VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Un diagnostic de lymphome agressif auquel Ram Dubey ne s’attendait pas du tout

Publié : février 2023

Quatre ans après sa retraite, Ram Dubey profite du temps libre dont il dispose pour poursuivre sa passion pour la peinture et la photographie. Durant sa carrière, Ram a fait le tour du monde grâce à sa vaste expérience de l’industrie de l’acier inoxydable. Né en Inde, il a passé de nombreuses années à travailler dans différentes régions de son pays natal. Sa carrière le conduit ensuite en Malaisie où il passe plusieurs années avant d’émigrer avec sa famille au Canada en 2003. En raison de son expertise dans la fabrication de tubes en acier inoxydable, utilisés par le secteur pétrolier et gazier, d’échangeurs thermiques et de centrales nucléaires, il se retrouve à l’ancienne usine Sandvik à Arnprior et y travaille pendant un peu plus d’une décennie avant de prendre sa retraite.

Apparition de symptômes épineux

En octobre 2019, Ram présente les premiers signes de détérioration de son état de santé. Son taux d’hémoglobine est bas, et il commence à avoir d’occasionnelles crampes abdominales. Six mois plus tard, les crampes s’aggravent, et Ram commence à vomir après chaque repas – il perd alors énormément de poids. Il constate aussi la présence d’une petite masse au niveau de son cou, et c’est à ce moment-là que son médecin de famille lui demande de passer un examen de tomodensitométrie à l’Hôpital Victoria de Renfrew. « Mon médecin m’a appelé peu après pour me communiquer les résultats. Elle m’a dit qu’elle avait une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle, c’était que j’avais un lymphome; la bonne nouvelle, c’était que c’était traitable la plupart du temps », a dit Ram.

Ram Dubey a été traité pour un lymphome à L’Hôpital d’Ottawa.

« Je ne m’attendais pas du tout à un tel diagnostic. Je pensais que c’était juste un problème gastrique. L’idée d’un lymphome ne m’a jamais traversé l’esprit. »

— Ram Dubey

L’annonce du cancer a bouleversé Ram et sa famille. « Je ne m’attendais pas du tout à un tel diagnostic. Je pensais que c’était juste un problème gastrique. L’idée d’un lymphome ne m’a jamais traversé l’esprit », précise-t-il.

Ram a été immédiatement admis à L’Hôpital d’Ottawa pour y subir une batterie de tests afin d’identifier le type de lymphome et de comprendre pourquoi son abdomen était distendu (gonflé). Il a fondu de 95 livres en trois ou quatre mois et s’est ainsi beaucoup affaibli – mais son abdomen continuait de se distendre. « J’ai appris que j’avais une tumeur de la taille d’un ballon de football qui comprimait mon duodénum, entre l’estomac et l’intestin grêle. Je n’arrivais à rien avaler, et c’est pour cela que je ne me sentais pas bien à chaque fois que je mangeais ».

Un traitement novateur pour un cancer agressif

Au début, Ram suit une chimiothérapie connue sous le nom de R-CHOP, et sa tumeur rétrécit suffisamment pour le soulager quelque peu. Par contre, les résultats des tests sur les cellules de lymphome indiquent que Ram a un lymphome à cellules B – une forme agressive de la maladie. C’est à ce moment-là qu’il rencontre le Dr David Macdonald, qui se spécialise dans le traitement des lymphomes et des leucémies. Le Dr Macdonald explique à Ram que, grâce aux connaissances et aux progrès en recherche, les oncologues dont il fait partie sont mieux armés pour bien traiter les patients qu’il y a à peine 15 ans plus tôt. « J’allais passer cinq jours de suite à l’hôpital en traitement, pour un total de 96 heures, à raison de six fois, tous les 21 jours », se rappelle Ram.

Ram a enfin de bonnes nouvelles quand les examens d’imagerie montrent que ses tumeurs au cou et à l’estomac ont rétréci, et qu’il va pouvoir de nouveau s’alimenter. Fin octobre 2020, Ram reçoit son dernier traitement de chimiothérapie, avant d’être orienté vers le Dr Vimoj Nair pour suivre six semaines de radiothérapie au Centre de cancérologie Famille Irving Greenberg, un établissement de L’Hôpital d’Ottawa se trouvant dans les locaux de l’Hôpital
Queensway Carleton.

« J’ai choisi L’Hôpital d’Ottawa parce que c’est le meilleur centre de cancérologie. C’est le Dr Macdonald, un des grands pontes du traitement des lymphomes au Canada, qui s’est occupé de moi. »

— Ram Dubey

Des soins d’excellente qualité et un soutien exceptionnel dans des moments difficiles

À l’été 2021, Ram est en rémission. « Cela n’a pas été facile tous les jours, mais ma famille, notamment mon épouse et nos deux filles, a été d’un précieux soutien. J’ai choisi L’Hôpital d’Ottawa parce que c’est le meilleur centre de cancérologie. C’est le Dr Macdonald, un des grands pontes du traitement des lymphomes au Canada, qui s’est occupé de moi. Le soutien des médecins et du personnel infirmier est incomparable. J’avais l’impression d’être traité avec des gants blancs ».

Ram précise qu’il a été rassuré de savoir qu’il obtenait les meilleurs soins qui soient lorsqu’il a contacté sa nièce, qui est oncologue dans un hôpital de Francfort en Allemagne. « Je lui ai transmis mes rapports médicaux et mon plan de traitement, et elle m’a dit que le Canada se classait parmi les premiers en termes de traitements et de protocoles. Les traitements contre le cancer y sont parmi les meilleurs au monde ».

Aujourd’hui âgé de 68 ans, Ram se sent un peu plus fort chaque jour et n’est pas près d’oublier les soins qu’il a reçus à L’Hôpital d’Ottawa. À vrai dire, il a donné au Dr Macdonald un petit souvenir de lui : une peinture de l’éminent médecin pour le remercier de lui avoir sauvé la vie et de lui permettre de profiter de sa retraite auprès de sa famille. « Un merci tout particulier à L’Hôpital d’Ottawa et aux excellents médecins et infirmières qui ont pris soin de moi. Je remercie aussi ma famille, mes amis, mes connaissances et Dieu – sans sa bénédiction, j’aurais traversé des moments beaucoup plus difficiles ».


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Publié : janvier 2022

Vers la fin de 2019, Camille Leahy envisageait l’avenir avec enthousiasme. Elle était prête à se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle après 17 années au même endroit. Tout a changé en janvier 2020 lorsqu’elle a commencé à sentir un malaise qui s’est transformé en vive douleur. Camille s’est rendue à l’urgence la plus proche de son domicile à Newmarket. Elle savait que quelque chose clochait. Elle a reçu un diagnostic dévastateur le jour suivant : leucémie aiguë lymphoblastique. C’était le début de son parcours en dents de scie qui l’a menée jusqu’au premier essai clinique canadien de la thérapie par cellules CAR-T réalisé à L’Hôpital d’Ottawa.

