À mesure que nos chercheurs font progresser plus rapidement que jamais de nouveaux projets de recherche sur la COVID-19, les dons versés au Fonds d’urgence COVID-19 continuent de financer le démarrage de ces projets vitaux. Consultez ci-dessous certains des nouveaux projets prometteurs approuvés dans la deuxième série de financement. Ces projets n’auraient pas été possibles sans l’appui de nos généreux donateurs – merci!


Miser sur des virus oncolytiques pour concevoir un vaccin contre la COVID-19

John Bell, Ph.D

Carolina Ilkow, Ph.D., John Bell, Ph.D. et leurs collègues mettent à profit leur expertise en fabrication de virus oncolytiques (qui s’attaquent au cancer) pour concevoir un vaccin contre la COVID 19 en partenariat avec des scientifiques et des cliniciens du Canada et d’ailleurs dans le monde. Ils ont notamment découvert que les meilleurs virus oncolytiques stimulent aussi le système immunitaire du corps, plus particulièrement en montrant aux cellules immunitaires à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses.

Ils ont conçu certains virus qui sont très efficaces pour renforcer le système immunitaire et leur innocuité a déjà été éprouvée chez l’humain. L’idée est maintenant de modifier ces virus pour y introduire des gènes clés du nouveau coronavirus et ainsi créer plusieurs vaccins potentiels qui pourraient enseigner au corps humain à déclencher une réponse immunitaire contre la COVID-19.

Dr. Caroline Ilkow
Caroline Ilkow, Ph.D

Ce vaccin vivant serait particulièrement important pour les travailleurs de la santé et les personnes vulnérables, y compris celles atteintes du cancer. Dès que le vaccin sera mis au point, il sera possible d’en produire de grandes quantités au Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa.

« Il est avéré que les personnes atteintes d’un cancer sont plus susceptibles de tomber gravement malades lorsqu’elles contractent la COVID-19. Nous pensons donc que la conception d’un vaccin est le meilleur moyen de les aider à l’heure actuelle. La meilleure chose que je peux faire pour les patients atteints du cancer est de trouver un remède contre la COVID-19. »
– John Bell, Ph.D

Mise à jour :
L’équipe de recherche a mis au point des vaccins candidats, et les essais en laboratoire se déroulent rondement. Grâce au financement, l’équipe pourra commencer les essais cliniques sur les humains en 2021.


Créer un nouveau modèle murin pour étudier la COVID-19

Dr Manoj Lalu

Les Drs Manoj Lalu, Duncan Stewart ainsi que leurs collègues s’efforcent de créer un modèle murin de la COVID-19 qui reproduit la maladie pulmonaire grave attribuable à la COVID-19 chez l’humain. Le manque de modèles animaux bien conçus et accessibles de cette maladie limite énormément la recherche partout dans le monde. Le nouveau coronavirus n’infecte pas très bien les souris de laboratoire et il est dangereux à manipuler parce qu’il est très contagieux pour l’humain.

Les Drs Lalu et Stewart collaborent avec les scientifiques Carolina Ilkow et John Bell, qui s’emploient à créer un nouveau virus hybride qui serait composé d’une protéine clé du nouveau coronavirus (la pointe appelée protéine de spicule) insérée dans le virus de la stomatite vésiculeuse, qui est bien connu et sécuritaire.

Dr Duncan Stewart

L’équipe mettra ce virus hybride à l’essai chez des souris génétiquement modifiées pour être plus susceptibles de contracter la COVID-19 afin de reproduire la maladie pulmonaire grave chez l’humain. Pour s’assurer que le modèle est exact, ils utiliseront des techniques de pointe afin de comparer les résultats de souris à ceux de patients, principalement les effets sur les poumons, le sang et les vaisseaux sanguins. Ils utiliseront ensuite ce modèle pour tester de nouveaux traitements, y compris des cellules stromales mésenchymateuses.

Mise à jour :
Le laboratoire de Mme Ilkow a produit un nouveau virus hybride (VSV-Cov2-S) très concentré de grande qualité qui sera mis à l’essai chez le modèle murin de l’équipe de chercheurs. Les experts ont travaillé avec le Comité de protection des animaux de l’Université d’Ottawa et obtenu l’approbation du comité d’éthique. L’équipe a commencé à inoculer le virus aux souris transgéniques pour le récepteur de l’ECA2 en décembre, en contrôlant la durée d’exposition et la dose, et à évaluer les lésions résultantes aux poumons.


Étudier la réponse immunitaire de patients atteints de la COVID-19 à l’Unité de soins intensifs

Dr. Shirley Mei

Pourquoi la COVID-19 cause-t-elle des symptômes graves et la mort chez certains patients et seulement de légers symptômes chez d’autres? Une partie de la réponse pourrait se trouver dans la façon dont le système immunitaire réagit (et parfois surréagit) au nouveau coronavirus. Pour répondre à la question, la scientifique Shirley Mei et ses collègues chercheurs en soins intensifs étudieront les patients gravement malades à cause de la COVID-19 à l’aide de la technologie d’analyse protéomique unicellulaire la plus perfectionnée au monde.

Cette technique, appelée CyTOF, permettra aux chercheurs d’étudier jusqu’à 60 facteurs biologiques différents en même temps dans une seule cellule. Ils créeront une carte multidimensionnelle de la réaction immunitaire à la COVID-19 qui montre son évolution au fil des jours et lorsqu’elle devient parfois incontrôlable. Tous les cliniciens et les chercheurs du monde pourront accéder aux données pour améliorer le traitement de la COVID-19 et sauver des vies.

Mise à jour :
Après avoir donné leur consentement, les patients recrutés pour l’étude donneront des échantillons de sang pendant 15 jours. Les chercheurs, qui ont obtenu l’approbation du comité d’éthique de la recherche, travaillent actuellement à recruter des patients pour les quatre volets de l’étude : patients septiques aux soins intensifs (cohorte témoin), patients atteints de la COVID-19 dans une autre unité (cohorte légèrement malade), patients gravement atteints de la COVID-19 aux soins intensifs (cohorte fortement malade) et volontaires en bonne santé (cohorte saine). À ce jour, 34 patients ont été recrutés, et 147 échantillons sanguins ont été prélevés. Les expériences pilotes visant à valider les paramètres du profilage immunitaire personnalisé pour la cytométrie de masse (CyTOF) sont terminées. En suivant cette approche, les chercheurs pourront étudier la progression de la maladie à l’aide de la technologie d’analyse protéomique unicellulaire la plus perfectionnée au monde.


Reprendre tous les soins réguliers aux patients malgré les risques associés à la COVID-19 : une question d’équilibre

Dre Kednapa Thavorn

La scientifique Kednapa Thavorn et ses collègues utiliseront les données administratives sur la santé en Ontario fournies par l’IC/ES pour modéliser les risques inhérents à divers scénarios de reprise des procédures cliniques habituelles dans les hôpitaux. Les hôpitaux ontariens ont reporté bien des procédures cliniques afin de préserver les ressources pour les patients atteints de la COVID-19, mais ces procédures ne peuvent pas être reportées indéfiniment sans qu’il y ait de conséquences graves sur l’état de santé de la population.

Comme des hôpitaux envisagent de reprendre certains services courants, il faudra user de prudence pour trouver un équilibre entre les risques que pose la COVID-19 et ceux associés aux autres maladies et problèmes évitables.

Le modèle estimera le nombre de décès, les coûts des soins de santé et d’autres facteurs de divers scénarios pour aider les administrateurs d’hôpitaux et les décideurs à prendre des décisions fondées sur des données probantes. Le modèle pourrait être adaptable à différentes régions et à différents scénarios possibles, y compris une seconde vague.

Mise à jour :
Les chercheurs ont élaboré le protocole détaillé de l’étude et la structure d’un modèle d’optimisation des ressources. Ils ont demandé les données hospitalières nécessaires à leur modèle et s’attendent à les recevoir en janvier.


Aider les survivants de la COVID-19 à rester en santé

Drs. Sara J. Abdallah and Juthaporn Cowan
La scientifique Sara J. Abdallah, la Dre Juthaporn Cowan

La scientifique Sara J. Abdallah, la Dre Juthaporn Cowan et leurs collègues étudieront les effets à long terme de la COVID-19 chez des survivants trois, six et douze mois après l’infection initiale. Bien que les chercheurs commencent à comprendre ce qui se produit dans le corps pendant l’évolution de symptômes graves de la COVID-19, ils en savent beaucoup moins sur les effets à long terme chez les survivants. D’après les données probantes sur d’autres infections virales, les effets à long terme pourraient être graves dans les poumons, le cœur et les muscles, ainsi que pour la santé mentale. Ils incluront des cas d’infection légère, modérée et grave dans l’étude. Les chercheurs quantifieront aussi l’utilisation des ressources de santé par les survivants. Les résultats aideront à améliorer les soins offerts aux survivants de la COVID-19 et à optimiser l’utilisation des ressources de santé.

Mise à jour :
Avec le soutien du Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa, l’équipe de recherche a entrepris d’étudier les répercussions à moyen et à long terme de la COVID-19 sur la santé globale. En date du 31 octobre 2020, elle avait fait passer un test cardiorespiratoire complet à 64 participants recrutés, et accompli des progrès importants dans la compréhension des effets résiduels de la maladie sur les fonctions cardiaques et pulmonaires. En évaluant à nouveau les patients six et douze mois après leur infection par le virus, l’équipe espère trouver de quoi éclairer les futures stratégies de prise en charge de l’essoufflement après la COVID-19.


Premier essai clinique au monde visant à protéger les patients atteints du cancer contre la COVID 19

Dr. Rebecca Auer speaks with a colleague
La Dre Rebecca Auer discute avec une collègue (Photo prise avant la pandémie de COVID-19)

La Dre Rebecca Auer, chirurgienne scientifique, dirige le premier essai clinique au monde dans l’espoir de protéger les patients atteints du cancer contre la COVID-19 et d’autres infections respiratoires en renforçant leur système immunitaire pendant le traitement.

En collaboration avec des scientifiques de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, des chercheurs étudieront un stimulateur immunitaire appelé IMM-101. Le Groupe canadien des essais sur le cancer à l’Université Queen’s concevra et pilotera l’essai dans neuf centres de cancérologie du Canada et recrutera 1 500 patients qui reçoivent actuellement des traitements contre le cancer.

L’essai mise sur un aspect moins connu du système immunitaire, appelé l’immunité innée. Cette première ligne de défense du système immunitaire joue un rôle clé pour détecter la présence de virus. L’équipe de recherche espère que le traitement d’IMM 101 entraînera le système immunitaire à combattre le nouveau coronavirus ainsi que d’autres virus responsables d’infections respiratoires.

