Shelley avec sa mère, Marcella.

Le lien mère-fille est spécial. Pour certains, c’est un lien plus fort que n’importe quelle relation : un amour inconditionnel. C’est certainement le cas de Shelley et de sa mère, Marcella. Cette relation était si spéciale que Shelley a décidé de faire un don dans son testament à L’Hôpital d’Ottawa. Ce don garantira que l’amour qu’elle éprouve pour sa mère se perpétuera à travers les générations futures des soins de santé. 

Pendant des dizaines d’années, ces deux femmes ont reçu des soins dans notre Hôpital. Pour Shelley, ce don semblait être une façon naturelle de dire merci et d’aider d’autres personnes à l’avenir. « Ma mère est ma source d’inspiration », affirme-t-elle. 

Lorsque Shelley était jeune, sa famille vivait dans le sud de l’Ontario et elle a reçu un diagnostic de scoliose, une déviation latérale de la colonne vertébrale le plus souvent diagnostiquée chez les adolescents. « J’ai d’abord été soignée au SickKids à Toronto. J’ai participé à un traitement expérimental qui s’est avéré inefficace au fil du temps, et mon état s’est détérioré », explique Shelley. 

Sa famille a déménagé à Renfrew et, comme son état s’aggravait, Shelley a été envoyée à l’hôpital Civic en 1983. Elle n’avait alors que 13 ans. Elle a dû subir une chirurgie corrective de la colonne vertébrale et une fusion vertébrale. « Je ne souffrais pas, mais comme il y avait déviation de la colonne vertébrale, celle-ci appuyait sur mes poumons, de sorte que je perdais facilement mon souffle. Cela provoquait aussi une déformation visible de mon dos susceptible d’entraîner des douleurs chroniques à l’avenir, ce que je ne souhaitais pas », précise Shelley. 

Premier contact avec les soins de santé

Avec ses parents à ses côtés, elle a été présentée au Dr Gordon Armstrong, un chirurgien orthopédique réputé pour son travail et ses innovations dans le traitement de la scoliose, y compris pour les enfants atteints de scoliose comme Shelley. « Je me souviens très bien de l’opération. Il avait les cheveux blancs et je me rappelle avoir pensé qu’il était vieux, mais en fait il devait avoir 50 ans », dit-elle en riant.

« Il avait un sens de l’humour extraordinaire et il m’a mise à l’aise. Je me souviens de sa gentillesse et de son attitude rassurante, car il s’agissait d’une opération risquée. »

— Shelley

Les détails de son séjour à l’hôpital sont encore très précis pour elle, bien que cela se soit passé il y a 40 ans. « Je me souviens de la chambre dans laquelle j’étais, ainsi que des infirmières et des préposés. Il y avait un préposé pour lequel j’avais le béguin, et je sonnais parfois la cloche pour qu’il revienne », dit Shelley en riant. 

Une fois l’opération terminée, cette jeune adolescente avait désormais des tiges et du matériel dans le dos. Elle s’est donc surnommée la « femme bionique ». Il s’agissait d’une technique chirurgicale révolutionnaire pour l’époque : la méthode des tiges de Luque, qui consistait à fixer chaque vertèbre autour des tiges au moyen de fils spécialisés; Shelley se souvient qu’il s’agissait d’une procédure extraordinairement délicate. 

Le succès de cette opération lui a permis de grandir et d’avoir ce qu’elle décrit comme une belle vie grâce aux soins qu’elle a reçus. 

Dans sa vingtaine, elle a parcouru l’Europe à la découverte de la Grande-Bretagne, de l’Écosse et du Pays de Galles. Mais elle n’a jamais oublié l’impact que le Dr Armstrong a eu sur sa vie. « Récemment, en faisant des recherches, je suis tombée sur un article à son sujet. J’ai appris qu’il avait été décoré de l’Ordre du Canada en 2001. La boucle est bouclée pour moi et pour l’influence qu’il a eue sur la chirurgie orthopédique à Ottawa et sur les patients ayant, comme moi, des problèmes de colonne vertébrale. » 

Toute une vie de soins à L’Hôpital d’Ottawa

Bien qu’elle aime voyager, Shelley est restée attachée à Ottawa, où elle a fini par s’installer, afin d’y retrouver sa famille et sa mère. « Je voulais me lancer dans la médecine naturelle, mais j’ai développé un syndrome de fatigue chronique et une fibromyalgie qui m’ont empêchée de poursuivre ma carrière », raconte Shelley. « Cependant, j’ai eu besoin des services de L’Hôpital d’Ottawa tout au long de ma vie, tout comme ma mère. » 

En 2004, Shelley a reçu un diagnostic de fibromyalgie, puis, en 2009, elle a été admise au campus Civic pour une septicémie. « J’ai reçu des soins extraordinaires. J’aurais pu mourir, mais les membres du personnel étaient des anges qui veillaient sur moi. » 

Parmi les personnes qui veillaient sur Shelley, il y avait bien entendu Marcella, toujours présente aux côtés de sa fille et lui apportant son soutien dans ces moments difficiles. Les deux femmes ont été confrontées à des problèmes de santé au fil des ans. En fait, elles ont toutes deux reçu un diagnostic de maladie cœliaque, mais la situation n’a fait que resserrer les liens entre la mère et la fille. En effet, elles cherchaient souvent de nouvelles recettes sans gluten à préparer ensemble, en particulier des desserts. 

Puis, en 2020, la famille apprend une terrible nouvelle : Marcella est atteinte d’un cancer neuroendocrinien de stade 4. Peu après, elle apprend qu’elle est également atteinte d’un cancer de l’œsophage. « C’était pendant la pandémie, mais l’équipe était prête et ma mère a reçu les soins dont elle avait besoin. Elle a toujours été là pour elle », dit Shelley. 

Les soins de Marcella comprenaient la chimiothérapie et la radiothérapie. Elle est passée au travers des traitements, mais est malheureusement décédée en février 2022 à l’âge de 77 ans. « C’était ma meilleure amie. Elle s’est battue avec acharnement – elle a vécu un an et sept mois, ce qui est bien, puisqu’au moment où on a découvert son cancer, il était déjà à un stade avancé. » 

Marcella bien emmitouflée pour une promenade le premier hiver de sa chimiothérapie.

Un don en mémoire d’une mère dévouée

Vivant modestement, Shelley a contacté l’équipe de la Fondation pour savoir comment elle pouvait laisser un héritage. Elle voulait faire quelque chose pour rendre hommage à la vie de sa mère, à ses centres d’intérêt, ainsi qu’à leur lien particulier. « Nous parlions tout le temps; j’étais probablement celle qui parlait le plus – nous partagions tout. Elle était ma confidente », dit Shelley en souriant. 

Après avoir perdu sa mère, Shelley a commencé à réfléchir à sa propre mortalité, ce qu’elle n’avait pas fait dans la trentaine et la quarantaine, et à ce qui se passerait lorsqu’elle ne serait plus là. Compte tenu de son intérêt de longue date pour la médecine et des années de soins que notre Hôpital avait prodigués non seulement à sa mère, mais aussi à elle-même, Shelley a décidé de faire un don dans son testament, en l’honneur de sa mère. 

« Ma mère est la raison pour laquelle je veux faire un don à l’Hôpital, puisqu’elle a toujours défendu avec passion les soins aux patients et les soins de santé, même lorsqu’elle était malade », dit-elle.

« Ce don lui rendra hommage, à sa vie et à son esprit. Je pense toujours à elle lorsqu’il est question de ce don. »

— Shelley

L’avenir de la médecine a également inspiré Shelley. Elle lit les mises à jour régulières de l’Hôpital et de notre Fondation sur l’avenir des soins de santé, et elle veut en faire partie en appuyant la prochaine génération de soins. 

« Le nouveau campus hospitalier en cours de construction sera extraordinaire, magnifique et à la fine pointe de la technologie. Beaucoup de membres de ma famille vivent dans les environs d’Ottawa et viennent à l’Hôpital pour recevoir des soins. Certains sont à trois heures de route », explique Shelley. « Cet hôpital est au service de tant de personnes dans une région si vaste. J’ai des cousins et des petits-cousins qui ont des enfants maintenant, alors c’est comme si j’aidais ma famille pour l’avenir en faisant ce don. » 

Inspirée par les plans du nouveau campus hospitalier et la recherche

Marcella, au Campus général, reçoit une radiothérapie d’urgence pour une tumeur à la colonne cervicale.

Lorsque Shelley songe au nouveau campus, cela lui fait également penser à ses séjours à l’hôpital Civic et à la différence que cela fera pour les futurs patients. « Les chambres individuelles et les lieux où les familles peuvent passer la nuit sont tout simplement incroyables. Je ne veux pas être hospitalisée à l’avenir, mais si je dois l’être, cela me semble être la meilleure solution en termes de soins et d’espace. » 

Les progrès de la médecine et de la recherche dans sa ville natale n’échappent pas à Shelley. Ayant toujours été intéressée par ce domaine, elle se tient au courant des dernières nouvelles concernant notre Hôpital, et l’impact de ce que nous faisons ne cesse de l’étonner. 

« Ottawa est une région métropolitaine relativement petite, mais nous avons un énorme hôpital et tout plein de chirurgiens, de médecins et de chercheurs de renommée mondiale qui y travaillent. Pour moi, c’est extraordinaire. »

« L’Hôpital d’Ottawa est un lieu d’enseignement et de recherche, ce qui m’incite à faire des dons en raison des nombreuses innovations – beaucoup de choses sont sur le point d’être découvertes, et c’est passionnant. »

— Shelley

En faisant ce don, Shelley est prête à contribuer à l’avenir des soins de santé. Elle dédie cette décision à sa mère, une femme qui l’a imprégnée d’un amour qui la suivra à jamais. « Je l’appelais Mighty Mouse. Elle était minuscule, mais c’était la personne la plus forte que j’aie jamais connue. » 

Publié : janvier 2024

Sean Heron était comme un poisson dans l’eau lorsqu’il fréquentait l’Université Nipissing à North Bay. Ce passionné de randonnées profitait des innombrables sentiers et des activités de plein air accessibles dans la région. C’est toutefois aussi à cette époque que Sean a remarqué un changement au niveau de sa santé mentale. Ses inquiétudes l’ont incité à revenir à Ottawa et conduit vers l’équipe spécialisée en santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa, qui a posé son diagnostic de schizophrénie.

Pendant sa première année à North Bay, Sean a commencé à éprouver des problèmes de santé mentale, notamment des pensées intrusives, des troubles de l’alimentation et du sommeil, ainsi qu’une perte de confiance envers autrui. Il s’est rendu compte que quelque chose clochait et a donc pris l’initiative de se faire examiner dans un hôpital local. Il a alors reçu un diagnostic de trouble de la personnalité limite et un trouble de stress posttraumatique. Sean n’était pas vraiment convaincu par cette évaluation. « J’ai fait des recherches et je me suis rendu compte que mes symptômes n’avaient rien à voir avec ceux associés à ces troubles. J’en suis toutefois resté là et j’ai continué à vivre ma vie », explique Sean.