Elle n’avait pratiquement pas eu le temps de digérer la nouvelle du diagnostic quand elle a appris qu’elle devait débuter immédiatement les traitements. Ils auraient lieu à l’Hôpital Princess Margaret de Toronto dès qu’un lit serait libre. « J’ai commencé une chimiothérapie intense d’un mois destinée à m’amener vers une rémission. L’objectif était de poursuivre ensuite par un traitement d’entretien pendant quelques années qui inclurait une chimiothérapie, des stéroïdes et d’autres médicaments », explique Camille.

Ce soudain diagnostic et la nécessité de débuter immédiatement les traitements ont empêché cette mère célibataire de commencer son nouvel emploi. Elle s’est donc retrouvée sans emploi. « À ce moment, mes préoccupations étaient surtout de rester en vie », confie Camille.

Des nouvelles éprouvantes après des cycles de traitement

Prête à rentrer chez elle après 30 jours à l’hôpital, Camille a reçu un autre coup dur. Le traitement n’avait pas fonctionné. Des cellules cancéreuses persistaient. Son équipe de soins devait essayer une autre option immédiatement. Elle a cette fois entamé l’administration d’un médicament d’immunothérapie : le blinatumomab. Après un deuxième mois à l’hôpital loin de sa fille, elle a enfin vu une lueur d’espoir. Elle était en rémission.

Elle a toutefois aussi appris que le cancer allait continuer de revenir. Son équipe lui a donc recommandé une greffe de cellules souches. « J’étais un peu en état de choc », poursuit Camille.

« Environ huit mois après la greffe de cellules souches, j’ai senti une douleur au cou à mon réveil un matin. Je ne pensais pas que c’était grave, mais des analyses de sang ont montré que le cancer était de retour et de façon agressive cette fois. »

– Camille Leahy

En juillet 2020, elle avait enfin terminé la greffe de cellules souches au terme d’un autre séjour d’un mois à l’hôpital – en pleine pandémie. Sa famille, y compris sa fille, n’a donc pas pu lui rendre visite. Camille a finalement pu quitter l’hôpital, mais une autre tuile allait bientôt lui tomber sur la tête. « Environ huit mois après la greffe de cellules souches, j’ai senti une douleur au cou à mon réveil un matin. Je ne pensais pas que c’était grave, mais des analyses de sang ont montré que le cancer était de retour et de façon agressive cette fois. »

Avez-vous déjà entendu parler de la thérapie par cellules CAR-T?

C’était en mars 2021. Elle n’avait plus d’option de traitement. Son équipe de soins a recommandé un autre protocole de chimiothérapie, mais Camille ne s’en sentait plus capable. « Lorsqu’ils ont commencé à nommer les types de médicaments de chimiothérapie, je me suis effondrée parce qu’ils ressemblaient trop à ceux du début qui n’avaient pas fonctionné », se souvient Camille. « En plus, cette fois, nous étions en pleine pandémie. Au moins quand j’ai reçu le diagnostic en janvier, ma famille et mes amis pouvaient me rendre visite tous les jours. Cette fois-ci, je n’allais pas avoir le droit de voir ma fille. Je n’allais pas pouvoir avoir la visite de mes amis et de ma famille aussi souvent que je le souhaitais. Ils disaient peut-être une fois par semaine. Je ne pouvais pas y arriver sans eux. Je n’étais pas assez forte. »

C’est là qu’elle s’est rappelé la thérapie par cellules CAR-T qui avait été mentionnée au début du processus. Elle a donc questionné sa médecin à ce sujet. « Elle m’a confirmé qu’il y avait un essai en cours à Ottawa et a décidé de vérifier si je répondais aux critères pour y participer. »

Camille a reçu peu après la nouvelle encourageante dont elle avait désespérément besoin : elle était acceptée dans l’essai. Elle a donc rencontré la Dre Natasha Kekre, qui est la chercheuse principale responsable de l’essai.

Dr. Natasha Kekre,hematologist for The Ottawa Hospital's Blood and Marrow Transplant Program.

Consultez la foir aux questions avec la DreNatasha Kekre

Le premier traitement contre le cancer par cellules CAR-T fait au Canada se révèle prometteur

Plus d’une dizaine de personnes atteintes du cancer qui avaient épuisé toutes les options de traitements possibles sont aujourd’hui en vie et libérées du cancer grâce à un essai clinique canadien avant-gardiste. Il porte sur une immunothérapie extrêmement personnalisée au patient qui aide ses cellules T à reconnaître et à tuer les cellules cancéreuses. Les résultats obtenus jusqu’à présent pourraient ouvrir la voie à une nouvelle ère d’immunothérapies canadiennes contre le cancer.

Chaque patient qui prend part à l’essai, comme Camille, permet aux chercheurs de prélever ses cellules immunitaires (cellules T). Ceux-ci les modifient ensuite génétiquement en laboratoire à l’aide d’un virus atténué pour produire des molécules synthétiques appelées « récepteurs antigéniques chimériques » (CAR en anglais). Ils administrent ensuite au même patient ces nouvelles cellules CAR-T maintenant mieux équipées pour tuer les cellules cancéreuses.

Quelle est la différence entre une cellule T et une cellule CAR-T?

Les cellules T sont une catégorie de globules blancs qui jouent un rôle très important dans la défense du système immunitaire. Elles se forment dans la moelle osseuse et arrivent à maturité dans le thymus, une petite glande située dans le thorax et qui fait partie du système lymphatique. Les cellules T ciblent principalement certaines particules étrangères, notamment des bactéries, virus et autres microbes.

Les cellules CAR-T sont des cellules T qui ont été modifiées en laboratoire afin de s’attaquer aux cellules cancéreuses. Dans un premier temps, des cellules T sont prélevées chez le patient, puis manipulées dans le but de produire des protéines à leur surface appelées des « récepteurs antigéniques chimériques » ou CAR‑T. Ces protéines aident les cellules à les reconnaître et à s’attacher à la surface des cellules cancéreuses. Une fois modifiées, les cellules CAR‑T sont réinjectées dans le patient afin d’accomplir leur mission.
Santé Canada a approuvé plusieurs thérapies commerciales par cellules CAR‑T, mais leur accès est actuellement limité aux personnes atteintes de quelques types seulement de leucémie et de lymphome qui se situent dans certaines tranches d’âge. Ces thérapies sont aussi très coûteuses et nécessitent l’aller-retour de cellules entre le Canada et les États-Unis. Cet essai est le premier à utiliser des cellules CAR‑T fabriquées au Canada selon un processus différent qui ouvre la voie à la mise au point de traitements moins dispendieux et plus équitables.