Cette stimulation immunitaire pourrait aider les patients atteints du cancer à combattre toutes sortes de virus pendant leurs traitements contre le cancer, alors qu’ils sont plus vulnérables.

Approuvé par Santé Canada, l’essai se déroulera tout l’été jusqu’en automne. Les chercheurs s’attendent à obtenir des résultats préliminaires dans environ neuf mois.

Mise à jour :
L’essai clinique a été lancé en septembre, et le recrutement a commencé à Ottawa. Les chercheurs comptent recruter 1 500 patients dans tout le Canada, dont environ 200 à Ottawa. Les patients ottaviens participeront à l’étude translationnelle financée en partie par le Fonds d’urgence COVID-19.

« Il y a de nombreux vaccins prometteurs contre la COVID-19 qui sont en cours d’essai, mais ils ne seront pas offerts avant au moins un an. Les patients atteints du cancer ont besoin d’une protection immédiate »
– Dre Rebecca Auer


Appui de prochains projets

La recherche sur la COVID-19 réalisée à L’Hôpital d’Ottawa pourrait transformer notre compréhension de ce virus et ainsi permettre de trouver de nouveaux moyens de prévenir et de traiter la maladie et de sauver des vies. Cette recherche vitale est possible grâce à l’appui de la collectivité. Songez à faire un don dès aujourd’hui au Fonds d’urgence COVID-19.

Pour en savoir plus sur nos projets de recherche sur la COVID-19 et les nombreux collaborateurs qui les mettent en œuvre, consultez le site Web de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa.

Consultez régulièrement la page pour des mises à jour sur la façon dont vos dons sont rapidement utilisés et changent la donne dans la lutte contre la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa. Pour recevoir des mises à jour régulières directement dans votre boîte de réception, abonnez-vous à notre bulletin, Liens Vitaux.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Les solutions à certains de nos plus grands défis en santé au cœur de la pandémie de COVID-19 en constante évolution ne proviendront pas d’une seule et même idée ou personne. L’innovation viendra d’une communauté de chercheurs et d’universitaires, mais aussi de travailleurs de la santé de première ligne, de membres du personnel de soutien, de bénévoles et de patients. Pour recueillir des idées de projets de recherche et d’innovations dans les soins aux patients concernant la COVID-19 après le déclenchement de la pandémie, L’Hôpital d’Ottawa a rapidement mis sur pied le Carrefour des idées pour la COVID-19, qui s’adresse à toute personne à l’Hôpital ayant une idée – petite ou grande. C’est en grande partie grâce au soutien des donateurs que nous pouvons accélérer la mise en œuvre de certaines de ces idées créatives dans tout notre hôpital.

Dès que nous recevons une idée, elle est acheminée à une équipe d’experts chargée d’évaluer sa faisabilité et son incidence possible. Avec le soutien remarquable de la collectivité, bon nombre de ces idées recevront du financement et, en retour, stimuleront l’innovation à notre hôpital afin d’assurer la sécurité du personnel et des patients alors que nous continuons à faire face à cette pandémie de COVID 19.

Nous sommes ravis d’annoncer que bon nombre de ces idées sont déjà en cours de réalisation à notre hôpital. Voici quelques-unes des initiatives prometteuses élaborées ici même à Ottawa, qui seront financées grâce au soutien des donateurs par l’entremise du Fonds d’urgence COVID-19.

Cultiver des tissus humains en laboratoire pour trouver d’éventuels traitements

Dr. William Stanford
Dr. William Stanford

William Stanford, Ph.D., et ses collègues utilisent des modèles de tissus humains afin de comprendre pourquoi certains patients atteints de la COVID-19 deviennent gravement malades. L’équipe espère également trouver et tester de nouveaux médicaments pour contrer les graves atteintes aux poumons qui sont généralement responsables des décès liés à la COVID-19. Premièrement, les chercheurs feront une analyse accélérée de deux voies cellulaires qui contribuent à endommager les poumons. Ensuite, ils sélectionneront rapidement des médicaments ayant déjà été approuvés par Santé Canada et la FDA qui sont capables de bloquer ces voies, ce qui pourrait réduire la gravité et la mortalité de la maladie. Les travaux de l’équipe pourraient aussi donner lieu à la découverte de biomarqueurs pouvant cerner les patients atteints de la COVID-19 les plus susceptibles d’avoir besoin de soins intensifs.

Mise à jour :
Le financement du Fonds d’urgence COVID-19 a servi à obtenir les services d’un technicien supplémentaire. L’équipe de recherche étudie les lésions rénales graves et l’insuffisance rénale aiguë chez les patients atteints de la COVID-19. Les néphrologues ne s’entendent pas à savoir si ces problèmes rénaux sont des effets primaires ou secondaires de la maladie. Les chercheurs du projet utilisent des cellules souches pour faire croître en laboratoire des tissus semblables aux reins qu’on appelle des organoïdes. À l’aide du modèle ainsi produit, ils ont constaté que certaines parties du rein sont rapidement infectées par un virus hybride imitant celui à l’origine de la COVID-19. Leurs données indiquent que la maladie du rein qui touche les patients atteints de la COVID-19 est probablement due à l’infection de cet organe. Ils travaillent avec des partenaires de Toronto pour forcer l’infection de leurs organoïdes de rein humain par un virus actif afin d’en analyser les effets.


Employer les sciences comportementales et l’intelligence artificielle contre la COVID-19

Justin Presseau
Dr. Justin Presseau

Justin Presseau, Ph.D., et ses collègues prévoient d’exploiter les toutes dernières connaissances en sciences comportementales et en intelligence artificielle pour mettre au point une application qui peut aider les gens à se toucher moins fréquemment les yeux, le nez et la bouche. Cette région du visage, que l’on appelle « zone T », est la principale voie d’entrée du virus de la COVID-19 dans le corps. En réduisant les contacts avec la zone T, on pourrait réduire non seulement la transmission de la COVID-19, mais aussi celle d’autres infections qui se propagent par le nez et la bouche. La plupart des gens se touchent la zone T de 15 à 20 fois par heure, souvent sans même s’en rendre compte. L’application aiderait les utilisateurs à prendre conscience de ce comportement tout en leur offrant des techniques et apprentissages pour le corriger. Le projet fera appel à des spécialistes du monde entier des domaines de l’apprentissage automatique et de la vision artificielle, de la psychologie de la santé et de la modification du comportement, de la conception axée sur la personne et du contrôle des infections.

Mise à jour :
L’équipe de recherche, dirigée par L’Hôpital d’Ottawa et composée d’experts mondiaux en psychologie de la santé et en science de la mise en œuvre, cherche des moyens d’aider les Canadiens à cesser de se toucher la région du visage qu’on appelle « zone T ». Elle a trouvé plusieurs facteurs qui pourraient influencer ce comportement critique et la propagation de la maladie. Pendant la saison de la grippe, elle lancera une enquête nationale et interrogera des personnes de partout au pays pour mieux comprendre le toucher de la zone T et ainsi orienter l’élaboration d’une stratégie de protection complémentaire à la distanciation physique, au lavage des mains et au port du masque.


Comprendre les effets de la COVID-19 sur les personnes les plus vulnérables à Ottawa

Dr. Smita Pakhale
Dr. Smita Pakhale

La Dre Smita Pakhale et ses collègues, qui tissent des liens de confiance avec les populations les plus marginalisées d’Ottawa depuis 10 ans grâce à des recherches participatives, miseront sur ces relations pour étudier les répercussions de la COVID-19 sur ces personnes. Les personnes marginalisées qui ont de faibles revenus, qui sont en situation d’itinérance ou qui sont susceptibles de le devenir sont aussi aux prises avec de nombreuses inégalités sociales et en matière de santé, qui peuvent être exacerbées quand survient une crise comme la pandémie de COVID-19. Pour accéder à des services de santé, elles doivent surmonter des obstacles exceptionnels et peuvent être les dernières à obtenir du soutien. Les données recueillies et analysées en collaboration avec des personnes qui ont vécu une telle expérience pourraient servir à élaborer des politiques et des programmes pour mieux aider les populations vulnérables pendant la pandémie de COVID-19 et de prochaines crises.

Mise à jour :
Depuis l’annonce de financement, les chercheurs ont terminé le processus d’approbation éthique et lancé le projet au Centre de mobilisation Bridge de Vanier, à Ottawa. Ils misent sur une approche de recherche participative communautaire, et ont achevé la sélection et la formation des pairs chercheurs de la communauté ayant une expérience vécue. Ces derniers ont aidé à élaborer les questionnaires et les guides d’entrevue. Ils s’activent maintenant à recruter des participants et à recueillir des données par téléphone à partir du Centre, en toute sécurité. Les résultats préliminaires sont intéressants : ils montrent que les populations les plus marginalisées éprouvent plus de difficultés qu’avant la COVID­19. Les chercheurs visent à terminer d’ici quelques mois le recrutement et la collecte de données, ce qui comprend des entrevues semi-structurées pour connaître en détail les expériences vécues par ces populations durant la COVID-19 et un exercice de tri par cartes concernant les messages des médias sur la maladie. Cette approche assure que les personnes à faible niveau de littéracie pourront communiquer leurs pensées et leurs expériences relativement à la pandémie de COVID-19.


Signaler par appareil mobile des effets indésirables d’un vaccin contre la COVID-19

Dr. Kumanan Wilson
Dr. Kumanan Wilson

Le Dr Kumanan Wilson et ses collègues tireront profit de leur plateforme de suivi de la vaccination, CANImmunize, pour permettre aux Canadiens de signaler les manifestations cliniques inhabituelles qui pourraient découler d’un vaccin éventuel contre la COVID-19 à l’aide de leur appareil mobile. Il sera indispensable de pouvoir signaler ces situations afin de veiller à la sécurité d’un vaccin potentiel favoriser la confiance de la population. L’équipe a déjà mis au point et évalué une application pilote à des fins de validation en partenariat avec le réseau canadien de sécurité des vaccins, pour surveiller les manifestations cliniques inhabituelles associées au vaccin contre la grippe saisonnière. Aux fins d’évaluation, la fonction de déclaration sera d’abord activée pour les employés participants de L’Hôpital d’Ottawa pendant la saison de la grippe saisonnière, en prévision de la mise au point espérée d’un vaccin contre la COVID-19 en 2021.

Mise à jour :
L’application a été créée et fait l’objet de tests. CTV National News a parlé du projet en novembre.


