VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Deux formes de lymphome non hodgkinien en cinq ans

Le cheminement contre le cancer de Janet Pigott a commencé à Paris, en France, vers la fin de 2010. Alors âgée de 51 ans, elle profitait de vacances avec son mari lorsqu’elle a remarqué des nœuds lymphatiques enflés. Comme elle n’avait pas de problème de santé, elle ne s’en est pas trop inquiétée, mais elle a consulté son médecin de famille à son retour chez elle.

Au début de 2011, Janet a reçu le diagnostic de lymphome non hodgkinien, plus particulièrement de lymphome folliculaire , une forme qui se développe habituellement lentement. Dès la fin de 2011, toutefois, le cancer avait atteint un stade qui nécessitait un plan de traitement. C’est ce que fit la Dre Isabelle Bence-Bruckler, hématologue.

Janet a alors saisi la possibilité de participer à un essai clinique qui comportait une immunothérapie et une chimiothérapie. « C’était formidable de participer à un projet susceptible de mener à des traitements contre le cancer moins toxiques, plus tolérables et moins douloureux que les soins traditionnels », confie Janet.

En mars 2014, après la fin de ses traitements, Janet a décidé de célébrer, car son cancer était en rémission. Peu après, en début 2015, elle a décidé de prendre sa retraite du Conseil des arts du Canada. Elle était prête à passer davantage de temps avec sa famille, dont sa mère âgée et ses trois enfants maintenant adultes. Elle a toutefois remarqué des lésions sur sa peau au cours de l’été suivant. Le répit a été de courte durée.

Elle a alors consulté la Dre Melanie Pratt, dermatologue, qui lui a fait passer une multitude d’examens. Tous les résultats étaient négatifs, mais les symptômes persistaient.

Il s’est écoulé trois ans avant que des biopsies permettent de poser un diagnostic. Janet remercie la Dre Pratt de sa persévérance pour révéler que ces mystérieuses lésions étaient une autre forme de lymphome non hodgkinien appelé lymphome T cutané.

Un médicament a permis d’éliminer la majorité des lésions sur le corps de Janet, mais l’une d’entre elles s’est aggravée jusqu’au point de nécessiter une radiothérapie. Elle a subi cinq séances de radiothérapie et le traitement a été déclaré un succès en janvier 2021. « On m’a dit que j’allais toujours avoir ce type de cancer, mais qu’il est traité comme une maladie chronique. »

Après plus d’une décennie de visites à l’Hôpital en raison de ces deux formes de lymphome, Janet est reconnaissante pour l’attention et les soins exceptionnels qu’elle a reçus. Elle a été témoin des efforts exceptionnels déployés par le personnel pour s’assurer que chaque patient est traité avec bienveillance. En fait, il y a eu un moment par une froide journée de janvier qu’elle n’est pas près d’oublier. « J’avais un rendez-vous tôt le matin et j’étais fatiguée parce que je recevais une chimio. Assise sur un banc de la salle d’attente, j’ai baissé la tête. Un membre de l’équipe est venu me voir et m’a enveloppée d’une couverture chauffante. Ce moment a été vraiment spécial », conclut Janet.

« C’était formidable de participer à un projet susceptible de mener à des traitements contre le cancer moins toxiques, plus tolérables et moins douloureux. »

Janet Pigott

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Au moment d’apprendre pour la troisième fois en dix ans qu’un lymphome menaçait sa vie, Owen Snider croyait avoir épuisé ses options. Or, un nouveau traitement révolutionnaire à base de cellules CAR-T lui a redonné espoir. L’Hôpital d’Ottawa recrutait justement des patients à l’essai clinique d’une approche avant-gardiste uniquement canadienne. Il devait toutefois y être admissible.

En 2010, Owen amorçait la soixantaine lorsqu’il a reçu un diagnostic de lymphome à grandes cellules B. Il a alors suivi une chimiothérapie connue sous le nom de R CHOP, qui dure habituellement 18 semaines. « C’était un traitement rigoureux. Je m’en suis bien sorti et j’ai vécu six ans sans cancer. Le lymphome est toutefois revenu en 2016 », explique Owen.

Lorsque le cancer est réapparu, son équipe de soins à L’Hôpital d’Ottawa lui a recommandé une greffe de cellules souches. Cette année-là, il a suivi un programme intensif exigeant de fortes doses de chimiothérapie pour éliminer puis remplacer ses cellules souches au moyen d’une greffe. « C’est très éprouvant. Mais après deux ou trois mois à souhaiter ne plus être là, les choses se sont améliorées. J’ai ensuite passé quatre années de plus sans cancer. »

« Il m’a donné cinq ou six mois à vivre. Ma femme et moi étions abattus. »

— Owen Snider

Troisième récidive

Pendant ces quatre années, Owen a profité de sa retraite chez lui, dans une belle région boisée près de Calabogie, avec sa femme, Judith Snider. Puis s’est présenté son plus grand défi : une troisième récidive. Cette fois, le diagnostic est tombé en mai 2020, en plein cœur de la pandémie. « Mon oncologue m’a dit qu’ils avaient fait à peu près tout ce qu’il était possible de faire. Il m’a donné cinq ou six mois à vivre. Ma femme et moi étions abattus. Je me suis résigné à recevoir des soins palliatifs pour alléger ma souffrance pendant mes six derniers mois », ajoute Owen.

Judith and Owen Snider kayaking.

La semaine suivante, un appel de son oncologue lui propose une autre chance à la vie; l’essai clinique d’un traitement par cellules CAR-T venait de débuter à L’Hôpital d’Ottawa – une première au Canada. Il restait à vérifier si Owen répondait aux critères de participation. Pour le savoir, il passe le mois de juin 2020 à subir une multitude de tests et d’examens d’imagerie.

« Ce type de recherche en immunothérapie est extrêmement novateur et n’avait jamais été réalisé au Canada. »

– Dre Natasha Kekre

Quand Owen reçoit le feu vert en mi-juin, sa décision était déjà prise : « Soit je participais à l’essai, soit je restais allongé ici pendant des mois à attendre la fin. Qui aurait fait autrement à ma place? J’ai saisi l’occasion parce que chez nous, on voit toujours le verre à moitié plein ».

Traitement par cellules CAR-T

Le traitement par cellules CAR-T est une immunothérapie émergente qui tire parti de la puissance des lymphocytes T d’un patient – un type de cellules immunitaires – pour traiter son cancer. Les lymphocytes T jouent un rôle essentiel pour tuer les cellules qui sont anormales, infectées par des germes ou cancéreuses.  Ces dernières peuvent, comme dans le cas du lymphome ou de la leucémie, devenir invisibles pour les lymphocytes T. Le traitement consiste alors à prélever ces cellules CAR-T et à les reprogrammer en laboratoire de sorte qu’elles reconnaissent et détruisent les cellules cancéreuses

La Dre Natasha Kekre est hématologue et scientifique adjointe à L’Hôpital d’Ottawa. Elle dirige la conception de la première plateforme de recherche sur les cellules CAR-T au Canada en collaboration avec le centre de cancérologie de la Colombie Britannique. « Ce type de recherche en immunothérapie est extrêmement novateur et n’a jamais encore été réalisé au Canada. Le traitement utilise le système immunitaire du patient même. C’est de la médecine très personnalisée », précise la Dre Kekre.

L’Hôpital d’Ottawa est l’un des premiers hôpitaux au Canada à participer à des essais CAR-T dirigés à l’échelle nationale. Étant l’un des plus importants centres de recherche et de traitement en santé au Canada, l’Hôpital est bien positionné pour jouer un rôle de premier plan pour doter les Canadiens d’un programme de recherche novateur sur le traitement par cellules CAR-T.

Effet « Pacman »

Vers la fin de juin 2020, Owen était prêt pour une aphérèse, intervention qui permet de prélever des lymphocytes T dans le sang. « Ils posent dans mon bras droit un cathéter intraveineux pour acheminer mon sang dans l’appareil d’aphérèse, d’où il ressort pour m’être injecté par un second cathéter dans mon bras gauche. L’appareil pompe le sang et en extrait les cellules avant de retourner le reste du sang dans mon corps. Je suis resté étendu pendant les trois ou quatre heures du processus. Sans bouger, je dois ajouter. »

« C’est un peu comme dans le jeu Pacman : les cellules modifiées se déploient dans la circulation sanguine et tuent les cellules cancéreuses. »

– Owen Snider

Ils ont ensuite envoyé les lymphocytes T à un laboratoire en Colombie-Britannique, où on les a reprogrammés et multipliés avant de les renvoyer à l’hôpital deux semaines plus tard. Les cellules sont administrées au patient par transfusion sanguine. « Ces cellules peuvent ensuite circuler pour trouver les cellules cancéreuses, les attaquer et les tuer. Elles stimulent aussi le système immunitaire afin qu’il passe à l’attaque et combatte le cancer », ajoute la Dre Kekre.

Le 2 juillet, Owen s’est fait poser un cathéter central inséré par voie périphérique, puis une chimiothérapie de trois jours. Quatre jours plus tard, il a reçu ses lymphocytes T reprogrammés, qui se sont mis au travail. « C’est un peu comme dans le jeu Pacman : les cellules modifiées se déploient dans la circulation sanguine et tuent les cellules cancéreuses. »

Ses lymphocytes T étaient programmés pour reconnaître et détruire précisément des cellules cancéreuses. Owen devait maintenant attendre qu’elles fassent leur travail.

