Publié : Août 2025

Temps de lecture : 3 mins

Si Kelda Whalen devait indiquer sur une mappemonde chaque endroit où elle est allée, la carte serait remplie de punaises. Entre son travail consacré au Service extérieur et sa passion du voyage, elle visite les quatre coins du monde, mais elle revient toujours à Ottawa, sa ville natale. C’est là qu’elle apprécie les magnifiques paysages et le milieu des arts, et donne en retour notamment à des organismes de bienfaisance qui lui tiennent à cœur, parmi lesquels L’Hôpital d’Ottawa.

Née à Ottawa, au Campus Civic, elle a un goût inné des voyages, grâce à son père qui a fait partie des Forces armées canadiennes. Durant son enfance, sa famille bouge constamment aux quatre coins du Canada et vit dans différentes bases militaires; la famille a d’ailleurs vécu à deux reprises en Allemagne en raison du travail du père.

À 21 ans, sur un coup de tête, elle passe et réussit l’examen d’entrée pour le Service extérieur. C’est ainsi qu’elle commence sa carrière dans une direction assez différente de celle qu’elle avait envisagée en grandissant. « Au début, mes projets étaient de faire l’école des bibliothécaires, mais la vie m’a réservé autre chose », dit Kelda.

Kelda en voyage en Jamaïque

À la découverte du monde, sans oublier Ottawa, sa ville natale

Au cours de la décennie suivante, elle part en poste dans le monde entier. Chaque ville est pour elle une occasion unique qu’elle n’oubliera jamais. La première affectation de Kelda est à Dublin, en Irlande. « C’est un très bel endroit, bien qu’il pleuve tout le temps », se souvient Kelda.

Elle est ensuite basée à Londres, en Angleterre, une ville qu’elle aimera énormément.
« J’ai eu la chance d’y être lorsque le dollar est à la hausse, et la livre sterling à la baisse. Cela me permet de développer mon amour de l’art et de voir toutes ces magnifiques pièces de théâtre ».

Kelda célébrant la fête du Canada sur la rue Elgin

Après quatre années en Angleterre, Kelda est affectée à New Delhi puis à Hong Kong. Par la suite, elle revient brièvement à Ottawa avant que l’un de ses supérieurs l’informe d’une affectation temporaire à Beyrouth. « J’ai tout de suite dit, “Je veux y aller!”. Il faisait + 20 °C à Beyrouth ce jour-là, et – 20 °C à Ottawa; je n’ai pas hésité un seul instant. »

Cette affectation a été une expérience très différente des précédentes. Bien que la situation soit dangereuse à l’époque à cause de l’instabilité politique, elle parvient tout de même à découvrir la campagne environnante qui, selon elle, est tout à fait charmante.

Une tournure effroyable des événements

Son dernier grand voyage la conduit à Damas, puis elle revient à Ottawa entre deux affectations. C’est l’été 1982, et bien qu’il soit prévu qu’elle soit de nouveau déployée, sa vie prend un tournant tragique un chaud soir d’été.

Après un samedi soir passé à la piscine de l’immeuble où elle vit, elle décide de faire un sauna. « Je ne suis allée que deux fois au sauna de toute ma vie, et j’ignore pourquoi je décide d’y aller. Ma tension artérielle est basse – la chaleur m’incommode et je m’évanouis », se souvient Kelda.

Elle reprend immédiatement connaissance, mais s’évanouit quatre autres fois avant de tomber et de heurter la porte du sauna et de se retrouver sur le sol des vestiaires. « Je réussis à me relever et je trouve cela bizarre, mais je me sens globalement bien. J’apprendrai par la suite que cinq évanouissements consécutifs ont causé des dommages à une partie de mon cerveau appelée les noyaux gris centraux qui contrôlent la capacité du corps à se mouvoir. »

Diagnostic de dystonie posé après plusieurs évanouissements

Au bout de deux jours, et malgré qu’elle se sente bien, Kelda se regarde dans le miroir et voit que les muscles de son cou sont proéminents comme s’ils étaient contractés.

Cela prendra malheureusement plusieurs années avant qu’elle ne sache ce qui s’est passé. C’est en fait en 1996 qu’elle apprend qu’elle souffre de dystonie. C’est une maladie neurologique rare qui se caractérise par des contractions musculaires involontaires intermittentes ou prolongées, dans une ou plusieurs parties du corps qui aboutissent à long terme à des postures corporelles « anormales ». Ces contractions musculaires se produisent parce que le cerveau envoie des messages erronés aux muscles, même si la personne n’a pas l’intention de faire de mouvements.

À l’époque, Kelda est dirigée vers un hôpital de Toronto et le Dr Andres Lozano, un chirurgien de renommée internationale dans la stimulation cérébrale profonde. Contrairement à aujourd’hui, Ottawa n’avait pas à l’époque d’expertise dans ce domaine.

« J’ai 31 ans la première fois que je tombe. Cela met un terme à ma carrière dans le Service extérieur – je ne peux pas me rendre à l’étranger à cause de la douleur provoquée par les spasmes. J’ai subi plusieurs neurochirurgies au fil des ans à L’Hôpital d’Ottawa, mais cela n’a malheureusement pas permis d’atténuer les symptômes de la dystonie. »

Cette maladie n’a certes pas totalement empêché Kelda de faire des choses. Elle a persévéré et continué de travailler à temps partiel en tant qu’agente d’immigration avant de prendre sa retraite en 2002.

De plus, elle n’a pas laissé la dystonie l’empêcher de voyager, ce qu’elle a continué à faire abondamment avec des amis. À mesure que voyager devenait de plus en plus compliqué, elle s’est tournée vers des croisières, puis des périples en motorisé. Elle est allée trois fois à Venise, en Italie – sa destination de prédilection.

« Avec l’âge, j’ai de plus en plus de difficultés à marcher. Entre 2019 et 2023, j’ai eu un A-linker, un vélo de marche, et je sortais tous les matins à 6 h, car je suis une lève-tôt. J’aimais longer le canal et profiter des matins paisibles. »

Kelda visitant le canal de Panama

Se souvenir d’elle quand elle ne sera plus là

Mais même les sorties matinales sont devenues plus compliquées avec le temps en raison de la détérioration de sa mobilité et de la plus grande fréquence de ses chutes. Malgré les difficultés de plus en plus grandes, cela ne l’a pas empêchée de sortir. À vrai dire, c’est lors de l’une de ses promenades qu’elle a commencé à réfléchir à ce qu’elle laisserait et à la manière dont elle voulait que l’on se souvienne d’elle quand elle ne serait plus là.

« Avec ma conseillère financière, elle m’a parlé du nouvel hôpital et de la possibilité de donner mon nom à une chambre de patient; c’est alors que j’ai décidé de faire un don testamentaire à la campagne Créons des lendemains ».

« Je voulais laisser un signe, et c’est lors d’une promenade dans le jardin avant du Gouverneur général que j’ai vu des bancs qui portaient de petites plaques indiquant le nom de leur donateur, d’ajouter Kelda. Quand j’ai discuté avec ma conseillère financière, elle m’a parlé du nouvel hôpital et de la possibilité de donner mon nom à une chambre de patient; c’est alors que j’ai décidé de faire un don testamentaire à la campagne Créons des lendemains ».

Pour Kelda, patiente de longue date à L’Hôpital d’Ottawa, notamment pour y subir plusieurs neurochirurgies au fil des ans, l’idée de chambres individuelles pour le nouveau campus hospitalier lui a incontestablement plu.

« Je veux juste que l’on se souvienne de moi quand je ne serai plus là. »

Le souvenir de Kelda, qui a toujours donné aux organismes de sa communauté, notamment au milieu des arts, afin de venir en aide à d’autres personnes souffrant de dystonie ainsi qu’à notre hôpital, en faisant un don testamentaire, restera à jamais gravé pour avoir contribué à redessiner l’avenir des soins de santé. Son nom sera vu par d’autres patients, leur famille, les membres du personnel et les médecins passant devant cette chambre qui portera son nom à l’ouverture du nouvel hôpital. C’est la bonne façon d’aider de futurs patients qui, comme elle, auront besoin de l’hôpital.

Malgré la détérioration continue de son état de santé, elle ne cesse de penser aux autres. Peut-être qu’une chambre en neurologie portera mon nom; je ne suis certes pas difficile; l’endroit m’importe peu. Je veux juste que l’on se souvienne de moi quand je ne serai plus là. »

Publié : Août 2025

Temps de lecture : 3-4 minutes

Pour les jeunes patients atteints d’un cancer, chaque millimètre est important : la radiothérapie doit être administrée avec une précision extrême afin de ne pas endommager les tissus sains avoisinants et parfois toujours en croissance. Heureusement, L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file dans ce domaine. Il fournit des soins à toute la population de l’Est de l’Ontario, de l’Ouest du Québec et du Nunavut, dont les enfants. Récemment, notre hôpital a franchi une étape importante en donnant aux patients de meilleures chances de rétablissement complet avec moins d’effets secondaires découlant du rayonnement. Pour les patients plus jeunes, qui sont toujours en croissance et qui ont une vie bien remplie devant eux, il s’agit d’un progrès vital.

On estime qu’environ 50 % des patients ayant reçu un diagnostic de cancer devront recevoir des traitements de radiothérapie, soit comme traitement autonome, soit en combinaison avec une chimiothérapie ou une chirurgie. Bien que le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) demeure le principal centre de traitement des enfants atteints du cancer dans notre région, des traitements de radiothérapie destinés aux jeunes patients sont administrés à L’Hôpital d’Ottawa. Cette collaboration permet donc aux enfants et à leur famille de recevoir des soins aussi complets que possible.

Cody Church et Dr Vimoj Nair

Rencontrer le Dr Vimoj Nair

Découvrez comment le Dr Nair se spécialise dans la radiochirurgie, une forme d'irradiation extrêmement précise qui ne nécessite aucune incision.

