John Bookalam a vécu la plupart de sa vie à Goose Bay au Labrador, où il carbure véritablement au plein air. Il adore partir à l’aventure, notamment à vélo et à skis dans d’autres pays. Ce conseiller en orientation chérit encore davantage ces moments depuis qu’il a eu besoin d’une neurochirurgie tout à fait imprévue à L’Hôpital d’Ottawa.

Tout a commencé à la fin de l’hiver 2017 après avoir donné une leçon de ski. Il s’affairait à sortir son équipement de son VUS lorsqu’il s’est violemment heurté le derrière de la tête sur le hayon arrière. D’abord inquiet d’avoir subi une commotion cérébrale, John a rapidement éliminé cette possibilité grâce à sa formation en premiers soins. Il a toutefois consulté son médecin de famille une semaine plus tard. Une échographie a alors révélé ce qui semblait être un hématome, soit une accumulation de sang à l’extérieur d’un vaisseau sanguin qui se résorbe normalement sans traitement. « J’ai dû revoir mon médecin la semaine suivante. C’est là que j’ai su que l’hématome était passé de 4 à 8 cm à l’échographie », explique John.

« J’étais tellement nerveux. J’arrivais à peine à réfléchir. »

— John Bookalam
John on his last solo cycle in the mountainous north west part of the isle of Majorca before his lifesaving neurosurgery at The Ottawa Hospital.
John fait sa dernière randonnée en solo dans la partie montagneuse au nord-ouest de l’île de Majorque avant sa maladie en 2017.

La situation tourne au cauchemar

Son équipe de soins à Goose Bay l’a surveillé étroitement pendant bien des semaines, mais il a commencé à avoir des symptômes similaires à ceux de la grippe à la fin du mois de mai. « J’étais brûlant de fièvre. Je me suis immédiatement rendu à l’urgence de l’hôpital près de chez moi. Ces symptômes n’auguraient rien de bon », ajoute John.

Une tomodensitométrie a permis de constater que l’hématome était passé de 8 cm à 10,6 cm : le problème était en train de devenir intenable. Il avait besoin d’une équipe chevronnée en neurochirurgie, mais il n’y en a pas à Terre-Neuve-et-Labrador. Comme il a des racines en Ontario, il s’est tourné vers sa bonne amie Nadia Marshy, qui habite Ottawa, pour obtenir des conseils.

Nadia se souvient parfaitement du jour où elle a reçu l’appel de « Labrador John », un surnom qu’elle lui a donné au fil de leurs aventures à vélo. Elle était assise à son bureau lorsqu’elle a décroché le téléphone. John était à bout de nerfs. « Je savais qu’il avait subi un violent coup à la tête qui avait provoqué une grosse bosse des semaines auparavant, mais j’avais présumé qu’il était guéri depuis. John m’a dit que non seulement la bosse était beaucoup plus grosse, mais qu’il éprouvait une douleur constante », se souvient Nadia.

« Elle a joué un rôle vital en proposant L’Hôpital d’Ottawa pour la chirurgie urgente dont j’avais besoin pour ne pas mourir. »

— John Bookalam

Tendre la main à nos spécialistes en neurochirurgie

Après cet appel, Nadia était hors d’elle-même. Elle savait qu’il s’agissait d’une urgence médicale. « J’étais assise dans mon bureau ensoleillé du centre-ville d’Ottawa à proximité de L’Hôpital d’Ottawa et de ses innovations et de ses services de calibre mondial. Mon grand ami avait cette grosse masse infectée de la taille d’un pamplemousse et avait désespérément besoin d’aide à des milliers de kilomètres de là. »

Nadia s’est efforcée de mettre John en contact avec l’équipe de neurochirurgie de l’Hôpital. Elle avait pu constater ses compétences en 2012 après que le Dr John Sinclair ait réalisé deux chirurgies qui ont sauvé la vie d’un de ses proches. « J’ai donné ses coordonnées à Labrador John. Quelques jours plus tard, il s’envolait vers Ottawa », poursuit-elle.

John, far left, with Nadia, with cycling group. fourth from right
John, en arrière à gauche et Nadia, quatrième à partir de la droite.

Nadia a été une précieuse alliée dans sa lutte. « Elle a joué un rôle vital en proposant L’Hôpital d’Ottawa pour la chirurgie urgente dont j’avais besoin. »

Après son atterrissage à l’aéroport d’Ottawa, John s’est rendu directement au Campus Civic avec tous ses documents en main. Il a rencontré le Dr Howard Lesiuk, neurochirurgien, et le Dr Daniel Peters, chirurgien plasticien, et leur a remis ses examens de tomodensitométrie. Ils ont jugé que la situation était encore pire que prévu et que John devait être opéré le plus rapidement possible. « J’étais tellement nerveux. J’arrivais à peine à réfléchir », se souvient John.

Une découverte à glacer le sang

La chirurgie s’annonçait longue et difficile et a révélé un problème bien plus grave que ce que John avait imaginé à son départ pour Ottawa. Les médecins ont découvert un lymphome non hodgkinien sur le côté arrière droit de son crâne et une partie de son crâne était gravement infectée. Bien que la nouvelle ait été dévastatrice, John se souvient des paroles rassurantes prononcées par le Dr Peters avant la chirurgie. « Il a dit que j’avais un cœur solide et des poumons formidables et que les deux m’aideraient pendant cette intervention complexe. »

« Nous avons la chance d’avoir tout près de nous certains des plus brillants esprits et des chirurgiens les plus habiles de la planète. Je suis convaincue que personne n’aurait pu faire ce qu’ils ont accompli pour Labrador John. C’est ce qui lui a finalement sauvé la vie. »

— Nadia Marshy

De son côté, Nadia se souvient que la douleur que John endurait depuis tant de semaines avait déjà commencé à s’atténuer après la chirurgie. « Il a reçu des soins exceptionnels. La nuit avant la chirurgie, il était faible et avait une douleur insoutenable. Il ne pouvait même pas lever la tête. Le lendemain, il pouvait poser la tête sur l’oreiller et se reposer sans douleur. »

John a ensuite été transféré au Centre de cancérologie du Campus Général pour y passer des examens qui allaient révéler des précisions sur son cancer. « Une équipe extraordinaire a réalisé une longue intervention pour diagnostiquer le type du lymphome. »

Lymphome primitif du système nerveux central

Après avoir reçu le diagnostic de lymphome primitif du système nerveux central, John a commencé une chimiothérapie à Ottawa avant de retourner chez lui pour poursuivre les soins au centre de cancérologie de St. John’s.

Le lymphome primaire du système nerveux central est une forme peu fréquente de lymphome non hodgkinien. Il naît dans le cerveau ou la moelle épinière, dans les membranes qui recouvrent et protègent le cerveau et la moelle épinière, ou dans les yeux. Ce type de cancer est plus fréquent chez les personnes âgées. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 65 ans.

D’autres examens ont révélé que John avait un lymphome diffus à grandes cellules B, soit une forme agressive.

Après des mois de traitements, il a enfin reçu une bonne nouvelle le 26 février 2018 : il n’avait plus de cellule cancéreuse.

« Après presque quatre ans, je n’ai plus de cellule cancéreuse et je me suis rétabli de trois chirurgies à la tête. J’ai repris le ski de fond et les marathons de vélo sur route. »

— John Bookalam

Pas encore sorti du bois

Son cheminement était toutefois loin d’être terminé. John est retourné à Ottawa pour avoir une autre chirurgie en raison d’une ostéomyélite à la base du crâne, une infection invasive. Les autres traitements reçus près de chez lui s’étaient révélés inutiles. John avait de nouveau besoin de soins spécialisés.