Owen Snider

Le traitement allait-il fonctionner?

Un mois plus tard, Owen et Judith ont reçu des nouvelles exceptionnelles. « Lors de ma visite de suivi, je n’avais presque plus de cellules cancéreuses. L’examen d’imagerie a montré qu’il ne restait presque plus rien. J’étais stupéfait », confie-t-il.

Trois mois plus tard, Owen était « propre comme un sou neuf » comme il aime affirmer. Dix-huit mois plus tard, toujours aucune trace de lymphome.

Donner aux patients comme Owen un nouvel espoir pour l’avenir est ce qui inspire la Dre Kekre. « Pour la première fois depuis longtemps, Owen a senti que le lymphome pouvait véritablement disparaître. De nombreux examens d’imagerie semblent le confirmer. Je pense qu’il commence maintenant à y croire. C’est pour cette raison que je fais ce travail : d’autres patients qui ont épuisé leurs options pourraient bientôt avoir recours au traitement par cellules CAR-T. C’est ce qui s’est passé dans le cas d’Owen et c’est ce que nous espérons pour beaucoup d’autres patients », poursuit la Dre Kekre.

Prochaines étapes de l’essai clinique

La Dre Kekre et son équipe suivent tous les patients inscrits à l’essai et espèrent en publier les résultats en 2022. L’objectif est de fournir à Santé Canada la preuve que le traitement est sécuritaire. « Notre comité de surveillance de la sécurité des données et de l’essai n’a eu aucune inquiétude. Du point de vue de la sécurité, nous sommes donc très satisfaits de l’essai. C’est pourquoi il est toujours possible de s’y inscrire », affirme la Dre Kekre.

Caractère unique du traitement par cellules CAR-T de L’Hôpital d’Ottawa

Le traitement par cellules CAR-T doit être fabriqué à partir de cellules du patient et d’une grande quantité de virus extrêmement purs afin de livrer le gène pour le CAR, qui est un récepteur antigénique chimérique. Le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa est bien positionné pour fabriquer les virus de qualité clinique nécessaires pour créer des cellules CAR-T à des fins d’essais cliniques. En fait, nous avons la seule installation au Canada qui produit ce type de virus précisément à ces fins

On espère que ce traitement pourra un jour servir à combattre une variété de cancers. Selon la Dre Kekre, « nous avons reçu beaucoup d’attention du Danemark et quelques autres pays européens nous tendent la main. Ils adhèrent à un système de santé similaire au nôtre, où les patients ont tous le droit d’accéder aux soins. Si les lymphocytes CAR-T sont ici pour de bon, ils doivent être fabriqués selon une approche durable pour les patients. Globalement, ce n’est que le début, alors tout le monde nous observe pour savoir comment nous nous y prenons. »

« Sans la philanthropie, nous n’aurions ni le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques ni le Centre de méthodologie à L’Hôpital d’Ottawa. Nous ne serions pas en mesure de réaliser des essais cliniques novateurs comme celui-ci. »

– Dre Natasha Kekre

La plateforme de recherche sur les cellules CAR-T fabriquée au Canada permettra aux Canadiens d’avoir un meilleur accès à des essais cliniques novateurs. « Les Canadiens atteints du cancer ne devraient pas devoir attendre que la recherche soit effectuée ailleurs. Ils devraient pouvoir participer à des essais cliniques novateurs ici, chez eux », précise la Dre Kekre.

Apprécier chaque jour et soutenir la recherche

Aujourd’hui, Owen a une bonne qualité de vie grâce à l’essai clinique. Il se sent fort et attend avec impatience le jour où Judith et lui pourront à nouveau voyager. Ils sont reconnaissants pour la recherche qui sauve des vies. « Ce fut un honneur et un privilège d’être choisi pour l’essai. »

Il rend également hommage à l’extraordinaire équipe de soins et se rappelle avec émotions des moments privilégiés lors de ses visites à l’hôpital. « Je me suis toujours senti si bien accueilli. Je suis ressorti de chaque rencontre encouragé. L’équipe du 5 Ouest est merveilleuse. J’ai eu l’occasion d’y retourner ce printemps et ce fut de si belles retrouvailles. »

Owen donne depuis longtemps à L’Hôpital d’Ottawa, et il soutient encore davantage la philanthropie depuis qu’il a constaté son rôle important dans la concrétisation de l’essai clinique qui l’a sauvé. « Le financement de base des hôpitaux ne suffit pas pour propulser les réalisations novatrices et avant-gardistes ni pour acheter certains équipements hautement spécialisés. C’est là que chaque don fait la différence. »

Owen and Judith Snider. Owen was accepted into a made-in-Canada CAR-T therapy clinical trial at The Ottawa Hospital to treat his lymphoma.
Owen et Judith Snider.

La philanthropie permet d’amorcer des essais cliniques de ce type et peut contribuer à les faire progresser. « Sans la générosité de la collectivité, nous n’aurions ni le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques ni le Centre de méthodologie à L’Hôpital d’Ottawa, estime la Dre Kekre. Nous ne pourrions pas réaliser des essais cliniques novateurs comme celui-ci. Nous avons besoin de ce type de recherche pour que tous les Canadiens puissent bénéficier de ces traitements. Sans la philanthropie, nous n’y arriverions jamais. »

Owen souhaite transmettre un message simple à la Dre Kekre et à son équipe pour leurs efforts collectifs qui donnent de l’espoir aux patients. « Merci. Vous avez créé un programme remarquable. »

Quelques mots sur le programme de recherche CLIC

Le programme de recherche CLIC, établi en 2016, réunit chercheurs, cliniciens et patients de l’ensemble du Canada afin de bâtir une expertise et une capacité canadienne qui nous permettra d’innover dans le domaine prometteur de l’immunothérapie cellulaire contre le cancer, y compris en thérapie par lymphocytes T à CAR. Le premier essai clinique (CLICL-01) a été lancé en 2019 à L’Hôpital d’Ottawa et à BC Cancer avec le soutien de BioCanRx, de BC Cancer, de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa et de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer. Les principales installations et ressources qui appuient le programme CLIC incluent le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa, le laboratoire d’immunothérapie familiale Conconi de BC Cancer, le Centre de méthodologie d’Ottawa et le Groupe de recherche translationnelle Blueprint. Les chercheurs mobilisés dans le programme CLIC incluent les Drs Natasha Kekre, Harold Atkins, Kevin Hay et Manoj Lalu, ainsi que les scientifiques John Bell, Rob Holt, Brad Nelson, John Webb, Kednapa Thavorn, Dean Fergusson, Justin Presseau et and Jen Quizi.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

John Bookalam a vécu la plupart de sa vie à Goose Bay au Labrador, où il carbure véritablement au plein air. Il adore partir à l’aventure, notamment à vélo et à skis dans d’autres pays. Ce conseiller en orientation chérit encore davantage ces moments depuis qu’il a eu besoin d’une neurochirurgie tout à fait imprévue à L’Hôpital d’Ottawa.

Tout a commencé à la fin de l’hiver 2017 après avoir donné une leçon de ski. Il s’affairait à sortir son équipement de son VUS lorsqu’il s’est violemment heurté le derrière de la tête sur le hayon arrière. D’abord inquiet d’avoir subi une commotion cérébrale, John a rapidement éliminé cette possibilité grâce à sa formation en premiers soins. Il a toutefois consulté son médecin de famille une semaine plus tard. Une échographie a alors révélé ce qui semblait être un hématome, soit une accumulation de sang à l’extérieur d’un vaisseau sanguin qui se résorbe normalement sans traitement. « J’ai dû revoir mon médecin la semaine suivante. C’est là que j’ai su que l’hématome était passé de 4 à 8 cm à l’échographie », explique John.

« J’étais tellement nerveux. J’arrivais à peine à réfléchir. »

— John Bookalam
John on his last solo cycle in the mountainous north west part of the isle of Majorca before his lifesaving neurosurgery at The Ottawa Hospital.
John fait sa dernière randonnée en solo dans la partie montagneuse au nord-ouest de l’île de Majorque avant sa maladie en 2017.

La situation tourne au cauchemar

Son équipe de soins à Goose Bay l’a surveillé étroitement pendant bien des semaines, mais il a commencé à avoir des symptômes similaires à ceux de la grippe à la fin du mois de mai. « J’étais brûlant de fièvre. Je me suis immédiatement rendu à l’urgence de l’hôpital près de chez moi. Ces symptômes n’auguraient rien de bon », ajoute John.

Une tomodensitométrie a permis de constater que l’hématome était passé de 8 cm à 10,6 cm : le problème était en train de devenir intenable. Il avait besoin d’une équipe chevronnée en neurochirurgie, mais il n’y en a pas à Terre-Neuve-et-Labrador. Comme il a des racines en Ontario, il s’est tourné vers sa bonne amie Nadia Marshy, qui habite Ottawa, pour obtenir des conseils.

Nadia se souvient parfaitement du jour où elle a reçu l’appel de « Labrador John », un surnom qu’elle lui a donné au fil de leurs aventures à vélo. Elle était assise à son bureau lorsqu’elle a décroché le téléphone. John était à bout de nerfs. « Je savais qu’il avait subi un violent coup à la tête qui avait provoqué une grosse bosse des semaines auparavant, mais j’avais présumé qu’il était guéri depuis. John m’a dit que non seulement la bosse était beaucoup plus grosse, mais qu’il éprouvait une douleur constante », se souvient Nadia.

