Une jeune mère veut redonner après avoir reçu des soins exceptionnels

Quand Gina Mertikas-Lavictoire a reçu la bonne nouvelle qu’elle n’avait plus le cancer du sein et qu’elle était maintenant une survivante, elle savait que ce n’était pas fini avec L’Hôpital d’Ottawa.

Éternellement reconnaissante pour les soins qu’elle a reçus, Gina savait qu’elle voulait redonner – elle avait le sentiment d’être redevable.

« Après la fin de mon traitement, j’ai demandé à mon oncologue, le Dr Mark Clemons – l’un des meilleurs médecins au monde – la façon dont je pouvais redonner. Je devais faire quelque chose pour redonner. » – Gina Mertikas-Lavictoire

Gina avait 34 ans et était mère de trois jeunes enfants, dont le plus jeune avait seulement 12 mois, quand elle a senti que quelque chose n’allait pas – elle a senti une masse dans l’un de ses seins. Elle a ensuite reçu un diagnostic de cancer qui a bouleversé la vie de sa famille. Elle est immédiatement entrée en mode survie. « Quand pouvais-je avoir une mastectomie et commencer mon traitement est la première question que j’ai posée à mon médecin, puis je n’ai jamais plus regardé en arrière », affirme Gina.

Malgré cette nouvelle de santé alarmante, elle a confronté la maladie avec une grande détermination. « J’ai reçu d’excellents soins à L’Hôpital d’Ottawa. J’ai eu une chimiothérapie et une radiothérapie. J’ai eu quatre chirurgies, dont une hystérectomie et une double mastectomie. »

Une expérience inconcevable pour une jeune mère, mais Gina est indéniablement reconnaissante envers L’Hôpital d’Ottawa et souhaite redonner.

Donner au suivant

« Quand j’ai reçu la nouvelle que je pourrais voir mes enfants grandir, c’est à ce moment que j’ai fait des démarches pour aider les autres », se remémore Gina. Elle a eu l’idée de vendre un calendrier pour appuyer la recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa.

Gina Mertikas and Katerina Mertikas
Gina and her mother, Katerina Mertikas, a renowned local artist

Aujourd’hui, elle se sent bien et se concentre sur ses efforts de financement, qui ont surpassé ses plus grandes attentes.

“« Dès le départ, la vente de calendriers a connu un franc succès. Les calendriers se vendaient comme de petits pains chauds. Je suis surprise de tout le soutien que j’ai reçu, non seulement de ma famille et de mes amis, mais de bien des gens à Ottawa et d’ailleurs au pays. Les gens sont solidaires. Nous avons même envoyé des calendriers aux États-Unis », affirme Gina.

Gina n’aurait toutefois pas pu y arriver seule. À ses côtés lors de son diagnostic, de son traitement et maintenant pendant ses efforts acharnés de financement se trouve sa famille, dont sa mère Katerina Mertikas. Katerina est une artiste locale renommée au pays pour ses magnifiques peintures. C’est d’ailleurs ses œuvres qui figurent dans le calendrier.

La recherche transforme les soins

Pour Katerina, il lui était extrêmement difficile de voir sa fille subir le traitement et les chirurgies. « Je suis sans mots », affirme Katerina.

Cette mère de famille de deux enfants sait toutefois que la recherche sur le cancer a joué un rôle déterminant pour aider sa fille cadette à se rétablir. « Ma fille a bénéficié des fruits de la recherche grâce au traitement qu’elle a reçu, appelé Herceptin, un médicament de chimiothérapie. Il a originellement été utilisé dans le cadre d’un essai clinique avant de devenir la norme de soins aux patients », explique Katerina. Voilà pourquoi ce duo mère-fille collabore pour aider les autres qui sont confrontés à la maladie.

Forte de son expérience des calendriers de 2019 et de 2020, et après avoir amassé 25 000 $ pour la recherche sur le cancer, Gina souhaite perpétuer cette activité de financement dans les prochaines années avec l’aide de ses enfants. Sa fille aînée, Katerina, a été initiée à la philanthropie et à la signification de redonner. Gina souhaite un jour transmettre le projet de calendriers à la prochaine génération. « Je souhaite qu’un jour mes enfants prennent la relève de cette activité de financement et ainsi de suite », affirme cette fière mère.

Excellence des soins

Cette famille ressent une gratitude indéniable envers l’équipe de soins de L’Hôpital d’Ottawa qui a aidé Gina lorsque sa vie en dépendait. L’empreinte est particulièrement profonde pour la famille et Katerina, plus particulièrement celle laissée par le Dr Mark Clemons, oncologue médical et scientifique adjoint au Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa.

Le Dr Clemons s’est joint à l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa en 2009 et s’est taillé une réputation remarquable depuis, tant auprès des patients que des collègues. Il était toutefois insatisfait de la façon dont on surveillait et traitait le cancer au Canada. C’est pourquoi il en a rapidement fait son principal domaine de spécialisation en matière d’essais cliniques.

En fait, en 2014, aux côtés de Dean Fergusson, scientifique et directeur du Programme d’épidémiologie clinique, le Dr Clemons a conçu le Programme de reconception des essais cliniques (REaCT) pour remanier le processus d’inscription aux essais cliniques afin qu’il soit plus simple et efficace pour les patients atteints du cancer. En date de juin 2020, ce programme novateur avait permis de recruter plus de 2 600 patients, ce qui en fait le plus grand programme pragmatique d’essais sur le cancer au Canada. L’Hôpital d’Ottawa a récemment décerné à l’équipe du programme REaCT le prix d’excellence en recherche 2020 pour souligner son succès. Le Dr Clemons a aussi reçu le prix Chrétien du chercheur de l’année en 2013.

Gina est reconnaissante d’avoir été traitée par un chercheur aussi accompli, qui est également un médecin empreint de compassion. Le Dr Clemons lui a offert des conseils, des encouragements et de l’espoir lorsqu’elle en avait le plus besoin et c’est ce qui l’a inspirée à redonner.

« Le Dr Mark Clemons est un médecin hors du commun », affirme Katerina. « Il nous a mis vraiment à l’aise. Son attitude nous a vraiment aidés. Il a tout donné — comment pourrions-nous ne pas donner en retour? J’aimerais même pouvoir faire plus. » – Gina Mertikas-Lavictoire

Écoutez le balado Pulse, pour entendre l’histoire de Gina, avec le Dr Mark Clemons comme invité spécial.


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Now available, in limited quantities, these stunning t-shirts are raising funds for The Craig Kulig Memorial Fund and cancer research at Ottawa Hospital.

We are hoping to send out a small ripple of Wearable Happiness – One t-shirt at a time with all proceeds going to The Craig Kulig Memorial Fund.