Cependant, les choses ne se sont pas améliorées, alors il a quitté l’école et North Bay pour retourner chez ses parents. Il y a trouvé un emploi dans l’industrie alimentaire, mais, en 2021, il a commencé à entendre des voix à la maison et au travail. « Un jour, au travail, j’ai demandé à un collègue s’il avait entendu la même chose que moi parce que je n’arrivais pas à croire que j’entendais ces choses, confie Sean. C’était plutôt inquiétant. »

Les parents de Sean étaient extrêmement inquiets. « Je voyais tout le temps sur leur visage des signes d’une extrême inquiétude – c’était dur pour mes parents, ajoute Sean. Il y a des moments où je me suis emporté. J’ai commencé à leur crier après parce que dans ma tête, j’avais l’illusion qu’ils faisaient partie de tout ça, c’estàdire qu’ils faisaient partie de la raison qui m’amenait à me sentir ainsi. Je ne leur avais jamais parlé de la sorte auparavant; c’était absolument inhabituel. »

Sean explique que les voix étaient aiguës. « Ce n’étaient pas des voix humaines. Elles ressemblaient plutôt à un sifflement de chien. Et j’entendais des phrases complètes. »

Sean en compagnie de sa famille.

Découverte du programme d’intervention au premier épisode de psychose On avance

Préoccupé par ce qui se passait, il a fini par se rendre au Service d’urgence de L’Hôpital d’Ottawa au Campus Civic. Le programme de l’Hôpital en matière de santé mentale est conçu pour diagnostiquer et traiter des maladies mentales graves dès les premiers signes. Il compte deux services d’urgences psychiatriques et 96 lits d’hospitalisation de courte durée, ce qui en fait le plus grand fournisseur de soins de courte durée en santé mentale de la région et souvent le premier endroit vers lequel se tournent les personnes en crise de santé mentale. À son arrivée, le personnel l’a dirigé vers le programme d’intervention au premier épisode de psychose On avance.

« Il est important de savoir que l’un des premiers symptômes de la schizophrénie est la perte de la capacité à reconnaître que quelque chose ne va pas. »

– Dre Sarah Brandigampola

Entretien avec le Dre Sarah Brandigampola

La Dre Sarah Brandigampola, psychiatre à L’Hôpital d’Ottawa, se souvient de sa première rencontre avec Sean. « Il était très malade. Il a la chance d’avoir des parents qui savaient qu’il se passait quelque chose et qui essayaient de l’aider. On craignait pour sa sécurité, mais jusqu’à ce moment-là, on lui avait dit qu’il ne répondait pas aux critères de certaines cliniques, expliquetelle. À notre première rencontre, Sean était malade depuis au moins un an, voire plus. »

C’est en février 2022 que Sean a finalement reçu le diagnostic de schizophrénie. Il éprouvait des hallucinations auditives, selon la Dre Brandigampola. « Entendre des gens vous parler, même lorsque vous êtes seul, est très angoissant. Il est important de savoir que l’un des premiers symptômes de la schizophrénie est la perte de la capacité à reconnaître que quelque chose ne va pas. »

Il s’agit d’un phénomène neurologique appelé anosognosie. « Vous avez beau dire à une personne atteinte d’anosognosie que les voix ne sont pas réelles ou qu’on ne la suit pas, elle ne peut pas le comprendre », ajoute la Dre Brandigampola.

Il s’avère que les premiers symptômes de Sean sont apparus lorsqu’il était à North Bay. Ils ressemblaient beaucoup à ceux d’une dépression : il n’arrivait pas à se concentrer et commençait à perdre toute motivation pour aller à l’école et sortir avec ses amis. La Dre Brandigampola explique que c’est très typique des premiers stades de la schizophrénie : les gens commencent à s’isoler et à se désintéresser de tout. Cela peut durer des mois, voire des années, avant que les voix ou les délires se manifestent. C’est à ce moment-là que de nombreuses personnes se tournent vers les drogues ou l’alcool pour soulager leur douleur. C’est exactement ce qui s’est passé dans le cas de Sean.

Soulagement au moment du diagnostic de schizophrénie

Sean a ressenti un certain soulagement lors du diagnostic. « C’était comme une validation – tu n’es pas seul. C’est une maladie connue et de l’aide est disponible; donc c’était vraiment un soulagement. »

« C’était comme une validation – tu n’es pas seul. C’est une maladie connue et de l’aide est disponible; donc c’était vraiment un soulagement. »

– Sean Heron

Maintenant inscrit au programme On avance, Sean disposait d’une équipe complète de professionnels prêts à l’aider. Le programme est axé sur le rétablissement. La rémission est une étape du processus visant à éliminer les symptômes, mais le rétablissement est l’objectif – amener le patient à reprendre le contrôle de sa vie en ce qui concerne l’école, le travail, les relations et les loisirs. « Nous voulons qu’il mène une vie qui ait un sens pour lui et qu’il puisse continuer de travailler à atteindre ses objectifs. »

La première étape du traitement consiste à trouver un médicament qui fait taire les voix. Cela peut prendre un certain temps, mais Sean a bien réagi. Sa situation s’est nettement améliorée lorsqu’il est passé d’un traitement oral à une injection mensuelle dont l’action est de longue durée. Cela élimine le risque d’oublier de prendre un comprimé.

Sean avec son chien.
Après la médication, il faut travailler sur la structure de base de la journée, parce que Sean passait tout son temps seul. C’est là que le thérapeute en loisirs est entré en scène. Les patients comme Sean sont amenés vers divers groupes d’intérêt pour les aider à reprendre une vie sociale. Il existe des groupes de marche, de sport, d’éducation et un groupe de loisirs général. « Sean était intéressé par ces groupes, ce qui nous a permis de le faire sortir de chez lui », ajoute la Dre Brandigampola.

Une équipe complète

Un autre membre de l’équipe de soins de Sean est un neuropsychologue qui réalise des évaluations cognitives. Ce volet a aidé à préparer Sean pour un objectif très important pour lui : le retour à l’école.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Sean s’est inscrit à temps partiel à l’Université Carleton pour se spécialiser en psychologie en septembre 2022 – soit seulement sept mois après son diagnostic. « Malgré la gravité de sa maladie et son isolement prolongé, les groupes ont aidé Sean à redevenir actif et à se motiver. Il s’est demandé ce qu’il voulait pour sa vie », explique la Dre Brandigampola.

L’ergothérapie a également contribué à la réussite de Sean. « Melissa m’a aidé à atteindre le niveau nécessaire pour commencer l’école. Elle m’a aidé à prendre rendez-vous avec des conseillers universitaires pour déterminer le type de crédits dont j’avais besoin pour continuer mes études. Elle m’a même aidé à choisir mes cours », précise Sean.

Maeve Blake est travailleuse sociale à L’Hôpital d’Ottawa.

L’équipe compte également dix cliniciens, dont cinq infirmières autorisées et cinq travailleuses sociales. Maeve Blake, travailleuse sociale, a été l’une des cliniciennes de Sean pendant ses 18 premiers mois au sein du programme. Son rôle consiste à superviser, à conseiller et à soutenir les patients comme Sean tout au long du programme. « Le clinicien travaille en étroite collaboration avec le patient et sa famille, si toutes ces personnes le souhaitent. Nous pouvons fournir une psychoéducation sur la schizophrénie, expliquer à quoi peut ressembler le rétablissement, ainsi que renseigner sur la façon dont les clients peuvent promouvoir leur propre rétablissement et ce qui est utile en ce qui concerne la modification du mode de vie, le soutien social, la consommation de substances – ce genre de choses », explique Maeve.

Mettre les patients sur le chemin de la réussite

On dresse de petits objectifs pour le patient afin de l’aider à se mettre sur le chemin de la réussite. « L’activation comportementale a constitué un élément important du travail effectué avec Sean au début. Nous avons travaillé sur des horaires d’activités et avons examiné comment sa consommation de substances à l’époque compromettait son rétablissement et l’atteinte des objectifs », ajoute Maeve.

« Sean voulait retourner à l’école et obtenir son diplôme. Nous avons donc mis l’accent sur ces objectifs. Nous nous concentrons sur ce qui est important pour le client, poursuit Maeve. L’idée n’est pas de leur imposer des objectifs, mais plutôt d’apprendre à les connaître. Je lui ai demandé de m’aider à comprendre sa vie et ce qui comptait pour lui. »

Il existe des thèmes communs aux patients, mais le personnel adopte une approche véritablement adaptée aux besoins de chaque patient.

Sean en compagnie de sa famille.

La première année du programme est axée sur le rétablissement et la stabilisation. La deuxième année, on passe à l’établissement d’objectifs et au soutien pour aider le patient à les atteindre. La troisième et dernière année, l’équipe de soins commence à prendre du recul afin de transférer le suivi du patient à son médecin de famille.

Ce programme spécialisé a donné d’excellents résultats pour Sean, qui en est actuellement à sa deuxième année. Maeve explique qu’il a toujours été motivé intérieurement pour aller mieux, et admet que ce n’est pas toujours le cas. « Ce qui a été très agréable, à mesure que les symptômes de Sean étaient mieux contrôlés, c’est de voir à quel point il est chaleureux et sincère. Voir sa vraie personnalité réapparaître a été merveilleux et encourageant. »

« Ce jeune homme a retrouvé sa vie. Cette famille a retrouvé son fils. Voilà la preuve que ces types d’interventions sont efficaces. »

– Maeve Blake

En ce qui concerne l’amélioration des patients, Maeve n’hésite pas à souligner la portée du programme, et elle en attribue tout le mérite à l’engagement du patient. « Le soutien global que nous offrons en plus des soins psychiatriques est phénoménal. Je ne connais aucun autre programme qui propose une approche aussi complète et holistique. « Ce jeune homme a retrouvé sa vie. Cette famille a retrouvé son fils. Voilà la preuve que ces types d’interventions sont efficaces. »

« Je ne sais pas où je serais aujourd’hui sans ce programme. »

Aujourd’hui, Sean a 25 ans et poursuit ses études à temps partiel. Il aime jouer à des jeux vidéo et, pendant les mois plus cléments, il fait du vélo et de la randonnée – il a retrouvé son amour pour le plein air. Il poursuit également le programme On avance, dont il est très reconnaissant. « C’est vraiment un cadeau. Je ne sais pas où je serais aujourd’hui sans ce programme. »

« Nous y offrons des soins de calibre mondial, ce que je souhaiterais pour tout le monde et certainement pour mes proches. »

– Dre Sarah Brandigampola

La Dre Brandigampola souligne que le programme accepte la demande de toute personne qui s’inquiète pour elle-même ou un proche. Il suffit d’appeler au programme On avance et de demander une consultation (formulaire en Anglais seulement).

