Darlene Kulig est une artiste primée dont les peintures sont qualifiées d’audacieuses, de joyeuses et d’accrocheuses. Né à Ottawa et aujourd’hui Torontoise, Darlene donne vie à des lieux et à des paysages canadiens uniques par son art spirituel semi-abstrait.

Son neveu Craig est décédé en 2016 à l’âge de 23 ans d’un rare type de cancer. Ce fut une perte dévastatrice pour sa famille. Le père de Craig, Bruce Kulig, a alors voulu fait quelque chose pour perpétuer la mémoire de son fils. Il a donc lancé une campagne de financement pour le fonds commémoratif Craig Kulig avec L’Hôpital d’Ottawa. Mise au courant de la campagne, Darlene a décidé de recourir à son art pour accroître la portée.

Elle a commencé à vendre des ensembles de cartes à l’effigie de ses œuvres d’art et remis les profits de la vente à l’Hôpital. L’arrivée de la pandémie l’a amenée à modifier sa campagne. Elle a créé de superbes masques et entamé leur vente pour verser de nouveau une portion des profits au fonds commémoratif.

Darlene dans son studio.

La mémoire de Craig est maintenant perpétuée par les innombrables philanthropes qui ont soutenu son fonds commémoratif et la recherche sur le cancer – une recherche qui aidera d’autres patients et leur famille, comme l’espérait la famille de Craig.

Q : Dites-nous ce qui a inspiré votre campagne de financement au profit de L’Hôpital d’Ottawa.

R : En 2016, nous avons perdu notre cher neveu Craig Kulig, âgé de 23 ans, à cause d’un type agressif et rare de cancer. Craig a reçu des soins extraordinaires empreints de compassion de l’équipe de médecins et d’infirmières de L’Hôpital d’Ottawa. Depuis son décès, mon frère Bruce essaie d’amasser 100 000 $ pour perpétuer la mémoire de Craig.

En tant qu’artiste et tante, j’ai entamé un processus de deuil et pris conscience de mon besoin de créer une peinture à la mémoire de Craig. J’ai peint « Dragonfly Ascending into Twilight », qui représente le lac Granite, où Craig a passé sa jeunesse. Nous avons fait don de la grande estampe numérique de cette peinture porteuse de sens, qui est maintenant affichée dans le Service d’oncologie de l’Hôpital.

A memorial for Craig Kulig, funds are raised in his memory for cancer care and research at The Ottawa Hospital.
Un monument commémoratif pour Craig Kulig au lac Granite.

Q: Expliquez en quoi consiste votre campagne de financement.

R : Au début de la pandémie, le fabricant de masques BYOM m’a demandé si j’aimerais avoir mes peintures de paysages canadiens sur ses masques. Il a demandé à chaque artiste contacté de se jumeler à un organisme caritatif. Nous avons donc créé une superbe ligne de masques pour adultes et pour enfants. Tous les profits sont remis au fonds commémoratif Craig Kulig. Jusqu’à présent, nous avons amassé plus de 16 000 $ grâce à la vente de ces masques. Nous avons aussi créé un magnifique calendrier mural de 2022 et des ensembles de cartes de Noël inspirées de mon art.

Darlene wearing one of her beautiful masks that she sells to raise funds in support of cancer care and research at The Ottawa Hospital.

« Je crois que nos efforts de collecte de fonds vont faire la différence. Nous espérons que d’autres personnes et familles pourront bénéficier de meilleurs résultats. »

— Darlene Kulig

Q: A-t-il été facile d’organiser une activité communautaire de collecte de fonds par l’entremise de notre Fondation?

R : Mon frère Bruce a créé le fonds commémoratif Craig Kulig par l’entremise de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Ce fut une expérience formidable de travailler avec leur équipe pour promouvoir nos masques, continuer à recueillir de l’argent pour le fonds de Craig et sensibiliser les gens à la recherche de pointe réalisée à L’Hôpital d’Ottawa.

Q: Que diriez-vous à une personne qui envisage de faire un don à L’Hôpital d’Ottawa?

A: Je crois que nos efforts de collecte de fonds vont faire la différence. Nous espérons que d’autres personnes et familles pourront bénéficier de meilleurs résultats. Cela demande du temps et des dons indispensables. L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche de premier plan auquel nous sommes fiers d’être associés.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Pendant des mois, Mina King a souffert de douloureux ulcères aux jambes causés par l’athérosclérose, un problème de santé qui limite la circulation sanguine et peut entraîner l’amputation si on ne le traite pas. Le pronostic de Mina, qui est musicienne depuis toujours, pouvait non seulement la priver de ses jambes, mais aussi l’empêcher de jouer au piano – l’une de ses plus grandes passions. Toutefois, grâce à une technique chirurgicale à la fine pointe, à la collaboration entre nos experts de la clinique de préservation des membres et à des soins virtuels continus pour surveiller sa guérison, Mina peut continuer à jouer avec le sourire.

Les ulcères : un problème persistant

Quand les premiers ulcères sont apparus sur les deux jambes de Mina, celle-ci espérait qu’avec le temps et les bons soins, ils disparaîtraient. Mais après près d’une année et demie de rendez-vous et de suivi régulier à la clinique de préservation des membres, la situation ne s’améliorait pas.

« Un pontage est une chirurgie très complexe, qui dure plusieurs heures. Cette intervention sophistiquée ne peut pas être réalisée dans tous les hôpitaux, car elle est extrêmement exigeante sur le plan technique et les vaisseaux sanguins sont très petits. Mais de tous les hôpitaux en Ontario, c’est L’Hôpital d’Ottawa qui en fait le plus. »

— Dr Sudhir Nagpal

« Malgré les traitements que je recevais, mes ulcères aux jambes ne diminuaient pas et ne semblaient pas guérir. De plus, ils étaient douloureux », raconte Mina, âgée de 89 ans, qui est professeure de musique à la retraite et musicienne depuis toujours.

Mina Jean King pictured with her husband, Stan, was treated for atherosclerosis at The Ottawa Hospital.
Mina avec son mari, Stan.

Les ulcères de Mina étaient causés par l’athérosclérose, une accumulation de dépôts (ou plaques) dans les artères qui ralentit la circulation sanguine. Ce problème est habituellement causé par le diabète, mais il peut aussi se développer avec l’âge. Sans soins médicaux, les ulcères peuvent s’aggraver et entraîner des infections ou même la perte d’un membre.

« Si les ulcères de Mina s’étaient aggravés, il aurait fallu amputer ses jambes pour lui sauver la vie », dit le Dr Sudhir Nagpal, chef de la Division de chirurgie vasculaire de L’Hôpital d’Ottawa, le chirurgien qui a pris en charge Mina. Par contre, cette double amputation qui aurait sauvé la vie de Mina voulait dire qu’elle ne pourrait plus atteindre les pédales de son piano – et elle en joue tous les jours. « Le piano a toujours été une source de force pour moi, confie Mina. Je savais qu’il fallait faire quelque chose. »

En 2020, quand une tomodensitométrie a révélé que des caillots de sang s’étaient formés dans les deux jambes de Mina, son équipe de soins a décidé qu’il était temps d’agir.

Un pontage pour contourner l’obstruction

Illustration of a leg bypass
Si une obstruction artérielle s’aggrave, un pontage peut être nécessaire pour rétablir le flux sanguin dans les jambes.

Heureusement, les ulcères de Mina n’avaient pas évolué au point où elle avait besoin d’amputations totales. Une autre solution chirurgicale pouvait encore fonctionner.

En août 2020, une équipe de chirurgiens et de radiologistes interventionnistes de notre hôpital ont effectué sur sa jambe droite une mini-chirurgie qui consistait à placer un tuteur (appelé endoprothèse et parfois désigné par son appellation anglaise, stent) dans l’artère pour la garder ouverte et améliorer la circulation du sang. Par contre, cette méthode n’a pas fonctionné dans l’autre jambe.

Pour permettre au sang de circuler dans la jambe gauche de Mina, les chirurgiens ont réalisé un pontage artériel complexe afin que la circulation sanguine puisse contourner le vaisseau bloqué – comme des voitures qui empruntent une voie de contournement. Pendant l’intervention qui a duré cinq heures, une équipe d’experts hautement spécialisés en chirurgie vasculaire, s’aidant de loupes, a délicatement fixé une veine de Mina sur son artère, au-dessus et en dessous de l’obstruction, pour que le sang puisse circuler à nouveau.

Mina a eu de la chance de pouvoir profiter de cette technique chirurgicale spécialisée à notre hôpital – une intervention qui n’est pas offerte partout.

« Un pontage est une chirurgie très complexe, qui dure plusieurs heures. Cette intervention sophistiquée ne peut pas être réalisée dans tous les hôpitaux, car elle est extrêmement exigeante sur le plan technique et les vaisseaux sanguins sont très petits. Mais de tous les hôpitaux en Ontario, c’est L’Hôpital d’Ottawa qui en fait le plus », affirme le Dr Nagpal.

Trouver l’anesthésie la plus sécuritaire – grâce à la recherche

Au moment où Mina a été opérée, nos chercheurs venaient de terminer une étude sur l’anesthésie et la chirurgie de pontage artériel de la jambe. L’étude, publiée dans The British Medical Journal en novembre 2020, révèle qu’après une chirurgie pour améliorer la circulation dans les jambes, les patients récupèrent mieux et peuvent quitter l’hôpital plus rapidement s’ils reçoivent une forme d’anesthésie plus légère, comme l’anesthésie épidurale, qui ne nécessite pas l’insertion d’un tube dans les voies respiratoires.

Dr. Sudhir Nagpal The Ottawa Hospital
Dr Sudhir Nagpal, chef de la Division de chirurgie vasculaire de L’Hôpital d’Ottawa.