Note: Sizing is Unisex and generous for women.

Bright and spotted with champagne bubbles that effervesce from the earth, Darlene Kulig’s artworks are utterly joyful. Kulig refers to her style as semi- abstracted spirited landscape. Her stylized art builds on her experience as a graphic designer, and in each new painting she explores light, rhythm, color, and the life force of her subjects. The 12 images in this calendar reflect her home in Canada and her travels abroad.

 

Learn more about the Craig Kulig Memorial Fund supporting cancer research

Darlene’s signature style is described as semi-abstracted spirited landscape and her love of the beauty available in the Canadian landscape is clear. What is especially impressive is that she has developed a unique very personal approach that “feels” Canadian and is utterly joyful.

Darlene’s award winning work has been featured in North American publications and Global Affairs Canada has installed a selection of Kulig Canadian Landscapes in Canadian Embassies buildings around the world. The Mayo clinic has Darlene’s work hanging in the Rochester Clinic and Pomegranate Communications has licensed Darlene’s work in their international product line.

A member of the Etobicoke Art Group and Neilson Park Creative Centre where she studies and paints, you can find her work in galleries across Canada and the United States as well as private collections around the world.

Garder espoir malgré un diagnostic de cancer agressif de la peau

Dan Collins avait 62 ans lorsqu’il a reçu un diagnostic de mélanome de stade 4. En apprenant qu’il était atteint de cette forme agressive de cancer, il a d’abord craint pour sa vie. Toutefois, l’immunothérapie lui a redonné espoir. Cet espoir a été nourri par des scientifiques qui ne baissent jamais les bras et qui sont déterminés à changer la donne en matière de cancer et à offrir une meilleure chance de survie aux patients comme lui. L’espoir qu’un remède s’en vient.

Découverte d’une masse

Alors qu’il se déplaçait en avion pour le travail il y a quatre ans, Dan a commencé à ressentir une douleur à l’arrière de la tête lorsqu’il l’appuyait sur le banc d’avion. Il a consulté son médecin de famille pour savoir ce qui causait cette douleur. Une échographie a révélé la présence d’une bosse interne qui ressemblait à un kyste.

Dan a subi une première biopsie, puis il a été aiguillé vers un chirurgien du Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa. Une autre biopsie a révélé que le kyste était en fait une masse : un mélanome. « J’avais peur. Le cancer a déjà frappé fort dans ma famille. Il a emporté mes deux frères aînés et mon père », se rappelle Dan.

Malheureusement pour lui, la masse grossissait, et elle grossissait rapidement. À la fin du mois de juillet, elle avait la taille d’une balle de golf, alors qu’elle n’était pas visible deux mois auparavant. Sa chirurgienne en oncologie, la Dre Stephanie Obaseki-Johnson, avait d’abord pensé à faire réduire la tumeur avant de la retirer par chirurgie, mais celle-ci grossissait trop vite.

Dan Collins with Oncologist Dr. Michael Ong of The Ottawa Hospital in a patient room.
Dan Collins avec le Dr. Michael Ong, oncologue.

Il fallait intervenir rapidement

Le 11 août 2015, Dan a subi une chirurgie qui a duré presque toute la journée. Il s’est réveillé avec 25 agrafes et 38 points de suture à l’arrière de la tête. Durant son rétablissement, Dan s’est souvenu d’un dicton qui l’a aidé à passer au travers de cette épreuve : « N’aie pas honte de tes cicatrices. Elles sont la preuve que tu as survécu à l’ennemi. »

La force puisée dans ce dicton serait nécessaire pour affronter les nouvelles qui l’attendaient. En effet, à peine deux semaines après l’opération, la masse était de retour. Ses médecins ont également découvert une masse dans son poumon droit et des taches sur la paroi de son ventre. Il avait un cancer de stade 4 – un cancer métastatique. Il s’agissait d’un cancer agressif et cela lui a fait penser aux membres de sa famille qu’il avait perdus et à ce qui allait lui arriver.

Nouvelle génération de traitement

On lui a rapidement présenté le Dr Michael Ong, oncologue à L’Hôpital d’Ottawa, qui lui a parlé de l’immunothérapie – une nouvelle génération de traitement qui, l’espère-t-on, remplacera un jour les traitements traditionnels qui peuvent parfois être difficiles à tolérer, comme la chimiothérapie. Le Dr Ong lui a prescrit quatre fortes doses d’immunothérapie. Au même moment, Dan a commencé la radiothérapie (22 séances en tout). Il recevait une immunothérapie au Centre de cancérologie toutes les trois semaines. Entre chaque traitement, des radiographies permettaient de suivre l’évolution des tumeurs.

« Chaque radiographie montrait une diminution de la taille des tumeurs. Ma peur a alors commencé à se transformer en espoir. » – Dan Collins, patient

Dan a terminé l’immunothérapie en décembre 2015. Il ne lui restait plus qu’à attendre. « Ce traitement novateur a été conçu pour aider mon propre système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses. Seul le temps permettrait de voir si mon corps répondait bien », raconte Dan.

Les taches sur la paroi de son estomac diminuaient, mais la masse au poumon ne bougeait pas. Le Dr Ong a donc décidé de prescrire un autre type d’immunothérapie comportant 24 traitements.

L’oncologue de Dan lui a appris que son mélanome, extrêmement mortel au départ avec peu d’options de traitement, pouvait maintenant être traité efficacement au moyen de nombreuses thérapies différentes.

« À mes débuts comme oncologue, il y a dix ans, le mélanome était pour ainsi dire incurable. Seulement 25 % des patients survivaient à la première année. Aujourd’hui, on peut s’attendre à ce que plus des trois quarts des patients soient en vie après un an. Nombre d’entre eux guérissent de leur cancer métastatique et cessent leur traitement. Nous pouvons maintenant empêcher 50 % des récidives de mélanomes à risque élevé grâce aux progrès de l’immunothérapie », explique le Dr Ong.

Dan a terminé l’immunothérapie en septembre 2017.

Oncologist Dr. Michael Ong posing with armed crossed at The Ottawa Hospital.
Dr Michael Ong, oncologue à L’Hôpital d’Ottawa.

Aujourd’hui, aucun signe de cancer

Dan repense au jour où il a reçu son diagnostic. Il se demandait s’il allait mourir. « Je crois que si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce à la recherche et à ceux qui ont donné généreusement avant moi. »

Il se souvient du jour où son frère Rick est décédé d’un cancer en 2007. « Au moment où il a été pris en charge, son médecin lui a demandé s’il voulait participer à une étude de recherche. Le médecin a été honnête avec lui : le traitement ne permettrait pas de le guérir, mais il pourrait peut-être aider les futurs patients. » Dan réfléchit un peu et poursuit : « J’aime à penser qu’il a contribué à ma rémission. Il m’a peut-être sauvé la vie. Chose certaine, la recherche a changé la donne dans mon cas. »

L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file en ce qui concerne l’immunothérapie offerte aux patients. La recherche et les traitements qui sauvent des vies à L’Hôpital d’Ottawa ont changé les choses pour Dan. Il espère que les progrès permettront de guérir encore plus de patients, non seulement ici, mais partout dans le monde.