Dans le cas de Sean, le traitement se poursuivra toute sa vie. La Dre Brandigampola espère que les percées en recherche à mesure qu’il vieillira – dont celles réalisées à L’Hôpital d’Ottawa – fourniront aux patients comme lui encore plus d’options.

Pour l’instant, le programme On avance constitue une étape importante. « C’est un programme essentiel pour les patients atteints de schizophrénie. Nous y offrons des soins de calibre mondial, ce que je souhaiterais pour tout le monde et certainement pour mes proches. »

Si une personne a besoin d’aide :

Toute personne peut demander l’accès au programme On avance au https://www.accessmha.ca/fr-ca. C’est un service centralisé d’accès à tous les soins en santé mentale (consommation de substances, anxiété, dépression, etc.) à Ottawa.

Numéro de la ligne en cas de crise : 1-866-996-0991

Publié : avril 2023

Si vous passez près de l’endroit où sera érigé le nouveau campus sur l’avenue Carling, vous verrez des gens déjà en action. Nous avons entamé la première phase de la construction sur le terrain de 50 acres, qui consiste à préparer les lieux à l’érection du nouvel hôpital et à construire le stationnement à étages. Après des années à planifier et à rêver de l’avenir des soins de santé, notre vision pour remplacer le Campus Civic quasi centenaire se concrétise.

Une fois achevé, le nouveau campus ultramoderne sera le catalyseur de la transformation des soins de santé offerts à la population de l’Est de l’Ontario, de l’Ouest du Québec et du Nunavut. Le potentiel de réaliser des percées en recherche pourrait être illimité, plus particulièrement au chapitre des traitements contre le cancer, l’AVC, la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique et d’autres maladies.

Lorsque le nouveau campus ouvrira ses portes, il prendra appui sur la solide position avant-gardiste déjà adoptée par Ottawa en matière de soins, de recherche et de formation en santé, ce qui attirera la crème des médecins et des scientifiques dans le monde. Plus important encore, il révolutionnera l’expérience des patients en matière de soins.

Jason-Emery Groën, vice-président et directeur de la conception à HDR.

L’expérience à l’arrivée au nouveau campus

Un projet de cette magnitude inclut une vaste équipe unie par un objectif commun : créer une expérience exceptionnelle pour les patients, leur famille et les membres du personnel.

C’est là que Jason-Emery Groën entre en jeu. Il est vice-président et directeur de la conception à HDR, un cabinet d’architectes et d’ingénieurs qui collabore au projet. Jason-Emery possède plus de deux décennies d’expérience à l’échelle internationale. Son expérience en conception est extrêmement vaste et comprend des établissements et des campus de soins de plusieurs milliards de dollars.

« Notre équipe estime que ce projet est extrêmement rare. C’est peut-être même une occasion qui ne se présente qu’une fois par génération de redéfinir les espaces et les environnements où sont prodigués les soins »

– Jason-Emery Groën

« Notre équipe estime que ce projet est extrêmement rare. C’est peut-être même une occasion qui ne se présente qu’une fois par génération de redéfinir les espaces et les environnements où sont prodigués les soins », explique-t-il.

Les plans prennent davantage forme jour après jour, ce qui permet à Jason-Emery de nous donner une idée de l’expérience de soins dans le nouveau campus. Son point de départ? L’arrivée sur l’esplanade centrale. La porte d’entrée s’ouvre ensuite pour nous permettre de pénétrer dans le grand hall lumineux situé à l’avant du nouvel édifice. « Le plafond du hall s’élève jusqu’au 2e étage. Deux tours principales accessibles à partir de l’entrée principale permettent de faire un choix entre plusieurs directions. »

Le bureau d’information sera situé directement en face de l’entrée et près de cliniques essentielles au volume élevé. Ainsi, la plupart des gens qui se rendent à l’hôpital n’auront pas de longs déplacements à faire. À gauche sera située la tour des patients hospitalisés renfermant des chambres d’hôpital de soins spécialisés : soins mère-enfant, critiques, de courte durée, etc. À droite, une autre tour abritera plusieurs services différents, dont des services de santé mentale pour patients hospitalisés et externes.

Comme l’explique Jason-Emery, une ligne maîtresse de la planification de l’esplanade principale de l’édifice est de « rassembler tout le monde à un lieu central et similaire à l’arrivée. Les gens se déplacent ensuite dans les principaux couloirs, qui se déploient près de la paroi extérieure de l’édifice en face de l’esplanade. Il est donc toujours possible de regarder à l’extérieur et de voir notre point d’arrivée. C’est une caractéristique très simple bénéfique pour la nature humaine, et nous estimons qu’elle est très importante dans un lieu axé sur le mieux-être ».

Dans l’épisode 81, Jason-Emery Groën décrit l’avenir des soins de santé au nouveau campus qui verra le jour sur l’avenue Carling.

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Les avantages du nouveau centre de traumatologie pour les patients

L’arrivée d’urgence des patients au nouveau campus a également été entièrement repensée de façon à leur offrir des soins le plus rapidement possible. Il y aura des voies d’accès réservées aux ambulances, un héliport sur le toit, ainsi qu’un bloc opératoire et des salles d’opération à la fine pointe de la technologie, ce qui favorisera la fluidité des déplacements des patients et des membres du personnel.

L’Hôpital abrite le seul centre de traumatologie de niveau 1 pour adultes dans l’Est de l’Ontario. Il dessert 1,3 million de personnes dans la région et jusqu’au Nunavut, et les besoins en soins ne cessent de croître. Au cours des cinq dernières années, l’équipe du centre a lancé environ 40 % de plus de codes de traumatologie. Les chutes et les collisions de véhicules motorisés sont les principales causes de blessures.

Aux yeux du Dr Edmund Kwok, chef adjoint, Qualité, Sécurité et Performance au Département de médecine d’urgence de L’Hôpital d’Ottawa, l’approche efficace de la circulation au nouveau centre de traumatologie changera complètement la donne pour l’équipe de soins.

« Nous n’en sommes qu’aux premières étapes de la planification, mais il est important de déterminer quel est le moyen le plus efficace d’offrir des soins aux patients, explique le Dr Kwok. Pour être efficace, il faut notamment avoir à proximité des ressources essentielles comme la tomodensitométrie et les salles d’opération. »

Nous avons prévu une plateforme interventionnelle pour les nouvelles salles d’opération, c’est-à-dire de les construire au même étage que le service de radiologie. « C’est un élément fondamental dans un centre de traumatologie, précise Jason-Emery. Il y a de nombreux progrès dans ce domaine de soins. Les salles d’opération hybrides intégrant un espace pour l’imagerie médicale en sont un excellent exemple. La conception doit en plus être flexible pour que nous puissions nous adapter aux changements technologiques dont nous serons assurément témoins dans l’avenir. »

Dr Edmund Kwok, chef adjoint, Qualité, Sécurité et Performance au Département de médecine d’urgence de L’Hôpital d’Ottawa.

Répondre aux besoins des patients tout en incluant leurs proches

Le temps est un facteur essentiel lorsque chaque seconde compte. C’est pourquoi il faut aménager judicieusement le centre de traumatologie. « Nous souhaitons que le déplacement des patients nécessite le moins de mouvements physiques possible, ajoute le Dr  Kwok. Nous étudions également la façon dont les gens interagissent dans l’espace entourant chaque patient. Nous nous demandons par exemple comment nous devrions installer l’équipement dans l’aire de traumatologie et comment nous devrions déplacer – lorsque c’est inévitable – non seulement le patient, mais aussi toute l’équipe de soins sans perturber les services. »

« Je pense que nous avons ici les meilleurs ingrédients pour bâtir un véritable centre de traumatologie de calibre mondial. C’est d’ailleurs un élément fondamental pour attirer les talents. Nous constaterons un effet domino : les gens seront enthousiastes et voudront venir apprendre et exercer ici ».

– Dr  Edmund Kwok.
Nous n’oublions pas non plus l’importance de la famille et des proches du patient. Qu’ils arrivent avec le patient en ambulance ou par leurs propres moyens, ces proches ont hâte d’avoir des informations. « Les proches peuvent vivre un stress intense, poursuit le Dr Kwok. Nous devons leur fournir un espace calme et privé où des travailleurs sociaux et d’autres membres de l’équipe peuvent communiquer avec eux, et ce, loin du travail mouvementé réalisé dans l’aire de traumatologie. Ce sont des éléments importants auxquels il faut penser. » De la conception physique du nouveau centre de traumatologie à la prise en compte des facteurs humains pour les patients, leur famille et les membres du personnel, nous produirons une incidence à long terme. « Je pense que nous avons ici les meilleurs ingrédients pour bâtir un véritable centre de traumatologie de calibre mondial. C’est d’ailleurs un élément fondamental pour attirer les talents. Nous constaterons un effet domino : les gens seront enthousiastes et voudront venir apprendre et exercer ici », soutient le Dr Kwok.

Des chambres individuelles amélioreront l’expérience du patient

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Grâce à des fenêtres s’étalant du plancher au plafond chaque patient pourra contrôler l’éclairage naturel de son espace.

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Un écran numérique « intelligent » en chambre pour communiquer avec les professionnels de la santé, consulter les renseignements et rendez-vous médicaux, commander les repas et rester en contact avec les êtres chers.

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Une salle de bain privée accessible, avec sa propre douche.

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L’espace pour accueillir un proche pour la nuit.

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Grâce à l’espace aéré autour du lit, les travailleurs de la santé ne seront pas gênés dans leurs mouvements pour offrir des soins.

Les patients qui seront admis au nouveau campus vivront une expérience totalement différente. Le plus grand changement sera la chambre individuelle, qui s’impose peu à peu en tant que norme de choix pour les nouveaux hôpitaux partout dans le monde.

« De nombreux membres de la communauté nous en avaient parlé. Imaginez pouvoir simultanément voir la terre et le ciel – c’est important pour de nombreuses cultures. Le simple fait que chaque patient puisse admirer la vue, franchement, ça nous paraît formidable ».

– Jason-Emery Groën

En entrant dans la chambre d’un patient, nous verrons une fenêtre allant du plancher au plafond qui permet au patient d’avoir une vue imprenable du sol jusqu’au ciel depuis son lit. Cela peut sembler simple, mais elle fait partie des éléments importants pour favoriser le mieuxêtre. « De nombreux membres de la communauté nous en avaient parlé. Imaginez pouvoir simultanément voir la terre et le ciel – c’est important pour de nombreuses cultures. Le simple fait que chaque patient puisse admirer la vue, franchement, ça nous paraît formidable », poursuit Jason-Emery.

Nous tenons également à donner aux patients un plus grand contrôle sur leur environnement. Par exemple, l’équipe responsable de la conception étudie la possibilité d’utiliser un « verre intelligent » pour qu’il soit plus facile de s’adapter aux différentes situations. Ce verre technique est composé de fils qui peuvent assombrir progressivement la fenêtre jusqu’au point où elle devient opaque. Le patient peut ainsi ajuster la quantité de lumière qui entre dans sa chambre à l’aide d’un simple bouton.

