Publié : mars 2023

La recherche de la solution miracle contre la sepsie dure depuis des décennies. L’Hôpital d’Ottawa la propulsera toutefois à un niveau encore inégalé grâce à la prochaine phase d’un essai clinique inédit au monde d’un traitement par cellules souches du choc septique. Il n’apportera pas vraiment la solution miracle, mais plutôt une piste de solution qui pourrait mener à des options de traitement novatrices pour des millions de patients. Les chercheurs espèrent non seulement sauver davantage de vies, mais aussi améliorer la qualité de vie des personnes qui survivent à cette infection dévastatrice.

La sepsie est causée par la réponse du corps à une infection. Lorsqu’une infection se propage par la circulation sanguine et suractive le système immunitaire et le système de coagulation, elle peut entraîner la défaillance du cœur et d’autres organes. La sepsie est associée à un taux de décès allant de 20 % à 40 % et parfois plus, selon l’état de santé de la personne. Les survivants ont en outre bien souvent une piètre qualité de vie, et ce, bien souvent à long terme. La sepsie ne connaît pas de frontière et touche des gens partout sur la planète. 

Qu’est-ce que la sepsie?

La sepsie se produit lorsque le corps déclenche une réponse tellement extrême à une infection qu’elle peut entraîner la mort. L’infection survient quand une bactérie entre dans la circulation sanguine et déclenche une réaction en chaîne qui amène le système immunitaire, ce qui peut entraîner l’arrêt d’organes et la mort.

La Dre Lauralyn McIntyre est médecin à l’Unité de soins intensifs et scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa. C’est la prise en charge de patients dans un état critique qui la motive à réaliser une recherche sur la sepsie. Au fil des ans, elle a été témoin des répercussions débilitantes qu’elle peut avoir sur les patients et leur famille. « C’est ce qui me pousse à mener cette recherche. Les chercheurs adorent la science. Nous aimons poser des questions et tout le raisonnement qu’elles entraînent. Nous aimons répondre à des questions scientifiques. La principale raison qui nous motive demeure toutefois les patients : nous voulons les aider, explique-t-elle. S’il existe une façon de faire progresser nos connaissances pour aider ces patients et leur famille, cette façon revêt une importance primordiale. »

Répercussions mondiales de la sepsie

La sepsie est reconnue comme une priorité mondiale en matière de santé. Il y a environ 48,9 millions de cas de sepsie qui causent 11 millions de décès chaque année dans le monde, ce qui représente près de 20 % des décès sur la planète. Elle est aussi l’une des causes principales de décès chez les personnes atteintes de la COVID-19.

Pour mettre les choses en perspective, une étude publiée en 2021 par des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) révèle qu’une sepsie grave est associée à une hausse de la mortalité, des réadmissions à l’hôpital et des coûts des soins de santé. Les chercheurs estiment que ces coûts s’élèvent à un milliard de dollars en Ontario seulement.

« C’est la complexité de l’infection et le défi qui m’ont incitée à entreprendre la recherche, tout comme le potentiel d’aider les patients et d’améliorer leurs résultats. »

– Dre Lauralyn McIntyre
La Dre McIntyre estime que la sepsie est la raison la plus courante de l’admission dans une unité de soins intensifs. « Elle représente environ 20 % des cas dans cette unité de l’Hôpital. À l’échelle provinciale sur une période de quatre ans, 270 000 patients ont été admis dans les hôpitaux de l’Ontario en raison d’une infection. Environ 30 % d’entre eux présentaient la forme la plus grave de sepsie, c’est-à-dire une infection accompagnée de la défaillance d’organes, ce qui représente environ 67 500 patients par année seulement en Ontario. C’est ahurissant! », poursuit la Dre McIntyre.

Ces données la motivent donc au plus haut point à mieux comprendre la sépsie et son traitement. « C’est la complexité de l’infection et le défi qui m’ont incitée à entreprendre la recherche, tout comme le potentiel d’aider les patients et d’améliorer leurs résultats », ajoutetelle.

Consultez la foire aux questions avec la Dre Lauralyn McIntyre

Donner un visage à l’infection

Il y a 10 ans, la sepsie a changé la vie de Christine Caron, une mère célibataire qui avait un emploi et quatre enfants âgés à l’époque entre 15 et 24 ans. Tout au long de l’hiver et du printemps de 2013, elle ne se sentait pas en bonne santé. Vers la fin de mai, pendant qu’elle jouait au souque à la corde avec ses quatre chiens, l’un d’entre eux a accidentellement mordu sa main gauche. « Ce n’était pas une morsure grave : juste une petite plaie. Comme je n’avais ni rougeur ni douleur, j’ai nettoyé et désinfecté la région », se souvient Christine.

Quatre jours plus tard, alors qu’elle était au travail, elle s’est rendu compte qu’elle n’était pas allée aux toilettes de la journée – elle a appris plus tard que c’était parce que ses reins étaient en train d’arrêter de fonctionner. Le lendemain, elle est allée faire une course matinale. « J’étais essoufflée et j’ai dû rentrer à la marche, mais je me suis sentie mieux après une douche. Plus tard dans la journée, j’ai ressenti une douleur terrible au ventre – comme si quelqu’un m’avait frappée – et je me suis sentie désorientée. Je suis rentrée chez moi et je me suis endormie. Mon fils m’a réveillée à un moment donné pour me dire que je respirais bizarrement, mais je lui ai assuré que j’allais bien et je me suis rendormie. J’ai été étonnée à mon réveil quand j’ai pris conscience du nombre d’heures dormies », poursuit Christine.

Christine Caron is a survivor of sepsis.

Elle se rappelle de s’être sentie agitée et d’avoir eu d’autres symptômes, notamment transpirer même si elle avait froid et avoir extrêmement soif. Elle s’est rendue dans un centre de soins d’urgence local, mais il était fermé. « Je ne savais pas à quel point j’étais malade et je n’avais absolument pas envie d’aller attendre dans une urgence. J’ai décidé que j’irais à l’hôpital le lendemain matin si je ne me sentais pas mieux. »

Plus tard cette nuit-là, pendant que ses enfants dormaient, son état a empiré considérablement. Elle avait cette fois des symptômes semblables à ceux de la grippe. « Je suis restée allongée sur le sol de la salle de bain probablement jusqu’à trois heures du matin. J’ai pensé à appeler une ambulance, mais je ne voulais pas réveiller ma famille, confie-t-elle. Je n’avais pas les idées claires. Je sais maintenant que c’était du délirium. »

Le matin suivant, un ami a amené Christine à un hôpital local. « J’étais étourdie. J’arrivais à peine à respirer. J’ai remis ma carte d’assurance-santé à l’infirmière, puis je me suis évanouie. »

Christine a repris connaissance seulement un mois plus tard. Le 13 juin, elle s’est réveillée au Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa et a appris avec dévastation les dégâts causés par la sepsie dans son corps. C’était la première fois qu’elle entendait parler d’un choc septique. « J’avais une bronchite qui s’est transformée en pneumonie ambulatoire. C’est cette maladie qui a compromis mon système immunitaire et causé la réaction à la bactérie qui est entrée lorsque mon chien m’a mordu. Le tout s’est rapidement aggravé jusqu’au choc septique. »

Le 22 juin, Christine a commencé une série de chirurgies pour amputer ses jambes et son bras gauche et retirer des tissus morts de son unique membre et de son visage. Sa vie ne serait plus jamais la même. À l’époque, elle ne se doutait pas qu’elle deviendrait la porte-parole des survivants à la sepsie. Début juillet, elle est sortie de l’hôpital et a appris un nouveau mode de vie dans notre centre de réadaptation. Elle a réappris à marcher et a reçu du soutien en raison d’un trouble de stress post-traumatique. Aujourd’hui, Christine défend activement les droits des survivants à une sepsie, en plus de sensibiliser les gens à cette infection et à la recherche sur le sujet.

Améliorer le traitement de la sepsie

Il y a eu peu de progrès dans le traitement de la sepsie pendant des décennies, mais une recherche inédite au monde réalisée dans notre hôpital montre qu’un certain type de cellules souches pourrait être la clé pour aider à équilibrer le système immunitaire qui réagit à la sepsie. Des études en laboratoire et les premiers résultats de son essai clinique sont si prometteurs que les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches ont accordé 2,3 M$ à la recherche de la Dre McIntyre pour qu’elle entreprenne un essai de plus grande envergure. « Dans le monde entier, des chercheurs ont passé des décennies à essayer de trouver de nouvelles thérapies contre le choc septique, mais rien n’a jusqu’à présent amélioré la survie ou la qualité de vie des survivants à cette infection dévastatrice, précise la Dre McIntyre. Nous avons urgemment besoin de nouveaux traitements contre le choc septique et de les mettre à l’essai dans le cadre d’un essai clinique à répartition aléatoire comme celui-ci. »

Cet ajout de fonds permettra à l’équipe d’élargir l’essai à 10 centres au Canada pour vérifier si les cellules souches peuvent réduire le besoin de soutenir les organes des patients aux Soins intensifs.

La recherche a lieu en collaboration avec des collègues de l’Hôpital, dont le Dr Duncan Stewart, Dean Fergusson, Ph.D. et Shirley Mei, Ph.D., et des collègues d’ailleurs au Canada et à l’étranger. Elle permet de nourrir l’espoir que des années de dévouement à ce problème mystérieux puissent enfin faire avancer le traitement de la sepsie. « Ces cellules souches sont à mon avis très prometteuses pour traiter la sepsie parce qu’elles agissent par le truchement de nombreux mécanismes liés à la sepsie. Elles reconnaissent et finissent par tuer les microbes à l’origine de l’infection, en plus de calmer le système immunitaire et le système de coagulation activés par l’organisme pour lutter contre l’infection », ajoute la Dre McIntyre.

« Je considère donc cet essai comme le tout début. C’est un petit bourgeon et nous allons assurer sa croissance. »

– Dre Lauralyn McIntyre
La Dre McIntyre affirme que sa recherche a montré que ces cellules ont d’autres bienfaits, par exemple restaurer l’énergie dans les tissus et réduire les fuites dans les vaisseaux et le gonflement qui l’accompagne, mais le traitement de la sepsie demeure un problème extrêmement complexe. « Nous ne pouvons pas nous attendre à découvrir une solution miracle qui permettra de guérir complètement la sepsie, mais d’après ce que nous avons appris jusqu’à présent, ces cellules ont le potentiel de réduire véritablement l’énorme taux de mortalité et d’améliorer la qualité de vie des survivants. »
La Dre Lauralyn McIntyre est médecin spécialisée en soins intensifs et scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa.

Un petit bourgeon qui deviendra le fruit de la prochaine recherche sur la sepsie

Cet essai clinique n’est que le point de départ pour mieux comprendre cette infection mortelle. Les résultats aideront à orienter d’autres essais cliniques. À mesure que la recherche progresse et que nous en apprenons davantage sur la façon dont l’organisme réagit à ces cellules pendant une sepsie, nous pourrons déterminer quels patients pourraient en bénéficier le plus dans l’avenir. « Je considère donc cet essai comme le tout début. C’est un petit bourgeon et nous allons assurer sa croissance », explique la Dre McIntyre.

La recherche a pu prendre de l’expansion grâce à ce que la Dre McIntyre décrit comme une approche de collaboration en équipe d’envergure considérable. Elle regroupe des chercheurs, tant fondamentaux que cliniciens, des spécialistes de la fabrication de cellules, des stagiaires, des gestionnaires de projet, des cliniciens et des infirmières, ainsi que des patients-conseillers, des proches-conseillers et des survivants à une sepsie, comme Christine, qui est la principale patiente-conseillère. « Travailler avec ces patients-conseillers a été très instructif sur la survie après la sepsie. Des personnes comme Christine nous ont aidés à comprendre qu’il est nécessaire d’étudier davantage à quoi ressemble la survie des patients et de leur famille et la qualité de cette survie », poursuit la Dre McIntyre.