Soutenir les enfants atteints du cancer lorsqu’ils atteignent l’âge adulte

Le Dr Vimoj Nair, un radio-oncologue, est l’un des deux spécialistes de notre hôpital qui se spécialisent dans le traitement des enfants et des jeunes adultes atteints du cancer. Il explique pourquoi la précision du rayonnement est d’une importance vitale pour éviter les complications graves découlant du traitement, plus tard dans la vie. « Lorsqu’un jeune patient est en rémission et qu’il atteint l’âge de 18 ans, il termine son parcours au CHEO. Jusqu’à 80 % des enfants ayant survécu à un cancer développeront un effet tardif grave ou potentiellement mortel avant l’âge de 45 ans. Par conséquent, ils ont besoin d’être surveillés tout au long de leur vie, et c’est là que nous intervenons. »

Cette forme de suivi à long terme est possible grâce à un programme connu sous le nom de clinique du POGO. Il s’agit d’une clinique spécialisée qui prend en charge les enfants ayant survécu à un cancer une fois qu’ils atteignent l’âge adulte; notre hôpital offre ce soutien à ceux qui subissent les effets à long terme du traitement de ce cancer.

Le lymphome de Hodgkin est un exemple de cancer qui touche les adolescents et qui présente de fortes chances de rémission. La radiothérapie fait souvent partie du plan de traitement.

Supporting pediatric cancer survivors into their adult years

For young patients facing cancer, every milimetre matters — radiation treatment must be delivered with extreme precision to make every effort to avoid damaging the healthy, and sometimes still growing, surrounding tissue. Thankfully, The Ottawa Hospital is a leader in this field, providing care for all residents in Eastern Ontario, Western Quebec, and Nunavut, including children. Recently, our hospital took a big step forward to give patients a better chance at a full recovery with fewer side effects from radiation. For younger patients, who are still growing and have a full life ahead of them, this is critical progress.

It is estimated that about 50% of patients diagnosed with cancer will need to receive radiation treatment during their cancer journey — either as a stand-alone treatment or in combination with chemotherapy and/or surgery. While the Children’s Hospital of Eastern Ontario (CHEO) remains the primary treatment center for pediatric cancer in our region, radiation treatments for young patients are administered at The Ottawa Hospital. This collaboration ensures that children and their families receive the most comprehensive care available.

Rencontrer le Dr Vimoj Nair

Découvrez comment le Dr Nair se spécialise dans la radiochirurgie, une forme d'irradiation extrêmement précise qui ne nécessite aucune incision.
« Ce type de cancer survient habituellement dans la poitrine, autour du cœur. Bien que le rayonnement guérisse avec succès le cancer dans plus de 90 % des cas, il peut également exposer par inadvertance le cœur à des doses modérées de rayonnement, ce qui augmente le risque à long terme de maladie ou d’insuffisance cardiaque », explique le Dr Nair. « À la clinique du POGO, nous effectuons une surveillance de ces effets tardifs, qui peuvent apparaître 20 ans ou plus après l’exposition. Notre équipe est donc constamment à la recherche de nouvelles technologies permettant de réduire ces effets secondaires tardifs chez les jeunes et les enfants qui ont des chances de survie à long terme. »

Nouveau traitement offrant la dose de rayonnement la plus faible

Notre équipe d’experts spécialisés en rayonnement est constamment à la recherche de nouvelles façons d’offrir les meilleurs résultats possibles à long terme pour nos patients. En faisant preuve d’imagination, elle est parvenue à utiliser une combinaison novatrice de technologies pour traiter une tumeur située près du cœur d’un jeune patient atteint d’un lymphome, une première au Canada pour ce type de cas pédiatrique.

Malgré le fait que des approches similaires aient pu être utilisées chez les patients adultes, leur utilisation chez les patients plus jeunes demeure extrêmement rare. « Cette technique a été perfectionnée à L’Hôpital d’Ottawa pour ce type de patient. Elle a considérablement réduit l’exposition au rayonnement du cœur et des poumons, offrant une protection significative contre les effets secondaires à long terme, un facteur particulièrement important pour un patient si jeune », affirme le Dr Nair.

Imaginez pouvoir maintenir le corps d’un patient immobile, sans que rien – ni même le plus petit souffle – ne puisse dévier sa trajectoire. Cody  Church est physicien médical à notre hôpital. En compagnie de son équipe de collègues, dont Kim Charbonneau, il a dirigé la mise en place d’un dispositif de contrôle actif de la respiration (ABC).

Rencontrer Cody Church

Découvrez comment un physicien médical de l'Hôpital d'Ottawa utilise les dernières technologies pour personnaliser les traitements.

« Le dispositif communique avec nos machines pour allumer et éteindre le faisceau de rayonnement en fonction d’un seuil que nous avons fixé », explique Cody. « Nous calibrons le dispositif en fonction du niveau de confort de chaque patient afin que, lorsque ce dernier inspire jusqu’à ce niveau, l’appareil retienne son souffle et le faisceau de rayonnement s’allume. Une fois que le patient a terminé de retenir son souffle, le faisceau est mis sur pause, ce qui lui permet de retrouver son niveau de confort avant la prochaine ronde. »

Les anciens modèles du dispositif ABC obligeaient le thérapeute à allumer et à éteindre manuellement le faisceau, ce qui rendait les traitements plus longs et plus difficiles à cibler avec précision.

« Avec la technologie standard, le rayonnement est administré pendant que le patient respire, ce qui signifie que tout ce qui se trouve dans le champ de rayonnement, à savoir la tumeur et les zones avoisinantes comme le cœur, peut être irradié. Puisque la respiration fait bouger le cœur et les autres organes, cela se traduit par un traitement moins précis », explique le Dr Nair. « Grâce à cette nouvelle technique, nous arrêtons ce mouvement en demandant au patient de retenir son souffle pendant la radiothérapie. Ce faisant, le traitement n’est administré qu’à la tumeur, permettant ainsi une irradiation beaucoup plus précise et ciblée et une exposition minimale des tissus sains avoisinants et, par conséquent, moins d’effets tardifs. »

Rencontrer Kim Charbonneau

Découvrez comment une radiothérapeute médicale résout le mystère de la prestation des meilleurs soins à chaque patient qui vient la consulter pour une radiothérapie à l'Hôpital d'Ottawa.

Comment fonctionne cette technique novatrice

L’objectif consiste à administrer une dose exacte de rayonnement à la tumeur cancéreuse en ciblant les cellules malignes pour les détruire ou les rétrécir, sans affecter les cellules normales avoisinantes. Ce niveau de précision aide à limiter les effets secondaires chez le patient.

Le dispositif est muni d’un petit embout en plastique, semblable à celui d’un tuba, qui repose sur les dents du patient. Un bras pliable connecté contrôle le logiciel de surveillance de la respiration. C’est un processus que le patient répète à de nombreuses reprises pour se préparer à ce moment.

« Le principe du dispositif ABC est de contrôler avec précision le volume d’air retenu afin de reproduire fidèlement, à chaque fois, la position de la tumeur et des tissus sains avoisinants. Il peut sembler extrême d’avoir une machine qui contrôle votre respiration; la première fois que vous en faites l’expérience, c’est un peu choquant. Mais après avoir ressenti la sensation, vous comprenez tout de suite », affirme Cody.

Ce traitement a été administré au patient pendant une période d’inhalation de 30 secondes. C’est ce qu’on appelle un traitement par inhalation. Bien qu’il puisse aussi être administré par exhalation, le traitement procure davantage de bienfaits lorsque le patient inspire. « Il y a une raison pour laquelle nous préférons l’inhalation pour ce traitement. Lorsque vos poumons se remplissent d’air, votre cœur se déplace vers le bas, ce qui l’éloigne de la zone ciblée. »

En moyenne, le patient répète ce processus entre 9 et 15 fois au cours d’une radiothérapie.

Si, à tout moment, le patient estime qu’il ne peut pas suivre le traitement ou continuer de le suivre, l’équipe de soins revient au plan de traitement d’origine pour s’assurer que le patient obtient le meilleur résultat possible.

Donner aux jeunes patients en rémission toutes les chances d’avoir une vie longue et saine

Cette nouvelle option procure un nouvel espoir pour une vie longue et saine, surtout pour les jeunes patients. « Il s’agit de la meilleure solution de remplacement sur le plan de ce qui se passe à l’intérieur du corps pendant le traitement comparativement aux autres technologies offertes. Habituellement, ces technologies peuvent prendre la forme de marqueurs placés sur la poitrine pour surveiller la respiration du patient ou d’une caméra optique qui éclaire la poitrine pour observer la peau. Elles présentent toutes des avantages et des inconvénients, mais avec le dispositif ABC, nous mesurons ce qui se passe à l’intérieur », explique Cody.

Il est important de noter que ce type de radiothérapie ne convient pas à tout le monde. Le tout dépend des capacités du patient, qu’il soit adulte ou adolescent, des particularités de sa situation ainsi que de la mise en place d’une préparation et d’un accompagnement constants. Mais l’équipe se réjouit de pouvoir offrir ce type de radiothérapie dès maintenant, surtout aux jeunes patients.

« Il s’agit de la solution la plus efficace possible et les enfants sont ceux qui en bénéficient le plus. C’est donc la combinaison idéale pour ce qui est de l’adopter dans un premier groupe », explique Cody. « C’est un honneur de faire partie de quelque chose qui aide les patients. J’ai l’impression que chaque nouvelle amélioration que nous pouvons apporter à nos patients mérite tous nos efforts. »

Équipe de coordination de la respiration active

Howard Silver, investisseur immobilier et philanthrope, et son épouse Lisa Johnson rendent hommage au père de Howard, tout en étant une source d’inspiration pour leurs enfants, en faisant un don de 1 million de dollars à L’Hôpital d’Ottawa.

Howard Silver n’aime pas être au centre de l’attention, même s’il admet qu’il est parfois important de se mettre en avant – et c’en est un.

« Je fais vraiment cela pour nos enfants et la prochaine génération », dit-il.

Howard fait référence au récent don de 1 million de dollars que son épouse, Lisa, et lui ont fait à la campagne Créons des lendemains de L’Hôpital d’Ottawa. Ce don se veut profondément personnel. Ses deux filles sont nées au centenaire Campus Civic, et son père, Leon Silver, est décédé des suites d’un cancer du côlon à 59 ans au Campus Général.