Un terminal de chevet intégré à un écran numérique intelligent permettra aux membres du personnel, au patient et à ses proches de faire le suivi des renseignements sur la santé. Il permettra également au patient de rester en contact avec des gens à l’extérieur de l’hôpital.

Un autre aspect merveilleux de la chambre du patient est la salle de bain privée et son exceptionnelle accessibilité. « Le concept est vraiment novateur, soutient Jason-Emery. Nous étudions un système de porte double qui coulisse pour offrir une entrée quatre fois plus grande que l’entrée habituelle d’une salle de bain d’hôpital. C’est important compte tenu des besoins à venir en matière de soins de santé et du vieillissement de la population. La possibilité d’élargir cet accès tout en restant discret et en favorisant l’intimité est donc prise en compte dans la conception. »

La chambre de chaque patient comprendra un espace permettant à un proche de passer la nuit confortablement, et il y aura des salons pour les familles. « L’idée est aussi d’offrir aux familles un espace approprié pour se réunir, précise Jason-Emery. Nous avons prévu un seul patient par chambre. Celle-ci n’a donc pas nécessairement la capacité d’accueillir une grande famille ou une réunion. Comment une famille pourraitelle alors faire une cérémonie, par exemple de purification par la fumée, ou participer à d’autres activités culturelles? »

Place à l’accessibilité universelle

Les chambres des patients seront entièrement accessibles, tout comme l’ensemble du nouveau campus. Il sera un lieu accueillant pour tout le monde. « L’accessibilité est intégrée dans tous les volets du processus de conception du projet », explique Marnie Peters, l’experte en accessibilité pour le nouveau campus.

La réflexion va au-delà de la salle de bain dans la chambre du patient, où il y a des portes coulissantes et un chemin direct du lit à la toilette et à la douche accessible en fauteuil roulant. « Nous voulons que toutes les toilettes soient accessibles. Ainsi, toute personne – membre du personnel, visiteur, patient – pourra utiliser n’importe quelle toilette. C’est un besoin humain fondamental », ajoute Marnie.

Nous voulons aussi veiller à ce que tous les espaces soient accessibles aux personnes utilisant des aides à la mobilité ou d’autres types d’équipement et à ce que la signalisation soit claire et facile à comprendre. Nous ne pouvons pas, par exemple, demander à un patient de suivre des points rouges pour se rendre là où il doit aller s’il est daltonien ou malvoyant. « Nous allons donc étudier différentes stratégies de signalisation et vérifier leur efficacité combinée, affirme Marnie. L’idée est de prévoir des itinéraires directs et logiques et de permettre aux gens de trouver facilement leur destination. »

Marnie Peters, experte en accessibilité pour le nouveau campus.

Nous noterons la plus grande accessibilité dès notre arrivée au nouveau campus. Il y aura 72 places de stationnement accessibles, dont un grand nombre sera accessible aux fourgonnettes, et 144 places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite – qui n’ont pas besoin d’une place accessible plus grande, mais plutôt d’une place près de l’entrée.

« C’est un honneur et un plaisir de travailler avec ce groupe de personnes très talentueuses, mais aussi de veiller à ce que cet hôpital de premier plan soit entièrement inclusif pour tous les membres de la communauté. »

– Marnie Peters

Et ce n’est pas tout! Il y aura également des trottoirs roulants extérieurs pour réduire la fatigue des gens et le stress associé au déplacement vers la destination. Marnie veillera à créer un environnement accueillant pour tous tout au long du processus de conception détaillée. « C’est un honneur et un plaisir de travailler avec ce groupe de personnes très talentueuses, mais aussi de veiller à ce que cet hôpital de premier plan soit entièrement inclusif pour tous les membres de la communauté. »

Plus près que jamais de concrétiser l’avenir des soins

Les travaux de conception se poursuivent et la première étape des travaux de construction progresse. Les différents éléments commencent à prendre forme. Le nouveau campus offre une occasion incroyable de fournir un espace conçu spécifiquement pour la prestation de soins ultras modernes et le rétablissement. La recherche de pointe sera également intégrée à tous les aspects du campus pour donner aux patients un accès à des thérapies novatrices qui recèlent le potentiel de sauver leur vie. Nous miserons sur les réussites que nous cumulons déjà à ce chapitre. Tout ce qui se passera à l’intérieur aura un effet d’entraînement dans la région, le pays et le monde entier. Ce seront les patients qui en tireront de véritables bienfaits en définitive. À l’aube du 100e anniversaire du Campus Civic (l’an prochain), nous construisons une fois de plus un hôpital pour les générations à venir. Il ouvrira la voie à une transformation des soins de santé qui est cette fois sans précédent. Le Dr Kwok estime que l’édifice doit être à la hauteur des capacités des personnes incroyablement talentueuses qui y travaillent. « Il est temps pour Ottawa de revoir sa conception, d’avoir un hôpital plus grand et assurément un centre de traumatologie. Nous aurons besoin de la capacité physique nécessaire pour accomplir ce qu’on attend de nous. Ce sera donc une bonne chose pour la ville et la région. »

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Publié : mars 2023

La recherche de la solution miracle contre la sepsie dure depuis des décennies. L’Hôpital d’Ottawa la propulsera toutefois à un niveau encore inégalé grâce à la prochaine phase d’un essai clinique inédit au monde d’un traitement par cellules souches du choc septique. Il n’apportera pas vraiment la solution miracle, mais plutôt une piste de solution qui pourrait mener à des options de traitement novatrices pour des millions de patients. Les chercheurs espèrent non seulement sauver davantage de vies, mais aussi améliorer la qualité de vie des personnes qui survivent à cette infection dévastatrice.

La sepsie est causée par la réponse du corps à une infection. Lorsqu’une infection se propage par la circulation sanguine et suractive le système immunitaire et le système de coagulation, elle peut entraîner la défaillance du cœur et d’autres organes. La sepsie est associée à un taux de décès allant de 20 % à 40 % et parfois plus, selon l’état de santé de la personne. Les survivants ont en outre bien souvent une piètre qualité de vie, et ce, bien souvent à long terme. La sepsie ne connaît pas de frontière et touche des gens partout sur la planète. 

Qu’est-ce que la sepsie?

La sepsie se produit lorsque le corps déclenche une réponse tellement extrême à une infection qu’elle peut entraîner la mort. L’infection survient quand une bactérie entre dans la circulation sanguine et déclenche une réaction en chaîne qui amène le système immunitaire, ce qui peut entraîner l’arrêt d’organes et la mort.

La Dre Lauralyn McIntyre est médecin à l’Unité de soins intensifs et scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa. C’est la prise en charge de patients dans un état critique qui la motive à réaliser une recherche sur la sepsie. Au fil des ans, elle a été témoin des répercussions débilitantes qu’elle peut avoir sur les patients et leur famille. « C’est ce qui me pousse à mener cette recherche. Les chercheurs adorent la science. Nous aimons poser des questions et tout le raisonnement qu’elles entraînent. Nous aimons répondre à des questions scientifiques. La principale raison qui nous motive demeure toutefois les patients : nous voulons les aider, explique-t-elle. S’il existe une façon de faire progresser nos connaissances pour aider ces patients et leur famille, cette façon revêt une importance primordiale. »

Répercussions mondiales de la sepsie

La sepsie est reconnue comme une priorité mondiale en matière de santé. Il y a environ 48,9 millions de cas de sepsie qui causent 11 millions de décès chaque année dans le monde, ce qui représente près de 20 % des décès sur la planète. Elle est aussi l’une des causes principales de décès chez les personnes atteintes de la COVID-19.

Pour mettre les choses en perspective, une étude publiée en 2021 par des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) révèle qu’une sepsie grave est associée à une hausse de la mortalité, des réadmissions à l’hôpital et des coûts des soins de santé. Les chercheurs estiment que ces coûts s’élèvent à un milliard de dollars en Ontario seulement.

« C’est la complexité de l’infection et le défi qui m’ont incitée à entreprendre la recherche, tout comme le potentiel d’aider les patients et d’améliorer leurs résultats. »

– Dre Lauralyn McIntyre
La Dre McIntyre estime que la sepsie est la raison la plus courante de l’admission dans une unité de soins intensifs. « Elle représente environ 20 % des cas dans cette unité de l’Hôpital. À l’échelle provinciale sur une période de quatre ans, 270 000 patients ont été admis dans les hôpitaux de l’Ontario en raison d’une infection. Environ 30 % d’entre eux présentaient la forme la plus grave de sepsie, c’est-à-dire une infection accompagnée de la défaillance d’organes, ce qui représente environ 67 500 patients par année seulement en Ontario. C’est ahurissant! », poursuit la Dre McIntyre.

Ces données la motivent donc au plus haut point à mieux comprendre la sépsie et son traitement. « C’est la complexité de l’infection et le défi qui m’ont incitée à entreprendre la recherche, tout comme le potentiel d’aider les patients et d’améliorer leurs résultats », ajoutetelle.

Consultez la foire aux questions avec la Dre Lauralyn McIntyre

Donner un visage à l’infection

Il y a 10 ans, la sepsie a changé la vie de Christine Caron, une mère célibataire qui avait un emploi et quatre enfants âgés à l’époque entre 15 et 24 ans. Tout au long de l’hiver et du printemps de 2013, elle ne se sentait pas en bonne santé. Vers la fin de mai, pendant qu’elle jouait au souque à la corde avec ses quatre chiens, l’un d’entre eux a accidentellement mordu sa main gauche. « Ce n’était pas une morsure grave : juste une petite plaie. Comme je n’avais ni rougeur ni douleur, j’ai nettoyé et désinfecté la région », se souvient Christine.

Quatre jours plus tard, alors qu’elle était au travail, elle s’est rendu compte qu’elle n’était pas allée aux toilettes de la journée – elle a appris plus tard que c’était parce que ses reins étaient en train d’arrêter de fonctionner. Le lendemain, elle est allée faire une course matinale. « J’étais essoufflée et j’ai dû rentrer à la marche, mais je me suis sentie mieux après une douche. Plus tard dans la journée, j’ai ressenti une douleur terrible au ventre – comme si quelqu’un m’avait frappée – et je me suis sentie désorientée. Je suis rentrée chez moi et je me suis endormie. Mon fils m’a réveillée à un moment donné pour me dire que je respirais bizarrement, mais je lui ai assuré que j’allais bien et je me suis rendormie. J’ai été étonnée à mon réveil quand j’ai pris conscience du nombre d’heures dormies », poursuit Christine.

Christine Caron is a survivor of sepsis.

