Le 10 septembre 2024 – Quelque 550 invités ont assisté à l’événement de financement le Déjeuner du PDG aujourd’hui au Centre Shaw pour entendre des histoires inspirantes de soins reçus à L’Hôpital d’Ottawa et les plans pour redessiner l’avenir des soins de santé dans la région et propulser la recherche vers de nouveaux sommets mondiaux. C’était aussi une occasion de reconnaître le généreux soutien de la collectivité pour la campagne Créons des lendemains. L’événement s’est conclu par l’annonce spéciale des noms des quatre nouveaux coprésidents qui soutiendront la plus importante campagne de financement de la région.

Ces quatre dirigeants communautaires ont saisi l’occasion d’apporter leur contribution à ce projet unique qui aidera à créer de meilleurs lendemains. La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa souhaite la bienvenue à la nouvelle direction :

Les efforts bénévoles de chefs d’entreprises et de dirigeants communautaires d’Ottawa continueront de jouer un rôle essentiel dans cette campagne sans précédent. « Nous sommes profondément reconnaissants envers nos nouveaux coprésidents. Ils apportent chacun une perspective unique à la campagne et, ensemble, nous créons des lendemains, » dit Tim Kluke, PDG de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

Mme Bertrand soutient passionnément les jeunes leaders de la région et est une ardente défenseure de la santé et de la démarginalisation des femmes. « Je suis ici pour encourager la participation de la prochaine génération, qui est d’une importance cruciale. Ensemble, nous allons non seulement aider nos parents à naviguer le système de santé à mesure qu’ils vieillissent, mais nous stimulerons aussi le progrès dans les domaines de la santé des femmes et de la recherche, ce qui assurera un avenir plus radieux et en santé pour tout le monde. »

M. Clarke, qui a constaté personnellement les soins exceptionnels et spécialisés offerts par L’Hôpital d’Ottawa dans la région, a exprimé le même sentiment : « J’ai vu mes deux parents recevoir des soins contre le cancer à l’Hôpital. Je reconnais l’importance de continuer à bâtir pour l’avenir pour que nous ayons toutes et tous accès aux meilleurs soins – ici même, chez nous – lorsque nous en aurons besoin. »

En tant que membre du Conseil d’administration de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa ces sept dernières années et dirigeant du secteur de la haute technologie, M. Ford encourage les gens de ce secteur à continuer d’offrir leur précieux soutien et à se rallier autour de cette campagne historique : « L’accès aux meilleurs services est nécessaire pour attirer les candidats les plus talentueux à Ottawa et les maintenir en poste. L’accès aux soins de santé spécialisés lorsqu’on en a besoin, dans des installations de calibre mondial, est un facteur important lorsque les entreprises recrutent. Cette campagne jouera un rôle clé pour que cela se concrétise. »

En tant que chef du Département de soins critiques et médecin en soins palliatifs, le Dr Kyeremanteng pense aux patients qu’il côtoie au quotidien et à leurs familles. « Ce nouveau campus hospitalier permettra à nos patients de recevoir des soins dans des installations ultramodernes et nous permettra d’améliorer radicalement les soins que nous offrons à eux et à leurs familles. Je veux faire ce que je peux pour que cela devienne une réalité. »

La présentation des quatre nouveaux coprésidents a été suivie par l’annonce du nouveau rôle de Roger Greenberg, qui a passé les cinq dernières années comme président de la campagne Créons des lendemains. Il sera dorénavant président d’honneur de la campagne. « Nous avons eu de grands succès jusqu’à présent, mais il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre notre objectif – un objectif qui redessinera l’avenir des soins de santé pour les futures générations, ici même, chez nous. Je suis fier de continuer à jouer un rôle dans la plus grande et importante campagne de financement de l’histoire de notre ville, et je souhaite la bienvenue à nos nouveaux coprésidents, qui représentent toute la diversité de notre collectivité. »

La Fondation a aussi présenté les mécènes fondateurs de la campagne : Le très honorable David Johnston; les anciens maires d’Ottawa Jim Durrell et Jackie Holzman; la première capitaine de l’équipe d’Ottawa de la PWHL Brianne Jenner; et l’ancien PDG de L’Hôpital d’Ottawa, le Dr Jack Kitts.

Les nouveaux coprésidents et mécènes se joignent à une formidable équipe de bénévoles qui comprend notamment les membres du comité exécutif et du cabinet de la campagne – des dirigeants communautaires dévoués qui aident à bâtir un meilleur avenir. À ce jour, la campagne historique Créons des lendemains a amassé 336 millions de dollars.

Au sujet de L’Hôpital d’Ottawa

À L’Hôpital d’Ottawa, l’un des plus importants centres hospitaliers d’enseignement et de recherche au Canada, nous sommes guidés par notre vision d’offrir des soins de calibre mondial avec une compassion digne des personnes qui nous sont chères. Affilié à l’Université d’Ottawa et réparti sur plusieurs campus, L’Hôpital d’Ottawa abrite les centres régionaux de traumatologie et de cancérologie. Nous y réalisons des découvertes qui rayonnent partout dans le monde.

Grâce au généreux soutien de la collectivité, nous sommes à redessiner l’avenir des soins de santé au bénéfice de notre population diversifiée de patients provenant de l’Est de l’Ontario, de l’ouest du Québec et du Nunavut.

Pour en savoir plus sur L’Hôpital d’Ottawa, visite le site FondationHO.ca.

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Renseignements

Shelley McLean, Fondation de l’Hôpital d’Ottawa; shmclean@Iho.ca; 613 324-4466 

Publié : septembre 2024

Le 100e anniversaire du Campus Civic approche à grands pas et marquera un siècle de soins et de percées médicales. En parallèle, les plans se concrétisent pour orienter les 100 prochaines années de soins dans notre région et les plans définitifs du nouveau campus seront prêts au cours de la prochaine année. Des patients, des dirigeants et des employés de L’Hôpital d’Ottawa, tout comme des partenaires autochtones et d’autres membres de la collectivité, collaborent à cette étape de conception pour aider à peaufiner les détails de ce nouvel établissement de soins et de recherche qui sera à la fine pointe de la technologie.

Alors que la conception de l’hôpital est finalisée, son stationnement à étages prend déjà forme peu à peu.

La construction d’un nouvel hôpital est une occasion unique dans une vie que des dirigeants d’entreprise, des familles, des fondations et bien d’autres membres de la collectivité ont saisi au bond. Ils sont ainsi nombreux à soutenir la campagne Créons des lendemains – la plus imposante en son genre dans l’histoire de la région, qui a déjà permis d’amasser 336 M$ des 500 M$ nécessaires.

Lisa Young, gestionnaire principale de la planification de projets à l’Hôpital

Un bloc opératoire ultramoderne

Le nouveau campus augmentera le nombre de salles d’opération de L’Hôpital d’Ottawa afin de répondre à l’augmentation prévue du nombre d’interventions chirurgicales à l’avenir.

« Il améliorera l’expérience des patients et l’efficacité du travail. »

– Lisa Young

Selon Lisa Young, gestionnaire principale de la planification de projets à l’Hôpital, la fonctionnalité de cet espace sera essentielle pour permettre non seulement la réalisation de davantage d’interventions, mais aussi l’ajout d’équipements et de technologies novatrices. « Il améliorera l’expérience des patients et l’efficacité du travail. Nous nous concentrons aussi sur la fonction des équipes qui fournissent les soins dans ces espaces plutôt que sur la forme physique du bâtiment. »

Optimiser le fonctionnement à l’intérieur comme à l’extérieur des salles d’opération

Les améliorations apportées au nouveau campus comprendront une baie de « salles de bloc » où la préparation préopératoire peut avoir lieu en dehors de la salle d’opération principale. Ces salles peuvent être utilisées pour les patients recevant une anesthésie régionale avant d’entrer en salle d’opération, ce qui permet de réduire les retards potentiels et d’utiliser au mieux le temps passé en salle d’opération tant pour les patients que pour les équipes de soins.

Le Dr Sundaresan, chef du Département de chirurgie et chirurgien thoracique clinicien, explique que l’emplacement du bloc opératoire est essentiel à l’optimisation du fonctionnement, surtout dans les moments critiques. « Le bloc opératoire au nouveau campus sera adjacent aux salles de radiologie interventionnelle, ce qui est vraiment judicieux », explique-t-il.