Essai d’un traitement possible contre la COVID-19 à base de plasma de patients guéris

Dr. Dean Fergusson
Dr. Dean Fergusson

Les Drs Alan Tinmouth et Dean Fergusson participent à l’effort mondial pour déterminer l’efficacité du plasma de personnes rétablies de la COVID-19 (appelé plasma de convalescent) comme traitement possible contre la maladie. Lorsqu’une personne est atteinte de la COVID-19, son corps produit des anticorps pour combattre le virus. Une fois la personne guérie, les anticorps restent dans son plasma pour le défendre contre une nouvelle infection. En théorie, ces anticorps pourraient être administrés par transfusion à d’autres personnes atteintes de la COVID-19 pour les aider à lutter contre le virus. L’essai sera réalisé par le réseau canadien de recherche sur les transfusions (Canadian Transfusion Research Network, en collaboration avec la Société canadienne du sang et Héma-Québec qui recueilleront et analyseront le plasma de convalescent chez des adultes (étude CONCOR-1) et des enfants (étude CONCOR-Kids).

Mise à jour :
Le traitement proposé, le plasma de convalescent de la COVID-19, est le plasma de personnes qui ont contracté le SRAS-CoV-2 et la COVID-19 et développé des anticorps neutralisants. L’équipe de recherche s’est associée à la Société canadienne du sang et à Héma-Québec pour solliciter, recueillir, préparer et distribuer le plasma de convalescent. L’essai clinique est réalisé de manière randomisée dans 59 endroits au Canada, 3 à New York, 1 en Israël et 3 au Brésil. Le premier patient a été recruté en mai. On en compte aujourd’hui 425, dont plus de 30 à L’Hôpital d’Ottawa. Aucun événement négatif grave n’a été signalé à ce jour en lien avec le plasma de convalescent, alors que 2 400 unités ont été recueillies et distribuées sur le territoire canadien. L’essai se terminera en juin 2021, et les résultats seront diffusés le mois suivant.


Prévoir l’évolution de la COVID-19

Dr. Doug Manuel
 Dr. Doug Manuel

Le Dr Doug Manuel et ses collègues ont créé, en partenariat avec Santé publique Ottawa, un site Web interactif (613ottawa.ca) qui présente divers scénarios prévoyant le nombre d’hospitalisations et de décès attribuables à la COVID-19 à Ottawa. Les méthodes élaborées par l’équipe permettront d’améliorer les prévisions relatives à la COVID-19 à l’échelle mondiale, en plus de faciliter la planification à l’échelle locale. Les chercheurs comptent perfectionner leurs méthodes et élaborer des approches encore plus efficaces pour prévoir les effets de différents degrés de distanciation physique. Ces projections seront extrêmement utiles dans le cadre des discussions entourant l’assouplissement des mesures de distanciation physique.

UPDATE:
Le financement de ce projet a servi à faire fonctionner le site 613covid.ca. L’équipe de recherche est la seule au Canada, et l’une des seules au monde, à publier chaque jour des projections automatisées relatives à la COVID-19. Celles-ci ont été vues plus de 100 000 fois depuis le lancement du site au printemps. Le programme s’est élargi et offre maintenant :

  • des projections des cas et des hospitalisations à court et à long terme;
  • des données de surveillance et de modélisation sur les eaux usées – une première au pays;
  • SCRiPS, un calculateur en ligne utilisé par les experts en santé publique pour orienter l’élaboration des protocoles de contrôle et de dépistage de la COVID-19.

Adapter des médicaments existants et en trouver de nouveaux

Dr. Jean-Simon Diallo
 Dr. Jean-Simon Diallo

Jean-Simon Diallo, Ph.D., et ses collègues ont mis au point un nouveau biocapteur pouvant cerner les médicaments qui empêchent le virus de la COVID-19 de se fixer aux cellules, évitant ainsi l’infection. Les chercheurs ont d’abord l’intention de tester cette technique inédite sur une banque de plus de 1000 petites molécules déjà approuvées pour le traitement d’autres maladies. Ensuite, ils essaieront de trouver de nouveaux antiviraux dans une banque de plus de 200 000 petites molécules.

Mise à jour :
Le projet a pour but de trouver des médicaments antiviraux efficaces contre le coronavirus. Grâce à un nouveau biocapteur de sa conception, l’équipe de recherche peut tester l’action de centaines de milliers de médicaments. Comme première étape, elle visait à relever, parmi plus de 1 000 médicaments déjà approuvés, ceux qui pourraient servir d’antiviraux. Le plus prometteur est un antifongique commun qui semble bloquer l’interaction entre le SRAS-CoV-2 et la protéine à laquelle il se lie en temps normal pour pénétrer les cellules et les infecter. La prochaine étape consiste à mettre à l’essai ce médicament contre le coronavirus en faisant appel à d’autres chercheurs canadiens, et à étendre les essais à beaucoup plus de nouveaux médicaments potentiels.


D’autres projets inspirants

Les projets en cours ne sont que le début. Dans les prochaines semaines, d’autres subventions provenant du Fonds d’urgence COVID-19 seront accordées à des projets de recherche ainsi qu’à la mise au point de traitements novateurs et à de nouvelles façons créatives de combattre le virus. Notre travail n’est toutefois pas encore terminé. Nous avons besoin du soutien des donateurs pour que le Fonds d’urgence COVID-19 puisse continuer d’appuyer les équipes médicales de première ligne et l’achat d’équipement essentiel, et ainsi contribuer aux soins et au confort des patients.

Pour en savoir plus sur notre recherche et les nombreux collaborateurs qui travaillent à la réalisation de ces projets, veuillez consulter le site Web de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa.

Demeurez à l’affût pour en savoir plus sur la façon dont les dons sont utilisés immédiatement et font une différence dans la lutte contre la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa. Si vous souhaitez recevoir des nouvelles directement dans votre boîte de courriel, inscrivez-vous à notre bulletin Liens vitaux.

Nous avons besoin de votre soutien pour financer des projets de recherche sur la COVID-19 afin de contribuer à la lutte mondiale contre cette maladie infectieuse. Faites un don dès aujourd’hui au Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

LE 29 AVRIL 2020, OTTAWA (Ont.) – Le Fonds d’urgence COVID-19 de L’Hôpital d’Ottawa a reçu un important coup de pouce grâce à la Fondation de la famille Nanji qui a offert de doubler les dons reçus jusqu’à concurrence de 100 000 $.

« La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa est profondément reconnaissante de l’appui de la Fondation de la famille Nanji et espère que ce geste de générosité inspirera d’autres personnes à donner », affirme Tim Kluke, PDG de la Fondation.

Le Fonds d’urgence COVID-19 viendra en aide aux patients et au personnel directement touchés par la pandémie de COVID-19. Ainsi, vos dons et les dons de contrepartie de la Fondation de la famille Nanji serviront :

  • au soutien des équipes de soins de première ligne
  • à l’achat d’équipement de protection spécialisé
  • à l’élaboration de traitements novateurs grâce à des technologies spécialisées de pointe
  • aux soins et au réconfort des patients
  • au soutien des scientifiques et des chercheurs travaillant à combattre la COVID-19.

Au fur et à mesure de l’évolution de la pandémie, des histoires de générosité exceptionnelle émergent. Notre équipe de soins de première ligne doit s’adapter rapidement et les dons aideront à protéger le personnel et les patients. Ils appuieront également nos chercheurs qui participent à la lutte mondiale contre la COVID-19. La Fondation de la famille Nanji a contribué de façon importante à ces efforts collectifs par un don total de 1,6 M$ à 16 hôpitaux du Canada.

Nous sommes très reconnaissants de l’appui de la collectivité et nous remercions la famille Nanji pour son leadership inspirant.

À propos de L’Hôpital d’Ottawa

L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Inspirés par la recherche et guidés par la compassion, son personnel de soutien, ses chercheurs, ses infirmières, ses médecins et ses bénévoles assurent l’excellence des soins et persévèrent à trouver des solutions aux défis les plus complexes en santé.

Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital attire sur ses nombreux campus des esprits scientifiques parmi les plus influents au monde. L’enseignement et la recherche sont au cœur de nos activités. Nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde.

Nous sommes le centre régional de traumatologie de l’Est ontarien et nos soins nous ont valu l’agrément avec mention d’honneur, reconnaissance la plus prestigieuse d’Agrément Canada. Nos programmes de recherche novateurs nous placent à l’avant-garde des progrès scientifiques mondiaux en thérapeutique anticancéreuse, en traitement de maladies chroniques, en épidémiologie clinique, en neurosciences, en médecine régénératrice et en innovation pratique.

Grâce au généreux soutien financier de la collectivité, nous continuons d’offrir des soins de calibre mondial avec une compassion digne des personnes qui nous sont chères.

Pour en savoir plus sur L’Hôpital d’Ottawa, consultez le www.ohfoundation.ca.

À mesure que la pandémie de COVID-19 évolue, des experts à L’Hôpital d’Ottawa et nos partenaires dans toute la région ne ménagent rien pour faire cesser la propagation de cette maladie infectieuse. Que ce soit par notre plan de préparation aux crises ou nos recherches en cours sur la COVID-19, nous possédons le savoir et l’expérience voulus pour prendre le taureau par les cornes. Nos chercheurs font appel à leur expertise unique et explorent plus de 50 projets de recherche sur la COVID-19 pour contribuer au combat mondial contre ce virus.

Tous les exercices de simulation et projets de recherche envisagés à L’Hôpital d’Ottawa pour la COVID 19 se feront avec de l’équipement de recherche, des ressources et des installations mis au point pendant des années, grâce au généreux soutien de notre collectivité.

« Grâce au généreux soutien de la collectivité au fil des années, nous avons mis au point des installations et des technologies de recherche uniques que nous nous empressons de mettre à profit pour combattre la COVID-19, affirme le Dr Duncan Stewart, vice-président exécutif, Recherche, L’Hôpital d’Ottawa. Par ailleurs, le soutien de notre population pour la recherche aujourd’hui aura pour heureuse conséquence que nous serons prêts à relever les défis de demain, quels qu’ils soient. »

Calmer le système immunitaire des personnes gravement malades

Le Dr Stewart dirige une équipe de chercheurs qui œuvre à lancer un essai clinique de la thérapie par cellules stromales mésenchymateuses (CSM) pour traiter la COVID-19 chez les patients aussi atteints du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).

Le système immunitaire est critique pour défendre l’organisme contre la COVID-19, mais il peut aussi se suractiver et endommager gravement les poumons. Chez les patients atteints de la COVID 19, le SDRA est la principale cause de symptômes graves et de décès.

Des études montrent que les cellules souches, appelées cellules stromales mésenchymateuses (CSM), peuvent calmer un système immunitaire survolté et aider ainsi les patients atteints du SDRA causé par certaines infections.