« Je l’ai emmené à tous ses rendez-vous pendant la dernière année de sa vie, de dire Howard. Durant les deux derniers mois de sa vie, ma fratrie et moi avons avons, chacun à notre tour, dormi la nuit à l’hôpital pour qu’il ne soit pas seul. Nous avons fait en sorte que notre père ait tous les soins et l’attention que, selon nous, il méritait ».

Une chaise longue bleu turquoise est devenue le lit de Howard chaque nuit, alors qu’il passait ses journées au bureau. Il a passé tous ses moments libres aux côtés de son père. Durant cette période, Howard est tombé malade, et cela a marqué un tournant dans sa vie.

« J’ai décidé que je devais complètement changer ma vie. Je devais faire quelque chose de drastique; j’ai donc décidé de commencer à courir ».

Depuis, Howard a couru plus d’une dizaine de demi-marathons et de marathons. « Cela fait mal, reconnaît-il avec un sourire, mais je l’ai fait. C’est une question de force mentale ».

Un héritage de travail acharné et d’altruisme 

Howard doit à son père Leon de lui avoir appris la « persévérance ».

« Il m’a appris à ne rien tenir pour acquis, ajoute Howard. C’est sans doute l’une des principales raisons de ma réussite. Aussi bon cela soit-il, cela peut toujours être mieux ».

Leon était comptable de formation et il a quitté sa Barbade natale pour le Canada à un très jeune âge. Il s’est bâti une vie pour lui et sa famille en ne ménageant pas ses efforts, en faisant preuve d’intégrité et d’altruisme. Leon a cofondé la société immobilière familiale, The Silver Group, avec Howard et sa sœur Sharon au début des années 1990 et il est resté très actif au sein de sa communauté, notamment en aidant à mettre sur pied le Black Canadian Scholarship Fund (un fonds de bourses d’études pour les Afro-Canadiens) et à contribuer à d’autres activités de bienfaisance.

Howard perpétue cette tradition. « Mon père était connu pour son immense altruisme, dit-il. Je dirai que pendant les 8 ou 9 dernières années, Lisa et moi avons essayé de trouver des organismes de bienfaisance qui auront un impact égal au nôtre sur la communauté ».

Un don pour l’avenir – et pour ses enfants  

S’il est vrai que la compagnie de Howard a soutenu de nombreuses causes au fil des ans, qu’il s’agisse du Manoir Ronald McDonald ou de Repaire Jeunesse, pour ne citer que quelques exemples, ce don transformationnel fait à la campagne Créons des lendemains est, selon lui, différent.

« Il y a quelques mois de cela, j’ai parlé à Mike Runia, qui fait partie du Comité exécutif de la campagne Créons des lendemains, et je lui ai demandé ce que nous pourrions faire en tant que famille pour apporter notre contribution ».

Passant régulièrement en voiture devant le chantier du nouveau campus de l’Hôpital, Howard a commencé à réfléchir à ce que cet hôpital pourrait représenter – pas seulement pour Ottawa et sa population aujourd’hui, mais pour ce pays et les prochaines générations à l’avenir.

« Il donnera de meilleurs résultats pour les patients et leur famille, en particulier grâce aux chambres individuelles. Qui sait, dans les 20 prochaines années, avec l’ajout d’établissements de recherche attirant encore plus d’éminents chercheurs, nous trouverons plus de cures. Je pense que le jour où cet hôpital ouvrira ses portes, il va métamorphoser notre ville ».

Selon lui, le moment est bien choisi pour que le milieu des affaires d’Ottawa passe à la vitesse supérieure.

« Cette campagne a besoin de pouvoir compter sur les gens d’affaires, qui ont les moyens. Car autrement, tout le monde se met en retrait et se demande « Qui va le faire? »

Hommage à la mémoire de son père

Pour Howard, ce don est également l’occasion d’inculquer à ses enfants la véritable signification du succès. Lui et son épouse ont une famille recomposée comptant quatre enfants de 15 à 32 ans.

« Dans la religion juive, nous estimons qu’il est important d’être un mensch, une personne qui a le sens du juste et cherche à faire le bien autour d’elle ».

Plus que cela, cela permet à Howard de rendre hommage à l’homme qui lui a appris cette importante leçon : son associé en affaires, son mentor, son père.

« C’est pour moi une excellente façon d’honorer la mémoire de mon père et sa contribution à ma réussite. Qui aurait pu croire il y a 30 ans qu’aujourd’hui que je pourrais faire un don de 1 million de dollars à quoi que ce soit, et encore moins à un projet d’infrastructure comme celui qui va transformer les soins de santé? »

« Je pense que c’est tout simplement incroyable, ajoute-t-il, et c’est pour moi un honneur d’y contribuer ».

Publié : juillet 2025

Pour la toute première fois, Ottawa sera fière d’accueillir Ironman Canada – un événement d’endurance de renommée mondiale au cours duquel les athlètes repousseront leurs limites dans les rues, dans les cours d’eau et sur les collines de notre ville, alors qu’ils tentent de remporter une épreuve héroïque de force et de détermination.

Cette course épuisante est composée de trois étapes enchaînées : 3,86 km de natation, 180,25 km de vélo et un marathon complet de 42,20 km.

L’organisation d’un événement d’une telle envergure mobilise toute une collectivité – pour l’hébergement, les services de restauration, le contrôle des foules et de la circulation, et les soins médicaux spécialisés. Et c’est là où L’Hôpital d’Ottawa joue un rôle essentiel.

L’Hôpital met à profit son expertise exceptionnelle lors de grands événements sportifs tels que l’Ironman. Au cours des 10 dernières années, l’Hôpital a été responsable de la tente médicale et des services médicaux sur le parcours pendant la Fin de semaine des courses d’Ottawa – mais son engagement remonte à plus loin, étant donné que son personnel offre des soins médicaux lors d’événements depuis plus de 30 ans. Ce partenariat de confiance de longue date est essentiel pour un événement qui dépend d’une équipe hautement qualifiée pour fournir des soins critiques pendant la course.

Karen Lawrence, chef de l’équipe médicale d’Ironman Canada Ottawa et agente de développement à La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa

Karen Lawrence, chef de l’équipe médicale d’Ironman Canada Ottawa et agente de développement à La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, trouve magnifique ce que l’événement, qui aura lieu le 3 août, signifie pour la ville.

« Ottawa sera mise en valeur en tant que destination. L’événement constitue le seul Ironman de pleine distance au Canada. Les participants se déplaceront d’ouest en est à travers notre ville et verront des endroits incroyables. »

Pour la toute première fois, Ottawa sera fière d’accueillir Ironman Canada – un événement d’endurance de renommée mondiale au cours duquel les athlètes repousseront leurs limites dans les rues, dans les cours d’eau et sur les collines de notre ville, alors qu’ils tentent de remporter une épreuve héroïque de force et de détermination.

Cette course épuisante est composée de trois étapes enchaînées : 3,86 km de natation, 180,25 km de vélo et un marathon complet de 42,20 km.

L’organisation d’un événement d’une telle envergure mobilise toute une collectivité – pour l’hébergement, les services de restauration, le contrôle des foules et de la circulation, et les soins médicaux spécialisés. Et c’est là où L’Hôpital d’Ottawa joue un rôle essentiel.

L’Hôpital met à profit son expertise exceptionnelle lors de grands événements sportifs tels que l’Ironman. Au cours des 10 dernières années, l’Hôpital a été responsable de la tente médicale et des services médicaux sur le parcours pendant la Fin de semaine des courses d’Ottawa – mais son engagement remonte à plus loin, étant donné que son personnel offre des soins médicaux lors d’événements depuis plus de 30 ans. Ce partenariat de confiance de longue date est essentiel pour un événement qui dépend d’une équipe hautement qualifiée pour fournir des soins critiques pendant la course.

Karen Lawrence, chef de l’équipe médicale d’Ironman Canada Ottawa et agente de développement à La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, trouve magnifique ce que l’événement, qui aura lieu le 3 août, signifie pour la ville.

« Ottawa sera mise en valeur en tant que destination. L’événement constitue le seul Ironman de pleine distance au Canada. Les participants se déplaceront d’ouest en est à travers notre ville et verront des endroits incroyables. »

Karen Lawrence, chef de l’équipe médicale d’Ironman Canada Ottawa et agente de développement à La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa

Rapprocher l’Hôpital de la collectivité

En collaboration avec Ironman Global, L’Hôpital d’Ottawa dirigera le soutien médical lors de l’événement et aura une clinique médicale satellite pour l’événement près de la ligne d’arrivée sur la promenade Sussex, non loin du Musée des beaux-arts. La clinique de l’Hôpital comptera six chefs d’équipe médicale et sera soutenue par plus de 300 bénévoles, qui permettront d’aider 2900 participants.

« Qu’on parle de traitement rapide et spécialisé de la déshydratation, de gestion des blessures sur place ou de transfert immédiat et sans heurt à l’hôpital, il s’agit de soins spécialisés – c’est ce que nous offrons à L’Hôpital d’Ottawa, explique Karen. Les soins offerts pendant les courses constituent un domaine à part entière qui nécessite une approche unique. Nous offrons les bons soins, au bon endroit et au bon moment. »

Notre hôpital estime que le soutien aux événements communautaires fait partie de notre responsabilité. En fournissant des soins rapides et sur place par le biais de notre clinique médicale satellite à l’événement Ironman Canada, nous réduisons la pression sur les Urgences d’Ottawa et permettons aux paramédics locaux de décharger les patients directement.

« Nous voulons que des professionnels dévoués soutiennent nos athlètes lors de cette compétition internationale », explique Dave Holme, directeur de course d’Ironman Ottawa, lorsqu’on lui demande pourquoi le partenariat avec L’Hôpital d’Ottawa est si important. « Tout au long de notre planification et de notre organisation, nous avons eu droit à un professionnalisme hors pair et à des suggestions sur la manière d’améliorer les soins médicaux lors de notre événement. Nous sommes extrêmement heureux d’accueillir tous nos athlètes le 3 août en partenariat avec L’Hôpital d’Ottawa! »

Une occasion de soutenir et de faire avancer la recherche médicale

Ironman Canada ne se contente pas de s’associer à L’Hôpital d’Ottawa pour fournir des soins médicaux sur place – il soutient aussi fièrement La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa en faisant un don généreux à la campagne Créons des lendemains afin d’aider à construire un hôpital de calibre mondial pour notre ville.

