Shelley avec sa mère, Marcella.

Le lien mère-fille est spécial. Pour certains, c’est un lien plus fort que n’importe quelle relation : un amour inconditionnel. C’est certainement le cas de Shelley et de sa mère, Marcella. Cette relation était si spéciale que Shelley a décidé de faire un don dans son testament à L’Hôpital d’Ottawa. Ce don garantira que l’amour qu’elle éprouve pour sa mère se perpétuera à travers les générations futures des soins de santé. 

Pendant des dizaines d’années, ces deux femmes ont reçu des soins dans notre Hôpital. Pour Shelley, ce don semblait être une façon naturelle de dire merci et d’aider d’autres personnes à l’avenir. « Ma mère est ma source d’inspiration », affirme-t-elle. 

Lorsque Shelley était jeune, sa famille vivait dans le sud de l’Ontario et elle a reçu un diagnostic de scoliose, une déviation latérale de la colonne vertébrale le plus souvent diagnostiquée chez les adolescents. « J’ai d’abord été soignée au SickKids à Toronto. J’ai participé à un traitement expérimental qui s’est avéré inefficace au fil du temps, et mon état s’est détérioré », explique Shelley. 

Sa famille a déménagé à Renfrew et, comme son état s’aggravait, Shelley a été envoyée à l’hôpital Civic en 1983. Elle n’avait alors que 13 ans. Elle a dû subir une chirurgie corrective de la colonne vertébrale et une fusion vertébrale. « Je ne souffrais pas, mais comme il y avait déviation de la colonne vertébrale, celle-ci appuyait sur mes poumons, de sorte que je perdais facilement mon souffle. Cela provoquait aussi une déformation visible de mon dos susceptible d’entraîner des douleurs chroniques à l’avenir, ce que je ne souhaitais pas », précise Shelley. 

Premier contact avec les soins de santé

Avec ses parents à ses côtés, elle a été présentée au Dr Gordon Armstrong, un chirurgien orthopédique réputé pour son travail et ses innovations dans le traitement de la scoliose, y compris pour les enfants atteints de scoliose comme Shelley. « Je me souviens très bien de l’opération. Il avait les cheveux blancs et je me rappelle avoir pensé qu’il était vieux, mais en fait il devait avoir 50 ans », dit-elle en riant.

« Il avait un sens de l’humour extraordinaire et il m’a mise à l’aise. Je me souviens de sa gentillesse et de son attitude rassurante, car il s’agissait d’une opération risquée. »

Les détails de son séjour à l’hôpital sont encore très précis pour elle, bien que cela se soit passé il y a 40 ans. « Je me souviens de la chambre dans laquelle j’étais, ainsi que des infirmières et des préposés. Il y avait un préposé pour lequel j’avais le béguin, et je sonnais parfois la cloche pour qu’il revienne », dit Shelley en riant. 

Une fois l’opération terminée, cette jeune adolescente avait désormais des tiges et du matériel dans le dos. Elle s’est donc surnommée la « femme bionique ». Il s’agissait d’une technique chirurgicale révolutionnaire pour l’époque : la méthode des tiges de Luque, qui consistait à fixer chaque vertèbre autour des tiges au moyen de fils spécialisés; Shelley se souvient qu’il s’agissait d’une procédure extraordinairement délicate. 

Le succès de cette opération lui a permis de grandir et d’avoir ce qu’elle décrit comme une belle vie grâce aux soins qu’elle a reçus. 

Dans sa vingtaine, elle a parcouru l’Europe à la découverte de la Grande-Bretagne, de l’Écosse et du Pays de Galles. Mais elle n’a jamais oublié l’impact que le Dr Armstrong a eu sur sa vie. « Récemment, en faisant des recherches, je suis tombée sur un article à son sujet. J’ai appris qu’il avait été décoré de l’Ordre du Canada en 2001. La boucle est bouclée pour moi et pour l’influence qu’il a eue sur la chirurgie orthopédique à Ottawa et sur les patients ayant, comme moi, des problèmes de colonne vertébrale. » 

Toute une vie de soins à L’Hôpital d’Ottawa

Bien qu’elle aime voyager, Shelley est restée attachée à Ottawa, où elle a fini par s’installer, afin d’y retrouver sa famille et sa mère. « Je voulais me lancer dans la médecine naturelle, mais j’ai développé un syndrome de fatigue chronique et une fibromyalgie qui m’ont empêchée de poursuivre ma carrière », raconte Shelley. « Cependant, j’ai eu besoin des services de L’Hôpital d’Ottawa tout au long de ma vie, tout comme ma mère. » 

En 2004, Shelley a reçu un diagnostic de fibromyalgie, puis, en 2009, elle a été admise au campus Civic pour une septicémie. « J’ai reçu des soins extraordinaires. J’aurais pu mourir, mais les membres du personnel étaient des anges qui veillaient sur moi. » 

Parmi les personnes qui veillaient sur Shelley, il y avait bien entendu Marcella, toujours présente aux côtés de sa fille et lui apportant son soutien dans ces moments difficiles. Les deux femmes ont été confrontées à des problèmes de santé au fil des ans. En fait, elles ont toutes deux reçu un diagnostic de maladie cœliaque, mais la situation n’a fait que resserrer les liens entre la mère et la fille. En effet, elles cherchaient souvent de nouvelles recettes sans gluten à préparer ensemble, en particulier des desserts. 

Puis, en 2020, la famille apprend une terrible nouvelle : Marcella est atteinte d’un cancer neuroendocrinien de stade 4. Peu après, elle apprend qu’elle est également atteinte d’un cancer de l’œsophage. « C’était pendant la pandémie, mais l’équipe était prête et ma mère a reçu les soins dont elle avait besoin. Elle a toujours été là pour elle », dit Shelley. 

Les soins de Marcella comprenaient la chimiothérapie et la radiothérapie. Elle est passée au travers des traitements, mais est malheureusement décédée en février 2022 à l’âge de 77 ans. « C’était ma meilleure amie. Elle s’est battue avec acharnement – elle a vécu un an et sept mois, ce qui est bien, puisqu’au moment où on a découvert son cancer, il était déjà à un stade avancé. » 

Marcella bien emmitouflée pour une promenade le premier hiver de sa chimiothérapie.

Un don en mémoire d’une mère dévouée

Vivant modestement, Shelley a contacté l’équipe de la Fondation pour savoir comment elle pouvait laisser un héritage. Elle voulait faire quelque chose pour rendre hommage à la vie de sa mère, à ses centres d’intérêt, ainsi qu’à leur lien particulier. « Nous parlions tout le temps; j’étais probablement celle qui parlait le plus – nous partagions tout. Elle était ma confidente », dit Shelley en souriant. 

Après avoir perdu sa mère, Shelley a commencé à réfléchir à sa propre mortalité, ce qu’elle n’avait pas fait dans la trentaine et la quarantaine, et à ce qui se passerait lorsqu’elle ne serait plus là. Compte tenu de son intérêt de longue date pour la médecine et des années de soins que notre Hôpital avait prodigués non seulement à sa mère, mais aussi à elle-même, Shelley a décidé de faire un don dans son testament, en l’honneur de sa mère. 

« Ma mère est la raison pour laquelle je veux faire un don à l’Hôpital, puisqu’elle a toujours défendu avec passion les soins aux patients et les soins de santé, même lorsqu’elle était malade », dit-elle.

« Ce don lui rendra hommage, à sa vie et à son esprit. Je pense toujours à elle lorsqu’il est question de ce don. »

L’avenir de la médecine a également inspiré Shelley. Elle lit les mises à jour régulières de l’Hôpital et de notre Fondation sur l’avenir des soins de santé, et elle veut en faire partie en appuyant la prochaine génération de soins. 

« Le nouveau campus hospitalier en cours de construction sera extraordinaire, magnifique et à la fine pointe de la technologie. Beaucoup de membres de ma famille vivent dans les environs d’Ottawa et viennent à l’Hôpital pour recevoir des soins. Certains sont à trois heures de route », explique Shelley. « Cet hôpital est au service de tant de personnes dans une région si vaste. J’ai des cousins et des petits-cousins qui ont des enfants maintenant, alors c’est comme si j’aidais ma famille pour l’avenir en faisant ce don. » 

Inspirée par les plans du nouveau campus hospitalier et la recherche

Marcella, au Campus général, reçoit une radiothérapie d’urgence pour une tumeur à la colonne cervicale.

Lorsque Shelley songe au nouveau campus, cela lui fait également penser à ses séjours à l’hôpital Civic et à la différence que cela fera pour les futurs patients. « Les chambres individuelles et les lieux où les familles peuvent passer la nuit sont tout simplement incroyables. Je ne veux pas être hospitalisée à l’avenir, mais si je dois l’être, cela me semble être la meilleure solution en termes de soins et d’espace. » 

Les progrès de la médecine et de la recherche dans sa ville natale n’échappent pas à Shelley. Ayant toujours été intéressée par ce domaine, elle se tient au courant des dernières nouvelles concernant notre Hôpital, et l’impact de ce que nous faisons ne cesse de l’étonner. 

« Ottawa est une région métropolitaine relativement petite, mais nous avons un énorme hôpital et tout plein de chirurgiens, de médecins et de chercheurs de renommée mondiale qui y travaillent. Pour moi, c’est extraordinaire. »

« L’Hôpital d’Ottawa est un lieu d’enseignement et de recherche, ce qui m’incite à faire des dons en raison des nombreuses innovations – beaucoup de choses sont sur le point d’être découvertes, et c’est passionnant. »

En faisant ce don, Shelley est prête à contribuer à l’avenir des soins de santé. Elle dédie cette décision à sa mère, une femme qui l’a imprégnée d’un amour qui la suivra à jamais. « Je l’appelais Mighty Mouse. Elle était minuscule, mais c’était la personne la plus forte que j’aie jamais connue. » 

VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Le point de vue très différent sur la vie de Sabrina Presta, infirmière, une fois dans la peau d’un patient

Publié : février 2024

Depuis plus de 15 ans, Sabrina Presta travaille comme infirmière autorisée à L’Hôpital d’Ottawa, au sein de l’unité B2, le Département de chirurgie générale du Campus Civic. Durant la pandémie, cette unité a été désignée unité de soins de la COVID-19 pendant une année. Son équipe de l’unité B2 est tricotée serrée, et ses membres se serrent les coudes non seulement quand il s’agit d’offrir des soins empreints de compassion aux patients mais aussi quand il est question d’entraide.  