« La sepsie m’a enlevé beaucoup de choses; elle m’a marquée à bien des égards. Nous devons défendre les droits et sensibiliser, car la sepsie ne fait pas de discrimination. »

– Christine Caron
La Dre Lauralyn McIntyre en compagnie de Christine Caron, qui est patiente-conseillère active en recherche sur la sepsie.
Il y a d’ailleurs une admiration mutuelle entre les deux femmes, qui ont chacune vu la sepsie d’un angle très différent. Christine est ravie de faire entendre sa voix et de constater que la recherche progresse. « La recherche de la Dre McIntyre est phénoménale parce que les organes de beaucoup de patients sont endommagés à leur sortie de l’hôpital. La recherche sur les cellules souches pourrait sauver beaucoup de fonctions pour beaucoup d’entre eux. Ce serait merveilleux, n’est-ce pas? La sepsie m’a enlevé beaucoup de choses; elle m’a marquée à bien des égards. Nous devons défendre les droits et sensibiliser, car la sepsie ne fait pas de discrimination. »

« S’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour réduire les décès et améliorer la vie des patients qui survivent à cette immense épreuve, nous avons le devoir de le faire. »

– Dre Lauralyn McIntyre
Quant à la Dre McIntyre, ce sont les visages qu’elle voit dans l’Unité de soins intensifs et les personnes comme Christine, qui travaillent à ses côtés, qui continuent de la motiver à chaque étape de la recherche de réponses pour lever le voile extrêmement lourd sur la sepsie. « S’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour réduire les décès et améliorer la vie des patients qui survivent à cette immense épreuve, nous avons le devoir de le faire. »

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

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Des entrepreneurs en construction philanthropes façonnent le paysage d’Ottawa

Urbandale Corporation et les familles Nadolny et Sachs font un don de 7 millions de dollars à la campagne Créons des lendemains afin de s’assurer que la ville qu’ils aiment offre les soins de santé que mérite la région.

De nos jours, rares sont les affaires qui se concluent d’une simple poignée de main. Or lorsque vous recueillez le genre de confiance digne de celle de Herbert Nadolny et Lyon Sachs, c’est tout ce qu’il faut. Les deux camarades de classe, qui se sont rencontrés pour la première fois en 7e année à l’école publique de la rue York, sont devenus de bons amis qui ont noué un lien qui allait durer plusieurs décennies. Ce lien allait donner naissance à la compagnie Urbandale qui est aujourd’hui aussi prospère et solide que le jour où Herb et Lyon ont conclu leur première affaire d’une poignée de main.

« Nous ignorions tout du secteur de la construction », avait dit un jour Lyon Sachs, parlant du terrain qu’ils venaient d’acheter et qui allait devenir Urbandale Acres. « Il y avait un fossé et une planche de bois de 2 po sur 10 po pour le traverser. Herbie a essayé à son tour de le traverser, mais s’est retrouvé dans le fond, dans la boue ».

C’était l’évidence même, à partir de ce moment-là, que Herb et Lyon étaient deux visionnaires qui verraient tout le potentiel que revêtait une parcelle de terrain boueuse.

Lyon Sachs et Herbert Nadolny.

Et leur vision, tout comme leur compagnie, a grandi pendant plus de 60 ans et continue de grandir, pour créer des quartiers solides et accueillants, tout en améliorant notre collectivité grâce à la philanthropie.

« Depuis plus de 60 ans, Urbandale a pour philosophie de bâtir une collectivité et d’en être un membre actif. Cela demeurera notre priorité au cours du prochain siècle » a déclaré Richard Sachs, le fils de Lyon.

Herb est malheureusement décédé en 2005, mais les familles Nadolny et Sachs restent très impliquées au sein de notre collectivité et rendent ainsi hommage à l’héritage particulier laissé par Herb et Urbandale. En tant que famille et compagnie, ils ont soutenu de nombreuses causes, des arts à l’éducation, en passant par des banques alimentaires et la Ottawa Jewish Community Foundation. Leur générosité et leur passion ont connu, certes, peu de limites quand il s’agit des besoins en santé de notre collectivité.

« Nous n’avions pas d’autres choix! », de dire la famille en riant et parlant de la manière dont elle a ressenti un besoin immense de donner en retour à l’hôpital où est né Lyon en 1927. 

« Nous sommes fiers de vivre dans cette ville et remercions L’Hôpital d’Ottawa d’avoir pris si bien soin de nos familles, de nos employés et de nos clients. Ce don est notre façon de donner en retour ».

— Richard Sachs

« Il est primordial pour nous de paver la voie à la prochaine génération. Nous devons soutenir l’hôpital et tous les services qu’il offre, a ajouté Richard. Nous sommes fiers de vivre dans cette ville et remercions L’Hôpital d’Ottawa d’avoir pris si bien soin de nos familles, de nos employés et de nos clients. Ce don est notre façon de donner en retour ».

C’est ce qu’ils font en fait et, bien plus encore, avec leur récent don de 7 millions de dollars à la campagne Créons des lendemains. Même si les familles Nadolny et Sachs préfèrent rester dans l’ombre, les deux espèrent que leur démarche servira d’exemple et encouragera d’autres personnes à faire un don.

« C’est ainsi que nous avons été élevés et que nous élevons nos enfants et petits-enfants » a dit Sharon Weinstein, la fille de Herb, qui parle avec fierté de l’importance de donner en retour qui a été inculquée à chaque membre des deux familles depuis des générations. 

Avec la campagne Créons des lendemains, qui a pour objectif d’amasser 500 millions de dollars, L’Hôpital d’Ottawa amorce la réalisation de sa vision qui transformera les soins de santé dans le monde entier – en construisant l’hôpital de recherche le plus technologiquement avancé du Canada et en appuyant les recherches révolutionnaires et les projets novateurs de demain.

L’inauguration du nouveau campus en 2028 coïncidera avec le 70e anniversaire de la création d’Urbandale par Herb et Lyon. Ils nous ont incités à nous concentrer sur l’importance de la collectivité. Aujourd’hui, avec ce don, ils nous incitent aussi à accorder de l’importance aux soins de santé.

Merci à Urbandale ainsi qu’aux familles Nadolny et Sachs pour leur leadership transformationnel et leur dévouement indéfectible à l’égard de notre collectivité.

À propos de la campagne « Créons des lendemains »

Notre campagne de financement « Créons des lendemains », la plus importante de l’histoire de la région, vise à récolter 500 millions de dollars. Cette campagne nous permettra de réaliser notre vision extrêmement ambitieuse de l’avenir de L’Hôpital d’Ottawa, portée par quatre piliers essentiels.

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Publié : janvier 2022

Vers la fin de 2019, Camille Leahy envisageait l’avenir avec enthousiasme. Elle était prête à se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle après 17 années au même endroit. Tout a changé en janvier 2020 lorsqu’elle a commencé à sentir un malaise qui s’est transformé en vive douleur. Camille s’est rendue à l’urgence la plus proche de son domicile à Newmarket. Elle savait que quelque chose clochait. Elle a reçu un diagnostic dévastateur le jour suivant : leucémie aiguë lymphoblastique. C’était le début de son parcours en dents de scie qui l’a menée jusqu’au premier essai clinique canadien de la thérapie par cellules CAR-T réalisé à L’Hôpital d’Ottawa.

Elle n’avait pratiquement pas eu le temps de digérer la nouvelle du diagnostic quand elle a appris qu’elle devait débuter immédiatement les traitements. Ils auraient lieu à l’Hôpital Princess Margaret de Toronto dès qu’un lit serait libre. « J’ai commencé une chimiothérapie intense d’un mois destinée à m’amener vers une rémission. L’objectif était de poursuivre ensuite par un traitement d’entretien pendant quelques années qui inclurait une chimiothérapie, des stéroïdes et d’autres médicaments », explique Camille.

Ce soudain diagnostic et la nécessité de débuter immédiatement les traitements ont empêché cette mère célibataire de commencer son nouvel emploi. Elle s’est donc retrouvée sans emploi. « À ce moment, mes préoccupations étaient surtout de rester en vie », confie Camille.

Des nouvelles éprouvantes après des cycles de traitement

Prête à rentrer chez elle après 30 jours à l’hôpital, Camille a reçu un autre coup dur. Le traitement n’avait pas fonctionné. Des cellules cancéreuses persistaient. Son équipe de soins devait essayer une autre option immédiatement. Elle a cette fois entamé l’administration d’un médicament d’immunothérapie : le blinatumomab. Après un deuxième mois à l’hôpital loin de sa fille, elle a enfin vu une lueur d’espoir. Elle était en rémission.

Elle a toutefois aussi appris que le cancer allait continuer de revenir. Son équipe lui a donc recommandé une greffe de cellules souches. « J’étais un peu en état de choc », poursuit Camille.

« Environ huit mois après la greffe de cellules souches, j’ai senti une douleur au cou à mon réveil un matin. Je ne pensais pas que c’était grave, mais des analyses de sang ont montré que le cancer était de retour et de façon agressive cette fois. »

– Camille Leahy

En juillet 2020, elle avait enfin terminé la greffe de cellules souches au terme d’un autre séjour d’un mois à l’hôpital – en pleine pandémie. Sa famille, y compris sa fille, n’a donc pas pu lui rendre visite. Camille a finalement pu quitter l’hôpital, mais une autre tuile allait bientôt lui tomber sur la tête. « Environ huit mois après la greffe de cellules souches, j’ai senti une douleur au cou à mon réveil un matin. Je ne pensais pas que c’était grave, mais des analyses de sang ont montré que le cancer était de retour et de façon agressive cette fois. »

Avez-vous déjà entendu parler de la thérapie par cellules CAR-T?

C’était en mars 2021. Elle n’avait plus d’option de traitement. Son équipe de soins a recommandé un autre protocole de chimiothérapie, mais Camille ne s’en sentait plus capable. « Lorsqu’ils ont commencé à nommer les types de médicaments de chimiothérapie, je me suis effondrée parce qu’ils ressemblaient trop à ceux du début qui n’avaient pas fonctionné », se souvient Camille. « En plus, cette fois, nous étions en pleine pandémie. Au moins quand j’ai reçu le diagnostic en janvier, ma famille et mes amis pouvaient me rendre visite tous les jours. Cette fois-ci, je n’allais pas avoir le droit de voir ma fille. Je n’allais pas pouvoir avoir la visite de mes amis et de ma famille aussi souvent que je le souhaitais. Ils disaient peut-être une fois par semaine. Je ne pouvais pas y arriver sans eux. Je n’étais pas assez forte. »

C’est là qu’elle s’est rappelé la thérapie par cellules CAR-T qui avait été mentionnée au début du processus. Elle a donc questionné sa médecin à ce sujet. « Elle m’a confirmé qu’il y avait un essai en cours à Ottawa et a décidé de vérifier si je répondais aux critères pour y participer. »

Camille a reçu peu après la nouvelle encourageante dont elle avait désespérément besoin : elle était acceptée dans l’essai. Elle a donc rencontré la Dre Natasha Kekre, qui est la chercheuse principale responsable de l’essai.

Dr. Natasha Kekre,hematologist for The Ottawa Hospital's Blood and Marrow Transplant Program.

Consultez la foir aux questions avec la DreNatasha Kekre

Le premier traitement contre le cancer par cellules CAR-T fait au Canada se révèle prometteur

Plus d’une dizaine de personnes atteintes du cancer qui avaient épuisé toutes les options de traitements possibles sont aujourd’hui en vie et libérées du cancer grâce à un essai clinique canadien avant-gardiste. Il porte sur une immunothérapie extrêmement personnalisée au patient qui aide ses cellules T à reconnaître et à tuer les cellules cancéreuses. Les résultats obtenus jusqu’à présent pourraient ouvrir la voie à une nouvelle ère d’immunothérapies canadiennes contre le cancer.

Chaque patient qui prend part à l’essai, comme Camille, permet aux chercheurs de prélever ses cellules immunitaires (cellules T). Ceux-ci les modifient ensuite génétiquement en laboratoire à l’aide d’un virus atténué pour produire des molécules synthétiques appelées « récepteurs antigéniques chimériques » (CAR en anglais). Ils administrent ensuite au même patient ces nouvelles cellules CAR-T maintenant mieux équipées pour tuer les cellules cancéreuses.

Quelle est la différence entre une cellule T et une cellule CAR-T?

Les cellules T sont une catégorie de globules blancs qui jouent un rôle très important dans la défense du système immunitaire. Elles se forment dans la moelle osseuse et arrivent à maturité dans le thymus, une petite glande située dans le thorax et qui fait partie du système lymphatique. Les cellules T ciblent principalement certaines particules étrangères, notamment des bactéries, virus et autres microbes.