« Elle a joué un rôle vital en proposant L’Hôpital d’Ottawa pour la chirurgie urgente dont j’avais besoin pour ne pas mourir. »

— John Bookalam

Tendre la main à nos spécialistes en neurochirurgie

Après cet appel, Nadia était hors d’elle-même. Elle savait qu’il s’agissait d’une urgence médicale. « J’étais assise dans mon bureau ensoleillé du centre-ville d’Ottawa à proximité de L’Hôpital d’Ottawa et de ses innovations et de ses services de calibre mondial. Mon grand ami avait cette grosse masse infectée de la taille d’un pamplemousse et avait désespérément besoin d’aide à des milliers de kilomètres de là. »

Nadia s’est efforcée de mettre John en contact avec l’équipe de neurochirurgie de l’Hôpital. Elle avait pu constater ses compétences en 2012 après que le Dr John Sinclair ait réalisé deux chirurgies qui ont sauvé la vie d’un de ses proches. « J’ai donné ses coordonnées à Labrador John. Quelques jours plus tard, il s’envolait vers Ottawa », poursuit-elle.

John, far left, with Nadia, with cycling group. fourth from right
John, en arrière à gauche et Nadia, quatrième à partir de la droite.

Nadia a été une précieuse alliée dans sa lutte. « Elle a joué un rôle vital en proposant L’Hôpital d’Ottawa pour la chirurgie urgente dont j’avais besoin. »

Après son atterrissage à l’aéroport d’Ottawa, John s’est rendu directement au Campus Civic avec tous ses documents en main. Il a rencontré le Dr Howard Lesiuk, neurochirurgien, et le Dr Daniel Peters, chirurgien plasticien, et leur a remis ses examens de tomodensitométrie. Ils ont jugé que la situation était encore pire que prévu et que John devait être opéré le plus rapidement possible. « J’étais tellement nerveux. J’arrivais à peine à réfléchir », se souvient John.

Une découverte à glacer le sang

La chirurgie s’annonçait longue et difficile et a révélé un problème bien plus grave que ce que John avait imaginé à son départ pour Ottawa. Les médecins ont découvert un lymphome non hodgkinien sur le côté arrière droit de son crâne et une partie de son crâne était gravement infectée. Bien que la nouvelle ait été dévastatrice, John se souvient des paroles rassurantes prononcées par le Dr Peters avant la chirurgie. « Il a dit que j’avais un cœur solide et des poumons formidables et que les deux m’aideraient pendant cette intervention complexe. »

« Nous avons la chance d’avoir tout près de nous certains des plus brillants esprits et des chirurgiens les plus habiles de la planète. Je suis convaincue que personne n’aurait pu faire ce qu’ils ont accompli pour Labrador John. C’est ce qui lui a finalement sauvé la vie. »

— Nadia Marshy

De son côté, Nadia se souvient que la douleur que John endurait depuis tant de semaines avait déjà commencé à s’atténuer après la chirurgie. « Il a reçu des soins exceptionnels. La nuit avant la chirurgie, il était faible et avait une douleur insoutenable. Il ne pouvait même pas lever la tête. Le lendemain, il pouvait poser la tête sur l’oreiller et se reposer sans douleur. »

John a ensuite été transféré au Centre de cancérologie du Campus Général pour y passer des examens qui allaient révéler des précisions sur son cancer. « Une équipe extraordinaire a réalisé une longue intervention pour diagnostiquer le type du lymphome. »

Lymphome primitif du système nerveux central

Après avoir reçu le diagnostic de lymphome primitif du système nerveux central, John a commencé une chimiothérapie à Ottawa avant de retourner chez lui pour poursuivre les soins au centre de cancérologie de St. John’s.

Le lymphome primaire du système nerveux central est une forme peu fréquente de lymphome non hodgkinien. Il naît dans le cerveau ou la moelle épinière, dans les membranes qui recouvrent et protègent le cerveau et la moelle épinière, ou dans les yeux. Ce type de cancer est plus fréquent chez les personnes âgées. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 65 ans.

D’autres examens ont révélé que John avait un lymphome diffus à grandes cellules B, soit une forme agressive.

Après des mois de traitements, il a enfin reçu une bonne nouvelle le 26 février 2018 : il n’avait plus de cellule cancéreuse.

« Après presque quatre ans, je n’ai plus de cellule cancéreuse et je me suis rétabli de trois chirurgies à la tête. J’ai repris le ski de fond et les marathons de vélo sur route. »

— John Bookalam

Pas encore sorti du bois

Son cheminement était toutefois loin d’être terminé. John est retourné à Ottawa pour avoir une autre chirurgie en raison d’une ostéomyélite à la base du crâne, une infection invasive. Les autres traitements reçus près de chez lui s’étaient révélés inutiles. John avait de nouveau besoin de soins spécialisés.

L’Hôpital d’Ottawa a encore réuni une équipe chevronnée pour réaliser l’opération difficile appelée « débridement », qui exige la création d’un nouvel approvisionnement en sang vers le crâne. L’intervention consiste à retirer non seulement tout l’os infecté du crâne, mais aussi une lisière d’os sain qui l’entoure. « L’équipe a cureté l’os jusqu’à ce qu’il ne présente plus aucun signe d’infection, puis elle a réalisé une greffe de peau à l’arrière de ma tête », ajoute John. « La seconde partie de l’opération était encore plus complexe, car elle exigeait la prise d’une artère dans mon dos pour la transplanter sur ma tête, de sorte à approvisionner en sang l’arrière du crâne à partir des oreilles. Sans les Drs Shiga et Lesiuk, je n’aurais pas la qualité de vie que j’ai aujourd’hui. »

« J’ai beaucoup de gratitude envers les chirurgiens et les membres du personnel de L’Hôpital d’Ottawa. J’espère que mon histoire incitera des gens à faire un don pour que d’autres patients puissent retrouver une qualité de vie comme celle dont je me réjouis aujourd’hui. »

— John Bookalam

En raison du débridement, John a perdu une quantité importante d’os à l’arrière du crâne, alors il doit aujourd’hui y faire très attention. Il porte un casque même lorsqu’il conduit pour protéger son cerveau, mais ses aventures continuent. John est très reconnaissant pour chaque jour et chaque sortie. « Après presque quatre ans, je n’ai plus de cellule cancéreuse et je me suis rétabli de trois opérations à la tête. J’ai repris le ski de fond et les marathons de vélo sur route. »

Nadia est aussi reconnaissante de ce dont elle a été témoin. « Nous avons la chance d’avoir tout près de nous certains des plus brillants esprits et des chirurgiens les plus habiles de la planète. Je suis convaincue que personne d’autre n’aurait pu faire ce qu’ils ont fait pour Labrador John. C’est ce qui lui a finalement sauvé la vie. »

John du Labrador continue de dire merci

La gratitude de John va au-delà des mots. Il a d’abord rendu hommage à son équipe de soins par l’entremise des Prix de gratitude. C’est la note spéciale qu’il a reçue en retour de la part de la Dre Sarah Shiga, qui a participé à la deuxième chirurgie, qui l’a profondément ému. « Elle m’a écrit une belle lettre à la main. C’est l’une des lettres les plus touchantes que j’aie reçues », confie John

L’homme de 73 ans ne s’est pas arrêté là. Il est devenu membre du Conseil du PDG de l’Hôpital lorsqu’il s’est engagé à soutenir notre hôpital par un don de 1 000 $ chaque année. « J’ai beaucoup de gratitude envers les chirurgiens et les membres du personnel de L’Hôpital d’Ottawa. J’espère que mon histoire incitera des gens à faire un don pour que d’autres patients puissent retrouver une qualité de vie comme celle dont je me réjouis aujourd’hui. »

Nadia est tout aussi heureuse de voir son ami reprendre une vie active. « C’est fantastique de voir Labrador John complètement rétabli, gravir des collines difficiles à vélo et parcourir des distances incroyables. Ces chirurgiens lui ont rendu sa vie. Il ne tient jamais un moment pour acquis », conclut-elle.

John l’affirme. « Je vais donner 1 000 $ chaque année à L’Hôpital d’Ottawa jusqu’à mon décès. »

John Bookalam, Summit of San Salvador ,received lifesaving surgery at The Ottawa Hospital after being diagnosed with primary central nervous system lymphoma.
John, sommet de San Salvador.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

La voix mélodieuse de Paula Helmer a résonné dans la section alto de plusieurs chorales d’Ottawa pendant des décennies. Et sa voix se fait toujours entendre même après avoir perdu sa bataille contre le cancer du sein – non pas par la chanson, mais par la science.

« Faire progresser la science est ce que Paula espérait de tous ces essais cliniques », explique Jeff Christie, son mari.

« Faire progresser la science est ce que Paula espérait de tous ces essais cliniques. »

—Jeff Christie

Jeff et Paula se sont rencontrés pendant leurs études en économie à l’Université de Waterloo. Ils ont ensuite déménagé à Ottawa, soit la ville natale de Paula, pour entreprendre au gouvernement fédéral une carrière enrichissante qui allait s’étendre sur des décennies. Pendant tout ce temps, Paula a poursuivi sa passion pour le chant choral au sein de l’église presbytérienne St. Timothy’s et de la Société chorale d’Ottawa. Jeff affirme que c’est toutefois la vie de famille qui était au centre de tout : les enfants, les petits-enfants, les voyages et le chalet familial.