« Quand le nouveau campus ouvrira ses portes, ses installations chirurgicales figureront parmi les plus modernes au Canada, voire en Amérique du Nord. »

– Dr Sudhir Sundaresan

La radiologie interventionnelle est une sous-spécialité de la radiologie qui permet de réaliser des interventions minimalement invasives à l’aide de la radiographie pour guider de petits instruments, par exemple un cathéter, dans des vaisseaux sanguins et des organes afin de traiter différentes maladies. « En cas de complication au cours d’une intervention, le patient doit parfois se rendre d’urgence au bloc opératoire. Désormais, il ne sera plus nécessaire de déplacer le patient sur de grandes distances pour accéder à la salle d’opération – elle sera juste à côté. »

Les nouvelles technologies amélioreront aussi les soins aux patients. « Quand le nouveau campus ouvrira ses portes, ses installations chirurgicales figureront parmi les plus modernes au Canada, voire en Amérique du Nord, ajoute le Dr Sundaresan. Les technologies avant-gardistes en chirurgie figurent certainement parmi les domaines de développement les plus prometteurs. »

De nouvelles salles de neurochirurgie dotées de technologies novatrices

Les équipes explorent en outre des technologies novatrices comme un appareil d’IRM peropératoire qui capture des images du cerveau en temps réel pendant une chirurgie.

Installé sur un système de rails au plafond et considéré comme la référence pour des interventions visant notamment des tumeurs cérébrales, cet appareil d’IRM serait installé dans le bloc opératoire, mais juste à côté de la salle d’opération. Ainsi, si un patient a besoin d’imagerie pendant une intervention, il suffirait d’ouvrir une porte et de glisser l’appareil d’IRM sur des rails afin de prendre des images sans trop de perturbations.

L’un des objectifs des plans de conception actuels est d’intégrer des fonctions audiovisuelles complètes à toutes les salles d’opération afin d’améliorer l’enseignement et la capacité de réaliser des chirurgies minimalement invasives.

« L’intégration de ces fonctions à chaque salle permet une plus grande flexibilité pour les patients, explique Mme Young. Nous disposons actuellement de salles spécifiques à chaque campus qui permettent de le faire, mais le fait d’avoir des moniteurs et la possibilité de brancher des caméras dans toutes les salles d’opération constituera une nouvelle norme de soins que nous pourrons fournir au nouveau campus. »

Des solutions numériques pour adopter une approche proactive des soins

Glen Kearns, vice-président exécutif et chef de l’information à l’Hôpital

Les technologies peuvent avoir de nombreuses retombées positives sur les soins et l’expérience des patients. 

« Nous nous efforçons de tirer parti des expériences numériques vécues par des gens dans d’autres secteurs de leur vie afin d’améliorer les services de santé . »

– Glen Kearns

« Nous nous efforçons de tirer parti des expériences numériques vécues par des gens dans d’autres secteurs de leur vie afin d’améliorer les services de santé », précise Glen Kearns, vice-président exécutif et chef de l’information à l’Hôpital. « Qu’il s’agisse d’offrir des soins à des patients hospitalisés, de préparer un patient avant même son arrivée ou de faire un suivi à son domicile, les technologies peuvent proposer des solutions et des soins plus harmonieux. » 

L’Hôpital d’Ottawa étudie aussi la possibilité de réaliser des admissions à distance ou en mode virtuel pour favoriser la continuité des soins dans les unités d’hospitalisation et le domicile des patients. Nous souhaitons les offrir dans les campus actuels à l’avance pour être bien rodés dès l’ouverture du nouveau campus. 

« Nous souhaitons exploiter les technologies pour réduire les admissions et les temps d’attente et améliorer les interactions des patients avec les équipes.  »

– Mathieu LeBreton

« Nous souhaitons exploiter les technologies pour réduire les admissions et les temps d’attente et améliorer les interactions des patients avec les équipes », explique Mathieu LeBreton, gestionnaire principal de projets et responsable de l’expérience numérique. « L’idéal serait d’avoir des technologies qui facilitent et améliorent le flux de travail et allègent le fardeau du personnel pour améliorer leur expérience au quotidien. »

Mathieu précise que ces technologies seront intégrées pour améliorer l’expérience des patients hospitalisés. Toutes les chambres seront individuelles et incluront un accès numérique pour que les patients puissent rester en contact avec leurs fournisseurs de soins et leurs proches et accéder aux renseignements sur leur santé, à leurs rendez-vous et à des moyens de se divertir. Aux quatre coins du nouveau campus, la technologie aidera en plus les patients et les visiteurs à s’orienter dans l’hôpital.

Mathieu LeBreton, gestionnaire principal de projets et responsable de l’expérience numérique

Rôle de l’intelligence artificielle (IA)

Il y a eu de grands progrès du côté de l’IA ces dernières années. Elle offre maintenant des outils utiles et adaptables en milieu de travail. L’équipe des Solutions numériques examine d’ailleurs déjà des façons novatrices de tirer parti du pouvoir de l’IA. 

L’Hôpital a récemment annoncé l’essai de la solution Dragon Ambient eXperience (DAX) Copilot qui fait appel à l’IA ambiante, conversationnelle et générative pour créer des ébauches de notes cliniques pendant les rendez-vous de patients. Une fois le consentement du patient obtenu, DAX Copilot enregistre de façon sécurisée les conversations entre le médecin et le patient et crée des notes médicales que le médecin validera après vérification. L’Hôpital d’Ottawa est le premier hôpital au Canada à expérimenter cette solution innovante visant à réduire l’épuisement professionnel des médecins et le temps consacré aux tâches administratives pour leur permettre de passer plus de temps à interagir avec les patients et à en prendre soin. 

Carrefour de la recherche en biothérapeutique

L’Hôpital d’Ottawa est déjà un géant mondial de la recherche, et le nouveau campus propulsera la recherche jusqu’à des sommets encore inégalés. 

L’expansion du Centre de fabrication de produits biothérapeutiques au nouveau campus renforcera notre capacité de concevoir et de fabriquer des produits biothérapeutiques qui sauvent des vies, notamment des vaccins, des thérapies géniques et des thérapies cellulaires ici, à Ottawa. 

Ces 15 dernières années, des chercheurs de l’Hôpital ont dirigé plus de 20 essais cliniques inédits au monde de produits thérapeutiques comme des cellules souches, des virus oncolytiques et des immunothérapies cellulaires. Ces essais sont possibles parce que le Centre de fabrication de produits thérapeutiques est doté d’installations stériles spécialisées qui permettent de mettre au point et de fabriquer de nouveaux produits thérapeutiques intégrant des cellules, des gènes, des virus et d’autres types de matériel biologique. 

Ce centre est l’établissement le plus expérimenté et le plus performant en son genre au Canada. Il dispose d’un personnel à temps plein de plus de 40 personnes actuellement basées au Campus Général. Il fonctionne constamment au maximum de sa capacité et est réservé longtemps à l’avance par des clients tant du milieu universitaire que du monde des affaires – c’est pourquoi son expansion est absolument essentielle pour repousser davantage les frontières de la recherche et proposer plus d’options de traitement aux patients. 

Le prochain siècle de soins de santé à Ottawa

À l’ouverture du Campus Civic il y a 100 ans, le monde sortait à peine d’une pandémie et ce campus était considéré comme le plus moderne en Amérique du Nord. Aujourd’hui, l’histoire se répète. Nous sommes témoins du ralliement de la collectivité à une campagne historique qui propulsera la recherche à un niveau supérieur et permettra de créer l’hôpital le plus moderne et le plus avant-gardiste du pays. Cette campagne transformera l’expérience des patients pour les générations à venir. Nous vous invitons à emboîter le pas.

Ensemble, nous créons de meilleurs lendemains pour les générations à venir.

Dans une famille comptant plus de 120 descendants, il peut être difficile de rassembler tout le monde autour d’une même cause. Mais lorsqu’il s’agit d’honorer les personnes mêmes dont ces descendants sont issus, c’est facile.

C’est une histoire que Camille Mikhael, résident d’Ottawa, aime raconter, celle des riches racines de sa famille, originaire du Liban, dispersée à travers le monde, et qui s’est installée, avec beaucoup de succès, à Ottawa. Ce sont des racines qui, aujourd’hui encore, nourrissent cette collectivité de bien des façons.