En 2020, Sabrina a plus que jamais eu besoin de ce soutien. « J’éprouvais des difficultés sur le plan de la santé mentale, comme de l’anxiété. À la fin de cette année-là, j’ai appris que j’avais un cancer de la thyroïde; je ne m’y attendais pas du tout », explique Sabrina. 

C’est au courant de l’été 2020 que Sabrina a commencé à faire des angines streptococciques à répétition – quelque chose qu’elle n’avait jamais connu auparavant. Elle a ensuite senti une boule au niveau de son cou, et elle se souvient avoir eu peur de ce que cela pouvait être. Elle a immédiatement contacté son médecin. 

« L’infirmière qui sommeillait en moi voulait lire tout de suite le compte rendu de biopsie. Mais mon intuition m’a sagement guidée, et j’ai décidé d’attendre de voir mon médecin en personne. »

— Sabrina Presta

Son médecin lui a demandé de faire une échographie, suivie d’une biopsie. « J’ai eu accès à MyChart à ce moment-là et je me souviens recevoir une notification m’informant de la disponibilité des résultats. L’infirmière qui sommeillait en moi voulait lire tout de suite le compte rendu de biopsie. Mais mon intuition m’a sagement guidée, et j’ai décidé d’attendre de voir mon médecin en personne. Je ne voulais pas me laisser envahir par mes émotions et courir le risque de mal interpréter les résultats », explique Sabrina. 

C’est le 15 décembre 2020 qu’elle a pris connaissance des résultats – la tumeur était maligne : il s’agissait d’un cancer papillaire de la thyroïde, le plus courant du genre qui touche en général les personnes âgées entre 30 et 50 ans et plus souvent les femmes. Fort heureusement, la plupart des cancers papillaires de la thyroïde répondent bien au traitement.  

« C’était durant la pandémie, et j’étais seule quand j’ai appris mon diagnostic. Je suis allée dans ma voiture et j’ai commencé à trembler de tout mon corps. J’ai appelé une amie, tout en pleurant au téléphone, puis je suis rentrée chez moi. Quand j’ai croisé le regard de mon mari, il a tout de suite compris » dit Sabrina. 

Cela fut tout un choc parce que cette femme active, mère de deux fillettes, n’avait aucun autre symptôme en dehors d’un mal de gorge et d’une bosse au cou. La bonne nouvelle, c’est que son cancer n’était pas agressif et qu’il progressait lentement. Il lui faudrait certes subir une thyroïdectomie totale, l’ablation complète de la glande thyroïde en raison de la présence de deux nodules cancéreux, un sur chaque lobe.  

Comme leurs filles étaient en âge de comprendre (elles avaient 9 ans et 7 ans à l’époque), Sabrina et son mari leur ont annoncé la nouvelle. « Mon aînée a été surprise d’entendre le mot cancer parce que je ne semblais pas malade. Elle a d’abord été triste, puis rassurée quand elle nous a entendus parler de traitement, notamment de chirurgie. Le plus difficile pour elle a été la réaction de sa petite sœur. Elle a vite endossé son rôle de grande sœur pour la consoler, précise Sabrina. Dans l’intervalle, ma plus jeune s’inquiétait de savoir si nous allions tout de même fêter Noël. Tout son univers a été bouleversé quand elle a entendu le mot cancer. Son arrière-grand-mère avait succombé à un cancer et, pour elle, cela signifiait que sa maman allait mourir ». 

Sabrina est une mère active de deux filles.

Elle a affirmé à ses filles qu’elle serait bien prise en charge, et que l’intervention chirurgicale lui permettrait d’aller mieux. 

Dans l’Est de l’Ontario, le Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa abrite le Centre de cancérologie de la région, le pôle qui apporte son aide aux centres satellites de Barry’s Bay, Hawkesbury ou encore Cornwall. Le Centre de cancérologie Famille Irving Greenberg, situé au sein de l’Hôpital Queensway Carleton, fait aussi partie de notre programme de cancérologie. Grâce à nos technologies de pointe ainsi qu’à nos essais cliniques de calibre mondial, nous parvenons à offrir un large éventail de soins aux patients de tout l’Est de l’Ontario et du Nunavut.  

Sabrina qui vit à Limoges est reconnaissante d’avoir pu se faire opérer en février 2021 à l’Hôpital Memorial du district de Winchester, un partenaire communautaire de notre hôpital. L’intervention chirurgicale s’est bien passée et, le lendemain, elle a pu rentrer chez elle pour poursuivre sa convalescence. Mais quelques jours après la chirurgie, Sabrina a présenté des symptômes qui l’ont inquiétée et s’est rendue directement à l’Urgence du Campus Civic.  

« J’étais chez moi et réveillée depuis peu. Je suis allée aux toilettes et j’ai failli m’évanouir; tout est devenu noir. J’ai commencé à sentir des fourmillements et un engourdissement dans les jambes, les bras et le visage, se souvient Sabrina. Après ma chirurgie, j’avais reçu d‘une infirmière des instructions à la sortie de l’hôpital. Il fallait surveiller deux signes pendant la phase postopératoire, vu que mon corps s’adaptait à une vie sans glande thyroïde. J’ai réveillé mon mari et il m’a immédiatement conduit  à l’Urgence ». 

« Ce fut pour moi un geste empreint d’une immense gentillesse. J’ai ainsi compris que l’on pouvait marquer à tout jamais la vie de quelqu’un. »

— Sabrina Presta

À présent que Sabrina se retrouve du côté des patients, dans son propre hôpital, quelque chose de « magique » se produit. Elle attend de voir un médecin lorsqu’un thérapeute respiratoire avec lequel elle travaille la voit. « Il a pris du temps dans son emploi du temps surchargé pour venir me voir. Sa gentillesse m’a permis de pleurer et d’obtenir du réconfort. Mes larmes ne cessaient de couler parce que j’étais submergée par les émotions, fatiguée, et effrayée par ce qui m’arrivait, précise Sabrina. Il est resté à mes côtés. Je me sentais très faible, et il m’a aidée à me rendre jusqu’aux toilettes. Avant de me quitter, il m’a donné du thé et des craquelins. Ce fut pour moi un geste empreint d’une immense gentillesse. J’ai ainsi compris que l’on pouvait marquer à tout jamais la vie de quelqu’un. Il a répondu présent. Ce thérapeute respiratoire m’a fait don de sa présence ».  

En tant qu’infirmière qui se consacre avec compassion à son métier, le fait d’être du côté des patients a été une véritable révélation. « La patiente que j’étais avait besoin d’espoir et d’une présence ». 

Sabrina a bientôt eu de bonnes nouvelles : ce qu’elle éprouvait était tout à fait normal après une telle chirurgie, et elle a pu rentrer chez elle. Six semaines plus tard, elle recommençait à travailler en ayant un point de vue différent en tant qu’infirmière. Cela lui a donné l’idée de créer sa propre initiative de mieux-être pour son équipe de l’Unité B2 intitulé B2 Steps Ahead with Sabrina, un projet de collaboration pour aider des collègues sur le plan de la santé mentale. « J’ai prévu une pièce particulière dans notre unité, la salle de repos, où mes collègues peuvent se ressourcer en toute quiétude durant leur quart de travail. Cette salle dispose même de lumières scintillantes pour se détendre ». 

Une affiche pour l’initiative de bien-être de Sabrina pour son équipe B2.

Son expérience face au cancer lui a appris à ralentir et à prendre soin d’elle d’un point de vue holistique. Lorsqu’elle ne travaille pas en première ligne, vous la trouverez sans doute à l’extérieur, courant, marchant, faisant du yoga ou écrivant. Un cher collègue à elle l’a même surnommée “Mère Nature”. « J’adore être en plein air! Respirer l’air frais est quelque chose d’indescriptible », dit-elle en souriant. 

Elle repense à présent avec gratitude à son combat contre le cancer. « C’est un véritable privilège de travailler comme infirmière autorisée au sein d’un établissement qui me comble au plus haut point ». 


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

La musique accompagne Caleb Fagen tout au long de son combat contre un lymphome hodgkinien

Publié : février 2024

La musique occupe une place importante dans la vie de Caleb Fagen, au point de dire qu’il vit pour la musique. Lorsque l’étudiant a commencé à se sentir très fatigué au courant de l’été 2021, il pensait que c’était parce qu’il ne s’était pas ménagé. Peu après, il a appris qu’il avait un lymphome hodgkinien. La nouvelle fut un véritable coup de massue pour le jeune homme et ses proches. 

« Je ne m’attendais pas du tout à recevoir un tel diagnostic. J’étais anéanti. »

— Caleb Fagen

Plus tôt cette année-là, Caleb suivait des études de premier cycle en musique à l’Université d’Ottawa, en plus de donner des cours privés de musique et de faire partie de la chorale de l’école de musique, quelque chose qui le ravissait.  

« L’école me prenait beaucoup de temps. C’était la plus difficile année d’études, surtout en raison de la pandémie. Je m’exerçais au piano pendant trois ou quatre heures par jour; je travaillais fort », explique Caleb.  

En plus de se sentir très fatigué, il était devenu angoissé, déprimé et n’avait pas beaucoup d’appétit.  

Cet été-là, le jeune homme de 21 ans a essayé de trouver un meilleur équilibre pour se remettre en forme. Cependant, fin août, Caleb a remarqué l’apparition de bosses au niveau du cou, ce qui a abouti au diagnostic de lymphome hodgkinien de stade 3.  