Paula (back row, fourth from right) in 2005 with members of the Ottawa Choral Society.

« Cinq ans après notre retraite, nous avons appris que Paula avait le cancer », se rappelle Jeff.

Il s’agissait d’une forme mortelle de cancer du sein qui avait fait des métastases dans la colonne vertébrale et lui causait une douleur considérable. Une chirurgie a permis d’enlever la tumeur, mais n’a pas réussi à éradiquer le cancer, ni à contrôler la douleur. C’est à ce moment que Paula a rencontré le Dr Mark Clemons, oncologue médical à L’Hôpital d’Ottawa.

« Nous avons mis au point un plan comportant plusieurs volets pour non seulement diminuer la douleur de Paula, explique le Dr Clemons, mais aussi pour contrôler la maladie. »

« Nous avons su dès le départ que le Dr Clemons était très compétent et avisé. Il a gagné notre confiance dès la première rencontre et les traitements qu’il suggérait pour elle étaient toujours si fructueux. C’est le genre de personne qu’on aime instantanément », affirme Jeff.

Une passion pour les essais cliniques

Le Dr Clemons est à la tête du Programme de reconception des essais cliniques (REaCT) qu’il a lancé en 2014 avec Dean Fergusson, Ph. D., scientifique principal et directeur du Programme d’épidémiologie clinique, et d’autres collègues. Le programme REaCT vise à faciliter la participation aux essais cliniques en mobilisant les patients atteints du cancer et leur famille à chaque étape du processus. Habituellement, seulement 3 % des patients participent à des essais cliniques. Grâce au programme REaCT, le pourcentage est maintenant près de 90 % parce que les essais ne comportent plus de visite ou de test supplémentaire. Paula a commencé à participer à une série d’essais cliniques destinés à lui venir en aide, mais aussi à améliorer les options de traitement pour les prochaines générations. Jeff affirme que c’était une source de motivation inébranlable.

« Paula a joué un rôle important dans l’avancement du traitement des patients dans le monde entier. »

— Dr Mark Clemons

« C’était vraiment important pour elle comme pour moi, ajoute-t-il. Il reste bien des traitements à découvrir et on va les trouver grâce aux essais cliniques. Si personne n’y participe, personne n’aura de nouveau traitement. »

Reprendre un certain contrôle sur sa vie et contribuer à la science

Plus important encore, estime Jeff, la participation à ces essais cliniques lui a donné une voix et permis de participer activement à son traitement.

« Paula a toujours eu l’impression d’être aux commandes, juste à côté du Dr Clemons. Ils l’ont écoutée, ils l’ont crue.»

Le Dr Clemons explique que l’un des nombreux essais cliniques auxquels Paula a participé consistait à déterminer à quelle fréquence il faudrait administrer des agents osseux aux patients atteints d’un cancer du sein métastatique. Traditionnellement, le traitement est administré par injection toutes les quatre semaines, ce qui oblige les patients à se rendre à l’hôpital et à passer de longues périodes loin de chez eux.

« Paula avait la motivation inébranlable de non seulement améliorer son propre pronostic, mais aussi d’aider à approfondir les connaissances dans l’intérêt des prochains patients. »

— Dr Mark Clemons

« Grâce à la participation de Paula et de nombreux autres patients, poursuit le Dr Clemons, nous avons pu réaliser un essai qui a montré qu’une injection toutes les 12 semaines était tout aussi efficace et était associée à moins d’effets secondaires. »

Il a également amélioré la qualité de vie de Paula en permettant au couple de continuer à aller au chalet et à voyager entre ces 12 semaines.

« C’était formidable, précise Jeff. Les soins que nous avons reçus cadraient à notre style de vie. Ils nous ont permis de voyager comme nous voulions le faire. »

La mission de Paula perdure

Paula a malheureusement perdu son combat contre le cancer le 18 février 2021, mais Jeff poursuit son travail : il fait connaître le programme REaCT à ses amis et collègues, il amasse des fonds pour soutenir ce travail essentiel qui contribue à façonner de meilleures options de traitement pour les patients atteints de cancer dans le monde entier.

« J’ai parlé de REaCT dans mes cercles sociaux, poursuit Jeff. J’ai mentionné que Paula a participé à au moins des dizaines d’essais cliniques et en a bénéficié. »

« C’est fantastique que Jeff poursuive la mission de Paula, précise le Dr Clemons. Paula a joué un rôle important dans l’avancement du traitement des patients dans le monde entier. »

C’est un rôle qu’elle a assumé avec la même ferveur qu’elle a abordé tout ce qu’elle a fait dans la vie, que ce soit en tant qu’économiste, épouse, mère, et même en tant que chanteuse.

« Il reste bien des traitements à découvrir et on va les trouver grâce aux essais cliniques. »

— Jeff Christie

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Darlene Kulig est une artiste primée dont les peintures sont qualifiées d’audacieuses, de joyeuses et d’accrocheuses. Né à Ottawa et aujourd’hui Torontoise, Darlene donne vie à des lieux et à des paysages canadiens uniques par son art spirituel semi-abstrait.

Son neveu Craig est décédé en 2016 à l’âge de 23 ans d’un rare type de cancer. Ce fut une perte dévastatrice pour sa famille. Le père de Craig, Bruce Kulig, a alors voulu fait quelque chose pour perpétuer la mémoire de son fils. Il a donc lancé une campagne de financement pour le fonds commémoratif Craig Kulig avec L’Hôpital d’Ottawa. Mise au courant de la campagne, Darlene a décidé de recourir à son art pour accroître la portée.

Elle a commencé à vendre des ensembles de cartes à l’effigie de ses œuvres d’art et remis les profits de la vente à l’Hôpital. L’arrivée de la pandémie l’a amenée à modifier sa campagne. Elle a créé de superbes masques et entamé leur vente pour verser de nouveau une portion des profits au fonds commémoratif.

Darlene dans son studio.

La mémoire de Craig est maintenant perpétuée par les innombrables philanthropes qui ont soutenu son fonds commémoratif et la recherche sur le cancer – une recherche qui aidera d’autres patients et leur famille, comme l’espérait la famille de Craig.

Q : Dites-nous ce qui a inspiré votre campagne de financement au profit de L’Hôpital d’Ottawa.

R : En 2016, nous avons perdu notre cher neveu Craig Kulig, âgé de 23 ans, à cause d’un type agressif et rare de cancer. Craig a reçu des soins extraordinaires empreints de compassion de l’équipe de médecins et d’infirmières de L’Hôpital d’Ottawa. Depuis son décès, mon frère Bruce essaie d’amasser 100 000 $ pour perpétuer la mémoire de Craig.

En tant qu’artiste et tante, j’ai entamé un processus de deuil et pris conscience de mon besoin de créer une peinture à la mémoire de Craig. J’ai peint « Dragonfly Ascending into Twilight », qui représente le lac Granite, où Craig a passé sa jeunesse. Nous avons fait don de la grande estampe numérique de cette peinture porteuse de sens, qui est maintenant affichée dans le Service d’oncologie de l’Hôpital.

A memorial for Craig Kulig, funds are raised in his memory for cancer care and research at The Ottawa Hospital.
Un monument commémoratif pour Craig Kulig au lac Granite.

Q: Expliquez en quoi consiste votre campagne de financement.

R : Au début de la pandémie, le fabricant de masques BYOM m’a demandé si j’aimerais avoir mes peintures de paysages canadiens sur ses masques. Il a demandé à chaque artiste contacté de se jumeler à un organisme caritatif. Nous avons donc créé une superbe ligne de masques pour adultes et pour enfants. Tous les profits sont remis au fonds commémoratif Craig Kulig. Jusqu’à présent, nous avons amassé plus de 16 000 $ grâce à la vente de ces masques. Nous avons aussi créé un magnifique calendrier mural de 2022 et des ensembles de cartes de Noël inspirées de mon art.

Darlene wearing one of her beautiful masks that she sells to raise funds in support of cancer care and research at The Ottawa Hospital.

« Je crois que nos efforts de collecte de fonds vont faire la différence. Nous espérons que d’autres personnes et familles pourront bénéficier de meilleurs résultats. »

— Darlene Kulig

Q: A-t-il été facile d’organiser une activité communautaire de collecte de fonds par l’entremise de notre Fondation?

R : Mon frère Bruce a créé le fonds commémoratif Craig Kulig par l’entremise de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Ce fut une expérience formidable de travailler avec leur équipe pour promouvoir nos masques, continuer à recueillir de l’argent pour le fonds de Craig et sensibiliser les gens à la recherche de pointe réalisée à L’Hôpital d’Ottawa.

Q: Que diriez-vous à une personne qui envisage de faire un don à L’Hôpital d’Ottawa?