Mais pour comprendre l’histoire, il faut remonter au début, là où elle prend racine. Elle commence avec Youssef et Najebeh Mikhael, les grands-parents de Camille, qui dirigeaient une caisserie dans un petit village du Liban. Le couple a eu 13 enfants, dont plusieurs ont travaillé également dans l’entreprise. Camille raconte que lorsque la guerre civile a éclaté en 1975, Youssef et sa famille, membres d’une minorité religieuse, ont été pris pour cible. Après des tentatives d’assassinat contre lui et sa femme, Youssef a rassemblé toute la famille et s’est enfui au Canada, où l’un de ses fils allait déjà à l’école.

« Je crois qu’il y avait 20 personnes qui dormaient dans un appartement, raconte Camille. Mes grands-parents ne parlaient pas anglais, alors mes oncles et mes tantes ont trouvé des emplois en faisant tout ce qu’ils pouvaient ».

Camille avec sa famille devant la salle de consultation Najah Ayoub du Centre de santé du sein Rose Ages, qui porte le nom de la tante de Camille décédée d’un cancer du sein en 2010 à l’âge de 49 ans.

Soutenus par ces solides racines familiales et une bonne éthique de travail, ils ont tous réussi à créer des entreprises florissantes à Ottawa au fil des ans dans ce que Camille appelle « une belle histoire de réussite d’immigrants ». Et, comme tant d’autres qui sont reconnaissants à ce pays et à cette ville de les avoir accueillis, ils ont un fort désir de redonner.

« Il n’y a pas de meilleur hommage que celui-ci ».

— Camille Mikhael

La famille Mikhael vient de faire don de 100 000 $ provenant des recettes de son tournoi caritatif de poker à la campagne de L’Hôpital d’Ottawa Créons des lendemains. En guise de reconnaissance, une chambre d’hôpital du nouveau campus portera le nom de ses grands-parents.

« Il n’y a pas de meilleur hommage que celui-ci, explique Camille. Ce sont eux qui nous ont donné non seulement l’occasion de nous épanouir ici, mais aussi l’occasion de nous rassembler et de faire quelque chose de bien. Et voir leurs deux noms ensemble sur un mur est une si belle chose pour nous ».

Le don est fait par l’entremise de la Fondation Najah Ayoub, qui porte le nom de la tante de Camille, décédée d’un cancer du sein en 2010 à l’âge de 49 ans. La famille a déjà fait un don de 100 000 $ en sa mémoire et, en 2018, des membres de sa famille se sont rassemblés au Centre de santé du sein Rose Ages de L’Hôpital d’Ottawa pour assister au dévoilement de la salle de consultation Najah Ayoub.

« Notre objectif est de faire en sorte que notre lumière soit la plus brillante possible afin que nous puissions répandre notre générosité le plus loin possible ».

— Camille Mikhael

Camille explique que Najah avait pour surnom « Sunshine » en raison de son sourire et de sa joie de vivre qui rayonnaient dans la pièce. Après la mort de Najah, Camille, un professionnel de poker sponsorisé depuis de nombreuses années, a créé le plus grand tournoi caritatif de poker de la ville, appelé à juste titre le « Sunshine Poker Tournament », dont les recettes sont reversées à diverses causes, dont La Fondation de L’Hôpital d’Ottawa. Camille se dit impressionné par le fait que la Fondation est l’une des fondations de soins de santé les plus efficaces au Canada, avec un coût de 0,18 $ pour chaque dollar recueilli. De plus, pendant onze années consécutives, La Fondation de L’Hôpital d’Ottawa a été nommée parmi les organisations les plus performantes par l’Association of Healthcare Professionals.

À ce jour, la Fondation Najah Ayoub a recueilli plus d’un demi-million de dollars.

« Vous ne savez pas quand vous plantez ces graines de bonne qualité exactement quel genre d’arbre ou de fleur fleurira, explique Camille. Mais notre objectif est de faire en sorte que notre lumière soit la plus brillante possible afin que nous puissions répandre notre générosité le plus loin possible ».

Clifford North symbolise la résilience, l’autodétermination et la gratitude.

Adopté à la naissance et élevé dans une région rurale du Manitoba, il a eu des débuts modestes marqués par la précarité – y compris le manque de soins médicaux. Malgré tout, Clifford est toujours resté fort.

Alors qu’il menait déjà une vie indépendante à 21 ans, une analyse sanguine de routine révèle un problème jusque-là insoupçonné par manque de suivi médical régulier : Clifford est né avec un seul rein.

« Je suis probablement en bien meilleure forme que je ne l’ai été depuis de nombreuses années ».

— Clifford North

Résolu à vivre longtemps et en bonne santé, il s’est attelé à suivre les recommandations de ses médecins. Il s’est imposé une alimentation saine et a évité les sports de contact, mais il ne s’est en aucun cas contenté de profiter de la vie. Très tôt, il a joué à la balle molle, puis s’est mis au curling et au golf. Aujourd’hui, à l’âge de 80 ans, il déclare : « Je suis probablement en bien meilleure forme que je ne l’ai été depuis de nombreuses années ».

Clifford et Jocelyne le jour de leur mariage en 1988 avec leurs fils Darryl et Glen.
Jocelyne (au centre), en 2017 avec des membres de la famille représentant cinq générations.

Clifford a aussi mené une vie professionnelle très active. Il a eu plusieurs cordes à son arc : comptable, conseiller en informatique, planificateur financier et même sculpteur. Il a fait de l’aménagement paysager, installé des annexes et rénové des maisons pendant les 45 dernières années. « Quand je veux, je peux » est la devise qui l’a aidé à relever tous les défis et à engranger des succès.

Pendant 72 ans, le rein unique de Clifford a tenu bon, en grande partie grâce aux soins qu’il prenait pour le protéger. Mais il y a huit ans, la vie a pris un tournant décisif. Il avait besoin d’une greffe et aucun membre de sa famille n’était compatible. C’est alors qu’un ami et membre du North Grenville Curling Club comme lui a fait circuler une lettre demandant aux gens de se faire tester pour voir s’ils étaient compatibles avec Clifford.

Il s’est avéré que Wayne Pitt était compatible, et il a gracieusement offert d’être le donneur.

Les tests ont été effectués sur une période de sept mois et, le 1er septembre 2016, Clifford a subi avec succès une greffe de rein au Campus Général d’Ottawa. Son taux de créatine était de 500 à l’arrivée, mais de 82 à la sortie de l’opération, et il n’a pas changé depuis. Aujourd’hui, lui et son donneur partagent un lien spécial, jouant au golf et au curling ensemble. « Nous plaisantons en disant que je m’occupe de son rein gauche pour lui », dit Clifford en riant.

Wayne Pitt était compatible, et il a gracieusement offert d’être le donneur.

En réfléchissant à l’opération, Clifford ne se souvient d’aucune peur, malgré la gravité de la procédure. « Je fais face à la vie comme elle vient. L’opération ne m’a causé aucune douleur. J’ai reçu d’excellents soins au septième étage pendant les quatre ou cinq jours où j’y étais, et le suivi a été excellent. »

« Ma greffe de rein à L’Hôpital d’Ottawa remonte maintenant à huit ans. J’ai senti que je pouvais me le permettre. C’est ma façon de rendre la pareille. »

— Clifford North

Le même manque d’hésitation qui l’a poussé à suivre les consignes des médecins pendant toutes ces années est ce qui a poussé Clifford à soutenir L’Hôpital d’Ottawa en tant que donateur mensuel. « Ma greffe de rein à L’Hôpital d’Ottawa remonte maintenant à huit ans. J’ai senti que je pouvais me le permettre. C’est ma façon de rendre la pareille. »

Clifford et Jocelyne en famille.
Jocelyne et Clifford avec des amis au lac Chapala, Mexique.

Aujourd’hui à la retraite, Clifford mène une vie trépidante à Kanata avec son épouse, Jocelyne. Alors qu’ils célèbrent leurs 36 ans de mariage, ils chérissent la famille qu’ils ont bâtie ensemble : deux fils, deux filles, cinq petits-enfants et deux arrière-petits-enfants. La retraite a donné à Clifford et Jocelyne la liberté de voyager beaucoup, que ce soit pour visiter les musées de Paris, dîner en Italie, explorer la République tchèque ou admirer un coucher de soleil à Hawaï, en Australie ou au Mexique. Même lorsqu’il est à la maison, Clifford joue au golf environ deux fois par semaine, explorant des parcours dans tout l’est de l’Ontario.