L’Hôpital d’Ottawa a encore réuni une équipe chevronnée pour réaliser l’opération difficile appelée « débridement », qui exige la création d’un nouvel approvisionnement en sang vers le crâne. L’intervention consiste à retirer non seulement tout l’os infecté du crâne, mais aussi une lisière d’os sain qui l’entoure. « L’équipe a cureté l’os jusqu’à ce qu’il ne présente plus aucun signe d’infection, puis elle a réalisé une greffe de peau à l’arrière de ma tête », ajoute John. « La seconde partie de l’opération était encore plus complexe, car elle exigeait la prise d’une artère dans mon dos pour la transplanter sur ma tête, de sorte à approvisionner en sang l’arrière du crâne à partir des oreilles. Sans les Drs Shiga et Lesiuk, je n’aurais pas la qualité de vie que j’ai aujourd’hui. »

« J’ai beaucoup de gratitude envers les chirurgiens et les membres du personnel de L’Hôpital d’Ottawa. J’espère que mon histoire incitera des gens à faire un don pour que d’autres patients puissent retrouver une qualité de vie comme celle dont je me réjouis aujourd’hui. »

— John Bookalam

En raison du débridement, John a perdu une quantité importante d’os à l’arrière du crâne, alors il doit aujourd’hui y faire très attention. Il porte un casque même lorsqu’il conduit pour protéger son cerveau, mais ses aventures continuent. John est très reconnaissant pour chaque jour et chaque sortie. « Après presque quatre ans, je n’ai plus de cellule cancéreuse et je me suis rétabli de trois opérations à la tête. J’ai repris le ski de fond et les marathons de vélo sur route. »

Nadia est aussi reconnaissante de ce dont elle a été témoin. « Nous avons la chance d’avoir tout près de nous certains des plus brillants esprits et des chirurgiens les plus habiles de la planète. Je suis convaincue que personne d’autre n’aurait pu faire ce qu’ils ont fait pour Labrador John. C’est ce qui lui a finalement sauvé la vie. »

John du Labrador continue de dire merci

La gratitude de John va au-delà des mots. Il a d’abord rendu hommage à son équipe de soins par l’entremise des Prix de gratitude. C’est la note spéciale qu’il a reçue en retour de la part de la Dre Sarah Shiga, qui a participé à la deuxième chirurgie, qui l’a profondément ému. « Elle m’a écrit une belle lettre à la main. C’est l’une des lettres les plus touchantes que j’aie reçues », confie John

L’homme de 73 ans ne s’est pas arrêté là. Il est devenu membre du Conseil du PDG de l’Hôpital lorsqu’il s’est engagé à soutenir notre hôpital par un don de 1 000 $ chaque année. « J’ai beaucoup de gratitude envers les chirurgiens et les membres du personnel de L’Hôpital d’Ottawa. J’espère que mon histoire incitera des gens à faire un don pour que d’autres patients puissent retrouver une qualité de vie comme celle dont je me réjouis aujourd’hui. »

Nadia est tout aussi heureuse de voir son ami reprendre une vie active. « C’est fantastique de voir Labrador John complètement rétabli, gravir des collines difficiles à vélo et parcourir des distances incroyables. Ces chirurgiens lui ont rendu sa vie. Il ne tient jamais un moment pour acquis », conclut-elle.

John l’affirme. « Je vais donner 1 000 $ chaque année à L’Hôpital d’Ottawa jusqu’à mon décès. »

John Bookalam, Summit of San Salvador ,received lifesaving surgery at The Ottawa Hospital after being diagnosed with primary central nervous system lymphoma.
John, sommet de San Salvador.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Admise à L’Hôpital d’Ottawa en 2017, Anita Descheneau se sentait désespérée. Pendant des années, et ce, depuis son adolescence, Anita cherchait de l’aide. Ainsi, elle a passé de nombreuses années à chercher de l’aide auprès d’autres professionnels de la santé pour ce qu’elle décrit comme une détresse mentale et émotionnelle. Or, elle n’avait jamais eu le sentiment d’avoir obtenu un diagnostic ou un plan de traitement clair.

La mère de quatre enfants se rappelle avoir traversé une période sombre cet hiver-là. En apparence, elle semblait relativement normale. Elle était physiquement en santé, elle était active et vivait plus simplement. Or, même si elle pensait faire les bons choix, elle traversait une crise inimaginable. En février, Anita est arrivée à l’Urgence et a été admise pour la nuit durant la fin de semaine de la Fête de la famille. Ensuite en mars, on l’a admise à notre Unité de soins de santé mentale de courte durée, où elle a reçu des soins pendant plusieurs semaines. « J’avais des tendances suicidaires », se rappelle Anita.

« À mon arrivée à l’Hôpital, j’étais incapable d’expliquer comment je me sentais. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, j’arrive à le faire clairement après d’innombrables heures de thérapie individuelle et de groupe. »

– Anita Descheneau

Après un diagnostic de trouble de la personnalité limite suivi d’un diagnostic de trouble dépressif majeur, Anita a commencé à obtenir des réponses aux questions qu’elle se posait depuis des dizaines d’années sur sa santé mentale. Elle se souvient avoir rencontré le Dr Daniel Saul, psychiatre, et de la confiance qu’il lui a donnée – l’espoir d’aller mieux. « Le Dr Saul m’a énormément soutenue et il tenait à m’aider à guérir et à m’éviter des réadmissions. Il est très attentif et continue de m’encourager, de valider mes émotions et de m’offrir son point de vue avec douceur », affirme Anita.

Anita Descheneau

Aujourd’hui, Anita continue de recevoir des soins de santé mentale par le biais de différents programmes pour patients externes. En y repensant, elle constate qu’elle vient de loin. « À mon arrivée à l’Hôpital, j’étais incapable d’expliquer comment je me sentais. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, j’arrive à le faire clairement après d’innombrables heures de thérapie individuelle et de groupe. Cela en dit long sur le temps qu’ils ont investi dans ma vie, et je leur en suis très reconnaissante. »

« J’ai constaté que l’approche de la thérapie comportementale dialectique réussie de façon unique à valider les expériences et les réactions émotionnelles de nos patients et les aide aussi à apprendre de nouvelles stratégies de gestion de leurs difficultés. »

– Vicki Larsen

Le Programme de santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa fournit des diagnostics et des traitements précoces pour les troubles mentaux graves. L’Unité compte actuellement 96 lits d’hospitalisation et notre hôpital est souvent la première ressource des personnes confrontées à une crise de santé mentale pour recevoir des soins de courte durée. Les thérapies de groupe, notamment le groupe Working with Emotion et le groupe de thérapie comportementale dialectique, ont permis à Anita d’acquérir les outils et les habiletés dont elle a besoin au quotidien. Dirigées par la Dre Christine Dickson, psychiatre, et Vicki Larsen, travailleuse sociale, la thérapie comportementale dialectique et les thérapies connexes offrent des outils psychologiques dans un contexte de groupe, incluant les concepts de pleine conscience et de thérapie cognitivo-comportementale. Ces thérapies aident à traverser des périodes difficiles et à gérer les émotions fortes, les poussées suicidaires, les complexités des relations interpersonnelles et les sentiments de vide intérieur ou une identité instable.

« J’ai constaté que l’approche de la thérapie comportementale dialectique réussit de façon unique à valider les expériences et les réactions émotionnelles de nos patients et les aide aussi à apprendre de nouvelles stratégies de gestion de leurs difficultés. Ces habiletés les aident à être plus conscients de la réalité, plus confiants et plus aptes à atteindre leurs objectifs prioritaires », explique Vicki. « Anita l’a bien réussi. J’ai été ravie de travailler avec une personne qui fait de son mieux pour utiliser les habiletés acquises en thérapie comportementale dialectique. »

« Il était et reste très important pour moi de reconnaître l’aide qu’ils m’ont apportée et de leur exprimer ma profonde gratitude. »

– Anita Descheneau

Anita confirme ces observations. « Les groupes de thérapie comportementale dialectique m’ont aidé à acquérir des habiletés et à savoir comment les utiliser à l’avenir. » Elle a appris des stratégies non seulement pour se prendre en main, mais aussi pour être la mère et l’épouse qu’elle voudrait être respectivement pour ses quatre enfants et son mari.