A: Je crois que nos efforts de collecte de fonds vont faire la différence. Nous espérons que d’autres personnes et familles pourront bénéficier de meilleurs résultats. Cela demande du temps et des dons indispensables. L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche de premier plan auquel nous sommes fiers d’être associés.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Dan MacMillan a cru pendant longtemps qu’il pouvait contrôler tous les aspects de sa vie. Sa théorie était simple : s’il s’en tenait à luimême, baissait la tête et travaillait dur, il pouvait surmonter tout ce que la vie mettait sur son chemin. Pendant un certain temps, cette approche a bien fonctionné pour lui. Après tout, elle a fonctionné pendant ses années à l’université, qui ont mené à l’obtention d’un baccalauréat en économie de l’Université d’Ottawa et à une brillante carrière en tant que viceprésident et conseiller en gestion du patrimoine à BMO Nesbitt Burns. Toutefois, en 2020, au moment même où la pandémie de COVID19 touchait Ottawa, Dan a reçu des nouvelles bouleversantes qui allaient l’obliger à lâcher prise. À seulement 51 ans, il a entendu ces mots qui ont chamboulé sa vie : « vous avez le cancer ».

Dan MacMillan reçoit son premier traitement de chimiothérapie à l’Hôpital.

« Lorsque nous avons reçu le diagnostic de Dan, nous avons pleuré. »

– Jenny Chen

Tout a commencé par une éruption cutanée, des sueurs nocturnes excessives et une enflure au cou telle qu’il ne pouvait plus attacher ses chemises. « Mon cou était devenu si épais que je ressemblais à l’incroyable Hulk », explique Dan. Ils ont d’abord pensé à une infection virale mineure, mais lorsque ses symptômes ont progressé, la compagne de Dan, Jenny Chen, s’est inquiétée et l’a incité à prendre rendez-vous avec son médecin. « Jenny a été la force motrice qui m’a encouragé à me faire examiner, souligne Dan. Si elle n’avait pas été là, j’aurais attendu encore plus longtemps. »

Après des mois de tests, de biopsies des nœuds lymphatiques et de la moelle osseuse, Dan a reçu un diagnostic de lymphome à petits lymphocytes, un cancer que l’on trouve principalement dans les nœuds lymphatiques. Bien qu’il ait été détecté à un stade précoce, un diagnostic de cette ampleur a été bouleversant. « Lorsque nous avons reçu le diagnostic de Dan, nous avons pleuré », confie Jenny.

C’était le début d’un cheminement fort en émotions pour recevoir des traitements et des soins contre le cancer à L’Hôpital d’Ottawa.

Jenny a demandé Dan en mariage à mi-chemin de sa chimiothérapie de six mois.

Q : Qu’est-ce qui vous a incité à soutenir notre l’hôpital et pourquoi estimez-vous important de donner? 

Jenny : Avant le diagnostic de Dan, je voulais soutenir L’Hôpital d’Ottawa. J’étais touchée par la qualité des soins offerts aux patients et je voulais offrir mon aide.

Quand Dan a reçu le diagnostic, j’étais à ses côtés en tant qu’amie. Pendant les six mois de sa chimiothérapie, notre affection l’un pour l’autre a grandi et j’ai pris conscience que la vie est trop courte. Je l’ai demandé en mariage à mi-chemin des traitements pour lui montrer que je serais à ses côtés jusqu’au bout! Il faut faire tout ce qu’on peut faire pendant le temps dont on dispose.

Dan : C’est seulement quand j’ai reçu les traitements et que Jenny est devenue ma compagne que le don est devenu une affaire de famille. L’Hôpital m’a sauvé la vie et celle de ma nouvelle famille, soit Jenny et nos enfants. C’est ma façon de dire merci.

Q : Qu’est-ce qui vous a incité à soutenir notre l’hôpital et pourquoi estimez-vous important de donner?

Dan : La plupart du temps, j’aime la solitude. Toutefois, lorsque j’ai reçu le diagnostic de cancer, l’un des aspects les plus difficiles a été d’avoir l’impression que je devais vivre cette épreuve seul. C’est Jenny qui m’a fait comprendre que si je m’ouvrais pour exprimer ce que je vivais, le poids de cette épreuve serait moins lourd – non seulement pour moi, mais aussi pour mes proches. C’est le meilleur conseil que j’aurais pu recevoir. Ainsi, pendant que je traversais l’une des années les plus difficiles de ma vie, plutôt que de me débrouiller seul, j’étais entouré d’un incroyable groupe de proches et d’amis qui voulaient nous soutenir, moi et ma famille, de toutes les manières possibles.

Dan a reçu le soutien de nombreux amis et membres de sa famille pendant ses traitements contre le cancer.

Quand on fait un don à un organisme caritatif, on soutient des gens qu’on ne connaît pas. Nous avons maintenant l’impression de connaître une partie de leur histoire, car nous avons nous-mêmes vécu cette expérience. En donnant, nous avons donc l’impression de soutenir un groupe d’amis.

Q : Pourquoi est-il important que d’autres gens donnent aussi? 

Jenny : L’Hôpital d’Ottawa aura une incidence dans la vie de chaque personne de cette ville à un moment ou à un autre. Tout le monde utilisera L’Hôpital d’Ottawa et ses ressources à différentes étapes de sa vie, qu’il en soit conscient maintenant ou non. Si notre collectivité veut recevoir des soins de calibre mondial, elle doit y mettre du sien.

« L’Hôpital m’a sauvé la vie et celle de ma famille. C’est ma façon de dire merci. » 

– Dan MacMillan

Dan : Si vous envisagez de faire un don, vous n’avez qu’à regarder autour de vous. Pensez à toutes les personnes de notre collectivité qui pourraient bénéficier de soins à l’hôpital. Ce pourrait être votre voisin, votre ami ou un collègue. Pourquoi ne voudriez-vous pas les soutenir?


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Dans son enfance, Dan Lynch a appris à aider les autres chaque fois qu’il le pouvait. Ce sont ses parents qui lui ont inculqué ce principe et il n’a jamais cessé de le mettre en pratique. C’est ce qui l’a inspiré à faire un don testamentaire avec sa femme, Wendy, pour soutenir la recherche sur le myélome multiple à L’Hôpital d’Ottawa, après avoir été traité à l’Unité de médecine d’un jour du Centre de cancérologie.  

Dan, qui est né et a grandi à Montréal, a travaillé pendant 30 ans comme mécanicien d’aéronefs. Il a rencontré Wendy en 1988, grâce à des amis communs qui les ont invités à une fête. Deux ans plus tard, ils se mariaient et en 1991, s’installaient sur un domaine pittoresque à Green Valley, en Ontario, près de Lancaster – une terre de 43 acres qui tient Dan bien occupé. « Nous avons environ 200 000 arbres, alors il y a toujours quelque chose à faire. Je me lève tôt pour nourrir le chien et les chats, puis je commence ma journée, mais vers 13 heures je dois me reposer, car je me fatigue plus facilement maintenant », explique-t-il. 

Des symptômes grippaux et des préoccupations pour ses reins 

Pour comprendre pourquoi Dan est plus fatigué maintenant, il faut remonter à juillet 2019. Tout a commencé quand il a ressenti des symptômes de grippe. Après deux semaines, il n’allait toujours pas mieux. Devant l’insistance de Wendy, il s’est rendu à l’Hôpital Glengarry Memorial d’Alexandria, une ville voisine. « Mes prises de sang ont révélé des taux de créatinine extrêmement élevés et les médecins s’inquiétaient de mes fonctions rénales », raconte Dan. 

 « Je ne réalisais pas à quel point L’Hôpital d’Ottawa était important avant d’en avoir besoin. Avant 2019, je n’avais jamais été malade en 66 ans. »

– Dan Lynch

Puisque ses résultats laissaient supposer qu’il pourrait avoir besoin d’une dialyse d’urgence, Dan a été transporté en ambulance à L’Hôpital d’Ottawa. Cependant, après d’autres analyses, c’est un diagnostic dévastateur que l’on a annoncé à Dan et à Wendy. « Les médecins m’ont dit que mon problème aux reins était causé par un cancer appelé myélome multiple », se souvient-il.  

La nouvelle fut bouleversante. Même s’il ne se sentait pas bien, Dan n’aurait jamais pensé entendre les mots « cancer » ou « myélome multiple ».  

Qu’est-ce que le myélome multiple? 

Dan and Wendy Lynch
Dan et Wendy Lynch à leur domicile de Green Valley 

Le myélome multiple est une forme rare de cancer qui se développe dans les plasmocytes, un type de globule blanc qui produit des anticorps servant à combattre les infections. Les plasmocytes d’une personne atteinte d’un myélome multiple se transforment et se divisent de façon incontrôlable, produisant plus de cellules anormales.  

Les symptômes comprennent de la douleur aux os, de la fatigue et de la faiblesse dues à l’anémie, ainsi qu’un mauvais fonctionnement des reins – Dan avait tous ces symptômes.  

La probabilité d’un diagnostic de myélome multiple est plus élevée chez les hommes que chez les femmes et l’âge médian au diagnostic est de 68 ans. Un médecin peut découvrir ce cancer en faisant les analyses de sang habituelles liées à d’autres problèmes de santé ou en prescrivant des analyses si un patient présente les symptômes de la maladie. Il existe divers traitements pour ce type de cancer, dont la greffe de cellules souches.   

« Ce fut une expérience d’apprentissage pour nous et, en raison des soins que Dan a reçus, nous serons toujours liés à l’Hôpital. »

— Wendy Lynch

La greffe de cellules souches se divise en deux grands types : l’allogreffe, s’il s’agit de cellules souches d’un donneur, et – dans le cas de Dan – l’autogreffe, s’il s’agit des cellules souches du patient lui-même.   