« Nous sommes un modèle au pays pour l’excellence de nos soins cliniques, grâce aux experts qui sont à notre portée et aux recherches qui se déroulent ici même, à L’Hôpital d’Ottawa. » –

— Dr Sudhir Nagpal

Les chirurgiens de Mina, qui connaissaient déjà les résultats de l’étude avant l’opération, ont pu lui recommander d’opter pour l’anesthésie épidurale. « Ils m’ont demandé quel type d’anesthésie je voulais et m’ont décrit les différents types, mais ils m’ont dit qu’à 89 ans, l’épidurale serait moins risquée, dit Mina. Et tout s’est très bien passé. »

D’après le Dr Nagpal, il est crucial d’effectuer ces recherches sous notre propre toit. « Mina a bénéficié des recherches que nous faisons et cela a amélioré sa santé. »

L’accès à des soins de calibre mondial

Malgré leur complexité, les deux chirurgies de Mina ont réussi. Toutefois, elle a dû patienter avant de renouer avec le piano. Une semaine après sa chirurgie, Mina est retournée chez elle pour poursuivre sa convalescence tout en étant suivie de façon virtuelle par la clinique de préservation des membres.

La clinique, créée il y a plusieurs années dans le cadre d’un projet pilote, regroupe des professionnels de tout l’hôpital qui sont spécialistes des plaies aux membres inférieurs. Les patients comme Mina qui sont pris en charge par la clinique ont accès à des experts en chirurgie vasculaire, en soins des plaies, en chirurgie plastique, en prévention et en contrôle des infections, en orthopédie, en podologie et bien plus. Selon ce modèle de soins, les patients n’attendent pas longtemps avant de pouvoir consulter les experts dont ils ont besoin. D’ailleurs, des hôpitaux du pays entier veulent mettre ce modèle en place.

« La collaboration entre plusieurs spécialités et champs de compétence réunis en un seul endroit distingue notre clinique de préservation des membres des autres cliniques du genre au Canada, explique le Dr Nagpal. Nous sommes capables d’offrir des soins de calibre mondial, d’excellente qualité, grâce aux experts qui sont à notre portée et aux recherches qui se déroulent ici même, à L’Hôpital d’Ottawa. »

Mina, with her family, had leg artery bypass surgery at The Ottawa Hospital.
Mina avec son fils David, sa fille Jennifer et son mari Stan.

L’équipe de soins de Mina a surveillé l’évolution de ses ulcères à l’aide d’un logiciel de soins des plaies appelé how2trak. Une infirmière à domicile qui rendait visite à Mina chaque semaine après sa chirurgie téléversait des photos de ses plaies dans le logiciel. L’équipe de soins analysait ensuite les images pour déterminer si les plaies guérissaient ou s’aggravaient.

« Ce logiciel nous a permis de constater que les ulcères de Mina, qui étaient de bonne taille au départ, étaient presque complètement guéris, dit le Dr Nagpal. Tout cela, sans qu’elle quitte le confort de son foyer. »

De retour au piano

À mesure que l’état de Mina s’est amélioré, les visites de l’infirmière et ses consultations avec l’équipe de la clinique se sont espacées. « Je suis très heureuse de la tournure des choses. Maintenant, je n’ai plus de douleur, dit Mina. Le Dr Nagpal a été excellent. »

« Le piano a toujours été une source de force pour moi. »

— Mina King

Pratiquement guérie de ses ulcères, et sachant qu’il suffit d’un appel virtuel pour parler à son équipe de spécialistes, Mina a repris sa routine et joue du piano chaque jour – sans s’inquiéter.

« J’étais vraiment ravie de revenir à la maison et de reprendre le piano. Je crois que c’est l’une des choses qui m’ont aidée à me rétablir si vite, dit-elle. Quand je suis fatiguée ou que quelque chose me dérange, je m’assois au piano et tout semble disparaître. »


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Quand la COVID-19 s’est invitée à Ottawa en mars 2020, nous étions dans l’inconnu. Toutefois, malgré l’arrivée rapide de nouvelle information au début de la crise et l’incertitude entourant le virus, un sentiment est clairement ressorti : la solidarité. La communauté allait bientôt faire déferler une vague de soutien à l’endroit de L’Hôpital d’Ottawa, pendant que les équipes de soins se mobilisaient pour les patients, dans un contexte qu’elles n’avaient jamais connu.

« Merci à nos généreux donateurs, dont certains ont fait un don pour la première fois. »
– Tim Kluke

Nos travailleurs de première ligne franchissaient les portes de l’Hôpital chaque jour pour lutter contre le virus et la population restait à la maison pour contribuer à aplatir la courbe. Malgré tout, il est devenu évident que les résidents voulaient en faire plus – et c’est ce qu’ils ont fait. Les dons, petits et grands, ont commencé à affluer et le Fonds d’urgence COVID‑19 a été créé. À ce jour, ce sont plus de deux millions de dollars qui ont été donnés généreusement pour soutenir la lutte de notre hôpital contre la COVID-19, et ces dons ont déjà servi. Tim Kluke, président-directeur général de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, souligne que cet appui a changé la donne dans la recherche et les projets de soins. « C’est encore une fois la preuve que nous sommes plus forts ensemble. Merci à nos généreux donateurs, dont certains ont fait un don pour la première fois. Les recherches en cours nous aideront à mieux comprendre et traiter la maladie, et ce faisant, à protéger nos patients et notre communauté. » Les dons sont encore les bienvenus.

La communauté nous a aussi aidés à nous procurer de l’équipement de protection individuelle (EPI). La communauté chinoise d’Ottawa s’est rapidement mobilisée et a amassé plus de 120 000 $ pour l’achat d’équipement essentiel comme des respirateurs et de l’EPI pour le personnel.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Se lancer dans l’inconnu

Alors que la communauté s’unissait pour montrer son soutien aux travailleurs de première ligne, une aile COVID-19 a été créée aux Campus Général et Civic pour les patients ayant contracté le virus. L’équipe du Campus Général, qui prenait normalement en charge des patients atteints de problèmes thoraciques ou oto-rhino-laryngologiques (touchant les oreilles, le nez ou la gorge) ou ayant subi une intervention chirurgicale, est devenue, presque du jour au lendemain, responsable de patients atteints de la COVID-19. Ces travailleurs ne se doutaient pas à l’époque qu’ils s’occuperaient de ces malades pendant plus d’un an. « Nous avons de l’expérience dans le traitement de problèmes pulmonaires et respiratoires sur notre unité; nous étions donc bien placés pour prendre soin de ces patients », explique Vanessa Large, une infirmière autorisée à notre hôpital depuis quatre ans.

Néanmoins, le défi était énorme et éprouvant. Kristine Belmore est une infirmière autorisée à notre hôpital depuis 11 ans et elle n’aurait jamais imaginé vivre une telle situation durant sa carrière. « Je travaillais la journée où les premiers patients atteints de la COVID-19 ont été admis. On recevait constamment de nouveaux protocoles pour la prise en charge de ces patients – et pas seulement chaque jour, mais même durant un quart de travail », mentionne l’infirmière. Elle ajoute : « Avant un quart de travail, je me sentais comme à mes débuts dans la profession, je ne dormais pas bien. J’étais anxieuse et j’avais peur de ce qui m’attendait ».

Leah Mills était infirmière autorisée depuis à peine trois ans lorsqu’elle a dû s’occuper de patients atteints de la COVID-19. « Il n’y a pas eu de transition, notre monde a été complètement chamboulé », décrit-elle.

La résilience devant les semaines qui devenaient des mois

Dr. Samantha Halman
La Dre Samantha Halman aide un patient à communiquer avec ses proches à l’aide d’un iPad.

Durant ces premières semaines de prise en charge, il était très difficile de voir certains patients stables passer soudainement à un état où leur vie ne tenait plus qu’à un fil. Ces événements ont pesé lourd sur le moral des trois infirmières. « L’augmentation de la charge de travail avec l’arrivée massive de patients était très exigeante. Au fil du temps, la situation s’est améliorée puisque des politiques claires ont été mises en place et que nous avons commencé à reconnaître une tendance dans le déclin des patients », se rappelle Leah Mills.

« Nous sommes devenus leur seul lien humain, nous sommes devenus leur deuxième famille. Nous tenions un iPad pour qu’ils puissent voir le sourire bienveillant d’un proche, parfois pour dire adieu. » – Vanessa Large

Nous avons dû réinventer nos façons de faire et trouver de nouvelles façons de calmer les patients lorsqu’ils avaient de la difficulté à respirer ou peur de ce qui pourrait leur arriver. Il y avait aussi les multiples pièces d’EPI, qui nous procuraient une meilleure sécurité, mais qui amenaient aussi de nouveaux défis. « Les soins aux patients étaient plus complexes, surtout avec les aînés qui sont parfois confus, parce qu’ils ne pouvaient pas voir nos expressions faciales; nous devions trouver d’autres moyens de les rassurer. Nous sommes aussi devenus le lien entre le patient et sa famille, par l’entremise d’appels téléphoniques et vidéo, une situation que nous n’avions jamais vécue auparavant », explique Kristine.

Vanessa renchérit : « Nous sommes devenus leur seul lien humain, nous sommes devenus leur deuxième famille. Nous tenions un iPad pour qu’ils puissent voir le sourire bienveillant d’un proche, parfois pour dire adieu. »

La durée de la pandémie a commencé à épuiser les infirmières sur les plans psychologique et émotionnel. Leah explique que le personnel infirmier a l’habitude d’aider les patients à se rétablir. « On se sent dépassés et épuisés quand on voit les patients rapidement dépérir et parfois, mourir. Ce n’est pas une réalité à laquelle j’étais habituée dans ma profession. »

Heureusement, au cours de la dernière année, cette équipe dévouée a aidé la majorité des patients atteints de la COVID-19 à recouvrer la santé et à retourner à la maison, auprès de leurs proches.