Mais ce n’est pas tout – de nombreux participants se servent de la course Ironman Ottawa comme plateforme pour mettre en lumière les soins exceptionnels que leurs proches ou qu’ils ont eux-mêmes reçus à L’Hôpital d’Ottawa.

Avant l’Ironman, le Dr Jon Hooper, ancien médecin des soins intensifs et actuel anesthésiologiste à L’Hôpital d’Ottawa, a aidé à coordonner la logistique de la tente médicale satellite de l’Hôpital. Le jour de la course, il courra et collectera des fonds en mémoire de sa femme, Sindy, et pour soutenir la recherche contre le cancer.

C’est en janvier 2013 que Sindy a appris qu’elle était atteinte d’un cancer du pancréas. Malgré la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie, Sindy a terminé l’Ironman Canada à Whistler cette même année, tout en suivant son traitement.

« Elle a refusé d’abandonner, explique Jon. Ce moment a donné naissance à un mouvement : Make Every Moment Count (MEMC). Elle a fait de la course une plateforme pour atteindre un objectif, inspirer les autres et collecter des fonds, même lorsqu’elle luttait contre le cancer. Aujourd’hui, avec l’arrivée d’Ironman Canada dans sa propre cour, c’est comme si la boucle était bouclée. »

L’esprit de Sindy continue d’animer l’équipe MEMC. Le 3 août, Jon et le fils de Sindy, Chris Dobson, participeront ensemble à l’épreuve Ironman en son honneur.

Sindy et Jon Hooper
Sindy et son fils Chris Dobson

À vos marques!

Alors qu’Ironman Canada fait ses débuts à Ottawa, il apporte plus qu’une compétition de classe mondiale – il apporte des histoires de résilience, de mémoire et d’esprit communautaire. Des efforts inlassables des équipes médicales de L’Hôpital d’Ottawa au parcours impressionnant des collecteurs de fonds, cet événement témoigne de ce qui se produit lorsque les habitants d’une ville s’unissent avec cœur.

Que ce soit sur le terrain ou dans les coulisses, L’Hôpital d’Ottawa est là quand vous en avez le plus besoin.

Publié : juillet 2025

L’ambition fait partie intégrante de la personnalité de Mathieu Chatelain. Véritable force motrice dans son parcours, l’ambition qui l’anime depuis toujours lui a permis de surmonter certains des plus grands défis auxquels il a fait face. Cet élan le pousse maintenant à aider les autres. Stimulé par sa volonté d’aider autrui, il veut appuyer la plus grande initiative de collecte de fonds de la région, soit la campagne Créons des lendemains, qui vise à amasser 500 millions de dollars.

Dès son plus jeune âge, à Navan, Mathieu se distinguait par l’excellence de son éthique de travail. Il commença à travailler à 12 ans et sept ans plus tard, il avait déjà lancé sa propre entreprise de construction. Pendant ses études collégiales en architecture, ses projets ambitieux continuèrent de se préciser, et à 19 ans, il avait construit sa première maison.

Toujours avide d’apprendre, Mathieu se plongea dans la lecture d’Atteindre l’excellence de Robert Greene. « Ce livre explique comment devenir maître dans son domaine. À la fin de ma vingtaine, j’avais compris que le secteur de la construction n’était pas fait pour moi », explique-t-il.

Redonner à la communauté et aider autrui

Cette réflexion l’orienta vers le domaine qui l’intéressait le plus quand il était plus jeune : l’argent. Surnommé « M. Budget » tout au long de son secondaire, Mathieu avait un jeu préféré : le Monopoly. Il décida de se lancer dans le monde de la finance et d’aider ses clients à s’orienter dans le domaine de la planification financière.

Cette décision changea le cours de sa vie et modela la personne qu’il est aujourd’hui : un conseiller financier, mais aussi un père, un mari et un citoyen qui se consacre à aider les autres dans sa communauté.

« Je me souviens d’avoir dit à quel point je voulais m’impliquer dans ma communauté et contribuer à changer les choses. »

C’est pendant ces années d’évolution que Mathieu découvrit la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Dans le but de soutenir L’Hôpital d’Ottawa, Mathieu participa à la Fin de semaine des courses. Il fit aussi du bénévolat lors du DÉFI, le vélotour annuel de financement de l’Hôpital. « Je me souviens d’avoir dit à quel point je voulais m’impliquer dans ma communauté et contribuer à changer les choses. »

Mathieu lors de la Fin de semaine des courses d’Ottawa

Une expérience riche en émotions au Déjeuner du PDG

Par la suite, Mathieu a été invité à assister pour la première fois au Déjeuner du PDG, l’événement annuel de collecte de fonds de la Fondation qui réunit des dirigeants du milieu des affaires et de la fonction publique. Il n’est pas près d’oublier cette expérience. Il garde un souvenir très vif du moment où Natasha Lewis a pris la parole pour raconter comment elle avait appris qu’elle était atteinte d’une tumeur au cerveau, et comment L’Hôpital d’Ottawa allait lui sauver la vie et lui permettre de rentrer à la maison auprès de ses enfants.

« En l’écoutant, je versais des larmes. Je pleurais, vraiment; son récit me touchait profondément. L’homme assis à mes côtés m’a demandé pourquoi je pleurais. Je lui ai expliqué que cela me rappelait quand j’avais huit ans. Mon père devait aller à l’hôpital pour se faire opérer d’une tumeur. Il m’avait dit qu’il reviendrait dans deux jours. Ce n’est qu’après avoir entendu Natasha parler que j’ai compris l’ampleur de ce que mon père avait dû traverser. »

Cet homme à ses côtés, un médecin de l’Hôpital, jeta un coup d’œil au porte-nom de Mathieu et l’invita à demander à son père si le Dr Schramm l’avait opéré.

« Le hasard m’avait assis juste à côté du chirurgien qui avait opéré mon père 30 ans plus tôt; j’ai pu le serrer dans mes bras et le remercier de m’avoir redonné mon père. »

Mathieu texta à son père, qui ne tarda pas à confirmer qu’il avait été opéré par le Dr David Schramm, désormais chef du Département d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale. « Le hasard m’avait assis juste à côté du chirurgien qui avait opéré mon père 30 ans plus tôt; j’ai pu le serrer dans mes bras et le remercier de m’avoir redonné mon père », se souvient Mathieu, la voix brisée par l’émotion, à l’évocation de cette rencontre si spéciale ce matin-là.
Mathieu et son père
Mathieu submergé par l’émotion lors du Déjeuner du PDG

Redessiner l’avenir des soins de santé

Aujourd’hui, Mathieu souhaite aider d’autres familles. « Je ne suis ni médecin ni infirmier; je ne travaille pas dans le secteur de la santé. Mais je sais que je peux faire ma part, explique-t-il. J’ai entendu parler des plans du nouveau campus et j’ai écouté Cameron Love parler de changements de système et de processus. Son message a trouvé écho chez moi. Ce projet va bien plus loin que la construction d’un édifice. Moi aussi, je veux aider un parent à rentrer chez lui auprès de sa famille, comme mon père, quand j’étais enfant. »

« Je veux accomplir quelque chose qui est plus grand que moi, afin de faire connaître à notre communauté cette cause de première importance. »

Mathieu Chatelain et sa famille
Mathieu Chatelain et sa famille

Père de trois enfants se préparant à l’accueil d’un quatrième en août 2025, Mathieu veut assurer un avenir en santé non seulement à sa famille, mais aussi aux gens qu’il rencontre dans le cadre de son travail de conseiller financier. Par exemple, des familles confrontées à des difficultés en matière de soins de santé et qui ont besoin d’accéder à des services spécialisés.

« Au fil de toutes mes expériences, j’ai appris que pour changer les choses, je dois me dépasser. Je veux accomplir quelque chose qui est plus grand que moi, afin de faire connaître à notre communauté cette cause de première importance. »

Courir un ultramarathon pour amasser 100 000 $

Porté par sa volonté d’aller toujours plus loin, Mathieu a décidé que s’il parvenait à recueillir 100 000 $, il courrait 100 km en 12 heures. Les fonds récoltés seront versés à la campagne Créons des lendemains, la plus grande initiative de financement de l’histoire de la région en appui au plus grand projet d’infrastructure de santé, le nouveau campus.

L’idée de courir 100 km lui est venue après avoir lu un livre de David Goggins s’intitulant Plus rien ne pourra me blesser : maîtrisez votre esprit et défiez le destin. Mathieu décrit cet auteur comme un véritable superhéros, et lorsqu’il court, ce sont les mots de David Goggins qui résonnent dans son esprit. « L’entraînement sera la clé de mon projet. Je connais mon corps et je l’écoute, mais j’ai élaboré un plan pour parvenir à courir les 100 km. »

« Il ne se passe pas une semaine sans que j’apprenne que quelqu’un a besoin de recevoir des soins à L’Hôpital d’Ottawa. Voilà ce qui me motive. C’est à ça que je pense chaque fois que je cours. »

Au cours de la prochaine année, Mathieu se consacrera à l’entraînement. Même avec l’arrivée prochaine d’un nouveau-né, il prévoit courir ses 100 km à l’automne 2026 à Rockland, où il vit et dirige son entreprise.

Au fil de son entraînement, il puisera sa motivation dans les récits de ses pairs touchés par une maladie grave. « Il ne se passe pas une semaine sans que j’apprenne que quelqu’un a besoin de recevoir des soins à L’Hôpital d’Ottawa. Voilà ce qui me motive. C’est à ça que je pense chaque fois que je cours. »

Écoutez Mathieu Chatelain donner des nouvelles de sa campagne de collecte de fonds et de son entraînement en vue de sa course de 100 km pour appuyer L’Hôpital d’Ottawa.

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Publié : juin 2025

Entre un quart et un tiers des personnes qui ont une chirurgie hépatique majeure, souvent en raison d’un cancer, devront recevoir une transfusion sanguine. Maintenant, imaginez pouvoir réduire la nécessité de ce type de transfusion et l’impact qu’une telle réduction aurait à l’échelle mondiale. C’est une vision qui anime le Dr Guillaume Martel, chirurgien et chercheur, titulaire de la chaire Famille Arnie Vered en recherche hépato-pancréato-biliaire (financée par des donateurs) à L’Hôpital d’Ottawa et à l’Université d’Ottawa.

