas être assumé entièrement par le gouvernement.
Son message est catégorique : chaque dollar compte. « Il y a environ un million de personnes à Ottawa. Même si chacune d’entre elles ne peut donner que quelques dollars, le tout mis ensemble fera une énorme différence. C’est la réalité et nous devons en tenir compte. Nous ne pouvons pas compter seulement sur le gouvernement, qui a d’autres intérêts tout aussi valables à prendre en considération, pour soutenir notre hôpital. »
S’il doit se faire messager pour encourager les citoyens à soutenir l’Hôpital, il portera le chapeau avec fierté. « L’Hôpital pourra maintenir son rôle de chef de file des établissements de santé et de recherche financés par des fonds publics seulement si les gens qui peuvent donner font un don – petit ou grand. »
Jason Zhang et la communauté chinoise d’Ottawa apportent un soutien inespéré
Jason Zhang se rappelle d’avoir suivi l’évolution de la COVID-19 en Chine, son pays natal. Lui et ses amis ont exprimé leur soutien immédiatement. Lorsque la COVID-19 est arrivée à Ottawa, sa ville d’adoption, il savait qu’il devait agir. « C’est notre hôpital. C’est notre collectivité », estime Jason.
Jason, fondateur et rédacteur-en-chef du Health Times, un journal destiné à la communauté chinoise et publié à Ottawa, à Toronto, à Vancouver et à Montréal, a décidé de solliciter son réseau afin d’amasser 60 000 $ pour le Fonds d’urgence COVID-19, qui est notamment utilisé pour acheter des articles essentiels comme des respirateurs et de l’équipement de protection individuelle. Jason ne s’attendait toutefois pas à obtenir un soutien aussi généreux. « Nous avons déjà amassé plus de 100 000 $! »
En fait, Jason et d’autres membres de la communauté chinoise d’Ottawa, dont 43 associations, ont été ébahis d’atteindre leur objectif initial de financement en seulement quatre jours. Ils étaient ravis de redonner et d’aider à veiller à ce que L’Hôpital d’Ottawa dispose de l’équipement requis pour donner des soins aux patients pendant la pandémie.
Au total, ils ont amassé un peu plus du double de l’objectif initial, soit 123 000 $.
Michelle Gleeson fait un don inspiré par des soins empreints de compassion
Les familles vivent des moments difficiles, en particulier celles qui ne peuvent pas communiquer avec leurs parents âgés comme celle de Michelle Gleeson. Son père vit dans un foyer pour personnes âgées situé tout près, mais elle ne peut pas le visiter à cause des restrictions imposées en raison de la pandémie de COVID-19. Elle lui parle donc par téléphone tous les jours.
Elle a appris le 2 avril dernier que l’état de santé de son père, qui a 91 ans et est atteint de la maladie de Parkinson, s’était détérioré et qu’il devait aller à l’Urgence du Campus Civic de L’Hôpial d’Ottawa. La nouvelle l’a ébranlée, car elle savait qu’elle ne pourrait pas être à ses côtés. Elle a toutefois rapidement su qu’il était en bonnes mains.
« J’ai parlé avec une infirmière qui s’occupe de mon père, qui a transféré mon appel directement à son médecin, la Dre Alena Spacek. L’intégration des services et des soins a été phénoménale parce que le personnel pouvait voir les renseignements sur ses rendez-vous médicaux précédents. Je ne pouvais pas être là pour tout expliquer, mais le médecin avait accès aux renseignements médicaux en quelques clics », explique Michelle.
Bien que Michelle n’ait pas pu être témoin des soins empreints de compassion que son père recevait, elle a perçu le niveau de soins dans la voix rassurante de la Dre Spacek. Elle l’a appelée deux fois pour la renseigner sur l’état de son père, lui préciser qu’il allait se rétablir et lui dire à quel moment il pourrait rentrer chez lui.
Elle était tellement reconnaissante et soulagée qu’elle a décidé de faire un don à L’Hôpital d’Ottawa pour dire merci. « Pour remercier la personne qui l’a enveloppé d’une couverture lorsqu’il avait froid, celle qui lui a donné une gorgée d’eau et celle qui l’a amené passer des tests, je tenais à faire un don », affirme Michelle.
Michelle ne pouvait pas venir à l’hôpital pendant cette période difficile à cause des restrictions sur les visites, mais l’équipe de soins lui a transmis l’information. Elle savait donc que son père était en bonnes mains. « Quand c’est arrivé, j’ai prié pour que le personnel soit gentil et attentionné avec lui. J’ai pleuré en attendant d’avoir des nouvelles. Quand j’ai parlé à l’infirmière, j’ai décelé la gentillesse dans sa voix. Il était au bon endroit et recevait les bons soins. Ce sont des gens de cœur qui sont attentionnés. »
Profondément enraciné dans notre collectivité, Phil Downey est toujours prêt à donner
Phil Downey et sa famille ont noué des liens profonds avec L’Hôpital d’Ottawa qui remontent au début des années 1940 quand sa mère, infirmière autorisée, a fait sa formation à l’Hôpital Civic. Phil appuie généreusement l’Hôpital depuis longtemps et est toujours fier de redonner – en particulier maintenant.
« Les personnes généreuses demeurent généreuses. En période d’urgence et de stress, la priorité absolue est d’aider les personnes qui assurent les services en première ligne au cœur de cette crise et L’Hôpital d’Ottawa est prioritaire », affirme Phil.
Phil s’est généreusement engagé à amasser 250 000 $ pour le Fond d’urgence COVID-19. Il croit que chacun peut trouver une façon d’aider les travailleurs de première ligne même en cette période difficile pour bien des familles.
« Prendre quelques minutes pour réfléchir à un petit geste à poser pour aider d’autres personnes procure un sentiment de bien-être. Un don à L’Hôpital d’Ottawa aide non seulement les travailleurs de première ligne et toute l’équipe de l’Hôpital, mais aussi le donateur lui-même en réduisant un peu son stress », poursuit Phil.
George Hanna : Gabriel Pizza est là pour soutenir l’Hôpital
La femme de George Hanna, Malake Hanna, a eu trois grossesses à risque élevé depuis 2004 et a reçu des soins à L’Hôpital d’Ottawa. Après ces expériences, George a dit un jour à son personnel : « Si nous pouvons faire quelque chose pour aider notre hôpital, je veux contribuer. » C’est ainsi que Gabriel Pizza a commencé à redonner pour dire merci.
Son généreux soutien est demeuré indéfectible depuis, même pendant la pandémie de COVID-19, à l’égard des travailleurs de première ligne. « J’ai l’honneur et le plaisir de redonner. Peu importe le nombre de pizzas livrées ou le geste en guise de remerciement, ce n’est rien à côté de ce qu’ils endurent en ce moment et de ce qu’ils ont à gérer », affirme George.
Le président-directeur général de Gabriel Pizza et son équipe ont livré des pizzas au Centre d’évaluation pour la COVID-19, en plus de faire des dons à l’Urgence de chacun des campus Civic et Général. C’est la façon de Gabriel Pizza de dire merci. « Le principal objectif est d’envoyer des pizzas pour les remercier et les faire sourire. Nous sommes tous solidaires et nous voulons faire tout ce que nous pouvons pour aider – envoyer des pizzas est notre façon de dire merci », poursuit George.