Les infirmières de « l’étage de la COVID »

« Quand on travaille à l’unité de COVID-19, on voit les chiffres grimper et redescendre; on ne sait jamais quand tout pourrait basculer. »
— Leah
« L’équipe a vraiment été le point fort de mon expérience à l’unité de COVID-19. Tout le monde était prêt à soutenir et à former les petits nouveaux. Les patients étaient aussi très accommodants, et je me souviendrai d’eux pendant longtemps. »
— Margaret
« Ce que j’ai trouvé le plus difficile cette année, c’est d’être témoin de beaucoup de souffrance et de ne pas être en mesure d’aider autant que je l’aurais voulu. »
— Michael
« La COVID-19 m’a appris à chérir les moments passés avec ma famille, mes amis et mes collègues, et à en profiter pleinement. »
— Jeannette

Un patient atteint de la COVID-19 est reconnaissant des soins empreints de compassion qu’il a reçus

L’un des patients ayant été aux premières loges des soins empreints de compassion prodigués dans l’aile COVID-19 est le Père Alex Michalopulos. Le prêtre orthodoxe grec a été hospitalisé 10 jours. Il se sent extrêmement chanceux de se sentir mieux aujourd’hui. « Je suis reconnaissant pour les moments où les médecins et le personnel infirmier passaient me voir et me rassuraient, je suis reconnaissant des soins extraordinaires qui m’ont été prodigués avec amour et respect pour la vie humaine. »

« J’ai beaucoup plus de respect pour les professionnels de la santé. J’en ai toujours eu, mais cette fois, c’était différent; ils étaient là pour moi. » – Père Alex Michalopulos

Fr. Alex Michalopoulos of the Greek Orthodox Church
Le père Alex Michalopoulos de l’Église orthodoxe grecque. Le père Alex a été traité contre la COVID-19 à L’Hôpital d’Ottawa l’an dernier.

Les larmes aux yeux, il prend une courte pause pour se reprendre. Le Père Michalopulos dit qu’il est parfois bien de voir l’autre côté de la médaille, de vivre ce que traversent d’autres personnes. « J’ai beaucoup plus de respect pour les professionnels de la santé. J’en ai toujours eu, mais cette fois, c’était différent; ils étaient là pour moi. »

Il ajoute : « Ils m’ont tenu la main et ont fait preuve d’empathie. Ils m’ont montré beaucoup de respect et d’amour. Je leur en serai toujours reconnaissant ». C’est cette touche particulière et ces soins uniques prodigués par de parfaits étrangers qui ont aidé le Père Michalopulos à regagner la force nécessaire pour retrouver ses proches et plus tard, sa famille paroissiale.

« Je n’oublierai jamais la façon dont j’ai été traitée par ces personnes qui ne me connaissaient pas. Je les admire et elles feront toujours partie de mes prières. »

Pour contribuer aux efforts, le Père Michalopulos participe à une étude sur les effets à long terme du virus. La scientifique Sara J. Abdallah et la Dre Juthaporn Cowan effectuent un suivi auprès des patients participants 3, 6 et 12 mois après l’infection.

Le Père Michalopulos explique pourquoi il voulait s’impliquer : « Je voulais aider les scientifiques à comprendre les effets à court et à long terme du virus, et ainsi contribuer au développement d’un vaccin ou d’un traitement ».

Contribuer par la recherche

Des chercheurs de notre hôpital ont grandement contribué à la course contre la montre mondiale pour combattre la COVID-19. Ils explorent plus de 60 projets de recherche pour appuyer les efforts planétaires visant à trouver de meilleures façons de traiter et de prévenir l’infection au virus. Certains de ces projets ont été financés par des donateurs, par l’entremise du Fonds d’urgence COVID‑19, dont le premier essai clinique au monde visant à protéger les patients atteints du cancer contre la COVID-19. À ce jour, 22 patients ont été recrutés pour ce projet dirigé par la Dre Rebecca Auer.

Les scientifiques John Bell et Carolina Ilkow mettent à profit leur expertise en fabrication de virus qui s’attaquent au cancer pour développer un vaccin contre la COVID-19, une solution canadienne. De plus, notre Centre de fabrication de biothérapies participe à la fabrication de trois autres vaccins contre la COVID-19 pour des essais cliniques, ainsi qu’au développement d’un traitement expérimental par cellules souches.

La vidéo est uniquement disponible en anglais.

Des signes d’espoir après une année éprouvante

Avec la recherche qui apporte de plus en plus de réponses, l’optimisme grandit dans l’équipe de soins. L’arrivée du premier vaccin en décembre était aussi une lueur au bout du tunnel. « Le vaccin nous donne de l’espoir. Je me souviens à quel point j’étais heureuse de recevoir le mien », décrit Kristine.

Venus Lucero, a nurse at The Ottawa Hospital
Venus Lucero, infirmière à L’Hôpital d’Ottawa, administre la première dose de l’hôpital du vaccin contre la COVID-19.

Il y a de l’espoir qu’un jour la vie reprenne son cours, comme avant, ou presque. Pour Kristine, cela voudrait dire qu’elle ne serait plus inquiète en serrant ses enfants dans ses bras au retour du travail.

Pour Leah, cela voudrait dire qu’elle pourrait enfin décrocher, pour la première fois en un an, et vraiment relaxer. Pour Vanessa, cela voudrait dire de pouvoir enfin passer du temps avec son fiancé, Colin, qui est aussi travailleur de première ligne, puisqu’ils ne se voient pas durant la pandémie. Avec ce sentiment d’espoir vient également une grande fierté d’avoir su donner des soins de qualité durant cette période sans précédent. Et d’avoir su se serrer les coudes.

Écoutez le balado Pulse pour entendre le pour en savoir plus sur cette année dans l’aile COVID-19.


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Alors que les nouvelles sont excellentes à propos des projets de recherche lancés dans le cadre des premières rondes de financement du Fonds d’urgence COVID-19, deux nouveaux projets viennent d’être lancés. Grâce au soutien des donateurs de notre généreuse collectivité, plus de 50 projets de recherche et d’innovation ont été entrepris pour mieux comprendre et combattre la COVID-19.

COVID-19 et polyarthrite rhumatoïde : utiliser les mégadonnées pour comprendre les risques et améliorer les traitements

Dr. Sibel Aydin, The Ottawa Hospital
Dre Sibel Aydin

Jusqu’à maintenant, plus de 30 millions de personnes ont contracté la COVID-19 dans le monde. Les chercheurs ont donc accès à d’énormes quantités de données qu’ils peuvent exploiter pour mieux comprendre pourquoi certaines personnes sont gravement malades, tandis que d’autres n’ont que des symptômes légers ou même aucun. Il ne fait aucun doute que l’âge, l’hypertension et l’obésité sont parmi les facteurs en cause, et il est possible que certaines maladies immunitaires jouent également un rôle. La Dre Sibel Aydin utilise une méthode fondée sur les mégadonnées pour déterminer si les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, une maladie immunitaire, sont plus ou moins susceptibles de développer une forme grave de la COVID-19. Exploitant les données de l’ICES et de l’Ontario Best Practice Research Initiative, son équipe étudiera également l’effet des médicaments immunosuppresseurs qui sont habituellement utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Ces recherches pourraient améliorer notre compréhension globale de la COVID-19 et permettre de créer de meilleurs traitements pour les personnes atteintes de la COVID-19 et de la polyarthrite rhumatoïde.

Comprendre les répercussions de la COVID-19 chez les femmes

Dr. Innie Chen, The Ottawa Hospital
Dre Innie Chen

La Dre Innie Chen mène des recherches visant à comprendre les répercussions de la COVID-19 chez les femmes, grâce à un financement de démarrage provenant du Fonds d’urgence COVID-19.

La Dre Chen a mis sur pied une équipe de chercheurs de renommée internationale qui contribuera à éclairer et résoudre ces questions en définissant les résultats principaux liés à l’équité en matière de santé des femmes pendant la pandémie de COVID-19. L’équipe réalisera une revue systématique de la littérature et créera un comité multidisciplinaire de partenaires de la communauté, réunissant des patientes et des travailleurs de la santé, afin de cerner les principales questions qui touchent la santé des femmes pendant la pandémie. Ces renseignements serviront à élaborer des stratégies s’appuyant sur des éléments probants pour atténuer les répercussions fondées sur le sexe et améliorer la vie des femmes en cette période particulière.

Consultez cette page souvent pour lire les dernières nouvelles sur ces projets de recherche et d’innovation qui portent sur la COVID-19 et sur d’autres projets soutenus par les donateurs.


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L’étude qui change le traitement du cancer du sein partout dans le monde

On voit l’amour profond que porte Gina Mertikas-Lavictoire à ses trois jeunes enfants lorsqu’elle pose son regard sur eux. Mais on y décèle aussi autre chose : la peur. La peur qu’une de ses filles, ou même les deux, développe un jour la même forme agressive du cancer du sein qu’elle a eue. Lorsqu’on lui a offert de participer à un essai clinique du programme REaCT (Rethinking Clinical Trials) de L’Hôpital d’Ottawa, elle a donc accepté sans hésiter.

Gina Mertikas, centre, and her family
Gina et sa famille

«Je crois vraiment aux essais cliniques, explique Gina. Je n’ai eu aucune hésitation à participer, et je faisais confiance au Dr Clemons.»

Chercheur et oncologue à L’Hôpital d’Ottawa, le Dr Mark Clemons a été l’oncologue de Gina. C’est lui qui a mis sur pied en 2014 le programme REaCT, de concert avec le Dr Dean Fergusson, chercheur principal et directeur du Programme d’épidémiologie clinique de L’Hôpital d’Ottawa, et d’autres collaborateurs. Le programme REaCT vise à faciliter la participation aux essais cliniques pour les patients atteints de cancer, puisque plus le nombre de participants est élevé, meilleurs sont les constats, ce qui améliore les traitements et les pratiques.

«Quand on sait que c’est le cancer qui tue le plus de gens et que seulement 3 % des patients participent à des essais cliniques, c’est très choquant, affirme le Dr Clemons. Les patients sont prêts à tout pour faire avancer les choses, non seulement pour eux, mais aussi pour leurs enfants. Ils veulent que leurs enfants puissent bénéficier de meilleurs traitements s’ils devaient un jour se retrouver dans la même situation. »

Une étude axée sur la sécurité des soins et la diminution des coûts et des visites à l’hôpital

Gina a participé à une étude qui portait sur un médicament appelé «filgrastim». Ce dernier stimule la production des globules blancs qui combattent les infections. Les patients atteints d’un cancer du sein au stade précoce reçoivent souvent des injections quotidiennes de ce médicament au début de chaque cycle de chimiothérapie, ce qui peut représenter 5, 7 ou 10 doses. Les patients sont nombreux à avoir de la difficulté à se payer le médicament (plus de 200 $ par injection) et à composer avec les effets secondaires.

«C’est un médicament extrêmement cher, et les patients se sentent souvent très mal après l’avoir reçu. Ils sont dans un état misérable», explique le Dr Clemons.

