Devant une foule animée de plus de 200 généreux donateurs et d’alliés infatigables, le nouveau Centre de santé du sein Rose Ages à L’Hôpital d’Ottawa a officiellement ouvert ses portes le 20 septembre 2018. L’événement a marqué la fin d’une campagne de financement ambitieuse et trépidante qui a permis d’amasser 14 millions $.

Construit et équipé grâce à la générosité infaillible de notre communauté, le Centre abrite maintenant une impressionnante gamme de technologies parmi les plus récentes et les plus complètes au Canada. Nombre d’entre elles permettent d’effectuer des diagnostics et des traitements de manière beaucoup plus précise et bien moins effractive.

Il n’est pas seulement question de technologie : le nouveau Centre a été conçu sous la forme d’un espace invitant afin de favoriser le mieux-être et les liens avec la famille et les amis. Il permet aussi aux patients d’être à proximité de tous les spécialistes responsables de leurs soins, de la période précédant le diagnostic jusqu’à celle suivant le traitement, et même au-delà. Cela signifie que, grâce au soutien des donateurs, plus de patients peuvent suivre des traitements adaptés à leurs propres besoins.

Un programme de santé du sein complet pour répondre à un besoin croissant

L’Hôpital d’Ottawa offre un centre complet de santé du sein qui fournit une expertise en imagerie du sein, en diagnostic, en évaluation des risques, en planification chirurgicale et en soutien psychologique.

Le regroupement de quatre centres de santé du sein éparpillés dans la ville en deux centres (le Centre de santé du sein Rose Ages et Hampton Park) permet d’offrir des services centralisés, de réduire le temps de déplacement, d’améliorer les soins aux patients et d’assurer l’efficacité opérationnelle.

Cette année seulement, 1 000 femmes de notre région recevront un diagnostic de cancer du sein. Grâce à la communauté de généreux donateurs de la région d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa s’attaque déjà à ce défi grandissant et travaille avec ardeur afin d’améliorer chaque aspect du traitement du cancer du sein grâce à la recherche novatrice et aux meilleurs traitements et techniques.

« Votre générosité a permis la modernisation du plus grand centre en santé du sein au Canada, a déclaré Dr Seely. Nous sommes maintenant prêts à ouvrir la voie vers l’excellence en matière de soins de santé du sein. »

La création du programme REaCT

L’engagement de L’Hôpital d’Ottawa envers l’innovation et la recherche révolutionne les essais cliniques, permettant ainsi l’amélioration des résultats des patients chaque jour. Bien que les essais cliniques offrent des options de traitement améliorées, moins de 3 % des patients atteints de cancer au Canada participent aux essais cliniques. L’une des raisons expliquant ce faible taux de participation est la perspective décourageante des longues formalités administratives que chaque patient doit remplir avant de commencer un essai. En outre, des obstacles réglementaires font souvent en sorte que le démarrage d’un nouvel essai clinique coûte trop cher et prend beaucoup de temps. En 2014, pour contrer cette situation, le Dr Clemons, oncologue et scientifique médical, et le Dr Dean Fergusson, directeur du Programme d’épidémiologie clinique, ainsi que leurs collègues de L’Hôpital d’Ottawa ont conçu le programme Repenser les essais cliniques (REaCT, de l’anglais Rethinking Clinical Trials) afin de faciliter le processus d’inscription aux essais cliniques pour les patients atteints de cancer.

Ce programme novateur procède à des recherches pratiques axées sur les patients afin d’assurer à ces derniers un traitement optimal, sécuritaire et économique. Puisque le programme REaCT ne vise pas à examiner un nouveau médicament ou un nouveau traitement, mais plutôt l’efficacité d’un traitement existant, les obstacles réglementaires ne constituent pas un problème et les patients peuvent donner leur consentement oral afin d’entreprendre le traitement immédiatement. À la fin de 2017, ce programme avait permis d’inscrire plus de patients atteints de cancer du sein dans des essais cliniques que tous les autres essais au Canada combinés. Actuellement, plus de 2 300 personnes participent aux différents programmes REaCT.