Les cellules CAR-T sont des cellules T qui ont été modifiées en laboratoire afin de s’attaquer aux cellules cancéreuses. Dans un premier temps, des cellules T sont prélevées chez le patient, puis manipulées dans le but de produire des protéines à leur surface appelées des « récepteurs antigéniques chimériques » ou CAR‑T. Ces protéines aident les cellules à les reconnaître et à s’attacher à la surface des cellules cancéreuses. Une fois modifiées, les cellules CAR‑T sont réinjectées dans le patient afin d’accomplir leur mission.
Santé Canada a approuvé plusieurs thérapies commerciales par cellules CAR‑T, mais leur accès est actuellement limité aux personnes atteintes de quelques types seulement de leucémie et de lymphome qui se situent dans certaines tranches d’âge. Ces thérapies sont aussi très coûteuses et nécessitent l’aller-retour de cellules entre le Canada et les États-Unis. Cet essai est le premier à utiliser des cellules CAR‑T fabriquées au Canada selon un processus différent qui ouvre la voie à la mise au point de traitements moins dispendieux et plus équitables.

« Nous sommes vraiment ravis des résultats préliminaires de l’essai et nous allons en lancer d’autres à l’échelle du Canada. »

– Dre Natasha Kekre
« Les patients canadiens méritent d’avoir accès aux meilleurs traitements qui existent dans le monde, et nous avons besoin de réaliser de la recherche au Canada pour y parvenir », affirme la Dre Kekre, qui est également scientifique et hématologue à L’Hôpital d’Ottawa. « Nous sommes vraiment ravis des résultats préliminaires de l’essai et nous allons en lancer d’autres à l’échelle du Canada. »

L’essai de la thérapie par cellules CAR-T lui offre un dernier espoir

Camille a connu revers après revers dans sa lutte contre le cancer jusqu’à cette étape et a essuyé des revers de plus dans le cadre de l’essai clinique. À la première tentative, l’équipe l’a retournée chez elle parce qu’elle avait une infection pulmonaire. Avant le deuxième essai, Camille a eu des symptômes neurologiques, notamment un engourdissement au visage. « Pour trouver la cause, l’équipe de soins a fait une ponction lombaire qui a montré que le cancer s’était propagé au système nerveux central. Elle n’avait pas pu le détecter parce qu’il y a une barrière entre le sang et le cerveau. J’ai dû rentrer chez moi de nouveau », se souvient Camille.

« C’est certain que quand on m’a dit que c’était ma dernière chance, j’étais terrifiée. Je savais qu’il comportait des risques, mais mes options étaient limitées. J’ai pris un risque, mais je savais à quel point la Dre Kekre est passionnée par cet essai. J’ai fait beaucoup de recherches sur les cellules CAR‑T et leur efficacité. »

– Camille Leahy
Camille avec sa fille Michela.

Elle a ensuite dû subir des ponctions lombaires deux fois par semaine et une chimiothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses du système nerveux central – un processus qu’elle qualifie « d’atroce ». Elle n’a toutefois pas lâché prise.

Camille a finalement reçu le feu vert pour retourner une troisième fois à Ottawa, mais le jour avant son départ, une fièvre s’est installée. Elle a dit à sa famille : « Je sais qu’il y a un risque que je ne puisse pas commencer la thérapie, mais j’y vais quand même. ». Sa température est redescendue entretemps et l’équipe a pu prélever ses cellules.

Deux semaines plus tard, le 15 septembre 2021, elle a reçu ses cellules CAR‑T maintenant reprogrammées pour être capables de reconnaître les cellules cancéreuses et de les tuer.

Camille et sa fille ont ensuite attendu pour voir si elles allaient obtenir des nouvelles encourageantes. « C’est certain que quand on m’a dit que c’était ma dernière chance, j’étais terrifiée. Je savais qu’il comportait des risques, mais mes options étaient limitées. J’ai pris un risque, mais je savais à quel point la Dre Kekre est passionnée par cet essai. J’ai fait beaucoup de recherches sur les cellules CAR-T et leur efficacité. »

La recherche en immunothérapie change des vies

Le parcours de Camille a été long et éprouvant, mais elle est véritablement reconnaissante envers tous les membres de l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa qui étaient prêts pour prendre soin d’elle lorsqu’elle n’avait plus d’option de traitement. Ce n’est qu’un an après le traitement par cellules CAR‑T que Camille a réellement commencé à croire qu’elle pourrait s’en sortir. Après tant de revers, elle savait que son corps avait besoin de temps et elle voulait lui donner un an.

Le 15 septembre 2022, elle s’est sentie renaître et était libérée du cancer. « J’ai recommencé à conduire. Je me sens de nouveau aussi normale que possible. Bien sûr, une certaine peur persiste, mais je ne pouvais pas marcher l’an dernier. J’utilisais une canne et une marchette. J’avais beaucoup de difficultés. Cet essai a changé ma vie. »

« Même si le cancer revient, j’aurai eu un temps précieux et je sais que la recherche aidera beaucoup d’autres personnes. Elle m’a donné une chance de me battre. »

– Camille Leahy

Camille et sa fille Michela ont repris les activités mère-fille qu’elles aiment faire. Camille soutient également la recherche qui lui a sauvé la vie dans le but de donner de l’espoir à plus de patients. Elle veut s’assurer que la thérapie par cellules CAR-T est accessible à d’autres personnes confrontées à un avenir incertain comme elle l’a été. « Il serait merveilleux que cette thérapie soit plus largement disponible au Canada. L’équipe de recherche de L’Hôpital d’Ottawa m’a permis de recevoir ce traitement ici, au Canada. Je n’ai pas eu à réunir des fonds pour quitter le pays afin d’obtenir ce traitement aux ÉtatsUnis. Mon objectif est maintenant de raconter mon histoire pour que l’équipe puisse continuer à traiter les gens au Canada et que leur traitement devienne plus accessible à tous ici. »

Aujourd’hui, à 38 ans, Camille reprend doucement goût à la vie et pense à l’avenir. Elle espère pouvoir reprendre le travail lorsque son système immunitaire sera suffisamment fort. Pour l’instant, elle profite du temps précieux qu’elle a l’occasion de passer avec sa fille pour créer des souvenirs, par exemple la conduire à l’école, l’emmener à des matchs de baseball et la regarder jouer au soccer – des moments qu’elle ne considère pas comme acquis. « Même si le cancer revient, j’aurai eu un temps précieux et je sais que la recherche aidera beaucoup d’autres personnes. Elle m’a donné une chance de me battre. »

Téléchargez l’épisode 75 du balado Pulse pour entendre Camille expliquer ce qui la motive à promouvoir la recherche sur le cancer.

Écoutez maintenant :

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Publié : décembre 2022

Avertissement : Description explicite des blessures.

Travis Vaughan raconte la nuit de décembre 2019 où il a été amené d’urgence par ambulance aérienne au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa après un accident de motoneige qui lui a causé des blessures potentiellement mortelles. Il explique comment l’équipe de Traumatologie orthopédique était préparée pour lui sauver la vie.

C’est arrivé en fin d’après-midi un mercredi de décembre après la première véritable bordée de neige de la saison. J’avais hâte d’arriver chez moi après le travail pour partir en motoneige. Mon épouse allait bientôt revenir rentrer elle aussi. Je ne pensais donc pas partir très longtemps. J’avais seulement prévu de faire une petite boucle, puis de rentrer pour la soirée. Il y avait encore une faible lueur dans le ciel, mais nous approchions du jour le plus court de l’année.

J’ai fait ma boucle et j’étais sur le chemin du retour – à environ 300 mètres de la maison – quand ma motoneige a heurté une surface très dure sous la neige. Dès que les skis ont frappé une crête de glace au sol, l’avant de la motoneige s’est démoli. L’engin a culbuté sur un côté en m’emportant avec lui.

C’est arrivé en un clin d’œil. J’ai à peine pu me demander pourquoi la motoneige s’est renversée pendant que j’étais projeté dans les airs, puis j’ai heurté durement le sol.

Je suis reconnaissant d’avoir réussi malgré tout à garder mon calme et à respirer régulièrement grâce au soutien rassurant de la personne à l’autre bout du fil. »

– Travis Vaughan

Au début, je ne pensais pas que j’étais si mal en point, puis j’ai regardé le bas de mon corps. Une jambe était presque sectionnée en deux et le fémur était complètement exposé. Il y avait beaucoup de sang, mais je n’avais aucune douleur. J’ai senti immédiatement une montée d’adrénaline. Heureusement, j’avais mon cellulaire dans une poche. J’ai donc pu composer le 911. J’ai expliqué à la voix calme de l’opérateur que j’étais couché seul dans un champ juste au nord d’Almonte. Il a posé plusieurs questions. Je lui ai expliqué la gravité de la situation. Ma jambe gauche pendait et était presque détachée. J’essayais de faire un garrot, mais je n’avais pas de ceinture et je n’arrivais pas à arracher la bande de la taille de mon pantalon de neige. J’étais parfaitement conscient de la gravité de la situation – si des secours n’arrivaient pas rapidement, les choses risquaient de mal finir. L’opérateur m’a dit que différents secouristes étaient en route, y compris l’ambulance aérienne Ornge.

Mes mains ont commencé à s’engourdir à cause du froid glacial. J’ai voulu appeler mon épouse, mais l’opérateur a insisté pour que je reste en ligne jusqu’à l’arrivée des secouristes. Je suis reconnaissant d’avoir réussi malgré tout à garder mon calme et à respirer régulièrement grâce au soutien rassurant de la personne à l’autre bout du fil.

Attendre désespérément les secours

Malheureusement, mon cellulaire s’est éteint à cause du froid, ce qui m’a coupé de l’opérateur du 911. Assis, seul, je me suis dit que j’avais 32 ans et que ce n’était pas comme ça que je devais mourir. C’était un sentiment surréaliste. Étrangement, je n’avais pas peur. Une sorte d’apaisement doux s’est installé dans mon corps. Je me souviens d’avoir pensé que soit j’entendrais les sirènes et verrais les secouristes arriver, soit que je ne les verrais pas et que ce serait ensuite la fin. J’ai commencé à penser à ma famille, et à toutes les étapes heureuses que j’allais manquer. Ma prochaine réflexion m’a alors donné un coup de fouet : si je ne survivais pas, ce serait ma famille qui devrait ramasser les morceaux à ma place. J’étais furieux contre moi d’avoir succombé à l’apitoiement sans penser à la dévastation et à la difficulté que cela représenterait pour mes proches. C’est la pensée la plus intense que j’ai jamais eue. À partir de ce moment, j’ai décidé de donner tout ce qu’il me restait pour vivre. J’ai mis une main devant l’autre et j’ai commencé à ramper. Tout d’un coup, notre chien a traversé le champ en courant vers moi. Il avait l’air de se demander ce que j’avais fait. Il savait que j’étais en mauvais état. Il est resté à mes côtés pendant que je rampais lentement jusqu’à la maison.

Ma femme, Jenn, et mon frère, Tyler, qui vivait avec nous à l’époque, étaient rentrés du travail lorsque j’ai fini par atteindre la maison. J’ai ouvert la porte et ma femme m’a regardé. Je n’oublierai jamais le choc sur son visage. Ella a trouvé une ceinture, m’a recouvert d’une couverture, puis est allée chercher mon frère.

« À partir de ce moment, j’ai décidé de donner tout ce qu’il me restait pour vivre. J’ai mis une main devant l’autre et j’ai commencé à ramper. »

– Travis Vaughan
Le chien de Travis a entendu son appel à l’aide et est resté à ses côtés alors que Travis se traînait jusque chez lui.

Tyler s’est dépêché de faire un garrot pour arrêter la perte de sang. Ce n’est pas tout le monde qui aurait pu le faire. Je suis vivant grâce à ça. Les secouristes ont ensuite commencé à arriver. Ils ont fait un véritable garrot, m’ont administré des liquides et ont essayé de me stabiliser. Ils m’ont embarqué dans l’ambulance routière. Comme chaque minute comptait, ils m’ont rapidement amené à l’ambulance aérienne. Le pilote avait essayé d’atterrir dans le champ, mais les arbres et le terrain accidenté l’avaient obligé à atterrir dans une rue. Mes souvenirs sont flous à partir de ce moment. Je suis tellement reconnaissant envers ma femme, mon frère, les policiers, les ambulanciers et les pompiers de tout ce qu’ils ont fait pour me sauver la vie.

« Quand je dis une équipe complète, je n’exagère pas. Ma famille m’a dit qu’il y avait près de 20 professionnels à pied d’œuvre. C’était extrêmement touchant. Je sais très bien que j’ai eu accès immédiatement à tout l’équipement nécessaire parce que j’étais à un centre de traumatologie de niveau 1. Ce niveau de soins est incroyable. »

– Travis Vaughan

Des soins incroyables prêts à prodiguer au Centre de traumatologie

Lorsque nous avons atterri au Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa, une équipe complète m’attendait. Quand je dis une équipe complète, je n’exagère pas. Ma famille m’a dit qu’il y avait près de 20 professionnels à pied d’œuvre. C’était extrêmement touchant. Je sais très bien que j’ai eu accès immédiatement à tout l’équipement nécessaire parce que j’étais à un centre de traumatologie de niveau 1. Ce niveau de soins est incroyable.