Experts en fabrication de CSM, nos chercheurs ont réalisé une première mondiale : un essai clinique des CSM pour traiter le choc septique. Ils mettront ces atouts à profit, probablement de concert avec des partenaires ontariens et européens, afin de trouver des thérapies nouvelles pour les patients atteints de la COVID 19.

Adapter et créer des médicaments

Researcher doing work in a laboratory.
Dr John Bell

D’autres chercheurs à L’Hôpital d’Ottawa et à l’Université d’Ottawa évaluent le potentiel de certains médicaments pour traiter une infection à la COVID-19. Taha Azad, Ph.D., Ragunath Singaravelu, Ph.D., Jean-Simon Diallo, Ph.D. et le Dr John Bell ont innové en créant des biosenseurs capables de déceler des médicaments à petites molécules pouvant empêcher le virus de la COVID-19 de se fixer aux cellules de l’organisme, prévenant ainsi l’infection. Ils commenceront par consulter le répertoire de plus de 1 000 petites molécules approuvées pour traiter d’autres maladies. Puis, ils tâcheront de trouver les médicaments antiviraux qui pourraient traiter efficacement ce virus.

Apprendre de nos patients atteints de la COVID-19 et mettre des thérapies à l’essai

Les chercheurs du monde entier mettent en commun leurs expériences et leurs découvertes et collaborent pour trouver la meilleure façon de traiter les patients atteints de la COVID-19

Les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa mettent l’épaule à la roue en tentant de créer un registre des patients atteints de la COVID-19 dans notre région. Avec les Drs Michaeline McGuinty William Cameron à la barre, ils veulent trouver les caractéristiques communes aux différents cas d’infection et déterminer l’efficacité des traitements. Ils utiliseront aussi des échantillons de sang pour étudier le virus et voir comme l’organisme réagit à chaque traitement.

« Grâce au généreux soutien de la collectivité au fil des années, nous avons mis au point des installations et des technologies de recherche uniques que nous nous empressons de mettre à profit pour combattre la COVID-19. » — Dr Duncan Stewart, scientifique principal au sein du Programme de médecine régénératrice de L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa

Vers un vaccin

Pendant que certains cherchent de meilleurs traitements contre la COVID-19, Carolina Ilkow, Ph.D., le Dr John Bell et leur équipe d’experts en fabrication de virus contre le cancer à L’Hôpital d’Ottawa poursuivent sans relâche leurs travaux pour créer un vaccin, de concert avec des scientifiques au Canada et dans le monde. Ce vaccin contiendrait de petites parties du matériel génétique du virus de la COVID 19 intégrées dans un virus différent qui ne cause pas de symptômes chez les humains. Ce vaccin viral se reproduit et produirait son propre adjuvant, substance qui stimule le système immunitaire pour accroître l’efficacité du vaccin. Une fois un vaccin prometteur créé, l’équipe pourra en générer en grande quantité dans le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa. Il s’agit du seul laboratoire en milieu hospitalier au pays capable de produire des vaccins et des thérapies à base de virus pour des essais cliniques.

Mettre notre préparation à l’essai

L’agilité de nos chercheurs face à la COVID-19 est évidente. Cependant, bien avant l’apparition de ce virus, L’Hôpital d’Ottawa se préparait déjà à l’éventualité d’une pandémie. Lorsqu’il s’agit de se préparer pour le pire, nous montrons la voie en produisant de solides stratégies de gestion de crise.

Les Unités de soins intensifs aux campus Général et Civic, où nous traiterons les patients atteints de la COVID-19 qui ont les symptômes les plus aigus, pourront tripler leur capacité en cas de besoin. Si cette capacité accrue ne suffit pas, nous utiliserons d’autres locaux de l’Hôpital pour traiter les patients les plus gravement atteints.

Dans l’Est ontarien, les hôpitaux collaborent à créer une stratégie de cheminement des patients en cas de besoin. Nous pourrons transférer à des hôpitaux désignés les patients atteints de la COVID-19 qui ont besoin de soins aigus ou critiques. Les patients qui n’ont pas besoin de ce niveau de soins seront transférés au milieu hospitalier le plus adéquat. Ainsi, le système de santé ne sera pas engorgé par l’éclosion de COVID-19.

Les exercices de simulation sauvent des vies

Dans un hôpital qui a cent ans, transférer des patients de l’Urgence aux Soins intensifs présente tout un défi. Voilà pourquoi le Centre de compétences et de simulation de l’Université d’Ottawa a préparé le personnel en organisant des exercices de simulation et des essais.

Pendant les exercices, un mannequin doté de technologies de pointe et qui peut éternuer sert à perfectionner le transfert et le transport sécuritaires d’un patient gravement malade en arrêt respiratoire.

Les simulations sont essentielles, car elles permettent au personnel de se perfectionner dans un milieu réel et en temps réel, de corriger le tir au besoin, et, au bout du compte, de mieux soigner les patients. Un peu comme les simulations de Code orange tenues deux mois avant l’accident d’autobus à la station Westboro le 11 janvier 2019, cette formation pratique prépare encore mieux le personnel de première ligne.

Le 6 novembre 2018, L’Hôpital d’Ottawa avait effectué un exercice d’intervention d’urgence afin de toujours mieux se préparer aux catastrophes, dont le lancement d’un vrai Code orange.

Seulement deux mois plus tard, un autobus à deux étages a fait collision avec la station Westboro. En tout, 13 patients gravement blessés ont été transportés à l’Urgence. Grâce à l’exercice de simulation, le personnel de L’Hôpital d’Ottawa était encore mieux préparé à sauver des vies.

Votre appui est essentiel

Un hôpital fort a besoin du soutien de la population, surtout pendant cette période sans précédent. Appuyez dès aujourd’hui des soins de calibre mondial et une recherche de pointe. Vous pouvez appuyer des soins de calibre mondial et une recherche de pointe qui sauvent des vies tous les jours.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Une course contre la montre

Karen Lawrence sait très bien ce que c’est que d’aider ceux qui en ont besoin. Après tout, elle est gestionnaire clinique en oncologie à L’Hôpital d’Ottawa. Son poste, qui consiste en gros à prodiguer des traitements et des soins spécialisés à certains des patients les plus mal en point de l’hôpital, lui a enseigné à quel point il importe de défendre les intérêts des personnes malades et d’amasser des fonds pour la recherche essentielle.

Aujourd’hui, sachant que son propre corps commencera bientôt à se détériorer, elle réfléchit à sa vie, et à l’avenir de ses trois fils.

Incertitude quant à l’avenir

Le 27 janvier 2014, Karen a reçu les résultats d’un test génétique qui ont confirmé une de ses plus grandes peurs. Elle est porteuse d’un gène qui cause la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie rare qui paralyse graduellement les personnes atteintes en détruisant les neurones moteurs responsables d’envoyer les signaux du cerveau vers les muscles.

Assise dans son salon, Karen fixe une grande horloge montée au mur et réfléchit à l’importance du temps – chaque seconde qui passe la rapproche de son inévitable destin. Comme tant d’autres membres de sa famille avant elle, Karen contractera la maladie. C’est seulement une question de temps.

« Ma famille souffre de la forme familiale de la SLA, explique-t-elle avec tristesse. Cette maladie dévastatrice a emporté 14 membres de ma famille, dont mon père. »

Après avoir vu la SLA rendre son père incapable de faire quoi que ce soit, tout en restant parfaitement lucide, Karen est cruellement consciente que pour le moment, on ne peut vaincre cette maladie. « Les espoirs sont encore très minces. Aujourd’hui, tout n’est que douleur et souffrance. Devant de telles perspectives d’avenir, nous devons trouver un traitement curatif, le plus rapidement possible », ajoute-t-elle.

Karen Lawrence sitting at the kitchen table in her home.
Les résultats d’un test génétique ont révélé que Karen Lawrence est porteuse d’un gène qui cause la SLA.

Liens familiaux

À l’époque, personne dans la famille de Karen n’était conscient du problème. Plusieurs membres de sa famille élargie ont reçu un diagnostic de SLA et sont décédés avant qu’on réalise ce qui se passait. C’est seulement quand son grand-père, son oncle et son père ont reçu le diagnostic que la famille a commencé à envisager la probabilité d’un problème génétique. Les femmes de sa famille, sa tante et des cousines, ont reçu le diagnostic dans la quarantaine. Les hommes ont reçu leur diagnostic un peu plus tard, mais tous avant d’atteindre 60 ans. Après le diagnostic, la plupart ont survécu entre 12 et 18 mois.

Avec un risque de 50 % d’être porteuse du gène, Karen était toujours inquiète. « C’est comme être une cible vivante. On est toujours en attente », explique-t-elle. Et elle n’en pouvait plus d’attendre. Elle a donc décidé de faire des tests de dépistage.

« Je me sens comme une cible vivante. » – Karen Lawrence

« Quand on m’a dit que j’étais porteuse du gène, je suis restée très calme jusqu’à ce que je pense à mes enfants, c’est alors que j’ai fondu en larmes. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment ressenti le choc. J’avais potentiellement transmis une maladie mortelle à mes enfants. C’est extrêmement lourd à porter. »

Et la course commence

Quand Karen a appris qu’elle était porteuse du gène, chaque petit incident comme laisser tomber un crayon ou trébucher légèrement la projetait vers l’avenir.

Karen est parfaitement consciente que ce n’est qu’une question de temps avant que son cerveau ne puisse plus communiquer avec ses muscles. Un jour ou l’autre, elle aura des problèmes d’équilibre, puis elle perdra la capacité de marcher, puis de parler et de manger. Mais son esprit restera parfaitement intact, prisonnier de son corps jusqu’à ce que la SLA lui fasse perdre la capacité de respirer. Après avoir vu son père subir le même sort quelques années auparavant, Karen a une excellente idée de ce qui se passera et de ce qu’elle ressentira.

Alors, comment compose-t-elle avec ces sombres perspectives d’avenir? Elle court, littéralement. Et elle en profite pour amasser des sommes substantielles au profit des soins et de la recherche sur les maladies neuromusculaires.

Elle a couru son tout premier marathon à Copenhague et son deuxième à New York. Récemment, elle a pris part à l’événement Courez pour une raison de L’Hôpital d’Ottawa où, avec son équipe, elle a amassé des fonds destinés à la création d’un tout nouveau Centre sur les maladies neuromusculaires ici même à Ottawa.