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Publié : février 2020

Tom Clapp n’avait aucun symptôme. Il pensait être en « parfaite santé ». Cela a donc été une surprise lorsqu’un test de l’APS (antigène prostatique spécifique), un test de routine, a révélé qu’il était atteint d’une forme agressive de cancer de la prostate. Mais un essai clinique réalisé à L’Hôpital d’Ottawa lui a sauvé la vie. Aujourd’hui, il insuffle à sa communauté le désir de redonner et sensibilise le public en cours de route.

Un diagnostic inattendu

Lorsqu’un test de l’APS, un test sanguin habituellement utilisé pour le dépistage du cancer de la prostate, a révélé un taux d’APS supérieur à la normale, Tom Clapp et sa femme, Janet Clapp, étaient préoccupés. Mais aucun des deux n’était prêt à entendre la nouvelle qu’ils ont reçue en février 2009. Il s’agissait d’un cancer de la prostate agressif qui, à cause de son emplacement, était inopérable. Tom et Janet étaient anéantis. Comment cela pouvait-il être possible?

« Je pensais être en parfaite santé, explique Tom. Je n’avais aucun symptôme. »

Tom a été aiguillé vers L’Hôpital d’Ottawa et il lui a été recommandé de participer à un essai clinique. Son plan de traitement était en place; il a reçu 42 cycles de radiothérapie suivis d’un traitement hormonal d’une durée de deux ans afin de bloquer la production de testostérone, laquelle alimentait son cancer. Ses tests et ses examens de tomodensitométrie les plus récents montrent qu’il est maintenant guéri.

Entendre les mots « vous avez le cancer » n’est jamais facile. Mais dès le jour où il a reçu son diagnostic, Tom a toujours été motivé à changer les choses et à avoir une incidence positive sur la vie des personnes de notre communauté qui sont aux prises avec un cancer. Il a pris la décision d’agir de manière positive à un moment où, parallèlement, il sentait qu’il avait très peu de contrôle sur l’effet que le cancer avait sur lui.

Le jour où il a reçu son diagnostic, Tom a dit : « C’est un cadeau. Maintenant que j’ai le cancer, je peux en parler avec les autres », explique Janet. Janet ne le savait pas à l’époque, mais Tom allait améliorer de façon importante la vie de nombreuses personnes en sensibilisant les gens à la recherche et aux soins liés au cancer de la prostate, et en amassant des fonds pour ces derniers. Son influence a été considérable. Tout cela a commencé avec trois de ses meilleurs amis.

Tom Clapp, prostate cancer survivor with friends

Après avoir reçu son diagnostic, Tom a incité trois de ses amis à passer leur premier test de l’APS. À la lumière des résultats de ces tests, tous les trois ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate. Aujourd’hui, ils sont tous en vie et en bonne santé. Le simple fait que Tom ait incité ses amis à effectuer le test pourrait très bien être la raison pour laquelle ils sont encore en vie.

Augmenter la sensibilisation

Cette expérience a renforcé la passion de Tom pour la sensibilisation au cancer de la prostate et il y pense chaque jour. Ayant reçu son diagnostic alors qu’il était par ailleurs en bonne santé, Tom est bien placé pour connaître l’importance des examens et des tests de routine.

« Trop d’hommes ne passent pas le test, ignorant qu’un simple test sanguin peut mener à un diagnostic qui pourrait leur sauver la vie », explique Tom.

Tom salue le travail de son médecin de famille local, le Dr John Burke, qui a été à l’affût des résultats du test de l’APS ayant soulevé des préoccupations et entraîné la mise en place d’un suivi par L’Hôpital d’Ottawa.

Le diagnostic qu’il a reçu et sa motivation à sensibiliser les gens ont mené Tom à jouer un rôle déterminant dans la mise sur pied de ce que l’on appelle le comité de sensibilisation au cancer de la prostate de l’Est ontarien (Eastern Ontario Prostate Cancer Awareness Committee [EOPCAC]), ainsi que du Black Walnut Group, un groupe de soutien pour les hommes qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate et leurs partenaires.

L’union fait la force

Lorsque Tom a reçu son diagnostic, il a tenu à partager son expérience. Il a fait publier son histoire dans le journal local, a organisé une séance d’information sur le cancer de la prostate, a pris la parole lors d’un déjeuner communautaire et a même été jusqu’à donner son numéro de téléphone à ceux qui vivaient la même chose que lui. Tom voulait être présent pour ceux qui avaient besoin de parler à quelqu’un. Au fil du temps, son téléphone s’est mis à sonner plus fréquemment. De nombreux membres de la communauté s’ouvraient à lui et partageaient leur expérience avec lui. Tom a constaté qu’il y avait un réel besoin et qu’il devait en faire plus.

C’est à ce moment que Tom a proposé la création d’un groupe de soutien. Tout le monde a embarqué dans l’aventure. La première réunion a été planifiée et, en 2012, l’EOPCAC est né.

Aller à la rencontre de la communauté

Très rapidement, l’EOPCAC a commencé à sensibiliser les membres de sa communauté au cancer de la prostate. « Nous organisons plus de 50 journées du mieux-être par année, au cours desquelles nous allons à la rencontre de la communauté et sensibilisons les gens au cancer de la prostate », affirme Tom. Au fil du temps, de plus en plus de personnes ont appris l’existence du groupe. Lorsque la nouvelle s’est répandue, de nombreuses personnes ont montré leur désir non seulement de joindre le groupe, mais aussi de lui offrir un soutien financier.

Activité « Dare to Flash a ’Stache »

Aller à la rencontre de la communauté et sensibiliser les gens ne suffisait pas aux membres de l’EOPCAC. Ils étaient déterminés à changer les choses aussi en redonnant à la communauté.

« Chaque membre du groupe a reçu un traitement incroyable à L’Hôpital d’Ottawa, affirme Tom. Nos résultats d’examens sont tous excellents. Nous voulions donc redonner d’une certaine façon. Nous avons décidé de lancer une collecte de fonds. »

Afin de soutenir la recherche et les soins locaux liés au cancer de la prostate, l’EOPCAC a organisé une collecte de fonds qu’ils ont appelée « Dare to Flash a ’Stache » en collaboration avec la Fondation de l’Hôpital Memorial du district de Winchester. Les membres de l’EOPCAC ont décidé de se laisser pousser la moustache afin de recueillir des fonds et de sensibiliser les gens à la recherche et aux soins liés au cancer de la prostate.