« Je ne m’attendais pas du tout à recevoir un tel diagnostic. J’étais anéanti. L’école et la musique étant toute ma vie, tout ce qui m’intéressait était de savoir comment j’allais pouvoir jouer et continuer à étudier, se souvient Caleb. Je voulais que rien ne m’arrête ».

Caleb avec sa compagne Jane.
Caleb avec sa compagne, Jane, après qu’ils se soient tous deux rasé la tête en prévision de son traitement de chimiothérapie. 

Un diagnostic bouleversant de lymphome hodgkinien 

Un lymphome hodgkinien prend naissance dans le système lymphatique, qui est un élément du système immunitaire assurant la défense de l’organisme contre des microbes. Le nombre de globules blancs augmente de manière anormale, ce qui peut donner naissance à des excroissances (des tumeurs) sur tout le corps.  

Une fois que Caleb a digéré la nouvelle, il lui a fallu l’accepter. Il remercie pour cela son remarquable réseau de soutien, notamment ses parents, son frère, et sa conjointe, Jane.  

« Mon père m’a accompagné à toutes les séances de chimiothérapie et s’est absenté de son travail pour être avec moi, et ma mère a été d’un soutien hors pair. Ma conjointe a aussi vécu une grande partie de mon combat à mes côtés; cela m’a beaucoup aidé, et a apporté encore plus d’amour face à une situation terrifiante ». 

La chimiothérapie a constitué le premier plan d’action, et les séances ont eu lieu entre octobre et fin mars 2022. Caleb a suivi des cours en ligne pendant cette période et, dans l’ensemble, il a relativement bien supporté les traitements. Ce printemps-là, il a visité l’Italie, recommencé à travailler et a même songé à terminer ses études. 

Caleb avec sa famille en vacances en Italie. 

Une greffe de cellules souches, le prochain niveau de défense 

À la fin de l’été 2022, à peine un an après son diagnostic, Caleb a fait une tomographie par émission de positons montrant que le cancer était réfractaire; c’est-à-dire qu’alors que Caleb semblait dans un premier temps répondre au traitement, son cancer était en fait revenu.  

Une greffe de cellules souches était l’étape suivante, ce qui a commencé en septembre.  « Cela a été assez éprouvant. J’ai fait quelques séances de chimio, puis la collecte de cellules souches, suivie d’un traitement de conditionnement aussi appelé chimiothérapie intensive pour détoxifier mon corps. J’avais l’impression d’être un mort-vivant. Je me sentais très faible », précise Caleb. 

Caleb jouant de l’accordéon chez lui. 

« L’équipe a été remarquable. Il a fallu m’hospitaliser à un moment et j’ai été très bien pris en charge. Ils m’ont dit que l’après-greffe serait compliqué, mais que les choses iraient en s’améliorant ».

— Caleb Fagen

C’était à l’époque d’Halloween qu’il a reçu sa greffe de cellules souches. Il remercie son équipe de soins à L’Hôpital d’Ottawa de l’avoir aidé à traverser une période très difficile. « L’équipe a été remarquable. Il a fallu m’hospitaliser à un moment et j’ai été très bien pris en charge. Ils m’ont dit que l’après-greffe serait compliqué, mais que les choses iraient en s’améliorant ». 

Aux dires de Caleb, le mois qui a suivi a été le pire de sa vie. « En novembre, j’ai perdu à plusieurs reprises le sens du goût. Ma langue était raide et dure comme de la roche, et je n’avais pas d’appétit. Ce n’est là qu’un exemple, se souvient Caleb. Cela a été éprouvant. Je pouvais me confier à un psychologue et j’avais un soutien pour m’aider à traverser tout cela et à me concentrer sur ma respiration et rester calme ». 

Le combat contre le cancer et pour la santé mentale 

Le Programme d’oncologie psychosociale du Centre de cancérologie a été mis en place pour fournir à des patients comme Caleb le soutien nécessaire pour affronter les nombreuses difficultés liées au cancer et à son traitement.  

Une personne qui a joué un rôle primordial dans le soutien apporté à Caleb durant ces moments difficiles a été Izabela Uscinowicz Valdivia, une travailleuse sociale. « Izabela a été impressionnante. Elle m’a accompagné bien avant ma greffe. J’ai pu compter sur elle pendant les moments les plus difficiles. Nous avons noué des liens solides », dit Caleb.

Il remercie aussi ses hématologues, la Dre Manika Gupta, qui a été à ses côtés dès le début, et le DrDavid Macdonald, qui prend actuellement soin de lui.   

Progressivement, les choses ont commencé à aller mieux pour Caleb, même s’il reconnaît que cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. En décembre, il reprenait des forces sur le plan mental et physique, et il a pu de nouveau s’asseoir pour jouer. « Je n’oublierai jamais le moment où j’ai pu recommencer à jouer du piano. Cela m’avait manqué ».

Tourné vers l’avenir  

En raison du risque élevé de rechute, Caleb a commencé une nouvelle chimiothérapie en décembre, à raison d’une séance toutes les trois semaines, qui ne s’est terminée que le 27 octobre 2023. C’est alors que Caleb a pu sonner la cloche au Centre de cancérologie pour marquer la fin de son traitement.  

Il a désormais repris des études en présentiel, à temps partiel, et il ne lui reste que deux cours à suivre pour pouvoir obtenir son diplôme. Il écrit aussi des morceaux de musique pour son propre plaisir et a recommencé à l’enseigner.  

« Physiquement, je me sens beaucoup mieux. Je veux commencer à faire plus d’exercices pour reprendre des forces, mais je suis bien. J’éprouve encore des problèmes de santé mentale. J’ai un conseiller, mais j’ai moins de choses à dire, ce qui est bien », dit Caleb en souriant. 

Le 23 novembre, Caleb a fait un examen de tomodensitométrie indiquant qu’il est en rémission; cependant, il continue d’être suivi étroitement en faisant une échographie, suivie d’une autre tomographie par émission de positons dans les six prochains mois. Dans l’intervalle, il fait des projets. Il espère visiter le Portugal en 2024 et, à plus long terme, il aimerait continuer à partager son amour de la musique avec d’autres personnes en ouvrant sa propre école de musique, un rêve qu’il espère pouvoir réaliser un jour. 

Caleb jouant du piano chez lui. 

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

Un lymphome hodgkinien a forcé Heba Haidar à revoir ses plans

Publié : février 2024

Âgée de 33 ans et mère de trois enfants de moins de cinq ans, Heba Haidar avait de grands projets au printemps 2022. Elle et son mari planifiaient un séjour de huit semaines au Liban pour aller voir leur famille – le premier depuis la pandémie. Deux de leurs trois enfants allaient rencontrer leurs grands-parents pour la première fois. Sauf que tout s’est arrêté brusquement quand Heba a appris qu’elle était atteinte d’un lymphome hodgkinien.  

Le premier signe que Heba a remarqué était un renflement inexpliqué dans le cou. Son médecin a demandé une échographie, mais les résultats n’ont pas été concluants. Le renflement a ensuite disparu tout seul. « Mon médecin m’a suggéré de consulter un otorhinolaryngologiste à L’Hôpital d’Ottawa », explique Heba. « Peu après la demande de consultation, j’ai remarqué une autre bosse dans mon cou, sous ma clavicule, mais je n’avais aucun autre symptôme. » 

Cinq jours avant le voyage familial tant attendu, Heba a rencontré l’otorhinolaryngologiste, qui a demandé une biopsie. Les résultats allaient être prêts de cinq à sept jours plus tard – alors que Heba et sa famille seraient au Liban.  

« Je m’en suis remise au destin. J’avais décidé que nous ferions quand même le voyage, mais la veille de notre départ, j’ai reçu l’appel », se rappelle Heba. « Mon otorhinolaryngologiste m’a annoncé la nouvelle au téléphone, sachant que j’étais sur le point de partir. Les analyses ont révélé une atteinte maligne, mais on n’en savait pas assez pour poser un diagnostic. »  

Plus rien n’est pareil après le diagnostic de lymphome hodgkinien 

Soudain, plus rien n’était pareil pour Heba. « C’était la panique. J’étais complètement sous le choc. »

« Il n’y a pas de manuel d’instructions pour digérer une telle nouvelle. La première chose que nous avons faite a été de défaire les bagages. »

— Heba Haidar

Une fois le voyage annulé, Heba a dû passer par une succession de rendez-vous, d’analyses et d’examens d’imagerie pour obtenir un diagnostic précis. À l’époque, elle était en congé de maternité – elle est directrice d’une clinique médicale – et allaitait son bébé de neuf mois en plus de s’occuper de ses deux autres enfants, âgés de quatre et cinq ans. Elle était donc en demande jour et nuit, sept jours sur sept. 

Deux semaines seulement après l’annulation du voyage, Heba a reçu le diagnostic de lymphome hodgkinien. On l’a dirigée vers l’équipe d’hématologie de Lymphome hodgkinien pour discuter des prochaines étapes et du plan de traitement mis en place.  

Heba sonnant la cloche au Centre de cancérologie à la fin de son traitement. 

« La période entre le diagnostic et le début du plan de traitement est probablement le pire moment à vivre pour un patient, car tout est inconnu et l’esprit s’emballe. On se demande ce qui va arriver », explique Heba. 

Les lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens prennent naissance dans les globules blancs. Ces cellules, appelées lymphocytes, forment une composante importante du système immunitaire qui combat les microbes. Pour distinguer les deux types de lymphomes, il faut vérifier au microscope si des cellules particulières appelées cellules de Reed-Sternberg sont présentes. Si on observe ces cellules, il s’agit d’un lymphome hodgkinien. Sinon, il est non hodgkinien. Le lymphome hodgkinien est habituellement diagnostiqué à un stade plus précoce.  