Elle se rappelle de s’être sentie agitée et d’avoir eu d’autres symptômes, notamment transpirer même si elle avait froid et avoir extrêmement soif. Elle s’est rendue dans un centre de soins d’urgence local, mais il était fermé. « Je ne savais pas à quel point j’étais malade et je n’avais absolument pas envie d’aller attendre dans une urgence. J’ai décidé que j’irais à l’hôpital le lendemain matin si je ne me sentais pas mieux. »

Plus tard cette nuit-là, pendant que ses enfants dormaient, son état a empiré considérablement. Elle avait cette fois des symptômes semblables à ceux de la grippe. « Je suis restée allongée sur le sol de la salle de bain probablement jusqu’à trois heures du matin. J’ai pensé à appeler une ambulance, mais je ne voulais pas réveiller ma famille, confie-t-elle. Je n’avais pas les idées claires. Je sais maintenant que c’était du délirium. »

Le matin suivant, un ami a amené Christine à un hôpital local. « J’étais étourdie. J’arrivais à peine à respirer. J’ai remis ma carte d’assurance-santé à l’infirmière, puis je me suis évanouie. »

Christine a repris connaissance seulement un mois plus tard. Le 13 juin, elle s’est réveillée au Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa et a appris avec dévastation les dégâts causés par la sepsie dans son corps. C’était la première fois qu’elle entendait parler d’un choc septique. « J’avais une bronchite qui s’est transformée en pneumonie ambulatoire. C’est cette maladie qui a compromis mon système immunitaire et causé la réaction à la bactérie qui est entrée lorsque mon chien m’a mordu. Le tout s’est rapidement aggravé jusqu’au choc septique. »

Le 22 juin, Christine a commencé une série de chirurgies pour amputer ses jambes et son bras gauche et retirer des tissus morts de son unique membre et de son visage. Sa vie ne serait plus jamais la même. À l’époque, elle ne se doutait pas qu’elle deviendrait la porte-parole des survivants à la sepsie. Début juillet, elle est sortie de l’hôpital et a appris un nouveau mode de vie dans notre centre de réadaptation. Elle a réappris à marcher et a reçu du soutien en raison d’un trouble de stress post-traumatique. Aujourd’hui, Christine défend activement les droits des survivants à une sepsie, en plus de sensibiliser les gens à cette infection et à la recherche sur le sujet.

Améliorer le traitement de la sepsie

Il y a eu peu de progrès dans le traitement de la sepsie pendant des décennies, mais une recherche inédite au monde réalisée dans notre hôpital montre qu’un certain type de cellules souches pourrait être la clé pour aider à équilibrer le système immunitaire qui réagit à la sepsie. Des études en laboratoire et les premiers résultats de son essai clinique sont si prometteurs que les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches ont accordé 2,3 M$ à la recherche de la Dre McIntyre pour qu’elle entreprenne un essai de plus grande envergure. « Dans le monde entier, des chercheurs ont passé des décennies à essayer de trouver de nouvelles thérapies contre le choc septique, mais rien n’a jusqu’à présent amélioré la survie ou la qualité de vie des survivants à cette infection dévastatrice, précise la Dre McIntyre. Nous avons urgemment besoin de nouveaux traitements contre le choc septique et de les mettre à l’essai dans le cadre d’un essai clinique à répartition aléatoire comme celui-ci. »

Cet ajout de fonds permettra à l’équipe d’élargir l’essai à 10 centres au Canada pour vérifier si les cellules souches peuvent réduire le besoin de soutenir les organes des patients aux Soins intensifs.

La recherche a lieu en collaboration avec des collègues de l’Hôpital, dont le Dr Duncan Stewart, Dean Fergusson, Ph.D. et Shirley Mei, Ph.D., et des collègues d’ailleurs au Canada et à l’étranger. Elle permet de nourrir l’espoir que des années de dévouement à ce problème mystérieux puissent enfin faire avancer le traitement de la sepsie. « Ces cellules souches sont à mon avis très prometteuses pour traiter la sepsie parce qu’elles agissent par le truchement de nombreux mécanismes liés à la sepsie. Elles reconnaissent et finissent par tuer les microbes à l’origine de l’infection, en plus de calmer le système immunitaire et le système de coagulation activés par l’organisme pour lutter contre l’infection », ajoute la Dre McIntyre.

« Je considère donc cet essai comme le tout début. C’est un petit bourgeon et nous allons assurer sa croissance. »

– Dre Lauralyn McIntyre
La Dre McIntyre affirme que sa recherche a montré que ces cellules ont d’autres bienfaits, par exemple restaurer l’énergie dans les tissus et réduire les fuites dans les vaisseaux et le gonflement qui l’accompagne, mais le traitement de la sepsie demeure un problème extrêmement complexe. « Nous ne pouvons pas nous attendre à découvrir une solution miracle qui permettra de guérir complètement la sepsie, mais d’après ce que nous avons appris jusqu’à présent, ces cellules ont le potentiel de réduire véritablement l’énorme taux de mortalité et d’améliorer la qualité de vie des survivants. »
La Dre Lauralyn McIntyre est médecin spécialisée en soins intensifs et scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa.

Un petit bourgeon qui deviendra le fruit de la prochaine recherche sur la sepsie

Cet essai clinique n’est que le point de départ pour mieux comprendre cette infection mortelle. Les résultats aideront à orienter d’autres essais cliniques. À mesure que la recherche progresse et que nous en apprenons davantage sur la façon dont l’organisme réagit à ces cellules pendant une sepsie, nous pourrons déterminer quels patients pourraient en bénéficier le plus dans l’avenir. « Je considère donc cet essai comme le tout début. C’est un petit bourgeon et nous allons assurer sa croissance », explique la Dre McIntyre.

La recherche a pu prendre de l’expansion grâce à ce que la Dre McIntyre décrit comme une approche de collaboration en équipe d’envergure considérable. Elle regroupe des chercheurs, tant fondamentaux que cliniciens, des spécialistes de la fabrication de cellules, des stagiaires, des gestionnaires de projet, des cliniciens et des infirmières, ainsi que des patients-conseillers, des proches-conseillers et des survivants à une sepsie, comme Christine, qui est la principale patiente-conseillère. « Travailler avec ces patients-conseillers a été très instructif sur la survie après la sepsie. Des personnes comme Christine nous ont aidés à comprendre qu’il est nécessaire d’étudier davantage à quoi ressemble la survie des patients et de leur famille et la qualité de cette survie », poursuit la Dre McIntyre.

« La sepsie m’a enlevé beaucoup de choses; elle m’a marquée à bien des égards. Nous devons défendre les droits et sensibiliser, car la sepsie ne fait pas de discrimination. »

– Christine Caron
La Dre Lauralyn McIntyre en compagnie de Christine Caron, qui est patiente-conseillère active en recherche sur la sepsie.
Il y a d’ailleurs une admiration mutuelle entre les deux femmes, qui ont chacune vu la sepsie d’un angle très différent. Christine est ravie de faire entendre sa voix et de constater que la recherche progresse. « La recherche de la Dre McIntyre est phénoménale parce que les organes de beaucoup de patients sont endommagés à leur sortie de l’hôpital. La recherche sur les cellules souches pourrait sauver beaucoup de fonctions pour beaucoup d’entre eux. Ce serait merveilleux, n’est-ce pas? La sepsie m’a enlevé beaucoup de choses; elle m’a marquée à bien des égards. Nous devons défendre les droits et sensibiliser, car la sepsie ne fait pas de discrimination. »

« S’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour réduire les décès et améliorer la vie des patients qui survivent à cette immense épreuve, nous avons le devoir de le faire. »

– Dre Lauralyn McIntyre
Quant à la Dre McIntyre, ce sont les visages qu’elle voit dans l’Unité de soins intensifs et les personnes comme Christine, qui travaillent à ses côtés, qui continuent de la motiver à chaque étape de la recherche de réponses pour lever le voile extrêmement lourd sur la sepsie. « S’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour réduire les décès et améliorer la vie des patients qui survivent à cette immense épreuve, nous avons le devoir de le faire. »

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Publié : décembre 2022

Avertissement : Description explicite des blessures.

Travis Vaughan raconte la nuit de décembre 2019 où il a été amené d’urgence par ambulance aérienne au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa après un accident de motoneige qui lui a causé des blessures potentiellement mortelles. Il explique comment l’équipe de Traumatologie orthopédique était préparée pour lui sauver la vie.

C’est arrivé en fin d’après-midi un mercredi de décembre après la première véritable bordée de neige de la saison. J’avais hâte d’arriver chez moi après le travail pour partir en motoneige. Mon épouse allait bientôt revenir rentrer elle aussi. Je ne pensais donc pas partir très longtemps. J’avais seulement prévu de faire une petite boucle, puis de rentrer pour la soirée. Il y avait encore une faible lueur dans le ciel, mais nous approchions du jour le plus court de l’année.

J’ai fait ma boucle et j’étais sur le chemin du retour – à environ 300 mètres de la maison – quand ma motoneige a heurté une surface très dure sous la neige. Dès que les skis ont frappé une crête de glace au sol, l’avant de la motoneige s’est démoli. L’engin a culbuté sur un côté en m’emportant avec lui.

C’est arrivé en un clin d’œil. J’ai à peine pu me demander pourquoi la motoneige s’est renversée pendant que j’étais projeté dans les airs, puis j’ai heurté durement le sol.

Je suis reconnaissant d’avoir réussi malgré tout à garder mon calme et à respirer régulièrement grâce au soutien rassurant de la personne à l’autre bout du fil. »

– Travis Vaughan

Au début, je ne pensais pas que j’étais si mal en point, puis j’ai regardé le bas de mon corps. Une jambe était presque sectionnée en deux et le fémur était complètement exposé. Il y avait beaucoup de sang, mais je n’avais aucune douleur. J’ai senti immédiatement une montée d’adrénaline. Heureusement, j’avais mon cellulaire dans une poche. J’ai donc pu composer le 911. J’ai expliqué à la voix calme de l’opérateur que j’étais couché seul dans un champ juste au nord d’Almonte. Il a posé plusieurs questions. Je lui ai expliqué la gravité de la situation. Ma jambe gauche pendait et était presque détachée. J’essayais de faire un garrot, mais je n’avais pas de ceinture et je n’arrivais pas à arracher la bande de la taille de mon pantalon de neige. J’étais parfaitement conscient de la gravité de la situation – si des secours n’arrivaient pas rapidement, les choses risquaient de mal finir. L’opérateur m’a dit que différents secouristes étaient en route, y compris l’ambulance aérienne Ornge.

Mes mains ont commencé à s’engourdir à cause du froid glacial. J’ai voulu appeler mon épouse, mais l’opérateur a insisté pour que je reste en ligne jusqu’à l’arrivée des secouristes. Je suis reconnaissant d’avoir réussi malgré tout à garder mon calme et à respirer régulièrement grâce au soutien rassurant de la personne à l’autre bout du fil.