Il est clair qu’ils ont le soutien de la communauté entière. « J’ai l’impression que, partout où je vais, lorsqu’une personne me reconnaît, elle me fait un généreux don pour soutenir notre collecte de fonds », explique Tom.

Une brasserie de Cornwall, Rurban Brewery, a même fait imprimer une moustache ainsi que les mots « Dare to Flash a ’Stache » sur une canette de bière afin de sensibiliser les gens et d’amasser des fonds. Jusqu’à maintenant, cette initiative a permis de recueillir près de 185 000 $. Chaque année, les fonds sont distribués à diverses initiatives de sensibilisation, de soins et de recherche liées au cancer de la prostate, y compris L’Hôpital d’Ottawa.

Présents l’un pour l’autre

Sept ans plus tard, le comité est solide. Les membres se réunissent chaque mois pour se soutenir mutuellement ainsi que pour partager des idées, des stratégies et des plans concernant la meilleure façon de sensibiliser les gens et d’amasser des fonds. Alors que Tom pense à sa vie avant le diagnostic, il s’exclame : « Avant de recevoir mon diagnostic, j’étais peu intéressé. Je ne pensais pas que cela m’arriverait. Cela n’apparaissait pas sur mon radar. Je ne veux pas que d’autres fassent la même erreur que moi. »


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L’immunothérapie offre une seconde chance à une patiente atteinte du cancer du poumon.

En tant qu’avocate, Andrea Redway a travaillé sur des initiatives internationales en lien avec la réforme de la justice. Elle a voyagé partout dans le monde, se lançant dans de grands projets, toujours prête à faire face aux nouveaux défis, mais rien n’aurait pu la préparer à un diagnostic de cancer du poumon de stade 4. Ce diagnostic a bouleversé son monde et l’a amenée à se demander combien de temps elle survivrait.

Les premiers signes de difficultés sont apparus en janvier 2015, lorsqu’Andrea a commencé à tousser de manière persistante. En mars, elle est partie à l’étranger pour un voyage d’affaires. Il s’agissait d’une occasion professionnelle excitante, à laquelle s’ajoutait l’avantage de pouvoir emmener avec elle son mari et ses deux enfants, alors âgés de 8 et de 11 ans. Trois semaines après leur retour à la maison, la toux persistait et Andrea était incapable de se remettre du décalage horaire. « Habituellement, je me remets du décalage horaire en une semaine. J’étais encore vraiment épuisée et je me suis dit que j’avais peut-être une pneumonie », se souvient Andrea.

“« J’étais là, âgée de 47 ans, et ne présentant aucun facteur de risque. Je n’aurais
jamais pensé pouvoir être atteinte d’un cancer du poumon. » – Andrea Redway

Diagnostic sombre

N’ayant pas de médecin de famille, elle s’est présentée à une clinique sans rendez-vous et des antibiotiques lui ont été prescrits. Dans les jours suivants, elle a commencé à constater d’autres symptômes. « J’ai ressenti des douleurs étranges à la jambe et, ensuite, des crampes dans l’abdomen. L’épuisement persistait. »

Andrea a été aiguillée vers un médecin de famille, et une radiographie a été demandée. Les résultats ont révélé une importante masse sur son poumon. Moins d’une semaine plus tard, elle recevait le sombre diagnostic : un cancer du poumon de stade 4. Le cancer s’était déjà propagé aux os, aux glandes surrénales, au cerveau, et il semblait commencer à attaquer le colon. Elle a été frappée de stupeur. « J’étais là, âgée de 47 ans et ne présentant aucun facteur de risque. Je n’aurais jamais pensé pouvoir être atteinte d’un cancer du poumon. »

Andrea Redway and family
Andrea, après son diagnostic, avec son conjoint, Michael Cayley, et leurs deux enfants à Tofino, C.-B.

Andrea et son mari ne pensaient qu’à une chose : Andrea devait suivre le traitement sans tarder. Elle le devait, pour le bien de ses enfants.

Elle a été aiguillée vers le Dr Garth Nicholas, un oncologue de L’Hôpital d’Ottawa, et a commencé une chimiothérapie en plus de recevoir de petites quantités de radiation. Six semaines plus tard, un examen de tomodensitométrie révélait que la chimiothérapie ne fonctionnait que partiellement.

Dr. Garth Nicholas at The Ottawa Hospital
Le Dr Garth Nicholas est oncologue à L’Hôpital d’Ottawa.

Lutter pour sa vie

Le Dr Nicholas avait entendu parler d’un nouvel essai clinique, dont des résultats avaient été publiés dans le New England Journal of Medicine. Il s’agissait d’une immunothérapie spécifiquement utilisée pour traiter le cancer du poumon de stade 4, mais ce traitement n’était pas offert au Canada. Il a présenté une demande au programme de soins de compassion de la société pharmaceutique et Andrea a reçu une dose du médicament, le nivolumab. Aujourd’hui, le nivolumab est couramment utilisé pour le traitement de nombreuses personnes atteintes d’un cancer du poumon. Il est également utilisé pour le traitement d’autres cancers, notamment le mélanome.

Mais le cancer d’Andrea a continué à évoluer et elle est devenue très malade. De retour à l’hôpital, les examens ont révélé qu’elle souffrait d’une perforation intestinale. Elle se souvient que la situation était pénible : « Je devais subir une opération d’urgence sans quoi tout était fini pour moi. »

Compte tenu de l’évolution du cancer d’Andrea, il était difficile d’établir si l’opération constituait une option viable, mais son équipe de soins à L’Hôpital d’Ottawa voulait donner à Andrea la chance de passer plus de temps avec sa famille. « Le Dr Guillaume Martel, mon sauveur, a effectué l’opération. J’ai donc la chance d’être ici aujourd’hui », déclare Andrea.