Alors que le Dr Martel étudiait comme boursier à Montréal, il a été témoin d’une technique de chirurgie du foie inédite pour lui. Cette technique réduit la perte de sang pendant une opération hépatique, et l’idée l’a fasciné et intrigué. Mais lorsqu’il a creusé davantage, le jeune médecin s’est rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup de contexte sur la technique et qu’il n’y avait pas d’essais cliniques – aucune preuve concrète de sa valeur.

Dr Guillaume Martel
The Vered family joined together for a photo.
Liz et Arnie Vered avec leurs six enfants et leur beau-fils

En août 2019, le Dr Guillaume Martel a été nommé premier titulaire de la Chaire de la famille Vered pour la recherche hépato-pancréatobiliaire. Le Dr Martel est un chirurgien chevronné de L’Hôpital d’Ottawa qui a sauvé et prolongé la vie d’innombrables personnes, en particulier celles atteintes d’un cancer. Après des recherches dans le monde entier, c’est ici même, à Ottawa, que l’on a trouvé le meilleur candidat pour diriger la chaire de recherche. Cette chaire de recherche ouvre la voie à des essais cliniques avant-gardistes et à des techniques chirurgicales de pointe, dont nos patients pourront profiter pendant de nombreuses années. Tout cela a été rendu possible grâce aux généreux dons de la famille Vered et d’autres donateurs.

« Quand Arnie était malade, il devait se rendre à Montréal pour être traité. C’était extrêmement difficile pour lui d’être loin de chez nous et de nos six enfants. Nous voulions permettre aux gens de recevoir leurs traitements ici, à Ottawa. Cette chaire de recherche est un élément important qui contribue à perpétuer sa mémoire. » – Liz Vered

Lancement du plus grand essai clinique du genre

Dès son arrivée à L’Hôpital d’Ottawa, il s’est donné pour mission personnelle d’en apprendre davantage sur la technique, appelée phlébotomie hypovolémique, dans laquelle une quantité contrôlée de sang est prélevée du patient avant la chirurgie, puis réinjectée dans le patient par la suite. Après avoir perfectionné la technique, lui et son équipe, dont l’anesthésiologiste Dr Chris Wherrett, ont décidé de faire leurs propres recherches afin de réunir des preuves concrètes de l’impact de cette technique qui change la pratique.

Souvent, les dons de la communauté aident à lancer des projets de recherche en phase préliminaire, attirant par la suite un financement à grande échelle grâce à des subventions permettant de lancer des recherches approfondies.

Une fois avoir testé l’innocuité et la faisabilité de la technique dans le cadre d’un essai de phase 1 à notre hôpital, l’équipe du Dr Martel a lancé le plus grand essai du genre, grâce à un financement des Instituts de recherche en santé du Canada.

Au cours d’une période de cinq ans, qui a pris fin en 2023, 446 personnes ont été recrutées dans quatre hôpitaux canadiens, dont L’Hôpital d’Ottawa, pour participer aux essais. « Une fois sous anesthésie, des patients ont été sélectionnés au hasard pour recevoir soit une phlébotomie hypovolémique, afin de diminuer les transfusions sanguines, soit des soins habituels », explique le Dr Martel.

Seul l’anesthésiologiste savait quels patients appartenaient à quel groupe.

Rowan Ladd a participé à un essai clinique à L’Hôpital d’Ottawa

Volontaire pour participer à la recherche

Parmi ces patients inscrits figure Rowan Ladd, une ancienne analyste pour le ministère de la Défense nationale, qui a reçu un diagnostic de cancer du côlon en décembre 2020 à l’âge de 44 ans.

« J’étais tellement effrayée, et je pensais que j’allais mourir. »

Au cours de la période précédant son diagnostic, la mère de deux enfants se souvient avoir remarqué de nombreux signes qu’elle avait alors ignorés parce qu’elle les attribuait simplement au stress, de sorte que lorsqu’elle a appris qu’elle était atteinte d’un cancer, elle a été choquée. « J’étais tellement effrayée, et je pensais que j’allais mourir. »

Au cours des trois mois suivant son diagnostic, elle a eu une colectomie, une intervention chirurgicale qui consiste à retirer une partie ou la totalité du côlon, et quatre mois plus tard, elle est retournée au travail.

Toutefois, deux ans plus tard, un examen régulier par IRM a révélé une tache sur son foie. Son cancer s’était propagé. C’était une nouvelle dévastatrice, et c’est à ce moment qu’elle a rencontré le Dr Martel. « On entend “stade 4”, et on se dit que c’est la fin. Mais le Dr Martel m’a expliqué qu’un stade 4 ne signifie pas nécessairement une mort prochaine. Il avait des patients chez qui il avait pratiqué une intervention qui étaient encore vivants des années plus tard », se rappelle Rowan.

« Je soutiens pleinement la recherche. Cette étude me semblait intéressante parce qu’elle avait obtenu d’excellents résultats dans le cadre de l’essai pilote. »

Quand est venu le temps d’enlever la tumeur, Rowan n’a pas hésité à se porter volontaire pour participer à l’essai clinique. « Je soutiens pleinement la recherche. Cette étude me semblait intéressante parce qu’elle avait obtenu d’excellents résultats dans le cadre de l’essai pilote », affirme Rowan. « On vous dit avant la chirurgie que le foie est plein de vaisseaux sanguins et qu’il y a donc des risques d’hémorragie majeure. Je trouvais ça formidable que les chercheurs essaient des choses pour réduire ces risques. » 

C’était une chose d’accepter de participer, mais Rowan avait bon espoir d’être choisie pour l’essai. Son intervention chirurgicale a eu lieu en octobre 2022, et c’est seulement par la suite qu’elle a appris qu’elle avait en fait été choisie au hasard pour une phlébotomie hypovolémique.

Rowan avec son chien
Rowan avec ses deux filles et son conjoint

Réduire le risque de perte de sang

Pour les patients du groupe de phlébotomie hypovolémique, l’anesthésiologiste a retiré l’équivalent d’un don de sang (environ 450 mL) avant la chirurgie. Si le patient avait besoin de sang pendant l’intervention chirurgicale, on utilisait d’abord son propre sang. Dans le cas contraire, le sang était réinfusé avant son réveil.

« La perte de sang est une préoccupation majeure en chirurgie du foie. Retirer un demi-litre de sang juste avant une importante chirurgie hépatique est la meilleure chose que nous avons trouvée jusqu’à présent pour réduire la perte de sang et les transfusions », explique le Dr Martel. « Ça fonctionne en abaissant la pression artérielle dans le foie. La technique est sécuritaire, simple, peu coûteuse et devrait être envisagée pour toute chirurgie du foie comportant un risque élevé d’hémorragie. »

« Participer à cet essai a été une expérience vraiment positive, et l’équipe a été merveilleuse. Je suis tellement contente d’avoir été sélectionnée, et je suis contente que ça pourra aider d’autres patients. » 

Rowan était ravie d’avoir été sélectionnée. Elle n’a pas eu besoin d’une transfusion sanguine et après quatre jours d’hospitalisation, elle était de retour à la maison auprès de sa famille à Dunrobin. Aujourd’hui, deux ans plus tard, elle est toujours en rémission.

« Pour moi, cette chirurgie m’a sauvé la vie. J’ai eu la malchance d’avoir un cancer, mais ça m’a vraiment réveillée. Maintenant, je me sens plus vivante, et je profite vraiment de la vie, alors qu’avant, je ne faisais qu’exister », explique-t-elle. « Participer à cet essai a été une expérience vraiment positive, et l’équipe a été merveilleuse. Je suis tellement contente d’avoir été sélectionnée, et je suis contente que ça pourra aider d’autres patients. » 

Le coût de la conservation du sang pour ceux qui en ont le plus besoin

La chirurgie du foie est considérée comme une intervention majeure. Le risque de saignement important est plus élevé que la moyenne, et une des conséquences est la nécessité d’une transfusion sanguine pendant l’opération pour aider le patient à rester en vie, à se rétablir et à prospérer.

« Les transfusions sanguines peuvent sauver des vies, mais si vous n’en avez pas besoin pour sauver votre vie, il vaut mieux l’éviter », explique le Dr Dean Fergusson, auteur principal de l’étude et directeur scientifique adjoint, Recherche clinique, à L’Hôpital d’Ottawa.

Rencontrer le Dr Dean Fergusson

En savoir plus sur le Dr Dean Fergusson, , auteur principal de l’étude et directeur scientifique adjoint, Recherche clinique, à L’Hôpital d’Ottawa.

« Les hôpitaux ne disposent pas de quantités de sang illimitées – c’est en fait une ressource très précieuse . »

Une transfusion sanguine au Canada coûte environ 500 $, principalement en ressources humaines. Les poches de sang et les tubes utilisés pour la phlébotomie hypovolémique coûtent moins de 30 $. Comme le fait remarquer le Dr Martel, « Les hôpitaux ne disposent pas de quantités de sang illimitées – c’est en fait une ressource très précieuse ».

Il souligne aussi que la collecte de sang donne lieu à une émission de carbone considérable. « On se procure le sang auprès des donneurs et des cliniques, puis on le transporte. Il doit ensuite être traité et fractionné en composants dans une installation, puis entreposé. Tout cela mène à une empreinte carbone assez importante », ajoute le Dr Martel.

Qu’est-ce que cela signifie pour les patients?

Selon les données des banques de sang des hôpitaux et les dossiers médicaux des patients, 7,6 % des patients ayant subi une phlébotomie hypovolémique ont reçu des transfusions sanguines dans les 30 jours suivant la chirurgie, comparativement à 16,1 % des patients ayant reçu des soins habituels. La phlébotomie hypovolémique n’a pas causé plus de complications que les soins habituels. 

« Avec cette technique, vos probabilités de nécessiter une transfusion sanguine diminuent de moitié, sans risque supplémentaire pour vous. Tout le monde y gagne. » 

Les chirurgiens affirment aussi que la technique a facilité la chirurgie parce qu’il y avait moins de sang obscurcissant les endroits qu’ils devaient couper.