« Nous sommes vraiment ravis des résultats préliminaires de l’essai et nous allons en lancer d’autres à l’échelle du Canada. »

– Dre Natasha Kekre
« Les patients canadiens méritent d’avoir accès aux meilleurs traitements qui existent dans le monde, et nous avons besoin de réaliser de la recherche au Canada pour y parvenir », affirme la Dre Kekre, qui est également scientifique et hématologue à L’Hôpital d’Ottawa. « Nous sommes vraiment ravis des résultats préliminaires de l’essai et nous allons en lancer d’autres à l’échelle du Canada. »

L’essai de la thérapie par cellules CAR-T lui offre un dernier espoir

Camille a connu revers après revers dans sa lutte contre le cancer jusqu’à cette étape et a essuyé des revers de plus dans le cadre de l’essai clinique. À la première tentative, l’équipe l’a retournée chez elle parce qu’elle avait une infection pulmonaire. Avant le deuxième essai, Camille a eu des symptômes neurologiques, notamment un engourdissement au visage. « Pour trouver la cause, l’équipe de soins a fait une ponction lombaire qui a montré que le cancer s’était propagé au système nerveux central. Elle n’avait pas pu le détecter parce qu’il y a une barrière entre le sang et le cerveau. J’ai dû rentrer chez moi de nouveau », se souvient Camille.

« C’est certain que quand on m’a dit que c’était ma dernière chance, j’étais terrifiée. Je savais qu’il comportait des risques, mais mes options étaient limitées. J’ai pris un risque, mais je savais à quel point la Dre Kekre est passionnée par cet essai. J’ai fait beaucoup de recherches sur les cellules CAR‑T et leur efficacité. »

– Camille Leahy
Camille avec sa fille Michela.

Elle a ensuite dû subir des ponctions lombaires deux fois par semaine et une chimiothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses du système nerveux central – un processus qu’elle qualifie « d’atroce ». Elle n’a toutefois pas lâché prise.

Camille a finalement reçu le feu vert pour retourner une troisième fois à Ottawa, mais le jour avant son départ, une fièvre s’est installée. Elle a dit à sa famille : « Je sais qu’il y a un risque que je ne puisse pas commencer la thérapie, mais j’y vais quand même. ». Sa température est redescendue entretemps et l’équipe a pu prélever ses cellules.

Deux semaines plus tard, le 15 septembre 2021, elle a reçu ses cellules CAR‑T maintenant reprogrammées pour être capables de reconnaître les cellules cancéreuses et de les tuer.

Camille et sa fille ont ensuite attendu pour voir si elles allaient obtenir des nouvelles encourageantes. « C’est certain que quand on m’a dit que c’était ma dernière chance, j’étais terrifiée. Je savais qu’il comportait des risques, mais mes options étaient limitées. J’ai pris un risque, mais je savais à quel point la Dre Kekre est passionnée par cet essai. J’ai fait beaucoup de recherches sur les cellules CAR-T et leur efficacité. »

La recherche en immunothérapie change des vies

Le parcours de Camille a été long et éprouvant, mais elle est véritablement reconnaissante envers tous les membres de l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa qui étaient prêts pour prendre soin d’elle lorsqu’elle n’avait plus d’option de traitement. Ce n’est qu’un an après le traitement par cellules CAR‑T que Camille a réellement commencé à croire qu’elle pourrait s’en sortir. Après tant de revers, elle savait que son corps avait besoin de temps et elle voulait lui donner un an.

Le 15 septembre 2022, elle s’est sentie renaître et était libérée du cancer. « J’ai recommencé à conduire. Je me sens de nouveau aussi normale que possible. Bien sûr, une certaine peur persiste, mais je ne pouvais pas marcher l’an dernier. J’utilisais une canne et une marchette. J’avais beaucoup de difficultés. Cet essai a changé ma vie. »

« Même si le cancer revient, j’aurai eu un temps précieux et je sais que la recherche aidera beaucoup d’autres personnes. Elle m’a donné une chance de me battre. »

– Camille Leahy

Camille et sa fille Michela ont repris les activités mère-fille qu’elles aiment faire. Camille soutient également la recherche qui lui a sauvé la vie dans le but de donner de l’espoir à plus de patients. Elle veut s’assurer que la thérapie par cellules CAR-T est accessible à d’autres personnes confrontées à un avenir incertain comme elle l’a été. « Il serait merveilleux que cette thérapie soit plus largement disponible au Canada. L’équipe de recherche de L’Hôpital d’Ottawa m’a permis de recevoir ce traitement ici, au Canada. Je n’ai pas eu à réunir des fonds pour quitter le pays afin d’obtenir ce traitement aux ÉtatsUnis. Mon objectif est maintenant de raconter mon histoire pour que l’équipe puisse continuer à traiter les gens au Canada et que leur traitement devienne plus accessible à tous ici. »

Aujourd’hui, à 38 ans, Camille reprend doucement goût à la vie et pense à l’avenir. Elle espère pouvoir reprendre le travail lorsque son système immunitaire sera suffisamment fort. Pour l’instant, elle profite du temps précieux qu’elle a l’occasion de passer avec sa fille pour créer des souvenirs, par exemple la conduire à l’école, l’emmener à des matchs de baseball et la regarder jouer au soccer – des moments qu’elle ne considère pas comme acquis. « Même si le cancer revient, j’aurai eu un temps précieux et je sais que la recherche aidera beaucoup d’autres personnes. Elle m’a donné une chance de me battre. »

Téléchargez l’épisode 75 du balado Pulse pour entendre Camille expliquer ce qui la motive à promouvoir la recherche sur le cancer.

Écoutez maintenant :

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

À bien des égards, Bryde Fresque est un spécimen rare. Il possède un goût pour la vie qui le distingue des autres. Cela, la Dre Carolyn Nessim, chirurgienne oncologue et chercheuse clinicienne à L’Hôpital d’Ottawa, l’a constaté quand M. Fresque a reçu un diagnostic qui l’a forcé à lutter pour sa vie contre une succession de rares problèmes de santé. Au bout du compte, une équipe d’experts aura été nécessaire pour arriver à diagnostiquer et à traiter son phéochromocytome, une tumeur rare qui a mis son avenir en péril.

Le parcours du jeune homme, qui a abouti au diagnostic d’une rare tumeur cancéreuse, a débuté en 2012, le lendemain de Noël. M. Fresque revenait de Napanee quand il a commencé à ressentir une douleur du côté gauche de son corps. Il a alors décidé de s’arrêter dans une pharmacie non loin d’Ottawa où, en le voyant plié de douleur, on lui a recommandé de se rendre à l’hôpital le plus près, un hôpital communautaire.