Drs Mark Clemons and Dean Fergusson developed the Rethinking Clinical Trials or REaCT program

Centre de santé du sein Rose Ages – Statistiques et faits (2018-2019)

  • 49 288 interventions et examens diagnostiques du sein
  • 2 397 biopsies du sein
  • 5 129 visites de patients aux cliniques du sein
  • 1 929 demandes de consultation au Centre de santé du sein
  • 889 nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués

Soins spécialisés aux patients

Tanya O’Brian

Tanya O'Brien, cancer free for more than five years.

Il y a cinq ans, Tanya O’Brien a reçu la nouvelle qu’elle avait toujours redouté d’entendre. Comme les six membres de sa famille avant elle, elle a reçu un diagnostic de cancer du sein.

Aujourd’hui, Tanya n’a plus de cancer depuis plus de cinq ans. Quand elle repense aux 16 mois de traitement qu’elle a reçus au Centre de santé du sein, elle reconnaît le travail de son équipe de soins dévouée et compétente qui l’a guidée dans les moments les plus sombres de sa vie.

« En tant que communauté, nous avons fait tellement de progrès pour changer l’histoire du cancer du sein », dit Tanya.

Rita Nattkemper

When a routine mammogram identified a small tumour, Rita Nattkemper was given an innovative option to mark its location for the surgery.

Lorsqu’une petite tumeur a été repérée lors d’une mammographie ordinaire, Rita Nattkemper s’est vu offrir une option innovatrice de marquer son emplacement pour la chirurgie. Un grain radioactif, de la taille d’une tête d’épingle, a été injecté directement à l’intérieur de la tumeur dans son sein.

Pendant des années, un fil métallique inconfortable était inséré dans le sein d’une femme avant la chirurgie pour marquer l’emplacement de la tumeur cancéreuse. Aujourd’hui, un minuscule grain radioactif est implanté à la place, ce qui permet aux chirurgiens de trouver plus facilement et d’éliminer complètement le cancer, et aux patients comme Rita d’être plus à l’aise.

« L’intervention pour placer ce grain radioactif est sans douleur et cela aide le médecin à être plus précis », explique Rita.

Marilyn Erdely

At the age of 29, Marilyn had a lumpectomy after receiving a stage zero breast cancer diagnosis.

À l’âge de 29 ans, Marilyn a subi une tumorectomie après avoir reçu un diagnostic de cancer du sein au stade zéro. Elle était sûre qu’elle irait bien. Mais cinq ans plus tard, son cancer s’est métastasé.

« Les tomodensitogrammes ont révélé que le cancer s’était propagé dans tout mon corps. J’avais un cancer important des os, du fémur, du dos, des ovaires et du foie. J’étais atteinte de la tête aux pieds », raconte Marylin.

Le Dr Stan Gertler, oncologue, lui a donné l’espoir qu’elle se rétablirait. Dans les six mois après avoir reçu son diagnostic de cancer de stade 4, Marilyn a dû subir plusieurs interventions chirurgicales. Mais les choses ont changé. Elle a commencé à se sentir mieux, plus forte.

Aujourd’hui, il ne lui reste plus que quelques tumeurs d’un centimètre sur le foie. Toutes les autres sont résorbées. Le cancer est inactif.


Mises à jour 2018-2019 sur le Centre de santé du sein


Encore plus d’histoires inspirantes

Annette Gibbons

Annette Gibbons after speaking at The President's Breakfast.

« J’ai affronté mes plus grandes peurs et je les ai surmontées ».

Une mammographie de routine a bouleversé le monde d’Annette Gibbons. La fonctionnaire allait bientôt commencer son long combat contre le cancer du sein, mais elle a accordé toute sa confiance à son équipe médicale de L’Hôpital d’Ottawa.

Vesna Zic-Côté

Vesna Coté imaged at her home.

Le don du temps avec la famille

Mère de trois enfants, Vesna est aux prises avec un cancer du sein métastatique en phase terminale. Elle espère que les essais cliniques continueront de prolonger sa vie afin qu’elle puisse passer plus de temps avec ceux qu’elle aime.

Recherche internationale pour dépister le cancer du sein plus tôt

L’Hôpital d’Ottawa est l’un des sept centres au Canada qui participent à l’essai TMIST (Tomosynthesis Mammographic Imaging Screening Trial), un essai randomisé de dépistage du cancer du sein qui aidera les chercheurs à déterminer les meilleurs moyens de détecter le cancer du sein chez les femmes ne présentant aucun symptôme, et à évaluer si la technique d’imagerie tridimensionnelle permet de réduire le taux de cancers du sein à un stade avancé.