Jusqu’à maintenant, on ne s’entendait pas sur le nombre d’injections à privilégier. Après avoir passé en revue toutes les données et sondé médecins et patients, le Dr Clemons et ses collègues ont lancé un essai clinique pour trouver une réponse : 466 patients de 7 centres de cancérologie du pays y ont pris part.

Gina faisait partie de ces patients. Elle devait se donner une injection de filgrastim par jour, pendant 10 jours d’affilée, après chacun de ses trois cycles de chimiothérapie.

Gina qui remet un chèque au Dr Clemons en appui au programme REaCT de L’Hôpital d’Ottawa.

«Je suis si heureuse d’avoir pu participer à cet essai.»

Gina indique qu’elle n’a pas hésité une seconde à se porter volontaire pour participer à l’essai parce que cela lui permettait d’aider de futurs patients atteints du cancer. Elle précise qu’elle est heureuse d’avoir eu la chance participer, puisque chaque essai permet d’aider les générations futures.

Elle est aussi heureuse des résultats de l’étude, publiés dans Annals of Oncology, qui ont contribué à modifier les traitements partout dans le monde. Les chercheurs ont découvert que 5 doses de filgrastim étaient tout aussi efficaces que 7 ou 10 doses pour prévenir les infections. Sur le plan des hospitalisations, cinq doses sont également préférables : les patients qui avaient reçu 5 doses présentaient un risque de 3,3 % d’hospitalisation liée aux effets secondaires comparativement à 10,9 % pour les patients qui avaient reçu de 7 à 10 doses, un risque plus de trois fois supérieur.

«C’est comme ça que nous allons trouver comment guérir le cancer.»

– Gina Mertikas-Lavictoire

Des résultats qui changent les normes de traitement mondiales

Drs Mark Clemons and Dean Fergusson developed the Rethinking Clinical Trials or REaCT program
Les Drs Mark Clemons et Dean Fergusson ont mis sur pied le programme «Rethinking Clinical Trials» (REaCT).

«L’étude change déjà les pratiques partout dans le monde, affirme le Dr Clemons. Les patients sont en meilleure santé et ils peuvent passer plus de temps avec leurs proches, puisqu’on réduit le nombre de visites à l’hôpital. Notre système de santé y économise aussi des millions de dollars chaque année.»

«L’étude change déjà les pratiques partout dans le monde. Les patients sont en meilleure santé et ils peuvent passer plus de temps avec leurs proches.»

– Dr. Mark Clemons

L’équipe du programme REaCT veut aller plus loin et déterminer si un nombre encore plus réduit de doses peut être efficace. Elle vient tout juste de présenter une demande de financement pour lancer le processus, et surveille aussi de près plusieurs autres essais cliniques. Avec plus de 2 700 patients participant à 17 essais dans 15 centres partout au pays, le programme REaCT est actuellement le programme d’essais cliniques en cancérologie le plus important en son genre au Canada.

«En changeant de paradigme et en utilisant des approches novatrices, nous répondons efficacement aux questions les plus importantes des patients et de notre système de santé, explique le Dr Fergusson. L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file dans ce type de recherche novatrice et nos patients sont parmi les premiers à en bénéficier.»

Gina le sait bien. Elle a participé à deux autres essais cliniques dans le cadre du programme REaCT et ne ménage aucun effort pour amasser des fonds; elle a recueilli plus de 25 000 $ pour la recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa.

«L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file dans ce type de recherche novatrice et nos patients sont parmi les premiers à en bénéficier.»

— Dr Dean Fergusson


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Robert (Bob) Hardy se bat pour sa vie depuis plus de vingt ans. Que ce soit une greffe de moelle osseuse pour traiter une leucémie ou des caillots de sang dans l’intestin et dans le cou, il semble que rien n’arrive à le ralentir. Au contraire, grâce aux soins de L’Hôpital d’Ottawa qui lui ont sauvé la vie, il est plus en forme que jamais et n’a rien perdu de sa détermination à participer à certains des plus grands marathons au monde – avec sa marchette. À le voir battre son record personnel année après année, on ne se douterait jamais que ce « coureur à marchette » n’avait au début que 40 % de chances de survivre à sa maladie.

Un diagnostic inattendu

Pendant un certain temps, il y a plusieurs années, Bob a cru qu’il n’avait plus que six mois à vivre. Se sentant un peu fatigué, mais autrement en bonne santé, il est allé passer un examen médical périodique. Il ne s’attendait pas du tout à de tels résultats. À 46 ans seulement, et bien avant de ressentir le moindre effet secondaire de la maladie, il a reçu un diagnostic de leucémie. Bob et sa femme, Vittorina, en furent abasourdis. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de se demander comment ils allaient annoncer cela à leurs deux filles, Shannon et Leah, qui n’avaient que neuf et treize ans à l’époque. « Le choc a été brutal pour nous tous. L’idée d’avoir à le dire à nos enfants n’était pas facile à envisager, mais ce n’était pas quelque chose que j’étais prêt à leur cacher », raconte Bob.

Toutefois, Bob n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Même un diagnostic aussi grave ne l’a pas découragé. « Quand j’ai annoncé mon diagnostic à ma fille la plus jeune, Leah, se souvient Bob, elle m’a dit : “Tu es trop fort pour mourir, papa.” » C’étaient les paroles d’encouragement qu’il avait besoin d’entendre. Les mots de sa fille l’ont motivé à lutter pour vaincre la maladie.

Robert Hardy, in 1997, standing by the water
Robert Hardy en 1997.

Se battre pour sa vie

Jusqu’à ce qu’il reçoive son diagnostic de leucémie, Bob étudiait le jiu-jitsu – et il était dans une forme splendide. Mais pendant qu’il attendait que l’on trouve un donneur compatible pour une greffe de moelle osseuse, le médicament prescrit par les médecins pour le garder en santé, appelé interféron, l’affaiblissait. Bob avait de la difficulté à poursuivre son entraînement. « Je voulais obtenir ma ceinture noire avant de recevoir ma greffe de moelle osseuse », explique-t-il. Il avait le sentiment qu’une ceinture noire lui donnerait la confiance nécessaire pour s’engager sur le long chemin de la guérison et du rétablissement. Sachant à quel point cette réalisation était importante pour Bob, ses médecins lui ont permis de cesser temporairement de prendre l’interféron, deux mois avant son examen de ceinture noire, pour qu’il puisse continuer à s’entraîner en vue du grand jour. Et quand est venu ce jour, il a remporté sa ceinture noire – avec distinction. À partir de ce moment, il se sentait prêt à recevoir sa greffe de moelle osseuse et à vivre les hauts et les bas qui s’ensuivraient.

Un donneur parfaitement compatible

Après une année de traitement à l’interféron, on trouva un donneur à six antigènes compatibles pour la greffe de moelle osseuse. À l’époque, le recours aux donneurs non apparentés pour ce type de greffe était relativement nouveau. Mais les chercheurs avaient découvert qu’il était possible de trouver un donneur compatible en dehors de la famille d’un patient. « Il est rare que deux personnes sans liens de sang présentent le même groupe de six antigènes. J’ai eu de la chance. Ils ont trouvé un donneur parfaitement compatible », explique Bob. Toutefois, grâce aux récents progrès de la recherche, nos experts ont réussi à effectuer une greffe faisant à appel à un donneur non compatible, ce qui réduit considérablement l’attente pour les patients. « Cela signifie que presque tout le monde peut avoir un donneur, alors qu’auparavant beaucoup de gens n’en trouvaient pas, explique le Dr Huebsch. Ces recherches sont vraiment révolutionnaires. »

Robert Hardy during his leukemia treatment

Après avoir trouvé un donneur, Bob commença le prétraitement constitué de doses élevées de chimiothérapie et de radiothérapie, pour désactiver son système immunitaire. Quatre semaines plus tard, son système était prêt à recevoir la greffe de moelle osseuse. L’intervention s’est déroulée à L’Hôpital d’Ottawa, où Bob est resté hospitalisé pendant trois semaines, le temps de s’assurer que les cellules greffées se multipliaient. Ce fut heureusement le cas.

La moelle osseuse est le tissu mou et gras qui se trouve à l’intérieur de nos os et qui produit les cellules sanguines. Un greffon, qui est introduit dans la circulation sanguine à l’aide d’un cathéter, remplace les cellules souches (cellules qui constituent le sang) malades par des cellules saines.

Même si les médecins de Bob ont voulu qu’il reste à l’hôpital pendant quelques semaines après l’intervention, il a pu passer la majeure partie de sa convalescence à la maison. D’ailleurs, il a profité de notre programme de jour novateur, qui a permis à des milliers de patients externes ayant reçu une greffe de moelle osseuse d’être traités et de se rétablir plus confortablement, à la maison. Ce programme est l’un des premiers au Canada et depuis sa mise en place, nos patients se rétablissent entourés de leurs proches.

Une expertise en matière de thrombose à Ottawa

Pendant les deux années suivantes, Bob a été hospitalisé à plusieurs reprises. « Les deux premières années ont été les plus difficiles. Mon traitement provoquait beaucoup d’effets secondaires », dit-il. La formation de caillots de sang est l’un des effets secondaires les plus graves qu’il a connus. Le premier caillot s’est formé dans son estomac, puis ce fut un deuxième, dans le cou. Le risque de caillots de sang est souvent accru chez les patients qui reçoivent de la chimiothérapie, car celle-ci endommage les veines. Les caillots de sang – une complication qui peut être fatale – surviennent chez environ un patient atteint du cancer sur vingt. Mais Bob était entre bonnes mains. Il a tiré profit d’un outil créé pour diagnostiquer rapidement la présence de caillots de sang appelé « modèle de Wells », qui tient son nom du Dr Phil Wells, un expert de L’Hôpital d’Ottawa. Cet outil est maintenant utilisé dans les salles d’urgence et fait partie des programmes de formation médicale partout sur la planète.

« Nous avons l’une des meilleures cliniques de la thrombose au Canada, qui attire des experts en la matière du monde entier. » – Dr Marc Carrier

Depuis, les chercheurs ont mis en œuvre un programme complet de gestion des anticoagulants pour les patients qui risquent davantage de développer des caillots de sang, dont ceux atteints du cancer, comme Bob. Le programme fait en sorte que les patients de notre hôpital sont plus susceptibles de présenter une fluidité optimale et risquent moins de développer des caillots de sang.