Six mois de chimiothérapie en s’occupant de trois enfants en bas âge 

Puisque Heba était atteinte d’un cancer de stade 2, son hématologue, la Dre Melissa Toupin, lui a prescrit de quatre à six mois de chimiothérapie. Elle a commencé le traitement à la mi-juin, et au début d’août 2022 un examen d’imagerie révélait qu’elle était en rémission. Cependant, la Dre Toupin a recommandé qu’elle termine les six mois de chimiothérapie pour avoir toutes les chances d’éviter une récidive. 

Heba décrit chaque ronde de chimiothérapie comme une épreuve. « Une chose qui m’était absolument inconnue deux mois auparavant faisait tout à coup partie de ma vie de tous les jours. Il m’a fallu du temps pour encaisser le prolongement du traitement, mais j’étais encouragée par les résultats de mes examens d’imagerie. » 

Heba a également fait appel à notre Programme d’oncologie psychosociale pour obtenir du soutien. Les séances l’ont aidée à composer avec les répercussions d’un traitement contre le cancer sur la santé mentale. Au fil des mois, elle est restée active en marchant, en faisant de la musculation à la maison et bien entendu, en continuant de jouer son rôle de maman. 

Enfin, le 16 novembre 2022, Heba a fait retentir la cloche annonçant la fin de son dernier traitement. Ce fut pour elle un moment incroyable et extraordinaire. « J’avais des émotions contradictoires. J’étais soulagée, et en même temps je réalisais tout ce que je venais de traverser », confie-t-elle. « J’étais en mode survie et tout à coup, le traitement était fini. J’avais aussi un sentiment de sécurité en allant à l’hôpital régulièrement. C’était un filet de sécurité que je perdais. J’avais peur d’une récidive et de ce qui pouvait m’arriver. » 

Vouloir redonner et soutenir la recherche révolutionnaire 

Pendant son traitement, Heba réfléchissait à l’équipe de soins de l’Hôpital qui l’entourait et elle voulait faire quelque chose en retour. Elle a donc lancé une collecte de fonds avec pour objectif de récolter 10 000 $ en soutien à la recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa. « Je voulais faire connaître le travail que fait L’Hôpital d’Ottawa. »

« Je voulais faire connaître le travail que fait L’Hôpital d’Ottawa. Nous faisons de la recherche révolutionnaire ici même au Canada – chez nous, à Ottawa – et je voulais que les gens le sachent.  »

— Heba Haidar

Aujourd’hui, Heba va bien, autant physiquement que mentalement. Le fameux voyage dans son pays a finalement eu lieu en mai 2023. Pendant le traitement, elle avait du mal à s’imaginer faire ce voyage, mais elle se souvient de ce qu’une infirmière lui avait dit un jour. « Elle m’a dit que dans un an, tout ça ne ressemblerait plus qu’à un mauvais rêve. » 

Cela a aussi changé sa vision de la vie et sa perception de l’Hôpital. « À 33 ans, je ne pensais pas à L’Hôpital d’Ottawa, sauf en lien avec la naissance de mon fils. Même si je suis dans le milieu de la santé, l’Hôpital était associé seulement à cet événement heureux. Aujourd’hui, je pense aux membres de l’équipe et à leur compassion. Ils m’ont sauvé la vie. Ils sauvent et prolongent des vies.  

Heba préparant un gâteau au citron et aux graines de pavot dans sa cuisine.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

VAINCRE LE CANCER UN PAS À LA FOIS

La réaction inhabituelle de Randy McElligott au diagnostic de cancer

Mise à jour : Randy est malheureusement décédé le 24 juin 2025. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir partagé son histoire. Il est resté drôle et positif jusqu’à la toute fin. Il laisse derrière lui un magnifique héritage.


Publié : février 2024

Lorsque Randy McElligott a entendu les mots « vous avez le cancer », il n’a pas eu la réaction habituelle à ce type de nouvelles. « J’étais content. La plupart des gens n’ont pas cette attitude, mais j’y ai vu une occasion de changer ma vie », explique Randy. 

C’est exactement ce qu’il a fait. Randy a décidé de s’entraîner pour courir un marathon. Il voulait un défi stimulant et il n’a jamais arrêté depuis. 

« J’avais ce qu’on appelle un myélome multiple à l’état latent. Il reste là sans rien faire. C’est comme un volcan qui ne demande qu’à entrer en éruption. »

— Randy McElligott

Randy avait 49 ans lorsqu’il a appris le diagnostic le 13 juillet 2005, qui a été découvert par hasard. Son médecin de famille avait coché une case supplémentaire sur le formulaire d’analyse de sang. Cette marque a mené à la découverte du cancer ou, enfin, de ce qui allait le devenir. « J’avais ce qu’on appelle un myélome multiple à l’état latent. Il reste là sans rien faire. C’est comme un volcan qui ne demande qu’à entrer en éruption », ajoute Randy. 

Le myélome multiple débute dans un type de globules blancs appelé plasmocyte. Les plasmocytes aident l’organisme à combattre les infections et se trouvent dans la moelle osseuse ainsi que dans d’autres tissus et organes. 

Pendant neuf ans, il a attendu « l’éruption » tout en maintenant son attitude positive. Au fil de ces années, il a continué de faire les choses qu’il aimait, notamment animer l’émission de radio « In Transition » consacrée au jazz sur CHUO-FM, dont il est à la barre depuis 1988. Sa plus grande distraction demeure toutefois la course. Depuis le diagnostic, il a réussi 12 marathons et environ 80 demimarathons. « La course m’a permis de rester sain d’esprit et concentré. À chaque marathon, je renforçais ma capacité mentale à affronter ce qui m’attendait concernant le cancer. » 

Apparition des premiers symptômes 

En 2014, Randy et sa femme Nicole étaient en vacances à la Barbade lorsqu’il est devenu symptomatique. « Je ressentais une douleur épouvantable. Je suis rentré au pays et j’ai été hospitalisé immédiatement. Le cancer s’était propagé à la colonne vertébrale, à la poitrine et au sternum. » 

Randy au Centre de cancérologie, où il reçoit régulièrement des traitements contre le myélome. 

Le personnel a stabilisé son état avant de le laisser retourner chez lui. Randy a ensuite entamé des traitements de chimiothérapie à la clinique externe du Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa. Il a également continué la course à pied. 

Le prochain grand obstacle sur sa route a été une greffe de moelle osseuse en octobre 2015. Fidèle à son caractère, toutefois, il a fait une course de 10 km sept semaines plus tard et ensuite un autre marathon. « C’est à cause du cancer. Je dois prouver que même si j’ai un cancer, je n’ai pas à tout arrêter. Je veux montrer aux autres patients atteints du cancer qu’ils peuvent continuer d’avancer. C’est aussi le cas de Sindy Hooper. Cette femme incroyable est l’une de mes sources d’inspiration pour continuer d’avancer et de faire des courses. ». 

« J’ai une formidable équipe de soins contre le cancer. S’il y a des essais cliniques en vue, elle sait que je voudrai aider. » 

— Randy McElligott

Le combat contre le cancer de Randy s’est déroulé en dents de scie. Il a eu plusieurs rémissions qui n’ont pas duré depuis le diagnostic posé il y a près de 20 ans. Son attitude positive est la seule chose qui ne vacille jamais. 

Randy remercie également son équipe spécialisée, qui est composée de quatre hématologues, car elle est toujours prête à relever un nouveau défi. « J’ai une formidable équipe de soins contre le cancer. S’il y a des essais cliniques en vue, elle sait que je voudrai aider. » 

Accès aux essais cliniques à L’Hôpital d’Ottawa 

L’accès aux essais cliniques est important pour des patients comme Randy et, fort heureusement, L’Hôpital d’Ottawa présente l’un des plus vastes et rigoureux programmes d’essais cliniques au Canada. Les patients ont ainsi accès à encore plus de traitements novateurs. En plus d’aider à établir les pratiques exemplaires pour les soins aux patients partout dans le monde, les essais cliniques fournissent également de nouvelles lueurs d’espoir.

Randy fait ce qu’il peut pour aider les scientifiques à en apprendre plus. « J’ai dit à mon hématologue, la Dre Arleigh McCurdy, qu’elle pouvait tout faire : je suis son cobaye. J’en suis à mon deuxième essai clinique d’un médicament. Il est très expérimental, mais jusqu’à présent, tout se passe bien. Le premier essai a eu lieu il y a trois ou quatre ans. Le médicament a fonctionné pendant un certain temps, puis j’ai fait une rechute », poursuit Randy. 

« L’accès à ce type de soins est d’une importance capitale. Et en prime, je peux aider d’autres patients – quoi de mieux? » 

Randy est un coureur infatigable. 

Maintenir une attitude positive 

Ces dernières années, Randy a connu de nouveaux problèmes de santé. En 2021, il a perdu 30 livres en l’espace de quelques semaines. La cause était un peu nébuleuse. « On aurait dit que c’était la fin de la route pour moi. Je pensais que mon temps était compté, mais j’étais en paix avec tout ça. On a commencé à prévoir des soins palliatifs, mais j’ai recommencé à prendre du poids et je me suis complètement remis », explique Randy. 

« Je ne me décourage jamais. Je fais toujours des blagues. J’ai des histoires incroyables à raconter. »

— Randy McElligott

Malheureusement, les obstacles n’étaient pas terminés. L’année suivante, lors d’un voyage à Montréal avec sa femme, il a fait une chute et s’est cassé une jambe, un poignet et deux côtes. En février 2023, il s’est cassé la même jambe à nouveau. Après une chirurgie à cette jambe, il a contracté une infection bactérienne potentiellement mortelle. Il a reçu des soins à l’hôpital pendant un mois et a dû réapprendre à marcher. 

Ces incidents ont peut-être été les plus difficiles pour lui parce qu’ils l’ont empêché de courir. « Je ne me décourage jamais. Je fais toujours des blagues. J’ai des histoires incroyables à raconter. » 

Aujourd’hui, grâce à l’essai clinique auquel il participe, Randy est à nouveau en rémission. Il espère recommencer à faire du vélo intérieur pour reprendre des forces afin de pouvoir un jour se remettre à la course à pied – sa véritable passion. 