Dan a d’abord été hospitalisé pendant une dizaine de jours pour stabiliser son état. Par la suite, il est retourné au Centre de cancérologie chaque vendredi, pendant 16 semaines, pour recevoir de la chimiothérapie en vue d’une greffe de cellules souches. Dan a alors appris qu’il pouvait être son propre donneur. « Ce n’est pas tout le monde qui peut utiliser ses propres cellules souches. Je me trouvais très chanceux de pouvoir le faire, admet-il, car cela réduit les chances d’infection et d’incompatibilité avec les cellules du donneur. »  

Le rôle crucial de l’Unité de médecine d’un jour  

En janvier 2020, l’équipe de soins de Dan avait terminé de prélever et de congeler ses cellules souches (quatre sacs, en fait) en vue de les réintroduire dans son corps. Le 17 février 2020, Dan est entré à l’hôpital et a reçu une dose élevée de chimiothérapie. Deux jours plus tard, ses cellules souches désormais saines lui ont été réadministrées. Dan avait une seconde chance de vivre.   

« Je suis en rémission. La maladie ne se guérit pas, mais elle est traitable. Le personnel du Centre de cancérologie m’a sauvé la vie »

— Dan Lynch

Ces deux interventions ont eu lieu à l’Unité de médecine d’un jour. Le Programme de transplantation et de thérapie cellulaire (TTC) de L’Hôpital d’Ottawa réalise environ 200 greffes par année. Notre Programme de TTC a été le premier à l’extérieur des États-Unis à obtenir l’agrément de la Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy (FACT), qui établit la norme mondiale des soins de qualité supérieure dans le cadre de thérapies cellulaires. Le Programme de TTC offre des soins à quatre emplacements, dont l’Unité de médecine d’un jour où Dan a reçu sa greffe de cellules souches.  

« Je suis en rémission. La maladie ne se guérit pas, mais elle est traitable. Le personnel du Centre de cancérologie m’a sauvé la vie », affirme Dan.  

Une reconnaissance infinie envers L’Hôpital d’Ottawa  

Le 7 mars 2020, Dan était de retour à la maison auprès de Wendy, sur cette vaste propriété qui leur procure tant de bonheur, pour entreprendre le prochain chapitre de leur vie. 

Aujourd’hui, ils sont infiniment reconnaissants envers notre hôpital – tout en admettant qu’ils ne réalisaient pas pleinement l’importance de son rôle. « Je ne réalisais pas à quel point L’Hôpital d’Ottawa était important avant d’en avoir besoin. Avant 2019, je n’avais jamais été malade en 66 ans », explique Dan. 

« Prenez un moment pour réfléchir à ce que vous pouvez faire pour aider les autres. C’est gratifiant de contribuer à la mission de l’hôpital, autant aujourd’hui que dans l’avenir. »  

— Dan Lynch

Quant à Wendy, elle est reconnaissante d’avoir pu accompagner son mari pendant cette période et être témoin des soins extraordinaires qu’il a reçus. « Ce fut une expérience d’apprentissage pour nous et, en raison des soins que Dan a reçus, nous serons toujours liés à l’Hôpital. » 

Dan and Wendy Lynch
Dan et Wendy Lynch laissent un don à notre hôpital dans leur testament

C’est ainsi que le couple a décidé de poser un geste spécial pour remercier notre hôpital. En repensant aux valeurs que ses parents lui avaient transmises longtemps auparavant, Dan a décidé avec Wendy de léguer dans leur testament un don en appui à L’Hôpital d’Ottawa. « Nous sommes si reconnaissants des soins que j’ai reçus. Merci aux médecins, aux infirmières, aux préposés aux soins personnels, aux infirmières auxiliaires et aux bénévoles qui travaillent si fort pour les patients comme moi. Leur compassion et leur professionnalisme envers les patients, dans des circonstances difficiles, sont irréprochables. Je veux maintenant aider ceux qui m’ont sauvé. Les Drs Gregory Hundemer, Arleigh McCurdy et Michael Kennah ont grandement contribué à mes soins et je ne les en remercierai jamais assez », conclut Dan. 

Pour finir, Dan a quelques conseils d’ami à donner aux gens qui planifient leur avenir : « Essayez de faire ce que vous pouvez et faites tout ce que vous pouvez. Prenez un moment pour réfléchir à ce que vous pouvez faire pour aider les autres. C’est gratifiant de contribuer à la mission de l’hôpital, autant aujourd’hui que dans l’avenir. On ne sait jamais ce qui nous attend. Un diagnostic dévastateur peut frapper à tout moment – vous, votre famille ou vos amis. Les membres des équipes de soins de L’Hôpital d’Ottawa seront toujours là pour nous, alors soyons là pour eux aujourd’hui et pour les prochaines années. » 


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Stefanie Scrivens a un souvenir limpide de sa première mini-crise épileptique, même si elle ignorait ce que c’était à l’époque. Elle n’avait que 13 ans, et elle a vécu avec ses symptômes sans obtenir de diagnostic pendant près d’une décennie, jusqu’à ce qu’une tomodensitométrie révèle qu’elle était atteinte d’une tumeur au cerveau qui deviendrait cancéreuse si on ne la traitait pas. Son meilleur espoir de survie se fondait sur deux chirurgies éveillées au cerveau de huit heures, réalisées à notre hôpital par le Dr John Sinclair, neurochirurgien, et son équipe d’experts hautement compétents.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Des symptômes effrayants

Stefanie se rendait en classe, à l’école élémentaire, quand elle a remarqué une odeur de métal et un goût métallique dans sa bouche et que sa vue s’était embrouillée. Ces symptômes bizarres n’ont duré que quelques instants, mais par la suite elle était désorientée et confuse et elle avait un mal de tête intense. « Je suis seulement fatiguée », s’est-elle dit, et elle a continué sa journée comme si de rien n’était. Toutefois, les symptômes sont revenus et pouvaient se produire jusqu’à 20 fois par jour pendant une semaine entière, toutes les six semaines – de quoi effrayer n’importe qui, en particulier une adolescente.

Inquiets, les parents de Stefanie l’ont emmenée consulter son médecin de famille. « On m’a dit que j’avais des douleurs de croissance, que c’était simplement ma puberté. Je pensais que ce que je vivais était normal », raconte Stefanie. Mais ses symptômes ont évolué d’année en année et elle a fini par découvrir qu’ils étaient tout sauf normaux.

« Le Dr Seale ne s’est pas contenté de mettre cela sur le compte de l’anxiété ou de dire que ça disparaîtrait en vieillissant. Il était déterminé à m’aider à trouver ce qui se passait. »

– Stefanie Scrivens

Un heureux hasard

À 20 ans, Stefanie a commencé à avoir de nouveaux symptômes. Elle a alors décidé de se rendre à l’Urgence, pour enfin faire la lumière sur les malaises qu’elle endurait depuis presque la moitié de sa vie. Elle a alors rencontré le Dr Edward Seale, qui était l’un des médecins de garde à l’Urgence.

C’était un heureux hasard que Stefanie se retrouve dans la salle d’examen du Dr Seale ce jour-là. Le Dr Seale a immédiatement compris que ses symptômes correspondaient à des mini-crises épileptiques. « Étant moi-même atteint d’épilepsie, j’ai tout de suite pensé à une crise épileptique et aux symptômes qui peuvent parfois l’accompagner, dit le Dr Seale. Tous nos médecins auraient traité Stefanie de la même façon, mais je comprenais bien ce qu’elle ressentait, car les crises épileptiques font partie de ma vie. »

Stefanie était soulagée de se sentir enfin écoutée. « J’avais l’impression que pour la première fois de ma vie, quelqu’un comprenait vraiment ce que je vivais, confie Stefanie. Le Dr Seale ne s’est pas contenté de mettre cela sur le compte de l’anxiété ou de dire que ça disparaîtrait en vieillissant. Il était déterminé à m’aider à trouver ce qui se passait. »

Après plusieurs mini crises épileptiques, Stefanie Scrivens est allée à l’Urgence de L’Hôpital d’Ottawa.

En raison de la récurrence des symptômes, le Dr Seale a pensé que Stefanie était atteinte d’épilepsie et a prescrit une tomodensitométrie pour examiner de plus près son cas. Cependant, les résultats de l’examen se sont révélés bien pires que ce que Stefanie aurait pu imaginer.

Un diagnostic bouleversant

C’est le Dr Lucian Sitwell, un neurologue à L’Hôpital d’Ottawa, qui a annoncé les résultats à Stefanie. Ses mini-crises épileptiques étaient causées par un oligodendrogliome de grade 2, une sorte de tumeur au cerveau qui se développe lentement et qui devient cancéreuse. « Jusqu’à ce moment précis, jamais je n’aurais pensé avoir une tumeur au cerveau », dit Stefanie. Bouleversée et effrayée, elle est restée assise à pleurer. Pour la jeune fille de 20 ans seulement, la nouvelle était dévastatrice.

Puis, après quelques instants, Stefanie a pris une décision cruciale. Elle a décidé de rester forte, d’être optimiste et de lutter pour sa vie par tous les moyens. « Évidemment, j’étais ébranlée, mais je me suis dit que j’avais un choix à faire maintenant. Je pouvais être en colère que cela m’arrive, ou je pouvais faire pour le mieux. Et j’ai décidé que si le pire se produisait et que je ne m’en sortais pas, je ne voulais pas quitter cette vie dans un état d’esprit négatif. »

Stefanie Scrivens a eu une chirurgie éveillée du cerveau à L’Hôpital d’Ottawa.