Attendre désespérément les secours

Malheureusement, mon cellulaire s’est éteint à cause du froid, ce qui m’a coupé de l’opérateur du 911. Assis, seul, je me suis dit que j’avais 32 ans et que ce n’était pas comme ça que je devais mourir. C’était un sentiment surréaliste. Étrangement, je n’avais pas peur. Une sorte d’apaisement doux s’est installé dans mon corps. Je me souviens d’avoir pensé que soit j’entendrais les sirènes et verrais les secouristes arriver, soit que je ne les verrais pas et que ce serait ensuite la fin. J’ai commencé à penser à ma famille, et à toutes les étapes heureuses que j’allais manquer. Ma prochaine réflexion m’a alors donné un coup de fouet : si je ne survivais pas, ce serait ma famille qui devrait ramasser les morceaux à ma place. J’étais furieux contre moi d’avoir succombé à l’apitoiement sans penser à la dévastation et à la difficulté que cela représenterait pour mes proches. C’est la pensée la plus intense que j’ai jamais eue. À partir de ce moment, j’ai décidé de donner tout ce qu’il me restait pour vivre. J’ai mis une main devant l’autre et j’ai commencé à ramper. Tout d’un coup, notre chien a traversé le champ en courant vers moi. Il avait l’air de se demander ce que j’avais fait. Il savait que j’étais en mauvais état. Il est resté à mes côtés pendant que je rampais lentement jusqu’à la maison.

Ma femme, Jenn, et mon frère, Tyler, qui vivait avec nous à l’époque, étaient rentrés du travail lorsque j’ai fini par atteindre la maison. J’ai ouvert la porte et ma femme m’a regardé. Je n’oublierai jamais le choc sur son visage. Ella a trouvé une ceinture, m’a recouvert d’une couverture, puis est allée chercher mon frère.

« À partir de ce moment, j’ai décidé de donner tout ce qu’il me restait pour vivre. J’ai mis une main devant l’autre et j’ai commencé à ramper. »

– Travis Vaughan
Le chien de Travis a entendu son appel à l’aide et est resté à ses côtés alors que Travis se traînait jusque chez lui.

Tyler s’est dépêché de faire un garrot pour arrêter la perte de sang. Ce n’est pas tout le monde qui aurait pu le faire. Je suis vivant grâce à ça. Les secouristes ont ensuite commencé à arriver. Ils ont fait un véritable garrot, m’ont administré des liquides et ont essayé de me stabiliser. Ils m’ont embarqué dans l’ambulance routière. Comme chaque minute comptait, ils m’ont rapidement amené à l’ambulance aérienne. Le pilote avait essayé d’atterrir dans le champ, mais les arbres et le terrain accidenté l’avaient obligé à atterrir dans une rue. Mes souvenirs sont flous à partir de ce moment. Je suis tellement reconnaissant envers ma femme, mon frère, les policiers, les ambulanciers et les pompiers de tout ce qu’ils ont fait pour me sauver la vie.

« Quand je dis une équipe complète, je n’exagère pas. Ma famille m’a dit qu’il y avait près de 20 professionnels à pied d’œuvre. C’était extrêmement touchant. Je sais très bien que j’ai eu accès immédiatement à tout l’équipement nécessaire parce que j’étais à un centre de traumatologie de niveau 1. Ce niveau de soins est incroyable. »

– Travis Vaughan

Des soins incroyables prêts à prodiguer au Centre de traumatologie

Lorsque nous avons atterri au Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa, une équipe complète m’attendait. Quand je dis une équipe complète, je n’exagère pas. Ma famille m’a dit qu’il y avait près de 20 professionnels à pied d’œuvre. C’était extrêmement touchant. Je sais très bien que j’ai eu accès immédiatement à tout l’équipement nécessaire parce que j’étais à un centre de traumatologie de niveau 1. Ce niveau de soins est incroyable.

Travis avec sa femme, sa fille et son frère.

L’équipe a reçu des renseignements sur mes blessures pendant que j’étais en vol. Je me souviens de mon premier soupir de soulagement à mon arrivée : j’étais en bonnes mains. Et c’était très réconfortant d’apprendre par la suite que ma famille l’était également. Lorsqu’elle était en chemin vers l’hôpital, mon épouse a reçu l’appel d’un médecin qui lui a expliqué ce qui avait déjà été fait et ce qui était prévu. Lorsque ma mère, ma sœur et mon épouse sont arrivées à l’hôpital, elles ont été accueillies par une travailleuse sociale exceptionnelle qui leur a expliqué de nouveau ce qui se passait.

« C’est donc mon épouse et mon frère qui m’ont donné ma première chance de survivre, puis c’était à l’équipe de traumatologie de faire le reste. »

– Travis Vaughan

Je suis toujours étonné aujourd’hui de me souvenir de tant de choses sur cette expérience. Je me souviens du visage des membres de l’équipe de traumatologie qui ont fait une évaluation complète pour déterminer si j’avais d’autres blessures. Chaque personne a agi rapidement avec concision pour obtenir des réponses. Un examen d’imagerie a révélé que je n’avais pas de traumatisme crânien et que mon cou était en bon état. Je souffrais toutefois d’hypothermie parce que j’étais resté longtemps au froid.

Les dommages au fémur et aux tissus environnants étaient profonds et graves. Une personne a dit que le garrot posé par Tyler est probablement ce qui m’a permis d’arriver à l’hôpital en vie. C’est donc mon épouse et mon frère qui m’ont donné ma première chance de survivre, puis c’était à l’équipe de traumatologie de faire le reste.

À quoi ressemble aujourd’hui la traumatologie à L’Hôpital d’Ottawa?
L’Hôpital d’Ottawa et son Centre de traumatologie au Campus Civic ont sous leur responsabilité une population de 1,3 million d’habitants, qui s’étend d’ouest en est, de Pembroke jusqu’à Hawkesbury.
À quoi ressemble aujourd’hui la traumatologie à L’Hôpital d’Ottawa?
Il s’agit du seul Centre de traumatologie de niveau 1 pour les adultes dans l’est de l’Ontario.
À quoi ressemble aujourd’hui la traumatologie à L’Hôpital d’Ottawa?
L’Urgence du Campus Civic rénovée en 2003 pour pouvoir traiter 60 000 patients par an prend actuellement soin, chaque année, de plus de 90 000 personnes, et d’ici 2030, ce chiffre devrait passer à plus de 120 000 patients par an.
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En 2021–2022, 992 patients ont été admis au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa, un nombre en hausse par rapport à 958 en 2020–2021.

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40,3% des patients en traumatologie en 2021–2022 avaient 65 ans et plus.

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Les chutes et les accidents de la circulation constituent les principales causes de blessures, soit 43 % et 33,8 % respectivement en 2021–2022.

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67 % des patients arrivent directement du lieu de l’accident, et 33 % d’un autre établissement.

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Nombre de fractures par an : plus de 3 000 (dont plus de 2 000 nécessitant une hospitalisation).

Permettre un rétablissement complet

Repositionner le fémur dans la jambe allait être la première étape – très douloureuse – à franchir. Le Dr Allan Liew, directeur de la Traumatologie orthopédique, était responsable de l’intervention. Un résident en orthopédie était près de ma tête. Ils m’ont expliqué qu’ils devaient essayer de replacer le fémur dans la jambe. Le résident avait un bon sens de l’humour, ce qui m’a beaucoup aidé à ce moment-là. Il m’a dit : « Ok, ça va être l’enfer ».

Ce fut effectivement l’enfer, mais c’était pour me permettre de me rétablir. Plus tard dans la nuit, une fois mon état stabilisé, le Dr Liew m’a emmené au bloc opératoire. Il a fait un débridement, c’est-à-dire un nettoyage complet de la plaie. C’est là qu’ils ont constaté une perte osseuse. Il manquait un morceau de mon fémur – qui était toujours sur le terrain. Ils ont donc stabilisé ma jambe à l’aide de broches et de barres juste audessus du genou.

Cette chirurgie était cruciale pour réduire le risque d’infection. Le Dr Liew a réalisé un travail formidable avec ce qu’il restait de ma jambe. Cette première chirurgie a été essentielle.

Je suis retourné en salle d’opération le 21 décembre pour qu’ils fassent un autre débridement, ce qui leur a permis de réévaluer l’état des tissus et de l’os. Quatre jours plus tard, la veille de Noël, j’ai eu une troisième intervention chirurgicale – une solution définitive, comme ils disaient. Ils ont utilisé une plaque et des vis pour stabiliser mon fémur. Ils devaient aussi entamer le processus de reconstruction de l’os manquant. Ils ont placé un bloc de ciment osseux à l’endroit où je n’avais plus d’os. J’ai été étonné d’apprendre que le corps induit la formation d’une membrane qui favorise la guérison autour du ciment. De six à huit semaines plus tard, je suis retourné sous le bistouri pour qu’ils retirent le bloc et fassent une greffe osseuse à l’intérieur de la membrane.

Travis a eu plusieurs interventions chirurgicales complexes pour améliorer ses chances d’un bon rétablissement.

Permettre un rétablissement complet

Repositionner le fémur dans la jambe allait être la première étape – très douloureuse – à franchir. Le Dr Allan Liew, directeur de la Traumatologie orthopédique, était responsable de l’intervention. Un résident en orthopédie était près de ma tête. Ils m’ont expliqué qu’ils devaient essayer de replacer le fémur dans la jambe. Le résident avait un bon sens de l’humour, ce qui m’a beaucoup aidé à ce moment-là. Il m’a dit : « Ok, ça va être l’enfer ».

 

Travis a eu plusieurs interventions chirurgicales complexes pour améliorer ses chances d’un bon rétablissement.

Ce fut effectivement l’enfer, mais c’était pour me permettre de me rétablir. Plus tard dans la nuit, une fois mon état stabilisé, le Dr Liew m’a emmené au bloc opératoire. Il a fait un débridement, c’est-à-dire un nettoyage complet de la plaie. C’est là qu’ils ont constaté une perte osseuse. Il manquait un morceau de mon fémur – qui était toujours sur le terrain. Ils ont donc stabilisé ma jambe à l’aide de broches et de barres juste audessus du genou.

Cette chirurgie était cruciale pour réduire le risque d’infection. Le Dr Liew a réalisé un travail formidable avec ce qu’il restait de ma jambe. Cette première chirurgie a été essentielle.

Je suis retourné en salle d’opération le 21 décembre pour qu’ils fassent un autre débridement, ce qui leur a permis de réévaluer l’état des tissus et de l’os. Quatre jours plus tard, la veille de Noël, j’ai eu une troisième intervention chirurgicale – une solution définitive, comme ils disaient. Ils ont utilisé une plaque et des vis pour stabiliser mon fémur. Ils devaient aussi entamer le processus de reconstruction de l’os manquant. Ils ont placé un bloc de ciment osseux à l’endroit où je n’avais plus d’os. J’ai été étonné d’apprendre que le corps induit la formation d’une membrane qui favorise la guérison autour du ciment. De six à huit semaines plus tard, je suis retourné sous le bistouri pour qu’ils retirent le bloc et fassent une greffe osseuse à l’intérieur de la membrane.