Reconnaissante de l’excellent traitement qu’elle a reçu, Anita voulait remercier les personnes qui l’ont accompagnée dans son cheminement. Anita a donc eu recours au Programme des prix de gratitude pour faire un don en l’honneur du Dr Saul et de Vicki Larsen, sa travailleuse sociale. « Il était et reste très important pour moi de reconnaître l’aide qu’ils m’ont apportée et de leur exprimer ma profonde gratitude », explique Anita.

Anita en vacances avec sa famille.

Q : Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire un don à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa?

R : J’ai été inspirée par l’occasion de reconnaître qu’ils m’aident vraiment et de leur exprimer ma profonde gratitude pour la sagesse, la disponibilité et la patience dont ils ont constamment fait preuve.

Q : Quel est votre témoignage sur les soins que vous avez reçus?

R : Je suis très reconnaissante pour tout le temps que mon équipe de soins, incluant le Dr Saul et Vicki, m’a consacré. Ils m’ont écouté patiemment, m’ont offert de sages paroles et m’ont rappelé d’utiliser mes habiletés.

Q : Pourquoi avez tenu à remercier les membres de votre équipe de soins par le biais du Programme des prix de gratitude et à soutenir du même coup L’Hôpital d’Ottawa?

R : Au-delà de ma gratitude envers eux et toute l’Unité de santé mentale, j’espère qu’en soutenant L’Hôpital d’Ottawa, des fonds plus importants permettront d’offrir à un plus grand nombre de patients de l’unité d’excellents soins comme ceux que j’ai reçus et que je continue de recevoir.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Dee Marcoux est une femme d’action proactive particulièrement habile pour résoudre des problèmes. Ses dons à L’Hôpital d’Ottawa représentent à ses yeux des investissements dans des changements positifs au sein de la collectivité. En décembre 2020, Dee a fait un don jumelé de 500 000 $ à l’Hôpital qui a inspiré bien d’autres personnes à faire de même pour redonner. Aujourd’hui, plus d’un an après le début d’une pandémie qui a éprouvé les travailleurs de la santé plus que jamais auparavant, elle espère de nouveau inspirer la collectivité à se joindre à elle pour honorer les travailleurs de la santé. Elle a choisi un moyen unique pour ce faire. 

Dee et son mari, Michel, unis depuis 40 ans, sur une plage à Freemantle, en Australie, où ils ont tenu une cérémonie des cendres pour ses parents, Allan et Kaye, ainsi que sa sœur, Marilyn – tous résidents d’Ottawa de longue date.

Q : Le don considérable que vous avez fait en décembre 2020 a inspiré plus de 7 000 personnes à faire un don en l’honneur des travailleurs de la santé. En quoi votre don cette année se distingue-t-il du don de l’an dernier? 

R : Mon don en avril cette année permettra aux quelque 17 000 membres de l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa de recevoir la nouvelle épinglette des Prix de gratitude. Le Programme des prix de gratitude remplace le Programme des Anges gardiens et constitue une façon pour moi de soutenir l’Hôpital tout en remerciant chaque membre de l’équipe d’une façon concrète. Ils ont tous travaillé extrêmement fort dans des conditions incertaines, changeantes et stressantes. J’ai été tellement impressionnée par la façon dont l’équipe s’est serré les coudes au cours de la dernière année. Nous avons tous bénéficié de leurs efforts, de leurs soins et de leur compassion et je leur en suis vraiment reconnaissante. Si je pouvais regarder chaque travailleur de la santé dans les yeux et lui dire « merci », je le ferais. C’est ma façon de le faire. 

« Nous vivons une période difficile et je pense qu’il est extrêmement important que tous les membres de la collectivité cherchent des moyens d’aider »

— Dee Marcoux

Q : Qu’est-ce qui vous a inspirée à aider à lancer le Programme des prix de gratitude? 

R : Mon mari Michel et moi aimons remercier les gens de manière tangible et nous écrivons beaucoup de cartes de remerciement. Lorsque c’est approprié, nous appelons également le service à la clientèle de l’entreprise pour dire à quel point nous sommes impressionnés par la personne qui nous a aidés. Dans le cas de L’Hôpital d’Ottawa, les épinglettes répondent parfaitement à ce désir. Vous remerciez la personne, son patron en est informé et vous faites en même temps un don à l’Hôpital. Lorsque j’ai entendu parler de l’initiative visant à introduire la nouvelle épinglette du Prix de gratitude, je me suis demandé comment je pouvais y contribuer. Mon don est la réponse à cette question. C’est une façon concrète pour moi de montrer ma gratitude envers les travailleurs de la santé. Nous vivons une période difficile et je pense qu’il est extrêmement important que tous les membres de la collectivité cherchent des moyens d’aider.  

Q : Bien des membres de la collectivité cherchent à souligner les efforts des travailleurs de la santé en ce moment. Quel conseil leur donneriez-vous? 

R : Je les mettrais au défi de se demander de quoi ils sont reconnaissants. J’espère que ceux qui ont été témoins des soins, de l’engagement et de la compassion de l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa envisageront de concrétiser leurs remerciements par un don au Programme des prix de gratitude. Saisissez toutes les occasions de dire merci. Créez un moment spécial pour quelqu’un en le remerciant. Ce peut être une infirmière ou un médecin qui a fait une différence. Ce peut être un bénévole qui vous a bien accueilli, un administrateur à qui vous avez parlé au téléphone ou un chercheur dont vous admirez le travail important. Remplissons les dragonnes, les sarraus de laboratoire et les uniformes d’épinglettes de gratitude. Si vous ne souhaitez pas honorer de personne en particulier ou si vous n’avez eu aucun contact avec l’Hôpital, j’espère que vous envisagerez tout de même de faire un don général à l’Hôpital. Il n’est pas nécessaire de faire un don important – la générosité collective a un grand pouvoir. Soutenir activement notre système de santé est quelque chose que nous pouvons tous faire. 


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Quand la COVID-19 s’est invitée à Ottawa en mars 2020, nous étions dans l’inconnu. Toutefois, malgré l’arrivée rapide de nouvelle information au début de la crise et l’incertitude entourant le virus, un sentiment est clairement ressorti : la solidarité. La communauté allait bientôt faire déferler une vague de soutien à l’endroit de L’Hôpital d’Ottawa, pendant que les équipes de soins se mobilisaient pour les patients, dans un contexte qu’elles n’avaient jamais connu.

« Merci à nos généreux donateurs, dont certains ont fait un don pour la première fois. »
– Tim Kluke

Nos travailleurs de première ligne franchissaient les portes de l’Hôpital chaque jour pour lutter contre le virus et la population restait à la maison pour contribuer à aplatir la courbe. Malgré tout, il est devenu évident que les résidents voulaient en faire plus – et c’est ce qu’ils ont fait. Les dons, petits et grands, ont commencé à affluer et le Fonds d’urgence COVID‑19 a été créé. À ce jour, ce sont plus de deux millions de dollars qui ont été donnés généreusement pour soutenir la lutte de notre hôpital contre la COVID-19, et ces dons ont déjà servi. Tim Kluke, président-directeur général de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, souligne que cet appui a changé la donne dans la recherche et les projets de soins. « C’est encore une fois la preuve que nous sommes plus forts ensemble. Merci à nos généreux donateurs, dont certains ont fait un don pour la première fois. Les recherches en cours nous aideront à mieux comprendre et traiter la maladie, et ce faisant, à protéger nos patients et notre communauté. » Les dons sont encore les bienvenus.