Après s’être remise de l’opération, Andrea a pu reprendre le traitement afin de combattre le cancer, lequel avait ravagé son corps. Un mois plus tard, elle recevait sa deuxième dose d’immunothérapie. « J’ai continué à suivre l’immunothérapie pendant environ deux ans. J’ai terminé mon traitement en septembre 2017 et je me porte très bien depuis. »

« Tout le reste a disparu. C’est incroyable, absolument incroyable. Nous avons eu tellement de moments privilégiés avec nos jeunes enfants depuis ce temps. » – Andrea Redway

Huit mois après le début du traitement, l’examen d’imagerie d’Andrea a montré que le cancer était éradiqué à l’extérieur de ses poumons et que la tumeur principale sur l’un de ses poumons avait diminué d’environ la moitié. « Au départ, la tumeur sur l’imagerie était de six centimètres. Maintenant, elle est d’environ 2,5 centimètres. Elle est pratiquement considérée comme nécrotique ou éteinte. »

Des résultats porteurs de transformation

Même si Andrea a ressenti des effets indésirables comme la fatigue, la sécheresse oculaire et les douleurs articulaires, elle explique que ce n’était qu’un petit prix à payer étant donné que l’immunothérapie a changé la donne. « Tout le reste a disparu. C’est incroyable, absolument incroyable. Nous avons eu tellement de moments privilégiés avec nos jeunes enfants depuis ce moment. »

Dr Nicholas explique à quel point le traitement du cancer a progressé depuis le moment où Andrea a reçu son diagnostic initial, il y a quatre ans. « L’immunothérapie est devenue partie intégrante du traitement du cancer du poumon au cours des quatre dernières années. Pour certains rares patients comme Andrea, ce traitement est extraordinairement efficace, bien plus efficace que tout autre traitement utilisé dans le passé. »

Cependant, le Dr Nicholas ajoute que ce ne sont pas tous les patients atteints de cancer du poumon qui réagissent aussi bien qu’Andrea au traitement, et que davantage de recherches doivent être effectuées. « Beaucoup d’études en cours visent à comprendre pourquoi certaines tumeurs sont sensibles à l’immunothérapie alors que d’autres ne le sont pas, et à déterminer s’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour modifier les tumeurs insensibles afin de les rendre sensibles. »

Aujourd’hui, Andrea continue d’apprécier ces moments privilégiés et est reconnaissante de pouvoir regarder ses enfants grandir.


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À la fin de 2019, une étude sur le cancer de l’ovaire menée à L’Hôpital d’Ottawa a fait les manchettes dans l’ensemble du pays. D’après l’étude, la metformine, un médicament couramment utilisé dans la lutte contre le diabète de type 2, était prometteuse pour prévenir le cancer de l’ovaire. L’étude a pu être menée en partie grâce à l’aide généreuse d’une enseignante d’Ottawa à la retraite, Margaret Craig. Celle-ci croyait que la recherche en viendrait à bout de la maladie qui a causé sa mort.

Margaret, que sa famille appelait Peg, a reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire à Tucson, en Arizona, quelques jours avant Noël 2013.

Depuis quelques mois, elle ne se sentait pas bien, mais elle n’arrivait pas à trouver pourquoi. Elle ne réussissait pas à perdre les quelques livres qu’elle avait prises récemment et elle avait l’abdomen légèrement gonflé et durci, mais rien de plus.

Ayant un jour du mal à respirer, elle a décidé de se rendre dans une clinique sans rendez-vous. Le personnel a envoyé Margaret à l’urgence, où elle a reçu son diagnostic de cancer de l’ovaire.

Elle a été bouleversée par la nouvelle.

« C’était, entre autres, parce que je devais retourner à Ottawa et que Noël approchait, a-t-elle dit entrevue en 2015. Mais je me suis rendue. J’ai pris l’avion en pleine tempête le 22 décembre, jour le plus achalandé de l’année dans les moyens de transport. »

Margaret s’est rendue immédiatement à L’Hôpital d’Ottawa, où des médecins ont confirmé le diagnostic. Ses traitements ont commencé en janvier.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. » — Holly Craig, sœur de Margaret

Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

Le cancer de l’ovaire est sournois

Margaret Craig
Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

« Les professionnels m’ont répété maintes fois qu’il est rare de déceler de façon précoce un cancer de l’ovaire, affirme Margaret. Dans mon cas, on l’a découvert assez tôt pour pouvoir en retirer par une chirurgie tout ce qui mesurait plus qu’un centimètre. »

Margaret a appris que souvent, les symptômes de ce cancer passent inaperçus jusqu’au stade avancé et qu’il n’en existe aucun test de dépistage fiable au stade précoce.

Le cancer de l’ovaire est le cinquième cancer le plus courant chez les femmes, et l’un des plus mortels, avec un taux de survie sur cinq ans de 45 %. Mais les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa sont déterminés à faire changer les choses, avec l’aide généreuse de personnes comme Margaret.

Des soins empreints de compassion

Margaret a été si reconnaissante pour les soins empreints de compassion qu’elle a reçus à L’Hôpital d’Ottawa qu’elle a eu l’idée de redonner en investissant dans la recherche sur le cancer qui pourrait aider des personnes comme elles dans l’avenir.

Elle a obtenu l’aide de sa sœur, Holly Craig, professeure d’université et chercheuse à la retraite qui vit en Arizona. Elles ont parlé longuement du don que Margaret voulait prévoir dans son testament pour appuyer une recherche de pointe. Elle a demandé à Holly de trouver un chercheur canadien qui menait des travaux d’avant-garde sur le cancer de l’ovaire.

C’est ainsi que Holly a découvert Barbara Vanderhyden, Ph.D., scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa et détentrice de la Chaire de recherche Corinne Boyer en cancer des ovaires à l’Université d’Ottawa.

« Barbara Vanderhyden menait clairement des travaux de pointe, affirme Holly. Je l’ai aimée comme chercheuse et j’aimais les questions qu’elle posait. »

Un don dans un testament pour des recherches de pointe

Dr. Barbara Vanderhyden, The Ottawa Hospital
 Dre Barbara Vanderhyden

Holly s’est rendue à Ottawa en avion pour visiter avec Margaret le laboratoire de Dre Vanderhyden et en apprendre davantage sur ses recherches. Margaret s’intéressait particulièrement aux idées novatrices et audacieuses de la chercheuse. Cela l’a convaincue de prévoir un don dans son testament.

Mme Vanderhyden a accompagné Margaret à son dernier traitement de chimiothérapie à L’Hôpital d’Ottawa, et elle était présente lorsque la patiente a sonné la cloche de la victoire pour souligner la fin de sa thérapie.

En juin 2016, Mme Vanderhyden a invité Margaret à s’adresser à des patientes qui ont le cancer de l’ovaire et à leurs proches pendant une des causeries d’information qu’elle organise à leur intention.

« Elle était une personne réservée, mais elle a accepté de prendre la parole devant le groupe, se souvient Holly. La marche était haute pour elle. »

C’est dans ce contexte que Margaret a rencontré Curtis McCloskey, Ph.D., un jeune chercheur plein de talent et de potentiel au sein de l’équipe de Dre Vanderhyden. Il a exprimé sa profonde reconnaissance pour le don de Margaret à la recherche.

Pendant les dernières journées de vie de Margaret, Dre Vanderhyden demandait chaque jour à un membre de son équipe de rédiger un court texte sur l’impact du don de Margaret sur leur recherche. Elle envoyait ces textes quotidiens à Margaret afin qu’elle soit réconfortée par le bien que faisait son don.