À peine arrivé à la salle d’urgence, M. Fresque a été transporté en ambulance à L’Hôpital d’Ottawa pour y recevoir des soins spécialisés. La douleur était alors intolérable. Une fois à l’Hôpital, on a constaté qu’il avait subi une rupture hémorragique spontanée de la glande suprarénale gauche et qu’il saignait abondamment. Heureusement, le jeune homme était entre bonnes mains : les radiologistes interventionnels ont pratiqué une embolisation d’urgence, une opération qui consiste à introduire un fil guide dans l’un des vaisseaux sanguins de la jambe, pour atteindre le vaisseau rupturé, près de la glande suprarénale. On injecte ensuite un produit pour colmater ce vaisseau et ainsi interrompre le saignement. Après l’opération, Bryde Fresque a séjourné dix jours à l’hôpital avant de pouvoir rentrer chez lui.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Les symptômes inhabituels se multiplient

Par la suite, Bryde Fresque, pourtant jeune et actif, a continué de sentir que quelque chose clochait. Impossible pour lui de se débarrasser de ses symptômes inhabituels : « Je me souviens que j’étais trempé de sueur, comme si mon corps n’arrivait pas à se refroidir. À la salle d’entraînement, je pouvais rester 15 minutes sous l’eau froide après avoir fait du vélo, sans voir de différence », explique-t-il.

À l’été 2013, il s’est soumis à une batterie de tests et de questions au Centre de cancérologie, dans l’espoir d’obtenir un diagnostic.

« Il avait des problèmes de santé très inhabituels, qui se manifestaient les uns après les autres. »

— Dre Carolyn Nessim

Bryde kayaking in Iceland with Natalie.
Bryde Fresque et Natalie en kayak en Islande.

À 32 ans, Bryde Fresque n’aurait jamais pensé qu’il pouvait être atteint d’un cancer. « J’étais jeune et en santé, je ne fumais pas, je ne consommais pas de drogue et j’étais actif. D’ailleurs, au départ, mes symptômes se manifestaient seulement quand je faisais du sport. Mon corps surchauffait, même par temps froid, et j’étais incapable de me rafraîchir. »

« Nous nous réunissons les vendredis pour discuter de cas complexes, comme celui de M. Fresque. Tout le monde participe : le personnel d’oncologie médicale, de radio-oncologie, de pathologie, de radiologie et de chirurgie. Ensemble, nous examinons chaque cas pour déterminer la meilleure marche à suivre pour le patient. »

— Dre Carolyn Nessim

La rupture spontanée de la glande suprarénale de M. Fresque, six mois auparavant, est aussi venue compliquer le diagnostic. On a d’abord cru qu’il souffrait d’un gros hématome, un caillot résiduel qui se serait formé après l’interruption du saignement. « Il avait des problèmes de santé très inhabituels, qui se manifestaient les uns après les autres. Une rupture spontanée de la glande suprarénale, ça n’arrive que très rarement. Selon moi, le problème venait de la taille du caillot. Il dissimulait la tumeur qui se trouvait en dessous et la rendait difficile à détecter aux examens d’imagerie », explique la Dre Nessim.

À la recherche de la cause

Bryde at The Ottawa Hospital
Bryde Fresque a reçu des traitements pour une rare tumeur cancéreuse à L’Hôpital d’Ottawa.

Après quelque temps, M. Fresque a commencé à avoir de la difficulté à respirer et à se pencher dans certaines directions. Il a aussi remarqué qu’une distension était apparue sur son côté gauche. La théorie de l’hématome ne fonctionnait plus, car celui-ci aurait dû se résorber en quelques mois, selon la Dre Nessim. La médecin a alors envisagé la possibilité d’une tumeur.

C’est ainsi que le cas de Bryde Fresque a finalement atterri devant le comité de traitement des sarcomes de L’Hôpital d’Ottawa. « Nous nous réunissons les vendredis pour discuter de cas complexes, comme celui de M. Fresque. Tout le monde participe : le personnel d’oncologie médicale, de radio-oncologie, de pathologie, de radiologie et de chirurgie. Ensemble, nous examinons chaque cas pour déterminer la meilleure marche à suivre pour le patient. »

Le comité d’experts a décidé que la chirurgie était la meilleure option pour diagnostiquer la maladie de M. Fresque, mais aussi pour traiter ce dernier en retirant la tumeur qui minait considérablement sa qualité de vie. Vu la taille de la tumeur et le nombre d’organes qu’elle semblait avoir envahi selon les résultats d’imagerie, l’opération s’annonçait à la fois longue et complexe, et comportait des risques et des complications potentielles qu’une équipe spécialisée serait le mieux à même de prévenir. L’équipe chargée du traitement des sarcomes possédait l’équipement et les connaissances nécessaires pour réaliser une telle opération. D’ailleurs, l’Hôpital est l’un des trois centres de traitement des sarcomes de la province qui possède la désignation d’Action Cancer Ontario. Même si la tumeur de Bryde Fresque était un phéochromocytome plutôt qu’un sarcome, l’approche chirurgicale était la même.

Un rendez-vous préopératoire des plus inusités

À l’automne 2013, la masse de M. Fresque avait atteint la taille d’un bloc de béton. Fidèle à sa personnalité unique, ce grand amateur de l’Halloween a décidé de se présenter à son rendez-vous préopératoire le 31 octobre vêtu d’un déguisement d’Ironman fait maison!

Le 15 novembre, une impressionnante équipe de plus de 20 professionnels était rassemblée dans la salle d’opération. M. Fresque se rappelle avoir entendu la Dre Nessim raconter l’anecdote du rendez-vous alors qu’il était étendu sur la table d’opération. « Ensuite, elle s’est penchée vers moi et m’a dit “prends une grande inspiration, Ironman” alors qu’on m’intubait. »

Le jeune homme a dû s’en remettre entièrement à la Dre Nessim et à son équipe durant l’opération délicate de 12 heures. Celle-ci pouvait comporter plusieurs risques; même si le phéochromocytome de M. Fresque semblait non fonctionnel, le stress associé à la chirurgie aurait pu stimuler la tumeur et lui faire sécréter de l’adrénaline, une hormone susceptible de faire gravement augmenter la pression artérielle. L’équipe a administré au patient des médicaments particuliers pour éviter que cela ne se produise.

« Je me sens privilégiée chaque fois que je peux aider un patient. »

— Dre Carolyn Nessim

Dr. Carolyn Nessim, The Ottawa Hospital
La chirurgienne oncologue de Bryde Fresque, la Dre Carolyn Nessim.