Travis avec sa femme, sa fille et son frère.

L’équipe a reçu des renseignements sur mes blessures pendant que j’étais en vol. Je me souviens de mon premier soupir de soulagement à mon arrivée : j’étais en bonnes mains. Et c’était très réconfortant d’apprendre par la suite que ma famille l’était également. Lorsqu’elle était en chemin vers l’hôpital, mon épouse a reçu l’appel d’un médecin qui lui a expliqué ce qui avait déjà été fait et ce qui était prévu. Lorsque ma mère, ma sœur et mon épouse sont arrivées à l’hôpital, elles ont été accueillies par une travailleuse sociale exceptionnelle qui leur a expliqué de nouveau ce qui se passait.

« C’est donc mon épouse et mon frère qui m’ont donné ma première chance de survivre, puis c’était à l’équipe de traumatologie de faire le reste. »

– Travis Vaughan

Je suis toujours étonné aujourd’hui de me souvenir de tant de choses sur cette expérience. Je me souviens du visage des membres de l’équipe de traumatologie qui ont fait une évaluation complète pour déterminer si j’avais d’autres blessures. Chaque personne a agi rapidement avec concision pour obtenir des réponses. Un examen d’imagerie a révélé que je n’avais pas de traumatisme crânien et que mon cou était en bon état. Je souffrais toutefois d’hypothermie parce que j’étais resté longtemps au froid.

Les dommages au fémur et aux tissus environnants étaient profonds et graves. Une personne a dit que le garrot posé par Tyler est probablement ce qui m’a permis d’arriver à l’hôpital en vie. C’est donc mon épouse et mon frère qui m’ont donné ma première chance de survivre, puis c’était à l’équipe de traumatologie de faire le reste.

À quoi ressemble aujourd’hui la traumatologie à L’Hôpital d’Ottawa?
L’Hôpital d’Ottawa et son Centre de traumatologie au Campus Civic ont sous leur responsabilité une population de 1,3 million d’habitants, qui s’étend d’ouest en est, de Pembroke jusqu’à Hawkesbury.
À quoi ressemble aujourd’hui la traumatologie à L’Hôpital d’Ottawa?
Il s’agit du seul Centre de traumatologie de niveau 1 pour les adultes dans l’est de l’Ontario.
À quoi ressemble aujourd’hui la traumatologie à L’Hôpital d’Ottawa?
L’Urgence du Campus Civic rénovée en 2003 pour pouvoir traiter 60 000 patients par an prend actuellement soin, chaque année, de plus de 90 000 personnes, et d’ici 2030, ce chiffre devrait passer à plus de 120 000 patients par an.
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En 2021–2022, 992 patients ont été admis au Centre de traumatologie de L’Hôpital d’Ottawa, un nombre en hausse par rapport à 958 en 2020–2021.

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40,3% des patients en traumatologie en 2021–2022 avaient 65 ans et plus.

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Les chutes et les accidents de la circulation constituent les principales causes de blessures, soit 43 % et 33,8 % respectivement en 2021–2022.

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67 % des patients arrivent directement du lieu de l’accident, et 33 % d’un autre établissement.

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Nombre de fractures par an : plus de 3 000 (dont plus de 2 000 nécessitant une hospitalisation).

Permettre un rétablissement complet

Repositionner le fémur dans la jambe allait être la première étape – très douloureuse – à franchir. Le Dr Allan Liew, directeur de la Traumatologie orthopédique, était responsable de l’intervention. Un résident en orthopédie était près de ma tête. Ils m’ont expliqué qu’ils devaient essayer de replacer le fémur dans la jambe. Le résident avait un bon sens de l’humour, ce qui m’a beaucoup aidé à ce moment-là. Il m’a dit : « Ok, ça va être l’enfer ».

Ce fut effectivement l’enfer, mais c’était pour me permettre de me rétablir. Plus tard dans la nuit, une fois mon état stabilisé, le Dr Liew m’a emmené au bloc opératoire. Il a fait un débridement, c’est-à-dire un nettoyage complet de la plaie. C’est là qu’ils ont constaté une perte osseuse. Il manquait un morceau de mon fémur – qui était toujours sur le terrain. Ils ont donc stabilisé ma jambe à l’aide de broches et de barres juste audessus du genou.

Cette chirurgie était cruciale pour réduire le risque d’infection. Le Dr Liew a réalisé un travail formidable avec ce qu’il restait de ma jambe. Cette première chirurgie a été essentielle.

Je suis retourné en salle d’opération le 21 décembre pour qu’ils fassent un autre débridement, ce qui leur a permis de réévaluer l’état des tissus et de l’os. Quatre jours plus tard, la veille de Noël, j’ai eu une troisième intervention chirurgicale – une solution définitive, comme ils disaient. Ils ont utilisé une plaque et des vis pour stabiliser mon fémur. Ils devaient aussi entamer le processus de reconstruction de l’os manquant. Ils ont placé un bloc de ciment osseux à l’endroit où je n’avais plus d’os. J’ai été étonné d’apprendre que le corps induit la formation d’une membrane qui favorise la guérison autour du ciment. De six à huit semaines plus tard, je suis retourné sous le bistouri pour qu’ils retirent le bloc et fassent une greffe osseuse à l’intérieur de la membrane.

Travis a eu plusieurs interventions chirurgicales complexes pour améliorer ses chances d’un bon rétablissement.

Permettre un rétablissement complet

Repositionner le fémur dans la jambe allait être la première étape – très douloureuse – à franchir. Le Dr Allan Liew, directeur de la Traumatologie orthopédique, était responsable de l’intervention. Un résident en orthopédie était près de ma tête. Ils m’ont expliqué qu’ils devaient essayer de replacer le fémur dans la jambe. Le résident avait un bon sens de l’humour, ce qui m’a beaucoup aidé à ce moment-là. Il m’a dit : « Ok, ça va être l’enfer ».

 

Travis a eu plusieurs interventions chirurgicales complexes pour améliorer ses chances d’un bon rétablissement.

Ce fut effectivement l’enfer, mais c’était pour me permettre de me rétablir. Plus tard dans la nuit, une fois mon état stabilisé, le Dr Liew m’a emmené au bloc opératoire. Il a fait un débridement, c’est-à-dire un nettoyage complet de la plaie. C’est là qu’ils ont constaté une perte osseuse. Il manquait un morceau de mon fémur – qui était toujours sur le terrain. Ils ont donc stabilisé ma jambe à l’aide de broches et de barres juste audessus du genou.

Cette chirurgie était cruciale pour réduire le risque d’infection. Le Dr Liew a réalisé un travail formidable avec ce qu’il restait de ma jambe. Cette première chirurgie a été essentielle.

Je suis retourné en salle d’opération le 21 décembre pour qu’ils fassent un autre débridement, ce qui leur a permis de réévaluer l’état des tissus et de l’os. Quatre jours plus tard, la veille de Noël, j’ai eu une troisième intervention chirurgicale – une solution définitive, comme ils disaient. Ils ont utilisé une plaque et des vis pour stabiliser mon fémur. Ils devaient aussi entamer le processus de reconstruction de l’os manquant. Ils ont placé un bloc de ciment osseux à l’endroit où je n’avais plus d’os. J’ai été étonné d’apprendre que le corps induit la formation d’une membrane qui favorise la guérison autour du ciment. De six à huit semaines plus tard, je suis retourné sous le bistouri pour qu’ils retirent le bloc et fassent une greffe osseuse à l’intérieur de la membrane.

Après dix jours d’hospitalisation, j’ai finalement pu rentrer chez moi. Je n’ai pas passé Noël avec les membres de ma famille, mais je n’étais jamais seul à l’hôpital. Le personnel a également été au-delà de toute attente en soulignant Noël avec moi. J’avais de la chance d’être vivant et j’avais bon espoir que les spécialistes de L’Hôpital d’Ottawa me mettent sur la voie d’un rétablissement complet. En revanche, mon cheminement n’était pas terminé – j’avais encore besoin d’une autre chirurgie importante.

Un chirurgien exceptionnel produit une impression inoubliable

C’est à ce moment que j’ai rencontré le Dr Geoff Wilkin ou, comme je le surnomme : Superman. C’est le chirurgien orthopédiste qui allait diriger ma dernière opération. Initialement, le plan était de réaliser une brève intervention pour greffer de l’os. Il n’était toutefois pas satisfait de la façon dont ma jambe guérissait d’après les images et a décidé de réaligner le fémur – une nouvelle fois. Je dois avouer que cette décision a produit l’effet d’une véritable bombe. Je m’étais préparé mentalement à une courte chirurgie. Elle allait maintenant durer six heures. La réalité était toutefois que j’avais de la difficulté à plier le genou et que c’était la meilleure façon de corriger le problème selon le Dr Wilkin. S’il ne le corrigeait pas maintenant, j’allais avoir une série de problèmes qui auraient des répercussions sur ma qualité de vie pendant le restant de mes jours.

« La minutie et la détermination du Dr Wilkin m’ont donné la meilleure chance d’avoir une jambe entièrement fonctionnelle. Il s’est surpassé pour m’accorder une véritable possibilité de guérir et je lui en serai éternellement reconnaissant. »

– Travis Vaughan

Le 13 février 2020 – juste avant l’arrivée de la COVID-19 à Ottawa – j’étais de retour au bloc opératoire. Mon cas était complexe. Le Dr Wilkin devait d’abord retirer l’espaceur en ciment dans mon fémur. Il devait ensuite réaligner le fémur dans une meilleure position et y fixer deux nouvelles plaques. Venait ensuite l’étape de la greffe d’os qui avait été prélevé dans mon bassin.

La minutie et la détermination du Dr Wilkin m’ont donné la meilleure chance d’avoir une jambe entièrement fonctionnelle. Il s’est surpassé pour m’accorder une véritable possibilité de guérir et je lui en serai éternellement reconnaissant.

Travis avec son chirurgien orthopédiste, le Dr Geoff Wilkin.
Travis avec sa fille.

Voici maintenant la plus belle partie de l’histoire. Grâce à l’équipe qui m’attendait le soir de l’accident et aux professionnels que j’ai rencontrés au cours des jours et des semaines qui ont suivi, dont une longue liste d’infirmières extraordinaires, je vais bien. Je ne sais pas si je skierai dans les Rocheuses ou courrai un marathon un jour, mais j’ai survécu pour vivre un moment beaucoup plus délicieux. En octobre 2021, mon épouse et moi avons accueilli notre premier enfant : une fille. Je peux maintenant courir derrière elle au terrain de jeu et profiter de toutes les autres activités qu’elle choisira de faire en grandissant.

Je suis extrêmement chanceux de vivre dans une ville où il est possible d’accéder à des soins de calibre mondial comme ceux que j’ai reçus par cette nuit froide de décembre. Au moment où ma vie était en jeu, l’équipe de la Traumatologie était prête à m’accueillir. Je ne l’oublierai jamais.

Dr Geoff Wilkin

« Il y a deux moments clés lors de la prise en charge d’un traumatisme orthopédique aigu. Il y a le moment initial de la blessure, où nous nous concentrons sur la stabilisation pour sauver la vie et les membres. La deuxième partie de mon travail, la plus difficile, consiste à reconstruire le membre le plus parfaitement possible pour optimiser le rétablissement et le retour des capacités fonctionnelles. Mon objectif est de permettre aux gens de retrouver leur niveau d’activité avant la blessure. C’est ce que nous nous efforçons de faire pour chaque patient.

Travis est l’une de ces personnes qui, à chaque rencontre, allait de mieux en mieux. Malgré les épreuves, son attitude positive et sa détermination à se rétablir n’ont jamais faibli. Aujourd’hui, il va vraiment bien. Il mène une vie active avec sa jeune famille et ses blessures sont largement chose du passé. C’est merveilleux d’avoir pu l’aider à y parvenir. »
Téléchargez l’épisode 72 du balado Pulse pour entendre Travis Vaughan et son chirurgien orthopédiste, le Dr Geoff Wilkin, réunis pour l’occasion.

Écoutez maintenant :

Pour Sol et Zelaine Shinder, le concept hébraïque de tzedakah – donner en retour – revêt une immense importance. Leur générosité de longue date à l’égard de la collectivité, notamment de L’Hôpital d’Ottawa, est jalonnée de certains chiffres, voire d’événements marquants, qui ont de l’importance et aident à brosser le tableau de leur legs.