Après dix jours d’hospitalisation, j’ai finalement pu rentrer chez moi. Je n’ai pas passé Noël avec les membres de ma famille, mais je n’étais jamais seul à l’hôpital. Le personnel a également été au-delà de toute attente en soulignant Noël avec moi. J’avais de la chance d’être vivant et j’avais bon espoir que les spécialistes de L’Hôpital d’Ottawa me mettent sur la voie d’un rétablissement complet. En revanche, mon cheminement n’était pas terminé – j’avais encore besoin d’une autre chirurgie importante.

Un chirurgien exceptionnel produit une impression inoubliable

C’est à ce moment que j’ai rencontré le Dr Geoff Wilkin ou, comme je le surnomme : Superman. C’est le chirurgien orthopédiste qui allait diriger ma dernière opération. Initialement, le plan était de réaliser une brève intervention pour greffer de l’os. Il n’était toutefois pas satisfait de la façon dont ma jambe guérissait d’après les images et a décidé de réaligner le fémur – une nouvelle fois. Je dois avouer que cette décision a produit l’effet d’une véritable bombe. Je m’étais préparé mentalement à une courte chirurgie. Elle allait maintenant durer six heures. La réalité était toutefois que j’avais de la difficulté à plier le genou et que c’était la meilleure façon de corriger le problème selon le Dr Wilkin. S’il ne le corrigeait pas maintenant, j’allais avoir une série de problèmes qui auraient des répercussions sur ma qualité de vie pendant le restant de mes jours.

« La minutie et la détermination du Dr Wilkin m’ont donné la meilleure chance d’avoir une jambe entièrement fonctionnelle. Il s’est surpassé pour m’accorder une véritable possibilité de guérir et je lui en serai éternellement reconnaissant. »

– Travis Vaughan

Le 13 février 2020 – juste avant l’arrivée de la COVID-19 à Ottawa – j’étais de retour au bloc opératoire. Mon cas était complexe. Le Dr Wilkin devait d’abord retirer l’espaceur en ciment dans mon fémur. Il devait ensuite réaligner le fémur dans une meilleure position et y fixer deux nouvelles plaques. Venait ensuite l’étape de la greffe d’os qui avait été prélevé dans mon bassin.

La minutie et la détermination du Dr Wilkin m’ont donné la meilleure chance d’avoir une jambe entièrement fonctionnelle. Il s’est surpassé pour m’accorder une véritable possibilité de guérir et je lui en serai éternellement reconnaissant.

Travis avec son chirurgien orthopédiste, le Dr Geoff Wilkin.
Travis avec sa fille.

Voici maintenant la plus belle partie de l’histoire. Grâce à l’équipe qui m’attendait le soir de l’accident et aux professionnels que j’ai rencontrés au cours des jours et des semaines qui ont suivi, dont une longue liste d’infirmières extraordinaires, je vais bien. Je ne sais pas si je skierai dans les Rocheuses ou courrai un marathon un jour, mais j’ai survécu pour vivre un moment beaucoup plus délicieux. En octobre 2021, mon épouse et moi avons accueilli notre premier enfant : une fille. Je peux maintenant courir derrière elle au terrain de jeu et profiter de toutes les autres activités qu’elle choisira de faire en grandissant.

Je suis extrêmement chanceux de vivre dans une ville où il est possible d’accéder à des soins de calibre mondial comme ceux que j’ai reçus par cette nuit froide de décembre. Au moment où ma vie était en jeu, l’équipe de la Traumatologie était prête à m’accueillir. Je ne l’oublierai jamais.

Dr Geoff Wilkin

« Il y a deux moments clés lors de la prise en charge d’un traumatisme orthopédique aigu. Il y a le moment initial de la blessure, où nous nous concentrons sur la stabilisation pour sauver la vie et les membres. La deuxième partie de mon travail, la plus difficile, consiste à reconstruire le membre le plus parfaitement possible pour optimiser le rétablissement et le retour des capacités fonctionnelles. Mon objectif est de permettre aux gens de retrouver leur niveau d’activité avant la blessure. C’est ce que nous nous efforçons de faire pour chaque patient.

Travis est l’une de ces personnes qui, à chaque rencontre, allait de mieux en mieux. Malgré les épreuves, son attitude positive et sa détermination à se rétablir n’ont jamais faibli. Aujourd’hui, il va vraiment bien. Il mène une vie active avec sa jeune famille et ses blessures sont largement chose du passé. C’est merveilleux d’avoir pu l’aider à y parvenir. »
Téléchargez l’épisode 72 du balado Pulse pour entendre Travis Vaughan et son chirurgien orthopédiste, le Dr Geoff Wilkin, réunis pour l’occasion.

Écoutez maintenant :

Parcourir tous les rapports

  • No. 23 – Un hôpital de calibre mondial conçu pour vous
  • No. 22 – L’Hôpital d’Ottawa et Hydro Ottawa s’associent pour la construction d’une nouvelle centrale électrique innovante
  • No. 21 – La construction du nouveau campus de L’Hôpital d’Ottawa est un point d’ancrage économique pour notre collectivité
  • No. 20 – Le nouveau campus de L’Hôpital d’Ottawa est à un tournant important avec le début de la prochaine phase d’approvisionnement
  • No. 19 – Le concept du nouveau campus de L’Hôpital d’Ottawa mis en vedette surela scène internationale
  • No. 18 – Les partenariats autochones et le cheminement de réconciliation de L’Hôpital d’Ottawa
  • No. 17 – Vue aérienne de la construction du nouveau campus de L’Hôpital d’Ottawa
  • No. 16 – Une durabilité moderne dans un nouvel hôpital de pointer
  • No. 15 – Poursuite des travaux de construction de nouveau campus de L’Hôpital d’Ottawa
  • No. 14 – Un hôpital conçu pour tous parmi les champions de l’accessibilité au Canada
  • No. 13 – À lire dans ce numéro : Bienvenue dans la chambre de l’avenir à L’Hôpital d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa et des syndicats de métiers de la construction signent une entente historique
  • No. 12 – À lire dans ce numéro : L’Hôpital d’Ottawa et Infrastructure Ontario sont à la recherche d’une équipe intéressée par la conception et l’aménagement du nouveau campus
  • No. 11 – À lire dans ce numéro : Déplacement d’arbres au nouveau campus
  • No. 10 – À lire dans ce numéro : Le gouvernement de l’Ontario donne le feu vert au projet de nouveau campus, le gouvernement de l’Ontario vient d’annoncer un investissement additionnel de 29,1 M$ dans le nouveau campus de L’Hôpital d’Ottawa, et bien plus.
  • No. 9 – À lire dans ce numéro : une structure de stationnement moderne, axée sur le transport en commun et accessible sous un couvert forestier.
  • No. 8 – À lire dans ce numéro : le nouveau Centre de traumatologie sauvera des vies; la deuxième réunion du Cercle consultatif des peuples autochtones; œuvre d’art originale de Simon Brascoupé et de Mairi Brascoupé; et des médecins-chefs d’hôpitaux de la région ont publié une lettre d’opinion sur le stationnement des hôpitaux dans le Ottawa Citizen.
  • No. 7 – À lire dans ce numéro : Conservation des arbres, créer les meilleures liaisons au nouveau campus – et bien plus.
  • No. 6 – À lire dans ce numéro : Travaux préliminaires au nouveau campus, l’avis de Riley Brockington, conseiller municipal du quartier Rivière– et bien plus.
  • No. 5 – À lire dans ce numéro : Nouveaux objectifs de durabilité pour le nouveau campus; mise à jour sur le Cercle consultatif autochtone, l’avis de Matt Luloff, conseiller municipal du quartier Orléans – et bien plus.
  • No. 4 – À lire dans ce numéro : comment financer un nouvel hôpital qui sera parmi les plus grands au Canada, L’avis de Jan Harder, conseillère municipale et présidente du Comité de l’urbanisme d’Ottawa, comment transformer l’expérience du patient – et bien plus.
  • No. 3 – Dans ce numéro, vous en apprendrez sur les architectes qui conçoivent l’hôpital selon l’éclairage naturel et les conditions climatiques d’Ottawa. Vous aurez également un aperçu de recherches de pointe et ferez la connaissance de l’équipe qui travaille fort dans les coulisses à planifier l’hôpital de l’avenir.
  • No. 2 – Dans ce numéro, vous en apprendrez sur la construction d’un hôpital dont l’accès est universel, le début de la dépollution environnementale du site et bien plus.
  • No. 1 – Dans ce numéro, découvrez comment nous allons nous associer au conseil des métiers de la construction.

Le moment est venu d’avoir un édifice à la hauteur des compétences de nos travailleurs et qui répond aux besoins de chaque patient

Notre plan ambitieux comprend la construction d’un centre hospitalier de calibre mondial – un instrument d’innovation et de développement technologique à la fine pointe, en perpétuelle évolution, qui permettra aux patients d’accéder directement aux dernières découvertes et percées médicales – au coût de 2,8 milliards de dollars. 

À quoi ressemblera demain?

Hier

Lors de l’inauguration de L’Hôpital Civic en 1924, les médicaments vitaux comme la pénicilline et les vaccins contre des maladies comme la grippe, la rougeole et la polio étaient alors inimaginables.

Aujourd’hui 

L’Hôpital d’Ottawa est mondialement reconnu pour ses travaux d’avant-garde sur le cancer, l’AVC, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.

Demain

Notre nouveau campus sera l’hôpital de recherche le plus technologiquement avancé au pays. Il transformera notre façon d’offrir les soins aux patients.

Comment y parviendrons-nous?

Nous y parviendrons avec votre aide. Pour atteindre l’objectif de 500 millions de dollars de notre campagne, nous allons avoir besoin d’un soutien sans précédent de la collectivité. Ensemble, nous allons bâtir le plus important projet d’infrastructure en santé dans l’histoire d’Ottawa et redessiner l’avenir des soins de santé.

CHAMBRES INDIVIDUELLES

Dans des chambres individuelles offrant de l’espace pour accueillir un proche pour la nuit et une salle de bain privée accessible, les patients pourront se rétablir en toute intimité. Chaque patient pourra aussi utiliser l’écran numérique « intelligent » de sa chambre pour communiquer avec ses professionnels de la santé, consulter ses renseignements et rendez-vous médicaux, commander ses repas et rester en contact avec ses êtres chers.

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1

Space for loved ones to spend the night.

3

"Smart" in-room digital screens will connect patients to their care providers, health information, and appointments while allowing them to order a meal and stay in touch with loved ones.

4

Dedicated hand hygiene stations will be located inside the door for healthcare providers and visitors.

5

Extra space around the patient bed will give healthcare workers unfettered access to deliver care.

6

Floor-to-ceiling windows for an abundance of natural light and electrochromic glass that allows the patient to control the level of tinting.

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2

Private, accessible bathrooms each with their own shower.