Randy au Centre de cancérologie, où il reçoit régulièrement des traitements contre le myélome. 

Pour l’instant, il se rend toutes les deux semaines au Campus Général pour recevoir son traitement. « Au début, j’y allais toutes les semaines, mais maintenant, j’y vais toutes les deux semaines. Il ne faut que quelques secondes pour l’administrer à l’aide d’une aiguille. Je crois que mon équipe est surprise que j’aie tenu aussi longtemps après avoir rechuté plusieurs fois. À ce jour, pourtant, il n’y a plus aucune trace du myélome », affirme Randy en souriant. 

Bien que la fatigue l’empêche d’être actif, il continue à divertir les auditeurs avec ses morceaux de jazz préférés et se réjouit à l’idée de pouvoir un jour chausser à nouveau ses chaussures de course. 

« C’est une vie vraiment incroyable. » 

Mise à jour février 2025 :

En décembre 2024, Randy a été diagnostiqué avec une leucémie LMA et il continue à recevoir des soins dans notre hôpital.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Publié : janvier 2024

Sean Heron était comme un poisson dans l’eau lorsqu’il fréquentait l’Université Nipissing à North Bay. Ce passionné de randonnées profitait des innombrables sentiers et des activités de plein air accessibles dans la région. C’est toutefois aussi à cette époque que Sean a remarqué un changement au niveau de sa santé mentale. Ses inquiétudes l’ont incité à revenir à Ottawa et conduit vers l’équipe spécialisée en santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa, qui a posé son diagnostic de schizophrénie.

Pendant sa première année à North Bay, Sean a commencé à éprouver des problèmes de santé mentale, notamment des pensées intrusives, des troubles de l’alimentation et du sommeil, ainsi qu’une perte de confiance envers autrui. Il s’est rendu compte que quelque chose clochait et a donc pris l’initiative de se faire examiner dans un hôpital local. Il a alors reçu un diagnostic de trouble de la personnalité limite et un trouble de stress posttraumatique. Sean n’était pas vraiment convaincu par cette évaluation. « J’ai fait des recherches et je me suis rendu compte que mes symptômes n’avaient rien à voir avec ceux associés à ces troubles. J’en suis toutefois resté là et j’ai continué à vivre ma vie », explique Sean.

Cependant, les choses ne se sont pas améliorées, alors il a quitté l’école et North Bay pour retourner chez ses parents. Il y a trouvé un emploi dans l’industrie alimentaire, mais, en 2021, il a commencé à entendre des voix à la maison et au travail. « Un jour, au travail, j’ai demandé à un collègue s’il avait entendu la même chose que moi parce que je n’arrivais pas à croire que j’entendais ces choses, confie Sean. C’était plutôt inquiétant. »

Les parents de Sean étaient extrêmement inquiets. « Je voyais tout le temps sur leur visage des signes d’une extrême inquiétude – c’était dur pour mes parents, ajoute Sean. Il y a des moments où je me suis emporté. J’ai commencé à leur crier après parce que dans ma tête, j’avais l’illusion qu’ils faisaient partie de tout ça, c’estàdire qu’ils faisaient partie de la raison qui m’amenait à me sentir ainsi. Je ne leur avais jamais parlé de la sorte auparavant; c’était absolument inhabituel. »

Sean explique que les voix étaient aiguës. « Ce n’étaient pas des voix humaines. Elles ressemblaient plutôt à un sifflement de chien. Et j’entendais des phrases complètes. »

Sean en compagnie de sa famille.

Découverte du programme d’intervention au premier épisode de psychose On avance

Préoccupé par ce qui se passait, il a fini par se rendre au Service d’urgence de L’Hôpital d’Ottawa au Campus Civic. Le programme de l’Hôpital en matière de santé mentale est conçu pour diagnostiquer et traiter des maladies mentales graves dès les premiers signes. Il compte deux services d’urgences psychiatriques et 96 lits d’hospitalisation de courte durée, ce qui en fait le plus grand fournisseur de soins de courte durée en santé mentale de la région et souvent le premier endroit vers lequel se tournent les personnes en crise de santé mentale. À son arrivée, le personnel l’a dirigé vers le programme d’intervention au premier épisode de psychose On avance.

« Il est important de savoir que l’un des premiers symptômes de la schizophrénie est la perte de la capacité à reconnaître que quelque chose ne va pas. »

Entretien avec le Dre Sarah Brandigampola

La Dre Sarah Brandigampola, psychiatre à L’Hôpital d’Ottawa, se souvient de sa première rencontre avec Sean. « Il était très malade. Il a la chance d’avoir des parents qui savaient qu’il se passait quelque chose et qui essayaient de l’aider. On craignait pour sa sécurité, mais jusqu’à ce moment-là, on lui avait dit qu’il ne répondait pas aux critères de certaines cliniques, expliquetelle. À notre première rencontre, Sean était malade depuis au moins un an, voire plus. »

C’est en février 2022 que Sean a finalement reçu le diagnostic de schizophrénie. Il éprouvait des hallucinations auditives, selon la Dre Brandigampola. « Entendre des gens vous parler, même lorsque vous êtes seul, est très angoissant. Il est important de savoir que l’un des premiers symptômes de la schizophrénie est la perte de la capacité à reconnaître que quelque chose ne va pas. »

Il s’agit d’un phénomène neurologique appelé anosognosie. « Vous avez beau dire à une personne atteinte d’anosognosie que les voix ne sont pas réelles ou qu’on ne la suit pas, elle ne peut pas le comprendre », ajoute la Dre Brandigampola.

Il s’avère que les premiers symptômes de Sean sont apparus lorsqu’il était à North Bay. Ils ressemblaient beaucoup à ceux d’une dépression : il n’arrivait pas à se concentrer et commençait à perdre toute motivation pour aller à l’école et sortir avec ses amis. La Dre Brandigampola explique que c’est très typique des premiers stades de la schizophrénie : les gens commencent à s’isoler et à se désintéresser de tout. Cela peut durer des mois, voire des années, avant que les voix ou les délires se manifestent. C’est à ce moment-là que de nombreuses personnes se tournent vers les drogues ou l’alcool pour soulager leur douleur. C’est exactement ce qui s’est passé dans le cas de Sean.

Soulagement au moment du diagnostic de schizophrénie

Sean a ressenti un certain soulagement lors du diagnostic. « C’était comme une validation – tu n’es pas seul. C’est une maladie connue et de l’aide est disponible; donc c’était vraiment un soulagement. »

« C’était comme une validation – tu n’es pas seul. C’est une maladie connue et de l’aide est disponible; donc c’était vraiment un soulagement. »

Maintenant inscrit au programme On avance, Sean disposait d’une équipe complète de professionnels prêts à l’aider. Le programme est axé sur le rétablissement. La rémission est une étape du processus visant à éliminer les symptômes, mais le rétablissement est l’objectif – amener le patient à reprendre le contrôle de sa vie en ce qui concerne l’école, le travail, les relations et les loisirs. « Nous voulons qu’il mène une vie qui ait un sens pour lui et qu’il puisse continuer de travailler à atteindre ses objectifs. »

La première étape du traitement consiste à trouver un médicament qui fait taire les voix. Cela peut prendre un certain temps, mais Sean a bien réagi. Sa situation s’est nettement améliorée lorsqu’il est passé d’un traitement oral à une injection mensuelle dont l’action est de longue durée. Cela élimine le risque d’oublier de prendre un comprimé.

Sean avec son chien.
Après la médication, il faut travailler sur la structure de base de la journée, parce que Sean passait tout son temps seul. C’est là que le thérapeute en loisirs est entré en scène. Les patients comme Sean sont amenés vers divers groupes d’intérêt pour les aider à reprendre une vie sociale. Il existe des groupes de marche, de sport, d’éducation et un groupe de loisirs général. « Sean était intéressé par ces groupes, ce qui nous a permis de le faire sortir de chez lui », ajoute la Dre Brandigampola.

Une équipe complète

Un autre membre de l’équipe de soins de Sean est un neuropsychologue qui réalise des évaluations cognitives. Ce volet a aidé à préparer Sean pour un objectif très important pour lui : le retour à l’école.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Sean s’est inscrit à temps partiel à l’Université Carleton pour se spécialiser en psychologie en septembre 2022 – soit seulement sept mois après son diagnostic. « Malgré la gravité de sa maladie et son isolement prolongé, les groupes ont aidé Sean à redevenir actif et à se motiver. Il s’est demandé ce qu’il voulait pour sa vie », explique la Dre Brandigampola.

L’ergothérapie a également contribué à la réussite de Sean. « Melissa m’a aidé à atteindre le niveau nécessaire pour commencer l’école. Elle m’a aidé à prendre rendez-vous avec des conseillers universitaires pour déterminer le type de crédits dont j’avais besoin pour continuer mes études. Elle m’a même aidé à choisir mes cours », précise Sean.

Maeve Blake est travailleuse sociale à L’Hôpital d’Ottawa.

L’équipe compte également dix cliniciens, dont cinq infirmières autorisées et cinq travailleuses sociales. Maeve Blake, travailleuse sociale, a été l’une des cliniciennes de Sean pendant ses 18 premiers mois au sein du programme. Son rôle consiste à superviser, à conseiller et à soutenir les patients comme Sean tout au long du programme. « Le clinicien travaille en étroite collaboration avec le patient et sa famille, si toutes ces personnes le souhaitent. Nous pouvons fournir une psychoéducation sur la schizophrénie, expliquer à quoi peut ressembler le rétablissement, ainsi que renseigner sur la façon dont les clients peuvent promouvoir leur propre rétablissement et ce qui est utile en ce qui concerne la modification du mode de vie, le soutien social, la consommation de substances – ce genre de choses », explique Maeve.