Après avoir digéré la douloureuse nouvelle de son diagnostic et appris quelles possibilités de traitement s’offraient à elle, Stefanie, prête à se battre à tout prix, a décidé d’entreprendre le traitement qui comprenait entre autres une chirurgie éveillée complexe au cerveau de huit heures. »

Un plan de traitement novateur

Stefanie a été dirigée vers le Dr John Sinclair, un neurochirurgien de calibre mondial de L’Hôpital d’Ottawa, qui allait prendre en charge son plan de traitement et la chirurgie pour retirer la tumeur. Le Dr Sinclair est aux premières loges quand il s’agit de promouvoir des traitements et des technologies avant-gardistes à L’Hôpital d’Ottawa, comme le système CyberKnife, les techniques de chirurgie éveillée de pointe pour retirer des tumeurs au cerveau et plus récemment, la chirurgie guidée par fluorescence. Cela redonne espoir aux patients atteints de tumeurs au cerveau rares, comme Stefanie.

« Je sentais que je pouvais placer ma vie entre ses mains en toute confiance. »

— Stefanie Scrivens
Le Dr John Sinclair, neurochirurgien à L’Hôpital d’Ottawa.

« Le cas de Stefanie était rare, souligne le Dr Sinclair. On ne voit pas très souvent un diagnostic comme celui-ci chez de jeunes personnes en santé comme Stefanie. » Heureusement, à ce moment, grâce aux progrès de la recherche sur le cancer dans le monde, un nouveau plan de traitement pour les tumeurs telles que l’oligodendrogliome affichait des résultats prometteurs. De plus, Stefanie était une bonne candidate pour ce nouveau traitement. « Il y a plus d’une décennie, cette pratique n’était pas courante. Nous aurions surveillé la tumeur et quand elle aurait commencé à se transformer, nous aurions recommandé une chirurgie suivie de radiothérapie et de chimiothérapie, explique le Dr Sinclair. Maintenant, on constate une augmentation marquée de la longévité et du taux de survie des patients comme Stefanie quand nous retirons la tumeur par chirurgie dès qu’elle est détectée. La radiothérapie et la chimiothérapie ne font plus partie de la méthode de traitement principale de ce type de tumeur. »

Après avoir rencontré le Dr Sinclair, Stefanie avait pleinement confiance en son équipe de soins. « J’étais extrêmement angoissée à l’idée de passer sous le bistouri. Non seulement j’ai entendu parler de l’excellente réputation du Dr Sinclair comme neurochirurgien, mais j’ai constaté, après avoir fait sa connaissance, qu’il est aussi une personne extraordinaire, affirme Stefanie. Il a pris le temps d’apprendre à me connaître et de tisser de bonnes relations avec ma famille et moi. Je sentais que je pouvais placer ma vie entre ses mains en toute confiance. »

Par chance, la tumeur de Stefanie a été retirée avant de devenir maligne. Trois jours après une chirurgie éveillée complexe au cerveau qui a duré huit heures et qui s’est bien déroulée, elle était de retour chez elle pour sa convalescence.

Chirurgie éveillée et cartographie du cerveau

La chirurgie éveillée du cerveau, comme celle pratiquée pour enlever l’oligodendrogliome de Stefanie, est un type d’intervention qui a lieu pendant que le patient est éveillé et qu’il communique normalement dans la salle d’opération. Les tumeurs au cerveau se situent souvent dangereusement près de zones qui contrôlent la vision, la parole, les fonctions cognitives, la personnalité et le mouvement. En gardant le patient éveillé pendant la chirurgie, l’équipe peut surveiller son activité cérébrale tout au long de l’intervention et s’assurer de ne pas endommager ces fonctions importantes. « Les tumeurs sont souvent entremêlées aux tissus fonctionnels, explique le Dr Sinclair. Au cours des cinq dernières années, nous avons réussi à employer des techniques de cartographie du cerveau plus poussées qui nous permettent de retirer la tumeur avec plus de précision, sans nuire au patient. »

Le Dr John Sinclair a réussi à retirer la tumeur au cerveau de Stefanie Scrivens au moyen de la chirurgie éveillée du cerveau.

La cartographie sous-corticale est une technique très récente utilisée en chirurgie du cerveau – et nos experts, qui sont parmi les premiers à l’utiliser, sont des chefs de file qui l’enseignent à d’autres spécialistes. En tant qu’experts dans ce domaine, le Dr Sinclair et son équipe ont donné des cours à des médecins de tout le pays, afin qu’ils puissent à leur tour utiliser cette technique révolutionnaire qui change la vie de patients comme Stefanie.

De retour dans la salle d’opération

Moins de trois semaines après sa chirurgie éveillée du cerveau, Stefanie était de retour à l’école. Déterminée à devenir médecin un jour, elle ne voulait pas rater un trimestre de son programme préparatoire en médecine. Malheureusement, quelques mois plus tard, elle a senti ses symptômes revenir. « J’ai commencé à me sentir vraiment fatiguée et les crises épileptiques ont recommencé », raconte Stefanie. Sachant que cela pouvait faire partie du processus de guérison, elle ne s’inquiétait pas. Mais lors de son rendez-vous de suivi, l’examen d’IRM a révélé du tissu cicatriciel et la possibilité du retour de la tumeur.

Pendant toute une année après sa deuxième chirurgie éveillée du cerveau, Stefanie a préparé un gâteau chaque jour.

Stefanie avait donc besoin d’une deuxième chirurgie éveillée pour faire retirer davantage de tissus de son cerveau. Toutefois, cela ne l’empêcherait pas de poursuivre ses rêves. « Je me disais que j’aurais ma chirurgie, que je prendrais une pause de l’école et que je reprendrais mes études là où je les avais laissées », dit-elle. Le Dr Sinclair a réussi à éliminer le tissu cicatriciel et certaines zones qui pouvaient suggérer une évolution de la tumeur. De toute évidence, la chirurgie fut un succès. En revanche, dans la salle de réveil, Stefanie a constaté un changement important et inattendu. « En me réveillant, j’avais un seul désir : devenir pâtissière. »

Devenir chef pâtissière étoilée au guide Michelin

Après sa deuxième chirurgie éveillée du cerveau, Stefanie Scrivens a obtenu son diplôme de l’Académie d’arts culinaire Le Cordon Bleu d’Ottawa en 2012.

Pendant une année entière après sa chirurgie, Stefanie a fait un gâteau chaque jour. « C’était thérapeutique et contemplatif pour moi », affirme Stefanie. Elle savait que les études médicales n’étaient plus la voie à suivre. Elle avait un nouveau rêve – celui de devenir pâtissière professionnelle.

En 2012, elle a obtenu son diplôme de l’institut culinaire Le Cordon Bleu Ottawa, puis elle a travaillé dans certains des plus grands restaurants du monde étoilés au Guide Michelin, menant une carrière enrichissante sur plusieurs plans.

Quand Stefanie a décidé d’entreprendre ce traitement, elle ne s’attendait pas à ce que l’expérience change le cours de sa vie d’une manière aussi drastique. Elle est reconnaissante envers L’Hôpital d’Ottawa de lui avoir donné la chance de poursuivre ses rêves et de découvrir ce que l’avenir lui réserve. « Grâce à mon équipe de soins incroyable, je profite de la vie au maximum et chaque jour, ne tiens rien pour acquis, déclare Stefanie. J’ai coché tout ce qu’il y avait sur ma liste de choses à accomplir alors j’en dresse une nouvelle, avec encore plus de rêves à réaliser. »

Un avenir fait d’espoir

Au premier coup d’œil, on ne devinerait pas que Stefanie a eu deux chirurgies éveillées du cerveau. Ses boucles blondes dissimulent toute cicatrice. C’est une femme forte, qui ne s’est pas laissé abattre par les coups durs de la vie.

« Avec cette nouvelle méthode pour traiter l’oligodendrogliome, je ne peux pas dire qu’il est impossible d’en guérir. »

— Le Dr John Sinclair
Stefanie Scrivens a reçu un traitement pour une tumeur rare au cerveau à L’Hôpital d’Ottawa.

Grâce au traitement novateur qui a permis de retirer sa tumeur avant qu’elle devienne cancéreuse, Stefanie a pu reporter indéfiniment la chimiothérapie et la radiothérapie. Toujours suivie par nos experts, Stefanie se sent mieux que jamais et ses derniers examens d’imagerie n’ont montré aucun signe de récidive.

« Stefanie est en territoire inconnu, précise le Dr Sinclair. Nous ne savons pas avec certitude si la tumeur reviendra, ni quand. Cependant, avec cette nouvelle méthode pour traiter l’oligodendrogliome, je ne peux pas dire qu’il est impossible d’en guérir. »

En raison des excellents soins que Stefanie a reçus à notre hôpital, elle a décidé de demeurer à proximité d’Ottawa. « J’espère que ce groupe de médecins extraordinaires continuera à prendre soin de moi, dit-elle. Je me sens très privilégiée d’être entre leurs mains. »


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

L’étude qui change le traitement du cancer du sein partout dans le monde

On voit l’amour profond que porte Gina Mertikas-Lavictoire à ses trois jeunes enfants lorsqu’elle pose son regard sur eux. Mais on y décèle aussi autre chose : la peur. La peur qu’une de ses filles, ou même les deux, développe un jour la même forme agressive du cancer du sein qu’elle a eue. Lorsqu’on lui a offert de participer à un essai clinique du programme REaCT (Rethinking Clinical Trials) de L’Hôpital d’Ottawa, elle a donc accepté sans hésiter.