« Je ne vois pas d’autre endroit aussi important. Presque chacun d’entre nous sera un jour ou l’autre touché par L’Hôpital d’Ottawa. »

— Clifford North

L’histoire de Clifford est plus qu’un simple triomphe personnel, c’est un appel à l’action. « Je suis parti de rien pour prendre une retraite confortable et être en mesure d’aider financièrement l’hôpital », explique-t-il. « Je ne vois pas d’autre endroit aussi important. Presque chacun d’entre nous sera un jour ou l’autre touché par L’Hôpital d’Ottawa. »

Le soutien continu de Clifford témoigne du travail vital de l’hôpital et de l’incroyable communauté qui l’entoure. Il espère que le fait de partager son histoire incitera d’autres personnes à envisager de devenir des donateurs mensuels à L’Hôpital d’Ottawa, afin de s’assurer que les patients reçoivent des soins exceptionnels lorsqu’ils en ont besoin.

Publié : août 2024

Lorsque le Dr François Auclair et Jennifer Toby se sont rencontrés il y a six ans, ils ont immédiatement tissé des liens en raison de leur relation commune avec L’Hôpital d’Ottawa. Malgré leurs approches différentes en matière d’aide à la communauté de l’hôpital, ils avaient tous deux une grande passion pour le don en retour.

« Il s’agissait essentiellement de valeurs communes », dit le Dr Auclair à propos de ce qui les a réunis.

Les deux ont travaillé fort pour L’Hôpital d’Ottawa et ont redonné de bien des façons, notamment par leur travail, leur temps, leurs dons, leur bénévolat et, plus récemment, ils ont décidé de faire un don testamentaire à notre hôpital. Jennifer y voit un investissement important dans l’avenir des soins de santé.

« Toute contribution financière est un investissement en vue de faire de cet hôpital un meilleur hôpital »

— Jennifer Toby

Bien qu’ils ne forment un couple que depuis quelques années, leurs contributions respectives ont commencé bien avant qu’ils ne se connaissent et ont eu un impact significatif.

Dr Francois Auclair et Jennifer Toby

Un éminent spécialiste des maladies infectieuses attiré par L'Hôpital d'Ottawa

Le Dr Auclair est un spécialiste des maladies infectieuses qui a consacré plus de 38 ans à L’Hôpital d’Ottawa. Après avoir grandi à Trois-Rivières et suivi une formation aux États-Unis, il a été attiré par notre hôpital en raison de la complexité du travail qu’implique un grand centre de soins de santé.

En tant que clinicien, il a toujours donné la priorité à ce qu’il décrit comme « la pratique au chevet du patient et l’aspect humain de la médecine ». Cela correspond exactement à la vision de l’hôpital : offrir à chaque patient des soins de calibre international et des services exceptionnels avec une compassion digne des personnes qui nous sont chères.

L’un de ses principaux centres d’intérêt est de savoir comment expliquer au mieux à un patient quel est son problème de santé. « Il arrive que les patients ne reçoivent pas d’explications claires sur leur état de santé, et je comprends à quel point cela peut être pénible. J’ai toujours été présent au chevet des patients et je n’ai jamais aimé l’approche froide que j’ai parfois observée, explique-t-il. Je pense que cela fait une grande différence dans le bien-être du patient ».

Sa conviction que le parcours émotionnel du patient est d’une importance capitale est l’une des valeurs fondamentales que Jennifer et lui ont partagées lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois et qui continuent de les réunir aujourd’hui.

L’art de la philanthropie

Depuis l’an 2000, Jennifer soutient notre hôpital. Tout a commencé lorsqu’elle a participé à la campagne de soutien à la construction d’une nouvelle Aile de soins critiques au Campus Général. Sa passion pour l’hôpital, dit-elle, provient en partie du fait que tant de questions sociales importantes y sont traitées.

« L’hôpital aborde tous les types de problèmes, des sans-abri aux personnes âgées, en passant par les bébés, explique Jennifer. Je pense qu’une bonne expérience à l’hôpital reste gravée dans votre mémoire et j’apprécie le fait que nous ayons un excellent hôpital ».

Le couple a également trouvé une façon pertinente d’allier sa passion pour la santé à son amour de l’art. Depuis le début, ils font partie intégrante de Création et Mieux-être, une initiative de développement du sentiment d’appartenance qui met en relation des artistes, des membres du public avec des scientifiques et des cliniciens de L’Hôpital d’Ottawa dans le but de créer des œuvres d’art originales pour mettre en valeur les espaces de l’Hôpital.

Les Prix des arts Trias, qui font partie de Création et Mieux-être, sont une exposition-concours où se côtoient l’art, la science, la médecine et la communauté. Il s’agit d’un partenariat inédit entre la communauté, la Galerie d’art d’Ottawa et L’Hôpital d’Ottawa. Des artistes locaux ont soumis des œuvres d’art qui ont été évaluées par un jury qui en a retenu cinq qui sont à présent exposées à l’entrée du Campus Général.

« Les Prix Trias reflètent l’engagement de la communauté artistique d’Ottawa, de la Galerie d’art d’Ottawa et de L’Hôpital d’Ottawa en faveur de l’excellence, de la créativité et de l’inclusion. Ces prix se servent de l’art pour établir un lien entre l’hôpital et la communauté qu’il sert, tout en créant un hôpital plus intéressant et plus attrayant pour les patients, le personnel et les visiteurs », d’ajouter Jennifer.

Au-delà de la démonstration de la recherche de pointe de l’hôpital, Jennifer considère l’art comme un moyen de soulager et de calmer les moments les plus difficiles de la vie, et c’est précisément ce que son initiative artistique permet de faire pour de nombreux patients.

Une patiente qui se trouvait à l’hôpital pour un examen éprouvant a fait part à l’équipe d’un moment de répit pendant qu’elle regardait les œuvres murales présentées à l’exposition Trias. S Elle remercie l’hôpital de s’être occupé non seulement de son corps physique, mais aussi de son corps mental et émotionnel.

« Cela signifie quelque chose pour les gens qui viennent, dit Jennifer. Pour moi, il s’agit de l’humanité qui est au cœur d’un hôpital, mais qui peut se perdre dans le besoin d’efficacité et le rythme effréné d’un hôpital ».

Le don comme passion commune

Jennifer Toby et Dr Francois Auclair

S’il est vrai que le Dr Auclair a toujours eu une appréciation innée de l’art, il dit que la rencontre avec Jennifer l’a fait ressortir. « Je me suis rendu compte que l’ensemble de l’expérience sensorielle du patient a une grande importance, explique-t-il. De la manière dont il est touché à l’hôpital à ce qu’il voit autour de lui.

Ensemble, ils ont visité de nombreux établissements de santé en Europe, s’inspirant des murs remplis d’œuvres d’art qu’ils ont vus et de la manière dont ils représentent les soins. Depuis des siècles, l’art est intégré dans les hôpitaux pour apporter soins et réconfort aux patients. Le couple a visité des hôpitaux et des musées hospitaliers dans tout le Canada, ainsi qu’en Angleterre, en Italie et en Belgique. Le programme d’arts créatifs de l’hôpital Chelsea Westminster de Londres, au Royaume-Uni, a été un conseiller précieux pour Création et Mieux-être.

« Il y a différentes façons d'aider, mais c'est l'idée - nous devons aider, grand ou petit. »

— Dr Auclair

Si l’art est devenu une passion commune pour eux, ils ont toujours partagé le même désir d’aider de toutes les manières possibles. « Comment puis-je vous aider? » est la façon de penser du Dr Auclair. Il y a différentes façons d’aider, mais c’est l’idée – nous devons aider, grand ou petit.

Et c’est ce qu’ils ont fait. Dans un véritable élan de générosité, le couple a renoncé à ses cadeaux de mariage et demandé à ses invités de faire plutôt un don à L’Hôpital d’Ottawa.

Des retombées pour l’avenir des soins de santé

La dernière contribution sera peut-être la plus durable. Le couple a choisi de faire un don testamentaire à l’hôpital. C’est ce type de réflexion prospective qui aide l’hôpital à planifier – qu’il s’agisse d’un don par voie successorale, d’un don d’assurance-vie ou d’un don de titres – qu’il soit grand ou petit, il aide les générations futures à accéder aux soins dont elles ont besoin. Pour Jennifer, tout se résume à une question : « Comment puis-je y contribuer? ».

« C'est quelque chose que nous voulons continuer à développer, à renforcer, de quelque manière que ce soit. L'hôpital a besoin de l'investissement de la communauté ».