« Si nous pouvons faire quelque chose pour aider notre hôpital, je veux contribuer », répète George, après une courte pause.
Hélène Chevalier : son devoir de donner
À l’instar d’Hélène Chevalier, bien des gens confinés chez eux ces temps-ci ressentent une certaine frustration même s’ils savent très bien que rester à la maison est la meilleure chose à faire.
Hélène a toutefois constaté qu’elle devait faire plus que simplement rester à la maison. « J’estime qu’il est de mon devoir de contribuer au Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa et, ainsi, de faire partie de la solution », précise-t-elle.
Hélène admire vraiment le travail accompli par le personnel de notre hôpital. « Les employés de L’Hôpital d’Ottawa font preuve de sollicitude, de dévouement et de professionnalisme pour sauver la vie de gens et trouver une solution à long terme à la pandémie », affirme-t-elle.
« Ce faisant, poursuit-elle, ils risquent leur propre vie, s’inquiètent pour leurs proches et, pourtant, ils maintiennent le cap. C’est donc pour eux que je contribue au Fonds d’urgence. »
Ryan Carey mise sur la musique pour soutenir L’Hôpital d’Ottawa
La musique a toujours fait partie de la vie de Ryan Carey. Il adore jouer de la guitare. Il le fait d’ailleurs plus souvent qu’à l’habitude, ces derniers temps, parce qu’il reste à la maison comme tant de gens.
Ryan travaille à l’entrepôt des appareils mobiles du Service de la technologie de l’information de L’Hôpital d’Ottawa. Il a récemment publié dans les médias sociaux des vidéos de chansons qu’il interprète chez lui. Du jour au lendemain, cela l’a amené à planifier un événement en ligne. « Tout s’est fait rapidement. J’ai commencé à recevoir des demandes de chansons dans les médias sociaux. Je les enregistrais, puis je les publiais. Une personne m’a ensuite suggéré de faire un spectacle en direct. Voilà donc la façon dont l’activité de financement a vu le jour. »
Lui et sa femme, Teri Wellon, travailleuse de la santé de première ligne dans notre collectivité, planifiaient l’événement lorsqu’ils ont eu l’idée de le jumeler à une activité de financement. « J’ai bien sûr d’abord pensé à L’Hôpital d’Ottawa », affirme Ryan.
Le samedi 25 avril, Ryan s’est produit en direct en ligne devant des gens de la Colombie-Britannique jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador. Comme énormément de membres de sa famille et d’amis de Terre-Neuve, sa province natale, étaient à l’écoute, on peut dire que ce fut en quelque sorte une fête de cuisine dans les règles de la pandémie de COVID-19. Au moment fort du spectacle, 140 personnes étaient à l’écoute et les dons entraient. « J’étais époustouflé. Je m’attendais à amasser quelques dollars. Je ne pensais pas recueillir un tel montant. J’ai amassé 1 105 $ et j’ai fait un don de 95 $ pour arrondir le montant à 1 200 $ », explique Ryan.
Le montant amassé pour soutenir ses collègues à L’Hôpital d’Ottawa lui donne le sentiment du devoir accompli. « C’est très gratifiant. C’est formidable d’aider mon milieu de travail, où on fait tant de bien aux gens. »
Jason Cameron rallie son équipe à la Commission canadienne de sûreté nucléaire d’une façon unique
Travailler à partir de la maison loin des collègues peut être difficile pour certaines personnes, surtout pendant une pandémie.
Jason Cameron, vice-président et chef des communications à la Commission canadienne de sûreté nucléaire, voulait poser un geste positif pour rallier et encourager son équipe de 85 personnes tout en redonnant à la collectivité. Il tenait tout particulièrement à soutenir le Fonds d’urgence COVID19 de L’Hôpital d’Ottawa.
Le 8 mai, il a réuni son équipe par l’application Zoom. Ce ne fut pas une réunion ordinaire. La majorité de ses collègues, dont luimême, avaient décidé de se déguiser en leur personnage préféré. À l’écran, ils ont ainsi pu voir une panoplie de personnages, dont le capitaine Crochet, Winnie l’ourson et Harry Potter. Bien que les costumes visaient à détendre l’atmosphère, l’équipe a écouté attentivement le Dr Kwadwo Kyeremanteng, médecin spécialisé en soins intensifs et palliatifs à L’Hôpital d’Ottawa, parler de son expérience en première ligne.
« En cette période de craintes et de dangers causés par la pandémie, mon équipe a apprécié la visite virtuelle de L’Hôpital d’Ottawa. Son personnel médical est motivé à travailler, sort des sentiers battus pour créer des traitements contre la COVID19 financés par l’Hôpital et la collectivité, en plus d’être si reconnaissant envers notre engagement de rester à la maison », explique M. Cameron.
C’est le récit touchant de l’expérience du Dr Kyeremanteng de la prestation de soins pendant la pandémie de COVID19 qui les a inspirés à donner. « En tant qu’agents de l’État, nous étions honorés d’amasser des fonds tout en ayant du plaisir à nous déguiser pour participer à la lutte contre la COVID19 », poursuit M. Cameron.
L’équipe a amassé plus de 1 735 $, soit plus du double de son objectif initial. Grâce à l’initiative d’équivalence de dons, le montant total s’est élevé à près de 3 500 $! Ce sont des dons comme celuici qui aident à financer des projets de soins et de recherche novateurs à L’Hôpital d’Ottawa.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
Catégories : Donateurs, Soins aux patients
Les solutions à certains de nos plus grands défis en santé au cœur de la pandémie de COVID-19 en constante évolution ne proviendront pas d’une seule et même idée ou personne. L’innovation viendra d’une communauté de chercheurs et d’universitaires, mais aussi de travailleurs de la santé de première ligne, de membres du personnel de soutien, de bénévoles et de patients. Pour recueillir des idées de projets de recherche et d’innovations dans les soins aux patients concernant la COVID-19 après le déclenchement de la pandémie, L’Hôpital d’Ottawa a rapidement mis sur pied le Carrefour des idées pour la COVID-19, qui s’adresse à toute personne à l’Hôpital ayant une idée – petite ou grande. C’est en grande partie grâce au soutien des donateurs que nous pouvons accélérer la mise en œuvre de certaines de ces idées créatives dans tout notre hôpital.
Dès que nous recevons une idée, elle est acheminée à une équipe d’experts chargée d’évaluer sa faisabilité et son incidence possible. Avec le soutien remarquable de la collectivité, bon nombre de ces idées recevront du financement et, en retour, stimuleront l’innovation à notre hôpital afin d’assurer la sécurité du personnel et des patients alors que nous continuons à faire face à cette pandémie de COVID 19.
Nous sommes ravis d’annoncer que bon nombre de ces idées sont déjà en cours de réalisation à notre hôpital. Voici quelques-unes des initiatives prometteuses élaborées ici même à Ottawa, qui seront financées grâce au soutien des donateurs par l’entremise du Fonds d’urgence COVID-19.