La communauté nous a aussi aidés à nous procurer de l’équipement de protection individuelle (EPI). La communauté chinoise d’Ottawa s’est rapidement mobilisée et a amassé plus de 120 000 $ pour l’achat d’équipement essentiel comme des respirateurs et de l’EPI pour le personnel.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Se lancer dans l’inconnu

Alors que la communauté s’unissait pour montrer son soutien aux travailleurs de première ligne, une aile COVID-19 a été créée aux Campus Général et Civic pour les patients ayant contracté le virus. L’équipe du Campus Général, qui prenait normalement en charge des patients atteints de problèmes thoraciques ou oto-rhino-laryngologiques (touchant les oreilles, le nez ou la gorge) ou ayant subi une intervention chirurgicale, est devenue, presque du jour au lendemain, responsable de patients atteints de la COVID-19. Ces travailleurs ne se doutaient pas à l’époque qu’ils s’occuperaient de ces malades pendant plus d’un an. « Nous avons de l’expérience dans le traitement de problèmes pulmonaires et respiratoires sur notre unité; nous étions donc bien placés pour prendre soin de ces patients », explique Vanessa Large, une infirmière autorisée à notre hôpital depuis quatre ans.

Néanmoins, le défi était énorme et éprouvant. Kristine Belmore est une infirmière autorisée à notre hôpital depuis 11 ans et elle n’aurait jamais imaginé vivre une telle situation durant sa carrière. « Je travaillais la journée où les premiers patients atteints de la COVID-19 ont été admis. On recevait constamment de nouveaux protocoles pour la prise en charge de ces patients – et pas seulement chaque jour, mais même durant un quart de travail », mentionne l’infirmière. Elle ajoute : « Avant un quart de travail, je me sentais comme à mes débuts dans la profession, je ne dormais pas bien. J’étais anxieuse et j’avais peur de ce qui m’attendait ».

Leah Mills était infirmière autorisée depuis à peine trois ans lorsqu’elle a dû s’occuper de patients atteints de la COVID-19. « Il n’y a pas eu de transition, notre monde a été complètement chamboulé », décrit-elle.

La résilience devant les semaines qui devenaient des mois

Dr. Samantha Halman
La Dre Samantha Halman aide un patient à communiquer avec ses proches à l’aide d’un iPad.

Durant ces premières semaines de prise en charge, il était très difficile de voir certains patients stables passer soudainement à un état où leur vie ne tenait plus qu’à un fil. Ces événements ont pesé lourd sur le moral des trois infirmières. « L’augmentation de la charge de travail avec l’arrivée massive de patients était très exigeante. Au fil du temps, la situation s’est améliorée puisque des politiques claires ont été mises en place et que nous avons commencé à reconnaître une tendance dans le déclin des patients », se rappelle Leah Mills.

« Nous sommes devenus leur seul lien humain, nous sommes devenus leur deuxième famille. Nous tenions un iPad pour qu’ils puissent voir le sourire bienveillant d’un proche, parfois pour dire adieu. » – Vanessa Large

Nous avons dû réinventer nos façons de faire et trouver de nouvelles façons de calmer les patients lorsqu’ils avaient de la difficulté à respirer ou peur de ce qui pourrait leur arriver. Il y avait aussi les multiples pièces d’EPI, qui nous procuraient une meilleure sécurité, mais qui amenaient aussi de nouveaux défis. « Les soins aux patients étaient plus complexes, surtout avec les aînés qui sont parfois confus, parce qu’ils ne pouvaient pas voir nos expressions faciales; nous devions trouver d’autres moyens de les rassurer. Nous sommes aussi devenus le lien entre le patient et sa famille, par l’entremise d’appels téléphoniques et vidéo, une situation que nous n’avions jamais vécue auparavant », explique Kristine.

Vanessa renchérit : « Nous sommes devenus leur seul lien humain, nous sommes devenus leur deuxième famille. Nous tenions un iPad pour qu’ils puissent voir le sourire bienveillant d’un proche, parfois pour dire adieu. »

La durée de la pandémie a commencé à épuiser les infirmières sur les plans psychologique et émotionnel. Leah explique que le personnel infirmier a l’habitude d’aider les patients à se rétablir. « On se sent dépassés et épuisés quand on voit les patients rapidement dépérir et parfois, mourir. Ce n’est pas une réalité à laquelle j’étais habituée dans ma profession. »

Heureusement, au cours de la dernière année, cette équipe dévouée a aidé la majorité des patients atteints de la COVID-19 à recouvrer la santé et à retourner à la maison, auprès de leurs proches.

Les infirmières de « l’étage de la COVID »

« Quand on travaille à l’unité de COVID-19, on voit les chiffres grimper et redescendre; on ne sait jamais quand tout pourrait basculer. »
— Leah
« L’équipe a vraiment été le point fort de mon expérience à l’unité de COVID-19. Tout le monde était prêt à soutenir et à former les petits nouveaux. Les patients étaient aussi très accommodants, et je me souviendrai d’eux pendant longtemps. »
— Margaret
« Ce que j’ai trouvé le plus difficile cette année, c’est d’être témoin de beaucoup de souffrance et de ne pas être en mesure d’aider autant que je l’aurais voulu. »
— Michael
« La COVID-19 m’a appris à chérir les moments passés avec ma famille, mes amis et mes collègues, et à en profiter pleinement. »
— Jeannette

Un patient atteint de la COVID-19 est reconnaissant des soins empreints de compassion qu’il a reçus

L’un des patients ayant été aux premières loges des soins empreints de compassion prodigués dans l’aile COVID-19 est le Père Alex Michalopulos. Le prêtre orthodoxe grec a été hospitalisé 10 jours. Il se sent extrêmement chanceux de se sentir mieux aujourd’hui. « Je suis reconnaissant pour les moments où les médecins et le personnel infirmier passaient me voir et me rassuraient, je suis reconnaissant des soins extraordinaires qui m’ont été prodigués avec amour et respect pour la vie humaine. »

« J’ai beaucoup plus de respect pour les professionnels de la santé. J’en ai toujours eu, mais cette fois, c’était différent; ils étaient là pour moi. » – Père Alex Michalopulos

Fr. Alex Michalopoulos of the Greek Orthodox Church
Le père Alex Michalopoulos de l’Église orthodoxe grecque. Le père Alex a été traité contre la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa l’an dernier.

Les larmes aux yeux, il prend une courte pause pour se reprendre. Le Père Michalopulos dit qu’il est parfois bien de voir l’autre côté de la médaille, de vivre ce que traversent d’autres personnes. « J’ai beaucoup plus de respect pour les professionnels de la santé. J’en ai toujours eu, mais cette fois, c’était différent; ils étaient là pour moi. »

Il ajoute : « Ils m’ont tenu la main et ont fait preuve d’empathie. Ils m’ont montré beaucoup de respect et d’amour. Je leur en serai toujours reconnaissant ». C’est cette touche particulière et ces soins uniques prodigués par de parfaits étrangers qui ont aidé le Père Michalopulos à regagner la force nécessaire pour retrouver ses proches et plus tard, sa famille paroissiale.

« Je n’oublierai jamais la façon dont j’ai été traitée par ces personnes qui ne me connaissaient pas. Je les admire et elles feront toujours partie de mes prières. »

Pour contribuer aux efforts, le Père Michalopulos participe à une étude sur les effets à long terme du virus. La scientifique Sara J. Abdallah et la Dre Juthaporn Cowan effectuent un suivi auprès des patients participants 3, 6 et 12 mois après l’infection.

Le Père Michalopulos explique pourquoi il voulait s’impliquer : « Je voulais aider les scientifiques à comprendre les effets à court et à long terme du virus, et ainsi contribuer au développement d’un vaccin ou d’un traitement ».

Contribuer par la recherche

Des chercheurs de notre hôpital ont grandement contribué à la course contre la montre mondiale pour combattre la COVID-19. Ils explorent plus de 60 projets de recherche pour appuyer les efforts planétaires visant à trouver de meilleures façons de traiter et de prévenir l’infection au virus. Certains de ces projets ont été financés par des donateurs, par l’entremise du Fonds d’urgence COVID‑19, dont le premier essai clinique au monde visant à protéger les patients atteints du cancer contre la COVID-19. À ce jour, 22 patients ont été recrutés pour ce projet dirigé par la Dre Rebecca Auer.