« La course est commencée pour financer la recherche en vue de trouver un traitement curatif ou une solution pour prévenir l’apparition de la maladie avant que mes trois magnifiques garçons soient obligés de prendre la décision déchirante de faire des tests de dépistage ou non, comme moi. » – Karen Lawrence

Un nouveau Centre sur les maladies neuromusculaires

Dans l’Est de l’Ontario, des milliers de personnes sont touchées par une maladie neuromusculaire. Jusqu’à tout récemment, les patients devaient aller à Montréal ou à Toronto pour participer à des essais cliniques en vue de contribuer à la poursuite des recherches sur ces maladies. Toutefois, la Dre Jodi Warman Chardon a fait remarquer qu’il y a plus de 50 chercheurs et cliniciens qui travaillent pour aider les gens comme Karen à L’Hôpital d’Ottawa. Chacun d’eux travaille sur divers aspects des maladies neuromusculaires, des soins cliniques à la recherche en laboratoire. Il n’y avait pas de raison pour que les essais les plus prometteurs ne puissent pas être offerts à Ottawa.

La Dre Warman Chardon s’est associée au Dr Robin Parks, scientifique principal qui mène des recherches en laboratoire sur les maladies neuromusculaires. Leur rêve d’avoir un centre qui réunit ces experts en un seul endroit a suscité de l’intérêt et en mai 2018, L’Hôpital d’Ottawa a ouvert ses portes aux patients.

« Ce qui est réjouissant, c’est que c’est plus qu’une simple clinique. C’est un centre de recherche clinique », déclare le Dr Robin Parks. « L’idée est donc de faire de la recherche et d’obtenir des résultats qui seront ensuite transmis au patient afin de lui donner un aperçu des nouveaux traitements. »

Ottawa est actuellement l’épicentre mondial de la recherche sur les maladies neuromusculaires. L’Hôpital a la meilleure équipe de recherche en neurosciences au monde et est bien placé pour découvrir de nouvelles options de traitement et de nouveaux remèdes qui amélioreront les résultats pour les patients du monde entier.

« Lorsqu’un remède sera trouvé pour cette maladie [la SLA], il y a de fortes chances que ce soit à Ottawa », a déclaré Duncan Stewart, viceprésident exécutif de la recherche, L’Hôpital d’Ottawa.

Le goût de vivre

Karen n’a pas encore la SLA, elle ne suit donc aucun traitement. Mais elle a bon espoir que quand les symptômes de la maladie commenceront à se manifester, elle pourra participer aux essais cliniques du Centre de recherche sur les maladies neuromusculaires et profiter d’un traitement mis au point à L’Hôpital d’Ottawa.

D’ici là, elle s’efforce de ne pas trop penser à ce qui l’attend et cherche plutôt à se concentrer sur son espoir d’un avenir en pleine santé pour ses fils.


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Début 2023, l’équipe du Dr Thébaud a traité son premier patient dans le cadre d’un essai clinique visant à prévenir la dysplasie bronchopulmonaire chez les bébés prématurés. Il s’agit du premier essai clinique du genre au monde. Lisez l’entretien du Dr Thébaud pour en savoir plus sur son travail critique et ses motivations.

Publié : août 2020

La petite Olivia Eberts a eu des tubes d’oxygène dans le nez jusqu’après son premier anniversaire. Parce qu’elle est née prématurément, ses petits poumons n’étaient pas encore entièrement formés et elle ne pouvait pas respirer sans oxygène. Ironiquement, pour Olivia comme pour beaucoup d’autres bébés prématurés, l’oxygène qui lui a sauvé la vie a aussi endommagé ses poumons, la laissant avec une dysplasie bronchopulmonaire : l’équivalent d’une nouvelle vie marquée par l’emphysème. Cependant, un essai clinique mené à L’Hôpital d’Ottawa sous la direction du Dr Bernard Thébaud pourrait tout changer. Le traitement à base de cellules souches pourrait guérir les poumons des bébés prématurés.

Une naissance prématurée inattendue

Jamie Eberts, qui attendait des jumeaux, était enceinte de 22 semaines quand elle a commencé à ressentir de la douleur. À son arrivée au Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa, elle a été hospitalisée : son travail avait commencé prématurément.

Heureusement, les médecins et les infirmières de L’Hôpital d’Ottawa étaient prêts à toute éventualité pour Jamie, son mari, Tim, et les bébés. Chaque jour, on discutait posément de l’état des bébés, de la façon de les mettre au monde et de leurs chances de survie. Chaque heure comptait. C’est alors que l’un des bébés a contracté une infection. Les trois vies étant en jeu, il fallait que Jamie accouche.

Baby in NICU
La petite Olivia à l’Unité de soins intensifs néonataux

« Nos bébés, Liam et Olivia, sont nés à 5 heures du matin le 29 janvier 2017, à 23 semaines et demie de gestation. Liam est né en premier. Il était petit, rouge et ne faisait aucun son », se rappelle Jamie. Olivia pesait une livre et deux onces et Liam, seulement quelques onces de plus. Les deux bébés ont eu besoin d’oxygène et d’une ventilation artificielle pour rester en vie. Tous deux ont donc développé une dysplasie bronchopulmonaire — la cause de décès la plus courante chez les bébés prématurés.

Malheureusement, bébé Liam est décédé quelques semaines après sa naissance, tandis qu’Olivia a séjourné à l’Unité de soins intensifs néonataux (USIN) de L’Hôpital d’Ottawa pendant neuf longs mois.

La dysplasie bronchopulmonaire au Canada

Jamie Eberts portant sa fille Olivia

Au Canada, 1000 bébés reçoivent un diagnostic de dysplasie bronchopulmonaire chaque année. Ils présentent bien souvent d’autres maladies pulmonaires chroniques, comme l’asthme, et bon nombre d’entre eux ont besoin d’un apport prolongé en oxygène et de ventilation. De plus, ils présentent dans bien des cas un taux élevé de réadmissions à l’hôpital pendant leurs deux premières années de vie. Les bébés atteints de dysplasie bronchopulmonaire ont souvent des problèmes qui touchent d’autres organes, dont le cerveau ou les yeux.

Quand Olivia a enfin pu sortir de l’hôpital, elle est rentrée chez elle branchée à une bonbonne d’oxygène. Au cours de sa première année de vie, elle a passé plus de temps à l’hôpital qu’à la maison.

« Même aujourd’hui, une simple grippe qui me cloue au lit pendant quelques jours lui vaut un séjour à l’hôpital et se transforme en pneumonie. C’est inquiétant », confie Jamie. Le docteur lui a dit qu’en raison de ses problèmes respiratoires, Olivia pourrait se retrouver très souvent à l’hôpital pendant toute sa vie.

Des possibilités de traitement limitées

À l’heure actuelle, il n’y a aucun traitement pour cette maladie », explique le Dr Bernard Thébaud, néonatologiste et chercheur principal à L’Hôpital d’Ottawa. Celui-ci est toutefois déterminé à changer les choses pour les bébés qui, comme Olivia, sont atteints de dysplasie bronchopulmonaire.

 « Au laboratoire, nous avons découvert qu’un type particulier de cellules souches peuvent prévenir la dysplasie bronchopulmonaire ou régénérer les poumons des nouveau-nés. » — Dr Bernard Thébaud

Dr. Bernard Thebaud in the neonatal intensive care unit (NICU) at The Ottawa Hospital
Le Dr Bernard Thébaud à l’Unité de soins intensifs néonataux de L’Hôpital d’Ottawa

« Dans nos recherches, nous utilisons des cellules souches isolées du cordon ombilical de nouveau-nés en santé, pour prévenir une lésion pulmonaire ou même dans une certaine mesure régénérer en laboratoire un poumon endommagé. Nous prévoyons que ces cellules souches, transplantées pendant un certain temps durant le séjour à l’hôpital des bébés, pourraient empêcher l’évolution de la maladie pulmonaire. »

Plutôt que de remplacer directement les cellules et les tissus endommagés comme le font les cellules souches habituelles, celles que le Dr Thébaud étudie produisent des facteurs de guérison qui favorisent la régénération et la réparation des cellules.

Un essai clinique porteur d’espoir

Le Dr Thébaud et son équipe de chercheurs ont lancé la première phase de l’essai clinique afin de vérifier la faisabilité et l’innocuité d’un traitement par cellules souches administré aux bébés prématurés. L’équipe fait tout en son pouvoir pour assurer le succès de cet essai clinique, notamment en consultant des professionnels de la santé et des parents de bébés prématurés.

Ces consultations leur ont appris, entre autres choses, que beaucoup de parents ont l’impression de ne pas en savoir assez sur les cellules souches et les essais cliniques pour décider s’ils veulent que leur enfant en fasse partie. Le Dr Thébaud et son équipe ont donc créé une vidéo animée qui explique ces concepts et aide les parents à prendre une décision éclairée. Les parents peuvent partager la vidéo avec des proches s’ils veulent un autre avis.

Jamie a participé à ces consultations et son expérience concrète a été très instructive pour l’équipe de recherche pendant la planification de ce projet. Voilà un exemple parmi tant d’autres qui illustre comment la collaboration entre les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa, les patients et leurs fournisseurs de soins améliorent la qualité et la réussite de la recherche.

Le Dr Bernard Thébaud regarde un bébé prématuré dans un incubateur
Le Dr Bernard Thébaud regarde un bébé prématuré dans un incubateur

Le Dr Thébaud et son équipe ont fait une « répétition générale » de leur essai clinique. « Cette répétition générale nous permet de tester et de perfectionner nos outils pour nous adresser aux parents, comme la vidéo, afin de savoir ce qui fonctionne le mieux quand nous serons prêts à commencer à offrir le traitement expérimental. »

Si ce premier essai est fructueux, le , Dr Thébaud et son équipe lanceront un essai clinique plus vaste au Canada. « Nous venons de franchir une étape décisive dans la mise au point d’un traitement révolutionnaire qui pourrait aider les bébés prématurés du Canada et du monde entier », affirme le Dr Thébaud.

L’essai clinique conçu à Ottawa est appuyé par le Centre de méthodologie et le Centre de fabrication de produits biothérapeutiques de L’Hôpital d’Ottawa, ainsi que par le groupe de recherche translationnelle Blueprint.

Un essai unique en son genre au Canada

« Les recherches sur les cellules souches sont incroyablement novatrices. Ici, nous disposons d’un nouveau traitement très prometteur qui pourrait prévenir une lésion pulmonaire et améliorer le développement du cerveau et la vision », déclare Janet Brintnell, gestionnaire clinique à l’USIN, qui a vu des dizaines de bébés prématurés atteints de dysplasie bronchopulmonaire.