Selon le Dr Martel, c’est un véritable second souffle pour les patients qui subissent une importante chirurgie hépatique. « Avec cette technique, vos probabilités de nécessiter une transfusion sanguine diminuent de moitié, sans risque supplémentaire pour vous. Tout le monde y gagne. »

L’objectif est maintenant de faire passer le mot et de sensibiliser les chirurgiens partout dans le monde. Les hôpitaux qui ont participé à l’essai, y compris L’Hôpital d’Ottawa, ont mis en œuvre la technique comme norme de soins, et on croit que d’autres hôpitaux à l’échelle mondiale commenceront à l’adopter lorsqu’ils découvriront les résultats transformationnels.

Écoutez le Dr Guillaume Martel dans l’épisode 40 du balado Pulse discuter de chirurgies abdominales complexes et de la chaire Famille Arnie Vered en recherche hépato-pancréato-biliaire.

Écouter maintenant :

Publié : mai 2025

L’Hôpital d’Ottawa met actuellement en place un programme complet de traitement de l’épilepsie – un guichet unique, en quelque sorte – qui aura une incidence considérable sur les patients. En complément de ces soins spécialisés, l’hôpital a réalisé sa toute première intervention de stéréoélectroencéphalographie (stéréo EEG) le 13 janvier 2025. Cette mini-chirurgie cible les zones précises du cerveau d’où proviennent les crises et fournit aux équipes soignantes des informations détaillées pour élaborer des plans de traitement plus ciblés et plus efficaces pour les personnes épileptiques.

Auparavant, les patients de notre région devaient se rendre dans le sud de l’Ontario pour ce type d’intervention. Désormais, les soins peuvent être donnés plus près de chez eux, ce qui permet aux patients d’économiser du temps et de l’argent et de rester près de leur famille.

« Nous l’avons tous vu à la télévision ou au cinéma. »

L’épilepsie est un trouble neurologique. Une crise est une explosion soudaine d’activité électrique dans le cerveau qui perturbe temporairement la communication entre les cellules du cerveau. Le type de crise dépend de la région du cerveau qui est touchée par la perturbation électrique et de l’étendue de la zone touchée.

Une crise peut se manifester sous différentes formes, y compris un regard vide, des mouvements incontrôlés, une altération de la conscience, des sensations étranges, comme sentir une odeur inexistante, ou des convulsions.

Démonstration d'un modèle stéréo EEG

Le Dr Tadeu Fantaneanu, directeur médical du programme d’épilepsie de notre laboratoire d’EEG, explique que cette dernière est connue sous le nom de crise tonico-clonique, anciennement appelée le grand mal. « C’est à ce moment-là que la personne tombe au sol, écume à la bouche et a des convulsions. Nous l’avons tous vu à la télévision ou au cinéma. »

Notre programme dessert environ 13 000 personnes épileptiques dans notre région. Nous avons également une clinique de transfert et de transition avec le CHEO. « Il s’agit de patients atteints d’épilepsie depuis leur plus jeune âge, peut-être depuis la naissance ou plus tard dans leur enfance ou leur adolescence, et qui sont dirigés vers nous lorsque vient le temps de les transférer aux soins aux adultes », dit-il.

Selon le Dr Fantaneanu, l’épilepsie peut toucher toute personne à tout âge, mais il y a deux périodes de risque élevé : avant l’âge de six ans et après 65 ans. Chez les jeunes patients, c’est généralement dû à la génétique, et chez les patients plus âgés, c’est souvent dû aux dommages que le cerveau accumulera au cours d’une vie.

Mise en place d’un programme complet d’épilepsie

Au cours des cinq dernières années, le programme d’épilepsie de notre hôpital a connu une croissance considérable, grâce à un partenariat avec le ministère de la Santé, à une subvention de 12 millions de dollars, ainsi qu’à des dons de la communauté. Comme l’explique le Dr Fantaneanu, l’objectif de la subvention est que L’Hôpital d’Ottawa devienne un centre régional de chirurgie de l’épilepsie. Il s’agit d’une désignation provinciale qui nous permettra d’effectuer des chirurgies de haut niveau qui ne sont pas actuellement offertes dans cette région.

Dr Tadeu Fantaneanu et Dr Alan Chalil de notre programme d’épilepsie

Le Dr Fantaneanu affirme que les patients de l’Est de l’Ontario en ont désespérément besoin. « Ils pourraient subir leurs examens et recevoir leurs soins ici, mais si une intervention chirurgicale était éventuellement nécessaire, ils seraient dirigés vers un hôpital de Toronto ou de London, jusqu’à sept à huit heures de route. »

Ces déplacements prennent du temps, de l’argent et éloignent les patients de leurs proches et de leur carrière. « Les patients seraient loin de leur famille à un moment vulnérable de leur vie, lorsqu’ils sont admis à l’hôpital, potentiellement après une chirurgie cérébrale », ajoute-t-il.

Au cours des dernières années, le Dr Fantaneanu et son équipe ont développé des capacités de dépistage pour les patients et l’unité de surveillance continue de croître. C’est là que l’équipe évalue les patients qui ont des crises. L’unité compte actuellement quatre lits et, sur le nouveau campus de l’hôpital, elle comptera six lits, toutes des chambres individuelles.

Attirer les meilleurs et les plus brillants spécialistes des soins de l’épilepsie

C’est le projet ambitieux de construction d’un centre complet d’épilepsie qui a attiré le Dr Alan Chalil dans notre hôpital en 2024, pour qu’il devienne directeur chirurgical du programme d’épilepsie. Il est neurochirurgien et a une formation axée principalement sur l’épilepsie et son traitement chirurgical, y compris l’implantation de stéréoélectroencéphalographie. Il a terminé sa formation à London, où se trouve le plus grand centre chirurgical d’épilepsie au Canada, et à l’Université Emory à Atlanta.

« C’était une occasion tout à fait unique, car il semblait que l’apport de ma formation serait la dernière pièce du casse-tête pour intégrer le traitement de l’épilepsie, explique le Dr Chalil. Rejoindre une nouvelle équipe en cours de développement était à la fois une belle occasion et un grand défi. »

« La chirurgie de l’épilepsie consiste à trouver cet équilibre délicat : libérer le patient des crises tout en préservant le fonctionnement normal du cerveau. C’est pourquoi cela signifie tant pour moi. »

Comme il l’explique, bien que la chirurgie de l’épilepsie soit pratiquée depuis plus de 80 ans, la transition vers la stéréo EEG en Amérique du Nord continue de mettre en évidence de nombreuses inconnues. « L’épilepsie n’a pas à définir la vie d’une personne, mais sa nature imprévisible peut tout de même la perturber profondément. Les crises peuvent interférer avec tout : le travail, les relations, la vie sociale et même la stabilité financière », explique le Dr Chalil. « La chirurgie de l’épilepsie consiste à trouver cet équilibre délicat : libérer le patient des crises tout en préservant le fonctionnement normal du cerveau. C’est pourquoi cela signifie tant pour moi. »

Rencontre avec le Dr Alan Chalil, neurochirurgien

Apprenez-en davantage sur la façon dont nos experts du Programme chirurgical d'épilepsie de L'Hôpital d'Ottawa, qui change la vie des patients, leur redonnent la vie chaque jour.

La première stéréo EEG à L’Hôpital d’Ottawa

Un EEG est l’enregistrement des ondes cérébrales qui consiste à placer, sur la tête du patient, de petites électrodes qui sont reliées à un ordinateur, et à enregistrer l’activité électrique dans le cerveau. Il aide à diagnostiquer diverses affections cérébrales.

La stéréo EEG, quant à elle, place ces électrodes à l’intérieur du cerveau par de minuscules trous d’épingle. En janvier 2025, le Dr Chalil a effectué la toute première stéréo EEG de notre hôpital. Cette mini-chirurgie permet d’identifier les zones précises du cerveau d’où proviennent les crises.

« Il pourrait y avoir entre 10 et 20 électrodes par patient. Nous faisons une petite incision dans la peau, comme un trou d’épingle, puis nous perçons le crâne », explique-t-il. « Nous avons une trajectoire définie : nous savons exactement où nous allons et quelles structures nous allons traverser pour atteindre notre cible. Ensuite, nous mettons l’électrode en place. Cela prend environ 10 à 15 minutes par électrode. »

« Un EEG, ou électroencéphalogramme (à gauche), utilise des électrodes fixées sur le cuir chevelu pour mesurer et enregistrer l'activité électrique du cerveau. Un stéréo EEG (à droite), également appelé stéréoélectroencéphalographie (SEEG), est une procédure peu invasive où des électrodes sont placées directement dans le cerveau afin de localiser les sources et les réseaux impliqués dans la génération des crises épileptiques ».

Une fois que le patient se réveille avec les électrodes implantées, il passe une tomodensitométrie. Ensuite, le Dr Chalil élaborera, pour ses collègues de l’équipe de neurologie, un modèle qui leur indiquera où chaque électrode est placée dans le cerveau. Cela permet de déterminer le point d’origine de la crise et son chemin de propagation.

« Le patient est ensuite admis à l’unité de surveillance de l’épilepsie pendant une semaine, voire un mois, parfois plus longtemps, jusqu’à ce que nous ayons suffisamment de crises à étudier », dit-il.

L’équipe met ensuite en corrélation le signal électrique perçu par les électrodes lors d’une crise avec les informations antérieures, et élabore un plan de traitement. Les plans de traitement peuvent aller de l’ablation d’une petite partie du cerveau à la stimulation cérébrale profonde, voire à une nouvelle technologie appelée générateur de radiofréquence.

Cette nouvelle technologie peut être amenée directement au chevet du patient où les Drs Fantaneanu et Chalil peuvent envoyer un signal électrique pour générer une lésion d’environ 3 à 5 mm d’épaisseur. « C’est très petit, mais c’est très efficace. Cette lésion pourrait perturber le réseau épileptique et éliminer les crises jusqu’à 30 % du temps », explique le Dr Chalil.

Bien que ce nombre ne soit pas énorme, il ajoute qu’il est raisonnablement efficace, car aucune autre intervention chirurgicale n’est nécessaire.