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L’espace pour accueillir un proche pour la nuit.

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Un poste d’hygiène des mains pour les professionnels de la santé et les visiteurs sera installé sur le côté intérieur de la porte de chaque chambre de patient.

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Une salle de bain privée accessible, avec sa propre douche.

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Grâce à l’espace aéré autour du lit, les travailleurs de la santé ne seront pas gênés dans leurs mouvements pour offrir des soins.

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Un écran numérique « intelligent » en chambre pour communiquer avec les professionnels de la santé, consulter les renseignements et rendez-vous médicaux, commander les repas et rester en contact avec les êtres chers.

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Grâce à des fenêtres s’étalant du plancher au plafond et recouvertes d’une couche électrochromique, chaque patient pourra contrôler l’éclairage naturel de son espace.

UNE CONCEPTION NOVATRICE POUR LA SANTÉ DE LA PLANÈTE

Nous avons pour objectif de réduire à zéro notre empreinte carbone. 

L’innovation imprégnera chaque petit détail de notre nouveau campus, qui résistera aux changements climatiques et aux catastrophes environnementales, tout en mettant au premier plan la conservation de l’eau, les installations écoénergétiques et le transport écologique. 

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Réduction de la consommation énergétique et intégration des technologies d’énergie renouvelable

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Utilisation de sources de carburant à faible teneur en carbonel

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Conception axée sur larésistance au climat et aux catastrophes

Path

Construction de passerelles intérieures accessibles pour les piétons, les personnes en fauteuil roulant, les cyclistes et les passagers du train léger

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Réduction des déchets et du gaspillage alimentaire

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Consommation d’électricité selon les concepts de microréseau et de réseau intelligent

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Planification visant la conservation de l’eau

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Préparation à l’adoption massive de véhicules zéro émission,dont l’ajout de bornes de recharge pour véhicules électriques

CONSTRUIRE L'UN DES HÔPITAUX LES PLUS ACCESSIBLES AU CANADA

Soucieuse d’intégrer des pratiques exemplaires en matière d’accessibilité universelle et de veiller au respect de la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario, l’équipe responsable de la conception de l’hôpital vise à répondre aux besoins d’un large éventail de capacités et à rendre ses quelque 2,5 millions de pieds carrés accessibles à tous.

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Accès direct au réseau de transports en commun.

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Signalisation et orientation conviviales.

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Trottoirs roulants pour accélérer l’arrivée à destination en tout confort.

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Chambres individuelles chacune équipée d’une salle de bain accessible et aérée pour les fauteuils roulants et autres aides à la mobilité.

Chaque patient a une salle de bain privée munie de portes coulissantes qui se ferment dans un coin pour en faciliter l’accès depuis le lit.

INCLUSIVITÉ ET DIVERSITÉ

Nous poursuivrons nos efforts visant à recruter une main-d’œuvre diversifiée et à offrir des soins empreints de dignité et de compassion à tous les patients, et ce, quels que soient leur âge, leur ethnicité, leur genre, leur orientation sexuelle, leurs pratiques religieuses ou leur statut socioéconomique.

L’Hôpital d’Ottawa collabore avec le Cercle consultatif des peuples autochtones et sollicite ses conseils en vue de l’adoption d’une approche collective de la santé et de la guérison des Autochtones. Fort d’un nombre sans cesse croissant de membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi que d’organismes et de fournisseurs de soins de santé, le Cercle contribue à la planification de la conception et du développement du nouveau campus et à la prise de mesures en faveur de la sécurisation culturelle et de la réconciliation dans tous les secteurs de travail et de service de L’Hôpital d’Ottawa.

Le moment est venu de créer de meilleurs lendemains.
Le moment est venu de rendre l'impossible possible.

Aidez-nous à transformer l’avenir des soins de santé 

À propos de la campagne « Créons des lendemains »

Notre campagne de financement « Créons des lendemains, la plus importante de l’histoire de la région, vise à récolter 500 millions de dollars. Cette campagne nous permettra de réaliser notre vision extrêmement ambitieuse de l’avenir de L’Hôpital d’Ottawa, portée par quatre piliers essentiels.

INNOVATION ET TECHNOLOGIE

Découvrez comment nous créerons l’établissement de santé le plus perfectionné au pays, doté des outils les plus modernes, pour offrir à la population un accès aux soins nécessaires, à l’endroit le plus propice et aux fournisseurs de soins les plus compétents.
En savoir plus

RECHERCHE DE CALIBRE MONDIAL

Grâce à notre modèle collaboratif unique, amenant cliniciens et chercheurs à travailler main dans la main, les patients d’Ottawa – et du monde entier – bénéficieront de découvertes révolutionnaires.
En savoir plus

RENFORCEMENT DES SERVICES CRITIQUES

Qu’il s’agisse de traumatologie, de percées dans la lutte contre le cancer ou de neurosciences, nous améliorerons les services critiques que nous offrons aux patients dans toute la région.
En savoir plus

Pour en apprendre plus sur le projet de construction du nouveau campus, consultez le site NouveauProjetCivic.ca.

LE 6 JUILLET 2020, OTTAWA, ON – La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa a accueilli quatre nouveaux membres au sein de son conseil d’administration en juin. De concert, les membres du conseil d’administration s’efforcent d’en faire la fondation d’hôpital la plus efficace et respectée au Canada en fournissant un soutien optimal à L’Hôpital d’Ottawa. Chaque nouveau membre renforce la capacité du conseil grâce à son expertise dans le domaine des affaires, des finances ou de la médecine.

Pleins feux sur les quatre nouveaux membres!

  • Russell Jones, avant son départ à la retraite, était directeur financier de Shopify. Il s’est joint à Shopify au début de 2011 et l’a transformée en société ouverte en mai 2015. M. Jones a également occupé des postes de direction chez Mitel Corporation, Newbridge Networks, Watchfire et Quake Technologies.
  • Vanessa Kanu est directrice financière chez Mitel. Elle dirige le volet financier international de l’entreprise, notamment la comptabilité, la trésorerie, la fiscalité, la planification, l’analyse et les rapports. Mme Kanu est l’une des candidates en lice pour recevoir le prix de la femme d’affaires de l’année 2020 remis par le Réseau des femmes d’affaires d’Ottawa.
  • Janet McKeage, est vice-présidente et conseillère en investissement pour RBC PH&N Services-conseils en placements. Mme McKeage offre toute la gamme de services de gestion discrétionnaire de patrimoine à de fortunés clients, corporations, fondations et fonds de dotation au Canada et à l’étranger.
  • Emily Segal, Ph.D., CPSych, ExecHealth, Longwood Psychology, est psychologue clinicienne et neuropsychologue en pratique privée à Ottawa. Elle s’est formée à l’Université McGill et à la Faculté de médecine de l’Université Harvard et comprend l’importance de porter les plus récentes percées en recherche jusqu’au chevet des patients.

Michael Runia, président du conseil, a accueilli les nouveaux membres lors d’une récente réunion virtuelle. « Nous sommes ravis de compter sur l’expérience que chacun de ces dirigeants au sein de notre conseil. Leur dévouement envers la philanthropie nous aidera à aller de l’avant en ces temps sans précédent. »

La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa a aussi remercié trois membres sortants de leur engagement et de leurs années de service : Sam Bhargava, Susan M.W. Cartwright et Whitney Fox. Les membres du conseil assument habituellement un mandat de neuf ans.

Quelques mots au sujet de L’Hôpital d’Ottawa

L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Notre personnel est inspiré par la recherche et guidé par la compassion pour offrir d’excellents soins. À titre de troisième employeur en importance à Ottawa, notre personnel de soutien, nos chercheurs, nos infirmières, nos médecins et nos bénévoles cherchent sans relâche des solutions aux défis les plus complexes en santé.

Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital attire sur plusieurs campus des scientifiques parmi les plus influents au monde. L’enseignement et la recherche étant au cœur de nos activités, nos techniques novatrices et nos découvertes sont adoptées à l’échelle mondiale pour améliorer les soins aux patients.

Nous sommes le centre régional de traumatologie de tout l’Est ontarien et Agrément Canada nous a accordé l’agrément avec mention d’honneur pour la qualité de nos soins. Nous accueillons des programmes de recherche de calibre mondial en matière de thérapeutique anticancéreuse, de neuroscience, de médecine régénératrice, de maladies chroniques et d’innovation pratique.

Forts du généreux soutien de la collectivité, nous avons à cœur de fournir des soins de calibre mondial et des services exceptionnels avec une compassion digne des personnes qui nous sont chères.  

Pour en savoir plus, rendez-vous à fondationho.ca.

CRÉER DE
MEILLEURS
LENDEMAINS

Votre soutien aujourd’hui
rend possible les lendemains

Chaque jour, des gens se tournent vers L’Hôpital d’Ottawa pour trouver des réponses; et chaque jour, la recherche novatrice que nous menons apporte de l’espoir aux patients et à leur famille. Chaque vie changée et chaque vie sauvée avec les soins empreints de compassion que nous offrons et la recherche novatrice réalisée à notre hôpital est possible grâce à vous.

Nous avons besoin de votre soutien pour nous aider à faire de nouvelles découvertes et mettre au point de nouveaux traitements, à doter notre équipe des technologies et de l’équipement de pointe et à offrir à nos patients les meilleurs soins qui soient.

Créer des lendemains

Un essai clinique inédit au Canada lui donne une troisième chance
Confronté à un lymphome pour la troisième fois en dix ans, Owen Snider était arrivé au bout du rouleau. Grâce à l’essai clinique canadien d’un traitement par cellules CAR-T, il a toutefois retrouvé l’espoir.
L’équipe de la Chirurgie plastique innove pour traiter des blessures catastrophiques
Karen Toop a été heurtée par un chasse-neige lorsqu’elle a traversé une rue en janvier 2012. Elle était gravement blessée à son arrivée au Centre de traumatologie. Une équipe multidisciplinaire était prête pour traiter des blessures que certains ont vues seulement une fois au cours de leur carrière.
Une mère confrontée à la cécité en raison d’un méningiome
La vision de son œil gauche se détériorant rapidement, Michele Juma a quitté son domicile de Sault-Sainte-Marie pour se rendre à L’Hôpital d’Ottawa. Elle y a reçu des soins spécialisés après avoir obtenu un diagnostic de méningiome. Le temps ne jouait pas en sa faveur pour sauver sa vision.
De la leucémie aux marathons – avec sa marchette
Atteint de leucémie, Bob Hardy avait 40 % de chances de survivre, mais il a repris espoir après avoir reçu un traitement à L’Hôpital d’Ottawa.
Garder espoir malgré un diagnostic de cancer agressif de la peau
Dan Collins avait 62 ans lorsqu’il a reçu un diagnostic de mélanome de stade 4. En apprenant qu’il était atteint de cette forme agressive de cancer, il a d’abord craint pour sa vie. Toutefois, l’immunothérapie lui a redonné espoir.