— Jennifer Toby

Et sa réponse est oui. Selon Jennifer, la raison en est simple. « Nous sommes très chanceux dans cette communauté d’avoir L’Hôpital d’Ottawa qui offre des soins spécialisés lorsque vous en avez besoin, de sorte que vous n’avez pas à aller ailleurs. C’est quelque chose que nous voulons continuer à développer, à renforcer, de quelque manière que ce soit. L’hôpital a besoin de l’investissement de la communauté ».

L’hôpital est un lieu dont nous aurons tous besoin à un moment ou à un autre, ajoute-t-elle, et il est essentiel de savoir qu’il existe un endroit où vous ou un être cher pouvez vous rendre pour recevoir des soins de soutien – un endroit rempli de personnes qui ont consacré leur vie à s’occuper de ceux qui en ont besoin.

Publié : juillet 2024

Imaginez un son rythmé et incessant, comme celui d’une machine à laver, dans vos oreilles, 24 heures sur 24. Pas un seul moment de répit, même pas lorsque vous essayez de dormir. Pour des millions de personnes dans le monde, un acouphène pulsatile en est la cause. À présent, lors d’une première mondiale, L’Hôpital d’Ottawa a trouvé un traitement curatif contre ce problème délibitant.

Chris Scharff-Cole a souffert pendant de nombreuses années de ce problème; comme beaucoup d’autres personnes, elle en ignorait la cause et tentait constamment d’obtenir de l’aide. Cette psychothérapeute maintenant retraitée originaire de Deep River, à l’ouest d’Ottawa, a passé 30 ans à aider d’autres personnes dans le cadre de sa pratique d’équithérapie. Cette amoureuse des chevaux a eu sa part de blessures au fil des ans, notamment plusieurs arthroplasties. S’il est vrai qu’elle a appris à vivre avec la douleur chronique, elle s’est demandé si elle retrouverait jamais une certaine quiétude à cause des bruits incessants dans son oreille droite.

Ce n’est que lorsqu’elle a rencontré le Dr Robert Fahed, neuroradiologue d’intervention et neurologue spécialisé en AVC à L’Hôpital d’Ottawa, qu’elle a pu enfin être soulagée.

Prise en charge des patients victimes d’un anévrisme cérébral à l’Urgence du Civic

En 2021, Chris souffre de douleurs intolérables et son médecin l’envoie à Pembroke pour faire une IRM qui montre la présence d’un anévrisme cérébral; elle est transportée par ambulance à l’Urgence du Campus Civic. « Ma tête me faisait extrêmement souffrir. Quand on me demande d’indiquer l’intensité de ma douleur sur une échelle de 1 à 10, je réponds 13 » explique Chris.

Elle attend un certain temps à l’Urgence avec les ambulanciers paramédicaux avant qu’un éminent chirurgien ne vienne la voir. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance du Dr Fahed. « Il ausculte le côté de ma tête, et il comprend ce qui ne va pas. Il me dit que cela va aller, qu’ils prennent les dispositions nécessaires. Tout va très vite, mais il fait preuve d’une immense
compassion ».

« Il ausculte le côté de ma tête, et il comprend ce qui ne va pas. Il me dit que cela va aller, qu’ils prennent les dispositions nécessaires. »

— Chris Scharff-Cole

Le traitement chirurgical de l’anévrisme se passe bien, même si un suivi régulier est nécessaire. C’est à ce moment-là que le Dr Fahed commence à constater un problème sous-jacent qui a des répercussions sur la qualité de vie de Chris. « Cela fait des années que Christine souffre et lorsqu’elle se plaint à des médecins, on lui dit qu’il n’y a rien d’anormal avec ses oreilles – plusieurs examens de densitométrie abondent dans ce sens », de dire le Dr Fahed.

Il précise que la cause véritable est un problème sous-jacent de vaisseaux, que peu d’otorhinolaryngologistes ou radiologistes savent détecter sur des clichés. « Ce vaisseau se trouve à proximité de l’oreille. Le sang s’écoule dans le vaisseau sanguin, ce qui se traduit par des ondes. C’est parce que vos oreilles vont bien que vous entendez ces sons anormaux ».

Chris a un acouphène pulsatile. « J’entends des pulsations dans ma tête 24 heures sur 24, ressemblant au bruit d’une machine à laver. J’entends constamment un bruit parasite dans mon oreille droite. Je n’entends pas bien et, surtout, je n’arrive pas à dormir. Et quand je m’endors d’épuisement, cela me réveille ».

« Personne d’autre au Canada ne prend en charge ces patients. »

— Dr Robert Fahed

Qu’est-ce qu’un acouphène pulsatile?

On estime que cela touche 300 millions de personnes dans le monde, et aux dires du Dr Fahed, entre 10 et 20 % de ces patients n’entendent pas de bourdonnements, mais un chuintement, comme des battements de cœur incessants dans leur oreille.

Le problème est que la majorité des gens vivent avec cet acouphène parce qu’ils ne parviennent pas à trouver de solution, à l’instar de Chris. Une équipe de L’Hôpital d’Ottawa est maintenant porteuse d’espoir pour tous ces gens. « Le problème, c’est qu’il y a très peu de personnes dans le monde qui savent comment prendre en charge ces patients, faire ce qu’il convient, trouver une cause et la traiter « précise le Dr Fahed.

C’est la raison pour laquelle, fin 2023, la clinique de l’acouphène pulsatile entre en service à L’Hôpital d’Ottawa. La seule autre clinique se trouve à Toronto. « Personne d’autre au Canada ne prend en charge ces patients », de dire le Dr Fahed.

C’est le cas de Chris qui incite cet éminent neuroradiologue d’intervention à se consacrer davantage à ce domaine de la médecine.

Précurseur d’un nouveau traitement contre l’acouphène pulsatile

En mars 2023, Chris bénéficie de cette nouvelle technique mise au point par L’Hôpital d’Ottawa. L’acouphène pulsatile est lié à plusieurs causes, et dans le cas de Chris, il est question de diverticule veineux.

La nouvelle technique en question s’appelle « perturbation du flux intrasacculaire ». Selon le Dr Fahed, elle consiste à mettre une petite sphère en métal à l’intérieur de la poche veineuse. La sphère en métal piège le sang dans le diverticule, puis forme un caillot et le sang ne se rend plus jusque dans cette veine. « C’est la circulation sanguine à l’intérieur de cette poche externe qui est à l’origine des ondes entendues par l’oreille en raison de sa proximité ».

« Le patient se présente pour une chirurgie de jour mini-invasive : nous faisons une incision dans l’aine, fixons toute anomalie trouvée et traitons l’acouphène. »

— Dr Robert Fahed

Contrairement aux autres techniques utilisées, celle-ci ne nécessite pas la pose d’une endoprothèse. Il n’est pas nécessaire de prendre des anticoagulants, et le patient n’a pas besoin de prendre de médicaments par la suite. « Le patient se présente pour une chirurgie de jour mini-invasive : nous faisons une incision dans l’aine, fixons toute anomalie trouvée et traitons l’acouphène. À son réveil, les bruits ont disparu. Le patient rentre chez lui le jour même. C’est incroyable », dit le Dr Fahed.

Ce jour-là, à son réveil après l’intervention chirurgicale, Chris sait que sa vie a complètement changé. « J’ai ouvert les yeux et dit “plus aucun bruit”. Je fais entièrement confiance au Dr Fahed. Il est talentueux. Ma vie est sereine. J’apprécie chaque jour de ne pas être hantée par ces bruits. Chaque jour est pour moi une bénédiction ».

Le statu quo n’est pas une option

Elle est contente d’avoir été la première et de donner à présent de l’espoir à d’autres personnes à l’avenir. « Nous avons une chance immense d’avoir accès à de tels soins. Je suis ravie d’en avoir bénéficié et j’espère que d’autres personnes en bénéficieront aussi. Je suis très reconnaissante, et nous faisons ce que nous pouvons pour soutenir l’hôpital. L’Hôpital d’Ottawa a la chance de pouvoir compter sur le DrFahed », de conclure Chris.

« L’Hôpital d’Ottawa a mis eu point cette nouvelle technique; nous sommes sortis des sentiers battus pour ce faire. »

– Dr Robert Fahed

Les demandes de consultation peuvent être envoyées par télécopieur au
613-761-5360
Dr Robert Fahed
Ottawa Pulsatile Tinnitus Clinic.