Les scientifiques John Bell et Carolina Ilkow mettent à profit leur expertise en fabrication de virus qui s’attaquent au cancer pour développer un vaccin contre la COVID-19, une solution canadienne. De plus, notre Centre de fabrication de biothérapies participe à la fabrication de trois autres vaccins contre la COVID-19 pour des essais cliniques, ainsi qu’au développement d’un traitement expérimental par cellules souches.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Des signes d’espoir après une année éprouvante

Avec la recherche qui apporte de plus en plus de réponses, l’optimisme grandit dans l’équipe de soins. L’arrivée du premier vaccin en décembre était aussi une lueur au bout du tunnel. « Le vaccin nous donne de l’espoir. Je me souviens à quel point j’étais heureuse de recevoir le mien », décrit Kristine.

Venus Lucero, a nurse at The Ottawa Hospital
Venus Lucero, infirmière à L’Hôpital d’Ottawa, administre la première dose de l’hôpital du vaccin contre la COVID-19.

Il y a de l’espoir qu’un jour la vie reprenne son cours, comme avant, ou presque. Pour Kristine, cela voudrait dire qu’elle ne serait plus inquiète en serrant ses enfants dans ses bras au retour du travail.

Pour Leah, cela voudrait dire qu’elle pourrait enfin décrocher, pour la première fois en un an, et vraiment relaxer. Pour Vanessa, cela voudrait dire de pouvoir enfin passer du temps avec son fiancé, Colin, qui est aussi travailleur de première ligne, puisqu’ils ne se voient pas durant la pandémie. Avec ce sentiment d’espoir vient également une grande fierté d’avoir su donner des soins de qualité durant cette période sans précédent. Et d’avoir su se serrer les coudes.

Écoutez le balado Pulse pour entendre le pour en savoir plus sur cette année dans l’aile COVID-19.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Pour beaucoup d’employés, se rendre tous les jours à l’Hôpital, ce n’est pas simplement aller travailler, mais plutôt vivre leur vocation. Chaque jour, ils rencontrent des patients qui sont nombreux à traverser des moments difficiles. Nos infirmières, nos médecins et nos bénévoles, entre autres, leur offrent de la gentillesse et des soins empreints de compassion pour leur venir en aide. Que l’échange ait lieu dans le cadre d’un rendez-vous, de soins après une chirurgie, d’orientations pour se retrouver dans l’hôpital ou d’une conversation amicale pour changer les idées, la bienveillance des « héros à l’Hopital » aide beaucoup les patients et les membres de leur famille qui visitent notre hôpital.

Pour Laura Douglas, Isabelle Sarazin et Nataleigh Oliveira, cette compassion a été reconnue par un don versé à un programme spécial d’hommage à nos héros à l’Hôpital.

Un moment inoubliable

Infirmière autorisée, Laura Douglas se souvient comme si c’était hier du moment où un patient a reconnu son dévouement.

« J’ai reçu mon épinglette un lundi très achalandé à l’Urgence et je me souviens d’avoir souri toute la journée. » – Laura Douglas

Laura Douglas GAP
Laura Douglas.

Le rythme effréné de l’Urgence en intimide certains, mais c’est là que Laura a choisi de travailler. « J’adore mon travail et si toutes les journées difficiles de ma carrière en valent la peine, c’est à cause des patients et de leur famille. Je suis honorée de savoir que j’ai fait une petite différence. »

Lorsque les patients et les familles repensent à leurs soins et à leurs interactions avec un membre de l’équipe comme Laura, beaucoup souhaitent dire merci. Le Prix de gratitude leur offre une merveilleuse façon de le faire.

Première reconnaissance

Chaque héros à l’Hôpital reçoit une épinglette, qu’il porte avec fierté. La remise de l’épinglette est un moment unique, surtout lorsque c’est la première fois, comme dans le cas d’Isabelle Sarazin.

Technologue en électroencéphalographie à L’Hôpital d’Ottawa, Isabelle prend soin de patients aux Soins intensifs, à l’Urgence, en rétablissement et en isolement pour la COVID-19. Elle a récemment reçu sa première épinglette, hommage de ses collègues.

« Nous sommes une toute petite équipe et j’aimerais dédier cette épinglette à mes collègues technologues, qui la méritent autant que moi. »
– Isabelle Sarazin

Isabelle Sarazin GAP
Isabelle Sarazin.

« C’était formidable de recevoir mon épinglette. Je me sens reconnue pour mon travail, car beaucoup ne savent pas à quoi sert un électroencéphalogramme », dit-elle.

Comme technologue, Isabelle passe des heures à enregistrer des ondes cérébrales au chevet de patients. Elle réalise ses fonctions dans beaucoup de secteurs de l’Hôpital et doit interagir avec les patients. « Nous sommes une toute petite équipe et j’aimerais dédier cette épinglette à mes collègues technologues, qui la méritent autant que moi. »

Naissances inoubliables

Infirmière autorisée à l’Unité des naissances, Nataleigh Oliveira accompagne les mères et leur nouveau-né en des moments très spéciaux. Son poste comporte plusieurs volets et ses fonctions peuvent être complexes.

« J’aime le fait d’aider mes patientes de tant de manières différentes. Parfois, elles ont besoin d’une amie ou d’une accompagnante; de quelqu’un qui va valider leurs sentiments et leurs craintes et qui va les guider dans l’inconnu qui ouvre un nouveau chapitre de leur vie », affirme Nataleigh.

« Mon rôle est toujours gratifiant et je ne cesserai jamais de m’émerveiller devant le miracle d’une nouvelle vie. » – Nataleigh Oliveira

Nataleigh Oliveira GAP
Nataleigh Oliveira.

Le dévouement du personnel dans le cadre d’un travail imprévisible et exigeant suscite une énorme reconnaissance chez les familles. Nataleigh adore son travail, même lorsqu’elle a mal au dos après un quart de travail de 12 heures. « Je fais un café pour un conjoint qui est peut-être debout depuis 24 heures et je le borde avec un oreiller et une couverture pour qu’il puisse se reposer. Je me réjouis avec les parents qui, après un long combat contre l’infertilité, ont un bébé en santé; je pleure avec eux après avoir aidé la mère à accoucher de leur enfant mort-né. Je les porte tous dans mon cœur et je ne les oublie jamais. »

Nataleigh est profondément reconnaissante d’avoir été honorée comme héros à l’Hôpital et de recevoir une épinglette, sachant que tout l’amour qu’elle met dans son travail ne passe pas inaperçu. « Mon rôle est toujours gratifiant et je ne cesserai jamais de m’émerveiller devant le miracle d’une nouvelle vie. »


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Le commentateur sportif de TSN 1200 A.J. Jakubec n’avait jamais entendu parler de la pancréatite aiguë avant décembre 2019. Aujourd’hui, il ne connaît que trop bien cette maladie qui peut entraîner des complications fatales. C’est pourquoi il est déterminé à témoigner sa reconnaissance aux héros de l’Hôpital qui ont contribué à lui sauver la vie.

Le matin du 2 décembre 2019, A.J. s’est réveillé avec la pire douleur qu’il avait jamais ressentie. Une douleur si intense qu’il en vomissait. Effrayé et ayant désespérément besoin d’aide, il a signalé le 911 et on l’a transporté à toute vitesse à l’Urgence de L’Hôpital d’Ottawa. « J’ai été hospitalisé et je savais que mon état était grave, mais je ne me doutais pas de la tournure que prendrait la situation », raconte A.J.

En effet, la situation était critique. A.J. a dû être intubé et passer huit jours à l’Unité de soins intensifs. Sa famille, à Edmonton, s’est précipitée à son chevet. Pour lui, ces premiers jours sont flous, mais ses parents et sa sœur ont vécu des moments terribles.

A.J. broadcasting at the 2016 Grey Cup
A.J., qui couvrait la Coupe Grey en 2016.