Mettre les patients sur le chemin de la réussite

On dresse de petits objectifs pour le patient afin de l’aider à se mettre sur le chemin de la réussite. « L’activation comportementale a constitué un élément important du travail effectué avec Sean au début. Nous avons travaillé sur des horaires d’activités et avons examiné comment sa consommation de substances à l’époque compromettait son rétablissement et l’atteinte des objectifs », ajoute Maeve.

« Sean voulait retourner à l’école et obtenir son diplôme. Nous avons donc mis l’accent sur ces objectifs. Nous nous concentrons sur ce qui est important pour le client, poursuit Maeve. L’idée n’est pas de leur imposer des objectifs, mais plutôt d’apprendre à les connaître. Je lui ai demandé de m’aider à comprendre sa vie et ce qui comptait pour lui. »

Il existe des thèmes communs aux patients, mais le personnel adopte une approche véritablement adaptée aux besoins de chaque patient.

Sean en compagnie de sa famille.

La première année du programme est axée sur le rétablissement et la stabilisation. La deuxième année, on passe à l’établissement d’objectifs et au soutien pour aider le patient à les atteindre. La troisième et dernière année, l’équipe de soins commence à prendre du recul afin de transférer le suivi du patient à son médecin de famille.

Ce programme spécialisé a donné d’excellents résultats pour Sean, qui en est actuellement à sa deuxième année. Maeve explique qu’il a toujours été motivé intérieurement pour aller mieux, et admet que ce n’est pas toujours le cas. « Ce qui a été très agréable, à mesure que les symptômes de Sean étaient mieux contrôlés, c’est de voir à quel point il est chaleureux et sincère. Voir sa vraie personnalité réapparaître a été merveilleux et encourageant. »

« Ce jeune homme a retrouvé sa vie. Cette famille a retrouvé son fils. Voilà la preuve que ces types d’interventions sont efficaces. »

En ce qui concerne l’amélioration des patients, Maeve n’hésite pas à souligner la portée du programme, et elle en attribue tout le mérite à l’engagement du patient. « Le soutien global que nous offrons en plus des soins psychiatriques est phénoménal. Je ne connais aucun autre programme qui propose une approche aussi complète et holistique. « Ce jeune homme a retrouvé sa vie. Cette famille a retrouvé son fils. Voilà la preuve que ces types d’interventions sont efficaces. »

« Je ne sais pas où je serais aujourd’hui sans ce programme. »

Aujourd’hui, Sean a 25 ans et poursuit ses études à temps partiel. Il aime jouer à des jeux vidéo et, pendant les mois plus cléments, il fait du vélo et de la randonnée – il a retrouvé son amour pour le plein air. Il poursuit également le programme On avance, dont il est très reconnaissant. « C’est vraiment un cadeau. Je ne sais pas où je serais aujourd’hui sans ce programme. »

« Nous y offrons des soins de calibre mondial, ce que je souhaiterais pour tout le monde et certainement pour mes proches. »

La Dre Brandigampola souligne que le programme accepte la demande de toute personne qui s’inquiète pour elle-même ou un proche. Il suffit d’appeler au programme On avance et de demander une consultation (formulaire en Anglais seulement).

Dans le cas de Sean, le traitement se poursuivra toute sa vie. La Dre Brandigampola espère que les percées en recherche à mesure qu’il vieillira – dont celles réalisées à L’Hôpital d’Ottawa – fourniront aux patients comme lui encore plus d’options.

Pour l’instant, le programme On avance constitue une étape importante. « C’est un programme essentiel pour les patients atteints de schizophrénie. Nous y offrons des soins de calibre mondial, ce que je souhaiterais pour tout le monde et certainement pour mes proches. »

Si une personne a besoin d’aide :

Toute personne peut demander l’accès au programme On avance au https://www.accessmha.ca/fr-ca. C’est un service centralisé d’accès à tous les soins en santé mentale (consommation de substances, anxiété, dépression, etc.) à Ottawa.

Numéro de la ligne en cas de crise : 1-866-996-0991

John et Jennifer Ruddy, de véritables bâtisseurs communautaires, laissent une fois de plus leur marque à Ottawa, cette fois-ci, en faisant un don de 10 millions de dollars à la campagne Créons des lendemains de L’Hôpital d’Ottawa. 

Forte de son objectif ambitieux d’amasser 500 millions de dollars, la campagne va contribuer à propulser la recherche vers des sommets inégalés et à construire le nouveau campus qui abritera l’hôpital de recherche le plus technologiquement avancé au pays. 

« Nous avons tous les deux grandi à Ottawa et nous avons été témoins de la croissance et de l’évolution de la ville. Il est primordial que les services médicaux et hospitaliers suivent la même trajectoire. À un moment de sa vie, chaque habitant d’Ottawa profitera du nouvel hôpital. Nous espérons que ce don y contribuera ».

— John et Jennifer Ruddy

Merci, John et Jennifer, pour votre immense générosité et votre contribution au dynamisme de la collectivité d’Ottawa. 

Publié : décembre 2023

Katie menait une vie normale pour une personne de 36 ans. Elle travaillait à temps plein dans le domaine de la gestion de l’information et de la technologie de l’information. Elle a notamment travaillé pour une société minière à Vancouver pendant quatre ans avant de revenir s’installer à Ottawa, l’an dernier, pour travailler depuis son domicile. En avril 2023, Katie a couru un demi-marathon et, quelques semaines plus tard, elle a appris qu’elle avait une maladie auto-immune rare. Ce diagnostic a changé le cours de sa vie et l’a incitée à prendre fait et cause pour l’avancement de la recherche sur le rein. 

Peu de temps après sa course, alors qu’elle se trouvait à Calgary en déplacement professionnel, Katie a commencé à se sentir un peu mal. « J’avais de la fièvre et je me sentais épuisée. C’était une période très chargée au travail, alors j’ai pensé que le travail en était responsable. J’ai ensuite remarqué que mon urine semblait rose, se souvient-elle. Je me suis dit que j’avais peut-être une infection des voies urinaires et une amie a suggéré qu’il s’agissait peut-être d’une infection rénale. » 

Katie Skidmore

Elle est allée à un hôpital de Calgary et a passé quelques examens. Le personnel a soupçonné une infection des voies urinaires et lui a prescrit des antibiotiques avant de lui conseiller de consulter son médecin à son retour chez elle si ses symptômes changeaient. « À mon retour à ma chambre d’hôtel, je me portais encore moins bien. J’ai donc réservé un vol plus tôt pour Ottawa. Pendant le vol, j’ai commencé à avoir de la douleur aux reins et mon urine est devenue rouge foncé. Je me suis donc rendue immédiatement à l’hôpital après l’atterrissage. » 

Les examens ont révélé une légère réduction de la fonction rénale, ce qui a incité le personnel à la mettre sous surveillance pendant une nuit. Le matin suivant, les résultats étaient mieux. Elle est donc rentrée chez elle avec une ordonnance de médicaments. Elle en a profité pour faire une sieste, mais, à son réveil, les symptômes avaient progressé. « Je me suis levée pour aller à la salle de bain, mais je narrivais pas à marcher. Jai aussi commencé à vomir. » 

La sonnette d’alarme n’allait pas tarder

Katie à Calgary (fin du mois d’avril 2023) dans une clinique de soins avant de revenir chez elle et d’apprendre qu’elle était gravement malade.

Le jour suivant, Katie s’est de nouveau rendue à l’hôpital près de chez elle. Les médecins lui ont conseillé de continuer de prendre les antibiotiques. Cinq jours plus tard, elle est retournée encore à l’hôpital parce qu’elle avait cette fois cessé d’uriner. À ce moment, elle ne s’inquiétait pas. Elle s’estimait en bonne santé et croyait qu’elle aurait une solution bientôt. 

La sonnette d’alarme allait toutefois retentir sous peu. Son taux de créatinine – le marqueur utilisé pour surveiller la fonction rénale – était passé de 125 à 1 750 en une semaine. « Je ne savais pas ce que ça signifiait, mais je me suis dit que ce n’était sûrement pas un bon signe. On m’a ensuite dit que j’avais besoin d’un cathéter et d’aller en ambulance au Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa », explique Katie. 

Elle ne savait pas à ce moment que ses reins étaient en train de flancher à cause d’une maladie auto-immune, mais les médecins de l’hôpital local avaient de solides soupçons. 

« C’était un samedi soir. L’équipe de soins m’a donné de nombreuses injections et a inséré un cathéter dans ma poitrine. Elle a ensuite fait une biopsie des reins, se souvient Katie. Je n’allais pas pouvoir commencer la dialyse avant le lundi suivant, mais j’étais super motivée! Je voulais juste qu’ils me remettent sur pied et me sortent de là. J’avais prévu un voyage en France et je devais pouvoir y aller. Je n’avais aucune idée de la gravité de la situation. » 

Le diagnostic d’une maladie auto-immune rare

Quelques jours plus tard, Katie a appris quelle était atteinte de la maladie des anticorps anti-membrane basale glomérulaire (antiMBG). Elle navait jamais entendu parler de cette maladie et a plutôt tardé à réagir à la nouvelle et à ses répercussions dans sa vie. 

« J’ai été véritablement sidérée quand j’ai pris conscience que ma fonction rénale n’allait probablement jamais revenir à la normale. C’est un diagnostic particulièrement horrible à assimiler. Ma vie ne sera jamais plus la même. C’est comme si la fille qui est partie à Calgary n’est jamais revenue. »

Qu’est-ce que la glomérulonéphrite auto-immune?

La glomérulonéphrite auto-immune (la maladie anti-MBG) est une maladie auto-immune extrêmement rare où des anticorps produits par le système immunitaire s’attaquent aux cellules saines des poumons ou des reins et les détruisent.

Autrefois appelée le syndrome de Goodpasture, la maladie anti-MBG touche moins d’une personne sur un million. Bien que la cause exacte de cette maladie ne soit pas connue, elle peut être déclenchée par des infections respiratoires virales ou une exposition à certains produits chimiques, en respirant des solvants pour hydrocarbures ou la fumée de cigarettes.