Juste avant de se rendre dans la salle d’opération pour réaliser l’épineuse chirurgie, la Dre Nessim a étudié les résultats d’imagerie et visualisé, dans l’ordre, chaque étape à suivre pour retirer la tumeur. La médecin était entourée d’une équipe hautement spécialisée comprenant un urologue, un chirurgien thoracique, un chirurgien hépato-biliaire et pancréatique, et deux anesthésistes. « Ce n’était pas un cas banal », résume t-elle.

L’équipe a retiré le rein et la glande suprarénale gauches de Bryde Fresque, ainsi que le tiers de son pancréas. Elle a aussi réséqué, puis reconstruit, son côlon, son intestin et son diaphragme, et a retiré sa rate, une rate accessoire – présente chez certains patients –, dix nœuds lymphatiques et l’hématome. Heureusement, la Dre Nessim a également pu retirer la tumeur en entier. L’opération a été un succès.

Des réponses

Bryde Fresque a passé 40 jours à l’hôpital après l’opération, et c’est durant son séjour qu’il a finalement obtenu une explication pour ses symptômes. On lui a diagnostiqué un phéochromocytome, une tumeur rare et parfois cancéreuse qui se forme en général sur l’une des deux glandes suprarénales, situées au-dessus des reins. Dans environ 10 % des cas, la tumeur se propage à d’autres parties du corps. Le danger du phéochromocytome, c’est qu’il peut sécréter une hormone appelée adrénaline en quantité excessive, ce qui fait grimper la pression artérielle et peut rendre les gens malades. Par contre, la tumeur de M. Fresque était non fonctionnelle, ce qui signifie qu’elle ne sécrétait pas d’adrénaline ou très peu, compliquant ainsi l’établissement d’un diagnostic avant la chirurgie. Qui plus est, les tests urinaires du jeune homme visant à détecter la présence de marqueurs de l’adrénaline étaient négatifs.

« L’Hôpital d’Ottawa est très bien placé pour étudier et traiter cette tumeur rare, mais dangereuse. »

— Dr Neal Rowe

« Voilà qui pourrait expliquer pourquoi il avait chaud et suait abondamment. Sa tumeur sécrétait peut-être une quantité subclinique d’adrénaline. Elle était bien cancéreuse », indique la Dre Nessim.

L’expertise dans les phéochromocytomes

Bryde with his wife and child
Bryde Fresque, son épouse Natalie et leur fils, Edmond.

Une bonne partie de la recherche qui s’effectue à l’Hôpital et ailleurs dans le monde se concentre sur la détection et le traitement rapides du phéochromocytome. Le Dr Neal Rowe, urologue clinicien à L’Hôpital d’Ottawa, mène des recherches sur ce type de tumeur : « Nous savons que certains gènes augmentent le risque de développer un phéochromocytome. En les repérant chez des patients, nous pouvons tester les membres de leur famille, ce qui permet de détecter la tumeur rapidement et d’étudier les facteurs biologiques qui mènent à sa formation. » Selon lui, ce type de tumeur touche environ une à deux personnes sur 100 000.

« Grâce à la Dre Nessim et à l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa, j’ai retrouvé la santé. Je peux maintenant vivre ma vie comme jamais. J’ai épousé la femme de mes rêves, et je suis devenu père. »

— Bryde Fresque

« L’Hôpital d’Ottawa est très bien placé pour étudier et traiter cette tumeur rare, mais dangereuse. Nous avons un groupe collaboratif d’experts en endocrinologie et en génétique médicale, ainsi qu’une équipe d’anesthésistes et de chirurgiens dédiés. Grâce à nos recherches et à nos diverses initiatives nationales, je crois que nous nous démarquons », ajoute le Dr Rowe.

Aller de l’avant, viser plus haut et redonner

Aujourd’hui, sept ans après l’opération, le cancer de Bryde Fresque ne montre aucun signe de récidive. Il lui a fallu du temps, mais le jeune homme a repris son mode de vie actif et il est très reconnaissant des soins qu’il a reçus. Lui et son épouse ont d’ailleurs gravi le mont Kilimandjaro, en Tanzanie, ainsi que le col le plus élevé au monde, situé dans la chaîne Annapurna de l’Himalaya, au Népal, dans le but d’amasser des fonds et de sensibiliser les gens aux cancers endocriniens rares – tout cela alors que M. Fresque était toujours considéré comme un patient atteint du cancer.

Bryde and Natalie at Uhuru Peak on Mount Kilimanjaro.
Bryde Fresque et Natalie au mont Kilimandjaro.

« Avoir un cancer, ou simplement tomber malade, ça change une vie. Grâce à la Dre Nessim et à l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa, j’ai retrouvé la santé. Je peux maintenant vivre ma vie comme jamais. J’ai épousé la femme de mes rêves, et je suis devenu père », affirme M. Fresque, avant d’ajouter : « Honnêtement, je pense que si j’avais été ailleurs, si on m’avait confié à quelqu’un d’autre, je ne serais probablement pas ici aujourd’hui. J’en suis certain. »

C’est pourquoi M. Fresque organise chaque année une fête d’Halloween, connue sous le nom de « Spadinaween », pour amasser des fonds en appui à l’Hôpital. Il a recueilli plus de 10 000 $ jusqu’à maintenant, et même la Dre Nessim vient faire un tour.

Un lien particulier unit toujours le patient et la médecin; M. Fresque s’est même porté volontaire pour aider la Dre Nessim à mener un projet de recherche mondial sur les sarcomes. Pour le jeune homme, c’est un honneur d’aider d’autres patients. « Pour moi, ce qui a bouclé la boucle, c’est quand on m’a invité à participer à une étude internationale – avec la Dre Nessim et d’autres médecins du Royaume-Uni, de l’Italie, des Pays-Bas et de l’Australie – pour améliorer l’expérience des patients. Si je peux transformer quelque chose de négatif en positif, vous pouvez compter sur moi! »

Le fait de voir Bryde Fresque profiter de la vie aujourd’hui rend plus supportables les journées interminables et éreintantes passées en salle d’opération et la recherche constante de réponses. « C’est pour ça que je fais ce travail. C’est ma plus grande joie et ma plus belle récompense, affirme la Dre Nessim. Je me sens privilégiée chaque fois que je peux aider un patient. »


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Faire confiance à son instinct mène à un diagnostic de cancer rare

Au premier signe que quelque chose n’allait pas, Kevin s’est dit qu’il allait simplement attendre de voir ce qui allait se passer : cet unique symptôme allait peut-être disparaître. Au milieu de la nuit, toutefois, il s’est senti obligé d’appeler son médecin et de lui laisser un message. Des tests ont révélé plus tard que Kevin avait un mélanome muqueux – une forme rare de cancer de la peau qui apparaît à l’intérieur du corps. Aujourd’hui, il encourage les autres à ne pas attendre lorsqu’il s’agit de leur propre santé.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Les personnes atteintes du cancer ne sont pas seules.