En date de juillet 2024, la phase de recherche de cette intervention a permis de traiter 17 patients atteints de cette forme d’acouphène pulsatile. Il est important de savoir que cette technique peut servir à traiter d’autres problèmes cérébrovasculaires, et nous encourageons les patients à contacter la clinique de l’acouphène pulsatile pour obtenir plus d’information.

« Voici un autre exemple de la manière dont L’Hôpital d’Ottawa est au premier plan des soins et de la recherche, d’ajouter le Dr Fahed. L’Hôpital d’Ottawa a mis eu point cette nouvelle technique; nous sommes sortis des sentiers battus pour ce faire ».

Le Dr Fahed précise que ce n’est qu’un début. C’est la naissance d’un nouveau domaine de soins.

Pour découvrir les « innovations déstabilisantes » du Dr Robert Fahed en matière de traitement des AVC, écoutez l’épisode 73 du balado Pulse.

Listen Now:

En 2021, les Auxiliaires Civic de L’Hôpital d’Ottawa, qui existent depuis 1951, fusionnent avec des groupes similaires des Campus Riverside et Général, ce qui donne naissance à un groupe uni, plus fort que jamais, et prêt à agir et à intervenir pour répondre aux besoins des patients et de l’hôpital.  

Leur impact est concret, qu’il s’agisse d’aider l’hôpital à acheter des équipements essentiels comme des moniteurs cardiaques ou un nouvel appareil d’IRM, et de s’assurer que les patients ont des produits essentiels, comme des vêtements d’urgence ou des tire-laits.   

Ce que vous pourriez trouver surprenant, c’est que chaque fois que vous magasinez à l’une des boutiques de cadeaux de l’hôpital ou à la boutique des Auxiliaires au Campus Civic, les recettes sont directement reversées en aide aux patients.   

En plus de ces options, les Auxiliaires de L’Hôpital d’Ottawa viennent de lancer une boutique en ligne grâce à laquelle il est possible d’acheter et de faire livrer un large éventail de produits, qu’il s’agisse d’articles de toilette ou d’électronique, aux Campus Civic et Général. Et tout comme pour le magasinage en personne, les recettes sont reversées à l’hôpital.   

En un peu plus d’une décennie, les Auxiliaires de L’Hôpital d’Ottawa ont fait don de plus de 15 M$ à l’hôpital. Le don le plus récent, de 1,25 M$, a été fait pour soutenir l’achat d’un système de navigation qui aidera les chirurgiens grâce à une planification méticuleuse, une navigation en temps réel et une imagerie 3D détaillée, rendant ainsi les chirurgies du cerveau et de la colonne vertébrale plus sûres et plus rapides. La navigation en temps réel permet aux chirurgiens de voir exactement où ils opèrent dans le corps du patient à chaque instant, avec une précision accrue et des incisions peu invasives.

Au fur et à mesure que l’hôpital se concentre à redessiner les soins de santé dans notre région et à créer de meilleurs lendemains, les Auxiliaires de L’Hôpital d’Ottawa sont en totale harmonie et se consacrent à trouver de nouveaux moyens d’aider des patients et d’offrir une meilleure expérience aux patients et à leur famille.    

Publié : juin 2024

Ce n’était pas un voyage typique. De même, 2020 n’était pas une année comme les autres. Mais lorsque John Bruce a eu l’occasion de subir une double chirurgie de resurfaçage de la hanche à L’Hôpital d’Ottawa, il n’a pas voulu la refuser, même en pleine pandémie. En septembre de cette année-là, lui, sa femme, Tiffany Hamilton, et leur fille de trois ans ont donc décidé de profiter au maximum d’une escapade de 4 300 kilomètres en véhicule récréatif, de Vancouver à Ottawa.

« Afin d’obtenir le meilleur traitement chirurgical pour sa situation, nous avons décidé d’emporter notre bulle anti-COVID lors d’une escapade en véhicule récréatif à travers le pays. »

— Tiffany Hamilton
En 2020, Tiffany, John et leur fille de 3 ans se sont lancés dans une escapade de 4300 kilomètres en véhicule récréatif pour L’Hôpital d’Ottawa.

« Pour amener John en toute sécurité à Ottawa où il pourrait recevoir le meilleur traitement chirurgical pour sa situation, nous avons décidé d’emporter notre bulle anti-COVID dans une escapade à travers le pays. »

Le « meilleur traitement chirurgical » dont parle Tiffany a été trouvé à la Division de chirurgie orthopédique de L’Hôpital d’Ottawa – leur destination.

John, qui était un homme actif de 52 ans à l’époque, souffrait énormément. Même une petite marche était presque impossible. « C’était douloureux, raconte John. J’ai d’abord pensé que j’avais une sciatique. J’avais beaucoup couru au fil des ans et j’avais une grande carrure, mais une radiographie a révélé une arthrose sévère dans les deux hanches – j’ai été très surpris. »

Recherche d’expertise en orthopédie

Mais comment un habitant de Vancouver se retrouve-t-il à L’Hôpital d’Ottawa?

« Ce n’est pas inhabituel », déclare le Dr Paul E. Beaulé, ancien chef de la Chirurgie orthopédique de L’Hôpital d’Ottawa et directeur, Recherche et Innovation, du Programme d’orthopédie de l’Université d’Ottawa. Il est également le chirurgien orthopédiste qui a procédé au resurfaçage de la hanche de John. « Les patients recherchent des chirurgiens spécialisés dans un domaine particulier », explique-t-il.

Le Dr Beaulé possède certainement cette expertise. Il a passé sa carrière à se spécialiser dans la préservation et le remplacement des hanches. Comptant à son actif plus de 350 articles et 200 conférences et ateliers dans plusieurs domaines de la recherche en orthopédie, le Dr Beaulé figure parmi les auteurs les plus cités (premiers 2 %) en orthopédie à l’échelle mondiale. En plus de ses fonctions actuelles à L’Hôpital d’Ottawa, il est également médecin-chef à l’Hôpital général de Hawkesbury et du district.

Le resurfaçage de la hanche est un type spécialisé de remplacement de la hanche dans lequel une quantité minimale d’os est retirée de la tête du fémur. Cela permet de préserver une plus grande partie de l’os et d’accroître la stabilité. 

« C’est comme la différence entre une couronne et un implant dentaire », explique le Dr Beaulé. Le resurfaçage convient mieux aux jeunes hommes adultes ayant une bonne qualité osseuse. L’Hôpital d’Ottawa pratique environ 150 interventions de resurfaçage de la hanche par an, contre 350 à 400 arthroplasties totales de la hanche. Il a entendu parler du Dr Beaulé par une collègue de Tiffany et a donc fait des recherches sur Le Programme d’orthopédie de L’Hôpital d’Ottawa et a découvert que « le Dr Beaulé et son équipe sont des experts mondiaux en la matière ».

Des lendemains en meilleure forme

Aujourd’hui, quatre ans plus tard, il dit que c’est comme s’il n’avait jamais eu d’arthrite.

« Un vieil adage dit que lorsque l’on répare quelque chose de manière experte, c’est mieux que si c’était sorti de l’usine », déclare John. Il estime que l’intervention a contribué à ajouter des années à sa vie, lui permettant de redevenir très actif, d’améliorer globalement sa santé physique, cardiaque et mentale ainsi que sa vie familiale et professionnelle.

« Je pense qu’il a vécu dans la douleur probablement plus longtemps qu’il ne s’en souvient, ajoute Tiffany. Et cette douleur vous empêche d’être pleinement présent et de profiter de la vie.

« Je suis très reconnaissant envers le Dr Beaulé et son équipe pour les soins qu’ils m’ont fournis. »

— John Bruce

John et Tiffany ont récemment fait un don important au Programme de recherche orthopédique de L’Hôpital d’Ottawa, afin de soutenir l’achat d’équipement et de mettre en valeur le travail effectué ici.

« Ingénieur de formation et impliqué dans l’innovation tout au long de ma carrière, je suis fasciné par la façon dont la recherche en biomécanique peut aider à résoudre certains de ces problèmes majeurs en chirurgie orthopédique », déclare John.

« Je suis très reconnaissant envers le Dr Beaulé et son équipe pour les soins qu’ils m’ont fournis, ajoute-t-il. Cela m’a amené à m’interroger sur la nécessité et les avantages de développer davantage les centres d’excellence nationaux canadiens pour les traitements spécialisés tels que ceux que j’ai reçus. Le Service d’orthopédie de L’Hôpital d’Ottawa est en effet un trésor national. »

Tiffany, John et leur fille lors d’un arrêt pendant leur voyage de Vancouver à Ottawa.