Cultiver des tissus humains en laboratoire pour trouver d’éventuels traitements
William Stanford, Ph.D., et ses collègues utilisent des modèles de tissus humains afin de comprendre pourquoi certains patients atteints de la COVID-19 deviennent gravement malades. L’équipe espère également trouver et tester de nouveaux médicaments pour contrer les graves atteintes aux poumons qui sont généralement responsables des décès liés à la COVID-19. Premièrement, les chercheurs feront une analyse accélérée de deux voies cellulaires qui contribuent à endommager les poumons. Ensuite, ils sélectionneront rapidement des médicaments ayant déjà été approuvés par Santé Canada et la FDA qui sont capables de bloquer ces voies, ce qui pourrait réduire la gravité et la mortalité de la maladie. Les travaux de l’équipe pourraient aussi donner lieu à la découverte de biomarqueurs pouvant cerner les patients atteints de la COVID-19 les plus susceptibles d’avoir besoin de soins intensifs.
Mise à jour : Le financement du Fonds d’urgence COVID-19 a servi à obtenir les services d’un technicien supplémentaire. L’équipe de recherche étudie les lésions rénales graves et l’insuffisance rénale aiguë chez les patients atteints de la COVID-19. Les néphrologues ne s’entendent pas à savoir si ces problèmes rénaux sont des effets primaires ou secondaires de la maladie. Les chercheurs du projet utilisent des cellules souches pour faire croître en laboratoire des tissus semblables aux reins qu’on appelle des organoïdes. À l’aide du modèle ainsi produit, ils ont constaté que certaines parties du rein sont rapidement infectées par un virus hybride imitant celui à l’origine de la COVID-19. Leurs données indiquent que la maladie du rein qui touche les patients atteints de la COVID-19 est probablement due à l’infection de cet organe. Ils travaillent avec des partenaires de Toronto pour forcer l’infection de leurs organoïdes de rein humain par un virus actif afin d’en analyser les effets.
Employer les sciences comportementales et l’intelligence artificielle contre la COVID-19
Justin Presseau, Ph.D., et ses collègues prévoient d’exploiter les toutes dernières connaissances en sciences comportementales et en intelligence artificielle pour mettre au point une application qui peut aider les gens à se toucher moins fréquemment les yeux, le nez et la bouche. Cette région du visage, que l’on appelle « zone T », est la principale voie d’entrée du virus de la COVID-19 dans le corps. En réduisant les contacts avec la zone T, on pourrait réduire non seulement la transmission de la COVID-19, mais aussi celle d’autres infections qui se propagent par le nez et la bouche. La plupart des gens se touchent la zone T de 15 à 20 fois par heure, souvent sans même s’en rendre compte. L’application aiderait les utilisateurs à prendre conscience de ce comportement tout en leur offrant des techniques et apprentissages pour le corriger. Le projet fera appel à des spécialistes du monde entier des domaines de l’apprentissage automatique et de la vision artificielle, de la psychologie de la santé et de la modification du comportement, de la conception axée sur la personne et du contrôle des infections.
Mise à jour : L’équipe de recherche, dirigée par L’Hôpital d’Ottawa et composée d’experts mondiaux en psychologie de la santé et en science de la mise en œuvre, cherche des moyens d’aider les Canadiens à cesser de se toucher la région du visage qu’on appelle « zone T ». Elle a trouvé plusieurs facteurs qui pourraient influencer ce comportement critique et la propagation de la maladie. Pendant la saison de la grippe, elle lancera une enquête nationale et interrogera des personnes de partout au pays pour mieux comprendre le toucher de la zone T et ainsi orienter l’élaboration d’une stratégie de protection complémentaire à la distanciation physique, au lavage des mains et au port du masque.
Comprendre les effets de la COVID-19 sur les personnes les plus vulnérables à Ottawa
La Dre Smita Pakhale et ses collègues, qui tissent des liens de confiance avec les populations les plus marginalisées d’Ottawa depuis 10 ans grâce à des recherches participatives, miseront sur ces relations pour étudier les répercussions de la COVID-19 sur ces personnes. Les personnes marginalisées qui ont de faibles revenus, qui sont en situation d’itinérance ou qui sont susceptibles de le devenir sont aussi aux prises avec de nombreuses inégalités sociales et en matière de santé, qui peuvent être exacerbées quand survient une crise comme la pandémie de COVID-19. Pour accéder à des services de santé, elles doivent surmonter des obstacles exceptionnels et peuvent être les dernières à obtenir du soutien. Les données recueillies et analysées en collaboration avec des personnes qui ont vécu une telle expérience pourraient servir à élaborer des politiques et des programmes pour mieux aider les populations vulnérables pendant la pandémie de COVID-19 et de prochaines crises.
Mise à jour : Depuis l’annonce de financement, les chercheurs ont terminé le processus d’approbation éthique et lancé le projet au Centre de mobilisation Bridge de Vanier, à Ottawa. Ils misent sur une approche de recherche participative communautaire, et ont achevé la sélection et la formation des pairs chercheurs de la communauté ayant une expérience vécue. Ces derniers ont aidé à élaborer les questionnaires et les guides d’entrevue. Ils s’activent maintenant à recruter des participants et à recueillir des données par téléphone à partir du Centre, en toute sécurité. Les résultats préliminaires sont intéressants : ils montrent que les populations les plus marginalisées éprouvent plus de difficultés qu’avant la COVID19. Les chercheurs visent à terminer d’ici quelques mois le recrutement et la collecte de données, ce qui comprend des entrevues semi-structurées pour connaître en détail les expériences vécues par ces populations durant la COVID-19 et un exercice de tri par cartes concernant les messages des médias sur la maladie. Cette approche assure que les personnes à faible niveau de littéracie pourront communiquer leurs pensées et leurs expériences relativement à la pandémie de COVID-19.
Signaler par appareil mobile des effets indésirables d’un vaccin contre la COVID-19
Le Dr Kumanan Wilson et ses collègues tireront profit de leur plateforme de suivi de la vaccination, CANImmunize, pour permettre aux Canadiens de signaler les manifestations cliniques inhabituelles qui pourraient découler d’un vaccin éventuel contre la COVID-19 à l’aide de leur appareil mobile. Il sera indispensable de pouvoir signaler ces situations afin de veiller à la sécurité d’un vaccin potentiel favoriser la confiance de la population. L’équipe a déjà mis au point et évalué une application pilote à des fins de validation en partenariat avec le réseau canadien de sécurité des vaccins, pour surveiller les manifestations cliniques inhabituelles associées au vaccin contre la grippe saisonnière. Aux fins d’évaluation, la fonction de déclaration sera d’abord activée pour les employés participants de L’Hôpital d’Ottawa pendant la saison de la grippe saisonnière, en prévision de la mise au point espérée d’un vaccin contre la COVID-19 en 2021.