En 2019, Jennifer a reçu un diagnostic inattendu de cancer du sein. Ce fut comme si une vague l’avait littéralement engloutie, mais elle et sa famille ont lutté en symbiose. Les traitements ont inclus une chimiothérapie et une chirurgie. Même si elle sait que personne ne souhaite passer par ce chemin, elle veut que les autres personnes atteintes du cancer sachent qu’elles ne sont pas seules.

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VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Une attitude exemplaire et de grands rêves

À l’aube de sa vie familiale, Matt, 29 ans, avait de grands rêves dans sa ligne de mire. Il a alors reçu la nouvelle que personne ne souhaite entendre : un diagnostic de cancer médullaire de la thyroïde. Sa femme et son bébé à ses côtés, Matt a conservé une « attitude exemplaire » tout au long des hauts et des bas de son cheminement contre le cancer.

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Vaincre le cancer
un pas à la fois

À chaque diagnostic, le patient et sa famille sont confrontés à un avenir éprouvant et incertain. Voici des histoires de résilience et d’espoir.

À L’Hôpital d’Ottawa, nous réalisons des percées en recherche sur le cancer qui semblaient impossibles à réaliser il y a une décennie. Les traitements personnalisés contre le cancer permettent à nos spécialistes médicaux d’offrir des traitements précis et adaptés au type unique de cancer du patient. Des essais cliniques révolutionnaires offrent à des patients et à leur famille un nouvel espoir, en plus de permettre à nos spécialistes d’exploiter pleinement leur expertise et de mettre au point des traitements qui changent complètement la donne.

Nous croyons qu’il est possible de vaincre chaque cancer. Nous puisons notre inspiration auprès des patients – des voisins, collègues, amis et membres de la famille. Voici quelques-uns de leurs cheminements contre le cancer. Pour eux et tant d’autres, nous continuerons de découvrir et de mettre à l’essai de nouvelles façons d’éradiquer le cancer et, ainsi, de créer de meilleurs lendemains.

Un lymphome hodgkinien a forcé Heba Haidar à revoir ses plans

HEBA HAIDAR

Quand Heba Haidar a reçu un diagnostic de lymphome hodgkinien, tous ses plans se sont écroulés. En congé de maternité, à la maison avec trois enfants de moins de cinq ans, elle s’inquiétait pour l’avenir.

La réaction inhabituelle de Randy McElligott au diagnostic de cancer

RANDY McELLIGOTT

Lorsque Randy McElligott a reçu le diagnostic de myélome multiple, il était content. Il a eu cette réaction inhabituelle à la nouvelle parce qu’il y a vu une occasion – celle d’essayer quelque chose différent. Il s’est donc fixé l’objectif de courir un marathon et n’est jamais revenu sur sa parole.

Des années après avoir perdu son père à cause du cancer, Robery Nsengiyumva est confronté à son propre diagnostic

ROBERT NSENGIYUMVA

Lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer de l’estomac à l’âge de 50 ans, Robert Nsengiyumva avait déjà perdu de nombreux membres de sa famille à cause du cancer, y compris son père. Aujourd’hui, Robert est heureux d’être débarrassé de son cancer grâce à l’Hôpital d’Ottawa.

Un cancer en chiffres

SABRINA PRESTA

En 2020, Sabrina Presta, infirmière de formation, s’est retrouvée dans la peau d’un patient après avoir appris qu’elle avait un cancer de la thyroïde. Cela lui a permis d’avoir un aperçu particulier sur la vie, de l’autre côté des professionnels de la santé.

Un lymphome hodgkinien a forcé Heba Haidar à revoir ses plans

CALEB FAGEN

Caleb Fagen était sur le point de finir des études de premier cycle en musique à l’Université d’Ottawa lorsqu’il a appris qu’il avait un lymphome hodgkinien. Le jeune homme de 21 ans ne s’attendait pas du tout à recevoir une telle nouvelle, et il raconte les conséquences néfastes que cela a eues sur sa santé physique et psychique.

Ensemble, nous combattrons le cancer

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Donnez aujourd’hui pour que chaque patient atteint du cancer dans notre région puisse envisager l’avenir avec espoir.

D'autres histoires inspirantes

Denise Picard-Stencer boucle la boucle

DENISE PICARD-STENCER

Après 27 ans de services à L’Hôpital d’Ottawa, Denise Picard-Stencer a reçu un choc lorsqu’elle a dû revenir à l’Hôpital en 2019 – cette fois-ci en tant que patiente traitée pour un myélome multiple.

Une équipe de soins compatissante soulage l’angoisse après un diagnostic de cancer

JAY ABRAMOVITCH

Quand Jay Abramovitch est allé à l’Urgence en novembre 2020, il était loin de s’imaginer qu’un diagnostic de cancer colorectal de stade 3B l’y attendait. « J’étais secoué, fâché et désorienté. J’avais seulement 36 ans, j’étais en bonne santé et je n’avais aucun antécédent familial de cancer du côlon. »

Un diagnostic de lymphome agressif auquel Ram Dubey ne s’attendait pas du tout

RAM DUBEY

Quatre ans après sa retraite, Ram Dubey profite du temps libre dont il dispose pour poursuivre sa passion pour la peinture et la photographie. Mais en octobre 2019, Ram présente les premiers signes de détérioration de son état de santé et on lui a diagnostiqué un lymphome.

Un cancer en chiffres

TANYA O'BRIEN

Début quarantaine, Tanya avait déjà dans sa famille six personnes qui avaient reçu un diagnostic de cancer du sein – et elle craignait beaucoup être la prochaine. En 2013, ses pires craintes se sont confirmées et c’est avec l’aide du Centre de santé du sein de L’Hôpital d’Ottawa qu’elle a bravé son diagnostic.

Un diagnostic de cancer du sein pendant sa deuxième grossesse

À l’âge de 22 ans, Alyssa a perdu sa mère de 53 ans à cause du cancer du seinPrès de 10 ans plus tard, une fois devenue mère à son tour, elle a appris qu’elle est porteuse du gène BRCA2. C’était le début d’un combat qu’Alyssa espérait n’avoir jamais à mener.

Faire confiance à son instinct mène à un diagnostic de cancer rare

Au premier signe que quelque chose n’allait pas, Kevin s’est dit qu’il allait simplement attendre de voir ce qui allait se passer : cet unique symptôme allait peut-être disparaître. Au milieu de la nuit, toutefois, il s’est senti obligé d’appeler son médecin et de lui laisser un message. Des tests ont révélé plus tard que Kevin avait un mélanome muqueux – une forme rare de cancer de la peau qui apparaît à l’intérieur du corps.