L’essai vise à comparer la mammographie numérique classique (2D) et une technologie plus récente appelée tomosynthèse (mammographie 3D). La mammographie 2D conventionnelle produit une image plane à partir de photographies prises des deux côtés du sein. La mammographie 3D produit une image tridimensionnelle à partir de photographies prises sous différents angles autour du sein.

À l’échelle mondiale, les inscriptions à l’étude devraient s’élever à environ 165 000 sur cinq ans. Grâce à la capacité nouvellement améliorée en matière de mammographie du Centre de santé du sein Rose Ages, nous pensons pouvoir inscrire au moins 1 500 participants de notre région.

Votre Impact

Le Centre de santé du sein de L’Hôpital d’Ottawa est déterminé à offrir un niveau exceptionnel de soins à ses patients en faisant preuve pour chaque cas d’excellence médicale, d’expertise dans la pratique et de compassion. La réputation internationale de nos recherches de pointe et de nos soins aux patients attire à Ottawa des professionnels de la santé parmi les plus brillants et les plus compétents au monde nous permettant de prodiguer d’extraordinaires soins aux patients de notre communauté.

Vous continuez d’être un élément essentiel de notre succès alors que nous nous efforçons de redéfinir les limites des soins de santé du sein. Au nom des milliers de patients et de leur famille qui comptent sur L’Hôpital d’Ottawa, nous vous remercions de votre soutien inestimable et de votre participation continue.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Le 20 juin 2017 était une journée comme les autres sur le chantier, jusqu’à ce que la lame diamantée de 14 pouces de la scie électrique d’Adrian Molloy se coince dans le béton qu’il découpait, puis rebondisse sur son bras.

« C’est arrivé si vite que je ne m’étais même pas rendu compte que j’étais blessé », affirme Adrian.

L’entrepreneur âgé de 40 ans utilisait des scies électriques au travail depuis 20 ans. Il était dans un trou en train de découper du béton lorsque la scie a rebondi. Il était couvert de poussière et ne pouvait donc pas voir son bras, mais il savait qu’il s’était blessé. Il a attrapé son bras droit au-dessus du coude et ses doigts se sont posés sur un os. Adrian savait que c’était une blessure grave. Il a réussi à sortir du trou et à se diriger vers la route pour aller chercher de l’aide. Son bras saignait énormément.

Adrian Molloy
Adrian  Molloy, entrepreneur, a subi deux  interventions chirurgicales de quatre  heures  et  demie chacune pour que son bras partiellement sectionné soit remis en place.

Sur la route, deux travailleurs de Hydro One étaient assis dans leur camion et s’apprêtaient à partir. Quand ils ont vu Adrian, la personne assise sur le siège du passager a appelé le 911. Le chauffeur a sauté à l’extérieur du véhicule, a rapidement enlevé sa ceinture et s’en est servi pour faire un garrot autour du bras d’Adrian. Il était calme et a fait parler Adrian jusqu’à ce que l’ambulance arrive.

Dans l’ambulance, Adrian entendait les ambulanciers paramédicaux discuter avec le centre de déploiement.

« J’avais compris qu’ils essayaient de contourner Kemptville, mais je ne savais pas ce qui se passait », raconte Adrian. « Je savais que c’est à L’Hôpital d’Ottawa que j’avais les meilleures chances de m’en tirer. J’ai donc été heureux d’entendre que nous allions au Centre de traumatologie du Campus Civic. J’allais là où on savait comment traiter ma blessure. »

Ce dont Adrian ne se rendait pas compte, c’était qu’il était l’un des premiers patients à bénéficier d’une initiative d’amélioration de la qualité que le Programme régional de traumatologie d’Ottawa avait mise à l’essai pour que les patients reçoivent les soins plus rapidement et obtiennent de meilleurs résultats.