Essai d’un traitement possible contre la COVID-19 à base de plasma de patients guéris
Les Drs Alan Tinmouth et Dean Fergusson participent à l’effort mondial pour déterminer l’efficacité du plasma de personnes rétablies de la COVID-19 (appelé plasma de convalescent) comme traitement possible contre la maladie. Lorsqu’une personne est atteinte de la COVID-19, son corps produit des anticorps pour combattre le virus. Une fois la personne guérie, les anticorps restent dans son plasma pour le défendre contre une nouvelle infection. En théorie, ces anticorps pourraient être administrés par transfusion à d’autres personnes atteintes de la COVID-19 pour les aider à lutter contre le virus. L’essai sera réalisé par le réseau canadien de recherche sur les transfusions (Canadian Transfusion Research Network, en collaboration avec la Société canadienne du sang et Héma-Québec qui recueilleront et analyseront le plasma de convalescent chez des adultes (étude CONCOR-1) et des enfants (étude CONCOR-Kids).
Mise à jour : Le traitement proposé, le plasma de convalescent de la COVID-19, est le plasma de personnes qui ont contracté le SRAS-CoV-2 et la COVID-19 et développé des anticorps neutralisants. L’équipe de recherche s’est associée à la Société canadienne du sang et à Héma-Québec pour solliciter, recueillir, préparer et distribuer le plasma de convalescent. L’essai clinique est réalisé de manière randomisée dans 59 endroits au Canada, 3 à New York, 1 en Israël et 3 au Brésil. Le premier patient a été recruté en mai. On en compte aujourd’hui 425, dont plus de 30 à L’Hôpital d’Ottawa. Aucun événement négatif grave n’a été signalé à ce jour en lien avec le plasma de convalescent, alors que 2 400 unités ont été recueillies et distribuées sur le territoire canadien. L’essai se terminera en juin 2021, et les résultats seront diffusés le mois suivant.
Prévoir l’évolution de la COVID-19
Le Dr Doug Manuel et ses collègues ont créé, en partenariat avec Santé publique Ottawa, un site Web interactif (613ottawa.ca) qui présente divers scénarios prévoyant le nombre d’hospitalisations et de décès attribuables à la COVID-19 à Ottawa. Les méthodes élaborées par l’équipe permettront d’améliorer les prévisions relatives à la COVID-19 à l’échelle mondiale, en plus de faciliter la planification à l’échelle locale. Les chercheurs comptent perfectionner leurs méthodes et élaborer des approches encore plus efficaces pour prévoir les effets de différents degrés de distanciation physique. Ces projections seront extrêmement utiles dans le cadre des discussions entourant l’assouplissement des mesures de distanciation physique.
UPDATE: Le financement de ce projet a servi à faire fonctionner le site 613covid.ca. L’équipe de recherche est la seule au Canada, et l’une des seules au monde, à publier chaque jour des projections automatisées relatives à la COVID-19. Celles-ci ont été vues plus de 100 000 fois depuis le lancement du site au printemps. Le programme s’est élargi et offre maintenant :
des projections des cas et des hospitalisations à court et à long terme;
des données de surveillance et de modélisation sur les eaux usées – une première au pays;
SCRiPS, un calculateur en ligne utilisé par les experts en santé publique pour orienter l’élaboration des protocoles de contrôle et de dépistage de la COVID-19.
Adapter des médicaments existants et en trouver de nouveaux
Jean-Simon Diallo, Ph.D., et ses collègues ont mis au point un nouveau biocapteur pouvant cerner les médicaments qui empêchent le virus de la COVID-19 de se fixer aux cellules, évitant ainsi l’infection. Les chercheurs ont d’abord l’intention de tester cette technique inédite sur une banque de plus de 1000 petites molécules déjà approuvées pour le traitement d’autres maladies. Ensuite, ils essaieront de trouver de nouveaux antiviraux dans une banque de plus de 200 000 petites molécules.
Mise à jour : Le projet a pour but de trouver des médicaments antiviraux efficaces contre le coronavirus. Grâce à un nouveau biocapteur de sa conception, l’équipe de recherche peut tester l’action de centaines de milliers de médicaments. Comme première étape, elle visait à relever, parmi plus de 1 000 médicaments déjà approuvés, ceux qui pourraient servir d’antiviraux. Le plus prometteur est un antifongique commun qui semble bloquer l’interaction entre le SRAS-CoV-2 et la protéine à laquelle il se lie en temps normal pour pénétrer les cellules et les infecter. La prochaine étape consiste à mettre à l’essai ce médicament contre le coronavirus en faisant appel à d’autres chercheurs canadiens, et à étendre les essais à beaucoup plus de nouveaux médicaments potentiels.
D’autres projets inspirants
Les projets en cours ne sont que le début. Dans les prochaines semaines, d’autres subventions provenant du Fonds d’urgence COVID-19 seront accordées à des projets de recherche ainsi qu’à la mise au point de traitements novateurs et à de nouvelles façons créatives de combattre le virus. Notre travail n’est toutefois pas encore terminé. Nous avons besoin du soutien des donateurs pour que le Fonds d’urgence COVID-19 puisse continuer d’appuyer les équipes médicales de première ligne et l’achat d’équipement essentiel, et ainsi contribuer aux soins et au confort des patients.
Demeurez à l’affût pour en savoir plus sur la façon dont les dons sont utilisés immédiatement et font une différence dans la lutte contre la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa. Si vous souhaitez recevoir des nouvelles directement dans votre boîte de courriel, inscrivez-vous à notre bulletin Liens vitaux.
Nous avons besoin de votre soutien pour financer des projets de recherche sur la COVID-19 afin de contribuer à la lutte mondiale contre cette maladie infectieuse. Faites un don dès aujourd’hui au Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
Catégories : Recherche de calibre mondial
À mesure que la pandémie de COVID-19 évolue, des experts à L’Hôpital d’Ottawa et nos partenaires dans toute la région ne ménagent rien pour faire cesser la propagation de cette maladie infectieuse. Que ce soit par notre plan de préparation aux crises ou nos recherches en cours sur la COVID-19, nous possédons le savoir et l’expérience voulus pour prendre le taureau par les cornes. Nos chercheurs font appel à leur expertise unique et explorent plus de 50 projets de recherche sur la COVID-19 pour contribuer au combat mondial contre ce virus.
Tous les exercices de simulation et projets de recherche envisagés à L’Hôpital d’Ottawa pour la COVID 19 se feront avec de l’équipement de recherche, des ressources et des installations mis au point pendant des années, grâce au généreux soutien de notre collectivité.
« Grâce au généreux soutien de la collectivité au fil des années, nous avons mis au point des installations et des technologies de recherche uniques que nous nous empressons de mettre à profit pour combattre la COVID-19, affirme le Dr Duncan Stewart, vice-président exécutif, Recherche, L’Hôpital d’Ottawa. Par ailleurs, le soutien de notre population pour la recherche aujourd’hui aura pour heureuse conséquence que nous serons prêts à relever les défis de demain, quels qu’ils soient. »
Calmer le système immunitaire des personnes gravement malades
Le Dr Stewart dirige une équipe de chercheurs qui œuvre à lancer un essai clinique de la thérapie par cellules stromales mésenchymateuses (CSM) pour traiter la COVID-19 chez les patients aussi atteints du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).
Le système immunitaire est critique pour défendre l’organisme contre la COVID-19, mais il peut aussi se suractiver et endommager gravement les poumons. Chez les patients atteints de la COVID 19, le SDRA est la principale cause de symptômes graves et de décès.
Des études montrent que les cellules souches, appelées cellules stromales mésenchymateuses (CSM), peuvent calmer un système immunitaire survolté et aider ainsi les patients atteints du SDRA causé par certaines infections.