Margaret est décédée du cancer de l’ovaire en septembre 2016. Dre Vanderhyden a été invitée à prononcer son éloge funèbre.

Un don qui porte des fruits

Le généreux don de Margaret a été mis à profit. En 2019, Barbara Vanderhyden et Curtis McCloskey ont publié une étude qui propose une nouvelle hypothèse sur la formation et la prévention du cancer de l’ovaire.

Il s’agit de la première étude qui montre que le durcissement naturel des ovaires, appelé fibrose, survient avec l’âge. Elle signale aussi que la metformine, un médicament contre le diabète, pourrait empêcher ce processus.

« Nous espérons que la metformine deviendra un jour un traitement préventif efficace pour les jeunes femmes à risque élevé de cancer de l’ovaire qui souhaitent garder leurs ovaires pour avoir un jour des enfants », affirme Dre Vanderhyden. Nous sommes si reconnaissants envers des donateurs comme Margaret, qui croient que la recherche est la voie de l’avenir. »

Holly et les autres membres de la famille de Margaret sont ravis de savoir que son don a de telles retombées.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir, dit Holly. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. »

Hospital staff with a banner thanking a patient

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

La biothérapie du cancer serait-elle la prochaine révolution en matière de traitement du cancer?

Que ce soit pour aider le système immunitaire à mieux détecter et combattre le cancer ou pour traiter ce dernier à l’aide de cellules immunitaires, de virus et de vaccins génétiquement améliorés, L’Hôpital d’Ottawa effectue des recherches de pointe qui pourraient transformer les soins du cancer, ici, à la maison, et dans le monde entier.

Les chercheurs essaient depuis des décennies de stimuler le système immunitaire pour qu’il s’attaque aux cellules cancéreuses. Une importante avancée a été réalisée lorsqu’il a été découvert que les cellules cancéreuses produisent des molécules clés qui suppriment les cellules immunitaires et les empêchent d’attaquer le cancer. Cette découverte a ouvert la voie à des médicaments immunothérapeutiques révolutionnaires appelés « inhibiteurs de point de contrôle », lesquels ont donné des résultats remarquables au cours des dernières années.

Alors que la recherche prometteuse sur les inhibiteurs de point de contrôle se poursuit, le défi d’offrir une immunothérapie nouvelle et novatrice aux patients – une immunothérapie utilisant des cellules vivantes, des virus et des gènes pour combattre le cancer – est lancé.

L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file en matière d’élaboration de ces thérapies novatrices appelées biothérapies contre le cancer.

“« Notre système immunitaire essaie constamment de reconnaître et de tuer les cellules cancéreuses, mais ces dernières tentent toujours d’y échapper » – déclare le Dr John Bell.

Aider le corps à reconnaître et détruire le cancer

Le traitement par les cellules CAR-T est une nouvelle biothérapie qui exploite le pouvoir des cellules immunitaires du patient, appelées lymphocytes T, pour combattre son cancer. Les lymphocytes T jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire en détruisant les cellules anormales, comme les cellules infectées par des germes et les cellules cancéreuses. Dans certains cancers, tels que la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL), les cellules cancéreuses deviennent invisibles pour les lymphocytes T qui sont censés les détruire. Dans le traitement par les cellules CAR-T, les lymphocytes T sont prélevés et reprogrammés en laboratoire afin qu’ils puissent reconnaître et détruire les cellules cancéreuses.

« Ce type de recherche en immunothérapie est révolutionnaire », déclare la Dre Natasha Kekre, hématologue et scientifique adjointe à L’Hôpital d’Ottawa, « mais il est important de se rappeler que ce traitement par les cellules CAR-T est encore très récent et peut entraîner de graves effets secondaires. Nous devons mener plus de recherches afin d’en apprendre davantage sur ce traitement et le rendre efficace pour encore plus de personnes et contre plus de types de cancer. »

L’Hôpital d’Ottawa est l’un des premiers hôpitaux canadiens à participer aux essais internationaux sur les cellules CAR-T, et en tant que l’un des grands centres canadiens de recherche et de traitement, est idéalement placé pour jouer un rôle de leader afin d’apporter ce programme de recherche novateur sur les cellules CAR-T au Canada et aux Canadiens.

« Notre objectif est de bâtir l’expertise et la capacité d’innovation du Canada dans le domaine prometteur des cellules CAR-T grâce à la recherche en laboratoire et aux essais cliniques », déclare la Dre Kekre, qui travaille avec une équipe dont les membres proviennent de partout au pays. « Cela pourrait mener à de meilleurs traitements par les cellules CAR-T, efficaces contre plus de types de cancer, ainsi qu’à des approches novatrices pour offrir le traitement par les cellules CAR-T au sein du système de santé canadien. »

Infecter les cellules cancéreuses avec des virus

Une autre biothérapie prometteuse consiste à utiliser des virus oncolytiques qui peuvent infecter de manière sélective les cellules cancéreuses et les détruire. « Notre système immunitaire essaie constamment de reconnaître et de tuer les cellules cancéreuses, mais ces dernières tentent toujours d’y échapper », explique le Dr John Bell, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa. « Lorsqu’on infecte une cellule cancéreuse avec un virus, un signal d’alarme est envoyé pour aider le système immunitaire à reconnaître et à attaquer le cancer. »

Les récentes recherches en laboratoire de l’équipe du Dr Bell semblent indiquer qu’une combinaison de deux immunothérapies (virus oncolytiques et inhibiteurs de point de contrôle) pourrait être beaucoup plus efficace pour traiter le cancer du sein et probablement d’autres cancers.

« Nous avons découvert que lorsqu’on ajoute un inhibiteur de point de contrôle après avoir introduit le virus, cela entraîne la libération de tous les signaux d’alarme et le système immunitaire envoie alors son armée entière combattre le cancer », déclare le Dr Bell.

Bien que ces méthodes aient donné des résultats prometteurs, il est nécessaire de mener plus de recherches et d’essais cliniques.

Doctor speaking with a patient in her office at a hospital

Un vaccin anticancéreux

S’ajoute à ces techniques la découverte de la Dre Rebecca Auer, de L’Hôpital d’Ottawa, révélant qu’un vaccin fabriqué à partir de cellules cancéreuses du patient et d’un virus oncolytique pourrait constituer un traitement efficace contre le cancer.

Lorsqu’il est injecté, le vaccin agit par trois mécanismes distincts. Premièrement, le virus infecte et tue seulement les cellules cancéreuses sans atteindre les cellules saines. Deuxièmement, le virus produit une protéine appelée interleukine-12, qui stimule la capacité du système immunitaire à combattre les tumeurs. Finalement, grâce aux deux premiers mécanismes, le vaccin « enseigne » au système immunitaire à reconnaître et à combattre le même type de tumeur en cas de récurrence.