Le début d’un long parcours

Un examen d’IRM a révélé une pancréatite aiguë – un diagnostic très inquiétant. La pancréatite aiguë est une inflammation soudaine du pancréas qui peut parfois causer une douleur légère, ou aller jusqu’à menacer la vie. « Ma pancréatite aiguë a été provoquée par des calculs biliaires. On a retiré les calculs, mais ils bloquaient mon canal biliaire dans la région du pancréas, et celui-ci a été assez sérieusement endommagé. »

Lynne, with A.J. in ICU at the General Campus
A.J. aux Soins intensifs du Campus Général avec sa mère, Lynne, à ses côtés.

Même si l’état d’A.J. était alarmant, les médecins de L’Hôpital d’Ottawa avaient un plan pour l’aider et lui permettre de retrouver ce qu’il aime le plus – son métier de journaliste sportif.

« Je suis ému quand je pense au soutien que j’ai reçu de tant de gens qui travaillent à l’Hôpital. Même une note de 10 sur 10 ne rendrait pas justice à tout ce que l’équipe de professionnels a fait pour moi, au-delà des soins médicaux. »

— A.J. Jakubec

Le 9 décembre, A.J. se portait mieux et a pu quitter les Soins intensifs, mais son parcours était très loin d’être terminé. Il a finalement été hospitalisé pendant 66 jours en tout : 37 jours une première fois, puis 29 jours après avoir été admis une seconde fois à cause d’une infection.

La gravité de sa pancréatite aiguë a laissé A.J. très affaibli. Il a même dû utiliser une marchette pendant un certain temps, pour rebâtir ses forces. Mais malgré la complexité de son cas et la quantité de soins dont A.J. a eu besoin, au bout du compte, il attribue son rétablissement aux soins excellents et empreints de compassion qu’il a reçus.

« J’ai connu des creux de vague à différents moments, en raison de la déstabilisation de mes reins. On m’a fait cinq examens d’endoscopie. J’ai énormément souffert, mais après des mois à recevoir des soins extraordinaires, j’ai finalement eu mon congé le 27 février 2020. »

Super A.J. est né

« Je suis ému quand je pense au soutien que j’ai reçu de tant de gens qui travaillent à l’Hôpital. Même une note de 10 sur 10 ne rendrait pas justice à tout ce que l’équipe de professionnels a fait pour moi, au-delà des soins médicaux, » affirme A.J.

Nickname Super AJ, written on message board for AJ
Quand A.J. a commencé à reprendre des forces, le personnel l’a surnommé « Super A.J. ».

Il ajoute que les soins attentionnés et remplis de compassion d’une foule de personnes ont joué un rôle déterminant dans son rétablissement. C’est cette équipe de supporteurs qui lui a valu le surnom de « Super A.J. ». Tout a commencé en janvier 2020, lorsqu’il a commencé à se sentir plus confiant et plus fort. « Je commençais à aller mieux et Kenzie, une infirmière qui prenait soin de moi, voyait les progrès que je faisais. Elle m’encourageait beaucoup et m’a surnommé “Super A.J.”. Elle l’a même inscrit sur mon tableau blanc. À partir de là, tout le monde m’appelait “Super A.J.”. »

Le surnom rappelle à A.J. tout ce qu’il a surmonté. « Mon pseudonyme Twitter est devenu “Super A.J.” et je crois que je le garderai toujours, simplement parce que cela me motive en me rappelant que si j’ai réussi à traverser cette épreuve, je peux traverser n’importe quoi. »

Redonner à ses héros de l’Hôpital

Les parents d’A.J., Zane et Lynne Jakubec, étaient remplis de gratitude après avoir été témoins des soins incroyables et de la compassion que leur fils a reçus pendant son hospitalisation. Ils tenaient à poser un geste en retour afin de rendre hommage à ceux qui ont aidé A.J. à se remettre sur pied.

« Ils m’ont demandé à qui je voulais rendre hommage et immédiatement, de huit à dix personnes me sont venues en tête. Ce fut très difficile, mais j’ai fini par conserver trois noms : Angela Richardson, Nicole Dannel et Alex Rowe. » Pour utiliser une analogie sportive, disons que ce sont ses trois étoiles à lui.

« Nous ne pouvions pas nous permettre de donner une grosse somme, mais nous tenions à souligner l’excellence, la compassion et la bienveillance dont les médecins, les infirmières et le reste du personnel ont fait preuve. » – Zane et Lynne Jakubec

A.J. leaving The Ottawa Hospital
A.J. a quitté l’Hôpital après 66 jours d’hospitalisation.

Le couple a donc fait un don en l’honneur de ces trois héros de l’Hôpital dans le cadre d’un programme conçu pour remercier des membres du personnel qui sont allés au-delà de l’ordinaire en soulignant leur travail. Pour A.J. et ses parents, c’était une manière de dire merci à chacune de ces personnes pour les soins, les visites impromptues et le soutien moral qui l’ont aidé à guérir. « Nous ne pouvions pas nous permettre de donner une grosse somme, mais nous tenions à souligner l’excellence, la compassion et la bienveillance dont les médecins, les infirmières et le reste du personnel ont fait preuve », confie Zane.

Ils seront toujours reconnaissants envers l’ensemble du personnel, qu’ils décrivent comme dévoué et travaillant, et au temps que chacun a pris pour bien s’occuper d’A.J. « Ce sont de petits gestes qui s’additionnent, comme apporter une couverture chaude, essayer de trouver quelque chose de spécial dans le réfrigérateur de l’unité ou discuter de sports quelques minutes », souligne Lynne.

« C’est une chose dont je me souviendrai toujours : ces gens se souciaient vraiment de moi. Pour tout ce soutien physique, émotionnel et mental, un “merci” ne suffit certainement pas, mais je suis rempli de gratitude pour les soins que j’ai reçus. »

— A.J. Jakubec

Il est difficile pour A.J. de traduire en mots la reconnaissance qu’il ressent, maintenant qu’il est de retour dans la zone des médias. Il repense au jour où il a quitté l’Hôpital pour la deuxième et dernière fois. « Des membres du personnel se tenaient en rang, à m’applaudir. C’était vraiment émouvant. Voilà pourquoi c’est une chose dont je me souviendrai toujours : ces gens se souciaient vraiment de moi. Pour tout ce soutien physique, émotionnel et mental, un “merci” ne suffit certainement pas, mais je suis rempli de gratitude pour les soins que j’ai reçus. »

Toujours reconnaissant

Il est difficile pour A.J. de traduire en mots la reconnaissance qu’il ressent, maintenant qu’il est de retour dans la zone des médias.

Il repense aux trois premières semaines d’hospitalisation, qu’il a trouvées incroyablement difficiles et pendant lesquelles il s’est beaucoup affaibli. Il marchait peu et devait, pour le faire, utiliser une marchette. Mais un moment décisif a été la veille de Noël, lorsqu’il a reçu la permission de rentrer chez lui afin d’être avec les siens pour le souper de Noël. « Cela m’a fait énormément de bien psychologiquement », dit A.J.

Il repense aussi au Il jour où il a quitté l’Hôpital pour la deuxième et dernière fois. « Des membres du personnel se tenaient en rang, à m’applaudir. C’était vraiment émouvant. Voilà pourquoi c’est une chose dont je me souviendrai toujours : ces gens se souciaient vraiment de moi. Pour tout ce soutien physique, émotionnel et mental, un “merci” ne suffit certainement pas, mais je suis rempli de gratitude pour les soins que j’ai reçus. »

Écoutez A. J. Jakubec témoigner dans Pulse, le balado de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, et remercier l’Hôpital pour les excellents soins qu’il y a reçus.


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D’atroces douleurs à la poitrine avaient tiré Phyllis Holmes d’un profond sommeil. Un séjour aux urgences a permis de constater qu’elle souffrait d’une torsion de l’intestin grêle. Les médecins ont utilisé une technique inhabituelle qui consistait à laisser son abdomen ouvert pendant deux jours après l’opération, c’est pour cette raison que Phyllis est en vie aujourd’hui.