Par exemple, ils viennent tout juste d’ajouter leur 409e membre sur l’arbre généalogique des Shinder. À chaque fois que leur famille s’agrandit, à la suite d’une naissance ou d’un mariage, le nouveau membre se voit remettre un tee-shirt spécial Shinder.

Que dire aussi des 62 ans de mariage de Sol et Zelaine? Au cours de leur union, ils ont accueilli deux enfants et cinq petits-enfants, dont plusieurs nés au Campus Civic.

Le Campus Civic s’apprête, lui aussi, à célébrer un événement marquant à l’occasion de ses 100 ans d’existence en 2024. Il a été construit la même année où le grand-père de Sol est venu s’installer avec sa famille au Canada. C’était une décision tout aussi fortuite pour
Sol et Zelaine que celle de choisir Ottawa. L’engagement de la famille Shinder à l’égard de la collectivité remonte très loin dans son histoire, avec Sol et Zelaine ayant tous les deux appris l’importance de tzedakah.

« Chaque ville d’exception ne peut pas se passer d’un excellent hôpital. Il est indispensable qu’Ottawa offre des soins de santé et un enseignement hors pair pour attirer les plus talentueux et proposer les meilleurs soins possible ».

— Sol Shinder 

« Nous pouvons seulement contribuer en faisant nous-mêmes notre part et en aidant notre prochain », de dire Sol Shinder. Et ils ont tenu leur promesse.

Sol a été pendant 12 ans membre du Conseil des gouverneurs de l’Hôpital Civic et président de ce Conseil, en 1998, durant la fusion des trois campus – et il est aujourd’hui le dernier des quatre administrateurs fondateurs. La motivation première de Sol était son désir profond d’aider les patients et d’améliorer les soins. Sa motivation reste intacte de nos jours.

En plus de son action bénévole pour L’Hôpital d’Ottawa, Sol est depuis longtemps bénévole au sein de la communauté juive, en plus d’avoir été président de Vaad Ha’Ir (l’actuelle Jewish Federation of Ottawa) entre 1979 et 1981. En 1986, la collectivité a décerné à Sol sa plus haute distinction – le prix Gilbert Greenberg pour services distingués. Zelaine partage cet engagement indéfectible envers la collectivité en tant que bénévole de longue date, enseignante, puis fondatrice et directrice du Jewish Resource Center, qui offrait du matériel pédagogique sur le judaïsme à des écoles publiques et privées d’Ottawa. Sol et Zelaine qui ont suivi les traces de leurs parents qu’ils qualifient de bâtisseurs communautaires, ont à leur tour inculqué ces mêmes valeurs philanthropiques à leurs enfants et petits-enfants, en perpétuant ainsi la tradition du tzedakah.

Il y a encore un chiffre qui reflète l’histoire de la famille Shinder et représente un jalon important quant à son impact continu sur la collectivité. Dans la religion juive, le chiffre 18 symbolise le « chai » ou la vie. C’est un présage de chance et de prospérité. Et c’est pour cette raison que Sol et Zelaine ont annoncé le versement de 180 000 $ à la campagne
Créons des lendemains
– une chance salutaire qui, l’espèrent-ils, incitera d’autres à faire un don.

Pour les Shinder, leur avenir s’accompagne incontestablement de l’ajout de nouveaux membres au sein de leur famille, de la célébration de nombreux autres anniversaires et de l’atteinte de nouveaux jalons. Par-dessus tout, le leadership et la générosité dont ils font preuve continueront d’avoir des retombées durables sur notre collectivité.

Janet McKeage qui a grandi au sein d’une famille de militaires a toujours bougé. Les villes changeaient, mais pas la politique de la porte ouverte prônée par sa famille. Ses parents étaient toujours disposés à aider leurs prochains et à donner en retour. Et jusqu’à présent, Janet les remercie de lui avoir inculqué cette valeur fondamentale qu’elle et son mari transmettent aujourd’hui à leurs quatre enfants. « Mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent, mais ils m’ont appris l’importance d’aider son prochain de son mieux. Il arrivait que de jeunes militaires qui étaient loin des leurs se retrouvent autour de notre table – nous étions souvent très nombreux à partager un repas », raconte Janet.

Janet avait à peine 20 ans lorsqu’elle a perdu son père des suites d’un cancer du pancréas. Bien qu’il soit décédé plusieurs mois après son diagnostic, Janet se souvient comme si c’était hier des soins empreints de compassion qu’il a reçus de l’équipe de spécialistes, ici, à L’Hôpital d’Ottawa. Puis, il y a une dizaine d’années, une autre nouvelle dévastatrice – la meilleure amie de Janet, Sindy, apprenait aussi qu’elle était atteinte d’un cancer du pancréas. « C’est ce qui m’a convaincue de soutenir L’Hôpital d’Ottawa. Je savais que mon père y avait été très bien soigné. Et j’avais une amie très chère qui avait maintenant besoin des mêmes excellents soins que mon père avait reçus à l’époque. Lorsque j’ai eu la chance d’en apprendre plus sur les recherches menées à L’Hôpital d’Ottawa, je suis véritablement restée bouche bée ».

« Lorsque je pense à la notion de réussite dans la vie, la santé est la chose la plus importante selon moi – disposer d’un hôpital dans notre ville où se multiplient les recherches avant-gardistes, les nouvelles découvertes et les nouveaux traitements, et qui offre les meilleurs soins possible. C’est primordial ».

– Janet McKeage

Aujourd’hui conseillère principale en investissement pour RBC PH&N Services-conseils en placements, Janet s’estime très chanceuse d’avoir une carrière de 30 ans avec la RBC. Cela cadre bien avec ses propres valeurs philanthropiques, car elle aide des familles avec leurs propres investissements en matière de santé et de patrimoine. Janet ne perd pas de temps pour établir le lien étroit entre les deux et préciser que c’est ce qui influence son propre leadership philanthropique en faveur de L’Hôpital d’Ottawa. « Lorsque je pense à la notion de réussite dans la vie, la santé est la chose la plus importante selon moi – disposer d’un hôpital dans notre ville où se multiplient les recherches avant-gardistes, les nouvelles découvertes et les nouveaux traitements, et qui offre les meilleurs soins possible. C’est primordial ».

« Il n’est pas question de s’impliquer auprès d’un organisme parce que cela paraît bien sur un C.V. Il s’agit vraiment de se soucier des autres et de faire des choses utiles ».

– Janet McKeage

Janet ne se limite pas à soutenir L’Hôpital d’Ottawa, elle pose aussi des gestes concrets, en commençant par courir avec l’équipe de Sindy #MEMC (Make Every Moment Count) à l’occasion de Courez pour une raison. Elle est ensuite devenue bénévole, puis coprésidente du Déjeuner du PDG, avant de devenir membre du Conseil d’administration de la Fondation et, en juin 2022, d’en assurer la présidence. « Il n’est pas question de s’impliquer auprès d’un organisme parce que cela paraît bien sur un C.V. Il s’agit vraiment de se soucier des autres et de faire des choses utiles. La présidence de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa est en quelque sorte l’aboutissement de toutes les choses qui m’importent et me permet de mettre à profit mon expérience professionnelle, mes années de bénévolat et d’engagement pour quelque chose qui me passionne. Selon moi, un hôpital est indispensable et essentiel à la prospérité d’une collectivité, d’une famille. Soyons réalistes : si les gens n’ont pas encore fait une telle expérience de l’hôpital jusqu’à présent dans leur vie, ils la feront sans doute un jour, et je veux m’assurer que cette expérience leur sera inoubliable ».

C’est la raison pour laquelle Janet prend les devants avec la campagne Mardi je donne du 29 novembre 2022, en s’engageant à tripler chaque don jusqu’à concurrence de 100 000 $.

Janet est plus motivée que jamais auparavant après avoir appris que le cancer de Sindy était revenu. « C’est grâce à la philanthropie que Sindy a pu bénéficier de soins exceptionnels. Près de 10 ans se sont écoulés depuis son diagnostic, et je remercie chaque jour qui passe. Il faut faire plus de recherches pour donner à des personnes, comme Sindy, l’espoir de jours meilleurs », de conclure Janet.

Tout en ne ménageant pas ses efforts pour recueillir davantage de soutien pour L’Hôpital d’Ottawa, Janet continue de chérir le puissant message de sa meilleure amie – chaque moment compte.

• Cyril Leeder et Janet McKeage, coprésidents du Déjeuner du PDG de L’Hôpital d’Ottawa de 2018 à 2020.
Sarah Grand, coprésidente du Déjeuner du PDG de 2022 et Janet McKeage, présidente du conseil d’administration de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Photo prise par Ashley Fraser

Publié : novembre 2022

Quand il faut traiter un patient victime d’un AVC, chaque seconde compte. Au Canada, l’AVC est au troisième rang des principales causes de décès et d’invalidité chez les adultes, une statistique qui pourrait changer maintenant que L’Hôpital d’Ottawa a recours à la thrombectomie, un traitement novateur qui ne cesse de se perfectionner. L’Hôpital d’Ottawa, reconnu dans le monde entier pour son expertise en neurosciences, a fait des pas de géant en réponse à certains des défis les plus cruciaux de notre époque dans cette discipline, notamment par ses travaux sur l’AVC qui révolutionnent les pratiques à l’échelle internationale. L’Hôpital est d’ailleurs en tête de peloton au Canada pour ses méthodes de traitement des AVC, y compris le recours à la thrombectomie.

Il y a dix ans, la thrombectomie était un traitement expérimental qui promettait de changer des vies. Le Dr Robert Fahed était étudiant en médecine et effectuait sa résidence en neurologie dans un hôpital prestigieux de Paris, en France, quand il a entendu parler de cette intervention inédite pour la première fois. Il se souvient même parfaitement du résultat de la première thrombectomie qu’il a observée. « Une femme dans la cinquantaine avait eu un très grave AVC. Elle était paralysée du côté droit et incapable de parler. Malheureusement, il était impossible de lui administrer un médicament qui sert à dissoudre le caillot dans le cerveau, raconte le Dr Fahed. Je me suis dit : “Cette pauvre dame sera paralysée jusqu’à la fin de ses jours, si elle survit.” »

« C’est alors qu’un membre de l’équipe de soins a expliqué qu’ils allaient essayer un traitement expérimental appelé thrombectomie. » Le Dr Fahed a poursuivi sa tournée et 30 minutes plus tard, il a reçu un appel stupéfiant. « La patiente bougeait son bras droit. Elle n’était plus paralysée. Immédiatement, je me suis dit : “Je ne sais pas ce qui s’est passé dans cette salle, mais je veux être celui qui réalise ces interventions. Je veux être celui qui ramène ces gens à la vie. Voilà ce que je veux faire.” »

Attirer la crème de la crème dans le monde ​

Il n’y a que quatre neuroradiologues d’intervention et neurologues spécialisés en AVC au Canada en ce moment et le Dr Fahed est l’un d’eux. Recruté par L’Hôpital d’Ottawa en 2019, il réalisait un rêve d’enfance en venant s’installer ici.

Ses parents ont quitté la Syrie pour immigrer en France avant sa naissance et celle de sa sœur, dans l’espoir d’offrir une vie meilleure à leurs enfants. En grandissant dans la banlieue parisienne, le Dr Fahed voyait son père, un neurologue, prendre soin de ses patients jour après jour. La neurologie était donc naturellement la voie à suivre pour lui. « J’ai toujours aimé la neurologie et il ne faisait aucun doute que je voulais devenir médecin, car je considérais mon père comme mon héros. L’un de mes tout premiers stages optionnels était en neurologie de l’AVC. »
Le Dr Fahed a effectué la majorité de sa formation à l’Hôpital Rothschild, en France, qu’il décrit comme l’un des centres ayant contribué à l’émergence de la neuroradiologie interventionnelle. Le jeune médecin était aussi très attiré par la recherche, c’est pourquoi il est allé faire sa maîtrise à Montréal. Il est ensuite retourné à Paris, mais il espérait revenir un jour au Canada. « L’Hôpital d’Ottawa est connu pour ses excellentes infrastructures de recherche et le grand soutien qu’il apporte à ses chercheurs. »

« L’Hôpital d’Ottawa est renommé pour son expertise des AVC. Nous avons un excellent programme de soins et notre centre reçoit un gros volume de patients. Nous administrons ces traitements de 150 à 200 fois par année. »

— Dr Robert Fahed
« L’Hôpital d’Ottawa est renommé pour son expertise des AVC. Nous avons un excellent programme de soins et notre centre reçoit un gros volume de patients. Nous administrons ces traitements de 150 à 200 fois par année. »

— Dr Robert Fahed
Rencontrez Dr Fahed

Quels sont les symptômes d’un AVC?