Plus récemment, nos experts ont créé un système qui permet d’évaluer la probabilité de formation de caillots de sang chez un patient atteint du cancer. Cet outil novateur, qui n’existait pas encore quand Bob a reçu son diagnostic, permet de catégoriser les nouveaux patients atteints d’un cancer pour repérer ceux dont le risque est plus élevé. Ces derniers peuvent alors recevoir des soins personnalisés pour prévenir les caillots de sang, en fonction de leur cas unique. « Nous avons l’une des meilleures cliniques de la thrombose au Canada, qui attire des experts en la matière du monde entier, déclare le Dr Carrier, chef de la Division d’hématologie. Nos chercheurs hautement spécialisés et dévoués mettent au point des interventions révolutionnaires qui concrétisent notre engagement à faire progresser sans arrêt la recherche et les traitements, pour continuer d’offrir des soins exceptionnels à chaque patient qui se présente chez nous. »

Des soins de calibre mondial en hématologie

Tout au long de son traitement, Bob a été pris en charge par le programme d’hématologie et de thrombose de l’Hôpital d’Ottawa, l’un des meilleurs et des plus importants au Canada. Contrairement à beaucoup d’autres hôpitaux, où les patients doivent passer par différents services et se rendre dans des emplacements satellites pour recevoir leurs traitements, notre programme unique centralise les soins aux patients de tout l’Est de l’Ontario et d’ailleurs qui sont atteints de maladies des nœuds lymphatiques, du sang et de la moelle osseuse.

« Nous sommes parmi les meilleurs. Ottawa est au cœur de toutes sortes de solutions médicales par transfusion sanguine et nous sommes l’un des plus importants centres du monde pour la recherche sur les greffes, et pour la réalisation de celles-ci, en tant que traitement contre des maladies mortelles. » – Dr Lothar Huebsch

Robert Hardy and Dr. Lothar Huebsch in 2001.

Le programme, qui a attiré des chercheurs réputés du monde entier, est reconnu pour la création et l’amélioration d’interventions inédites qui changent des vies. « Nous sommes parmi les meilleurs, affirme le Dr Huebsch, hématologue clinique et ancien chef de l’hémato-oncologie. Ottawa est au cœur de toutes sortes de solutions médicales par transfusion sanguine et nous sommes l’un des plus importants centres du monde pour la recherche sur les greffes, et pour la réalisation de celles-ci, en tant que traitement contre des maladies mortelles. » Notre programme d’hématologie et de thrombose est un chef de file depuis des décennies. Nous menons aussi de la recherche sur les techniques de greffe pour soigner d’autres maladies, comme la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes et le lymphome. « Nous faisons ce genre de recherches depuis 25 ans et nous avons l’un des plus importants centres du monde offrant ces greffes à des patients externes et non dans le contexte plus rigide d’une unité où les patients sont hospitalisés », dit le Dr Huebsch.

La « course avec marchette », inspirée par son processus de rétablissement

Bob Hardy, walker running

Tout au long de son traitement, alors qu’il enchaînait les visites à l’hôpital, Bob avait besoin de se garder occupé pendant sa convalescence. Il s’est donc servi de sa créativité. « Nous étions quelques patients à faire la course dans les corridors avec nos supports à intraveineuse. Nous étions rapides! Les infirmières n’en croyaient pas leurs yeux! » À l’époque, Bob ne savait pas que ces courses seraient plus tard l’étincelle qui lui donnerait l’idée de participer à des marathons parmi les plus renommés.

Après avoir été traité pour le caillot de sang dans le cou, Bob a perdu le sens de l’équilibre. Même s’il peut marcher un certain temps sans aide, il ne peut pas parcourir de longues distances à la course ou à la marche. C’est pourquoi Vittorina lui a suggéré de se procurer une marchette. « Au début, j’étais plutôt réticent, mais ensuite, j’ai réalisé que je pouvais aller très vite! », dit Bob. Sa passion pour la « course avec marchette » venait de voir le jour.

Bob a entamé sa carrière de « coureur à marchette » par une participation au Wobbly Walker-Walk-a-thon, pour rapidement passer à la vitesse supérieure et s’inscrire en tant que marathonien à l’événement Courez pour une raison, qui a lieu pendant la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. Ces marathons lui ont donné l’occasion non seulement de se dépasser personnellement, mais aussi de récolter des fonds pour soutenir L’Hôpital d’Ottawa.

Une nouvelle façon de voir la vie

Le retour à la santé de Bob n’a pas été de tout repos, mais jamais il ne s’est apitoyé sur son sort. Au fil des ans, il est devenu plus résistant et les complications se sont faites moins nombreuses et moins fréquentes. « Je suis vraiment reconnaissant d’avoir reçu ce traitement. Les infirmières et mes médecins ont été formidables – absolument incroyables, exprime Bob. Si je suis ici aujourd’hui, à vivre ma passion pour le marathon avec ma marchette, c’est grâce à eux. Ils m’ont sauvé la vie. »

Bien sûr, il y a certains jours où Bob se sent plus fatigué. Quand cela lui arrive, il essaie de faire une promenade pour se remémorer tout le chemin qu’il a parcouru pour se rétablir. « Je sais ce qu’il faut pour surmonter les obstacles et traverser les épreuves. Non seulement j’ai reçu les meilleurs soins possible à L’Hôpital d’Ottawa, mais j’avais aussi une raison de vivre. J’ai pu voir grandir mes filles, et me voilà aujourd’hui à 69 ans, presque 70, après une très longue course à obstacles. Je suis réellement satisfait de ma vie. Je suis vraiment très heureux. »

« Je suis vraiment reconnaissant d’avoir reçu ce traitement. Les infirmières et mes médecins ont été formidables – absolument incroyables. »

– Bob Hardy

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Publié : novembre 2020

Dévastés et abasourdis – voilà comment se sentaient Sindy Hooper et sa famille à l’annonce de son diagnostic de cancer du pancréas en 2013. D’autant plus que le taux de survie au cancer du pancréas est particulièrement faible. À l’époque où elle a reçu le diagnostic, Sindy considérait qu’elle était dans la meilleure forme de sa vie. Mais du jour au lendemain, elle a dû mener le combat de sa vie et c’est vers L’Hôpital d’Ottawa, qui offre des traitements spécialisés et effectue de la recherche sur le cancer, qu’elle s’est tournée pour de l’aide.

Dans les mois qui ont précédé son diagnostic, Sindy se sentait très bien. Elle avait participé à son premier Ironman en août 2012 et s’entraînait cet automne-là pour le prochain. Puis, en décembre, elle a commencé à ressentir une douleur dans le haut de l’abdomen et du dos. Ensuite, vers la fin du mois, sa peau a commencé à démanger beaucoup, elle est devenue de plus en plus fatiguée et elle a commencé à perdre un peu de poids. Le jour avant son diagnostic, elle s’est réveillée avec les yeux jaunes. Elle avait la jaunisse.

Le mari de Sindy, le Dr Jon Hooper, qui est médecin aux Soins intensifs de L’Hôpital d’Ottawa, a cru au départ qu’il s’agissait de calculs biliaires. Le couple s’est donc rendu à l’hôpital sans se douter de ce qui l’attendait. Plus tard dans la journée, une échographie a révélé un cancer du pancréas. « Nous n’arrivions pas à le croire. J’étais relativement jeune. Je venais d’avoir 50 ans. Je n’avais jamais été aussi en forme. Il n’y avait absolument aucun antécédent de cancer dans ma famille », raconte Sindy. Les statistiques sur le taux de survie étaient encore plus alarmantes.

Un cancer agressif et brutal

Le pancréas fait partie du système endocrinien, un groupe de glandes et de cellules qui produisent et libèrent des hormones dans le sang pour contrôler la croissance, la reproduction, le sommeil, la faim et le métabolisme. Normalement, les cellules du pancréas produisent et libèrent les sucs digestifs qui permettent de digérer les aliments.

Le cancer du pancréas naît dans les cellules du pancréas. Une tumeur maligne au pancréas est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent se multiplier dans les tissus environnants et les détruire. Les cellules peuvent aussi se disperser et atteindre d’autres parties du corps. La lutte contre le cancer du pancréas n’a pas beaucoup progressé depuis 40 ans.

Le taux de survie après cinq ans est de huit pour cent seulement. La durée moyenne de survie est de six mois, tandis que 75 pour cent des personnes atteintes de cette forme de cancer décèdent en moins d’un an.

« Nous voyons ce que les gens vivent et nous constatons que ce que nous avons fait jusqu’ici ne suffit pas, il faut faire mieux. Cela nous aide à garder le cap et à persévérer, car nous savons qu’il est urgent de trouver de meilleurs traitements. »

– John Bell, Ph. D.

Les cancers du pancréas résistent à la plupart des traitements. Les scientifiques ne comprennent pas totalement la biologie des cellules, ce qui fait qu’il est difficile de détecter le cancer tôt et de le traiter avec les moyens conventionnels qui sont accessibles actuellement. Les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa s’efforcent de donner de l’espoir aux patients atteints d’un cancer du pancréas. Au moment de recevoir son diagnostic, Sindy ne le réalisait pas encore, mais la recherche allait devenir très importante pour elle et pour son parcours.

Prête à recevoir des soins spécialisés

En découvrant la gravité de sa situation, Sindy a prié pour tenir un an. Son équipe à L’Hôpital d’Ottawa a alors élaboré un plan de soins en trois volets. « Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir accès à des soins aussi formidables près de chez moi. De vrais soins de calibre mondial », dit Sindy.

Le traitement a commencé par une chirurgie de Whipple. « C’est une opération qui dure sept heures. C’est énorme. Elle est réalisée seulement dans des centres très spécialisés. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir être opérée ici, à Ottawa. »

D’ailleurs, il n’y a que quelques hôpitaux qui offrent ce type d’intervention au Canada et L’Hôpital d’Ottawa en fait partie. Cette technique est utilisée pour retirer les tumeurs situées à la tête du pancréas ou dans l’ouverture du canal pancréatique. Une équipe qui se spécialise dans les chirurgies du pancréas, du foie, de la vésicule biliaire et des canaux biliaires travaille en collaboration pour soutenir le patient tout au long de l’opération.