Alors que l’équipe poursuit le développement du programme, elle cherche à ajouter une nouvelle technologie laser pour offrir aux patients de meilleurs résultats, ce qui peut éliminer les crises de 60 à 75 % du temps, selon le type de crise. Elle espère également utiliser ces techniques au cours de la prochaine année, en grande partie grâce à un essai clinique à répartition aléatoire en cours. « Cet essai, appelé ablation stéréotaxique par laser pour l’épilepsie du lobe temporal (SLATE, ou « Stereotactic Laser Ablation for Temporal Lobe Epilepsy »), nous permettra d’obtenir un nombre définitif de comparaisons entre la résection du lobe temporal et les ablations par laser dans le traitement d’un type particulier d’épilepsie du lobe temporal », explique le Dr Chalil.

« C’est la dernière étape d’un vaste projet visant à faire d’Ottawa un centre d’excellence pour le traitement de l’épilepsie.

Pour l’instant, la réalisation de cinq stéréoélectroencéphalographies est une étape importante. « C’est la dernière étape d’un vaste projet visant à faire d’Ottawa un centre d’excellence pour le traitement de l’épilepsie. Si nous démontrons que nous pouvons le faire, l’interpréter en toute sécurité et réaliser des chirurgies significatives, alors ces patients n’auront plus besoin de se déplacer », explique le Dr Chalil.

Un autre point important est que donner cette possibilité aux patients de L’Hôpital d’Ottawa contribue à réduire les temps d’attente qui, autrement, continueraient de s’allonger avec seulement deux autres centres dans la province; un autre exemple de la façon dont nous remodelons l’avenir des soins de santé.

Dr Tadeu Fantaneanu and Dr Alan Chalil
Apprenez-en davantage sur le programme d’épilepsie de L’Hôpital d’Ottawa dans l’épisode xx du balado Pulse avec le Dr Tadeu Fantaneanu.

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Publié : avril 2025

Trois fois par semaine, Chantal Thériault pratique le kickboxing pour rester en forme, physiquement et mentalement. C’est un sport qu’elle a facilement appris de son père, Jean-Yves « The Iceman » Theriault, champion du monde de kickboxing. C’est la force qu’elle a développée grâce à ce sport, ainsi que son sens de l’humour, qui l’ont aidée à surmonter un diagnostic médical surprenant il y a cinq ans. À l’âge de 37 ans, Chantal a appris qu’elle était atteinte de la maladie de Parkinson à un stade précoce – un coup dur qu’elle n’avait pas vu venir.

Cette jeune femme, par ailleurs en bonne santé, a appris la triste nouvelle au plus fort de la pandémie, à l’été 2020. Au départ, il y avait beaucoup plus de questions que de réponses. Pourtant, Chantal, qui n’a jamais reculé devant un défi, même si celui-ci semblait insurmontable, a accepté la nouvelle, s’est renseignée et a fait confiance aux médecins et aux chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa.

Chantal connaît bien notre hôpital, mais d’un point de vue différent. Elle est coordinatrice de programme au Département de soins critiques. Elle fait partie de la famille de L’Hôpital d’Ottawa depuis 22 ans – elle a commencé au Service des admissions et a gravi les échelons jusqu’au poste qu’elle occupe aujourd’hui au sein de l’équipe du Département de soins critiques. C’est une équipe pour laquelle elle a le plus grand respect, et elle y joue un rôle important.

« Tous les résidents qui doivent effectuer leur stage aux Soins intensifs passent par moi. Je m’occupe de la planification pour les campus Civic et Général. Il y a environ 300 résidents qui viennent chaque année », explique Chantal.

Travaillant aux Soins intensifs depuis de nombreuses années, elle s’est attiré le plus grand respect de la part de ses collègues pour la qualité de son travail et son attitude agréable.

Chantal avec son père, Jean-Yves Theriault et sa sœur, Brigitte Theriault

Cela a commencé par des tremblements de la main

Alors que Chantal était occupée à son travail, au plus fort de la pandémie, elle a ressenti des tremblements dans le bras. « Cela a commencé dans ma main, puis c’est remonté le long de mon bras et finalement je l’ai senti dans ma jambe. J’ai d’abord pensé que je m’étais coincé un nerf dans le cou ».

« Il a remarqué que mon bras droit ne se balançait pas quand je marchais. C’était un signe important. Après quelques autres tests, j’ai appris que j’avais une forme précoce de la maladie de Parkinson. »

Adepte du kickboxing, elle fait régulièrement de l’exercice et les blessures mineures ou les douleurs légères ne sont pas surprenantes. Elle avait l’intention de consulter son chiropraticien, mais à force de toujours remettre cela, on lui a finalement recommandé de consulter son médecin de famille, car les symptômes s’aggravaient.

Chantal fait du kickboxing chez Therien Jiu-Jutisu & Kickboxing

Crédit photo : Ashley Fraser/Postmedia

Après plusieurs examens, dont une IRM qui n’a rien révélé de particulier, elle a rencontré un neurologue à L’Hôpital d’Ottawa, qui lui a fait passer plusieurs tests physiques. « Il a remarqué que mon bras droit ne se balançait pas quand je marchais. C’était un signe important. Après quelques autres tests, j’ai appris que j’avais une forme précoce de la maladie de Parkinson. »

À ce moment-là, l’esprit de Chantal a complètement gelé, comme elle le décrit. « Les deux personnes qui me viennent immédiatement à l’esprit lorsque j’entends parler de la maladie de Parkinson sont Michael J. Fox et Muhammad Ali. Je me suis demandé ce que j’avais en commun avec ces personnes ».

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson?

La maladie de Parkinson est un trouble du mouvement qui affecte le système nerveux. Les symptômes commencent lentement, mais progressent avec le temps. Bien que le tremblement soit un symptôme courant, la lenteur et la rigidité sont des caractéristiques supplémentaires présentes dès le début. Le risque de développer la maladie de Parkinson augmente avec l’âge et les hommes sont plus susceptibles de développer la maladie que les femmes. Lorsqu’une personne est diagnostiquée avant l’âge de 40 ans, on parle souvent de maladie de Parkinson au stade précoce.

Le jour du diagnostic, Chantal est rentrée chez elle et a vécu ce qu’elle décrit comme un moment de tristesse, puis elle est passée à autre chose, reconnaissante de travailler à L’Hôpital d’Ottawa et d’être entourée de l’une des meilleures équipes de soins au monde.

« J’aurai un jour des problèmes de mobilité, mais c’est pour plus tard. Pour l’instant, j’ai des choses à faire. J’ai une vie à vivre. »

Tout savoir sur la maladie de Parkinson

Pour de nombreuses personnes, la première fois où elles ont entendu parler de la maladie de Parkinson est probablement le moment où Michael J. Fox a parlé de son diagnostic en 1998. Pour de nombreuses autres personnes, la première fois où elles en ont entendu parler est sans doute le moment où quelqu’un qu’elles connaissaient a appris qu’il était atteint de cette maladie : un proche, un ami, un collègue de travail ou encore elles-mêmes.

« Je ne sais pas ce que cela signifie ni ce que sera le rythme de la progression, mais j’ai toute une équipe derrière moi – je vais y arriver. J’aurai un jour des problèmes de mobilité, mais c’est pour plus tard. Pour l’instant, j’ai des choses à faire. J’ai une vie à vivre. »

Elle a également eu recours à l’humour pour surmonter les premiers jours de sa vie avec la maladie de Parkinson, notamment grâce à un nouveau tatouage qu’elle s’est fait faire à l’intérieur de son bras droit. On peut y lire « Shaken not stirred » (Secouée, mais debout).

La rencontre avec le Dr Michael Schlossmacher, directeur du programme de neurosciences de notre hôpital, a constitué une autre étape importante de ce nouveau parcours pour Chantal. « C’est un être fabuleux : il est d’un grand soutien et a les pieds sur terre, déclare Chantal. Il est très patient, et il m’a encouragée à amener un membre de ma famille lors de mes visites de suivi pour lui poser ses questions. »

C’est également à cette époque que la portée de la recherche s’est fait sentir pour cette jeune femme. Elle participe à deux projets de recherche dans notre hôpital, dont un dirigé par le Dr Schlossmacher.

L’impact mondial de la recherche sur la maladie de Parkinson

C’est la recherche qui motive Chantal. Elle consacre tous ses efforts à faire progresser les options de traitement et, espérons-le, à aider les scientifiques à trouver un jour un remède à la maladie. C’est ce qui l’a motivée à créer la collecte de fonds Kick It for Parkinson’s, qui a permis de soutenir la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur le Parkinson – un organisme qui a financé la recherche ici à L’Hôpital d’Ottawa.

En décembre 2024, une équipe internationale dirigée par le Dr Schlossmacher a reçu une subvention de 6 millions de dollars US de l’initiative ASAP (Aligning Science Across Parkinson’s), en partenariat avec la Fondation Michael J. Fox, pour poursuivre ses travaux sur la diminution de l’odorat dans la maladie de Parkinson – une illustration de notre leadership en matière de recherche.

« Notre équipe interdisciplinaire est à la pointe de ce sujet et fait des découvertes qui pourraient un jour avoir un impact sur le diagnostic, la prévention et, éventuellement, les soins aux patients. »

« La compréhension de la perte de l’odorat dans la maladie de Parkinson est à l’ordre du jour », déclare le Dr Schlossmacher. « Notre équipe interdisciplinaire est à la pointe de ce sujet et fait des découvertes qui pourraient un jour avoir un impact sur le diagnostic, la prévention et, éventuellement, les soins aux patients. »

Plus récemment, une autre étude, le premier essai clinique de ce type, a montré que la psychothérapie interpersonnelle pourrait être meilleure que d’autres types de psychothérapie pour traiter la dépression chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson font souvent une dépression, mais peu de recherches ont été menées pour déterminer le type de psychothérapie le plus efficace.

L’étude, dirigée par le Dr David Grimes, directeur de la clinique de la maladie de Parkinson et des troubles du mouvement, et la Dre Diana Koszycki de l’Université d’Ottawa, a assigné 63 personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de dépression à l’un des deux types de psychothérapie pendant 12 séances. Le groupe ayant suivi une psychothérapie interpersonnelle a obtenu des scores de dépression nettement inférieurs.