Une nouvelle technologie change le pronostic des patients après un AVC

Parmi les Canadiens qui vivent avec les séquelles d’un AVC, le quart a moins de 65 ans, tandis que le risque d’AVC grimpe rapidement après 55 ans. Quatre-vingt-sept pour cent des AVC sont des AVC ischémiques, c’est-à-dire causés par un vaisseau sanguin alimentant le cerveau qui est obstrué par un caillot.

Le regretté Dr Cheemun Lum et le Dr  Dar Dowlatshahi ont contribué à mettre au point une technique appelée thrombectomie endovasculaire qui a sauvé la vie de nombreux patients victimes d’AVC. Les résultats de l’essai clinique baptisé ESCAPE ont été publiés en 2015. Cette intervention unique consiste à insérer un mince tube dans une artère de l’aine, pour l’acheminer jusqu’au caillot dans le cerveau. En s’aidant de l’imagerie par rayons X, on aspire ensuite le caillot avec une pompe, ce qui rétablit la circulation sanguine vers le cerveau.

« Notre objectif est donc de déloger le caillot entier, du premier coup. C’est ce que nous appelons un coup de circuit. »

– Dr Robert Fahed
Même si cette technique était révolutionnaire, il fallait poursuivre les travaux pour la perfectionner, car le déblocage de l’artère réussissait seulement dans 50 % à 60 % des cas. « Le caillot n’est pas toujours facile à déloger. Parfois, il faut plusieurs tentatives, d’autres fois on arrive à en retirer seulement une partie. Si on ne débloque l’artère que partiellement, on ne rétablit la circulation que partiellement, ce qui signifie que certaines zones du cerveau seront endommagées. Notre objectif est donc de déloger le caillot entier, du premier coup. C’est ce que nous appelons un coup de circuit », explique le Dr Fahed. Ces coups de circuit sont de plus en plus fréquents, grâce à de nouvelles technologies – et les résultats peuvent être spectaculaires. Une personne qui est paralysée et incapable de parler peut retrouver la parole et recommencer à marcher moins de 20 minutes après l’intervention.

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Comment savoir si quelqu’un fait un AVC?

Si vous croyez que quelqu’un fait un AVC, pour le confirmer, les experts recommandent la méthode VITE.

L’Hôpital a contribué à perfectionner la technologie pour améliorer les résultats

Récemment, un nouveau cathéter mis au point à Kitchener-Waterloo s’est révélé efficace pour retirer plus de caillots au premier essai. L’entreprise a demandé à notre équipe de spécialistes des AVC de l’aider à tester l’efficacité du dispositif, qui était approuvé par Santé Canada. « L’Hôpital d’Ottawa est renommé pour son expertise des AVC. Nous avons un excellent programme de soins et notre centre reçoit un gros volume de patients. Nous administrons ces traitements de 150 à 200 fois par année », indique le Dr Fahed.

« Nous possédons une expertise inégalée dans la conception d’études permettant d’évaluer ces outils, ajoute-t-il, car lorsqu’on crée un outil, on ne commence pas tout simplement à l’utiliser. Il faut le tester, l’évaluer et vérifier s’il est sûr et efficace. C’est ainsi que l’entreprise nous a demandé, au Dr Brian Drake et à moi-même, de faire une étude. »

Les chercheurs ont testé cette nouvelle solution de traitement avec de faux caillots dans des modèles de vaisseaux sanguins en silicone imprimés en 3D qui reproduisaient un cerveau. Pendant d’innombrables heures, ils ont testé différentes façons d’utiliser le cathéter. « Nous voulions trouver la meilleure manière de l’utiliser avec succès chez les patients et nous avons trouvé une méthode très prometteuse et extrêmement efficace avec le modèle en silicone. Ensuite, nous avons conçu une étude sur l’utilisation du cathéter chez les patients victimes d’AVC. Nous comparerons les résultats de cet essai avec ceux d’essais portant sur différents outils et dispositifs », explique le Dr Fahed.

« Si la tendance se maintient, ce sera une véritable révolution dans notre domaine. Tout va changer. »

– Dr Robert Fahed

Jusqu’ici, les résultats sont extrêmement encourageants. Le taux de succès de l’extraction d’un caillot du premier coup – le « coup de circuit » – a fortement augmenté depuis que l’équipe utilise le nouveau modèle de cathéter. « Nous sommes maintenant capables de retirer entièrement le caillot en une seule tentative chez la vaste majorité des patients. Si la tendance se maintient, ce sera une véritable révolution dans notre domaine. Tout va changer. »

Quel est le lien entre la COVID-19 et l’AVC?

La COVID-19 peut entraîner des complications neurologiques, pas simplement respiratoires. De premières études montrent que la COVID-19 pourrait plus que doubler le risque d’AVC, surtout chez les personnes présentant d’autres facteurs de risque. Selon plusieurs études, même les jeunes sont plus à risque de faire un AVC à cause de la COVID-19. Les personnes qui font un AVC lorsqu’elles sont atteintes de la COVID-19 courent aussi un risque accru de décès ou d’invalidité.

Des innovations et des traitements qui bouleversent le paysage grâce à la recherche

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« Je suis fier de contribuer aux bouleversements causés par ces innovations et ces traitements – notre discipline est en pleine effervescence. »

– Dr Robert Fahed
Ce traitement pourrait transformer la vie des patients victimes d’AVC et de leur famille et s’il continue d’avoir autant de succès, ses bienfaits se répercuteront dans tout le pays. Plus de patients auront la vie sauve et ils seront moins nombreux à être atteints d’incapacités. « Je suis fier de contribuer aux bouleversements causés par ces innovations et ces traitements – notre discipline est en pleine effervescence », dit le Dr Fahed, tout sourire.
La recherche joue un rôle vital dans les percées réalisées pour nous amener jusqu’ici. « La recherche d’aujourd’hui définit les soins de demain. Ce que nous étudions aujourd’hui engendrera les traitements avant-gardistes et révolutionnaires qui bouleverseront les soins offerts à nos patients demain », soutient le Dr Fahed.
Sa quête constante de nouvelles solutions pour traiter les AVC se poursuit à travers la recherche qu’il réalise aujourd’hui. À l’heure actuelle, le Dr Fahed cherche à savoir si les algorithmes utilisés pour déterminer qui peut bénéficier d’une thrombectomie éliminent parfois à tort certains patients. Il teste donc ces algorithmes pour s’assurer qu’ils donnent toujours les mêmes résultats, quel que soit le médecin ou l’appareil utilisé. D’autres recherches portent sur les types de médicaments à donner aux personnes victimes d’AVC pendant qu’ils sont avec les paramédics, avant leur arrivée à l’hôpital.
Témoignage de patient
Mary Vanstone est arrivée au Campus Civic de L’Hôpital d’Ottawa le 27 septembre 2022 après avoir subi un AVC ischémique chez elle à Perth, en Ontario.
Témoignage de patient
Son côté gauche était complètement paralysé. Le Dr Robert Fahed, qui se trouvait dans la salle d’angiographie du service de neuroradiologie interventionnelle cet après-midi-là, lui a fait une thrombectomie peu de temps après son arrivée.
Témoignage de patient
« Au départ, personne ne savait quels seraient les effets à long terme sur mon corps, ni même sur mon cerveau quand je suis arrivée. Mais je vais encore mieux qu’avant. Ils m’ont dit que je devrais probablement rester à l’hôpital une semaine, mais le lendemain de l’intervention ils m’ont dit que je pouvais retourner à la maison. Tout était rentré dans l’ordre! Les gens de l’hôpital ont été fantastiques. C’était extraordinaire. »

– Mary Vanstone
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D’après le Dr Fahed, l’avenir est reluisant, se transforme rapidement et réserve une vie meilleure à plus de patients. « Les choses évoluent et s’améliorent de façon exponentielle, année après année. Mon travail est déjà très différent de ce qu’il était il y a dix ans, quand j’ai commencé. Et dans dix ans encore, cette discipline sera complètement différente. Nous ferons une foule d’autres choses et nous les ferons beaucoup mieux. »

Le médecin continue d’être émerveillé par le monde, tout comme il a été émerveillé par cette première thrombectomie il y a longtemps.

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« La recherche d’aujourd’hui définit les soins de demain. Ce que nous étudions aujourd’hui engendrera les traitements avant-gardistes et révolutionnaires qui bouleverseront les soins offerts à nos patients demain. »

– Dr Robert Fahed

Statistiques et données importantes sur l’AVC

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Les véritables chefs de file communautaires sont ceux qui prennent les devants pour répondre à un appel à l’aide et qui usent de leur influence pour mobiliser leur entourage et encourager d’autres à en faire de même.

C’est le genre de leadership qui pousse la famille Mierins à donner en retour sans compter.

Lisa Mierins dit que, pendant des années, sa famille a personnellement bénéficié de soins exceptionnels à L’Hôpital d’Ottawa, surtout lorsque ses deux parents ont dû être hospitalisés. Son père, Arnis, a été en réanimation à deux reprises au cours des années qui ont précédé sa disparition en 2020. « L’équipe de l’Urgence comme celle des Soins intensifs ont été incroyables. Elles ont pris bien soin de nous tous et nous ont accompagnés dans des moments très difficiles ».

« L’Hôpital d’Ottawa fait œuvre de pionnier dans l’avenir des soins de santé, et nous devons tous faire notre part  ».

— Lisa Mierins

Ce sont des soins empreints de tant de compassion qui encouragent sa famille à soutenir L’Hôpital d’Ottawa, et, à présent, les Mierins misent sur leur leadership pour convaincre d’autres membres de la collectivité à les imiter.

Entre le 1er novembre et le 31 décembre 2022, la Fondation de la famille Mierins va jumeler tous les dons ponctuels jusqu’à un total de 1 million de dollars. Les Mierins espèrent pouvoir ainsi inciter d’autres à prendre conscience de l’importance que revêt L’Hôpital d’Ottawa dans la collectivité et du lien qui nous unit tous aux excellents soins offerts par cet établissement.

« L’Hôpital d’Ottawa fait œuvre de pionnier dans l’avenir des soins de santé, et nous devons tous faire notre part, de dire Lisa. Nous avons désormais la possibilité de donner un coup de pouce à L’Hôpital d’Ottawa et à notre collectivité ».

La Fondation de la famille Mierins a été constituée en 2018, avec Lisa et son frère, Arnie Mierins, à la coprésidence. Leur équipe compte aussi sa belle-sœur, Victoria Mierins, et l’un des fils de Lisa, Patrick Bourque. Depuis longtemps, la philanthropie est une valeur fondamentale de la famille Mierins qui souhaite ardemment soutenir sa collectivité. Et grâce à ce dernier don, toute la famille espère que cette somme de 1 million sera multipliée par deux pour L’Hôpital d’Ottawa.

Arnie and Victoria Mierins
Arnie et Victoria Mierins
Lisa Mierins and her son, Patrick Bourque
Lisa Mierins et son fils, Patrick Bourque

« Le personnel formidable de L’Hôpital d’Ottawa nous a traités comme sa famille. Nous voulions faire quelque chose en retour. Nous sommes très chanceux dans la vie, et c’est notre manière de redonner à la collectivité », d’ajouter Lisa.

« On ne peut pas rester les bras croisés. Grand ou petit, chaque don est important. L’Hôpital d’Ottawa a pris bien soin de ma famille, et nous savons combien il est rassurant de se trouver dans un établissement de soins hors pair qui se soucie de ses patients et va au-delà de leurs attentes ».

— Lisa Mierins

Selon Lisa, c’est l’occasion pour des membres de la collectivité de doubler leur don et d’avoir un plus grand impact, peu importe le montant du don. « Un don de 10 $ deviendra un don de 20 $ ».

« Chaque ville se doit d’avoir un hôpital ultramoderne, conclut Lisa. On ne peut pas rester les bras croisés. Grand ou petit, chaque don est important. L’Hôpital d’Ottawa a pris bien soin de ma famille, et nous savons combien il est rassurant de se trouver dans un établissement de soins hors pair qui se soucie de ses patients et va au-delà de leurs attentes ».