L’apparition de symptômes est habituellement rapide, mais pas toujours. Le traitement consiste notamment à arrêter la production d’anticorps, à les éliminer du sang, et à réduire l’inflammation. En raison de l’évolution rapide de cette maladie, de graves problèmes rénaux peuvent survenir avant que la maladie ne soit diagnostiquée. Dans de tels cas, une dialyse est souvent nécessaire.

Katie a vécu un enfer pendant les mois qui ont suivi. Elle se sentait comme une tout autre personne tant sur le plan mental que physique. « Je ne reconnaissais pas la personne que je voyais dans le miroir. » 

Les médecins estiment que la maladie des anticorps antiMBG est la pire des pires maladies rénales. « Elle apparaît soudainement et détruit les reins en quelques jours ou semaines, poursuit-elle. On finit habituellement par s’en débarrasser après quelques semaines, mais elle peut s’accrocher jusqu’à deux ans. Elle ne revient jamais, mais elle fait des dégâts. Lorsqu’on s’en débarrasse, il ne reste plus rien à détruire. » 

Les médecins ont dit à Katie qu’elle vaincra la maladie probablement en 6 à 12 mois. Le nombre d’anticorps diminuait, mais ils étaient toujours actifs. 

Après une semaine à l’hôpital, Katie est rentrée chez elle avec l’aide de ses parents et a commencé peu à peu à prendre conscience de ce que serait sa nouvelle vie – dialyse trois jours par semaine et aucun remède contre la maladie rénale. C’est ce qui l’a incitée à sensibiliser le public à cette maladie et à la recherche sur le rein. 

« Je reste en vie seulement grâce à des interventions médicales. J’ai besoin de dire aux gens que les maladies rénales existent, ajoute Katie. Une fois qu’il faut commencer la dialyse, c’est pour la vie. Je veux que le monde sache que je ne serai jamais guérie. Je ne serai pas en rémission. Je serai une patiente atteinte d’une maladie rénale toute ma vie. » 

Quel type de recherche sur le rein est réalisé à L’Hôpital d’Ottawa?

Katie espère que la recherche sur les maladies rénales progressera. Il n’existe aucun remède, mais d’importants projets de recherche sont réalisés à L’Hôpital d’Ottawa pour mieux comprendre ces maladies et découvrir un remède. 

Le Dr Manish Sood porte le double chapeau de scientifique principal et néphrologue, en plus d’avoir été le premier titulaire de la Chaire de recherche Jindal pour la prévention des maladies du rein à L’Hôpital d’Ottawa. Il a récemment publié une étude réalisée auprès de plus de huit millions d’adultes en Ontario qui suggère que même une modeste diminution de la fonction rénale est associée à une hausse des risques pour la santé. L’étude pourrait permettre d’améliorer la prévention des maladies rénales chroniques et des troubles connexes, plus particulièrement chez les jeunes adultes. 

« Il existe un dogme selon lequel les jeunes adultes en santé n’ont pas à s’inquiéter d’une diminution de leur fonction rénale tant qu’elle n’est pas réduite de moitié par rapport au niveau normal, explique le Dr Sood. Nous avons toutefois constaté que même une baisse plus modeste de 20 % à 30 % peut avoir des conséquences. Nous préconisons donc une approche préventive et un suivi plus précoces. » 

Pour améliorer la prévention, les chercheurs essaient de mobiliser le public. Le Dr Sood et ses collègues ont conçu une calculatrice accessible en ligne qui peut estimer le risque d’avoir une maladie rénale. Une maladie rénale ne cause aucun symptôme à ses débuts et son apparition peut bien souvent être évitée par la modification du style de vie (p. ex. saine alimentation, exercice et abandon du tabac). La calculatrice peut renseigner les gens sur leur risque d’avoir une maladie rénale chronique et les aider à le diminuer. 

« Notre objectif est de mieux renseigner les gens sur leur risque d’avoir une maladie rénale chronique, de leur permettre de réduire ce risque et de personnaliser les soins. Notre calculatrice est un outil simple qui ne nécessite pas de connaissance médicale ni d’analyse de sang. »

Soins aux patients en dialyse dans l’est de l’Ontario et au-delà

Katie a commencé ses traitements d’hémodialyse en centre au Campus Général, puis, en juin, elle a poursuivi au Campus Riverside. Elle a rapidement compris qu’il s’agit d’un changement radical pour une personne qui est toujours en déplacement – elle allait dorénavant être une habituée de l’Hôpital. 

Le programme de néphrologie de l’Hôpital fournit des soins aux résidents d’Ottawa et de la majeure partie de l’est de l’Ontario qui sont atteints de maladies rénales. Il sert également de centre de référence pour les régions de Renfrew et de Sudbury. C’est l’un des plus importants au Canada et il offre une vaste gamme de services. 

Katie Skidmore et son équipement d’hémodialyse à domicile.

Grâce à l’expertise de son équipe de soins, Katie s’est sentie entre de bonnes mains. « Au centre de dialyse, les gens sont d’un grand soutien et l’équipe de soins est formidable. » Elle admet toutefois qu’elle n’a pas croisé beaucoup de personnes de son âge. « Une fois, j’étais assise à côté d’un homme de 75 ans qui était très bien, mais il m’a dit : “J’ai vécu la plus grande partie de ma vie. Je peux l’accepter, mais je ne le ferais pas à votre place”. » 

Ce sont des conversations comme celle-ci, le soutien de l’équipe de dialyse et son désir d’être plus indépendante qui ont amené Katie à envisager l’hémodialyse à domicile. Elle a commencé par se faire implanter un cathéter thoracique, puis elle est passée à la formation. Les semaines de préparation ont été très chargées. « Il y avait 12 heures de thérapie, puis 12 à 13 heures de formation sur l’hémodialyse à domicile qui ont commencé à la mi-septembre. On apprend tout depuis l’installation et la programmation de l’appareil, la façon de se brancher, le dépannage en cas de problèmes, les prises de sang, le changement de pansement et la façon de se débrancher », explique Katie. 

C’est beaucoup de préparation pour le patient, mais l’hôpital fournit tout le soutien nécessaire pour qu’il puisse vivre de façon plus indépendante, ce qui est exactement ce que Katie espérait.

« Je me sens prête mentalement maintenant. Je me sens capable physiquement. Je contrôle ma tension artérielle. Je peux regarder le cathéter dans ma poitrine sans pleurer. »

Katie a fait sa première hémodialyse à domicile à la mi-octobre. Elle continue de recevoir des soins de la DreDeborahZimmerman et du DrDavidMassicotte-Azarniouch – un pour les reins et lautre pour les anticorps anti-MBG. 

Katie Skidmore

L’attente de la transplantation de rein

Katie devrait être prête pour une greffe de rein cet été, mais elle a d’abord besoin d’un rein. Elle est inscrite sur une liste de transplantation de rein et des personnes ont entamé des démarches pour savoir si elles peuvent faire un don de leur vivant. 

Katie s’adapte à sa nouvelle vie et est déterminée à planifier son avenir. « J’ai encore une vie à vivre. Je veux voyager davantage, surtout à l’étranger. Je me suis renseignée sur Dialysis at Sea. Ce sont des bateaux de croisière qui proposent des soins néphrologiques. Je veux vivre pleinement ma vie le plus possible. » 

Katie tient aussi à rappeler qu’elle n’est pas encore mieux – sa vie est complètement différente aujourd’hui de ce qu’elle était il y a six mois. 

« Les gens qui m’ont vue gravement malade et qui me voient maintenant aller à la salle de sport et voyager à travers le pays disent que c’est vraiment incroyable de me voir en bonne santé. Je ne suis pas en bonne santé, en revanche. Je suis en dialyse trois jours par semaine.

« Je veux montrer que je suis en bonne santé, mais je ne veux pas que personne n’oublie qu’une partie de moi est humaine et qu’une autre est artificielle. J’ai besoin d’un appareil 15 heures par semaine pour rester en vie. »

Cest ainsi quelle va de lavant et prend fait et cause pour les maladies rénales. Elle souhaite repousser les frontières de la recherche sur le rein dans son intérêt et celui dautres personnes dans une situation similaire. 

Publié : décembre 2023

Difficile de trouver quelqu’un vivant à Ottawa qui n’a pas mangé une pointe de pizza de Gabriel Pizza. 

Servie dans 42 restaurants en Ontario et au Québec, lors d’événements comme le tournoi de volley-ball de plage H.O.P.E., le RBC Bluesfest, CityFolk, et le Festival de bateaux-dragons d’Ottawa, ou dégusté tout en encourageant les Sénateurs d’Ottawa, le Rouge et Noir ou le 67, Gabriel Pizza fait partie intégrante de la scène culinaire d’Ottawa depuis 1977. 

Lorsque Michael Hanna a ouvert son premier restaurant sur le boulevard Saint-Joseph, il n’a pas seulement commencé quelque chose qui se retrouverait sur notre table, il a aussi commencé quelque chose qui se retrouverait au cœur de notre ville. 

« Mon père a toujours eu cette philosophie de redonner à la communauté, sous la forme d’une pizza gratuite ou d’un chèque remis à une équipe de baseball ou de hockey, de dire George Hanna, président et directeur de l’exploitation de Gabriel Pizza.

« Tout ce que je peux faire pour aider, tout ce que nous pouvons faire pour prêter main-forte, pour faire prospérer notre ville et la rendre encore bien meilleure pour nos enfants et les futures générations, nous le ferons ».

Michael Hanna

Michael, le père de George, a conservé cette philosophie lorsque lui et sa famille ont quitté le Liban pour le Canada en 1968. Il a bâti la réputation de Gabriel et, en 1985, a il ouvert son deuxième restaurant. Cette dynamique, sur le plan professionnel et de la générosité, n’a jamais depuis cessé. 