Experts en fabrication de CSM, nos chercheurs ont réalisé une première mondiale : un essai clinique des CSM pour traiter le choc septique. Ils mettront ces atouts à profit, probablement de concert avec des partenaires ontariens et européens, afin de trouver des thérapies nouvelles pour les patients atteints de la COVID 19.
Adapter et créer des médicaments
D’autres chercheurs à L’Hôpital d’Ottawa et à l’Université d’Ottawa évaluent le potentiel de certains médicaments pour traiter une infection à la COVID-19. Taha Azad, Ph.D., Ragunath Singaravelu, Ph.D., Jean-Simon Diallo, Ph.D. et le Dr John Bell ont innové en créant des biosenseurs capables de déceler des médicaments à petites molécules pouvant empêcher le virus de la COVID-19 de se fixer aux cellules de l’organisme, prévenant ainsi l’infection. Ils commenceront par consulter le répertoire de plus de 1 000 petites molécules approuvées pour traiter d’autres maladies. Puis, ils tâcheront de trouver les médicaments antiviraux qui pourraient traiter efficacement ce virus.
Apprendre de nos patients atteints de la COVID-19 et mettre des thérapies à l’essai
Les chercheurs du monde entier mettent en commun leurs expériences et leurs découvertes et collaborent pour trouver la meilleure façon de traiter les patients atteints de la COVID-19
Les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa mettent l’épaule à la roue en tentant de créer un registre des patients atteints de la COVID-19 dans notre région. Avec les Drs Michaeline McGuinty William Cameron à la barre, ils veulent trouver les caractéristiques communes aux différents cas d’infection et déterminer l’efficacité des traitements. Ils utiliseront aussi des échantillons de sang pour étudier le virus et voir comme l’organisme réagit à chaque traitement.
« Grâce au généreux soutien de la collectivité au fil des années, nous avons mis au point des installations et des technologies de recherche uniques que nous nous empressons de mettre à profit pour combattre la COVID-19. » — Dr Duncan Stewart, scientifique principal au sein du Programme de médecine régénératrice de L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa
Vers un vaccin
Pendant que certains cherchent de meilleurs traitements contre la COVID-19, Carolina Ilkow, Ph.D., le Dr John Bell et leur équipe d’experts en fabrication de virus contre le cancer à L’Hôpital d’Ottawa poursuivent sans relâche leurs travaux pour créer un vaccin, de concert avec des scientifiques au Canada et dans le monde. Ce vaccin contiendrait de petites parties du matériel génétique du virus de la COVID 19 intégrées dans un virus différent qui ne cause pas de symptômes chez les humains. Ce vaccin viral se reproduit et produirait son propre adjuvant, substance qui stimule le système immunitaire pour accroître l’efficacité du vaccin. Une fois un vaccin prometteur créé, l’équipe pourra en générer en grande quantité dans le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa. Il s’agit du seul laboratoire en milieu hospitalier au pays capable de produire des vaccins et des thérapies à base de virus pour des essais cliniques.
Mettre notre préparation à l’essai
L’agilité de nos chercheurs face à la COVID-19 est évidente. Cependant, bien avant l’apparition de ce virus, L’Hôpital d’Ottawa se préparait déjà à l’éventualité d’une pandémie. Lorsqu’il s’agit de se préparer pour le pire, nous montrons la voie en produisant de solides stratégies de gestion de crise.
Les Unités de soins intensifs aux campus Général et Civic, où nous traiterons les patients atteints de la COVID-19 qui ont les symptômes les plus aigus, pourront tripler leur capacité en cas de besoin. Si cette capacité accrue ne suffit pas, nous utiliserons d’autres locaux de l’Hôpital pour traiter les patients les plus gravement atteints.
Dans l’Est ontarien, les hôpitaux collaborent à créer une stratégie de cheminement des patients en cas de besoin. Nous pourrons transférer à des hôpitaux désignés les patients atteints de la COVID-19 qui ont besoin de soins aigus ou critiques. Les patients qui n’ont pas besoin de ce niveau de soins seront transférés au milieu hospitalier le plus adéquat. Ainsi, le système de santé ne sera pas engorgé par l’éclosion de COVID-19.
Les exercices de simulation sauvent des vies
Dans un hôpital qui a cent ans, transférer des patients de l’Urgence aux Soins intensifs présente tout un défi. Voilà pourquoi le Centre de compétences et de simulation de l’Université d’Ottawa a préparé le personnel en organisant des exercices de simulation et des essais.
Pendant les exercices, un mannequin doté de technologies de pointe et qui peut éternuer sert à perfectionner le transfert et le transport sécuritaires d’un patient gravement malade en arrêt respiratoire.
Les simulations sont essentielles, car elles permettent au personnel de se perfectionner dans un milieu réel et en temps réel, de corriger le tir au besoin, et, au bout du compte, de mieux soigner les patients. Un peu comme les simulations de Code orange tenues deux mois avant l’accident d’autobus à la station Westboro le 11 janvier 2019, cette formation pratique prépare encore mieux le personnel de première ligne.
Le 6 novembre 2018, L’Hôpital d’Ottawa avait effectué un exercice d’intervention d’urgence afin de toujours mieux se préparer aux catastrophes, dont le lancement d’un vrai Code orange.
Seulement deux mois plus tard, un autobus à deux étages a fait collision avec la station Westboro. En tout, 13 patients gravement blessés ont été transportés à l’Urgence. Grâce à l’exercice de simulation, le personnel de L’Hôpital d’Ottawa était encore mieux préparé à sauver des vies.
Votre appui est essentiel
Un hôpital fort a besoin du soutien de la population, surtout pendant cette période sans précédent. Appuyez dès aujourd’hui des soins de calibre mondial et une recherche de pointe. Vous pouvez appuyer des soins de calibre mondial et une recherche de pointe qui sauvent des vies tous les jours.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
Catégories : Biothérapies, Famille de l’Hôpital, Recherche de calibre mondial, Recherche de calibre mondial, Recherche de calibre mondial, Recherche de calibre mondial
Pendant que le public doit demeurer à la maison, les travailleurs essentiels se rendent chaque jour à L’Hôpital d’Ottawa. Ils prennent soin des personnes les plus malades de la région parce diverses affections et blessures surviennent toujours pendant la pandémie de COVID-19.
Des médecins, des infirmières et des employés de soutien essentiels franchissent les portes de l’hôpital pour répondre à un objectif : veiller à ce que chaque patient reçoive les meilleurs soins possible. Au cœur de la pandémie mondiale, qui suscite de grandes craintes au sein de la population, les membres de l’équipe de l’Hôpital doivent aussi prendre soin de soi et de leur famille, tout en restant en santé.
Ils sont là pour aider chaque patient, du chirurgien qui sauve une vie, à l’infirmière qui administre un traitement de chimiothérapie et au préposé aux soins qui offre quelques mots réconfortants et un sourire en cette période où il est presque impossible d’avoir un visiteur.
Pleins feux sur les histoires exceptionnelles qui se déroulent en première ligne à L’Hôpital d’Ottawa.