Publié : octobre 2022

Étudiant et jeune espoir du soccer semi-professionnel à l’étranger, Haydn Bechthold se croyait invincible. Un diagnostic de cancer colorectal à 22 ans allait certes bouleverser ses convictions. La nouvelle a non seulement été un choc pour Haydn, mais également pour sa famille et ses amis. Le jeune homme actif et en apparente bonne santé a eu du mal à digérer cette nouvelle. « Je me revois me dire “ne consulte pas les taux de survie dans Google” », de préciser Haydn.
Une équipe complète attendait Haydn au Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa. Après avoir rencontré la Dre Joanna Gotfrit, oncologue médicale, ce fut au tour de la Dre Jenny Jin, radio-oncologue, et de la Dre Rebecca Auer, chirurgienne oncologue et directrice de la recherche sur le cancer. Il y avait une petite lueur d’espoir : le cancer ne s’était pas propagé.

Dre Joanna Gotfrit, oncologue médicale à L’Hôpital d’Ottawa.

Dre Jenny Jin, radio-oncologue à L’Hôpital d’Ottawa.

Dre Rebecca Auer, Vice-présidente exécutive, Recherche et Innovation à l’Hôpital d’Ottawa et PDG et directrice scientifique à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

Un cas de cancer colorectal peu courant

Pour la Dre Gotfrit, ce dont elle se souvient le mieux du cas peu commun de Haydn, c’est qu’il devançait de dizaines d’années la majorité des patients avec un tel diagnostic. « Que le patient soit très jeune ou aîné, lui annoncer une mauvaise nouvelle n’est jamais facile. Mais l’exercice est un peu plus délicat quand il s’agit d’un patient aussi jeune. Cela bouleverse sa vie, peu importe le dénouement », explique la Dre Gotfrit.
Haydn Bechthold was treated for rectal cancer at The Ottawa Hospital.
À 22 ans, Haydn Bechthold apprend qu’il est atteint d’un cancer colorectal.

La Dre Auer se rappelle son grand désarroi lorsqu’elle est sortie de la salle d’examen au terme de sa première rencontre avec Haydn, en pensant à la vie de ce jeune homme, à son avenir et au diagnostic auquel il était confronté. Le schéma thérapeutique habituel consistait en des traitements de radiothérapie et de chimiothérapie, en plus d’une intervention chirurgicale, qui auraient tous un impact sur sa vie. Il deviendra sans doute stérile et devra utiliser une sac de stomie à vie, sans parler du risque de récidive de son cancer. « Ce n’était pas chose facile, mais le fait d’avoir accès à des soins à la fine pointe de la technologie nous a permis de rapidement faire preuve de créativité. J’ai appelé les Dres Gotfrit et Jin, et nous avons décidé de faire des tests moléculaires de sa tumeur », précise la Dre Auer.

« Nous savions qu’il y avait de fortes probabilités de trouver de rares altérations moléculaires dans sa tumeur susceptibles d’élargir nos possibilités de traitement pour lui ».

– Dre Joanna Gotfrit
Les marqueurs moléculaires ainsi obtenus contribueraient à établir le meilleur schéma thérapeutique pour Haydn. La Dre Gotfrit précise que, bien qu’elles connaissent le diagnostic et le stade du cancer, de nombreuses questions sousjacentes restaient sans réponse. « Nous savions qu’il y avait de fortes probabilités de trouver de rares altérations moléculaires dans sa tumeur susceptibles d’élargir nos possibilités de traitement pour lui ».
Les marqueurs moléculaires ainsi obtenus contribueraient à établir le meilleur schéma thérapeutique pour Haydn. La Dre Gotfrit précise que, bien qu’elles connaissent le diagnostic et le stade du cancer, de nombreuses questions sousjacentes restaient sans réponse. « Nous savions qu’il y avait de fortes probabilités de trouver de rares altérations moléculaires dans sa tumeur susceptibles d’élargir nos possibilités de traitement pour lui ».

Le combat de sa vie 

Alors que Haydn et sa famille acceptaient le diagnostic, pris dans un tourbillon de tests et de rendez-vous, ils ont trouvé une constante en la personne de Mary Farnand, son infirmière pivot.

Une infirmière pivot est une infirmière spécialisée en oncologie. Mary travaille au Centre d’évaluation du cancer, et tout comme les autres infirmières pivots à L’Hôpital d’Ottawa, elle est le premier point de contact pour les patients diagnostiqués. «  Nous passons en revue les antécédents du patient et commençons à mettre en place des techniques d’investigation, comme des prises de sang et des examens d’imagerie, pour nous assurer que les choses progressent aussi vite que possible et que notre approche est personnalisée », précise Mary.

« C’est une période très difficile dans sa vie. Notre rôle est de lui apporter de la clarté et un soutien moral ».

– Mary Farnand
Le Centre d’évaluation du cancer centralise l’information et les soutiens, en plus de défendre les intérêts des patients. « Nous examinons les demandes de consultation que nous recevons afin de bien cerner les besoins des patients. Nous aidons ces derniers à gérer leurs symptômes et les épaulons à surmonter des obstacles aux soins, comme en explorant la possibilité de faire des examens d’imagerie près de leur domicile ou en trouvant quelqu’un pour les conduire à leurs rendez-vous. Nous sommes une source de constance pour chaque patient », explique Mary.
Une infirmière pivot aide littéralement le patient et sa famille à naviguer le Programme de cancérologie et à mieux comprendre ce qui les attend. « Nous accompagnons le patient et lui donnons le plus d’information possible pour l’aider à prendre des décisions thérapeutiques éclairées. C’est une période très difficile dans sa vie. Notre rôle est de lui apporter de la clarté et un soutien moral », ajoute Mary.

Haydn et Mary Farnand au Déjeuner du PDG pour L’Hôpital d’Ottawa.

Photo par Ashley Fraser.

Le Centre d’évaluation du cancer centralise l’information et les soutiens, en plus de défendre les intérêts des patients. « Nous examinons les demandes de consultation que nous recevons afin de bien cerner les besoins des patients. Nous aidons ces derniers à gérer leurs symptômes et les épaulons à surmonter des obstacles aux soins, comme en explorant la possibilité de faire des examens d’imagerie près de leur domicile ou en trouvant quelqu’un pour les conduire à leurs rendez-vous. Nous sommes une source de constance pour chaque patient », explique Mary.
Une infirmière pivot aide littéralement le patient et sa famille à naviguer le Programme de cancérologie et à mieux comprendre ce qui les attend. « Nous accompagnons le patient et lui donnons le plus d’information possible pour l’aider à prendre des décisions thérapeutiques éclairées. C’est une période très difficile dans sa vie. Notre rôle est de lui apporter de la clarté et un soutien moral », ajoute Mary.

Haydn affirme catégoriquement qu’il n’y serait pas parvenu sans elle. « Elle a été d’une aide immense et d’une telle gentillesse tout au long du processus. Je me rappelle que de nombreuses personnes m’ont rapidement contacté et je me suis senti quelque peu submergé. Mais Mary était toujours là, disposée à m’aider à décider quoi faire par la suite. Elle a été ma source de soutien continu ».

Un soutien qui ne fera pas défaut alors que l’équipe soignante de Haydn avait acquis une meilleure idée du genre de tumeur dont il était atteint.

Quand faut-il passer le test de dépistage du cancer colorectal?

Les personnes qui ont un risque moyen de faire un cancer du côlon devraient commencer à se faire dépister régulièrement dès l’âge de 50 ans. Pour les personnes à risque plus élevé (en raison d’antécédents familiaux, d’antécédents personnels de maladie inflammatoire chronique de l’intestin, ou d’autres facteurs de risque), il est recommandé de se faire dépister plus tôt ou plus souvent.

Parmi les signes précurseurs du cancer du côlon, mentionnons des changements persistants au niveau des habitudes intestinales (diarrhée ou constipation inhabituelle), des saignements rectaux ou du sang dans les selles, des douleurs abdominales constantes, une sensation de selles incomplètes, une sensation de faiblesse ou de fatigue, et/ou un amaigrissement inexpliqué. Si l’un de ces symptômes apparaît seul, ou avec d’autres, et s’installe dans la durée, il est recommandé de consulter un médecin.

Le rôle crucial du laboratoire de diagnostic en oncologie moléculaire

Grâce à d’autres tests, l’équipe soignante a pu prévoir le meilleur parcours thérapeutique pour le jeune homme. Certains ont été réalisés au laboratoire de diagnostic en oncologie moléculaire de L’Hôpital d’Ottawa, le premier du genre à Ottawa.

Le laboratoire, financé par des dons, a révolutionné le diagnostic et le traitement du cancer en permettant aux professionnels de la santé d’analyser les défauts génétiques de cellules tumorales et d’adapter les traitements au type de cancer de chaque patient. En cernant ainsi quels médicaments seront mieux adaptés à la maladie d’un patient donné, cela contribue à améliorer la qualité des soins aux personnes atteintes du cancer.

Grâce aux recherches menées dans le laboratoire, les patients ont accès, en primeur, aux derniers traitements expérimentaux contre le cancer. Il s’agit du troisième laboratoire du genre au Canada à recourir à la technologie d’analyse génétique la plus sophistiquée – le  séquençage de nouvelle génération – pour analyser les caractéristiques à partir de plus grands groupes de gènes ou de protéines. La finalité est d’améliorer le dépistage du cancer et la lutte contre cette maladie au moyen de traitements davantage précis et personnalisés.

Haydn et Dre Auer au Déjeuner du PDG pour L’Hôpital d’Ottawa.

Photo par Ashley Fraser.

« Haydn a bénéficié de ce traitement de pointe près d’une année avant qu’il ne soit connu à grande échelle. Et cela, grâce à notre équipe très bien informée et courageuse qui a fait preuve de créativité face à un jeune homme de 22 ans atteint d’un cancer ».

– Dre Rebecca Auer
Pendant que l’équipe soignante de Haydn attendait les résultats de ses tests, ce dernier se préparait à des traitements de radiothérapie devant commencer en mars 2021. Mais à quelques jours de son premier traitement, il a reçu un appel qui allait tout changer. « C’était une conférence téléphonique tout à fait inattendue avec mes trois médecins. Elles m’ont expliqué que le test de biomarquage de ma tumeur montrait que j’étais atteint d’un cancer présentant une instabilité microsatellitaire élevée au stade avancé (MSI-H), et que j’étais admissible à recevoir un certain type d’immunothérapie », se souvient Haydn.
Ce sous-type unique de cancer rectal a donné des résultats concluants lors d’essais cliniques d’immunothérapie. En expliquant tout cela à Haydn et à sa famille, l’équipe a utilisé des données tirées de travaux publiés pour proposer un plan thérapeutique personnalisé et qui, selon elle, lui donneraient de meilleurs résultats à long terme. « Haydn a bénéficié de ce traitement de pointe près d’une année avant qu’il ne soit connu à grande échelle. Et cela, grâce à notre équipe très bien informée et courageuse qui a fait preuve de créativité face à un jeune homme de 22 ans atteint d’un cancer », révèle la Dre Auer.

Les tests ont aussi montré que Haydn était atteint du syndrome de Lynch, une prédisposition héréditaire qui augmente les risques d’avoir certains cancers, notamment un cancer colorectal. Les résultats ont fourni des renseignements précieux qui ont aidé son équipe soignante à élaborer un traitement adapté à son cas particulier. Selon ses médecins, l’immunothérapie donnerait à Haydn la meilleure chance de vivre longtemps et en bonne santé.

L’espoir de l’immunothérapie

Lorsque Haydn a pris connaissance de cette alternative aux soins habituellement fournis, il oscillait entre l’allégresse et la nervosité. « S’il est vrai que j’étais nerveux à l’idée d’essayer quelque d’aussi nouveau et futuriste, j’étais aussi enthousiaste de savoir que l’immunothérapie me donnait de l’espoir. Ma famille et moi avons une totale confiance en mes médecins, sachant qu’elles pourraient avoir accès à ce traitement qui s’était avéré très prometteur lors d’études préliminaires », confie Haydn.

« Ma tumeur avait quasiment diminué de moitié. C’était incroyable ».

– Haydn Bechthold
Pour la Dre Gotfrit, l’immunothérapie changeait la donne. Elle se souvient qu’il y a à peine 8 ou 10 ans, alors qu’elle était résidente en médecine interne et faisait un stage en oncologie, les traitements personnalisés étaient très rares. Les choses évoluent toutefois vite. « De plus en plus de données, de découvertes et de progrès sur les bases moléculaires des tumeurs sont mis à notre disposition. Et, plus important encore, les médicaments susceptibles de directement cibler certaines altérations moléculaires sont en développement. Donc, au lieu de traitements de chimiothérapie qui tuent sans discernement toutes les cellules qui se divisent rapidement et provoquent de nombreux effets secondaires partout dans l’organisme, les nouvelles thérapies sont beaucoup plus sélectives et peuvent cibler des mutations précises dans les tumeurs. Pouvoir identifier ces altérations moléculaires constitue un immense progrès pour l’oncologie, en nous donnant plus d’options et une meilleure qualité de vie aux patients. Nous sortons tous gagnants ».