Publié : mai 2024

D’ici au 31 août, Waterdon va jumeler le don de chaque nouveau donateur mensuel pendant un an.

« Chaque don que nous faisons cache une histoire » explique Russell Grass.

Depuis de nombreuses années, lui et sa femme Linda soutiennent localement des organismes de bienfaisance et des programmes au sein de leur collectivité, personnellement et par le biais de leurs compagnies, et il y a toujours une histoire derrière le travail admirable qu’ils font.

Ils s’assurent notamment qu’il y a suffisamment de cartes-cadeaux de Toys R Us à distribuer pendant les fêtes de fin d’année, car il est pour eux « inconcevable qu’un enfant ne reçoit pas de cadeaux à Noël », dit Russell. 

Russell et Linda Grass et leur famille lors de l'inauguration de la clinique de santé des hommes.

Ils répondent aussi aux appels à l’aide de la Mission d’Ottawa pour s’assurer que l’organisme dispose de la mise de fonds nécessaire en vue d’acheter la fourgonnette dont ce dernier a désespérément besoin pour poursuivre son action essentielle.

Leur philanthropie concerne de nombreux autres organismes, notamment le Manoir Ronald McDonald, Dreams Take Flight, Candlelighters, la Stittsville Food Bank et La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Et leurs compagnies, Waterdon Construction, Merlin Door Systems etd Alloy Fabrications, font également une différence dans la vie de très nombreuses personnes de leur collectivité.

Leur soutien aux soins de santé est certes une histoire tout à fait personnelle, et c’est pour cette raison qu’ils proposent un nouveau jumelage de dons par l’entremise de leur compagnie, Waterdon, en vue de trouver de nouveaux donateurs mensuels pour L’Hôpital d’Ottawa.

Linda a été traitée à l’ancien Centre de santé du sein, et Russell reçoit des soins à la Division d’urologie. Les deux parents de Russell sont décédés de problèmes cardiaques, et le papa de Linda d’un cancer.

« J’ai aussi perdu ma sœur, ma meilleure amie, ajoute Russell. Mon frère a eu deux cancers et il a fait une crise cardiaque. J’ai de bons amis qui sont des patients de la Clinique de santé des hommes ». 

« Il est très important de soutenir les soins de santé à Ottawa ».

— Russell Grass

Lors de l’ouverture de la Clinique de santé des hommes Famille Grass à L’Hôpital d’Ottawa en 2021, dans le but d’offrir un centre d’excellence pour les soins aux hommes et la recherche sur la santé des hommes, ce sont de telles histoires personnelles qui les ont inspirés. « Il peut être difficile de faire face à un problème de santé, a dit Russell à l’époque. Nous en parlons en connaissance de cause. Qu’il s’agisse de la recherche, de diagnostic ou encore de tests sur les soins en cours, nous voulions faire notre part en veillant à ce que la population d’Ottawa ait accès à des soins tout aussi excellents ».

Lorsqu’il s’est agi de soutenir la campagne Créons des lendemains, c’est encore une autre histoire qui a inspiré Russell et Linda.

Au moment de faire un don, Russell n’a cessé de repenser à un ami qui avait été traité pour un cancer et qui avait été préoccupé en raison du manque d’intimité durant certaines parties de son traitement.

Il a appris que l’ouverture du nouvel hôpital s’accompagnera de l’ajout de lits dans des chambres toutes conçues en tenant compte du bien-être des patients, et en faisant appel à des principes de conception factuels afin de créer des espaces qui transcendent les soins médicaux et offrent un cadre propice à la guérison.

Un élément clé de cette approche est le modèle « « un patient, une chambre, une salle de bain » qui améliore la prévention et le contrôle des infections, assure plus d’intimité, et offre un milieu plus reposant aux patients.

L’Hôpital d’Ottawa accueillant la machine d'aphérèse en 2023, grâce à la générosité de Waterdon et Merlin Door Systems. De gauche à droite : Jennifer Van Noort, Mike Kennah, Julie Renaud, Russell et Linda Grass, Tom Warford, et Sheryl McDiarmid.

« Chaque fois que je pense à ces chambres individuelles, je pense à mon ami. »

— Russell Grass

Au moment de décider de faire un don, ce sont de telles pensées concernant son ami qui l’ont convaincu.
« Je pense que c’est ce que nous devrions faire. Nous devrions nous y atteler sans tarder ».

S’il est vrai que Russell et Linda sont des philanthropes communautaires, ils ne s’étalent pas sur le sujet.
« Nous avons toujours été discrets à ce sujet, précise Russell. Ce n’est que depuis 2 ans et demi que nous parlons de notre soutien ».

Ils espèrent ainsi contribuer à insuffler un sentiment communautaire à toutes les personnes de leur entourage.

« Ottawa nous a beaucoup apporté, et nous souhaitons redonner à cette ville que nous aimons et dans laquelle nous vivons. Nos enfants sont ici, tout comme leur famille, d’ajouter Russell. C’est ce qu’il convient de faire ».

Les employés se sont rasé la tête pour soutenir leur collègue Isaac Mackie et ont donné généreusement, avec une contrepartie de 10 000 dollars de la part de Waterdon.

Fort de ce même sentiment, Waterdon espère inspirer d’autres à faire un jumelage de dons. D’ici au 31 août, Waterdon va jumeler le don de chaque nouveau donateur mensuel pendant un an.* 

Russell et Linda espèrent que le fait d’avoir relaté leur histoire — et les histoires qui les ont poussés à améliorer la vie au sein de leur collectivité — incitera d’autres à apporter leur soutien à la campagne Créons des lendemains et à assurer un avenir plus radieux dans le domaine de la santé à Ottawa. 

(*jusqu’à 100 000 $) 

Les dons mensuels constituent une source prévisible de fonds des plus essentiels, en plus d’offrir la commodité de paiements égaux automatiques. 

Publié : mai 2024

Emmy Cogan était microprématurée à sa venue au monde, mais sa naissance a eu une portée considérable. Née à 23 semaines de grossesse, elle pesait seulement 515 grammes, soit à peine plus d’une livre. Emmy figure parmi les neuf bébés inscrits au tout premier essai clinique au monde d’une thérapie cellulaire visant à guérir les poumons de prématurés et a été la première à la recevoir en Amérique du Nord. Cet essai prometteur est aujourd’hui prêt à passer à la phase suivante. 

Son arrivée précoce est survenue peu de temps après le retour d’un voyage à Hawaï d’Alicia Racine et de Mike Cogan, qui sont ainsi devenus parents pour la première fois. Alicia était à son poste de répartitrice des appels logés au 911 du Service de police d’Ottawa lorsqu’elle a perdu les eaux. 

« Ma sœur travaille avec moi et c’est elle qui m’a emmenée au Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa. J’avais énormément de douleur et je ne savais pas vraiment ce qui m’arrivait. Nous avons ensuite découvert que j’avais des contractions et que mon col avait commencé à se dilater », explique Alicia. 

Née à 23 semaines de grossesse, Emmy Cogan pesait seulement 515 grammes

Le bébé a tenu six jours de plus avant de naître le 20 février 2023. Ces quelques jours supplémentaires dans l’utérus ont été essentiels pour donner à Emmy une chance de vivre. « Ils ont complètement changé la donne pour nous et pour elle. Elle a pu être intubée et elle a commencé à se battre à partir de ce moment-là », précise Mike.

Des problèmes de santé à l’horizon

Emmy a d’abord été prise en charge à l’Unité de soins intensifs néonataux de L’Hôpital d’Ottawa, puis elle a été 10 jours au CHEO avant de revenir à L’Hôpital d’Ottawa.

Emmy a relevé bien des défis qui compromettaient le pronostic vital pendant son premier mois de vie. Un canal entre le cœur et les poumons ne se fermait pas et des problèmes gastro-intestinaux ont provoqué une sepsie (infection du sang), ce qui a entraîné bien des inquiétudes. Il a ensuite été possible de l’extuber et de lui offrir une oxygénothérapie à haut débit. « Nous avons pu la tenir dans nos bras pour la première fois à ce moment-là et mes parents ont pu être présents, ce qui était vraiment touchant », ajoute Mike.