Le premier d’une longue série de miracles

Pendant 18 mois, Phyllis a ressenti de la douleur intermittente à la poitrine. Certains épisodes n’ont duré que quelques minutes alors que d’autres ont duré plusieurs heures. Incapable de mettre le doigt sur la cause de la douleur, le médecin de Phyllis a entrepris un processus d’élimination et l’a envoyée passer divers tests, dont un à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Lorsque les résultats ont révélé que ce n’était pas son cœur qui causait tout cet inconfort, les médecins ont demandé une tomodensitométrie dans l’espoir qu’elle fournisse certaines réponses.

Cependant, à peine quelques jours avant son rendez-vous, Phyllis s’est réveillée en sursaut dans d’atroces douleurs. Couché à côté d’elle, inquiet, se trouvait son mari, Brian Jackson, qui a insisté pour qu’ils se rendent à l’urgence. Les douleurs de Phyllis étaient toujours présentes lorsque le couple est arrivé au Campus général de L’Hôpital d’Ottawa. Reconnaissent leur gravité, le personnel d’admission a immédiatement envoyé Phyllis en salle d’examen.

Un diagnostic de vie en danger

Dr. Guillaume Martel and Phyllis Holmes embrace at The Ottawa Hospital.
Le Dr Guillaume Martel et Phyllis Holmes.

Après plusieurs tests, Phyllis a subi une tomodensitométrie. Les résultats ont montré que sa vie était en jeu.

En se remémorant son expérience, Phyllis raconte qu’elle n’a entendu qu’une seule chose : elle devait être opérée d’urgence. « C’est tout ce que j’ai entendu, dit Phyllis, nous devons vous opérer d’urgence sinon vous pourriez faire face à une situation qui mettrait votre vie en danger. »

La tomodensitométrie a révélé une petite torsion dans son intestin, qui a fait que ce dernier est devenu violet, presque noir sur toute sa longueur. « Tout son intestin grêle se nécrosait », dit le chirurgien de Phyllis, le Dr Guillaume Martel, « ce qui n’offre aucune chance de survie. Par contre, nous avons traité Phyllis rapidement et, ce jour-là, les choses se sont parfaitement emboîtées. »

Habituellement, en présence d’un intestin dans cet état, les chirurgiens auraient enlevé la partie qui était compromise. Cependant, dans le cas de Phyllis, c’est presque tout son intestin était qui était en danger. L’ablation d’une aussi grande partie de son intestin l’aurait forcée à être nourrie par voie intraveineuse jusqu’à la fin de ses jours.

Une technique chirurgicale non conventionnelle

Une fois Phyllis dans la salle d’opération, les médecins ont pu mieux évaluer la gravité des dommages causés à son intestin. Il lui restait un peu de vitalité dans l’intestin, signe encourageant qu’il y avait une possibilité de le sauver. Plutôt que de procéder à l’ablation de l’intestin, ils ont décidé de laisser l’abdomen ouvert et d’attendre.

Pendant deux jours, Phyllis est restée sous sédatifs à l’unité des soins intensifs, l’abdomen ouvert. Pendant tout ce temps, Brian se souvient que les infirmières et les médecins étaient attentifs et compatissants et lui faisaient savoir ce qui se passait à chaque étape. « J’étais toujours au courant de la situation », dit Brian, ce dont il était reconnaissant pendant cette période particulièrement difficile et stressante.

« Il est plutôt rare de laisser un patient ouvert, mais cela peut être une manière de limiter les dégâts, explique le Dr Martel. Cette technique a enlevé beaucoup de pression dans l’abdomen de Phyllis, ce qui a donné du temps pour voir si son intestin survivrait. Cependant, il peut être difficile, pour un médecin, de savoir si cette technique fonctionnera pour un patient plutôt qu’un autre. Heureusement, dans le cas de Phyllis, ça a été un succès. »

L’attente était terminée

Lorsque Phyllis est revenue en salle d’opération pour sa deuxième intervention chirurgicale, le Dr Balaa, le chirurgien, a dit à Brian à quoi s’attendre. Il pourrait s’agir d’une longue intervention, au cours de laquelle on procéderait à l’ablation d’une partie de l’intestin de Phyllis et, à sa place, on mettrait un sac de colostomie. Brian s’est installé pour une longue attente angoissante, incertain de ce à quoi ressemblerait la vie de Phyllis une fois l’opération terminée. Mais moins d’une heure plus tard, le Dr Balaa est arrivé avec de très bonnes nouvelles.

Lorsque les médecins ont retiré la couverture, un drap qui protégeait l’abdomen de Phyllis pendant qu’elle était allongée et clampée, son intestin était sain et redevenu normal. À leur grand étonnement, il est resté viable et tout ce qu’ils avaient à faire, c’était des points de suture à Phyllis.

Période de récupération

Le lendemain matin, en se réveillant, Phyllis a vu le sourire chaleureux de Brian qui était à son chevet. Même si elle n’était pas consciente de la tournure incroyable des événements, elle était reconnaissante d’être en vie.

Elle est restée à l’hôpital pendant une semaine après la première opération. Pendant son rétablissement, Phyllis se souvient d’avoir reçu des soins exceptionnels. « Les médecins avaient toujours tellement de temps pour moi quand ils faisaient leur ronde, raconte Phyllis, ils ont été très patients et concernés par ma situation, c’était réconfortant et merveilleux. » Elle était tellement reconnaissante qu’elle voulait témoigner sa gratitude.

Montrer de la gratitude

Dr. Guillaume at The Ottawa Hospital
Le Dr Guillaume Martel faisait partie de l’équipe qui a sauvé la vie de Phyllis.

C’est alors que Phyllis a entendu parler du Programme des prix de gratitude. Ce programme a été conçu comme un geste attentionné pour que les patients puissent remercier les soignants qui vont au-delà de leurs seules obligations professionnelles pour prodiguer des soins extraordinaires, jour après jour. Pour les patients comme Phyllis, c’est une façon de reconnaître les soignants en faisant un don en leur honneur à L’Hôpital d’Ottawa. Les soignants reçoivent une épinglette et un message spécial du patient leur faisant savoir que leurs soins spéciaux ne sont pas passés inaperçus.

Rendre hommage au Dr Martel et à plusieurs autres personnes par l’entremise du Programme des prix de gratitude a été une façon concrète pour Phyllis de dire merci. « Je voulais pouvoir donner quelque chose en retour », dit Phyllis.

Ce geste a touché le Dr Martel. « C’est très gratifiant de recevoir une épinglette d’une patiente comme Phyllis, explique-t-il, on peut être fier de recevoir un cadeau comme ça. »

Une expérience réparatrice

Le séjour de Phyllis à L’Hôpital d’Ottawa ne se résume pas à une visite à l’urgence et à deux opérations. Appelée à réfléchir à son expérience, Phyllis raconte une histoire de soins empreints de compassion et de guérison, tant physique que mentale. « J’avais l’impression que même si j’étais là pour guérir physiquement, j’obtenais aussi du soutien psychologique », explique-t-elle. « Tous me regardaient dans les yeux ou me touchaient la main avec compassion. C’était très intime. J’ai vu leur divinité, précise Phyllis, je l’ai vue. J’en ai fait l’expérience directe. Et c’est la guérison. C’est la guérison qui a lieu quand on a ces rencontres très spéciales. Ça vous guérit. »

Aujourd’hui, Phyllis est en pleine forme et est profondément reconnaissante des soins qu’elle a reçus à L’Hôpital d’Ottawa. « Ils étaient incomparables », dit-elle.

Dr. Guillaume Martel

En août 2019, le Dr Guillaume Martel a été nommé premier titulaire de la Chaire de la famille Vered pour la recherche hépato-pancréatobiliaire. Le Dr Martel est un chirurgien chevronné de L’Hôpital d’Ottawa qui a sauvé et prolongé la vie d’innombrables personnes, en particulier celles atteintes d’un cancer. Après des recherches dans le monde entier, c’est ici même, à Ottawa, que l’on a trouvé le meilleur candidat pour diriger la chaire de recherche. Cette chaire de recherche ouvre la voie à des essais cliniques avant-gardistes et à des techniques chirurgicales de pointe, dont nos patients pourront profiter pendant de nombreuses années. Tout cela a été rendu possible grâce aux généreux dons de la famille Vered et d’autres donateurs.