« Quand on y pense, c’est incroyable ce que ce traitement pourrait faire pour donner une meilleure qualité de vie aux enfants et à leur famille et améliorer notre système de santé. Il pourrait réduire la durée des séjours et le nombre d’admissions à l’hôpital et améliorer les résultats à long terme. Il pourrait aider ces petits êtres à vivre en meilleure santé. » — Janet Brintnell

« Nous sommes les seuls à faire ce genre de recherches sur les cellules souches au Canada et seulement quelques équipes en font autant dans le reste du monde. » — Dr Bernard Thébaud

Pourtant, il y a trois ans, quand Olivia se trouvait à l’USIN, ce traitement n’était pas encore offert. Maintenant, Jamie et Tim encouragent les travaux du Dr Thébaud et sont optimistes quant à l’avenir des prochains bébés prématurés et de leur famille.

« Je crois que notre avenir est là, dit Jamie. Quand je pense à ce que ce traitement aurait pu faire pour notre famille, je me demande si Liam aurait pu survivre. Olivia ne vivrait peut-être pas avec les retards qu’elle connaît aujourd’hui. Même maintenant, si on nous demandait d’inscrire Olivia à l’essai clinique comme candidate plus âgée, nous le ferions. »

Jamie ajoute aussi que la maladie a eu des répercussions du point de vue de la santé mentale et des finances. « Les quatre premières années de la vie de notre aîné, Jacob, ont été très particulières parce qu’il a dû s’adapter énormément à cette situation difficile. Notre famille a aussi été mise à l’épreuve financièrement par toute cette expérience en raison des divers traitements dont Olivia a besoin. Nous avons dû apprendre à compter sur un seul revenu pendant plusieurs années pour gérer l’horaire complexe d’Olivia. Si nos jumeaux avaient eu accès aux recherches du Dr Thébaud à l’époque, nous aurions peut-être évité tout cela. »

Un nouveau départ

Olivia est maintenant une petite fille heureuse et active qui adore imiter son grand frère Jacob. Elle est toujours atteinte de dysplasie bronchopulmonaire, mais sa maladie est de plus en plus gérable et elle n’a plus besoin d’oxygène d’appoint. Olivia souffrira peut-être toute sa vie d’une maladie respiratoire, mais un jour, un traitement par cellules souches mis au point ici à Ottawa pourrait faire en sorte que la prochaine génération de bébés échappe à la dysplasie bronchopulmonaire.

Jamie Eberts with her daughter, Olivia
Jamie Eberts et sa fille Olivia

Écoutez le balado Pulse et découvrez comment les cellules souches pourraient un jour guérir les poumons de bébés prématurés, avec le Dr Bernard Thébaud, et ce que cela pourrait représenter pour des parents comme Jamie Eberts.


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Garder espoir malgré un diagnostic de cancer agressif de la peau

Dan Collins avait 62 ans lorsqu’il a reçu un diagnostic de mélanome de stade 4. En apprenant qu’il était atteint de cette forme agressive de cancer, il a d’abord craint pour sa vie. Toutefois, l’immunothérapie lui a redonné espoir. Cet espoir a été nourri par des scientifiques qui ne baissent jamais les bras et qui sont déterminés à changer la donne en matière de cancer et à offrir une meilleure chance de survie aux patients comme lui. L’espoir qu’un remède s’en vient.

Découverte d’une masse

Alors qu’il se déplaçait en avion pour le travail il y a quatre ans, Dan a commencé à ressentir une douleur à l’arrière de la tête lorsqu’il l’appuyait sur le banc d’avion. Il a consulté son médecin de famille pour savoir ce qui causait cette douleur. Une échographie a révélé la présence d’une bosse interne qui ressemblait à un kyste.

Dan a subi une première biopsie, puis il a été aiguillé vers un chirurgien du Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa. Une autre biopsie a révélé que le kyste était en fait une masse : un mélanome. « J’avais peur. Le cancer a déjà frappé fort dans ma famille. Il a emporté mes deux frères aînés et mon père », se rappelle Dan.

Malheureusement pour lui, la masse grossissait, et elle grossissait rapidement. À la fin du mois de juillet, elle avait la taille d’une balle de golf, alors qu’elle n’était pas visible deux mois auparavant. Sa chirurgienne en oncologie, la Dre Stephanie Obaseki-Johnson, avait d’abord pensé à faire réduire la tumeur avant de la retirer par chirurgie, mais celle-ci grossissait trop vite.

Dan Collins with Oncologist Dr. Michael Ong of The Ottawa Hospital in a patient room.
Dan Collins avec le Dr. Michael Ong, oncologue.

Il fallait intervenir rapidement

Le 11 août 2015, Dan a subi une chirurgie qui a duré presque toute la journée. Il s’est réveillé avec 25 agrafes et 38 points de suture à l’arrière de la tête. Durant son rétablissement, Dan s’est souvenu d’un dicton qui l’a aidé à passer au travers de cette épreuve : « N’aie pas honte de tes cicatrices. Elles sont la preuve que tu as survécu à l’ennemi. »

La force puisée dans ce dicton serait nécessaire pour affronter les nouvelles qui l’attendaient. En effet, à peine deux semaines après l’opération, la masse était de retour. Ses médecins ont également découvert une masse dans son poumon droit et des taches sur la paroi de son ventre. Il avait un cancer de stade 4 – un cancer métastatique. Il s’agissait d’un cancer agressif et cela lui a fait penser aux membres de sa famille qu’il avait perdus et à ce qui allait lui arriver.

Nouvelle génération de traitement

On lui a rapidement présenté le Dr Michael Ong, oncologue à L’Hôpital d’Ottawa, qui lui a parlé de l’immunothérapie – une nouvelle génération de traitement qui, l’espère-t-on, remplacera un jour les traitements traditionnels qui peuvent parfois être difficiles à tolérer, comme la chimiothérapie. Le Dr Ong lui a prescrit quatre fortes doses d’immunothérapie. Au même moment, Dan a commencé la radiothérapie (22 séances en tout). Il recevait une immunothérapie au Centre de cancérologie toutes les trois semaines. Entre chaque traitement, des radiographies permettaient de suivre l’évolution des tumeurs.

« Chaque radiographie montrait une diminution de la taille des tumeurs. Ma peur a alors commencé à se transformer en espoir. » – Dan Collins, patient

Dan a terminé l’immunothérapie en décembre 2015. Il ne lui restait plus qu’à attendre. « Ce traitement novateur a été conçu pour aider mon propre système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses. Seul le temps permettrait de voir si mon corps répondait bien », raconte Dan.

Les taches sur la paroi de son estomac diminuaient, mais la masse au poumon ne bougeait pas. Le Dr Ong a donc décidé de prescrire un autre type d’immunothérapie comportant 24 traitements.

L’oncologue de Dan lui a appris que son mélanome, extrêmement mortel au départ avec peu d’options de traitement, pouvait maintenant être traité efficacement au moyen de nombreuses thérapies différentes.

« À mes débuts comme oncologue, il y a dix ans, le mélanome était pour ainsi dire incurable. Seulement 25 % des patients survivaient à la première année. Aujourd’hui, on peut s’attendre à ce que plus des trois quarts des patients soient en vie après un an. Nombre d’entre eux guérissent de leur cancer métastatique et cessent leur traitement. Nous pouvons maintenant empêcher 50 % des récidives de mélanomes à risque élevé grâce aux progrès de l’immunothérapie », explique le Dr Ong.

Dan a terminé l’immunothérapie en septembre 2017.

Oncologist Dr. Michael Ong posing with armed crossed at The Ottawa Hospital.
Dr Michael Ong, oncologue à L’Hôpital d’Ottawa.

Aujourd’hui, aucun signe de cancer

Dan repense au jour où il a reçu son diagnostic. Il se demandait s’il allait mourir. « Je crois que si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce à la recherche et à ceux qui ont donné généreusement avant moi. »

Il se souvient du jour où son frère Rick est décédé d’un cancer en 2007. « Au moment où il a été pris en charge, son médecin lui a demandé s’il voulait participer à une étude de recherche. Le médecin a été honnête avec lui : le traitement ne permettrait pas de le guérir, mais il pourrait peut-être aider les futurs patients. » Dan réfléchit un peu et poursuit : « J’aime à penser qu’il a contribué à ma rémission. Il m’a peut-être sauvé la vie. Chose certaine, la recherche a changé la donne dans mon cas. »

L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file en ce qui concerne l’immunothérapie offerte aux patients. La recherche et les traitements qui sauvent des vies à L’Hôpital d’Ottawa ont changé les choses pour Dan. Il espère que les progrès permettront de guérir encore plus de patients, non seulement ici, mais partout dans le monde.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Pour savoir comment Marcie se porte aujourd’hui, cliquez ici.

C’était une journée glaciale d’hiver, Le vendredi 11 janvier  2019. Marcie Stevens quittait le centre-ville afin de rentrer chez elle à Kanata pour la fin de semaine. L’employée de Sécurité publique Canada était assise au deuxième étage de l’autobus à deux étages d’OC Transpo lorsque celui-ci a heurté un abribus à la station Westboro. Il était 15 h 50.

À dix minutes de route de la scène de l’accident, l’équipe de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa a reçu l’alerte, et un code orange a été déclaré. On a commencé à faire de la place à l’Urgence et un grand nombre d’employés sont arrivés, dont des chirurgiens, des infirmières, des anesthésiologistes, des urgentologues et du personnel de soutien. Une importante équipe d’environ 150 personnes attendait de recevoir les passagers blessés. À 16 h 28, le premier patient est arrivé au Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa où se trouve le seul centre de traumatologie de niveau 1 de l’Est de l’Ontario. Au total, 13  patients gravement blessés ont été transportés d’urgence au centre de traumatologie – Marcie Stevens était parmi ces blessés.

Le calme durant la tempête

La femme mariée, mère de deux enfants, se souvient qu’elle était consciente et extrêmement calme tout au long de l’épreuve. Même si elle était coincée au niveau supérieur de l’autobus et grièvement blessée, elle a pu téléphoner à son mari, Christopher, pour lui dire qu’elle ne pouvait pas aller chercher les enfants. Elle a même pensé à téléphoner au travail pour signaler qu’elle allait être absente lundi et a été en mesure d’aider à calmer les autres blessés alors que les équipes d’urgence s’efforçaient de les extirper des débris. Confrontée à l’adversité, Marcie allait avoir besoin de cette sérénité tranquille pour affronter ce qui l’attendait.