Sindy in hospital recovering from Whipple surgery.
Sindy à l’hôpital, qui se rétablit d’une chirurgie de Whipple.

Dans le cas de Sindy, l’intervention complexe consistait à retirer la moitié du pancréas, la moitié de l’estomac, la vésicule biliaire, le conduit biliaire, le duodénum et la tumeur. Elle a passé dix jours à l’hôpital, puis cinq semaines en convalescence à la maison. « Juste au moment où je commençais à me sentir mieux, à la mi-février, j’ai commencé la chimiothérapie. Jusqu’en septembre, j’ai eu 18 séances de chimiothérapie et 28 jours de radiothérapie », se rappelle Sindy.

« La chirurgie de Whipple est une opération qui dure sept heures. C’est énorme. Elle est réalisée seulement dans des centres très spécialisés. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir être opérée ici, à Ottawa. »

– Sindy Hooper

Elle a très bien supporté les effets de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Selon ses médecins, c’est grâce à son excellente forme physique qu’elle a été si forte pendant ses traitements. « Tout au long de mes traitements, j’ai continué à m’entraîner pour l’Ironman Canada. »

Dompter l’Ironman Canada

Sindy Hooper competing in 2013 Ironman Canada during cancer treatment
Sindy qui franchit la ligne d’arrivée de l’Ironman Canada en 2013.

Même si Sindy recevait encore de la chimiothérapie, elle se sentait bien et elle a organisé son voyage avec Jon en août 2013 pour s’attaquer à l’Ironman Canada à Whistler, en Colombie-Britannique. Elle ne pensait pas faire la portion de vélo ou la portion de course, mais elle se sentait capable de réussir les 3,86 km de nage. Finalement, non seulement Sindy a-t-elle terminé la portion de nage, mais elle a aussi fait les 180 km de vélo et le marathon. « Nous avons commencé le marathon et c’était miraculeux. Je me sentais tellement bien ce jour-là. J’étais pleine d’énergie. »

Au final, ils ont terminé l’Ironman ensemble, à 23 h 37 – 23 minutes avant l’heure limite. Mais son exploit représentait plus que le simple fait de croiser le fil d’arrivée. L’histoire de Sindy, qui a fait preuve d’une incroyable force en domptant un Ironman en plein traitement de chimiothérapie, a attiré beaucoup d’attention médiatique. Non seulement a-t-elle sensibilisé le public au cancer du pancréas, mais elle a aussi récolté 50 000 $ pour la recherche sur le cancer. « Réussir l’Ironman, accroître la sensibilisation et récolter tout cet argent, pour moi c’était un véritable cadeau au milieu de cette épreuve que je traversais », confie Sindy.

Récolter des fonds pour toutes les personnes atteintes du cancer

Les 50 000 $ amassés n’étaient que le début de la croisade de Sindy. Depuis 2014, elle s’emploie à récolter des fonds pour la recherche à L’Hôpital d’Ottawa en participant à l’événement Courez pour une raison de la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa. Son équipe de course s’appelle « MEMC crew » (pour Making Every Moment Count, ou « Chaque moment doit compter »). Elle s’efforce de transmettre aux autres sa passion pour la vie et de ne rien tenir pour acquis. C’est ainsi qu’elle a recueilli plus de 225 400 $ pour la recherche sur le cancer.

Sindy ne le fait pas seulement pour elle-même, mais aussi pour les autres patients. « La recherche sur le cancer me sauvera la vie encore, j’en suis certaine. »

« La recherche sur le cancer sauve des vies, c’est aussi simple que ça. Que ce soit en trouvant de nouveaux traitements ou des méthodes de détection précoce qui permettent de déceler le cancer plus tôt et de le traiter plus efficacement, la recherche sur le cancer sauve vraiment des vies. »

– Sindy Hooper
Sindy running in support of cancer research at The Ottawa Hospital
Sindy qui participe à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa, pour soutenir L’Hôpital.

John Bell, Ph. D., est un scientifique principal qui étudie cette maladie complexe depuis des décennies à L’Hôpital d’Ottawa et ce sont les patients comme Sindy qui l’inspirent, ainsi que son équipe de chercheurs. « Je suis très privilégié d’avoir un laboratoire au Centre de cancérologie. Cela signifie que chaque jour, je peux voir les gens que nous essayons d’aider et qui, comme Sindy, veulent vivre longtemps et avoir une bonne qualité de vie. »

M. Bell ajoute que ce sont ces patients qui le poussent à chercher des réponses et le fameux remède qui nous échappe encore. « Nous voyons ce que les gens vivent et nous constatons que ce que nous avons fait jusqu’ici ne suffit pas, il faut faire mieux. Cela nous aide à garder le cap et à persévérer, car nous savons qu’il est urgent de trouver de meilleurs traitements. »

Les essais cliniques sont parmi les moyens de trouver ces réponses. Mais M. Bell n’ignore pas que les patients qui y participent sont courageux et altruistes. « Chaque patient que je rencontre semble me dire la même chose : “Je ne sais pas si cela fonctionnera pour moi, mais j’espère que vous apprendrez quelque chose qui pourra aider quelqu’un d’autre.” Ce genre d’attitude est une réelle source d’inspiration pour nous. Et Sindy a assurément cette attitude. »

De l’espoir pour personnes atteintes du cancer du pancréas

Sindy with Dr. John Bell at The Ottawa Hospital
Sindy en rencontre avec John Bell dans son laboratoire.

Les possibilités de traitement pour le cancer du pancréas sont encore limitées, mais il y a de l’espoir. Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa sont à l’avant-garde de la recherche dans le monde, en mettant au point des virus qui peuvent attaquer les cellules cancéreuses sans nuire aux cellules normales. Ces virus ont fait l’objet d’essais cliniques visant d’autres types de cancer et l’équipe de M. Bell est à l’œuvre dans son laboratoire pour déterminer s’il est possible de les modifier spécialement pour s’attaquer au cancer du pancréas. Selon M. Bell, c’est « absolument » possible d’utiliser les résultats de ces essais pour aider éventuellement d’autres patients atteints du cancer du pancréas.

« Je crois vraiment que c’est un champ de recherche en pleine croissance et j’aime penser que nous avons un rôle essentiel à jouer pour entamer ce travail. »

Sindy, qui compte sur les résultats de ces recherches pour l’avenir, a un message tout simple pour M. Bell et son équipe : « Merci pour le travail que vous faites. »

« Continuez de travailler très fort, parce qu’il y a beaucoup de gens qui, comme moi, dépendent de la recherche pour que l’on trouve de nouveaux traitements, plus efficaces, et peut-être un jour un remède. »

– Sindy Hooper

Un nouveau souci de santé en 2020

Même avant l’arrivée de la COVID-19, l’année 2020 réservait un nouveau défi à Sindy. Lors d’un vol vers Hawaii l’hiver dernier, elle a commencé à ressentir d’intenses douleurs gastro-intestinales. Dès l’atterrissage, elle s’est rendue directement à l’hôpital, où elle a appris qu’elle avait une obstruction partielle de la voie gastro-intestinale. Même si son état s’est amélioré, ses chirurgiens de L’Hôpital d’Ottawa lui ont recommandé de rentrer à la maison, car ils avaient les meilleurs moyens de traiter son cas complexe si elle développait une nouvelle obstruction et avait besoin d’une chirurgie.

De retour chez elle, Sindy a continué à avoir de graves crises de douleur, puis elle a fait de la fièvre et une infection du sang. À la mi-avril, la COVID-19 était arrivée à Ottawa et les médecins hésitaient à l’opérer, mais la douleur était devenue si forte qu’ils n’ont pas eu le choix.

Les chirurgiens ont découvert un grand nombre d’adhérences là où se trouvaient ses obstructions et les ont retirées. Sindy avoue que ce séjour à l’hôpital en pleine pandémie fut une période angoissante. « J’avais si peur, toute seule, sans mon mari à mes côtés. »

Toutefois, elle lève son chapeau au personnel incroyable qui a été à son chevet pendant six jours. Je dois dire que tout le monde a mis les bouchées doubles pour que les patients se sentent bien pendant cette période. J’étais impressionnée. »

Des plans d’avenir

Aujourd’hui, Sindy célèbre sept années de survie au cancer du pancréas et ne tient rien pour acquis. Après avoir survécu une première année, elle a prié pour une deuxième. « Quand je songe à chaque année qui s’est ajoutée, c’est absolument incroyable pour moi, Jon et mes fils. »

Chaque six mois, Sindy retourne passer une tomodensitométrie à L’Hôpital d’Ottawa. Même si l’attente des résultats est angoissante, jusqu’à maintenant chaque examen a donné lieu à de bonnes nouvelles qui permettent à Sindy et Jon de faire des plans pour l’année suivante.

Sindy biking at the International Triathlon Union
En action au championnat du monde de triathlon de distance olympique de l’ITU (International Triathlon Union) à Cozumel, au Mexique, en 2016.

Cette année, le plan prévoyait d’agrandir la famille avec l’arrivée de Lexey, un bouledogue français, qui remplit leur quotidien de bonheur. Sindy a toujours de la course, de la nage et du vélo à l’horaire. Après son opération, elle a repris ses forces et est de retour à l’entraînement pour une course Ultramarines de 50 km en novembre et un triathlon l’été prochain. Elle reste toujours tournée vers l’avenir.

« C’est extraordinaire de déjouer les prédictions et de pouvoir continuer à vivre, à profiter de la vie et à aimer la vie. »

– Sindy Hooper

On peut dire que pour Sindy, chaque moment compte.

Écoutez Sindy Hooper témoigner dans Pulse, le balado de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

1ER SEPTEMBRE 2020, OTTAWA, ON – Vous pensiez que L’Hôpital d’Ottawa reporterait le Déjeuner annuel du PDG à cause de la COVID-19? Détrompez-vous! La Fondation de l’Hôpital a annoncé aujourd’hui que son activité de financement phare sort de nouveau des sentiers battus. Pour la première fois depuis son lancement en 2001, l’activité annuelle d’une heure aura lieu le mardi 29 septembre, de 8 h à 9 h, en une formule virtuelle avant-gardiste inspirée de la rencontre traditionnelle en personne.