Directeur de la Clinique des troubles du mouvement et de la maladie de Parkinson

Découvrez comment le Dr Grimes a été entraîné dans le domaine de la neurologie et les conseils qu’il souhaite donner aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

« La psychothérapie est une option importante pour traiter la dépression dans la maladie de Parkinson. Les professionnels de santé devraient envisager de la recommander seule ou en association avec des antidépresseurs », déclare le Dr Grimes.

Ce sont des patients comme Chantal qui rendent possible ce type de recherche. « Je suis très fière de pouvoir participer aux études auxquelles je participe. Ce diagnostic a changé ma vie, et si la participation à ces études peut changer la donne, alors je continuerai à le faire », dit-elle.

Le Dr Schlossmacher ajoute que travailler avec les patients est un privilège et leur courage et leur engagement sont vraiment admirables. Il considère Chantal comme une source d’inspiration et de motivation pour lui et son équipe de recherche.

Construction d’un nouveau centre de neurosciences

Le nouveau centre de neurosciences, qui sera situé sur le nouveau campus entre l’avenue Carling et la rue Preston, aura le potentiel de figurer parmi les meilleurs au monde. Il combinera la recherche de pointe et les traitements cliniques afin d’accélérer le développement de nouvelles thérapies pour des problèmes médicaux tels que la maladie de Parkinson, l’AVC, l’épilepsie, la sclérose en plaques et bien d’autres encore, afin d’aider des patients comme Chantal.

« Il y aura un traitement pour la maladie de Parkinson, peut-être pas de mon vivant, mais il y en aura un. J’espère que je serai là et je pourrai alors dire que j’ai participé à cette étude. »

Chantal est coordinatrice de programme au Département de soins critiques

Au fur et à mesure que la recherche progresse, Chantal sera plus qu’une spectatrice, car elle continue à contribuer à l’avancement des découvertes scientifiques en participant et en collectant des fonds chaque fois qu’elle le peut.

Ses tremblements étant aujourd’hui contrôlés par des médicaments, elle est fière de faire partie de la famille de L’Hôpital d’Ottawa qui œuvre pour le progrès. « Il y aura un traitement pour la maladie de Parkinson, peut-être pas de mon vivant, mais il y en aura un. J’espère que je serai là et je pourrai alors dire que j’ai participé à cette étude, ou que je connais le Dr Schlossmacher lorsqu’il recevra le prix Nobel. »

Alors qu’elle fait une pause, ses yeux se remplissent de larmes, puis Chantal poursuit. « Je suis fière. Je suis très fière de travailler pour cette organisation ».

Téléchargez ou écoutez en continu l’épisode 108 du balado Pulse pour entendre Chantal Theriault parler de son parcours avec la maladie de Parkinson à un stade précoce.

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Publié : mars 2025

Depuis 16 ans, l’équipe PIRP (Partenaires investisseurs dans la recherche sur le Parkinson) s’est engagée à faire progresser la recherche sur la maladie de Parkinson en recueillant des fonds lors de la Fin de semaine des courses d’Ottawa et en y participant. Ce groupe dévoué concentre ses actions sur le soutien à l’expansion de la recherche sur la maladie de Parkinson, sur l’effet des contributions des donateurs et sur l’impact significatif de leurs efforts sur la Campagne Créons des lendemains.

Après des années de dévouement pour aider à financer la recherche à L’Hôpital d’Ottawa, l’équipe espère franchir en 2025 une étape importante dans ses efforts de collecte de fonds : 2 millions de dollars.

L’évolution de l’équipe PIRP

En 2009, un groupe de conseillers en investissement, dirigé par Andrew Frank, Richard Shantz et Roberta Driscoll de RBC Dominion valeurs mobilières, a fondé Partenaires investisseurs dans la recherche sur la maladie de Parkinson, qui s’est rapidement fait connaître sous le nom de PIRP. Leur mission a commencé par un objectif commun : collecter des fonds pour la recherche sur la maladie de Parkinson à L’Hôpital d’Ottawa et accroître la sensibilisation à la maladie de Parkinson.

« Lorsque nous avons créé l’équipe PIRP, il s’agissait avant tout de recherche, car nous voulions savoir ce qu’était la maladie de Parkinson et d’où elle venait, explique Andrew. Beaucoup d’entre nous avaient été touchés par la maladie et voulaient mieux la comprendre. »

L’équipe PIRP

Au fur et à mesure que l’équipe PIRP grandissait, l’objectif qui la sous-tendait évoluait lui aussi. Un tournant s’est opéré lorsque des personnes atteintes de la maladie de Parkinson se sont jointes au mouvement et ont commencé à participer à la fin de semaine des courses.

Il n’était plus seulement question de comprendre la recherche pour eux-mêmes – mais plutôt d’utiliser l’argent de leurs donateurs non seulement pour comprendre les complexités de la maladie, mais aussi pour changer véritablement la situation en aidant les autres personnes vivant avec la maladie.

« Je pense que c’est à ce moment-là que le succès de l’équipe a commencé, et c’est ce qui l’a maintenue unie », dit Andrew en parlant de ce changement phénoménal. « Les familles touchées par la maladie de Parkinson – les soignants et les patients – étaient présentes à la table. C’est devenu un élément très important des expériences. »

Dre Julianna Tomlinson and Dr Michael Schlossmacher

Des médecins et des chercheurs font partie de l’équipe

« Tous les médecins sont extrêmement talentueux, intelligents, attentionnés et passionnés. »

— Andrew Frank

Les experts médicaux de L’Hôpital d’Ottawa ont été d’un soutien incroyable et ont joué un rôle important dans la réussite de l’équipe PIRP. Les médecins sont venus et ont participé, dit-il en faisant référence au Dr Michael Schlossmacher, directeur des neurosciences, et au Dr David Grimes, neurologue et directeur de la clinique de la maladie de Parkinson et des troubles du mouvement de notre hôpital. Ils ne sont que deux des nombreuses personnes qui ont rejoint l’équipe et qui continuent à faire des progrès révolutionnaires dans le domaine des maladies neurologiques. Les recherches en neurosciences menées sur le nouveau campus hospitalier offrent la possibilité de devenir un leader mondial dans ce domaine.

« La collecte de fonds, c’est de l’émotion. »

— Andrew Frank

« Tous les médecins sont extrêmement talentueux, intelligents, attentionnés et passionnés, déclare Andrew. Ils collaborent tellement avec nous et entre eux. Et une fois que les médecins, les donateurs et les patients se retrouvent autour d’une table, le niveau d’émotion monte en flèche. La collecte de fonds, c’est de l’émotion. »

Bien que le nombre de membres de l’équipe PIRP change régulièrement, il s’agit d’un groupe solide d’environ 150 personnes, liées par leur désir commun de soutenir la recherche et les avancées médicales en neurosciences.

Le lien personnel d’Andrew Frank avec les PIRP

En 2000, Andrew a reçu une nouvelle dévastatrice : on avait diagnostiqué la maladie de Parkinson chez sa mère à Toronto. Se sentant impuissant et loin, ce diagnostic a provoqué un profond changement en lui, le poussant à s’informer, à s’impliquer et à faire bouger les choses. Lors de la création de l’équipe PIRP, le combat de sa mère a été une source d’inspiration constante.

« Il ne s’agissait plus seulement de collecter des fonds, mais aussi d’apprendre, de soutenir et d’avoir un impact réel. »

— Andrew Frank

En réfléchissant à cette expérience, Andrew a déclaré : « C’était un groupe très solidaire parce que ma mère était à Toronto et que je n’avais pas de liens avec la communauté torontoise. Le fait d’aider les gens d’ici à collecter des fonds et d’entrer en contact avec des leaders qui ont eux aussi des proches atteints de la maladie de Parkinson a créé un lien profond et personnel. Il ne s’agissait plus seulement de collecter des fonds, mais aussi d’apprendre, de soutenir et d’avoir un impact réel. »

Pour Andrew, l’équipe PIRP est devenue un pilier de soutien pendant une période difficile, lui rappelant qu’il pouvait être un artisan du changement dans les soins de sa mère et dans les soins des autres. Huit ans après le décès de sa mère, Andrew chérit le souvenir de s’être battu pour elle pendant les années les plus difficiles, lorsqu’elle avait le plus besoin de sa famille.

Des leaders qui font bouger les lignes depuis 16 ans

Il y a 16 ans, l’équipe PIRP a participé à sa première course lors de la Fin de semaine des courses d’Ottawa Tamarack. Chaque année, alors qu’ils se préparent à courir ensemble, ils comptent également les uns sur les autres pour mener stratégiquement leurs efforts de collecte de fonds, visant à recueillir 100 000 $ par an.

Le cœur de leur équipe est l’investissement. « Nous devons investir pour nous développer », explique Andrew. « Prenons l’exemple de la recherche sur le cancer. Si vous investissez, vous obtiendrez des résultats. »

Chaque année, des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, des soignants, des familles et des donateurs parcourent ensemble les 2 km pendant la fin de semaine des courses.

Andrew se souvient d’une année particulière où il a parcouru les 2 km avec sa mère, en 50 minutes. Il sourit à ce souvenir, sachant que ce n’était pas le temps qui comptait, mais l’accomplissement qu’ils ont partagé.

Le lendemain du 2 km, l’équipe PIRP ne se repose pas. Les membres tiennent un poste de ravitaillement en eau et d’encouragement sur les parcours du marathon et du semi-marathon, portant leur maillot rouge foncé Équipe PIRP et motivant tous les coureurs – les encourageant fièrement. C’est un rappel de leur mission d’il y a 16 ans et une autre façon d’être ensemble.

« Si vous vous attendez à plus, vous devez en faire plus », déclare fièrement Andrew. « Nous voulions apprendre, nous avions beaucoup d’idées et nous avons travaillé fort. »

Andrew observe chaque jour le chantier du nouveau campus depuis son bureau, persuadé que l’équipe PIRP contribue à transformer l’avenir de la recherche sur la maladie de Parkinson et qu’elle continuera à faire évoluer la situation pour les patients. « Nous avons trouvé le véhicule, et je ne reviendrais pas en arrière une seule seconde », déclare-t-il.