Un diagnostic de cancer à un âge avancé n’empêche pas cet athlète de compétitionner

SAMUEL LAWRENCE

À 78 ans, Samuel Lawrence possède toujours des capacités d’athlète, même après un diagnostic de syndrome myélodysplasique tout à fait imprévu. Les traitements et les conseils de ses médecins lui ont permis de compétitionner à un tournoi de maîtres une dernière fois à l’été 2021 à Toronto en Ontario.

Une attitude exemplaire et de grands rêves

MATT ZANUTTA

À l’aube de sa vie familiale, Matt, 29 ans, avait de grands rêves dans sa ligne de mire. Il a alors reçu la nouvelle que personne ne souhaite entendre : un diagnostic de cancer médullaire de la thyroïde. Sa femme et son bébé à ses côtés, Matt a conservé une « attitude exemplaire » tout au long des hauts et des bas de son cheminement contre le cancer.

Regarde vers l’avenir. Avance. Combat le cancer à vélo.

ROBERT HURST

« Regarde vers l’avenir. Avance. » Voilà la devise de Robert Hurst, et ce, peu importe les défis que la vie lui réserve. Vers la fin de 2017, Robert a appris qu’il avait une tumeur cancéreuse dans la bouche. Les traitements ont été longs, mais le cyclisme et la philanthropie l’ont aidé à cheminer vers le rétablissement.

Les personnes atteintes du cancer ne sont pas seules.

JENNIFER DAVID

En 2019, Jennifer a reçu un diagnostic inattendu de cancer du sein. Ce fut comme si une vague l’avait littéralement engloutie, mais elle et sa famille ont lutté en symbiose. Les traitements ont inclus une chimiothérapie et une chirurgie. Même si elle sait que personne ne souhaite passer par ce chemin, elle veut que les autres personnes atteintes du cancer sachent qu’elles ne sont pas seules.

Deux formes de lymphome non hodgkinien en cinq ans

JANET PIGOTT

Le cheminement contre le cancer de Janet Pigott a commencé à Paris, en France, vers la fin de 2010. Alors âgée de 51 ans, elle profitait de vacances avec son mari lorsqu’elle a remarqué des nœuds lymphatiques enflés. Au début de 2011, Janet a reçu le diagnostic de lymphome non hodgkinien et, quatre ans plus tard, un autre diagnostic de cancer.

Le cancer est une maladie qui nous touche tous d’une façon ou d’une autre.

C’est pourquoi L’Hôpital d’Ottawa repousse les frontières des soins traditionnels et réalise des percées critiques en recherche en cancérologie de façons qui étaient impossibles il y a une décennie.

Nous traitons des personnes atteintes du cancer provenant de Deep River, de Hawkesbury, de Cornwall et même d’aussi loin que le Nunavut.

Notre équipe collaborative de médecins, d’infirmières, de chercheurs et d’autres professionnels de la santé met à profit ses compétences collectives pour trouver les plus récentes options de traitement et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes du cancer.

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Un diagnostic de cancer du sein pendant sa deuxième grossesse

À l’âge de 22 ans, Alyssa Tremblay a perdu sa mère de 53 ans à cause du cancer du sein 13 ans après le diagnostic initial.

Alyssa a débuté le dépistage proactif à 26 ans après avoir découvert une bosse dans un sein qui s’est révélée être un fibrome. Après cette expérience et la naissance de sa propre fille, Gabrielle, elle a décidé de passer le test génétique afin de découvrir si elle courait un risque élevé d’avoir le cancer du sein.

La jeune maman alors âgée de 31 ans a appris très rapidement qu’elle était porteuse d’une mutation du gène BRCA2 , ce qui a fait naître un tourbillon d’émotions. « J’ai ressenti un choc, mais j’étais en même temps soulagée parce que je savais que j’avais la mutation du gène et que je pouvais maintenant commencer à prendre des précautions pour écarter la possibilité d’avoir le cancer du sein », explique Alyssa.

Maintenant que la présence de la mutation du gène BRCA2 était confirmée, Alyssa voulait prendre les mesures nécessaires, mais elle et son mari Mathieu voulaient avoir un deuxième enfant. Elle a donc décidé de reporter quelque peu ces mesures.

Un an plus tard à peine, la maladie redoutée faisait son apparition. Alyssa a passé une échographie et une mammographie en novembre 2020 qui ont révélé la présence d’une tumeur au sein droit. « Je suis devenue anxieuse et craintive de ne plus être là pour ma fille et mon mari. Mes pensées se sont mises à se bousculer dans ma tête. »

Elle a appris que la tumeur était cancéreuse grâce à une biopsie à la fin du même mois, soit trois jours après la découverte qu’elle était enceinte. « J’ai eu peur pour mon bébé chaque jour », confie Alyssa.

En janvier, une mastectomie a permis de déterminer que les cellules cancéreuses s’étaient propagées aux nœuds lymphatiques. Ceux-ci ont donc aussi été retirés. Alyssa a ensuite rencontré le Dr Mark Clemons , oncologue médical, parce qu’elle avait besoin d’une chimiothérapie – un traitement qu’elle croyait impossible en pleine grossesse. Le Dr Clemons lui a toutefois donné espoir : « Il a été tellement rassurant quand il m’a dit qu’il allait nous sauver tous les deux, mon bébé et moi », ajoute Alyssa.

Ces mots sont restés gravés dans sa mémoire au fil des traitements et des mois pendant que son bébé grandissait en elle. Le 29 juillet 2021, la petite Audrée est née par césarienne – forte et en santé – et Gabrielle est devenue une grande sœur.

Le lendemain, Alyssa et son mari ont retenu leur souffle en attendant les résultats de l’examen d’imagerie médicale qui ne pouvait être fait qu’après la naissance du bébé. Bonne nouvelle: il n’y avait plus de cellule cancéreuse parce qu’il n’y avait pas eu de métastase. Alyssa s’est remise de sa césarienne, puis elle a reçu 15 séances de radiothérapie et a entamé une ménopause précoce pour veiller à ce qu’elle voit ses filles grandir.

« Grâce aux progrès de la médecine et aux précautions prises par mon équipe de soins à L’Hôpital d’Ottawa, mon mari et moi avons bon espoir de voir nos filles terminer leurs études, se marier et avoir leurs propres enfants un jour. Nous planifions notre avenir. »

Alyssa Tremblay


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Un diagnostic de cancer à l’âge d’or n’empêche pas cet athlète de compétitionner

À 78 ans, Samuel Lawrence possède toujours des capacités d’athlète, même après un diagnostic tout à fait imprévu.

En octobre 2018, un bilan annuel auprès de son médecin de famille a permis de faire un constat : il avait très peu de globules rouges. Ce fut une surprise totale pour sa famille et lui. « Je ne présentais aucun signe physique de maladie. Je me sentais en pleine forme au quotidien », affirme Samuel.