FAITS SAILLANTS

  • L’activité a lieu cette année en formule virtuelle, le mardi 29 septembre, de 8 h à 9 h.
  • Depuis 2001, le Déjeuner annuel du PDG de L’Hôpital d’Ottawa a permis d’amasser près de 12 M$ afin de financer des recherches, des installations, de l’équipement et des outils qui sont à la fine pointe de la technologie et qui améliorent les soins aux patients.
  • Le Déjeuner du PDG réunit pendant une heure des conférenciers, des chercheurs de première ligne en santé, des patients dont la vie a été sauvée et plus de 500 alliés dévoués dans l’objectif de recueillir des fonds essentiels pour L’Hôpital d’Ottawa.

La COVID-19 a interrompu les activités de financement en personne, mais il est toujours nécessaire d’amasser des fonds pour soutenir la recherche et les soins aux patients. La pandémie a même amplifié les besoins.

Tel que le veut la tradition, l’activité consistera à mettre en lumière certaines des histoires les plus incroyables, inspirantes et marquées par l’espoir et la compassion, en compagnie de plus de 500 alliés dévoués, dont le commanditaire principal Doherty and Associates

« Nous ne pouvons pas nous réunir dans la même salle, mais nous pouvons toujours nous rassembler en ligne en tant que communauté pour soutenir cette importante cause », affirme Tim Kluke, président-directeur général de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. « Ne vous méprenez pas, il ne s’agira absolument pas d’une vidéoconférence ordinaire. Nous utilisons une technologie de pointe pour que l’activité soit la meilleure solution de remplacement d’une rencontre en personne. Le Déjeuner du PDG est un volet extrêmement important de notre portefeuille d’activités de financement chaque année. Nous n’avons ménagé aucun effort pour élaborer un programme dynamique incluant des conférenciers, des annonces inédites et quelques surprises pour poursuivre dans le même esprit novateur caractéristique du Déjeuner du PDG. »

Le Déjeuner du PDG donnera à Cameron Love, le nouveau président-directeur général de L’Hôpital d’Ottawa, l’occasion de faire son premier discours officiel aux côtés d’autres conférenciers et d’anciens patients, dont Stuntman Stu, qui a récemment reçu une seconde greffe de moelle osseuse à L’Hôpital d’Ottawa pour lutter contre la leucémie.

Cette activité marquante a permis d’amasser près de 12 M$ ces 18 dernières années afin de soutenir les soins de santé à Ottawa. En 2018 seulement, plus de 800 000 $ a été reçu en un seul matin inspirant. Il est possible de donner en ligne de multiples façons : don mensuel, engagement pluriannuel ou contribution ponctuelle pour soutenir L’Hôpital d’Ottawa.

Le Déjeuner du PDG en appui à L’Hôpital d’Ottawa aura lieu le mardi 29 septembre, de 8 h à 9 h. Pour réserver une place ou devenir ambassadeur, rendez-vous à ohfoundation.ca/presidents-breakfast-2020.

Au sujet de L’Hôpital d’Ottawa

L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada et le troisième employeur en importance dans sa région. Inspirés par la recherche et guidés par la compassion, son personnel de soutien, ses chercheurs, ses infirmières, ses médecins et ses bénévoles assurent l’excellence des soins et persévèrent à trouver des solutions aux défis les plus complexes en santé.

Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital attire sur ses nombreux campus des esprits scientifiques parmi les plus influents au monde. L’enseignement et la recherche sont au cœur de nos activités. Nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde.

Nous sommes le centre régional de traumatologie de l’Est ontarien et nos soins nous ont valu l’agrément avec mention d’honneur, reconnaissance la plus prestigieuse d’Agrément Canada. Nos programmes de recherche novateurs nous placent à l’avant-garde des progrès scientifiques mondiaux en thérapeutique anticancéreuse, en traitement de maladies chroniques, en épidémiologie clinique, en neurosciences, en médecine régénératrice et en innovation pratique.

Grâce au généreux soutien financier de la collectivité, nous continuons d’offrir des soins de calibre mondial avec une compassion digne des personnes qui nous sont chères.

Pour en apprendre davantage sur L’Hôpital d’Ottawa, visitez le site fondationho.ca

Le parcours triomphal de Devon Larratt – champion du monde de la série Open de la World Armwrestling League, catégories bras gauche et bras droit – force l’admiration. À maintes reprises, de 2008 à 2012, ce vétéran des Forces armées canadiennes a affronté ses adversaires sous les cris d’encouragement de la foule. Toutefois, Devon ignorait à l’époque que l’entraînement intense auquel il devait s’astreindre pour évoluer sur la scène mondiale lui causerait de l’arthrite, une maladie qui le fragiliserait au point de menacer sa plus grande passion et sa carrière. Son seul espoir de renouer avec la gloire était une chirurgie à L’Hôpital d’Ottawa pour que ses bras retrouvent leur force.

Une affaire de famille

Devon s’est intéressé au bras de fer pratiquement toute sa vie. À 18 ans, il participait à son premier tournoi et depuis, il a représenté le Canada dans des compétitions internationales et remporté de nombreux championnats mondiaux. L’exploit est impressionnant, de la part de quelqu’un qui a commencé à s’adonner au bras de fer pour le plaisir à cinq ans seulement.

On pourrait dire que chez les Larratt, le bras de fer est une affaire de famille. « J’ai grandi en affrontant ma grand-mère, raconte Devon. Selon la rumeur qui circulait dans la famille, elle était la championne féminine de l’Alberta. C’est grâce à elle que j’ai commencé à faire ce sport. »

Devon Larratt sitting on an OR table
Devon Larratt, Championne canadienne des armwrestling

Force militaire

C’est seulement quand Devon est entré dans les Forces armées canadiennes qu’il s’est mis à s’entraîner sérieusement. Les 18 années qu’il a passées dans l’armée lui ont permis d’atteindre sa meilleure forme physique. « Quand je n’étais pas en mission, je poussais de la fonte, explique Devon. »

Même en période de service en Afghanistan, le bras de fer a occupé une grande place dans sa vie. En se mesurant à ses confrères militaires, il a acquis l’expérience qui l’aiderait un jour à se faire un nom parmi les meilleurs ferristes du monde.

Des blessures mettent un frein à ses rêves

Comme beaucoup d’athlètes, Devon a subi des blessures qui ont mis en péril ses rêves et sa carrière. Le bras de fer est très exigeant pour les tendons et les articulations. Après des années à malmener son corps, Devon a développé de l’ostéoarthrite et une accumulation de matière osseuse aux coudes.

« Les articulations de mes deux coudes s’étaient tellement dégradées que j’avais mal sans arrêt », confie Devon. Le bras de fer sollicite les articulations des coudes de façon excessive par des mouvements qui ne sont pas normaux, ce qui entraîne le développement de tissu osseux excédentaire là où il ne devrait pas y en avoir. Sans que Devon s’en rende compte, cette matière s’effritait en libérant des fragments osseux dans ses articulations.

En même temps, l’arthrite de Devon engendrait de l’inflammation chronique entre les os de ses coudes, érodant le cartilage de l’articulation et causant de la friction. Non seulement c’était très douloureux, mais cela réduisait grandement son amplitude de mouvement.

Incapable de compétitionner à la hauteur de son potentiel et aux prises avec d’intenses douleurs, Devon a été dirigé vers un spécialiste de l’épaule et du coude de L’Hôpital d’Ottawa.

Une technique spécialisée

Pour traiter Devon, il fallait lui faire trois opérations : deux au coude droit et une au coude gauche. En raison de son mode de vie de ferriste et militaire, l’équipe médicale a opté pour une technique spécialisée de chirurgie mini-invasive appelée arthroscopie du coude. Cette technique consiste à insérer une caméra vidéo à fibre optique dans l’articulation par une petite incision. Les images sont alors transmises à un écran haute définition, ce qui permet de réaliser une chirurgie plus précise. Comme la chirurgie est mini-invasive, cette technique préserve au maximum les muscles et les tendons dans le coude.

Les chirurgiens ont extrait plus d’une tasse de fragments d’os détachés du coude de Devon, ainsi qu’une excroissance osseuse de la taille d’une balle de golf. Ensuite, ils ont remodelé et sculpté le coude pour corriger toute difformité et restaurer l’anatomie normale de l’articulation.

Une expertise ici même, à Ottawa

Avant la mise au point des techniques arthroscopiques, une telle chirurgie exigeait de pratiquer une longue incision en découpant plusieurs couches de muscles pour atteindre l’articulation. Souvent, le temps de guérison était plus long et la période de réadaptation durait plus longtemps.

Il y a dix ans, malgré les nombreuses avancées de l’arthroscopie du coude, cette intervention spécialisée n’était pas encore offerte à Ottawa. Puis, grâce à un effort concerté pour améliorer nos techniques mini-invasives, notre hôpital a réussi à attirer des médecins talentueux de partout dans le monde.

Maintenant que nous avons sur place des experts de l’épaule et du coude, en plus de l’équipement et des technologies les plus modernes, les patients peuvent rester ici, à Ottawa, pour être traités. C’est en partie grâce au soutien de nos donateurs que L’Hôpital d’Ottawa a pu acquérir les outils les plus récents pour effectuer des chirurgies arthroscopiques.

Le potentiel des cellules souches

Un jour, les athlètes comme Devon pourront peut-être éviter complètement la chirurgie en ayant recours au pouvoir de guérison des cellules souches.

Des recherches sont en cours à L’Hôpital d’Ottawa pour mieux comprendre comment les os se régénèrent, se réparent et guérissent. Daniel Coutu, Ph.D., premier titulaire de la Chaire de recherche en chirurgie orthopédique régénératrice, examine l’incidence des traumatismes, du vieillissement et des maladies dégénératives chroniques sur les os, dont dépendent nos articulations. Ce chercheur vedette venu de la Suisse s’intéresse à la biologie fondamentale des cellules souches osseuses. Il étudie divers modèles de maladies inflammatoires causées par l’arthrite et s’efforce de déterminer comment les cellules souches peuvent améliorer la guérison et le rétablissement.