Se préparer à la pandémie
La préparation à la pandémie de la COVID-19 ne visait pas seulement à veiller à ce que L’Hôpital d’Ottawa soit prêt. L’objectif était aussi d’organiser les hôpitaux de l’ensemble de la région de Champlain. C’est là qu’entre en jeu le Dr Andrew Willmore, directeur médical du Service de la gestion des urgences à L’Hôpital d’Ottawa.
Le Dr Willmore, qui est aussi chef des interventions d’urgence en santé de la région de Champlain, a collaboré avec la Ville d’Ottawa pour nous préparer à l’arrivée de patients atteints de la COVID-19. Cette préparation a débuté il y a environ quatre ans lors de la création du Système de gestion des incidents à L’Hôpital d’Ottawa.
« Le système nous permet de passer en mode de gestion d’incidents, de réorganiser notre façon de fonctionner dans l’hôpital et de déterminer à quel moment intensifier le niveau d’intervention », explique le Dr Willmore.
Au début de la pandémie, L’Hôpital d’Ottawa a reçu le mandat de coordonner l’intervention dans la région. Un système régional de gestion des urgences a donc été mis en place. « Cela nous a permis de modifier nos modèles de prestation de soins, par exemple en ouvrant le Centre d’évaluation pour la COVID-19 et des cliniques de soins, ainsi qu’en adoptant un modèle régional de répartition des effectifs et de logistique pour soutenir les services en difficulté », poursuit le Dr Willmore.
« Après une longue journée, je regarde autour de moi et je constate que je ne suis pas seul. Les talents que nous avons ici et dans la région sont des sources intarissables d’inspiration. Absolument tout le monde s’investit à fond. Notre puissance réside dans l’union de nos forces. » – Dr Andrew Willmore
La clé a été de travailler en collaboration avec Santé publique Ottawa pour aplatir la courbe pandémique. Le public, très coopératif, a permis au Dr Willmore et à son équipe de prendre une longueur d’avance dans la mise en œuvre le plan sans que les hôpitaux deviennent engorgés. « Chaque minute comptait pour nous préparer le mieux possible. Nous avons examiné le système de santé à l’échelle régionale parce que si on ne brosse pas un portrait d’ensemble, on risque de se marcher sur les pieds. » Et il n’était pas question de provoquer d’autres obstacles.
Il reste encore bien du chemin à parcourir, mais le Dr Willmore a pris le temps de réfléchir au travail accompli à L’Hôpital d’Ottawa en cette crise sans précédent. « J’en tire une leçon d’humilité. Après une longue journée, je regarde autour de moi et je constate que je suis loin d’être seul. Les talents que nous rassemblons ici et dans la région sont des sources intarissables d’inspiration. Absolument tout le monde s’investit à fond. Notre puissance réside dans l’union de nos forces. »
« Je n’ai jamais vu une collectivité se serrer les coudes ainsi, et ce, malgré la distanciation physique. » – Kim Hargreaves
Les infirmières s’unissent pour mettre l’épaule à la roue
Kim Hargreaves est infirmière spécialisée en cancer du sang à l’Unité de médecine d’un jour. Elle et ses collègues donnent des traitements de chimiothérapie et des soins de soutien aux patients atteints d’un cancer du sang comme la leucémie, le lymphome, le myélome multiple et les syndromes myélodysplasiques.
Il faut continuer d’offrir des soins à ces patients malgré la pandémie de COVID-19. « Dans l’Unité de médecine d’un jour, nous nous soutenons vraiment toutes mutuellement. Tout le monde se donne un coup de main », précise Kim.
Elle ajoute que des infirmières sont réorientées d’autres secteurs de l’Hôpital pour leur venir en aide. « Les infirmières des cliniques où les patients peuvent voir leur médecin par voie virtuelle reçoivent une formation pour apporter un appui de première ligne. »
Selon cette infirmière dévouée, qui cumule 31 années de service à L’Hôpital d’Ottawa, le soutien de la collectivité est une puissante forme d’encouragement. « Quand on voit les belles affiches, on relève la tête. Les messages d’appui et de remerciement nous rappellent que notre travail est apprécié, même si nous frôlons l’épuisement. Bien que nous ne soyons pas pressées comme à l’Urgence ou aux Soins intensifs, nous investissons de grands efforts pour assurer la continuité des soins. »
Rien ne l’a jamais autant inspirée que ce dont elle est témoin pendant la pandémie. « Je n’ai jamais vu une collectivité se serrer les coudes ainsi, et ce, malgré la distanciation physique », poursuit Kim.
Projets de retraite en pause
Moins de trois heures après l’appel de L’Hôpital d’Ottawa, Robin Morash était réembauchée et, quelques jours plus tard, de retour en uniforme pour aider des patients.
Robin a été infirmière pendant 33 ans à L’Hôpital d’Ottawa, dont de nombreuses années à des postes de gestion au Centre de cancérologie. Elle a senti le devoir de revenir même si elle était à la retraite depuis deux ans. « Nous entendions chaque jour à quel point les équipes étaient débordées et je voulais aider ma collectivité », confie-t-elle.
C’est ce qu’elle fait maintenant au Centre d’évaluation pour la COVID-19 aux côtés de nombreux collègues et partenaires communautaires. Elle explique que ce travail est sa vocation. « Ça fait partie de nous. L’idée de ne rien faire tout en regardant les autres s’affairer dans tous les sens nous est étrangère. »
Les infirmières excellent à la tâche
Aux côtés de Robin au Centre d’évaluation pour la COVID-19 se trouve Joselyn Banks, gestionnaire clinique qui avait pris sa retraite en décembre 2019 après une carrière de 35 ans en soins infirmiers. Au début de la pandémie, elle a annulé un voyage en Floride et appelé l’Hôpital pour offrir ses services.
« Je regarde mes collègues et mes amis et j’en suis très fière. Je suis vraiment contente d’apporter mon aide, si petite soit-elle. » – Barb Bijman
« Je savais que notre collectivité avait besoin d’aide. Je savais que mes collègues et amis à l’Hôpital devaient faire des quarts de travail interminables. Je voulais revenir et faire le nécessaire pour être utile », explique-t-elle.
Joselyn met ses compétences à profit au Centre d’évaluation pour la COVID-19 depuis son ouverture. Elle est contente d’avoir une incidence positive. « Beaucoup de collègues nous expriment que nous faisons un excellent travail et que nous évitons aux gens d’aller à l’Urgence pour passer un test de dépistage. » Le centre a jusqu’à maintenant détourné des urgences plus de 9 000 patients.
Joselyn est consciente de l’ampleur de la situation, mais affirme que c’est naturel pour les infirmières. « Nous sommes passionnées. Nous prenons soin des gens. Nous sommes des personnes d’action et nous en sommes capables. »
Mettre la retraite en pause implique des sacrifices
Décider de revenir au travail est une décision difficile qui n’est pas exempte de sacrifices. Jennifer Smylie le sait très bien.
Elle a décidé sciemment de revenir au travail même si cela l’empêchait d’avoir des contacts rapprochés avec sa mère âgée. « Le travail comporte des risques, mais ça a aussi été le cas tout au long de ma carrière. J’ai évalué les risques et ai décidé que c’était la bonne chose à faire. »
Infirmière aguerrie ayant consacré plus de 30 années à L’Hôpital d’Ottawa, Jennifer avait pris sa retraite du rôle de gestionnaire au Programme de cancérologie. Elle occupe maintenant un poste au contrôle des entrées de l’hôpital.