Gina Mertikas, centre, and her family
Gina et sa famille

«Je crois vraiment aux essais cliniques, explique Gina. Je n’ai eu aucune hésitation à participer, et je faisais confiance au Dr Clemons.»

Chercheur et oncologue à L’Hôpital d’Ottawa, le Dr Mark Clemons a été l’oncologue de Gina. C’est lui qui a mis sur pied en 2014 le programme REaCT, de concert avec le Dr Dean Fergusson, chercheur principal et directeur du Programme d’épidémiologie clinique de L’Hôpital d’Ottawa, et d’autres collaborateurs. Le programme REaCT vise à faciliter la participation aux essais cliniques pour les patients atteints de cancer, puisque plus le nombre de participants est élevé, meilleurs sont les constats, ce qui améliore les traitements et les pratiques.

«Quand on sait que c’est le cancer qui tue le plus de gens et que seulement 3 % des patients participent à des essais cliniques, c’est très choquant, affirme le Dr Clemons. Les patients sont prêts à tout pour faire avancer les choses, non seulement pour eux, mais aussi pour leurs enfants. Ils veulent que leurs enfants puissent bénéficier de meilleurs traitements s’ils devaient un jour se retrouver dans la même situation. »

Une étude axée sur la sécurité des soins et la diminution des coûts et des visites à l’hôpital

Gina a participé à une étude qui portait sur un médicament appelé «filgrastim». Ce dernier stimule la production des globules blancs qui combattent les infections. Les patients atteints d’un cancer du sein au stade précoce reçoivent souvent des injections quotidiennes de ce médicament au début de chaque cycle de chimiothérapie, ce qui peut représenter 5, 7 ou 10 doses. Les patients sont nombreux à avoir de la difficulté à se payer le médicament (plus de 200 $ par injection) et à composer avec les effets secondaires.

«C’est un médicament extrêmement cher, et les patients se sentent souvent très mal après l’avoir reçu. Ils sont dans un état misérable», explique le Dr Clemons.

Jusqu’à maintenant, on ne s’entendait pas sur le nombre d’injections à privilégier. Après avoir passé en revue toutes les données et sondé médecins et patients, le Dr Clemons et ses collègues ont lancé un essai clinique pour trouver une réponse : 466 patients de 7 centres de cancérologie du pays y ont pris part.

Gina faisait partie de ces patients. Elle devait se donner une injection de filgrastim par jour, pendant 10 jours d’affilée, après chacun de ses trois cycles de chimiothérapie.

Gina qui remet un chèque au Dr Clemons en appui au programme REaCT de L’Hôpital d’Ottawa.

«Je suis si heureuse d’avoir pu participer à cet essai.»

Gina indique qu’elle n’a pas hésité une seconde à se porter volontaire pour participer à l’essai parce que cela lui permettait d’aider de futurs patients atteints du cancer. Elle précise qu’elle est heureuse d’avoir eu la chance participer, puisque chaque essai permet d’aider les générations futures.

Elle est aussi heureuse des résultats de l’étude, publiés dans Annals of Oncology, qui ont contribué à modifier les traitements partout dans le monde. Les chercheurs ont découvert que 5 doses de filgrastim étaient tout aussi efficaces que 7 ou 10 doses pour prévenir les infections. Sur le plan des hospitalisations, cinq doses sont également préférables : les patients qui avaient reçu 5 doses présentaient un risque de 3,3 % d’hospitalisation liée aux effets secondaires comparativement à 10,9 % pour les patients qui avaient reçu de 7 à 10 doses, un risque plus de trois fois supérieur.

«C’est comme ça que nous allons trouver comment guérir le cancer.»

– Gina Mertikas-Lavictoire

Des résultats qui changent les normes de traitement mondiales

Drs Mark Clemons and Dean Fergusson developed the Rethinking Clinical Trials or REaCT program
Les Drs Mark Clemons et Dean Fergusson ont mis sur pied le programme «Rethinking Clinical Trials» (REaCT).

«L’étude change déjà les pratiques partout dans le monde, affirme le Dr Clemons. Les patients sont en meilleure santé et ils peuvent passer plus de temps avec leurs proches, puisqu’on réduit le nombre de visites à l’hôpital. Notre système de santé y économise aussi des millions de dollars chaque année.»

«L’étude change déjà les pratiques partout dans le monde. Les patients sont en meilleure santé et ils peuvent passer plus de temps avec leurs proches.»

– Dr. Mark Clemons

L’équipe du programme REaCT veut aller plus loin et déterminer si un nombre encore plus réduit de doses peut être efficace. Elle vient tout juste de présenter une demande de financement pour lancer le processus, et surveille aussi de près plusieurs autres essais cliniques. Avec plus de 2 700 patients participant à 17 essais dans 15 centres partout au pays, le programme REaCT est actuellement le programme d’essais cliniques en cancérologie le plus important en son genre au Canada.

«En changeant de paradigme et en utilisant des approches novatrices, nous répondons efficacement aux questions les plus importantes des patients et de notre système de santé, explique le Dr Fergusson. L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file dans ce type de recherche novatrice et nos patients sont parmi les premiers à en bénéficier.»

Gina le sait bien. Elle a participé à deux autres essais cliniques dans le cadre du programme REaCT et ne ménage aucun effort pour amasser des fonds; elle a recueilli plus de 25 000 $ pour la recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa.

«L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file dans ce type de recherche novatrice et nos patients sont parmi les premiers à en bénéficier.»

— Dr Dean Fergusson


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Le club de natation d’Andrea a été tellement inspiré par son cheminement contre le cancer qu’il a créé un événement communautaire, une compétition olympique de maîtres-nageurs en rose (« OlymPINK »). La première compétition a eu lieu à la piscine Brewer en 2018 et a dépassé son objectif en attirant 120 maîtres-nageurs, dont six olympiens, et en permettant d’amasser 19 000 $ au profit du Centre de santé du sein Rose Ages. Dans sa deuxième année, la compétition a rapporté 44 000 $ et l’an dernier, la somme incroyable de 70 000 $, même si la nage a dû être annulée à cause de la COVID-19.

Andrea Smith, entraîneuse de natation (à gauche) porte la flamme olympique en compagnie d’une survivante du cancer du sein, Andrea Douglas (à droite).

« Heureusement, L’Hôpital d’Ottawa est préparé à accueillir chaque personne qui reçoit un diagnostic de cancer. »

– Andrea Douglas

Q: Qu’est-ce que OlymPINK et qu’est-ce qui vous a inspiré à créer cette campagne?

A: Lorsque j’ai reçu mon diagnostic de cancer du sein en 2014, mon monde a été complètement bouleversé. Personne n’est préparé à entendre les mots « Vous avez le cancer ». Heureusement, L’Hôpital d’Ottawa est préparé à accueillir chaque personne qui reçoit un diagnostic de cancer. Dès ma première rencontre avec mon chirurgien en oncologie du sein, je savais que j’étais entre bonnes mains. Et à partir de ce jour, j’ai reçu des soins incroyables, que ce soit en chirurgie, en chimiothérapie ou en radiothérapie. Je suis reconnaissante pour les soins que j’ai reçus et pour ma santé aujourd’hui. Je trouvais qu’il était important de redonner à l’hôpital qui m’a sauvé la vie.

Avec l’appui de mon entraîneur de natation et de merveilleux coéquipiers maîtres-nageurs, nous avons trouvé une idée pour une campagne de financement au profit du Centre de santé du sein Rose Ages. Au Canada, une femme sur huit aura le cancer du sein. Nous connaissons tous une personne (une voisine, une sœur, une amie, une mère ou une fille) qui a été et qui sera touchée, et nous devons nous assurer que la technologie la plus moderne est disponible lorsque cette personne en a le plus besoin.

Q: Pourquoi le Centre de santé du sein Rose Ages à L’Hôpital d’Ottawa est-il si important pour les patientes atteintes du cancer du sein?

A: Vous ne pouvez pas vous imaginer combien il est bouleversant de recevoir un diagnostic de cancer du sein ou de tout autre trouble pouvant entraîner la mort. Pour les personnes qui ont le cancer du sein, il important de savoir qu’il existe le Centre de santé du sein Rose Ages, qui vous accueillera avec les soins dont vous avez besoin. Et il ne s’agit pas seulement de cancer, mais bien de santé du sein. Il s’agit de la meilleure imagerie et de technologie de pointe, le tout réuni sous un seul toit, pour guider les femmes pendant tout leur cheminement, allant du dépistage au diagnostic et aux plans de traitement.

« Nous devons collaborer pour être le changement, pour faire cette différence et pour sauver des vies. »

– Andrea Douglas

Q: Que diriez-vous à une personne qui songe à faire un don à L’Hôpital d’Ottawa?

A: J’éprouve un sentiment de responsabilité du fait d’avoir été une des « chanceuses ». Et c’est pour cela que j’amasse des fonds pour L’Hôpital d’Ottawa. Parce que chaque pièce d’équipement et chaque petit bout de recherche en valent totalement le coût si cela pouvait signifier qu’une femme de moins devra confronter cette maladie ou y faire mettre un frein le plus tôt possible. Nous devons collaborer pour être le changement, pour faire cette différence et pour sauver des vies.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.