Aiguillé vers L’Hôpital d’Ottawa pour passer une biopsie osseuse afin de cerner la cause de cette faible numération de globules rouges, Samuel a reçu un choc à l’arrivée du résultat : il avait le syndrome myélodysplasique . Sa moelle osseuse ne produisait plus assez de cellules sanguines matures saines.

Le traitement a débuté peu après. Samuel est allé à l’Unité de médecine d’un jour toutes les six semaines pour recevoir deux injections. « Les injections régulières m’ont vraiment épuisé. Il me fallait environ une semaine pour me rétablir de chaque traitement et retrouver mon énergie. Le médicament aidait à maintenir le nombre de globules rouges, mais il n’était pas un remède. »

À l’été 2021, sa numération de globules a chuté de nouveau. Ses médecins sont repartis à la recherche de la cause et Samuel a pris conscience que son problème médical était compliqué et imprévisible.

Samuel est reconnaissant envers l’équipe de soins qui l’a aidé à se remettre de chaque traitement. « Le personnel de L’Hôpital d’Ottawa est formidable. Celui de l’Unité de médecine d’un jour est incroyable. Les infirmières qui ont pris soin de moi toutes les six semaines sont mes anges gardiens. Ces personnes merveilleuses m’ont offert d’excellents soins. »

Ces excellents soins ont aidé Samuel à atteindre un objectif important à l’été 2021 en javelot et en saut en hauteur lors d’un championnat des maîtres à Toronto en Ontario. Samuel se rappelle avoir demandé timidement à son hématologue, la Dre Grace Christou, s’il pouvait y participer. « Elle a bondi de sa chaise et m’a dit de foncer avec ardeur! »

Il s’est entraîné pendant l’été dans les installations d’athlétisme Terry Fox et a compétitionné à la mi-août 2021. Mes médecins ont modifié son traitement pour l’aider à performer. Samuel a décroché une médaille en javelot et en saut en hauteur.

Samuel ne reçoit plus d’injection maintenant. Elles étaient devenues trop difficiles pour lui. Il a décidé de cesser les traitements. Son état continue de se détériorer, mais il n’a pas de douleur et conserve un bon moral. Sa famille et lui sont reconnaissants pour les soins reçus. « Je n’aurais pas pu avoir une meilleure équipe pour me traiter et j’ai la chance de recevoir des soins au Canada. » Il est aussi reconnaissant envers les héros dans l’ombre – ces généreuses personnes qui donnent régulièrement du sang pour aider des patients comme lui.

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Regarde vers l’avenir. Avance. Combat le cancer à vélo.

Regarde vers l’avenir. Avance. Voilà la devise de Robert Hurst, et ce, peu importe les défis que la vie lui réserve.

Contraint de prendre une retraite anticipée de la Marine canadienne après avoir subi des blessures importantes lors d’un accident de vélo, Robert a déménagé à Ottawa en 2007 et a entamé une nouvelle carrière dans le secteur des technologies. C’est toutefois seulement en 2015 qu’il a surmonté sa peur du vélo. En fait, le vélo a joué un rôle essentiel pour l’aider à surmonter le nouveau défi en matière de santé qui allait bientôt se présenter.

Il a appris qu’il avait une tumeur cancéreuse dans la joue droite à la fin de 2017. Moins de trois mois plus tard, il est passé sous le bistouri pour faire retirer la tumeur qui avait alors triplé de volume. « Elle était passée de la taille d’une bille à celle d’un œuf de merle », précise Robert.

Le rétablissement après la chirurgie a été plus éprouvant que Robert l’avait anticipé. Dès qu’il a été prêt, il a entamé une radiothérapie. Ce fut une période difficile et parfois douloureuse, mais il remercie l’équipe du Centre de cancérologie de l’avoir guidé tout au long de chaque traitement. « Les diététistes, les physiothérapeutes et les psychologues : je leur ai tous parlé. C’était comme si j’avais un petit groupe familial à l’hôpital. Ils m’ont vraiment aidé à surmonter les principales étapes de la radiothérapie. Il y a eu des moments où je ne pouvais pas manger d’aliments solides parce que j’avais l’impression d’avaler des lames de rasoir. »

Après 30 séances de radiothérapie durant 90 minutes cinq jours par semaine, Robert a terminé son traitement, mais pas son cheminement. Les rayonnements ont détruit des tissus osseux dans sa mâchoire inférieure et supérieure droite. Il a été opéré en mai 2021 pour faire retirer trois dents mortes, mais l’os tardait à guérir. Robert a donc commencé un traitement régulier à l’Unité de médecine hyperbare pour stimuler la guérison des gencives. Il a reçu 116 traitements en tout, dont 30 dans notre hôpital, pour freiner une infection dans les os de sa mâchoire. Il est suivi par un de nos chirurgien-dentiste parce qu’il a toujours l’os exposé à l’arrière de la mâchoire inférieure. « C’est là que le vélo entre en jeu », ajoute rapidement Robert.

Malgré tout ce que son corps avait subi, Robert a misé sur son amour du vélo pour se remuscler. « Avant la radiothérapie, j’étais en très bonne forme. Deux mois après le traitement, je n’avais plus de muscles. » C’est à ce moment qu’il a décidé de reprendre le contrôle de son corps. « J’ai acheté un appareil d’entraînement intérieur, je me suis fixé un objectif et, en août 2019, j’ai fait une randonnée à vélo de 190 km. »

Il a depuis parcouru des centaines de kilomètres pour différentes causes, notamment LE DÉFI, une ancienne activité de financement à vélo au profit de L’Hôpital d’Ottawa.

Aujourd’hui, à 50 ans, Robert est libéré du cancer. Il a toutefois un précurseur du cancer appelé lichen plan qui touche aujourd’hui sa bouche. Il est donc suivi de près par son équipe du Centre de cancérologie tous les trois mois.

Il espère que sa devise fera mouche auprès d’autres patients confrontés à cette maladie. « Regarde vers l’avenir. Avance. Ce qui est fait est fait. Écoute tes médecins au Centre de cancérologie. Ils t’aideront à progresser. Tu ne peux pas guérir si tu ne te fixes pas d’objectifs positifs, car c’est le nerf de la guerre. »

Il continue d’ailleurs à se fixer des objectifs. « J’ai de gros projets pour l’été prochain. Je me rendrai au Kansas en juin pour faire une course de 321 km sur routes de gravier qui est réputée à l’échelle mondiale. J’ai aussi reçu l’autorisation de faire le trajet Vancouver-Halifax à vélo en août. » Robert maintient le regard vers l’avenir.

« Les diététistes, les physiothérapeutes et les psychologues : je leur ai tous parlé. C’était comme si j’avais un petit groupe familial à l’hôpital. Ils m’ont vraiment aidé à surmonter les principales étapes de la radiothérapie. »

Robert Hurst

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.