« Adrian est un bénéficiaire direct de notre initiative relative au délai de contournement de 60 minutes », déclare Mathieu LeBreton, coordonnateur du Programme régional de traumatologie d’Ottawa à L’Hôpital d’Ottawa. « À l’échelle provinciale, les ambulanciers paramédicaux sont soumis à des règles qui leur permettent de contourner les hôpitaux locaux pour se rendre à un hôpital principal qui dispense des soins de traumatologie s’ils se trouvent sur un trajet de 30 minutes ou moins d’un centre de traumatologie. Avec l’approbation de tous les hôpitaux communautaires régionaux, nous avons porté ce délai à 60 minutes. Une grande partie de la littérature semble indiquer que plus tôt un patient reçoit des soins définitifs en traumatologie, mieux cela vaut. »

L’ambulance devait parcourir un trajet de 45 minutes pour transporter Adrian de l’endroit où il s’était blessé jusqu’au Centre de traumatologie. Dans le passé, il aurait fallu l’emmener à l’hôpital communautaire le plus proche. Selon M. LeBreton, il faut d’importantes ressources en soins intensifs pour les patients qui subissent un traumatisme et qui doivent être réanimés à la suite d’une blessure qui met leur vie en danger. Ils ont besoin de plus de personnel médical, d’un accès aux salles d’opération, de matériel d’imagerie, de plus de sang ainsi que d’autres ressources dont les hôpitaux communautaires ne disposent pas dans leur service d’urgence. Le Campus Civic est doté d’une équipe de professionnels de la santé spécialement formés pour prendre en charge les traumatismes.

Lorsque les ambulanciers paramédicaux informent le service des urgences du Campus Civic qu’ils y amènent un patient ayant subi des blessures multiples ou susceptibles d’être fatales, le code 1 relatif aux traumatismes est lancé par l’interphone de l’hôpital. Il sert à alerter l’équipe de traumatologie, qui comprend des traumatologues, des urgentologues, des infirmières, des anesthésistes, des inhalothérapeutes et le coordonnateur en traumatologie, Mathieu LeBreton, afin qu’elle se prépare à l’arrivée du patient. Le code 1 relatif aux traumatismes indique également au laboratoire d’analyses sanguines, au service de radiologie et au personnel de la salle d’opération que des analyses de sang, des radiographies, une tomodensitométrie et une intervention chirurgicale peuvent se révéler nécessaires.

« Parfois, nous recevons un cas de traumatologie sans avis préalable et nous y réagissons immédiatement », explique Kelly Barnett, gestionnaire clinique de l’Unité de traumatologie. « Chacun a une tâche à accomplir. D’ailleurs, c’est un code qui fonctionne bien pour procéder au diagnostic, au triage et pour sauver le patient. »

« Je ne suis jamais allé dans un hôpital avec une blessure pareille auparavant », dit Adrian. Pendant qu’il était allongé dans l’ambulance, mille et une inquiétudes lui traversaient l’esprit. « J’ai demandé : “Est-ce qu’ils sont avertis de mon arrivée? Sont-ils prêts pour moi?” »

La réponse était affirmative. L’équipe de traumatologie était prête et l’attendait lorsque l’ambulance est arrivée. Lorsqu’on l’a fait entrer précipitamment à l’Urgence, Adrian dit qu’il n’arrivait pas à croire : « Comment une pièce pouvait-elle contenir autant de personnes pour un seul patient? » Il était en salle d’opération 47 minutes après son arrivée à l’Urgence.

« Je savais que c’est à L’Hôpital d’Ottawa que j’aurais les meilleures chances de m’en tirer. J’ai donc été heureux d’entendre que nous allions au Centre de traumatology du Campus Civic. J’allais là où on savait comment traiter ma blessure. »

La scie électrique avait sectionné 75 % de son biceps droit, deux artères et un nerf. En salle d’opération, des chirurgiens lui ont rattaché le bras. L’opération de quatre heures et demie a permis de réparer les artères et le nerf sectionné. Il a subi une deuxième intervention chirurgicale de quatre heures pour réparer le biceps endommagé grâce à un don de muscle en novembre 2017.

Le Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa est le principal établissement de traumatologie pour adultes de l’Est de l’Ontario. Cela correspond à une zone qui englobe 1,3 million d’habitants incluant Ottawa, qui s’étend à l’ouest jusqu’à Pembroke et à l’est jusqu’à Hawkesbury. Les personnes qui subissent des blessures potentiellement mortelles de Gatineau et de l’Ouest du Québec, ainsi que les patients de l’île de Baffin et de l’Est du Nunavut sont transportés au Centre de traumatologie. Vingt pour cent de la population desservie vit dans une zone rurale.