Son équipe assure la vérification de toute personne qui entre à L’Hôpital d’Ottawa pendant la pandémie de la COVID-19. Jennifer a répondu à l’appel afin de contribuer à protéger la santé de la population. « Je n’ai pas hésité à faire ce que je jugeais nécessaire », soutient-elle.
Elle explique qu’assurer la sécurité des patients et du personnel est un rôle important. « Nous veillons à ce que chaque personne qui se présente à l’hôpital réponde aux questions de triage pour déterminer si son entrée est sécuritaire. Nous sommes très occupés, mais nous essayons de faire preuve de compassion envers chaque personne. »
Les infirmières à la retraite sont fières de revenir
Après 34 années de service à l’Unité de soins intensifs, Barb Bijman a pris sa retraite en 2017, mais a conservé son permis d’infirmière sans se douter qu’elle en aurait besoin pour prêter main-forte pendant une pandémie mondiale.
Même si, en revenant sur la ligne de front, elle devait renoncer à voir ses petits-enfants et sa mère âgée, elle se devait de le faire. « C’est un appel qu’aucune infirmière ne peut ignorer – nous répondons aux appels à l’aide. Voilà pourquoi tant d’infirmières ont mis leur retraite en pause », affirme Barb.
Même si elle avoue avec beaucoup d’émotions que c’est une période stressante, tant pour les travailleurs de la santé que le public, elle ne peut s’imaginer être ailleurs qu’au Centre d’évaluation pour la COVID-19. « Je suis fière de L’Hôpital d’Ottawa et de tout ce qu’il a fait. C’est un milieu exceptionnel. J’ai pu jeter un regard externe lorsqu’il y a eu la collision d’autobus et encore maintenant, pendant la pandémie. Je regarde mes collègues et mes amis et j’en suis très fière. Je suis vraiment contente d’apporter mon aide, si petite soit-elle. »
L’équipe du laboratoire d’impression 3D répond à l’appel
L’équipe du laboratoire d’impression 3D de L’Hôpital d’Ottawa a suivi l’évolution de la COVID 19 en Chine et en Europe et a constaté les pénuries dangereuses d’équipement. C’est ce qui a amené le Dr Adnan Sheikh, directeur du laboratoire, à communiquer avec le Dr David Neilipovitz, chef du Département des soins critiques, pour offrir son aide.
L’équipe de son laboratoire a depuis fait preuve de créativité pour aider à protéger ses collègues appelés à soigner des patients gravement malades à cause de la COVID-19. Cette équipe inclut notamment Olivier Miguel et le Dr Leonid Chepelev, tous deux associés de recherche.
Tous s’entraident en ce moment. « Nous avons créé et adapté de multiples concepts d’équipement de protection individuelle », précise le Dr Chepelev.
Le Dr Neilipovitz a joué un rôle clé pour tester les concepts à l’avance, ce qui a permis à l’Hôpital d’innover en période particulièrement exigeante. « L’équipe de l’impression 3D nous a permis de sortir des sentiers battus et de trouver des solutions pour aider les patients », explique le Dr Neilipovitz.
Le Dr Chepelev ajoute que le laboratoire d’impression 3D produit à plein régime à l’heure actuelle. « Nous utilisons les imprimantes 3D pour créer des composantes essentielles comme des petits connecteurs, des pièces de masques et des prototypes de respirateurs. » Il explique que c’est vraiment un effort de collaboration. « Comme l’impression prend un certain temps, l’équipe a pu utiliser les imprimantes pour concevoir des prototypes de dispositifs que nous fait produire à divers sites d’impression 3D à Ottawa grâce à l’aide de centaines de bénévoles et, lorsque c’était possible, à des fabricants locaux de plastique. »
Mieux encore, précise le Dr Sheikh, tout s’est fait de façon organique. « Des collègues qui s’entraident dans une optique d’ouverture et d’intégration des contributions de chacun, en plus d’évaluer les créations et de les tester avant la production à grande échelle. »
Modifier la façon d’offrir des soins palliatifs
La Dre Miriam Mottiar est anesthésiologiste et médecin spécialisée en soins palliatifs. Son travail en salle d’opération a beaucoup changé depuis la pandémie, notamment au chapitre de l’ÉPI. Mais ce sont surtout les changements à l’offre de soins palliatifs qui lui font de la peine.
La crise de la COVID-19 a bouleversé la donne pour les patients et leur famille. « Les patients n’ont plus de proche à leur chevet depuis le resserrement de la politique sur les visiteurs », explique la Dre Mottiar. Pour parvenir à offrir des soins empreints de compassion, son équipe essaie d’aider les patients et leur famille à communiquer à distance.
« Nous les aidons à parler par téléphone et vidéo. Davantage de patients qu’avant demandent aussi à retourner chez eux pour y vivre leurs derniers moments auprès de leurs proches. » La Dre Mottiar collabore avec des partenaires de la collectivité pour réaliser leur souhait lorsque c’est possible.
Elle reconnaît que c’est une période particulièrement difficile pour les patients qui reçoivent des soins palliatifs parce que ce n’est qu’aux dernières heures de leur vie qu’un membre de la famille peut les rejoindre en personne. « Je suis triste de devoir changer notre façon de faire à cause des vives inquiétudes associées à la transmission du virus dans notre collectivité. »
La technologie de l’information relève un défi sans précédent
L’équipe du Service de la technologie de l’information a accompli un travail d’une envergure inédite à L’Hôpital d’Ottawa. Elle disposait de moins de trois jours et demi pour mettre sur pied le Centre d’évaluation pour la COVID-19 afin que les gens puissent passer un test de dépistage de la COVID-19 et y être évalués par un professionnel de la santé ailleurs qu’à l’hôpital. Elle s’est montrée à la hauteur du défi.
Jim Makris, gestionnaire des Services de réseaux et téléphoniques, explique que son équipe a dû préparer deux installations séparées et les relier à L’Hôpital d’Ottawa. « Nous avons établi un raccordement au réseau de l’Hôpital, bâti un réseau au Centre d’évaluation, installé un accès sans fil et déployé nos téléphones. » En somme, son équipe a dû procurer aux travailleurs de première ligne le même accès qu’à chaque campus de l’Hôpital. « Normalement, il faut un mois pour installer et faire fonctionner une installation de cette envergure. Nous l’avons fait en deux jours. »
La rapidité inouïe de l’équipe a permis de rendre le centre opérationnel dans un temps record. Stephen Roos, gestionnaire des Services à la clientèle, a ensuite emboîté le pas pour faire transporter, installer et fonctionner l’équipement. « Des spécialistes du système d’information sur la santé Epic sont aussi venus donner aux infirmières sur place la formation nécessaire pour entrer tous les renseignements sur les patients dans le système et ainsi rendre les résultats accessibles aux patients dans le portail sécurisé MyChart. Ce fut un volet important du processus », ajoute Stephen.