Le 21 avril 2021, Haydn a commencé son traitement d’immunothérapie et, au bout d’un mois, tous ses symptômes avaient disparu. Plus de sang dans ses selles, plus aucune douleur, il avait retrouvé son énergie et ne perdait plus de poids.

Après deux mois, les nouvelles l’ont encore davantage enchanté lors de son premier examen d’imagerie. « Ma tumeur avait quasiment diminué de moitié. C’était incroyable ».

Qu’est-ce que l’immunothérapie?

L’immunothérapie du cancer, aussi appelée immuno-oncologie, permet de renforcer le système immunitaire des patients de sorte qu’ils puissent combattre leur cancer. L’immunothérapie « enseigne » au système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules cancéreuses, en renforçant les cellules immunitaires pour combattre le cancer et aider l’organisme à augmenter sa réponse immunitaire d’autres manières. Il existe de très nombreuses formes d’immunothérapie du cancer, et tout autant de méthodes d’administration, parmi lesquelles des thérapies ciblées ayant recours à des anticorps, des vaccins, des transferts de cellules, des virothérapies, pour ne citer que quelques exemples. L’immunothérapie du cancer est une biothérapie qui peut être utilisée seule ou avec d’autres traitements, comme une chirurgie, une chimiothérapie ou une radiothérapie. 

Son traitement d’immunothérapie s’est poursuivi jusqu’en juillet 2021, date à laquelle la tumeur n’était plus du tout visible lors des examens d’imagerie. C’est à ce moment-là que la Dre Gotfrit a appelé la Dre Auer pour lui annoncer que le jeune homme était prêt à être opéré.

En août, une lourde intervention chirurgicale était programmée pour enlever ce qu’il pouvait rester de la tumeur et des ganglions lymphatiques tout autour. Haydn a également subi une intervention communément appelée « réservoir en J » consistant à retirer son côlon pour tenter d’éliminer tout risque futur de cancer, tout en lui permettant de vivre normalement sans sac de stomie. C’est au cours de cette intervention chirurgicale que la Dre Auer a fait une incroyable découverte : il n’y avait plus aucune trace de cancer. « Cela a été un moment exaltant. En repensant au jour où je l’avais rencontré, j’étais alors convaincue qu’il allait me briser le cœur, mais nous étions face à un dénouement époustouflant. Ce jeune homme pouvait de nouveau forger des projets d’avenir! », s’exclame la Dre Auer.

Une fois le réservoir J cicatrisé, Haydn a dû subir une nouvelle opération en novembre 2021, effectuée cette fois-ci par le Dr Shaheer Tadros et la Dre Auer pour retirer la stomie provisoire et terminer la procédure préalable. Haydn allait bientôt pouvoir se réaccaparer sa vie.

Comment se déroule la création d’un réservoir en J?

AVANT LA CHIRURGIE

  • Le côlon et le rectum sont en place
  • Le patient souffre de symptômes

PENDANT LA CHIRURGIE

  • Le côlon et le rectum sont retirés
  • L’intestin grêle est utilisé pour former une réservoir en « J » qui sera ensuite reliée au sphincter anal
  • Sac de stomie installé pendant la chirurgie pour faciliter la guérison du réservoir

DEUXIÈME INTERVENTION

  • Retrait de la stomie provisoire
  • APRÈS LA CHIRURGIE – Le réservoir en J et l’anus fonctionnent normalement.

Le rôle de la recherche dans la modification du parcours thérapeutique des patients cancéreux

Lorsque confrontés à des cas complexes de cancer, nos spécialistes en oncologie ne se limitent pas aux soins habituellement prodigués. Connaissant l’impact que cela aurait à long terme sur la vie de Haydn, ils ont plutôt redoublé d’efforts pour lui proposer une autre option accompagnée d’une meilleure qualité de vie à long terme — un traitement d’immunothérapie.

Depuis qu’elle a lancé son propre laboratoire de recherche à L’Hôpital d’Ottawa en 2007, la Dre Auer se concentre sur l’interaction entre le cancer, la chirurgie et le système immunitaire, et a ainsi fait d’importantes découvertes. « La chirurgie se prête très bien pour retirer des tumeurs solides. En revanche, nous constatons à présent que, malheureusement, une chirurgie peut aussi amoindrir les défenses immunitaires et ainsi faciliter la persistance des cellules cancéreuses restantes et leur propagation dans d’autres organes ».
L’équipe de la Dre Auer a compris comment cela se produit et teste actuellement différentes stratégies en laboratoire et sur des patients pour modifier le système immunitaire et éviter la récidive du cancer après une intervention chirurgicale. De tels essais englobent souvent des patients atteints d’un cancer colorectal.

Il y a quelques années à peine, Haydn ne se serait jamais intéressé à la recherche, et encore moins à la recherche contre le cancer. Il a bien changé depuis. « Il y a tant de progrès réalisés chaque année dans ce domaine, en particulier lors d’essais cliniques, et c’est très palpitant. Je pense que de nombreuses personnes entendent parler d’essais cliniques, moi compris quand j’étais en traitement, et sont assez hésitantes à y participer. Mais la plupart du temps, il est question de la plus récente et sans doute, de la meilleure thérapie; la recherche a donc une importance cruciale ».

L’avenir lui appartient

À peine quelques mois se sont écoulés depuis la seconde intervention chirurgicale de Haydn que déjà il commence à se sentir comme avant. Il a recommencé à faire de l’exercice et à prendre du poids. Il a fait d’énormes progrès en très peu de temps depuis son effroyable diagnostic.

Aujourd’hui, Haydn continue d’être suivi étroitement par la Dre Gotfrit, et le sera pendant encore quelques années, mais son cancer a disparu et Haydn revit. Aux dires de son oncologue médicale, c’est le meilleur dénouement possible qu’elle aurait pu imaginer pour lui. « C’est exactement pour cela que j’ai choisi l’oncologie médicale. Il n’y a pas meilleure sensation au monde que de déployer tous ces efforts, de réfléchir et de se torturer l’esprit pour savoir ce qu’il convient de faire pour ce jeune homme. Puis de prendre la meilleure décision possible et de constater que cela a bien ou mieux fonctionné qu’on ne le croyait. C’est une sensation de bien-être difficile à décrire », exprime la Dre Gotfrit.
The Ottawa Hospital’s President’s Breakfast was held Tuesday, Sept. 13, 2022, at the Canadian War Museum.
Mary Farnand, Dre Auer, Haydn et ses parents au Déjeuner du PDG pour L’Hôpital d’Ottawa. Photo par Ashley Fraser.

« J’ai aussi pris conscience de la chance que j’avais de pouvoir compter sur L’Hôpital d’Ottawa et son équipe de médecins qui ne se sont pas limités aux traitements classiques, et qui ont fait preuve de créativité pour me donner la meilleure qualité de vie possible ».

– Haydn Bechthold
En ce qui concerne Haydn, c’est un effort d’équipe qu’il n’est pas près d’oublier. « Je n’avais jamais eu peur de la mort auparavant, mais j’ai compris que je ne n’étais pas invincible. J’ai aussi pris conscience de la chance que j’avais de pouvoir compter sur L’Hôpital d’Ottawa et son équipe de médecins qui ne se sont pas limités aux traitements classiques, et qui ont fait preuve de créativité pour me donner la meilleure qualité de vie possible. J’ai eu le sentiment qu’ils se souciaient sincèrement tous de mon bien-être ».

Bien que Haydn habite aujourd’hui à Toronto et fasse des études de droit, il trouve toujours le temps d’aller frapper dans un ballon rond pour se distraire. Le sourire aux lèvres, il affirme que le soccer ne fait pas encore partie de son passé. Il a maintenant tout le temps de prendre une telle décision.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Écoutez Haydn nous raconter son histoire dans ses propres mots dans l’épisode 69 du balado Pulse.

Écoutez maintenant :

Une volonté insatiable d’aider les autres à l’origine d’un généreux don

Le Dr  Shiv Jindal, néphrologue de renom, et son épouse Sarita font un don de 1 million de dollars à la campagne Créons des lendemains 

Le Dr Shiv Jindal et son épouse Sarita partagent la même perspective philosophique quand il s’agit de philanthropie : si quelque chose de bien et d’important se produit pour le bien de la collectivité, pourquoi ne pas en faire partie?

C’est cette perspective simple qui les a poussés à appuyer la construction du nouveau campus sur l’avenue Carling dans le cadre de notre campagne sans précédent Créons des lendemains. Grâce à ce projet, ils ont vu une occasion d’aider leur collectivité, tout en faisant un clin d’œil affectueux au campus de L’Hôpital d’Ottawa où le Dr Shiv Jindal a passé 45 ans d’une carrière bien remplie comme néphrologue après son arrivée au Canada en 1967.

« Si l’occasion vous est donnée de faire le bien, n’y pensez pas à deux fois ».

Dr Shiv et Sarita Jindal
Dr. Shiv Jindal and Mrs. Sarita Jindal made a major gift to the Campaign to Create Tomorrow
Dr Shiv Jindal et son épouse, Sarita, offrent 1 million de dollars à la campagne Créons des lendemains.

Le Dr Jindal a contribué à la création du Service de néphrologie à l’Hôpital Civic alors que cette spécialité médicale n’en était encore qu’à ses débuts. Sur le plan professionnel, le Dr Jindal est un ardent défenseur de la prévention des maladies. D’ailleurs, en 2007, les Jindal ont fait don de 1 million de dollars pour financer une chaire au Centre de recherche sur les maladies du rein à L’Hôpital d’Ottawa pour faire des recherches permettant de prévenir les maladies chroniques du rein. Leur dernier don de 1 million de dollars souligne leur désir profond de faire en sorte que leur ville et d’autres villes deviennent des endroits où il fait bon vivre. Pour les Jindal, ce don est un investissement dans une campagne qui a le pouvoir d’améliorer la vie des patients et de contribuer à redéfinir notre approche en matière de prophylaxie, en particulier au nouveau campus.

Grâce à la campagne Créons des lendemains d’un montant de 500 millions de dollars, la plus importante campagne de financement dans l’histoire d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa amorce la réalisation de sa vision qui transformera les soins de santé dans le monde entier, en construisant l’hôpital de recherche le plus technologiquement avancé du Canada et en appuyant les recherches révolutionnaires et les projets novateurs de demain.

Les Jindal sont de généreux donateurs de longue date et sont très respectés parmi notre collectivité indocanadienne et le milieu médical local. Leur souhait d’améliorer la vie d’autres personnes ne s’est jamais limité aux frontières de la Ville d’Ottawa. Pendant la plupart des hivers de 1995 à 2015, les Jindal ont passé entre quatre et six semaines en Inde afin de sensibiliser les populations de plus de 60 villages sur la prévention des maladies, l’éducation et la création d’emplois. L’altruisme est, chez eux, une seconde nature.

Merci, Shiv et Sarita, pour votre générosité inspirante et votre engagement indéfectible pour faire en sorte qu’Ottawa et le monde entier deviennent des endroits où il fait bon vivre.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

À propos de la campagne « Créons des lendemains »

Notre campagne de financement « Créons des lendemains », la plus importante de l’histoire de la région, vise à récolter 500 millions de dollars. Cette campagne nous permettra de réaliser notre vision extrêmement ambitieuse de l’avenir de L’Hôpital d’Ottawa, portée par quatre piliers essentiels.

INNOVATION ET TECHNOLOGIE

Découvrez comment nous créerons l’établissement de santé le plus perfectionné au pays, doté des outils les plus modernes, pour offrir à la population un accès aux soins nécessaires, à l’endroit le plus propice et aux fournisseurs de soins les plus compétents.
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RECHERCHE DE CALIBRE MONDIAL

Grâce à notre modèle collaboratif unique, amenant cliniciens et chercheurs à travailler main dans la main, les patients d’Ottawa – et du monde entier – bénéficieront de découvertes révolutionnaires.
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RENFORCEMENT DES SERVICES CRITIQUES

Qu’il s’agisse de traumatologie, de percées dans la lutte contre le cancer ou de neurosciences, nous améliorerons les services critiques que nous offrons aux patients dans toute la région.
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