La Dre Auer et ses collègues travaillent à l’élaboration des procédures nécessaires à la fabrication de ce vaccin personnalisé et envisagent de commencer un premier essai clinique sur des sujets humains en 2020.

Des traitements qui sauvent des vies : de la théorie à la pratique

De nos jours, les soins contre le cancer évoluent à un rythme sans précédent. Les nouveaux traitements, plus personnalisés, offrent de l’espoir à de nombreux patients qui, il n’y a de cela que quelques années, n’avaient que peu ou pas d’options de traitement. Nous constatons une hausse presque exponentielle du nombre d’approbations de nouveaux médicaments contre le cancer, alors que la recherche de calibre mondial et les essais cliniques sont maintenant intégrés aux soins de pointe du cancer.

Au cours des 15 prochaines années, le nombre de diagnostics de cancer augmentera de 40 % chez les Canadiens, dont presque la moitié seront atteints d’un cancer durant leur vie. Notre capacité à traduire les résultats de la recherche en traitements pour les patients, jumelée à l’un des centres de cancérologie les mieux équipés du pays, signifie que nous sommes bien placés pour relever de front ce défi.

Dans les coulisses du Centre de fabrication de produits biothérapeutiques avec le Dr John Bell.
La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Calendars of Hope
Profondément reconnaissante pour les soins qu’elle a reçus, Gina Mertikas-Lavictoire redonne à L’Hôpital d’Ottawa par la vente de magnifiques calendriers mettant en vedette les œuvres de sa mère.

Calendriers de l’espoir 2024 de Gina Mertikas

Achetez un calendrier 2024 mettant en vedette les formidables œuvres de Katerina Mertikas, artiste ottavienne renommée et ambassadrice de l’UNICEF depuis 1993 et bienfaitrice de L’Hôpital d’Ottawa.

Sa fille, Gina Mertikas, une survivante du cancer, a lancé cette initiative pour amasser des fonds à l’appui des essais cliniques réalisés à L’Hôpital d’Ottawa. Les calendriers sont déjà en vente, et ce, durant toute la période des Fêtes.

À noter :

  • Les calendriers 2024 sont vendus à 30 $, incluant les coûts d’expédition, et les profits seront versées pour soutenir les essais cliniques réalisés à L’Hôpital d’Ottawa.
  • Les calendriers sont en anglais seulement.
  • La livraison des calendriers prend entre 3 et 5 jours ouvrables après l’achat.
  • Pour toute question sur les calendriers de l’espoir 2024, écrivez à evenements@lho.ca.

Mise à jour : Malheureusement, Ida Chen est décédée le 6 novembre 2019. L’histoire suivante a été écrite plus tôt cette année, après qu’Ida a subi une chirurgie guidée par fluorescence à L’Hôpital d’Ottawa.

Des symptômes qui mènent à un bouleversant diagnostic de cancer du cerveau

En décembre 2016, Ida Chen se promène à vélo et profite de la chaleur de Palm Beach, en Floride, lorsqu’elle ressent quelque chose d’anormal dans une de ses jambes. Elle avait bien remarqué des symptômes mineurs au cours des semaines précédentes, mais soudainement, sa jambe droite ne fonctionne plus. Incapable de retrouver son équilibre, elle fait une chute et ne peut pas poursuivre sa promenade.

Ida se relève, un peu sonnée. « Après ma chute, je pouvais marcher. Le problème n’était pas permanent » explique-t-elle. Comme elle a une blessure à la jambe, elle se rend dans une clinique sans rendez-vous près de la maison de vacances qu’elle possède avec son mari, Clarence Byrd.

Ida raconte qu’après l’avoir assurée qu’il n’y a pas d’infection dans sa jambe, le médecin semble très préoccupé par ce qui a causé cette chute. Il lui conseille de consulter un neurologue.

Le neurologue lui fait passer un examen IRM qui révèle la présence d’une tumeur de 4 cm potentiellement maligne dans le cerveau d’Ida. Craignant qu’elle ne survive pas au voyage de retour au Canada pour y subir une intervention chirurgicale, le neurologue communique avec un neurochirurgien à l’hôpital universitaire de Miami, qui effectue l’opération quelques jours plus tard. L’analyse établit que la tumeur d’Ida est un glioblastome multiforme, une forme particulièrement agressive de cancer du cerveau. Malheureusement, comme la tumeur s’est infiltrée dans les zones qui contrôlent la jambe d’Ida, le chirurgien ne peut pas l’enlever au complet et doit en laisser 25 %.

Glioblastome multiforme – cancer du cerveau

Pour Clarence, la nouvelle est bouleversante.

« C’est un cancer particulièrement dangereux, car il a des bords flous qui empêchent le chirurgien de bien distinguer les tissus cancéreux des cellules saines. » Clarence Byrd, son mari

Ida met son médecin à Ottawa au courant de la situation. Bien qu’en pleine période des Fêtes, la Dre Lisa Lezack du Service de santé de l’Université d’Ottawa fait l’impossible pour s’assurer qu’Ida sera traitée dès son retour au Canada.

De retour au Canada au début de janvier, Ida doit commencer une radiothérapie et une chimiothérapie. Cependant, un nouvel examen d’IRM révèle que la tumeur a presque entièrement repris sa taille d’origine.

De nouveau, à peine quelques semaines après sa première chirurgie, Ida entre en salle d’opération, cette fois à L’Hôpital d’Ottawa sous les soins du Dr John Sinclair, neurochirurgien. L’intervention dure sept heures et est suivie de six semaines de radiothérapie et de chimiothérapie.

Initialement, Ida a reçu un pronostic de survie de 12 à 15 mois. Contre toute attente, elle est toujours en vie dix-huit mois après son diagnostic, mais le cancer est revenu et il faut une nouvelle intervention, la troisième en moins de deux ans. Cette fois, le Dr Sinclair a accès à un microscope révolutionnaire prêté à L’Hôpital d’Ottawa.

Ida, at home, enjoying every moment she gets to play piano.
Ida, à la maison, profitant de chaque moment qu’elle passe au piano.