Jim et Stephen reconnaissent la grande valeur du partenariat entre la Ville d’Ottawa et L’Hôpital d’Ottawa. La Ville a fourni l’électricité et l’accès à Internet pour les installations, ce qui a permis aux équipes de l’Hôpital de prendre le relais.
Les deux hommes ajoutent rapidement que ce fut un honneur pour leurs équipes de pouvoir soutenir les travailleurs en première ligne. « Oui, les choses sont survenues très vite pour notre équipe informatique et nous avons fait de très longues et difficiles heures de travail pendant quelques jours. Mais le personnel soignant va y travailler chaque jour auprès des patients. Notre rôle ne s’y compare pas », précise Stephen.
Assurer l’approvisionnement en fournitures
Roman Medzhitov est superviseur au Service de gestion du matériel. Son équipe assume un rôle de premier plan à l’heure actuelle.
Roman est responsable de toutes les fournitures, des draps, au linge d’hôpital et à l’équipement de protection individuelle au Campus Civic. Il doit livrer les fournitures dans toutes les unités. « Depuis l’arrivée de la COVID-19, nous recevons principalement des demandes de fournitures », affirme-t-il.
Sachant que la sécurité des patients et du personnel est d’une extrême importance, Roman est passé d’une vérification hebdomadaire à une communication quotidienne avec les unités. « Nous prenons le pouls toutes les 24 heures afin de veiller à ce que tous les services aient l’équipement nécessaire pour assurer la sécurité du personnel et des patients. Ensemble, nous faisons l’inventaire et examinons les fournitures les plus importantes. »
Mettre l’accent sur la planification et l’organisation a aidé Roman et son équipe à garder une longueur d’avance. « Si nous n’avions pas été proactifs, nous aurions probablement pris du retard pour l’approvisionnement de bien des fournitures. Nous vérifions toujours deux fois l’exactitude des quantités. »
Bien que chaque jour comporte son lot d’incertitudes, il est rassurant de savoir que les travailleurs de la santé en première ligne mettent à profit leurs connaissances pour soigner tous les patients en ces temps difficiles. Nous ferons un jour le point sur les soins fournis pendant la crise et ce n’est qu’alors que nous réaliserons à quel point chaque rôle a été déterminant pour répondre aux besoins de notre collectivité pendant cette période sans précédent.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
Catégories : Famille de l’Hôpital
Devant la pandémie de COVID-19 qui force le système de santé à s’adapter rapidement, la famille Mierins a décidé qu’elle devait agir.
La Fondation de la famille Mierins a appuyé généreusement L’Hôpital d’Ottawa au fil des ans. Lisa Mierins raconte que sa famille connaît par expérience la qualité exceptionnelle des soins offerts à l’Hôpital, car ses deux parents ont déjà été hospitalisés. D’ailleurs, au cours des cinq dernières années, son père a eu besoin d’appareils de maintien des fonctions vitales à deux reprises. « Les équipes de l’Urgence et de l’Unité de soins intensifs ont été extraordinaires. Le personnel s’est bien occupé de nous tous et est resté à nos côtés pendant cette période très difficile. »
Animées de cette admiration pour la qualité des soins reçus et du désir d’améliorer l’expérience de tous les patients pendant la pandémie, Lisa et sa famille tiennent à apporter leur contribution en doublant les dons au Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa. « Nous avons un attachement profond envers l’hôpital, parce que nous y avons été traités comme des membres de la famille. Les membres du personnel ont été fantastiques avec nous, alors nous tenons à les appuyer en retour. »
« Nous avons réalisé qu’il fallait faire quelque chose. Il fallait être proactifs pour notre communauté. » – Lisa Mierins
Dons équivalents
Afin d’inspirer la communauté à se serrer les coudes et à se montrer généreuse, la Fondation de la famille Mierins donnera un montant équivalent à chaque don, jusqu’à concurrence de 250 000 $. Lisa explique que c’est une décision qui a été prise en famille. « Nous avons eu beaucoup de chance dans la vie. C’est notre manière de soutenir à notre tour la communauté en général. Selon nous, c’est la priorité la plus urgente en ce moment. »
La Fondation de la famille Mierins, coprésidée par Lisa et son frère Arnie Mierins, a été créée il y a deux ans. L’équipe comprend également sa belle-sœur, Victoria Mierins, et l’un de ses fils, Patrick Bourque. La philanthropie, en particulier la volonté ferme d’appuyer la communauté, fait partie des valeurs fondamentales de la famille Mierins.
Avec cette formule de dons équivalents, la famille Mierins espère susciter un élan de solidarité qui transformera son montant de 250 000 $ en un demi-million de dollars pour le Fonds d’urgence COVID-19.
Ce fonds d’intervention a été mis sur pied pour répondre aux besoins prioritaires des patients et des membres du personnel directement touchés par la pandémie de COVID-19. Les dons servent à :
aider nos chercheurs qui intensifient leurs efforts pour contribuer à la lutte mondiale contre la COVID-19
mettre au point des traitements novateurs
soutenir les équipes médicales en première ligne
acheter de l’équipement et des fournitures
contribuer aux soins et au confort des patients
Comme beaucoup d’entre nous, la famille Mierins est très préoccupée par la situation mondiale actuelle. C’est pourquoi elle a décidé d’agir. « Nous voulions simplement venir en aide aux travailleurs en première ligne. Ces gens se donnent corps et âme pour sauver des vies et faire une différence. En famille, nous avons décidé que c’était ainsi que nous voulions nous rendre utiles. Nous voulions offrir notre aide et encourager les autres à faire la même chose, dans la mesure de leurs moyens. »
« Nous avons un attachement profond envers l’hôpital, parce que nous y avons été traités comme des membres de la famille. Les membres du personnel ont été fantastiques avec nous, alors nous tenons à les appuyer en retour. » – Lisa Mierins
Doublez votre don aujourd’hui
Lisa ajoute que les membres de la communauté ont la possibilité d’augmenter la portée de leur geste de soutien en doublant leur don – quel que soit le montant offert. « Un don de 10 $ devient donc un don de 20 $. » On demande à la population de rester à la maison, tandis que les travailleurs de la santé montent au front jour après jour, alors est important de les aider à notre tour. C’est une manière de les remercier et de leur montrer notre gratitude. « Je pense aux médecins et aux infirmières qui donnent tellement de leur temps. Leur dévouement est incroyable », confie Lisa.
Pour la Fondation de la famille Mierins, il était hors de question de rester les bras croisés, poursuit Lisa. Tout le monde a un rôle à jouer. « Nous avons réalisé qu’il fallait faire quelque chose. Il fallait être proactifs pour notre communauté. »
Mise à jour sur les dons de contrepartie :
Nous sommes heureux d’annoncer que la Fondation de la famille Nanji de Toronto a aussi été inspirée à faire un don de contrepartie à L’Hôpital d’Ottawa. Son offre généreuse de doubler chaque dollar donné au Fonds d’urgence COVID-19 jusqu’à concurrence de 100 000 $ sera ajoutée au don de la Fondation de la famille Mierins pour un total de 350 000 $ disponible en don de contrepartie!
Merci à la famille Nanji pour son leadership qui inspire d’autres à donner afin de doubler leur contribution.
Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.