À vrai dire, Gabriel Pizza compte désormais 23 restaurants dans la région de la capitale nationale. Et au courant de l’été 2023, Gabriel Pizza a ouvert son tout premier restaurant dans le Canada atlantique, à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. 

Michael Hanna (à droite) avec son frère
George Hanna de Gabriel Pizza (au milieu, à gauche) avec le président-directeur général de l'Hôpital d'Ottawa, Cameron Love (au milieu, à droite) et les anciens Sénateurs d'Ottawa Chris Neil (à l'extrême gauche) et Laurie Boschman (à l'extrême droite).

Même pendant cette expansion, George met l’accent sur l’importance de sa ville d’attache. « Ottawa et Gatineau sont les endroits où nous avons connu le plus de succès, et c’est la raison pour laquelle nous aimons toujours redonner à notre collectivité, pour être reconnaissants de l’occasion qui nous a été donnée. C’est notre philosophie depuis le début ». 

L’engagement de Gabriel Pizza à l’égard de la collectivité se manifeste chaque année à l’occasion de la Semaine de reconnaissance du personnel de L’Hôpital d’Ottawa, au cours de laquelle quelque 14 000 pointes de pizza sont servies aux membres du personnel. Même pendant la période difficile de la pandémie, Gabriel Pizza n’a cessé de donner en retour. Comme le dit si bien George, « Je travaille dans le domaine de la pizza. Si j’ai les moyens de donner gratuitement de la pizza et de rendre tout le monde heureux, et d’aider l’hôpital à faire quelques économies et d’utiliser cet argent pour autre chose, alors pourquoi pas? » 

L’engagement de Gabriel Pizza à l’égard de L’Hôpital d’Ottawa et de la collectivité ne se limite pas à des pointes de pizza. En 2014, Gabriel Pizza a fait un important don de 250 000 $ en soutien à la santé des femmes, ce qui s‘est traduit par la désignation de la salle d’attente Famille Hanna et Gabriel Pizza au Centre de santé du sein Rose Ages situé au Campus Général. À présent, Gabriel Pizza fait un autre don majeur, cette fois-ci de 500 000 $ – son plus important don philanthropique à ce jour – à la campagne Créons des lendemains 

« Nous en avons besoin. Pouvoir construire un nouvel hôpital ultramoderne dans notre collectivité va aider à sauver des vies ».

Cette ambitieuse campagne est la plus importante dans l’histoire d’Ottawa et amorce la réalisation d’une vision qui va radicalement transformer les soins de santé en appuyant les recherches révolutionnaires et les projets novateurs de demain et en construisant l’hôpital de recherche le plus technologiquement avancé au Canada. 

Bien conscient des besoins criants, George déclare, « Nous en avons besoin. Pouvoir construire un nouvel hôpital ultramoderne dans notre collectivité va aider à sauver des vies ». 

Pour Gabriel Pizza et la famille Hanna, George dit que donner en retour va au-delà du geste ponctuel; c’est un mode de vie. « Il y a un sentiment de fierté de voir que sa compagnie est au premier plan de nombreuses initiatives communautaires. C’est ainsi que nous avons été élevés ». 

La famille Hanna et Gabriel Pizza soutiennent depuis longtemps différentes initiatives à L’Hôpital d’Ottawa. Leur générosité est mise en avant au Centre de cancérologie de l’hôpital. 

Il insiste aussi sur le fait que tout don à la campagne, qu’il s’agisse d’un don de 1 million de dollars ou de 1 000 dollars, que ce don provienne d’une entreprise locale ou d’un habitant d’Ottawa, contribuera largement à la concrétisation de la vision d’un nouvel hôpital. Pour lui, c’est une question de leadership et de faire une différence.

« Selon moi, les entreprises et les citoyens d’Ottawa ont leur part de responsabilité. Je pense que nous devons donner en retour ».

Tourné vers l’avenir, George est enthousiaste à l’idée de continuer à apporter son soutien à l’hôpital et à la collectivité. Il attend avec impatience la Semaine de reconnaissance du personnel de l’année prochaine, et il envisage déjà de donner des pizzas pour exprimer sa gratitude au personnel dévoué de l’hôpital. 

Pour George et sa famille, la véritable récompense est d’avoir un impact positif. « Le simple fait de savoir que j’ai pu faire une différence vaut pour moi tout l’or du monde ».

Yves Tremblay et Sylvie Villeneuve posent un geste concret en faisant un don de 5 millions de dollars au nouvel hôpital

Yves Tremblay et Sylvie Villeneuve ont un long passé de philanthropie et d’engagement communautaire à Ottawa. Il va sans dire qu’il est important pour eux depuis longtemps de faire preuve de générosité et d’avoir un impact, et ils n’ont pas l’intention de ralentir la cadence.  

Pour tout dire, ils viennent de faire leur plus important don jamais fait à un organisme de bienfaisance sous la forme d’un don de 5 millions de dollars à la campagne Créons des lendemains de L’Hôpital d’Ottawa. Ce don est un véritable coup de pouce à une campagne sans précédent, ce qui va aider à concrétiser notre vision de transformer radicalement les soins de santé en construisant l’hôpital de recherche le plus perfectionné sur le plan technologique au Canada et en menant la recherche et l’innovation vers des pistes novatrices encore inégalées.

« Nous avons eu beaucoup de chance tout au long de notre vie à deux, et il est important pour nous de trouver des façons de redonner à la collectivité. Quand quelque chose revêt une importance à mes yeux, j’agis sans tarder. »

Sylvie Villeneuve et Yves Tremblay

« Nous avons eu beaucoup de chance tout au long de notre vie à deux, et il est important pour nous de trouver des façons de redonner à la collectivité », de dire Yves. « Quand quelque chose revêt une importance à mes yeux, j’agis sans tarder ».

Apporter un soutien à cette campagne et à la construction du nouveau campus sur l’avenue Carling était tout aussi important : il s’agissait d’investir dans la santé future de la ville qu’il aime. « Face à un projet d’une telle ampleur ayant le potentiel d’avoir un impact transformationnel sur notre ville, je me suis dit qu’il y avait lieu de faire un geste. Et c’est ce que j’ai fait », ajoute-t-il.

En plus de viser plus haut en faisant un don substantiel, Yves a aussi saisi l’occasion de mettre à profit son expérience professionnelle et s’est joint au Cabinet de la campagne de l’hôpital, en consacrant son temps et son talent afin d’aider la campagne Créons des lendemains à atteindre son ambitieux objectif.

« Pour des familles comme la mienne qui ont les moyens d’aider à concrétiser cette vision, c’est l’occasion de participer à quelque chose de vraiment particulier » , de dire Yves. « Et, selon moi, il est essentiel de saisir de telles occasions ».

Poser des gestes concrets dans le cadre de projets communautaires et faire une différence notable grâce à la philanthropie sont des choses qu’Yves et Sylvie ne s’abstiennent pas de faire. À vrai dire, leurs nombreuses contributions leur ont valu de remporter la catégorie des philanthropes individuels lors des Prix d’excellence en philanthropie d’Ottawa de cette année.

Cette récompense souligne comme il se doit leur décision délibérée de donner généreusement en retour à la suite du succès qu’Yves a connu tout au long de sa carrière dans le secteur des hautes technologies. Au terme de plusieurs années au sein de Bell Northern Research, il s’est lancé dans des activités nouvelles avec sa propre compagnie qui a été rachetée par JDS Fitel (qui deviendra plus tard JDS Uniphase). Face à son succès croissant, il a décidé de se consacrer davantage au leadership communautaire et à la philanthropie.  

Yves a joué un rôle prépondérant dans un don sans précédent de 15 millions de dollars fait par un groupe d’employés présents et anciens de JDS, ce qui a abouti en 2007 à l’ouverture de l’Aile des soins critiques Héritage des employés de JDS Uniphase à L’Hôpital d’Ottawa. Quelques années plus tard, Yves a coprésidé l’Opération 20-20, qui a permis de recueillir plus de 24 millions de dollars pour construire la nouvelle aile du Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa. Il a également été membre du Conseil des gouverneurs de L’Hôpital d’Ottawa, dont trois années à sa présidence à l’époque où l’hôpital a décidé d’aller de l’avant avec la construction d’un nouveau campus pour remplacer le Campus Civic vieillissant.  

« À mes yeux, ce nouvel hôpital est nécessaire, mais il ne s’agit pas d’un simple établissement, mais de l’incroyable différence qu’il aura au sein de notre collectivité. »

Il y a trois ans, Yves a aussi présidé une campagne à L’Hôpital Montfort à l’origine de la création de son nouveau Carrefour santé d’Orléans. Yves et Sylvie ont fait un don de 1,5 million de dollars à ce projet, ce qui a constitué le don le plus élevé de l’histoire de cet hôpital.  

Malgré une longue liste de projets communautaires et d’engagements philanthropiques, Yves ne perd pas de temps pour préciser que le plus important, ce n’est pas ce que lui et Sylvie ont accompli ensemble dans le passé, mais plutôt ce qu’ils envisagent de faire à l’avenir.  

« J’aimerais que notre don parvienne à convaincre d’autres dirigeants d’entreprise à en faire de même pour le bien commun, précise-t-il. À mes yeux, ce nouvel hôpital est nécessaire, mais il ne s’agit pas d’un simple établissement, mais de l’incroyable différence qu’il aura au sein de notre collectivité. Nous aurons tous besoin de soins à un moment ou à un autre, alors faites comme moi : donnez. Faites-le pour votre famille et pour vos voisins. Si vous en avez les moyens, je vous exhorte à le faire ». 

Tout comme Yves et Sylvie, faites un don aujourd’hui pour aider à créer de meilleurs lendemains.

À propos de la campagne « Créons des lendemains »

Notre campagne de financement « Créons des lendemains », la plus importante de l’histoire de la région, vise à récolter 500 millions de dollars. Cette campagne nous permettra de réaliser notre vision extrêmement ambitieuse de l’avenir de L’Hôpital d’Ottawa, portée par quatre piliers essentiels.

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