Emmy a aussi souffert de dysplasie bronchopulmonaire (DBP). Cette maladie touche bien des prématurés parce qu’ils naissent avant l’achèvement de la formation des poumons. Ils ont ainsi besoin d’oxygène pour parvenir à respirer, mais l’administration de cet oxygène – pourtant essentiel à leur survie – peut toutefois endommager leurs minuscules poumons. C’est un peu comme s’ils étaient atteints d’emphysème dès la naissance.

Les répercussions dévastatrices de la DBP

Au Canada, 1 000 bébés reçoivent un diagnostic de DBP chaque année. Le nombre grimpe à environ 150 000 à l’échelle mondiale. Bien souvent, ces bébés présentent d’autres maladies pulmonaires chroniques comme l’asthme et peuvent avoir besoin d’un apport prolongé en oxygène et de ventilation.

Ces bébés présentent aussi un taux élevé de réadmission à l’hôpital pendant les deux premières années de vie, en plus d’avoir souvent des problèmes à d’autres organes comme le cerveau ou les yeux. Il n’existe aucun traitement contre cette maladie, mais ce tout premier essai clinique au monde mené par le Dr Bernard Thébaud, scientifique principal et néonatologiste, est porteur d’espoir.

Il y a deux décennies, l’équipe du Dr Thébaud a découvert que les cellules souches de cordons ombilicaux – appelées cellules stromales mésenchymateuses (CSM) – pouvaient guérir des lésions pulmonaires et prévenir la DBP chez des bébés rongeurs. Depuis lors, l’équipe a travaillé sans relâche ici, à Ottawa, et en collaboration avec des scientifiques des quatre coins du monde pour offrir cette nouvelle thérapie à des bébés et à leur famille dans le cadre d’essais cliniques. Le traitement de la DBP chez les prématurés par CSM a déjà fait l’objet d’essais cliniques, mais aucun groupe n’a utilisé de CSM prélevées sur l’ensemble du cordon ombilical de la façon préconisée par l’équipe du Dr Thébaud.

Qu’est-ce que la dysplasie bronchopulmonaire?

Un de ces problèmes de santé est la dysplasie bronchopulmonaire (DBP). Il s’agit d’une maladie pulmonaire chronique qui survient le plus souvent chez le bébé prématuré ou de faible poids à la naissance qui a reçu un supplément d’oxygène ou une ventilation mécanique pendant une longue période.

« Dans le cadre de la recherche sur les rongeurs, nous avons misé sur des cellules souches isolées du cordon ombilical de nouveau-nés en santé pour prévenir des lésions pulmonaires ou même, dans une certaine mesure, régénérer des cellules pulmonaires endommagées, explique le Dr Thébaud. Nous pensons que l’administration de ces cellules souches à un certain moment de l’hospitalisation des bébés pourrait prévenir la progression de la maladie. »

Peu après la naissance d’Emmy, ses parents ont rencontré Chantal Horth, coordonnatrice d’essais cliniques, puis le Dr Thébaud. « Chantal nous a informés qu’Emmy était admissible à l’essai, se souvient Mike. L’essai semblait être une possibilité prometteuse. »

« En raison de sa prématurité, Emmy va avoir des problèmes de santé. Nous voulons lui donner la chance de bénéficier de tout ce qui peut lui venir en aide. »

— Alicia Racine

Accepter la participation à une première mondiale

Le couple a rencontré le Dr Thébaud, qui a répondu à une longue liste de questions au sujet de l’essai. « C’est un homme très sympathique avec qui il est très facile de discuter. Nous lui avons fait confiance. En raison de sa prématurité, Emmy va avoir des problèmes de santé. Nous voulons lui donner la chance de bénéficier de tout ce qui peut lui venir en aide », ajoute Alicia.

Pour être admissibles à l’essai, les prématurés – nés à 23 ou 24 semaines de grossesse à L’Hôpital d’Ottawa – devaient avoir entre 7 et 21 jours, recevoir des soins intensifs néonataux et avoir besoin de 35 % d’oxygène. Une oxygénothérapie de cette ampleur entraîne un risque de DBP qui varie entre 60 % et 70 %. Le Centre Sunnybrook des sciences de la santé a aussi recruté un bébé et est ainsi devenu le deuxième établissement mobilisé.

Le 3 mars 2023 à 11 jours, Emmy a reçu une perfusion intraveineuse de cellules de cordons ombilicaux donnés par les parents de nouveau-nés en santé. Ce fut un moment particulier pour toutes les personnes concernées. Elle a été le premier bébé en Amérique du Nord à recevoir ce type de thérapie.

« C’est le premier essai clinique du genre au monde et rien n’est plus valorisant que d’aider un prématuré. »

– Dr Bernard Thébaud

« Le Dr Thébaud a administré les cellules, puis tout le monde a applaudi, poursuit Mike. Elle aura des rendez-vous de suivi à différentes étapes pendant deux ans, puis il y aura un suivi par téléphone pendant 10 ans. »

Ce moment était la concrétisation d’un rêve pour le Dr Thébaud et son équipe. « Cette journée marquait une étape incroyablement palpitante et d’envergure considérable. Après 20 années de travail, nous pouvions enfin tester cette thérapie pour la première fois chez un patient. C’est le premier essai clinique du genre au monde et rien n’est plus valorisant que d’aider un prématuré. »

La prochaine étape de l’essai clinique

Grâce à ces neuf petits patients, dont Emmy, le recrutement pour l’essai de phase 1 est maintenant terminé. Son objectif est de tester la faisabilité et la sécurité de la thérapie par cellules souches. La phase suivante portera sur la sécurité et l’efficacité de la thérapie. 

« Toutes les étoiles se sont alignées pour qu’elle fasse partie d’un moment historique qui recèle le potentiel d’améliorer l’avenir des bébés prématurés. »

– Alicia Racine
Emmy et ses parents.

« Nous pouvons maintenant déterminer si la thérapie aidera véritablement les patients, précise le Dr Thébaud. La phase suivante inclura deux groupes, un qui recevra les cellules et l’autre qui recevra un placebo. C’est un essai à répartition aléatoire. Nous aurons besoin de 168 patients pour déterminer si ces cellules souches sont efficaces. »

Le recrutement des bébés pour la première phase a eu lieu dans les unités de soins intensifs néonataux de L’Hôpital d’Ottawa et du Centre Sunnybrook des sciences de la santé. La prochaine phase durera deux ans et consistera en un essai multicentrique à l’échelle du pays. Le Dr Thébaud espère qu’elle débutera d’ici la fin de l’année 2024.

« Travailler auprès de bébés est le plus beau métier du monde. À la naissance, ils ont toute la vie et tout un potentiel devant eux. Notre rôle est de leur donner un grand élan », ajoute le Dr Thébaud.

Emmy a quitté l’hôpital cinq mois après sa naissance. Mike et Alicia ne savent pas si les cellules souches lui ont véritablement donné un coup de pouce, mais Emmy se porte bien. « Nous ne savons pas dans quel état elle serait sans cet essai, mais elle est en pleine forme aujourd’hui, confie Mike. Nous nous sommes sentis très chanceux d’être au bon endroit au bon moment pour notre petite fille. »

C’est ce qui rend Emmy encore plus unique aux yeux d’Alicia. « Toutes les étoiles se sont alignées pour qu’elle fasse partie d’un moment historique qui recèle le potentiel d’améliorer l’avenir des bébés prématurés », ajoute Alicia.

C’est en tout cas ce qu’espère le Dr Thébaud. « Cela changerait la façon dont nous prenons en charge les prématurés. J’espère que ces petits patients auront une chance de s’épanouir, de grandir et d’améliorer le monde qui les entoure. »

Emmy ne sait pas qu’elle est entrée dans l’histoire, mais ce n’est pas grave. Pour l’instant, elle tient ses parents occupés. Elle se rétablit et marchera en un rien de temps. Elle n’a plus besoin d’oxygène depuis novembre 2023, ce qui lui donne encore plus de mobilité. « C’était vraiment amusant de la voir libérée de ses sondes pour la première fois! Le retrait de l’oxygène a été un immense pas en avant », affirme Mike.

La phase 1 de l’essai était financée par le Réseau de cellules souches et assortie d’une contribution de contrepartie en nature de la société MDTB Cells GmbH. Les travaux de recherche du Dr Thébaud peuvent aussi se faire grâce à un financement de l’Institut ontarien de médecine régénératrice, des Instituts de recherche en santé du Canada, de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa et de la Fondation du CHEO.