Le Centre a traité 856 cas de traumatismes l’année dernière. Cent quatre-vingt-douze de ces patients ont bénéficié des directives concernant l’allongement du délai de transport du lieu de l’accident jusqu’au Centre de traumatologie, le temps de transfert moyen étant de 42 minutes.

L’Unité de traumatologie de huit lits est réservée aux patients qui souffrent de blessures multiples. Cela peut inclure les traumatismes crâniens ou cérébraux, la perte d’un membre, les lésions vasculaires, médullaires, internes, ainsi que les fractures multiples et les fractures de la colonne vertébrale ou du cou.

« Les patients sont transférés de l’Urgence à l’Unité de traumatologie et une fois qu’ils sont stabilisés, ils passent le plus tôt possible à différents services de l’hôpital pour pouvoir soit rentrer chez eux, soit aller en réadaptation ou encore dans un autre lieu de convalescence », explique Kelly.

Cette dernière ajoute que la durée de séjour du patient à l’Unité de traumatologie peut être de 24 heures seulement ou de plusieurs mois, selon la gravité de la blessure et la capacité du patient à récupérer et à guérir. Les professionnels de la santé du Centre planifient les soins de suivi du patient ou travaillent en étroite collaboration avec des services de physiothérapie et de réadaptation pour évaluer ses besoins en matière de réadaptation.

« Je sais que nous comparons souvent nos normes à celles appliquées aux traumatismes dans d’autres régions : autrement dit, nous nous comparons à d’autres hôpitaux pour établir les normes de soins en traumatologie. Nous nous tournons vers des hôpitaux comme St. Mike’s [Hôpital Saint-Michael] à Toronto pour connaître leurs pratiques ainsi que pour échanger des idées et des objectifs communs que nous essayons d’atteindre », déclare Kelly.

L’Hôpital d’Ottawa fait partie de l’Association canadienne de traumatologie où des membres des quatre coins du pays partagent des pratiques dynamiques sur les moyens d’améliorer les soins aux patients.

Hamilton et Kingston ont également des centres de traumatologie, bien que L’Hôpital d’Ottawa soit plus grand en raison de l’étendue de la région dont les patients viennent.

L’Hôpital d’Ottawa possède l’un des plus grands centres de traumatologie de la province, Sunnybrook et St. Michael’s étant les deux plus grands. Cependant, les deux hôpitaux de Toronto desservent une région de grande densité urbaine. L’Hôpital d’Ottawa couvre une zone géographique plus vaste, ainsi, le temps nécessaire pour transporter des patients d’un endroit éloigné au Centre de traumatologie est la raison pour laquelle l’initiative de contournement de 60 minutes est d’importance cruciale.

« Ce que nous avons constaté, c’est qu’il n’y a pas encore eu de résultats négatifs. Des personnes comme Adrian en ont profité directement », déclare Mathieu.

Adrian en compagnie de sa femme Shelly à l’extérieur de leur maison
Adrian pose aux côtés de sa femme Shelly à l’extérieur de leur maison.

Un an plus tard, Adrian est de retour sur le chantier et utilise pleinement son bras et sa main droite.

« J’ai perdu la mobilité nécessaire pour utiliser un tournevis. Je m’en sers comme excuse pour me débarrasser du travail que je n’aime pas. Je l’utilise à mon avantage maintenant », dit Adrian en riant. « Je fais tout ce que je faisais avant. »


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

La vie peut changer en un instant. Ashley Ruelland en sait quelque chose et peut maintenant raconter son « instant » après y avoir survécu.

Ashley, qui a récemment raconté son histoire de courage au Petit déjeuner du président de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, vivait avant son accident en appartement avec ses deux chats. À 27 ans, elle avait une vie bien remplie comme directrice de travaux, administratrice de bureau à temps partiel et propriétaire d’une nouvelle entreprise de traiteur. Elle n’avait pratiquement jamais été malade et ne savait pas du tout où se trouvait le Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa.

Mais tout a changé le vendredi 13  mars 2015.

La jeune femme conduisait la future mariée et une amie à un enterrement de vie de jeune fille au Mont Tremblant. Les trois amies débordaient de joie par cette belle journée.

À environ une heure de leur destination, sur la route 323, une voiture a traversé la ligne centrale et les a frappées de front. Ce fut l’« instant » d’Ashley. L’impact a produit un son atroce, un bruit de métal broyé et de verre fracassé.