« Quand Arnie était malade, il devait se rendre à Montréal pour être traité. C’était extrêmement difficile pour lui d’être loin de chez nous et de nos six enfants. Nous voulions permettre aux gens de recevoir leurs traitements ici, à Ottawa. Cette chaire de recherche est un élément important qui contribue à perpétuer sa mémoire. » – Liz Vered


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

L’utérus tient dans la paume de la main du Dr Sony Singh. Les grosses masses roses à l’intérieur du plastique transparent du modèle imprimé en 3D sont des fibromes, ou tumeurs. Il y en a plus de 50. Pour permettre à sa patiente de porter un enfant un jour, le Dr Singh devait faire ce qui n’avait encore jamais été tenté.

Pendant des années, Maureen (qui préfère taire son nom de famille) a enduré des douleurs abdominales. Au cours des six dernières années, cinq médecins lui ont répété qu’elle avait tellement de fibromes dans l’utérus que sa seule option était l’hystérectomie : l’ablation complète de son utérus. Elle a refusé.

« Je mourrai avec mon utérus. Personne n’y touchera », a-t-elle affirmé.

On l’a alors dirigée vers le Centre de santé pour les femmes Shirley-E.-Greenberg de L’Hôpital d’Ottawa, où elle a rencontré l’équipe de médecins et d’infirmières spécialisés en chirurgie gynécologique mini‑invasive. Le D Singh, chirurgien et titulaire de la Chaire de recherche Dre Elaine Jolly sur la chirurgie gynécologique, a alors dit à Maureen qu’il pouvait retirer tous les fibromes sans lui enlever son utérus.

e Dr Sony Singh tient un utérus imprimé en 3D et en examine les images à l’écran.
Tout en tenant dans ses mains le modèle 3D de l’utérus de Maureen, le Dr Sony Singh examinait les résultats d’IRM et les représentations 3D – des images affichées sur les écrans des salles d’opération que les médecins peuvent manipuler pour obtenir une vue tridimensionnelle de la partie du corps à opérer.

« Maureen était atteinte de près de 50 fibromes et nous tenions à ce que son utérus puisse fonctionner normalement et porter un bébé un jour », raconte le DSingh. « Toutefois, il nous fallait planifier une opération complexe pour les retirer. »

Teresa Flaxman, Ph.D., associée de recherche à L’Hôpital d’Ottawa, explique qu’avec l’IRM, il était difficile de voir les tumeurs à l’intérieur de l’utérus de la patiente. Elle a donc communiqué avec le laboratoire d’impression 3D de l’Hôpital. Elle avait entendu dire que les modèles imprimés en 3D étaient très utiles aux chirurgiens orthopédistes pour visualiser exactement les parties du corps à opérer et mieux planifier leurs interventions.

En 2016, grâce à la générosité d’un donateur, l’Hôpital a acheté une imprimante médicale 3D qui utilise de l’acrylique et du plastique pour créer des répliques exactes des os et des organes de patients à partir d’une tomodensitométrie ou d’une IRM. L’Hôpital, qui a ouvert son laboratoire d’impression 3D en février 2017, est le premier au Canada à intégrer un programme d’impression médicale 3D à ses activités d’enseignement et de planification avant une chirurgie.

Le DAdnan Sheikh, directeur médical du Programme d’impression 3D de l’Hôpital, explique que le service d’orthopédie est l’un des principaux utilisateurs du laboratoire, qui imprime des modèles pour les chirurgiens orthopédistes afin qu’ils planifient leurs opérations, ce qui réduit la durée des interventions et les coûts connexes.

« L’impression 3D révolutionne notre perception de l’anatomie », déclare le DJoel Werier, chirurgien orthopédiste et oncologue, qui a eu recours à des modèles en 3D de hanches et d’autres os de patients depuis l’ouverture du laboratoire. « Elle ajoute une autre perspective à notre manière de voir les tumeurs et de planifier nos techniques de chirurgie, ainsi qu’à notre capacité d’offrir des opérations de précision. »

Il est relativement facile de reproduire des os à partir de tomodensitométries et d’IRM, souligne Mme Flaxman. Par contre, les tissus mous comme ceux de l’utérus sont plus difficiles à distinguer. Aucun modèle d’utérus n’avait été produit auparavant.

*Vidéo en anglais seulement

*Vidéo en anglais seulement

« Notre hôpital sera l’un des premiers dans le monde à étudier comment offrir de meilleurs soins aux femmes en utilisant des modèles imprimés en 3D pour planifier les opérations. »

Mme  Flaxman et d’autres chercheurs du Centre de santé pour les femmes ont collaboré avec Waleed Althobaity et Olivier Miguel, du laboratoire d’impression 3D, afin de créer des images en trois dimensions à partir d’une IRM de l’organe de Maureen. Ensuite, le laboratoire a imprimé un modèle qui leur permettait de voir exactement l’emplacement des fibromes et de la paroi de l’utérus.

« Ce cas était très difficile », confie le DSheikh. « La multitude de fibromes à l’intérieur de la cavité utérine rendait l’impression très difficile. De plus, il fallait distinguer chacun des fibromes pour en répliquer l’anatomie exacte en trois dimensions. Nous avons donc utilisé un matériau souple, qui s’apparentait aux tissus utérins. »

Il a fallu 14 heures pour imprimer le modèle. Même si le modèle était huit fois plus petit que l’utérus réel de Maureen, ce dernier, avec tous les fibromes, était 20 fois plus gros que la normale. Le modèle imprimé en 3D a été d’une aide énorme à l’équipe de chirurgie gynécologique, dont le DSingh et la Dre Innie Chen.

« Ce modèle nous a donné un bon aperçu visuel. C’était incroyable de l’avoir en mains pendant l’opération », s’exclame le DSingh. « Nous avions aussi des images en 3D que je pouvais voir sur un écran dans la salle d’opération. Cela paraît très futuriste, mais dans la salle, je pouvais faire pivoter l’image de l’utérus dans tous les angles. Je pouvais ainsi le visualiser selon différentes perspectives, ce qui a été utile pendant l’intervention. »

Une image vaut peut-être mille mots, alors une version tridimensionnelle de celle-ci en vaut-elle un million? Le modèle imprimé en 3D aide non seulement les chirurgiens, mais aussi les patients comme Maureen à comprendre leur maladie ainsi qu’à se préparer à leur chirurgie. Pour les patients, voir un modèle tridimensionnel du problème à l’intérieur de leur corps le rend tangible et réel.

« Juste avant ma chirurgie, le DSingh m’a apporté le modèle », relate Maureen. « Il m’a expliqué qu’il pouvait l’utiliser pendant l’opération pour voir où se trouvaient les fibromes et m’a demandé la permission de l’utiliser. »

Elle a accepté, sachant que cela servirait à d’autres femmes souffrant de problèmes similaires. Le D Singh a réussi à retirer les fibromes et à éviter l’hystérectomie à Maureen.

« Nous voulions sauver son utérus dans l’espoir qu’elle puisse vivre une grossesse un jour, ce qui était hors de question jusqu’ici », affirme le D Singh.

« Grâce à cette collaboration avec le laboratoire d’impression 3D, L’Hôpital d’Ottawa sera l’un des premiers dans le monde à étudier comment offrir de meilleurs soins aux femmes en utilisant des modèles imprimés en 3D pour planifier les opérations », souligne Mme  Flaxman.

Selon le DSheikh, depuis ce premier succès avec un modèle imprimé en 3D en chirurgie gynécologique, le laboratoire d’impression 3D a entrepris quelques autres projets du même genre avec l’équipe de chirurgie gynécologique mini‑invasive, dans le but d’épargner à d’autres femmes de lourdes interventions.

Extrêmement reconnaissante envers l’équipe de gynécologie qui a sauvé son utérus, Maureen a fait un don au Programme des prix de gratitude.


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