« Je n’aurais jamais pu me rendre aussi loin sans les gens et le soutien incroyables de L’Hôpital d’Ottawa – de l’équipe de traumatologie, du personnel des Soins intensifs et de celui du Centre de réadaptation – c’est incroyable. Le mot idéal pour les décrire, c’est la compassion ». – Marcie Stevens

L’équipe de traumatologie était prête

Une fois arrivée à l’Urgence, Marcie se rappelle avoir perdu tant de sang que sa tension artérielle a commencé à chuter après sa tomodensitométrie, mais l’équipe de traumatologie était prête. « L’infirmière à l’Urgence avait déjà un sac de sang O négatif dans sa poche. Ils ont immédiatement commencé à pomper le sang dans mon organisme. Ma tension s’est stabilisée et j’ai ensuite été transportée à la salle d’opération. Le seul moment où j’ai perdu connaissance était lorsqu’ils m’ont mis le masque pour m’endormir. 

Four physicians in an emergency room at The Ottawa Hospital

(De gauche à droit) Dr Maher Matar, Dr Peter Glen, Dr Ian Grant et Dre Jacinthe Lampron

Marcie s’est réveillée le dimanche matin, sonnée et enflée. C’est alors que son mari lui a dit que ses deux jambes avaient été amputées. « Avant de subir l’opération, je savais que j’avais perdu ma jambe gauche, parce qu’ils me l’ont dit. Ils allaient essayer de sauver la jambe droite, mais ils n’ont pas été capables de le faire, et ils ont dû l’amputer le samedi ». 

Alors qu’une vie complètement nouvelle l’attendait, Marcie n’a jamais perdu son attitude positive. « On s’adapte aux choses, et c’est ce que j’ai fait. C’est comme ça la vie. Je n’aurais jamais pu me rendre aussi loin sans les gens et le soutien incroyables de L’Hôpital d’Ottawa – de l’équipe de traumatologie, du personnel des Soins intensifs et de celui du Centre de réadaptation – c’est incroyable. Le mot idéal pour les décrire, c’est la compassion ».

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

L’aube d’une nouvelle vie

Peu de temps après l’accident d’autobus, la Dre Nancy Dudek, directrice médicale du programme du Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa conçu pour les amputés, a rencontré Marcie à son chevet pour la première fois. « Je rendais régulièrement visite à Marcie lorsqu’elle était à l’unité de traumatologie afin de déterminer le moment où elle serait prête du point de vue médical à être transférée au Centre de réadaptation ». Le Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa se spécialise dans la réadaptation physique d’adultes ayant subi une maladie ou une blessure qui a diminué leur capacité fonctionnelle. Ses services sont offerts aux résidents de l’Est de l’Ontario.

Cependant, la Dre Dudek ne manque pas de mentionner que le processus de réadaptation de Marcie a été entamé peu de temps après que cette dernière a été admise à l’hôpital. « Nous avons commencé à élaborer le programme de réadaptation pendant qu’elle était encore à l’unité de traumatologie. Elle participait très activement à la réadaptation précoce ».

Marcie chez elle avec sa famille

Marcie a commencé son parcours vers un nouveau mode de vie pendant que son équipe multidisciplinaire l’aidait à guérir de ses blessures. Dans le cadre de ce processus, elle a appris encore une fois comment se déplacer de manière indépendante.

À la fin du mois de février, Marcie a été transférée au Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa. Elle raconte que les employés étaient incroyables dès le moment où elle est arrivée. « J’étais dans une chambre avec trois autres femmes. Ils ont installé les deux patientes qui s’endormaient tôt d’un côté et les oiseaux de nuit – une patiente plus âgée et moi – de l’autre côté ».

Pendant sa réadaptation, Marcie a appris comment passer de son lit à son fauteuil roulant toute seule. Elle a appris à faire la cuisine dans une cuisine non adaptée afin de se préparer à retourner chez elle, et elle est en train d’apprendre comment conduire à l’aide de commandes à la main.

Préparer le retour à la maison

La Dre Dudek explique qu’il y a beaucoup de matière à couvrir en réadaptation. « Nous enseignons des compétences sur le plan des fauteuils roulants, y compris comment déterminer quel est le bon fauteuil roulant pour le patient. Il fallait également travailler sur le renforcement musculaire, dont les abdominaux. Ensuite, nous avons discuté de ses besoins immédiats afin de lui permettre de retourner chez elle pour vivre avec sa famille, dont ses fils âgés de cinq et de douze ans ».

Marcie Stevens and Dr. Dudek
Marcie avec le Dr Nancy Dudek au Centre de réadaptation.

Marcie est rentrée à la maison le vendredi 12 avril 2019, trois mois après son arrivée à L’Hôpital. Questionnée pour savoir ce qu’elle ressentait lorsqu’elle a quitté le Centre de réadaptation, elle prend un moment, puis elle répond : « C’était excitant. Ce n’est pas comme si je n’appréciais pas le Centre de réadaptation », précise-t-elle immédiatement en souriant à la Dre Dudek, « mais ça faisait du bien d’être de retour à la maison avec les enfants ».

Bien sûr, le fait de rentrer à la maison ne voulait pas dire que Marcie avait terminé sa réadaptation, mais c’était un important jalon dans son rétablissement – un rétablissement qu’elle a affronté avec ténacité, sans jamais fléchir. La Dre Dudek affirme que Marcie a été une source d’inspiration au cours de la dernière année. « Elle est une personne incroyablement positive. Cela a toujours été constant. C’était là dès notre première rencontre et ça n’a jamais vraiment disparu. Elle est pleine d’énergie et les gens gravitent vers elle. Elle est très populaire ici ».

« Le Centre de réadaptation est génial. C’est le joyau de l’hôpital que tout le monde ignore. Le personnel est comme caché ici et doit gérer une si grande variété de blessures et d’états d’esprit. Ce ne sont pas tous les patients du Centre qui acceptent ce qui leur est arrivé », admet Marcie.

Alors qu’elle raconte tout ce qu’elle a vécu durant la dernière année, Marcie continue de plaisanter et de rire. Questionnée pour savoir si elle croit que cette incroyable attitude a joué un rôle dans le rétablissement de Marcie, la Dre Dudek ne tarde pas à répondre. « Absolument. Elle a fait d’importants changements et mis en application de nouvelles choses dans sa vie. C’est très impressionnant à voir. Nous pouvons montrer aux gens comment faire, mais nous ne pouvons pas le faire pour eux ».

Aller de l’avant

Aujourd’hui, Marcie et sa famille vont de l’avant. Ils doivent emménager dans une nouvelle résidence qui est totalement adaptée, et Marcie dit vouloir retourner travailler un jour.

Ses collègues lui manquent, mais elle sait que ce jour finira par arriver. « Je suis une personne très positive et j’aurai besoin d’un certain temps pour m’habituer aux changements dans ma vie, pour m’adapter au fait de ne plus avoir de jambes. C’est difficile, mais j’y arriverai ».

Pour le moment, Marcie poursuit ses activités de réadaptation régulières. Ultimement, il lui suffira de ne faire que des visites annuelles. D’ici là, elle passe ses semaines au centre sportif et à la piscine pour bâtir la force nécessaire afin d’affronter sa nouvelle réalité. Malgré les difficultés, elle prend les choses avec confiance, avec le sourire et, si l’on peut dire, avec un certain aplomb alors qu’elle se met en route sur son fauteuil roulant, vêtue d’un manteau de cuir noir, des lunettes de soleil sur le nez et une mèche rose dans les cheveux.

Mise à jour : Deux ans plus tard

Aujourd’hui, Marcie apprend à marcher avec ses nouvelles prothèses. Malgré les retards causés par la pandémie, elle espère avoir de bonnes nouvelles au printemps. « J’explore des interventions qui faciliteront mes déplacements avec mes prothèses après une importante perte de poids », dit Marcie. Elle a perdu 60 livres dans un effort de mieux s’adapter à ses prothèses orthopédiques.

Au printemps, Marcie espère pouvoir essayer des genoux électriques qui faciliteront ses mouvements pour s’asseoir et se lever. Elle recevra aussi son véhicule adapté pour pouvoir conduire ses garçons à leurs activités. En deux ans, Marcie a fait beaucoup de chemin. Notre équipe de réadaptation accompagne Marcie à chaque étape de son rétablissement en cours.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

L’immunothérapie offre une seconde chance à une patiente atteinte du cancer du poumon.

En tant qu’avocate, Andrea Redway a travaillé sur des initiatives internationales en lien avec la réforme de la justice. Elle a voyagé partout dans le monde, se lançant dans de grands projets, toujours prête à faire face aux nouveaux défis, mais rien n’aurait pu la préparer à un diagnostic de cancer du poumon de stade 4. Ce diagnostic a bouleversé son monde et l’a amenée à se demander combien de temps elle survivrait.

Les premiers signes de difficultés sont apparus en janvier 2015, lorsqu’Andrea a commencé à tousser de manière persistante. En mars, elle est partie à l’étranger pour un voyage d’affaires. Il s’agissait d’une occasion professionnelle excitante, à laquelle s’ajoutait l’avantage de pouvoir emmener avec elle son mari et ses deux enfants, alors âgés de 8 et de 11 ans. Trois semaines après leur retour à la maison, la toux persistait et Andrea était incapable de se remettre du décalage horaire. « Habituellement, je me remets du décalage horaire en une semaine. J’étais encore vraiment épuisée et je me suis dit que j’avais peut-être une pneumonie », se souvient Andrea.

“« J’étais là, âgée de 47 ans, et ne présentant aucun facteur de risque. Je n’aurais
jamais pensé pouvoir être atteinte d’un cancer du poumon. » – Andrea Redway

Diagnostic sombre

N’ayant pas de médecin de famille, elle s’est présentée à une clinique sans rendez-vous et des antibiotiques lui ont été prescrits. Dans les jours suivants, elle a commencé à constater d’autres symptômes. « J’ai ressenti des douleurs étranges à la jambe et, ensuite, des crampes dans l’abdomen. L’épuisement persistait. »

Andrea a été aiguillée vers un médecin de famille, et une radiographie a été demandée. Les résultats ont révélé une importante masse sur son poumon. Moins d’une semaine plus tard, elle recevait le sombre diagnostic : un cancer du poumon de stade 4. Le cancer s’était déjà propagé aux os, aux glandes surrénales, au cerveau, et il semblait commencer à attaquer le colon. Elle a été frappée de stupeur. « J’étais là, âgée de 47 ans et ne présentant aucun facteur de risque. Je n’aurais jamais pensé pouvoir être atteinte d’un cancer du poumon. »

Andrea Redway and family
Andrea, après son diagnostic, avec son conjoint, Michael Cayley, et leurs deux enfants à Tofino, C.-B.

Andrea et son mari ne pensaient qu’à une chose : Andrea devait suivre le traitement sans tarder. Elle le devait, pour le bien de ses enfants.