Ashley Ruelland dans son lit d’hôpital
Ashley  Ruelland  a passé neuf  mois à L’Hôpital d’Ottawa pour guérir de ses blessures, qui comportaient une longue liste de fractures. Sa mère,  Cheryl  Ruelland-Jackson  (à gauche), le chat  de thérapie Pecan, de  Therapeutic  Paws  of Canada,  et son frère, Robbie Ruelland, figuraient  parmi ses visiteurs.

Comble du miracle, une des premières personnes sur les lieux était une résidente de L’Hôpital d’Ottawa, qui s’est empressée d’évaluer les blessures d’Ashley. Les premiers intervenants se sont démenés pendant une heure pour sortir la conductrice de son véhicule. Envoyée d’urgence à l’Hôpital de Hull, la patiente avait des blessures si graves qu’elle a dû être transférée à l’unique centre de traumatologie de la région, le Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa.

Ses amies s’en sont tirées avec des blessures relativement mineures, mais Ashley avait une liste interminable de fractures, allant du gros orteil droit aux côtes. Elle avait principalement une fracture ouverte du fémur, une fracture ouverte du coude gauche, une fracture de l’humérus droit, un pied écrasé et brisé avec fractures à la cheville, une fracture en « livre ouvert » du bassin et plusieurs vertèbres lombaires fracturées.

« La vie de cette femme a changé à jamais », s’est dit le Dr Guy Hébert, chef du Département de médecine d’urgence, lorsqu’il a examiné les centaines de dossiers portant sur les chirurgies et le traitement de Mme Ruelland.

Plongée dans un coma artificiel pendant deux mois aux Soins intensifs, la patiente a eu de nombreuses chirurgies reconstructives, 100 heures de chirurgie orthopédique et interne et plus de 100 transfusions de sang et infections.

Quatre mois après l’accident, elle a commencé à faire de la physiothérapie dans son lit d’hôpital et à manger des aliments solides. Elle avait perdu tous ses cheveux et avait de graves dommages aux nerfs ainsi qu’une myopathie et neuropathie chroniques.

 « Penser à la vie qui m’attendait à l’extérieur de l’hôpital me faisait peur. »

— Ashley  Ruelland

« Je ne pouvais pas manger ni me brosser les dents par moi-même, et je ne pouvais pratiquement pas bouger », dit-elle. « Les premières semaines étaient comme une torture. Les infirmières fixaient de petits objectifs, comme m’asseoir dans un fauteuil roulant 20 minutes par jour. Le physiothérapeute et l’ergothérapeute ne savaient pas si j’allais pouvoir un jour marcher à nouveau. Penser à la vie qui m’attendait à l’extérieur de l’hôpital me faisait peur. »

Le premier signe véritable de rétablissement est apparu quelques semaines plus tard, lorsqu’elle a pu manger toute seule.

Ashley Ruelland aux barres parallèle
Un  an et demi après son « instant »,  Ashley  Ruelland  a pu marcher  à nouveau  avec  l’aide d’une marchette.

En août 2015, Mme Ruelland a été transférée au Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa, au Campus Général, où elle a commencé un programme intense de physiothérapie, d’ergothérapie et de psychothérapie. Peu avant Noël, neuf mois après l’accident, elle quittait l’hôpital. Toujours en fauteuil roulant et encore peu fonctionnelle, elle se sentait néanmoins plus forte et en meilleure santé.

La jeune femme a continué de recevoir des soins comme patiente externe en réadaptation et a eu sa dernière chirurgie en février 2016, ce qui lui a permis de passer de son lit à son fauteuil sans aide.

« En mai 2016, je me suis tenue debout sans aide pour la première fois », dit-elle. « Et après beaucoup d’autres semaines à apprendre à me tenir debout et à marcher avec beaucoup de douleur dans la piscine thérapeutique du Centre de réadaptation de l’Hôpital, j’ai commencé à marcher entre des barres parallèles avec l’aide d’un harnais. À la fin de l’été, je pouvais me déplacer avec une marchette. »

Plus de deux  ans plus tard, Mme  Ruelland peut marcher. En fait, elle ne fait pas que marcher, mais elle voyage et vient de rentrer d’Irlande. Elle est aussi aux études et cherche à acheter une maison.

*La vidéo est uniquement disponible en anglais.

*Ce balado est offert en anglais seulement.


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