En restant à l’avant-garde de la recherche sur les cellules souches, nous pourrons offrir à nos patients les traitements les plus novateurs et les meilleures chances de guérison.

« Les traitements par cellules souches pourraient changer la vie des athlètes professionnels qui souffrent de microtraumatismes répétés aux os, en leur permettant de réaliser les meilleures performances possible et de retrouver leur qualité de vie. » – Daniel Coutu, Ph.D.

Dr. Daniel Coutu
Daniel Coutu, Ph.D.

Les os jouent un rôle essentiel dans la santé des tissus qui s’y rattachent, comme les muscles, les tendons et le cartilage. En général, les tissus osseux se réparent d’eux-mêmes très facilement, mais les tendons, les ligaments et le cartilage guérissent beaucoup plus difficilement.

Heureusement, le taux d’échec des chirurgies orthopédiques est plutôt faible (environ 5 %). Par contre, le taux de succès chez les athlètes chute avec la répétition des blessures ou le vieillissement. M. Coutu espère combler cette lacune avec ses recherches sur les cellules souches, pour permettre à des athlètes comme Devon de mieux se rétablir et d’obtenir des résultats plus durables.

« Les baby-boomers et les athlètes qui ont des douleurs articulaires sont de plus en plus nombreux et j’espère qu’en travaillant ensemble, nous pourrons prolonger la vie de leurs articulations. Les recherches sur les cellules souches qui sont menées ici, à Ottawa, pourraient permettre à ces patients de reprendre leurs activités sportives normales et d’améliorer leur qualité de vie », conclut le Dr Paul E. Beaulé, chef de la Division de chirurgie orthopédique à L’Hôpital d’Ottawa.

La reconquête du championnat

Devon with weights

Après ses opérations, Devon s’est concentré sur sa réadaptation. « Je voyais la réadaptation comme une préparation à une autre compétition. La réadaptation, combinée au travail incroyable de mon équipe en chirurgie, m’a permis de retourner à la compétition en moins d’un an », dit Devon.

À peine onze mois après avoir été opéré trois fois aux bras à L’Hôpital d’Ottawa, Devon renouait avec la victoire et reprenait son titre de champion.

Depuis, il s’est mesuré à certains des plus grands ferristes de la planète et a remporté de nombreux championnats dans le monde entier.

Plus récemment, il a ouvert au public les portes de la salle d’entraînement aménagée dans son garage, pour encourager les autres à se tenir en forme, s’entraîner et promouvoir son équipement. Le bras de fer continuera assurément à occuper une grande place dans la vie de Devon et de sa famille pendant de longues années.

« Je suis extrêmement reconnaissant de ce que l’équipe de soins de L’Hôpital d’Ottawa a fait pour moi et d’avoir accès à ce type d’expertise ici, à Ottawa. Ils m’ont aidé à revenir à la compétition et à faire ce que j’aime. » – Devon Larratt

Devon and Dr. Pollock armwrestle

Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.

Ayant consacré sa vie à se rendre au chevet de personnes malades, le Père Alex Michalopulos se sent mieux placé que jamais pour comprendre les craintes que d’autres ont éprouvées, après avoir reçu lui-même un diagnostic de COVID-19 en avril. Aujourd’hui rétabli, le Père Michalopulos affirme que l’expérience lui a été une véritable prise de conscience et il est reconnaissant pour les soins empreints de compassion qu’il a reçus.

Son état se détériore

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Le Père Michalopulos avec sa femme et ses trois filles.

Le prêtre orthodoxe grec ne se sentait pas bien à la fin mars, période intense pour sa communauté ecclésiale. Le 5 avril, il recevait un diagnostic de COVID-19 et s’était isolé à domicile. Son état a toutefois empiré, lui causant des maux de tête intenses et une toux qui s’aggravait, ce qui a provoqué de la fièvre et des troubles respiratoires. Il a été hospitalisé au Campus Général de L’Hôpital d’Ottawa le 9 avril.

Vu la gravité de son état, il a fallu discuter sans tarder de questions sérieuses. « On a parlé du respirateur dont j’allais peut-être avoir besoin. On a aussi discuté de l’ordonnance de ne pas réanimer et de la manière d’aborder cette question avec ma famille », se souvient le Père Michalopulos.

L’homme de 61 ans a été transféré de l’Urgence à une unité où une équipe spécialisée l’a soigné. « J’avais très peur. Je n’avais aucune idée du dénouement. Médecins et infirmières entraient revêtus de leur équipement de protection individuelle, comme dans les films. Difficulté à respirer, toux sans arrêt, maux de tête – si intenses par moment que je voulais mourir. »

Des soins extraordinaires

Dr. Samantha Halman
La Dre Samantha Halman (à gauche) aide les patients à rester en contact avec leur famille grâce à la technologie.

Le Père Michalopulos se remémore la peur qu’il a éprouvée pendant son combat pour rester en vie, mais il est aussi reconnaissant de ne pas avoir eu besoin d’un respirateur en fin de compte. Il est aussi reconnaissant pour chaque personne qui a aidé à le soigner pendant son séjour à L’Hôpital d’Ottawa. « Les médecins, les infirmières et les membres du personnel d’entretien ménager ont fait un travail formidable. Je leur lève tous mon chapeau. »

Il n’a pas été facile d’être si malade sans avoir sa femme et ses filles à son chevet. Comme les visites étaient restreintes pour protéger les patients et le personnel, il pouvait uniquement communiquer avec sa famille par téléphone. Il ajoute que l’équipe de soins l’a mis à l’aise lorsqu’il a ressenti les douleurs les plus intenses.

« Tous ces professionnels de la santé étaient si attentionnés. C’était rassurant de savoir que j’étais en bonnes mains. Ils me mettaient à l’aise. » Père Alex Michalopulos

La Dre Samantha Halman, spécialiste en médecine interne générale, soigne des patients atteints de la COVID-19 depuis l’arrivée du virus en mars. Elle explique que pour des patients comme le Père Michalopulos, son équipe médicale a joué un double rôle.

« Traiter les patients atteints de la COVID-19 ne se limitait pas toujours à des soins médicaux. Parfois, il s’agissait tout simplement de rester cinq minutes de plus au chevet du patient. Il était important pour les patients de savoir qu’à nos yeux, ils n’étaient pas uniquement des patients, mais bien des personnes. » ‒ Dre Samantha Halman

Il est parfois difficile de travailler en première ligne en cette période sans précédent. La Dre Halman n’a jamais imaginé vivre quelque chose de pareil, mais elle est fière des efforts de ses collègues à L’Hôpital d’Ottawa. « Cette pandémie illustre bien ce qui nous a motivés à faire carrière dans le domaine de la santé : nous voulons aider les gens. »

Le Père Michalopulos s’est tiré d’affaire grâce aux soins empreints de compassion qu’il a reçus et à sa foi. Il reconnaît que l’expérience lui a été une véritable prise de conscience. Il avait déjà eu une chirurgie mineure, mais ce n’est qu’une fois son diagnostic de COVID-19 confirmé et après avoir reçu des soins extraordinaires qu’il a compris à quel point il a de la chance d’avoir accès ici même à des soins de santé d’un tel calibre. « J’étais si reconnaissant pour tous leurs soins; j’ai fait livrer de la pizza pour le personnel lorsque j’ai quitté l’hôpital. »

Heureux de se rétablir

Le Père Michalopulos a obtenu son congé de l’hôpital le 19 avril, jour de la Pâque orthodoxe grecque. Il ne pourrait pas être plus reconnaissant d’être sur le chemin du rétablissement aujourd’hui. « Pour les fois où les médecins ou les infirmières sont venus me voir, pour les fois où j’ai été rassuré, je suis reconnaissant d’avoir été bien soigné avec amour et respect pour la vie humaine. »

Les larmes aux yeux, il se ressaisit avant d’affirmer que parfois, il est bon de se retrouver de l’autre côté, de ressentir ce que d’autres vivent. « J’ai maintenant beaucoup plus de respect pour les professionnels de la santé. J’en ai toujours eu, mais cette fois, cela a atteint un autre niveau. Ils étaient là pour moi.

Fr. Michalopulos in Church
Le Père Michalopulos à l’église orthodoxe grecque

« Ils m’ont tenu la main. Ils ont fait preuve de compassion. Ils ont montré beaucoup de respect et d’amour. Je leur serai éternellement reconnaissant. » ‒ Père Alex Michalopulos

Les petites attentions particulières et les soins reçus de parfaits étrangers ont aidé le Père Michalopulos à trouver la force de retourner chez lui auprès de la famille qu’il aime, et éventuellement, dans sa paroisse.

« Je me souviendrai toujours d’avoir été bien traité par des étrangers. Je les admire et je prierai toujours pour eux. »

État de la recherche

Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa dirigent plus de 60 projets de recherche appuyant les efforts mondiaux pour trouver de meilleures façons de traiter et de prévenir la COVID-19. Plusieurs de ces projets sont financés par le Fonds d’urgence COVID-19, notamment celui dirigé par les Dres Sara J. Abdallah et Juthaporn Cowan. Leur étude examine les effets à long terme du virus. Elles consulteront les patients participants trois mois, six mois et 12 mois après l’infection initiale. L’étude comprendra des cas d’infection légère, modérée et grave et tiendra compte du recours aux ressources de santé comme les visites à l’Urgence, les hospitalisations et les médicaments utilisés par les survivants. Les résultats aideront à améliorer les soins offerts aux survivants de la COVID-19 et à optimiser l’utilisation des ressources de santé.

Le Père Michalopulos a accepté de participer à l’étude. « J’ai pensé utile d’aider les chercheurs à comprendre les effets, y compris à long terme, du virus par la collecte de données qui donneront lieu à la création d’un vaccin ou d’un remède. »

Il est reconnaissant d’avoir survécu au virus et sa participation à l’étude est une façon de montrer sa reconnaissance pour les soins qu’il a reçus en aidant d’autres personnes. « Je participe parce que je trouve important d’ajouter mes résultats aux données utilisées pour faire progresser la lutte contre ce virus contagieux et agressif qui a bouleversé toutes les sociétés du monde. »


Fièrement affilié à l’Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa est un centre de recherche et de santé universitaire de premier plan.