Illuminer le cancer

Le Dr Sinclair a suivi en Suisse une formation en chirurgie cérébrale guidée par fluorescence, et il peut effectuer ce type de chirurgie avec un microscope prêté à L’Hôpital d’Ottawa. Pour cette technique, les patients doivent ingérer un liquide qui contient de l’acide 5-aminolévulinique (5 – ALA) quelques heures avant l’intervention. Le 5 – ALA se concentre dans les tissus cancéreux et ne touche pas aux tissus sains. Ainsi, les gliomes malins « brillent » en rose fluorescent sous la lumière bleue d’une longueur d’onde spéciale générée par le microscope tandis que les tissus sains ne sont pas fluorescents. Le chirurgien peut donc exécuter une résection totale d’une tumeur chez beaucoup plus de patients et des études récentes établissent qu’on peut atteindre ce genre de résultat dans 70 % des interventions comparativement à l’ancienne moyenne de 30 %.

« Le fait de voir les tumeurs aux couleurs fluorescentes aide les neurochirurgiens à éliminer davantage de cellules cancéreuses, déclare le Dr Sinclair. C’est comme si on allumait une lumière. Vous pouvez vraiment voir la différence entre la tumeur et le tissu cérébral. C’est spectaculaire. »

« Cette technologie améliore considérablement la survie et la qualité de vie », ajoute-t-il.

Lors de discussions ultérieures avec le Dr Sinclair, il est clairement apparu que sans l’utilisation du microscope, Ida aurait perdu l’usage de sa jambe droite. « Il aurait fallu qu’il enlève plus de tissus cérébraux, quitte à me rendre invalide, pour s’assurer d’enlever toutes les cellules cancéreuses », explique Ida. Elle a également appris que comme le microscope était prêté pour un temps limité par le fabricant, elle fait partie des dix patients au Canada qui ont pu profiter du prêt de ce microscope.

Peu après l’intervention chirurgicale d’Ida, on a organisé une campagne de financement pour acquérir définitivement un microscope de chirurgie guidée par fluorescence à L’Hôpital d’Ottawa. Conscients de l’importance vitale de cet équipement, Ida et Clarence ont contribué substantiellement à cette campagne. Le Dr Sinclair a effectué sa première intervention avec le nouveau microscope le 26 août.

« Il m’a sauvé la vie. »

Grâce aux soins révolutionnaires reçus ici, chez elle, Ida mène maintenant une vie normale. « Ida a reçu des soins exceptionnels à L’Hôpital d’Ottawa. Le Dr Sinclair m’a particulièrement impressionné », précise Clarence.
« Il m’a sauvé la vie, ajoute rapidement Ida, deux fois »


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Un donateur militant local s’engage à verser 500 000 $ pour s’attaquer au cancer

Gavin Murphy takes pride in describing himself an activist donor.
Gavin Murphy est fier de se décrire comme un donateur militant.

Gavin Murphy a le désir inébranlable de maintenir un système de santé de classe mondiale dans notre ville. Il ne veut pas se contenter de moins et pense que personne dans notre communauté ne devrait le faire non plus. Gavin croit que chaque résident doit jouer un rôle actif lorsqu’il s’agit de redonner et c’est pourquoi ce donateur qui se décrit comme un « militant » partage son histoire – une histoire qu’il espère mènera à la découverte d’un remède contre le cancer.

Ce résident de New Edinburgh s’est engagé à verser 500 000 $ pour appuyer le Programme de médecine des rayonnements – c’est ce qu’il veut laisser comme héritage durable.

Bien qu’il ne cherche pas la reconnaissance publique, cet avocat d’Ottawa n’hésite pas à diffuser la nouvelle de son don, car il espère que cela inspirera d’autres personnes à l’imiter. « Les maigres ressources du gouvernement exigent que les personnes qui sont en mesure de faire des dons importants se manifestent et soutiennent L’Hôpital d’Ottawa. Et il ajoute : « En réfléchissant à mes actes philanthropiques, j’espère contribuer à améliorer les découvertes et les soins pour nos familles, nos amis et nos voisins. »

L’intérêt de Gavin pour la recherche de pointe l’a incité à faire cet énorme don au Programme de médecine des rayonnements dans l’espoir que les résultats seront un jour publiés. Il est enthousiasmé par les possibilités que nous réserve l’avenir et les progrès qui seront faits.

« En réfléchissant à mes actes philanthropiques, j’espère contribuer à améliorer les découvertes et les soins pour nos familles, nos amis et nos voisins. » – Gavin Murphy

C’est le fruit de son travail qui lui permettra de laisser son empreinte sur les progrès réalisés dans les soins du cancer pour aider les autres dans l’avenir. Pour Gavin, c’est vraiment excitant. « J’aime l’idée de financer des technologies nouvelles et novatrices. Cela laissera un héritage durable, et ce don fournit les bases sur lesquelles reposeront les futures recherches dans ce domaine. »

Le soutien des donateurs est essentiel pour fournir aux médecins et aux chercheurs des outils de pointe. C’est aussi ce qui permet à L’Hôpital d’Ottawa d’être un pionnier en matière d’avancées transformationnelles. Le Dr Miller MacPherson, chef, Physique médicale, à L’Hôpital d’Ottawa, affirme : « C’est la générosité de donateurs comme Gavin qui permet à L’Hôpital d’Ottawa d’innover avec de nouvelles technologies. Ce soutien donnera de nouvelles perspectives en vue de nouvelles découvertes et aura un impact sur les soins grâce aux progrès de la recherche et de la technologie dans le domaine du traitement du cancer. »

Le Dr Jason Pantarotto, chef, Radio oncologie, à L’Hôpital d’Ottawa, abonde dans le même sens, soulignant que les dons au Programme de médecine des rayonnements sont particulièrement précieux. « Bien que la radiothérapie soit un traitement clé pour près de 5 000 patients atteints de cancer chaque année à Ottawa, les fonds de recherche disponibles pour améliorer la science sont plutôt rares. Nous sommes extrêmement reconnaissants aux donateurs, comme Gavin, qui voient les avantages d’investir dans l’équipe et l’équipement qui existent ici à L’Hôpital d’Ottawa. »

Pour Gavin, le but ultime est de contribuer à la découverte d’un remède contre le cancer.

« Ce don fournira une base pour acquérir une meilleure compréhension du cancer et j’espère qu’il aidera à l’éradiquer dans un avenir proche. » – Gavin Murphy

Le fait est que L’Hôpital d’Ottawa touchera chaque membre de notre communauté d’une façon ou d’une autre. Pour Gavin, c’est une bonne raison non seulement pour lui-même, mais aussi pour les autres de se manifester. « Si les gens veulent qu’on s’occupe bien d’eux dans un système de classe mondiale, il faut s’assurer du maintien d’un système de classe mondiale. »

Selon Gavin, nous aurons tous besoin de L’Hôpital d’Ottawa à un moment ou à un autre, et il y a un moyen pour chaque personne dans notre communauté de l’appuyer. « On a besoin de gens qui sont en mesure de donner, et de gens qui peuvent donner de plus petites sommes, en plus grand nombre, pour soutenir l’hôpital également. »


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