Elle a été aiguillée vers le Dr Garth Nicholas, un oncologue de L’Hôpital d’Ottawa, et a commencé une chimiothérapie en plus de recevoir de petites quantités de radiation. Six semaines plus tard, un examen de tomodensitométrie révélait que la chimiothérapie ne fonctionnait que partiellement.

Dr. Garth Nicholas at The Ottawa Hospital
Le Dr Garth Nicholas est oncologue à L’Hôpital d’Ottawa.

Lutter pour sa vie

Le Dr Nicholas avait entendu parler d’un nouvel essai clinique, dont des résultats avaient été publiés dans le New England Journal of Medicine. Il s’agissait d’une immunothérapie spécifiquement utilisée pour traiter le cancer du poumon de stade 4, mais ce traitement n’était pas offert au Canada. Il a présenté une demande au programme de soins de compassion de la société pharmaceutique et Andrea a reçu une dose du médicament, le nivolumab. Aujourd’hui, le nivolumab est couramment utilisé pour le traitement de nombreuses personnes atteintes d’un cancer du poumon. Il est également utilisé pour le traitement d’autres cancers, notamment le mélanome.

Mais le cancer d’Andrea a continué à évoluer et elle est devenue très malade. De retour à l’hôpital, les examens ont révélé qu’elle souffrait d’une perforation intestinale. Elle se souvient que la situation était pénible : « Je devais subir une opération d’urgence sans quoi tout était fini pour moi. »

Compte tenu de l’évolution du cancer d’Andrea, il était difficile d’établir si l’opération constituait une option viable, mais son équipe de soins à L’Hôpital d’Ottawa voulait donner à Andrea la chance de passer plus de temps avec sa famille. « Le Dr Guillaume Martel, mon sauveur, a effectué l’opération. J’ai donc la chance d’être ici aujourd’hui », déclare Andrea.

Après s’être remise de l’opération, Andrea a pu reprendre le traitement afin de combattre le cancer, lequel avait ravagé son corps. Un mois plus tard, elle recevait sa deuxième dose d’immunothérapie. « J’ai continué à suivre l’immunothérapie pendant environ deux ans. J’ai terminé mon traitement en septembre 2017 et je me porte très bien depuis. »

« Tout le reste a disparu. C’est incroyable, absolument incroyable. Nous avons eu tellement de moments privilégiés avec nos jeunes enfants depuis ce temps. » – Andrea Redway

Huit mois après le début du traitement, l’examen d’imagerie d’Andrea a montré que le cancer était éradiqué à l’extérieur de ses poumons et que la tumeur principale sur l’un de ses poumons avait diminué d’environ la moitié. « Au départ, la tumeur sur l’imagerie était de six centimètres. Maintenant, elle est d’environ 2,5 centimètres. Elle est pratiquement considérée comme nécrotique ou éteinte. »

Des résultats porteurs de transformation

Même si Andrea a ressenti des effets indésirables comme la fatigue, la sécheresse oculaire et les douleurs articulaires, elle explique que ce n’était qu’un petit prix à payer étant donné que l’immunothérapie a changé la donne. « Tout le reste a disparu. C’est incroyable, absolument incroyable. Nous avons eu tellement de moments privilégiés avec nos jeunes enfants depuis ce moment. »

Dr Nicholas explique à quel point le traitement du cancer a progressé depuis le moment où Andrea a reçu son diagnostic initial, il y a quatre ans. « L’immunothérapie est devenue partie intégrante du traitement du cancer du poumon au cours des quatre dernières années. Pour certains rares patients comme Andrea, ce traitement est extraordinairement efficace, bien plus efficace que tout autre traitement utilisé dans le passé. »

Cependant, le Dr Nicholas ajoute que ce ne sont pas tous les patients atteints de cancer du poumon qui réagissent aussi bien qu’Andrea au traitement, et que davantage de recherches doivent être effectuées. « Beaucoup d’études en cours visent à comprendre pourquoi certaines tumeurs sont sensibles à l’immunothérapie alors que d’autres ne le sont pas, et à déterminer s’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour modifier les tumeurs insensibles afin de les rendre sensibles. »

Aujourd’hui, Andrea continue d’apprécier ces moments privilégiés et est reconnaissante de pouvoir regarder ses enfants grandir.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

À la fin de 2019, une étude sur le cancer de l’ovaire menée à L’Hôpital d’Ottawa a fait les manchettes dans l’ensemble du pays. D’après l’étude, la metformine, un médicament couramment utilisé dans la lutte contre le diabète de type 2, était prometteuse pour prévenir le cancer de l’ovaire. L’étude a pu être menée en partie grâce à l’aide généreuse d’une enseignante d’Ottawa à la retraite, Margaret Craig. Celle-ci croyait que la recherche en viendrait à bout de la maladie qui a causé sa mort.

Margaret, que sa famille appelait Peg, a reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire à Tucson, en Arizona, quelques jours avant Noël 2013.

Depuis quelques mois, elle ne se sentait pas bien, mais elle n’arrivait pas à trouver pourquoi. Elle ne réussissait pas à perdre les quelques livres qu’elle avait prises récemment et elle avait l’abdomen légèrement gonflé et durci, mais rien de plus.

Ayant un jour du mal à respirer, elle a décidé de se rendre dans une clinique sans rendez-vous. Le personnel a envoyé Margaret à l’urgence, où elle a reçu son diagnostic de cancer de l’ovaire.

Elle a été bouleversée par la nouvelle.

« C’était, entre autres, parce que je devais retourner à Ottawa et que Noël approchait, a-t-elle dit entrevue en 2015. Mais je me suis rendue. J’ai pris l’avion en pleine tempête le 22 décembre, jour le plus achalandé de l’année dans les moyens de transport. »

Margaret s’est rendue immédiatement à L’Hôpital d’Ottawa, où des médecins ont confirmé le diagnostic. Ses traitements ont commencé en janvier.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. » — Holly Craig, sœur de Margaret

Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

Le cancer de l’ovaire est sournois

Margaret Craig
Margaret au symposium Teas, Talks & Tours

« Les professionnels m’ont répété maintes fois qu’il est rare de déceler de façon précoce un cancer de l’ovaire, affirme Margaret. Dans mon cas, on l’a découvert assez tôt pour pouvoir en retirer par une chirurgie tout ce qui mesurait plus qu’un centimètre. »

Margaret a appris que souvent, les symptômes de ce cancer passent inaperçus jusqu’au stade avancé et qu’il n’en existe aucun test de dépistage fiable au stade précoce.

Le cancer de l’ovaire est le cinquième cancer le plus courant chez les femmes, et l’un des plus mortels, avec un taux de survie sur cinq ans de 45 %. Mais les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa sont déterminés à faire changer les choses, avec l’aide généreuse de personnes comme Margaret.

Des soins empreints de compassion

Margaret a été si reconnaissante pour les soins empreints de compassion qu’elle a reçus à L’Hôpital d’Ottawa qu’elle a eu l’idée de redonner en investissant dans la recherche sur le cancer qui pourrait aider des personnes comme elles dans l’avenir.

Elle a obtenu l’aide de sa sœur, Holly Craig, professeure d’université et chercheuse à la retraite qui vit en Arizona. Elles ont parlé longuement du don que Margaret voulait prévoir dans son testament pour appuyer une recherche de pointe. Elle a demandé à Holly de trouver un chercheur canadien qui menait des travaux d’avant-garde sur le cancer de l’ovaire.

C’est ainsi que Holly a découvert Barbara Vanderhyden, Ph.D., scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa et détentrice de la Chaire de recherche Corinne Boyer en cancer des ovaires à l’Université d’Ottawa.

« Barbara Vanderhyden menait clairement des travaux de pointe, affirme Holly. Je l’ai aimée comme chercheuse et j’aimais les questions qu’elle posait. »

Un don dans un testament pour des recherches de pointe

Dr. Barbara Vanderhyden, The Ottawa Hospital
 Dre Barbara Vanderhyden

Holly s’est rendue à Ottawa en avion pour visiter avec Margaret le laboratoire de Dre Vanderhyden et en apprendre davantage sur ses recherches. Margaret s’intéressait particulièrement aux idées novatrices et audacieuses de la chercheuse. Cela l’a convaincue de prévoir un don dans son testament.

Mme Vanderhyden a accompagné Margaret à son dernier traitement de chimiothérapie à L’Hôpital d’Ottawa, et elle était présente lorsque la patiente a sonné la cloche de la victoire pour souligner la fin de sa thérapie.

En juin 2016, Mme Vanderhyden a invité Margaret à s’adresser à des patientes qui ont le cancer de l’ovaire et à leurs proches pendant une des causeries d’information qu’elle organise à leur intention.

« Elle était une personne réservée, mais elle a accepté de prendre la parole devant le groupe, se souvient Holly. La marche était haute pour elle. »

C’est dans ce contexte que Margaret a rencontré Curtis McCloskey, Ph.D., un jeune chercheur plein de talent et de potentiel au sein de l’équipe de Dre Vanderhyden. Il a exprimé sa profonde reconnaissance pour le don de Margaret à la recherche.

Pendant les dernières journées de vie de Margaret, Dre Vanderhyden demandait chaque jour à un membre de son équipe de rédiger un court texte sur l’impact du don de Margaret sur leur recherche. Elle envoyait ces textes quotidiens à Margaret afin qu’elle soit réconfortée par le bien que faisait son don.

Margaret est décédée du cancer de l’ovaire en septembre 2016. Dre Vanderhyden a été invitée à prononcer son éloge funèbre.

Un don qui porte des fruits

Le généreux don de Margaret a été mis à profit. En 2019, Barbara Vanderhyden et Curtis McCloskey ont publié une étude qui propose une nouvelle hypothèse sur la formation et la prévention du cancer de l’ovaire.

Il s’agit de la première étude qui montre que le durcissement naturel des ovaires, appelé fibrose, survient avec l’âge. Elle signale aussi que la metformine, un médicament contre le diabète, pourrait empêcher ce processus.

« Nous espérons que la metformine deviendra un jour un traitement préventif efficace pour les jeunes femmes à risque élevé de cancer de l’ovaire qui souhaitent garder leurs ovaires pour avoir un jour des enfants », affirme Dre Vanderhyden. Nous sommes si reconnaissants envers des donateurs comme Margaret, qui croient que la recherche est la voie de l’avenir. »

Holly et les autres membres de la famille de Margaret sont ravis de savoir que son don a de telles retombées.

« Peg aurait été si heureuse de ce résultat. C’est exactement le genre de recherche de pointe sur le cancer de l’ovaire qu’elle voulait voir, dit Holly. Aussi, cela m’aide à vivre mon deuil. »

Hospital staff with a banner thanking a patient

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.